[31 Octobre] Recherché: Costume d'Halloween

Halloween… Ses sorcières, ses vampires, ses fantômes, ses loup garous… Ses monstres en tous genres… Paradoxalement, bien que cette fête soit issue du vieux continent dont faisait partie la gothique romantique, c’était au Etats-Unis que celle-ci avait, pourrait-on dire, trouver ses lettres de noblesse moderne. Bien entendu, les gens en avait oublié tout le côté païen et spirituelle vis-à-vis du monde des défunts pour n’en conserver que la fête en elle-même, mais au final et même si le halloween du présent n’avait plus aucun rapport avec celui des origines, l’évènement demeurait toutefois une grande fête ou chacun, petits et grands, participaient avec une joie certaine.

Pour sa part, Juliette ne participait à cette fête que depuis son arrivée à l’institut. A chaque fois, il lui était difficile de se renouveler car, de par sa nature même de gothique, fut-elle romantique, on ne voyait guère de différence entre sa tenue d’halloween et les robes somptueuse, mais datée, qu’elle portait tout au long de l’année. Alors, elle jouait principalement sur les accessoires. En vérité et étant donné ce que ses habitudes vestimentaires et son maquillage inspiraient à la plupart des gens tout au long de l’année, elle n’avait aucun intérêt à se travestir avec un quelconque costume de monstre pour être effrayante. Pourtant, cette année elle voulait aller plus loin que la seule utilisation d’accessoires… Elle voulait surprendre, faire frémir… Inquiéter… Bien plus qu’habituellement. Pour cela, la gothique romantique devait faire quelque chose qu’elle n’avait encore jamais fait. Quelque chose que personne n’attendait de sa part et dont l’idée même ne serait jamais venue à qui que ce soit… C’était halloween, certes… Mais tout comme ce jour n’était pas comme les autres, elle-même était différente de la plupart des gens…

C’est dans cette optique, qu’elle avait finalement opté, après bien des jours de réflexion, pour la tenue qu’elle transportait actuellement dans une housse qui reposait sur bras gauche. Une housse imperméable à tous les regards, mais d’une longueur et d’une épaisseur qui ne trompait pas sur la nature du dit costume… Une robe, assurément. Dans sa main droite, se trouvait un sac rempli de diverses choses dont quelques boites soigneusement scellés qui venait, sans l’ombre d’un doute, d’être acheté quelques heures plus tôt. Des accessoires complémentaires pour sa, elle l’espérait, surprenante tenue d’halloween, ou bien… simplement des achats comme elle en faisait parfois tout au long de l’année.. ? Ma foi, la délicieuse gothique romantique seule le savait. Quoi qu’il en soit, cette tenue elle avait du la faire fabriquer sur mesure, car on ne la trouvait assurément pas dans le commerce. Certains trouveraient sans doute que son prix est grandement exagéré pour un événement aussi futile que cette fête, mais si elle parvenait à surprendre une grande partie des gens, alors Juliette considérait que le prix en valait la peine.

Marchant tant bien que mal, quelque peu gênée par la volumineuse housse qui empiétait généreusement sur sa ténébreuse personne, la gothique romantique avançait tout en laissant son regard se perdre sur l’agitation de la foule. Elle trouvait que Halloween était un peu comme Noël… Les gens courraient à droite et à gauche, certains à la recherche du costume idéal, tandis que d’autres achetaient frénétiquement de quoi décorer leur soirée… Chauves souris, toiles d’araignées, citrouilles, masque, banderoles décorées au couleur de l’évènement… S’il y avait une divinité présente en cette période, c’était bien le dieu du commerce et du mercantilisme, à n’en point douter. C’est alors, que Juliette les vit… Ils étaient deux, des garçons… Les sacs qu’elle voyaient pendre à leurs côté ne laissaient aucun doute sur la nature de leur présence en ce lieu. Ils étaient apparemment venu ici, eux aussi, pour se trouver un déguisement. Curieuse de savoir ce que ces deux là avait pu choisir comme costume, Juliette se rapprocha doucement des deux élèves de l’institut et, lorsqu’elle fut enfin à leur portée, elle leur dit dans un sourire aimable :

‘’bonjour les garçons… Je vois que vous aussi, vous avez fait des achats.. ? C’est pour halloween..?’’

la question était certes quelque peu inutile, mais c’était un moyen comme un autre d’engager la conversation avec ces deux élèves, arrivé finalement que très récemment à l’institut. Restait à savoir maintenant, s’il n’allaient pas la fuir pour rester entre ‘’hommes…’’

Bien, les deux jeunes hommes n’avaient pas pris la fuite, c’était déjà cela… En les approchant, la gothique romantique avait retrouvé leurs deux prénoms, ils s’agissait de Derek et Edouard. Ces deux mutants avaient une particularité plutôt amusante car ils possédaient tous deux des pouvoirs assez similaires à ceux de deux anciens professeur de l’institut. Des professeurs aujourd’hui disparu, dans des conditions toutefois bien différentes, mais qui auraient sans doute pu apporter énormément à ces deux mutants de par leur propre expérience concernant ces pouvoirs… Un bien mauvais timing temporel, c’était vraiment dommage pour eux.

Quoi qu’il en soit, ils semblaient être en grande conversation, visiblement amusante si Juliette en croyait le rire généreux de Edouard, mais cela ne les empêcha nullement de lui rendre son salut. Comme elle l’avait deviné, tous deux faisaient leurs courses pour l’évènement du moment. Derek n’avait pas dit en quoi il se déguiserait, mais Edouard lui avoua un déguisement des plus… Intéressant… Un bûcheron garou.. ? De quoi s’agissait-il précisément.. ? D’un loup garou avec une hache qui coupait des arbres, ou bien d’un loup garou habillé en bûcheron.. ?

‘’C’est un déguisement plutôt… surprenant… J’ai hâte de voir cela’’

Répondit la gothique romantique à Edouard, d’une voix douce et légèrement évasive. Bien que peu certaine, elle opta automatiquement pour la seconde version du dit déguisement. Elle était la plus pratique, mais surtout la moins dangereuse puisque ne nécessitant pas la moindre hache dans le tableau. Lorsque ce même Edouard fit preuve d’une attitude digne d’un gentleman, Juliette lui souris généreusement en lui déposant les poignées de son sac au creux de sa généreuse main tendue. Bien que la gothique romantique était parfaitement en mesure de le porter elle-même, il fallait bien avouer que ce genre de comportement, de plus en plus rare en cette époque, restait très appréciable pour une jeune femme.

‘’Je te remercie Edouard, c’est gentil… A mon grand plaisir, il semblerait que la galanterie n’ai pas encore totalement disparu de ce monde.’’

Une fois sa main droite libérée de son fardeau, Juliette en profita pour réajuster la housse contenant sa tenue pour halloween sur son bras gauche duquel, à cause de la matière lisse de celle-ci, elle avait la très fâcheuse manie de glisser à chacun de ses pas. Derek lui adressa ensuite encore une fois la parole, mais malheureusement les miracles ne se produisait que très rarement deux fois de suite et cette reprise de parole ne fut que pour interroger la gothique romantique sur une éventuelle soirée d’halloween à l’institut. Cette question laissa cette dernière songeuse durant quelques secondes, avant qu’elle ne réponde finalement :

‘’Une soirée pour halloween.. ? J’avoue que je ne participe pas vraiment à l’élaboration de ce genre de chose… Mais comme nous en avons fait une au cours des années précédentes, je suppose que cette fois-ci encore cela devrait se faire… Tu devrais interroger Rachel, c’est le genre d’activité qui l’intéresse.’’

C’était sur, si une fête était prévu à l’institut pour l’halloween de cette année, alors la souriante et sympathique lutine de l’établissement devait certainement être dans la confidence. Pour sa part, la gothique romantique attendrait, comme à chaque fois, une quelconque annonce affichée sur le tableau du hall d’entrée. Délaissant cette question, en fin de compte sans grand intérêt à ses yeux, Juliette poussa un long et délicieux soupir de lassitude avec toute la gothique romantique discrétion dont elle était coutumière…

‘’J’avais l’intention d’aller prendre un verre à la cafétéria du centre commercial, cela vous intéresse de venir avec moi les garçons.. ?’’

Juliette se pencha légèrement en avant, offrant ainsi une vue plongeante sur l’indécent décolleté de sa robe dont avait le secret les femmes des temps anciens, puis elle ajouta sur le ton de la confidence :

‘’On ne sait jamais ce qu’il peut se passer dans ce genre d’endroit gigantesque, lorsque l’on est une jeune et jolie fille, seule et sans défense… Vous serez les deux gardes du corps à moi !’’

Conclu-t-elle dans un clin d’œil amusé, avant de se redresser et d’attendre la réponse des deux mutants. Il y avait un parfum de galanterie dans l’air… il restait à déterminer si ce n’était qu’une simple fragrance éphémère, ou bien une odeur un peu plus entêtante.

Un nouveau sourire, amusé cette fois-ci, esquissa une apparition sur les lèvres de Juliette lorsqu’elle vit Derek lui tourner brusquement le dos avant d’éternuer, d’une manière sans doute un peu trop prononcé pour être tout à fait honnête. L’aurait-elle gêné, de par sa facétieusement coquine attitude.. ? Ma foi, il ne serait pas le premier dans ce cas. Peut-être, aurait-il eu une toute autre réaction s’il avait su pour la gothique romantique…Ou eut-être pas, car les hommes ne contrôlaient en fin de compte que très peu de choses lorsqu’un jolie femme se présentait à eux avec une légère pointe de sensualité. Après un nouvel éternuement, le mutant se retourna enfin face à Juliette qui, comme à son habitude demeurait d’une neutralité à toute épreuve et prétexta un quelconque virus et autre coup de froid, afin de justifier de son détournement temporaire de sa romantiquement gothique personne. La jeune femme acquiesça simplement d’un geste de la tête, d’un air entendu…

‘’Il est vrai que le fond de l’air n’est pas propice à la chaleur, tu devrais commencer à te couvrir un peu plus car l’automne est terriblement changeant cette année… Il serait dommageable, que tu tombes malade à cause d’une regrettable… Inattention…’’

Lui répondit–elle, laissant planer comme un parfum de sous entendu qu’elle se garda bien de confirmer par une quelconque attitude autre que le sérieux immuable qui la caractérisait habituellement. Ce paradoxe, qui était en grande partie un fait coutumier de la gothique romantique, laissait bien souvent les gens dubitatif, ne sachant pas vraiment quoi en penser.… Edouard, quand à lui, réagit de façon fort différente. Peut-êtr,e était-ce à cause de son âge. Il n’avait que trois ans de plus que Derek, mais à cette étape charnière de l’adolescence, trois années c’était tout de même une grande différence. Quoi qu’il en soit, ce dernier ne craignait visiblement pas la froid car il n’imita pas son camarade, soucieux de ne pas ‘’éternuer’’ devant elle. Il avait les hommes et puis… Les garçons… Tous deux acceptèrent cependant son invitation et lorsque Edouard l’invita à passer devant d’un geste aimable de la main après avoir empoigner son sac, Juliette le remercia d’un mouvement gracile de la tête avant de prendre la tête du trio.

Quelques minutes plus tard, ils pénétrèrent finalement dans la caféteria ou la plupart des regards se tournèrent brièvement dans leur direction. A la décharge de tous ces petits curieux, il fallait bien avouer que la gothique romantique n’honorait ce lieu de sa ténébreuse présence que très rarement. Alors, forcément… Elle surprenait encore. En grande habituée de ce genre de réaction, somme toute légitime, Juliette ne prêta aucune intention à cette curiosité tout de même mal placé et elle se dirigea en direction d’une table non loin du comptoir. Là, la jeune femme déposa sa longue et encombrante housse sur la table voisine qui était libre, puis elle désenlaça avec douceur les lanières de satin qui retenait sa large cape à capuche sur ses épaules, avant de la déposer sur le dossier de la chaise où elle s’installa dans un soupir de soulagement… Voilà, elle était enfin posé… Laissant ses deux compagnon de shopping s’installer à leur tour, la gothique romantique héla doucement un serveur qui vint rapidement prendre leur commande. Une fois cela fait, elle se tourna vers les deux mutants, et entama la discussion afin de, éventuellement, mieux les connaître.

‘’Bien… Alors dites moi un peu les garçons… Comment vous sentez-vous à l’institut, après tout ce temps.. ? J’ai entendu dire que vous aviez rejoint chacun, une de nos équipes, je vous félicite… Tout se passe bien la aussi.. ? J’imagines que cela ne doit pas être aisé pour deux nouveaux venus, de s’intégrer à un groupe où tous le monde se connaît déjà depuis un certain temps…’’

Les interrogea-t-elle, tandis que le serveur s’apprêtait à déposer son délicieux chocolat chaud, savoureusement fumant, devant elle.

Tournoyant délicatement sa cuillère dans le breuvage brun qui lui faisait face, Juliette huma en silence le délicieux arôme qui s’échappait de la tourment provoquée par son geste, tandis que le sucre de poudre cristalline, fine et immaculée, se mélangeait lentement au liquide étincelant sous la lumière ambiante des néons aux verres atténuants. Bien que paraissant comme à son habitude, totalement désintéressé par les paroles de Derek qui avait courageusement choisi de lui répondre là ou Edouard semblait plus prompte à l’introspection et au retrait, la gothique écoutait chacune de ses paroles avec une attention soutenue. Etre attentive aux autres, sans en avoir l’air… Voilà qui résumait partiellement bien la nature émotionnelle de la gothique romantique. Lorsque enfin le jeune homme en eu fini, la jeune femme cessa sa ronde lancinante et retira sa cuillère de la tasse de café avant de la porter à ses lèvres qui l’engloutirent avec une avidité contenue durant de longues secondes ou elle sembla agréablement apprécier le résidu de saveur qui avait empreint l’objet de métal. Elle déposa ensuite ladite cuillère à côté de sa tasse et, dans un souffle soupirant, elle réfléchit l’espace de quelques secondes avant de répondre à Derek…

‘’L’institut…’’ Commença la gotique romantique ‘’Est une sorte d’oasis… C’est un endroit ou l’on peux trouver le repos et l’aide dont nous pouvons éventuellement avoir besoin, mais comme toutes oasis il peut parfois être tel un mirage pour certains. Beaucoup de jeunes mutants y viennent dans l’espoir de trouver des réponses et une solution à leur mutation et au rejet que nous pouvons faire naître chez les gens, mais hélas l’institut n’a pas ce pouvoir… Bien entendu, ils nous aides à explorer nos pouvoirs et à les maîtriser au mieux, mais il ne fait que cela. Il ne nous offres pas de réponse au pourquoi du comment de notre condition ou de notre place en ce monde. Ceci explique, selon moi, pourquoi certains mutants ne restent pas avec nous très longtemps. Ils attendent de l’institut des miracles, là ou il ne peut malheureusement nous offrir que la réalité qui est la nôtre. De plus, l’institut c’est aussi une vie en communauté avec ses règles et ses devoirs vis-à-vis des autres résidents et cela, certains ne sont malheureusement pas prêt à l’accepter… Je pense qu’il font une erreur, mais chacun est libre de faire ce qu’il souhaite de sa vie et de son destin au final. Pour les plus anciens d’entres nous et les professeurs, c’est un peu différent… A la base, l’institut n’est qu’une étape, une halte avant de rejoindre le monde. Lorsque nous sentons que le moment est venu, nous reprenons tout simplement notre chemin… C’est assez triste je l’avoue bien volontiers, mais la vie est ainsi faite de changements et de départs.’’

Conclu pensivement la gothique romantique, en portant sa tasse à ses lèvres. Elle avala une longue gorgée de son café qu’elle savoura précieusement. Ce n’était pas la première fois qu’elle se faisait ce genre de réflexion. Etant parmi les résidents les plus anciens de l’institut, elle avait vu bien des départs que ce soit pour le monde ou bien… L’autre monde. Ces derniers étaient certainement les plus tristes, mais ils faisaient eux aussi partie de la vie. Ces disparus deviendraient sans doute les héros méconnus de ce nouveau chapitre de l’histoire des mutants, mais ceux qui les avaient connu conserveraient leur mémoire et raconteraient leurs sacrifice aux plus jeunes, afin que jamais ne s’éteigne la flamme de l’espoir mutant. Dévalant la gorge de la gothique romantique, le café bienfaisant réchauffa délicieusement le corps légèrement frissonnant de la jeune femme qui afficha un discret sourire de satisfaction en reposant sa tasse sur la table de la cafétéria. Elle passa ensuite sa langue sur ses lèvres en un geste élégant et reprit la parole…

‘’Tu as de la chance, Mademoiselle Marcin est un excellent professeur… Elle n’est certes pas toujours facile, mais lorsque l’on prend le temps de la connaître on découvre une agréable personne, bien éloignée de l’image de la dragonne que la plupart des élèves lui colle, telle une étiquette des plus honteuse. Pour répondre à ta question, j’ai déjà fait parti d’une équipe, je suis, au même titre de Ken O’Connell, un des membres fondateurs des JustiX originels. Sur ce point, je suis ton aînée à double titre.’’

S’amusa la gothique romantique, en dévisageant Derek d’un regard plus proche de la grande sœur que de la simple camarade. Un regard tendre et pensif, qui se dissipa rapidement afin de la laisser poursuivre dans la voie du contentement de la grande curiosité du jeune mutant…

‘’En fait, je ne fais plus officiellement partie d’une équipe depuis bien longtemps car, contrairement à la majorité des élèves présent à l’institut, je suis arrivée alors que j’avais déjà entamée mes études. Etant encore au lycée, tu n’a sans doute pas encore véritablement conscience du temps que cela requière. Mais la raison principale de cette mise en marge des équipes est que entre temps, j’ai débuté un second cycle universitaire en psychologie, lui aussi très prenant comme tu dois certainement t’en douter. Je ne pouvais décemment pas concilier mes deux cursus et le temps que demande une équipe et les missions, ce qui explique donc que j’ai du faire un choix… N’oublie pas, que le but de l’institut est avant toute chose de nous permettre de nous intégrer dans le monde, et cela passe par des études réussies. Sauver le monde est très noble et sans doute très gratifiant pour l’ego, mais ce n’est pas cela qui nous permettra de vivre. Mais mes études d’arts se sont terminées avant l’été et je n’ai donc plus que mes études de psychologie désormais. Je pense donc m’investir à nouveau plus en profondeur dans une équipe, puisque le temps m’est à nouveau disponible. Reste désormais, à savoir laquelle… Celles-ci on tellement changé depuis l’époque de mon arrivée à l’institut…’’

Termina songeusement la gothique romantique, en soupirant doucement et en adoptant un regard quelque peu perdu dans le vague. D’une pensée distraite, la jeune femme se dit qu’à son âge elle détonerait étrangement dans une équipe, ou la moyenne d’âge serait sans doute de seize ou dix-neuf ans… Mais en même temps, l’étrangeté n’était-elle pas une autre de ses compagnes de tous les jours.. ?