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Hôpital psychiatrique d'Alger - Page 3 Empty Re: Hôpital psychiatrique d'Alger

Ven 16 Oct 2009 - 13:50
Calculatron n'avait pas l'air de plaisanter, d'ailleurs, son comportement n'avait plus rien à voir avec celui "flippé" du jeune homme qu'il avait conduit ici. Le prince vint soutenir Yanis en se plaçant à côté de lui. L'Algérien tourna la tête vers lui, sceptique. Son geste était sûrement d'une noblesse toute princière, mais Yanis avait dans l'idée que sa force mentale ne lui serait pas d'un grand secours contre un couteau, bien qu'après tout, il pouvait très bien se révéler être un mutant lui aussi.
La fille quant à elle, avait crié. Avec un peu de chance, Haza avait suivi le déroulement de la conversation, et les dernières paroles échangées avaient de quoi alarmer un auditeur éventuel. Ca et les cris, l'aide ne tarderait pas à se montrer. S'il utilisait son pouvoir, il devrait le faire suffisamment vite pour qu'aucune trace n'en subsiste à l'arrivée des infirmiers dans la cantine. C'était donc maintenant ou jamais.

Yanis joignit les doigts de sa main et se concentra pour façonner son avant-bras droit en forme de lame, afin de parer le coup de Calculatron. Si tout se passait bien, son avant-bras devrait prendre une texture rigide et effilée, et une couleur bleu électrique.
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Dim 18 Oct 2009 - 1:10
Yanis réussit sa mutation juste à temps pour parer le coup de couteau qu'allait lui asséner Calculatron à la poitrine : l'arme de l'adversaire tinta sur son avant-bras-lame bleuté, au plus grand étonnement tant du Prince que de son ennemi.

"Un vrai mutant !" s'écria Calculatron en se reculant d'un pas. "J'ai besoin de renforts" hurla-t-il, en gardant son arme prête à frapper au cas où on l'attaquerait. "Tout de suite !" ajouta-t-il, fou de rage.

Le Prince en profita pour lui tomber sur le poil. Et le prenant de court l'assomma d'un puissant uppercut : Calculatron s'effondra sur le sol, inconscient...

La jeune fille continuait à hurler, complétement fébrile, inconsolable... Vu le raffut dans la pièce, ils allaient être rapidement repérés...

... mais il n'y avait pas que dans ce petit réfectoire que le bruit était intense. Des échos provenaient du bâtiment où ils se trouvaient : visiblement, il y avait un autre sujet d'agitation dans l'aile des droits communs et... ça se rapprochait.

"Tiens bon, petit" brailla la voix de BenKacem dans le micro que Yanis portait. L'agent semblait relativement inquiet, comme en témoignait le tutoiement involontaire. "Haza va arriver"
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Lun 19 Oct 2009 - 14:54
Il avait été moins une. Yanis avait repoussé l'attaque de Calculatron, qui beugla qu'il avait besoin de renforts. Le jeune homme fronça les sourcils : il était peut-être lui aussi sur écoute, auquel cas, lesdits renforts ne tarderaient pas à se mêler à l'affaire.

Le prince parvint à sonner le forcené. Yanis se contenta de pousser un petit sifflement d'admiration. Cet homme était peut-être dérangé, mais ses poings parlaient avec plus d'éloquence que lui, si c'était possible.

De l'agitation provenait de dehors. Calculatron était KO, mais il n'était peut-être pas venu seul. Quoi qu'il en soit, il valait mieux que personne d'autre ne voie son bras ainsi. L'Algérien se concentra donc pour faire reprendre à son membre son apparence normale, ou du moins humaine. En fin de compte, il était difficile de dire avec certitude que son apparence mutante n'était pas son apparence naturelle, en fin de compte.
Il jeta un oeil à la ronde. Ils étaient encore seuls, il devait exploiter cette situation au maximum.

"Qu'est-ce qu'elle a ?" demanda-t-il oralement. Au point où il en était, il pouvait bien parler directement. Il avait la chance de pouvoir plaider la folie des témoins pour contrer leur éventuel témoignage.

D'un petit coup de pied, il fit glisser le couteau de Calcultron au loin, afin que celui-ci ne puisse nuire à personne s'il se réveillait, puis se précipita vers Hassan pour prendre son pouls.

"Ecoutez, je garderai votre secret si vous gardez le mien. Il se peut que je sois ici pour sauver cette fille. Qui est-elle ? Est-elle comme moi ? Une... magicienne ? La mathémagicienne ?" lança-t-il au prince de sa voix mécanique, qui ne portait aucun accent de stress malgré la situation.

Benkacem l'informa de l'arrivée imminente de l'agent Haza.

"Attention, je crois qu'elle n'est pas seule sur le coup."
précisa Yanis au micro.

Il espérait que le fait qu'il ait protégé la Cour des Miracles joue en sa faveur dans l'esprit du prince, et qu'il consentirait à lui répondre.
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Mar 20 Oct 2009 - 10:06
Le Prince regarda Yanis d'un air suspicieux... Pas de réponse. Le jeune homme aurait tout aussi bien fait de s'adresser à un mur !

Le bras de Yanis redevint humain. D'un coup de pied, il envoya glisser le couteau dans un coin de la pièce, en lieu plus ou moins sur et... Hassan Ben Sabbah n'avait plus de pouls. Vu l'expression sur le visage du Vieux de la Montagne, ça ne risquait d'ailleurs pas de s'arranger...

Au bout de quelques instants - et alors que la fille continuait à brailler et que le bruit dehors devenait plus important, plus proche - le Prince avala sa salive.

Dans le micro de Yanis, il entendit à nouveau la voix de BenKacem :

"OK, petit. Haza accélère la cadence. Tiens bon"

Le Prince fixa alternativement la fille, puis Yanis. Enfin, il se lança :

"Un ange ? Vous ne pouvez être que l'ange gardien de la Cour..."

Il était quelque peu fébrile et agité. Mais il poursuivit de sa voix puissante :

"Oui, c'est ça un ange... L'archange Gabriel. Ou Michael. Samael. Damiel. Remiel ou Cassiel. Il y a une logique..."

Enfin, après une très courte pause, il consentit enfin à répondre aux questions :

"Ô toi, créature céleste. Cette fille vit dans un univers logique. Elle ne comprend rien à ce qui se passe dans le monde physique. Tout ce qui est au-delà et en deçà du chiffre est mystérieux pour elle"

Le Prince venait de mettre un genou à terre, juste devant Yanis, en signe de dévotion.

Dans le micro, BenKacem parla à nouveau.

"Haza arrive par le sud. Petit... Écarte-toi du mur sud. Ça risque de faire mal sinon"

Bizarrement, les bruits qui n'étaient maintenant plus très loin ne provenaient pas du sud... Mais plutôt de l'ouest... De la porte du réfectoire ! Yanis ne disposait maintenant plus que de quelques secondes - peut être une minute - pour réagir.
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Mer 21 Oct 2009 - 12:36
Yanis n'avait jamais été affublé d'autant d'identités que ces dernières 48 heures. De Syndrome X, il était passé au statut de magicien des chiffres, puis à celui de mutant bien réel, d'agent double, et voilà qu'il devenait une sorte d'ange gardien aux yeux du prince. Ce dernier, méfiant, adopta ensuite une posture révérencieuse.
Constatant le décès d'Hassan, le jeune homme ne sut comment il devait réagir. Sa mort éveillait en lui une sensation de gâchis plutôt qu'un sentiment de tristesse ou de pitié. Pourtant, il savait qu'il aurait dû être triste, et se doutait que sa réaction n'était pas tout à fait normale. Mais que pouvait-il faire ?

La seule réponse qu'il trouva à cette question, fut de fermer les yeux du défunt. Il se releva tandis que le prince se prosternait. Une telle démonstration d'adoration était inhabituelle pour Yanis, mais le mutant y vit surtout un avantage tactique ; le prince pouvait bien le prendre pour Yakouba Kanté ou Mahomet si ça lui chantait, au moins, cela lui ferait un élément hostile de moins à gérer présentement, surtout si l'on considérait son fameux uppercut.

L'écho du tumulte lui parvenait maintenant de l'entrée du réfectoire. C'était mauvais, ils étaient faits comme des rats. D'après Benkacem, lorsque Haza arriverait sur place, elle risquait de faire pas mal de dégâts ; à moins qu'elle vienne à bord d'un tank, il était probable qu'elle était bien mutante elle aussi. Yanis devait gagner du temps, puis laisser les professionnels faire leur job.

"Nous devons barricader l'entrée du réfectoire et nous éloigner du mur sud." expliqua Yanis en désignant ledit mur du doigt. Il réfléchit une seconde en observant la carrure du prince, puis ajouta de sa voix étrange : "Bloquez la porte avec les meubles qui vous passent sous la main, les tables en premier."

L'homme serait certainement plus efficace que lui au déménagement. A ces mots, l'Algérien s'approcha de la jeune fille. Communiquer avec Hassan et Calculatron n'avait déjà pas été une mince affaire, alors avec elle... Mais il fallait de toute façon qu'il la protège, sans quoi ils ne sauraient jamais si elle était bien la mathémagicienne.

"Viens avec moi, ou 1 deviendra 0." tenta-t-il, avant la prendre par la main et de courir vers l'angle nord-est de la salle. Là, il allongea deux tables présentes par terre, une face au mur ouest, l'autre face au mur sud, fit signe au prince de les rejoindre quand il aurait fini et s'accroupit à l'abri des tables avec la fille, dos au mur est.
Déjà, le mutant élaborait des plans de secours si Haza n'était pas assez rapide. Selon ce qui débarquerait par la porte ouest, il lui faudrait probablement combattre à nouveau, à défaut de trouver une autre sortie. Il était trop tard pour explorer les aérations, les fenêtres à la rigueur, si elle n'étaient pas exposées au sud...
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Jeu 22 Oct 2009 - 16:38
Sans ajouter un mot, le Prince se plia aux volontés de "l'archange Yanis". L'aliéné était impressionnant : une véritable force de la nature qui déplaça assez rapidement le mobilier pour en faire des barricades de fortune.

La fille regarda d'un air vide Yanis... ses propos semblaient néanmoins l'interpeller. Comme si le simple usage des chiffres donnait de la consistance à des concepts abstraits pour elle... Comme le danger ou la survie. Alors que le mutant la conduisait vers le coin nord-est, il sentit les petits doigts de la fille serrer les siens.

Finalement, le mobilier fut installé conformément aux souhaits de Yanis. Et avec ses deux compagnons d'infortune, il attendit soit l'arrivée de la septième de cavalerie soit celle... de leurs adversaires ! En tout cas, il eut le temps de constater que les fenêtres comportaient toutes des barreaux et étaient situées en hauteur... Hors de la portée immédiate de Yanis, donc !

Au bout de quelques instants, quelqu'un tenta d'ouvrir la porte du réfectoire. Un coup. Puis deux coups. Puis une explosion retentit qui envoya valdinguer à quelques mètres la barricade.

Une fois la fumée de l'explosion dissipée, Yanis put constater, en regardant entre les deux tables, qu'il y avait quatre nouveaux arrivants. Samira en larmes, l'air confuse. Le directeur, le Docteur Tarhaoui qui semblait impassible et bien plus raide que d'habitude. Et enfin, deux jeunes gens très agités...

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"Bon, Calculette est out. Il y a un macchabée aussi... Mais j'sais pas trop si c'est celui qu'on doit dessouder" commenta la jeune inconnue.

Le garçon quant à lui poussait de drôles de bruits... Et semblait réellement perché. Par ailleurs, une lumière verdâtre émanait de ses paumes.

"Gnééééé !"
brailla-t-il à l'attention de l'inconnue.

"Ouais, j'ai remarqué... J'ai d'ailleurs 3 signatures mentales là bas..."

Elle désignait fièrement le coin où étaient tapis Yanis, le Prince et la Mathémagicienne.

"Bon, on a des otages. On est des fous. Et on doit tuer un magicien des mathématiques. Notre débile d'ami a dessoudé quelqu'un, mais on sait pas si c'est le bon. Alors deux choses l'une : soit vous êtes sympas, vous sortez, je vous scanne et si vous êtes cleans on vous laisse en vie. Soit on tue les otages puis on vous massacre. Vous avez 10 secondes !" lança-t-elle très confiante à l'attention évidente du mutant et de ses deux acolytes.
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Ven 23 Oct 2009 - 14:14
La partie serait très serrée. Aucune issue. Il fallait espérer que Haza soit aussi rapide que Benkacem le prétendait. Les nouveaux arrivants révélèrent rapidement leur allégeance, comme put le constater Yanis. Ils connaissaient Calculatron, dont la nature exacte du pouvoir restait inconnue. De plus, ils semblaient dotés de pouvoirs, et potentiellement armés, comme en témoignait l'explosion de la porte du réfectoire. Si l'on considérait en plus les difficultés de diction du garçon et la verve de la fille, il y avait de fortes chances pour que ces deux loustiques soient les deux autres internés dont Samira lui avait parlé plus tôt.

Sauver la fille, c'était se sauver lui-même. En ce sens, la protéger au péril de sa propre vie était paradoxalement faire preuve d'instinct de conservation. C'était sur ce postulat que le jeune homme se basait pour élaborer sa ligne de conduite. Sa vie était plus importante pour lui que celle du directeur, ou même celle de l'innocente Samira. Néanmoins, il y avait peut-être un moyen pour limiter les dégâts, il convenait donc de tester cette première tactique avant toute chose, puis de gérer les priorités des pertes acceptables en avisant du résultat.

Il posa un doigt sur ses lèvres pour intimer le silence à ses compagnons d'infortune, puis se leva lentement de derrière la table.
Entre le prince et lui, Yanis avait plus de chances de passer pour le mathémagicien, de par son âge. Il sortit de son abri et se mit à longer le mur nord vers le mur ouest, les mains en l'air en signe de paix. Le mathémagicien effrayait suffisamment ceux qui voulaient le tuer pour qu'ils envoient un trio de mutants le débusquer, Yanis comptait sur cette crainte pour que son avancée contre le mur nord provoque un mouvement circulaire instinctif des preneurs d'otage vers le mur sud, à l'image des boxeurs qui se tournent autour.

"C'est moi que vous cherchez, Taraoui pourra confirmer les soupçons d'Aouni sur moi. Demandez-lui donc." commença l'Algérien de sa voix cybernétique, qui pour une fois, pourrait jouer en sa faveur. "Les autres n'ont rien fait. Faites sortir vos otages et je me rendrai sans résister."

Gagner du temps et leur faire relâcher les otages, c'était essentiel, bien que le plan reposât sur un élément complètement indépendant de la volonté de Yanis, et cela ne lui plaisait guère : la rapidité de l'agent Haza pour leur tomber sur le dos.
S'ils ne relâchaient pas les otages, Samira et le directeur pourraient fort bien faire partie des dommages collatéraux de l'arrivée fracassante de l'agent...
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Dim 25 Oct 2009 - 22:57
La fille considèra Yanis un instant... Avant de commenter, railleuse :

"En fait, votre Dirlo a le cerveau grillé ! Il voulait trop garder ses petits secrets... C'est ce qui arrive aux petits cachottiers ! Bon, on vérifier ta sincérité... Boobah occupe toi de la fille, je scanne la saucisse..."

Elle se mit la main sur le front, signe d'une intense concentration. Au moment où elle commença à s'exécuter, Samira retrouva la parole - Tarhaoui restait quant à lui toujours raide et impassible - et brailla à l'attention de Yanis :

"Attention, c'est des tueurs ! Ils..."

Mais le dénommé Boobah avait apposé sa puissante paume sur la bouche de la jeune fille, réduisant celle-ci au silence...

Quelques instant après, pendant lesquels Yanis sentit un léger mal de tête, la télépathe adverse hurla, hors d'elle :

"Cet âne n'est pas celui qu'on cherche ! Boobah ! On les fume tous !"

Son acolyte - quel que pouvait être son pouvoir - n'était pas rapide. Une lueur dans son œil indiqua qu'il avait bien reçu l'ordre. Mais le temps - chez lui - entre la pensée et l'action ne semblait pas des plus raccourcis...

Le mal de crâne de Yanis allait en s'amplifiant. Ce n'était pas encore handicapant mais c'était un peu comme si son cerveau était en train de bouillonner...

A moins que l'impression générale d'une augmentation de la chaleur dans la pièce avait une toute autre raison ?
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Lun 26 Oct 2009 - 14:28
Les circonstances défavorables s'accumulaient contre Yanis. Il avait compté sur Taraoui pour occuper les preneurs d'otages quelques précieuses secondes, mais force était de constater que sa raideur n'était pas uniquement due à la peur. Cette phase de son plan tombait à l'eau, tout comme l'espoir de libérer Samira ; Taraoui n'était plus qu'un poids mort.

Samira lui apporta une information que le jeune homme avait déjà enregistrée à l'entrée en scène des deux énergumènes, avant d'être bâillonnée par le mutant aux mains verdâtres. D'un regard rapide, Yanis embrassa la situation, analysant les chances qui lui restaient de tirer son épingle du jeu, tout en fronçant les sourcils devant le bourdonnement qui commençait à se faire ressentir dans sa tête. Sûrement un coup de cette télépathe. Il était hors de question qu'il finisse comme le directeur de l'hôpital. La bonne nouvelle, c'était que vu la concentration dont elle avait semblé faire preuve pour découvrir son identité, elle ne pourrait sûrement pas les faire griller tous les quatre à la fois.

Là où quelqu'un de normal aurait été tiraillé par un odieux cas de conscience, Yanis savait qu'il ne pourrait rien pour Samira s'il se faisait descendre par la télépathe. Et là où quelqu'un de normal aurait pu hésiter sur la marche à suivre pour assurer sa survie immédiate, Yanis savait qu'il devait frapper le premier, en évitant les organes vitaux s'il le pouvait, en les visant s'il n'avait pas d'autre solution. S'il s'en sortait, il était préférable qu'on ne l'inculpe pas pour meutre. Allah ne le lui pardonnerait peut-être jamais, mais c'était aussi lui qui l'avait fait ainsi. Qui serait à blâmer ?

Etant gaucher, l'Algérien leva sa main gauche et se concentra pour la dévider en une sorte de long câble bleuté : un nano-fouet, si tant est que ce mot existât. Pendant ce temps, il "scannait" le corps de ses deux adversaires. Le dénommé Boobah avait l'avantage de se protéger partiellement derrière le corps de Samira. La jeune fille serait donc protégée du choc si Haza intervenait à temps, pour peu que les drogues dont on avait bourré Boobah soient encore suffisamment actives pour retarder l'exécution de la jeune fille. Beaucoup de suppositions. Dans le pire des cas, s'il se débarrassait de la fille, il pourrait viser Boobah aux jambes pour le faire tomber avec son otage.
Son regard perçant se porta donc sur la télépathe, priorité numéro 1. Son corps entier était à découvert, une aubaine pour le tireur d'élite qu'il n'était pas. Là encore, il décida de viser les chevilles, qui auraient sûrement une meilleure adhérence au fouet, puis de tirer violemment son arme vers l'arrière s'il faisait mouche, afin de faire tomber son adversaire.
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Lun 26 Oct 2009 - 21:13
Alors que Boobah relâchait Samira, pour visiblement se concentrer sur Yanis, ce dernier créa puis lança son nano-fouet à l'assaut des chevilles de la télépathe. La jeune fille n'eut pas le temps de faire grand chose, à peine celui de se rendre compte qu'elle avait peut être été un poil trop confiante.

Le simili fouet enroulé autour de la patte de l'adversaire, Yanis tira et fit choir celle-ci. Frappant violemment le sol, elle se contenta d'émettre un grognement de mécontentement avant de sombrer dans une douce inconscience... Le mal de crâne disparut instantanément.

Mais il restait Boobah, qui tendait ses paumes ondoyantes en direction du mutant. Et là, pas grand chose ne pourrait être fait pour éviter l'issue évidente. C'était comme de l'énergie qui s'amassait dans les mains du mutant mutique.

Quand...

Le mur sud commençait à dégager de la vapeur. Tout le monde eut l'air très surpris. Et Samira comprit qu'elle avait une carte à jouer : celle de la fuite. Oubliant la proximité de Boobah, elle se rua vers la cachette de fortune du Prince et de la Mathémagicienne.

Le mur fondit. Révélant dans un nuage de vapeur l'agent Haza qui pénétra dans la pièce par cette ouverture improvisée. Elle regarda un instant Boobah d'un air mauvais, avant que celui-ci ne s'effondre, inconscient, un drôle de rictus sur le visage.

"Le pauvre, il a eu une insolation" commenta-t-elle sobrement.

"Mais venez, on va pas faire de vieux os ici"

Ce qui aurait pu être pris pour une invitation était en fait un ordre. Ou une proposition que l'on ne pouvait décemment décliner.

*
**


La fuite fut rapide. Un camion déglingué les attendait à quelques rues de là. Yanis, Haza, la Magicienne, Samira et le Prince grimpèrent dans le fourgon qui était - sans surprise - conduit par BenKacem. Le véhicule démarra et s'éloigna en trombe de l'hôpital en folie.

Après quelques dizaines de minutes le véhicule entra dans un garage souterrain. Quelques européens à l'air patibulaire vinrent cueillir les "aliénés" à la descente du camion. BenKacem signifia à Yanis qu'il s'agissait de collègues. Et qu'ils allaient s'occuper de ses "amis".

Escorté par Haza et BenKacem jusqu'à une petite pièce où était installé du matériel de visioconférence, Yanis se vit proposer un siège et de quoi se désaltérer et se nourrir.

Haza alla pour brancher l'écran, tandis que BenKacem restait aux côtés de Yanis.

"Maintenant, on va remplir notre part du marché" lança-t-il tranquillement, une main posée sur l'épaule du jeune mutant.

Le visage d'un homme apparut sur l'écran. Et une voix rententit dans l'amplification de la pièce.

Hôpital psychiatrique d'Alger - Page 3 David-lynch


"Bonjour Monsieur, je suis le Directeur du PISS, Stellan Feuerstürm. L'agent BenKacem m'a beaucoup parlé de vous. Mon agence est tout à fait prête à vous aider. Par le passé j'ai déjà exfiltré des mutants vers les Etats-Unis, à l'Institut Xavier plus précisément. Mais avant que vous ne nous indiquiez vers quelle destination vous vous aller, vous avez peut être des questions ?"
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Lun 26 Oct 2009 - 22:58
Il avait eu chaud, dans tous les sens du terme. Si le pouvoir du dénommé Boobah demeurait inconnu, il y avait fort à parier qu'il était plutôt dangereux. Heureusement, Haza intervint au bon moment pour tous les tirer d'affaire. Relâchant son pouvoir, le jeune homme eut un soupir de soulagement. Ils allaient être pris en charge, à présent, et Yanis allait pouvoir échapper au piège de cet asile, qui s'était peu à peu refermé sur lui.
Le mutant s'apprêtait à suivre les autres, quand il revint sur ses pas pour ramasser son sketchbook. Quand l'avait-il lâché ? Il l'avait déjà oublié, tout s'était passé si vite.

Jetant un dernier regard à Hassan, il suivit Haza jusqu'à une camionnette conduite par Benkacem. Finalement, son allié de circonstance ne l'avait pas trahi. Durant le voyage, qui fut relativement court - ils ne devaient pas avoir quitté la ville - le regard de Yanis croisa celui de Samira. La pauvre fille n'avait probablement pas compris grand-chose de ce qui s'était passé. Il aurait été préférable qu'il ne la mêle pas à cette histoire, de près ou de loin, mais sans elle, Yanis ne serait peut-être jamais sorti de l'hôpital, ni n'aurait sauvé la mathémagicienne. L'Algérien se contenta de lui rendre son regard, encore incrédule des événements survenus dans le réfectoire.

Sous terre, c'était un drôle de comité d'accueil qui l'attendait. Des toubabs qui n'avaient pas l'air d'enfants de choeur ou de placides enquêteurs. Le Conseil de l'Europe ne lésinait pas sur les moyens... qu'en était-il de leur fin ? C'est sur cette question qu'il fut introduit dans une sorte de bureau. Lorsqu'on lui proposa de se restaurer, Yanis ne se fit pas prier : dans la rue, il avait appris qu'il était présomptueux de refuser de la nourriture, on ne savait jamais vraiment quand viendrait le prochain repas. De plus, refuser de la nourriture était considéré comme une offense de par chez lui. Il n'était pas sûr que cet us ait cours pour ces gens, mais mieux valait ne pas compromettre sa chance de fuir la région incognito.
Le jeune homme salua Feuerstürm d'un hochement de tête. Cet homme lui était inconnu, mais il n'y avait rien d'étonnant à cela. Le mutant réfléchit plusieurs secondes lorsque son interlocuteur lui donna la parole. Des questions, oui, il en avait. Comment ne pas en avoir quand on avait joué sa liberté sur un coup de poker auprès d'un parfait inconnu ?

"Je me pose quelques questions, oui." dit-il de sa voix métallique. Dans sa tête, elles se hiérarchisèrent d'ailleurs d'elles-mêmes.

"1) Avez-vous identifié les trois tueurs ? La télépathe était dans ma tête, elle sait sûrement qui je suis. Y a-t-il des chances pour que je devienne la prochaine cible de leur groupement ?
2) Si cette fille est bien celle que vous cherchez, compte tenu de son état psychologique, cela m'étonnerait qu'elle ait participé à un projet anti-mutant de son plein gré, ou du moins en sachant ce qu'elle faisait. Que comptez-vous faire contre les coupables ?
3) Qu'allez-vous faire des autres internés ?
4) Comment allez-vous justifier ce qui s'est passé à l'hôpital ? Des murs qui fondent, le directeur lobotomisé, un patient mort, 4 autres disparus... L'addition est plutôt salée.
5) Quel est cet institut américain ?"


Cela faisait pas mal de questions. Yanis était assez inquiet concernant la télépathe. Si elle avait les moyens de remonter jusqu'à lui, une nouvelle épée de Damoclès lui pèserait au-dessus de la tête. Il n'avait pas frappé pour tuer, pourtant il en avait eu l'occasion. Peut-être qu'il aurait mieux valu qu'il tue la menace dans l'oeuf. D'un point de vue pragmatique, c'était le plus sécuritaire pour lui. D'autant que si par malheur ces tueurs étaient envoyés par quelqu'un sur Génosha, comme il en avait émis l'hypothèse lors de son entretien avec Benkacem, cela compromettait largement ses chances d'une vie paisible au pays mutant.
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Hôpital psychiatrique d'Alger - Page 3 Empty Re: Hôpital psychiatrique d'Alger

Mar 27 Oct 2009 - 0:27
L'homme sur l'écran tira lentement une bouffée sur sa cigarette avant de commencer à répondre aux questions de Yanis.

"Le commando que vous avez affronté n'a pas encore été clairement identifié... Nous avons notre petite idée sur les commanditaires, oui. Et cette information est classée confidentiel défense. Mais une chose est sure et c'est la seule que je puisse vous dire : il s'agissait de simples hommes de main. Peut-être même des mercenaires. Ce ne sont - en tout cas - pas eux qui tirent les ficelles"

BenKacem tint à apporter un complément de réponse :

"Je pense que ce risque est exclu. Une équipe d'intervention est actuellement sur place pour nettoyer le secteur et procéder à l'interpellation des tueurs. Nous verrons après enquête, mais il y a peu de chance que la télépathe ait pu transmettre quoi que ce soit à ses commanditaires. De plus, il est fort probable qu'ils n'aient pas eu de contact direct avec ces derniers. Ce sont des gens qui cherchent plutôt à rester discrets compte tenu..."

Feuerstürm toussa de façon peu discrète, ce qui n'échappa pas au policier algérien qui cessa de parler.

L'homme à la cigarette reprit :

"Il nous faudra interroger cette fille mais une chose est sûre : elle n'a pu effectivement procéder seule. Nous ne l'avions, d'ailleurs, jamais envisagé. Sans m'attarder là dessus, ses compétences ont servi à programmer des machines tueuses de mutants, plus précisément leur système de guidage. Ces mêmes machines ont été utilisées sur l'île de Génosha pour commettre des exactions en masse. Il y a de grandes chances qu'elle n'ait jamais compris les implications de ses actes, se contentant de voir dans le décryptage de ce système de guidage révolutionnaire un jeu logique à sa portée. L'interroger - pour peu que ce soit possible - nous permettra peut être de savoir pour le compte de qui elle a agi"

Écrasant sa cigarette, le Directeur du PISS semblait plus grave que jamais.

"La raison même de l'existence de mon groupe d'intervention est la traque de tout individu ayant contribué de près ou de loin au massacre Génoshéen et ce, dans le but qu'ils soient jugés par la Cour Pénale Internationale. Pour l'heure, nous avons sous main de justice un certain nombre de personnes physiques. D'autres manquent à l'appel. Et il nous est impossible de délivrer la moindre citation à comparaître à l'encontre des organisations que nous soupçonnons... Et ce, faute de preuve ! Voilà ce que nous faisons : enquêter, traquer, interpeller. C'est tout"

Yanis sentit à nouveau la main de BenKacem sur son épaule. L'agent plongea son regard dans celui du mutant.

"Ne vous inquiétez pas. Nous n'avons pas l'habitude d'abandonner les gens à leur sort. Votre Prince a l'air suffisamment secoué pour repartir vers un autre établissement, plus sur et moins douteux. Quant à la jeune fille, nous procéderons à une enquête sociale et une évaluation psy pour voir où elle sera le mieux. Mais ne vous inquiétez pas, je vous donne ma parole que nous ferons tout notre possible pour les aider"

La logistique semblait être plus du rayon de l'agent Haza qui répondit avec une certaine candeur.

"On va rien justifier du tout ! Cet hôpital faisait déjà l'objet de mauvais rapports, en raison de la piètre qualité des soins et du peu d'humanité du personnel. Quand l'un de nos indicateurs contraints nous a gentiment indiqué que l'établissement du Docteur Tarahaoui était vérolé, nous avons jeté un œil dans leurs affaires. En gros, cet hôpital servait aux basses affaires du gouvernement d'Alger. La Mathémagicienne avait été cachée là bas, quand elle a échoué en Algérie, libérée de ses précédents employeurs, dans le but de la revendre au plus offrant. Ce qui est arrivé à Tarhaoui, au fond, n'est que pure justice..."

Un sourire large aux lèvres, elle termina :

"Aussi, grâce aux enregistrements sonores, nous avons un moyen de légitimer tous nos agissements sur place. Nos services techniques doivent déjà être à l'œuvre pour nous permettre de quitter le territoire par la grande porte. Alger ne fera pas la fière, maintenant que nous lui avons mis le nez dans sa mouise. Si l'addition est salée, ce ne sera pas à nous de la régler"

Nouveau petit toussotement agacé du Directeur. Ses agents semblaient avoir une personnalité usante à force...

"L'Institut Xavier est une école pour les mutants. J'ai notamment envoyé une amie et compatriote là bas. Les échos qu'elle m'en a donné étaient plutôt favorables. En gros, vous apprendrez là bas à maîtriser vos pouvoirs. L'équipe d'encadrement est entièrement constituée de mutants plus âgés. En plus, si vous souhaitez vous faire oublier à Alger, je suppose que la distance vous paraîtra un argument intéressant..."

Il regarda sa montre puis s'excusa rapidement.

"J'ai un rendez-vous avec Monsieur Jacob dans dix minutes. En tout cas beau travail. Pour les détails de l'exfiltration, BenKacem, vous vous en occupez. Et, jeune homme, j'espère que nous aurons l'occasion de nous revoir. Le PISS a apprécié vos services"

La communication fut interrompue. Aussitôt BenKacem se dressa sur ses pieds et lança, d'un air jovial :

"Alors quelle est la destination ?"
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Mar 27 Oct 2009 - 17:45
Le secret défense. Voilà ce qu'il récoltait pour avoir risqué sa vie. Il en savait néanmoins déjà pas mal sur cette affaire. L'information qui le concernait le plus directement, était la position vraisemblable du gouvernement algérien à l'encontre des mutants. Malgré leurs promesses officielles mielleuses, ils avaient caché des personnes impliqués dans un génocide, ce n'était pas rien. Il était clair qu'il valait mieux que Yanis mette les voiles assez rapidement. En un sens, il avait à la fois aidé et trahi ses congénères : il avait protégé une mutante à l'innocence relative et persécutée, mais il avait privé les mutants de Génosha de la juger eux-mêmes.

La vie de Hassan pour celle de la mathémagicienne. Injuste, non ? Pourtant lorsque Yanis faisait les comptes, la seule considération valable dans ce calcul était l'option qui menait à sa propre survie. Et en ce sens, il en était sorti victorieux. Une victoire qui loin, très loin dans le dernier bastion de son humanité, pouvait revêtir des accents en demi teinte.

Au final, à l'exception de Yanis qui s'était garanti un aller simple pour la destination de son choix, les deux grands gagnants de cette aventure, c'étaient encore Samira et le Prince, qui seraient redirigés vers des établissements adaptés et aux normes, même si Farid manquerait sûrement à la jeune fille. Il y a longtemps, il aurait compris ce qu'elle pourrait ressentir. Il l'avait vécu lorsqu'il avait été chassé de chez lui, loin de sa soeur.

Le directeur de la PISS prit congé rapidement. Yanis n'avait été qu'une formalité à régler, bien qu'il crût noter une proposition implicite d'embauche à l'avenir. Mais c'était aussi bien comme cela, il ne tenait pas spécialement à faire de vieux os dans la région, ni à témoigner dans l'affaire. Son job s'arrêtait là, et il allait pouvoir reprendre l'anonymat et le silence. Survivre.
A la question de Benkacem, Yanis tira l'article de journal sur Génosha qu'il avait découpé à l'hôpital. En cumulant les différentes informations qu'il avait glanées, Yanis en déduisit que la situation était loin d'être calmée sur l'île mutante. Une chasse aux sorcières avait lieu contre les collaborateurs du génocide, menée par cette Lucy Adams en haute inquisitrice. Ce n'était pas réellement le genre de climat pacifique qu'il recherchait pour se fondre dans la masse. Aux dires de Feuerstürm, cette école américaine était un endroit un peu plus sûr à l'heure actuelle, un endroit dont il pourrait tirer des enseignements utiles pour optimiser ses performances. Allah lui tendait peut-être une perche pour réparer ses erreurs passées.

Pensif, Yanis rangea à nouveau l'article dans la poche arrière de son jean.

"Je vais aller voir cet Institut Xavier."

Balloté d'un asile à un autre. S'il n'avait pas été aussi rationnel, il y aurait presque vu une certaine forme d'ironie.
Le courtier temporel
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Mar 27 Oct 2009 - 18:34
A peine Yanis avait pris sa décision que tout s'enchaîna rapidement... Plus rapidement encore que ce qu'il avait pu vivre dans les dernières heures. Mis au repos dans un petit bureau, le jeune mutant put voir avec quelle énergie les services délocalisés du PISS œuvraient pour permettre son transfert : coups de téléphone, télécopies, constitution de dossiers... Rien n'était mis de côté pour le jeune mutant.

Quelques heures plus tard, BenKacem revint vers le jeune homme et de sa voix douce lui annonça tout de go :

"C'est bon. Tu pars ce soir. Nous avons ton autorisation de sortie du territoire et ton billet d'avion"

Le tutoiement revenait bizarrement à la charge !

Accompagné par le policier jusqu'à l'aéroport d'Alger, Yanis eut droit à de courts mais émouvants adieux de la part de BenKacem.

Ce dernier prit Yanis dans ses bras - sans même lui demander son avis - et lui remis une enveloppe de liquide pour couvrir ses menues dépenses, un bout de papier où figurait l'adresse de l'Institut et quelques journaux pour le voyage...

Il lui serra la main.

"Bonne chance... Et à un de ces jours j'espère. Je ne sais pas quand nos chemins se croiseront à nouveau mais... J'essaierai de prendre des nouvelles. L'une des enseignante de l'Institut a une entrevue programmée avec nos services prochainement. Peut être ce jour là ?..."

La phrase resta en suspens et Yanis s'envola dans les airs...

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