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Gabriel Krovi
Gabriel Krovi
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Lun 27 Sep 2010 - 22:19
Gabriel était perdu. A peine était-il revenu du commissariat pour rentrer chez lui, ce cocon familial symbole de sécurité, ce sanctuaire où il possédait tant de choses qui étaient comme des excroissances de sa personnalité … qu’il devait déjà en partir. Il était rentré chez lui seul, ses parents lui ayant dit par téléphone qu’ils étaient trop occupés pour venir le chercher. Il avait pesté mais bon, il n’avait pas le choix. Et maintenant il comprenait pourquoi. Dans leur appartement, situé dans un des beaux quartiers de la ville, c’était le branle-bas de combat. Ses parents, lui ayant à peine fait part de leur joie de son retour, allaient et venaient dans l’appartement en train de remplir un unique sac de voyage. Comme ils restaient sourds à ses appels il réfléchit. Et comprit.
Pourquoi il n’y a qu’un seul sac ?

Aucune réponse. Il répéta sa question, en haussant le ton cette fois. Les allées et venues cessèrent. Ses parents se regardèrent, gênés, peinés. Il ne comprenait pas pourquoi. Il ne comprenait pas pourquoi ils préparaient un sac remplis de vêtements, de livres, de cadres-photos, de son ordinateur, et autres affaires à lui. Que craignaient-ils ? Oui il avait blessé cette raclure des bas quartiers, et alors ? Elle n’avait eu que ce qu’elle méritait. L’histoire était close maintenant, il fallait tourner la page. Pauvre enfant innocent. Ses parents savaient mieux que lui ce qui risquait de se passer, même s’ils étaient bien ignorants de la réalité des problèmes que rencontraient les mutants. Surtout ceux qui avaient le malheur de ne pas être dans les petits papiers des autorités de leurs pays respectifs. Bientôt, la force armée chargée de juguler le problème des mutants dangereux seraient là, l’hôpital avait fait le nécessaire pour cela. Si la police ne l’avait pas retenu plus longtemps, c’était simplement car elle n’avait pas les moyens de maitriser le risque qu’il représentait pour ses agents. Ca les parents de Gabriel le savaient, mais comment lui expliquer, comment lui expliquer en un temps qu’ils ne pouvaient estimer ? Et puis, remplir ce sac occupait leur esprit, leur évitait de penser à ce qui allait certainement se produire. Au mieux leur fils serait séparé d’eux pendant un bon moment et ils auraient de graves problèmes avec la justice, au pire … Il ne valait mieux pas penser au pire. Il fallait se concentrer, être rationnel.
Bon, il ne faut pas trop charger le sac car tu vas devoir le porter. Quelle heure est-il … Bon on doit y aller, on ne doit pas trainer. Mieux vaut atteindre à l’aérodrome qu’ici.

En tout hâte, Nikola se saisit du sac de son fils et se dirigea vers la sortie de l’appartement, sa femme sur les talons qui vérifiait mentalement qu’ils n’avaient rien oublié. Mais Gabriel, pauvre enfant, à peine adolescent, ne comprenait pas. Il ne pouvait pas comprendre, lui qui avait toujours mené une vie bien rangée et bien tranquille. Même ses parents étaient bouleversés, mais lui refusait purement et simplement ce qui se déroulait devant ses yeux. Ses parents avaient préparé son sac. Uniquement le sien. Où qu’il aille, ils ne le suivraient pas. Il exigeait des explications. Aussi, pour faire preuve d’autant d’autorité que possible il se mit en travers du chemin de ses parents.
Non mais c’est fini ce cirque ? Où on voit, et pourquoi vous n’emmenez pas d’affaires avec vous ?

Gabriel on n’a pas le temps pour ça !
Nikola, retrouvant la vigueur et l’autorité de ses origines russes, saisit son fils par le col et l’entraina avec lui.
Je sais que ce n’est pas ta faute ce qui arrive, mais on ne décide pas toujours de ce qui nous tombe dessus. Si tu crois que les autorités vont te laisser tranquille après ce que tu as fais …
Puis son père se tu. Ses propos ressemblaient à une réprimande, et ce n’était pas son but. Si son fils était bel et bien un mutant, il n’y pouvait rien. Comme la majorité des gens, la famille Krovi n’avait apprit l’existence des mutants que bien récemment, et ce sous un jour pas toujours favorable. Néanmoins, étant donné la récence de cette révélation, il était trop tôt pour se faire un avis sur les mutants. Et puis il connaissait son fils quand même, il savait que ce n’était pas un monstre dont le seul but est d’anéantir l’humanité comme certains extrémistes se plaisent à le dire ici ou là. Mais bon, qui était-il pour dire aux gens ce qu’ils doivent penser ? C’est donc avec précipitation, et pas vraiment dans le calme, que la petite famille dévala les escaliers, évitant l’ascenseur par paranoïa peut-être plus que part sécurité, direction le parking souterrain.
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Mer 29 Sep 2010 - 21:37
[À partir de maintenant, je jouerai les PNJs, merci pour le message]

Une voiture électrique les attendait dans le stationnement souterrain. Valéria s’était dirigé avant ses hommes pour préparer la voiture, laissant toutefois son mari conduire jusqu’à l’aérodrome. Ils démarrèrent en direction du jet où leur fils pourrait se diriger jusqu’aux Etats-Unis. Pendant le trajet, la maman de Gabriel ne put retenir ses larmes et fondit en sanglots. Nikola posa une main sur la cuisse de sa femme, continuant à conduire à grande vitesse. Il jeta un coup d’œil dans son rétroviseur pour regarder Gabriel et dit :

« Mon garçon…Tu sais ce que tout le monde pense des mutants…Ce n’est pas favorable pour toi de rester ici. Ta mère et moi pensons que tu serais mieux dans un endroit où on pourra t’aider. »

Les larmes augmentèrent du côté de Valéria et elle soupira, tentant s’arrêter les larmes. Nikola resserra l’étreinte de sa main sur la cuisse de sa femme et ajouta :

« Tu deviendras un superhéros, tu sais... Et nous viendrons te voir lorsque nous pourrons. Et nous nous écrirons. »
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Jeu 30 Sep 2010 - 0:18
La petite famille pu atteindre la voiture sans problème. Une fois les maigres bagages chargés ils se mirent en route, pour une destination qu’il n’était pas sur de connaître. Allaient-ils vraiment se rendre à l’aérodrome ? Il verrait bien. Sur le chemin les pleures de sa mère reprirent de plus belle. Mais s’il ne les comprenait pas cela lui donnait un pincement au cœur. Il ne comprenait pas pourquoi ses parents se donnaient tant de mal, sans doute encore une conséquence de sa première agression. Peu importe ce qui s’était passé lors de la seconde, peu importe comment cette raclure avait eu la gorge brulée, il était persuadé de ne pas être un mutant. Peut-être l’avait-il eu avant et que Gabriel n’y avait pas fait attention ? Et quand il l’avait étranglé, l’autre avait eu très mal. Néanmoins le stress de ses parents se communiquait à leur fils. Il était certain que leur paranoïa allait lui créer plus de problèmes qu’autre chose. Enfin bon, que pouvait-il faire ? Ses parents étaient totalement sourds à ses protestations, il n’allait quand même pas sauter de la voiture pour s’enfuir non plus. Et puis de toute façon, si ses parents avaient été assez prévoyants ils lui avaient laissé de l’argent pour vivre aux Etats-Unis. Il aura surement de quoi se payer le billet du retour.

Sans doute était-ce pour couvrir les pleures de son épouse, Gabriel se retenait d’ailleurs de lui faire une remarque sur son comportement, ou peut-être était-ce parce qu’il trouvait le silence trop lourd, mais Nokila entama une tirade censée le rassurer. Même si Gabriel était persuadé que cette dernière lui était autant destinée qu’à son père ou à sa mère. Déjà, tant qu’on ne lui apporterait pas la preuve formelle qu’il est effectivement un mutant il n’y croirait pas. Il était prêt à se soumettre à une prise de sang pour qu’enfin toute cette folie cesse. Le fait que son père l’imagine en super héro lui fit décrocher un sourire. Il en faisait un peu trop au gout de Gabriel. Il ne lui répondit pas tout de suite, mais comme Nikola semblait vouloir parler il continua la discussion.
Nan mais franchement, vous n’avez pas l’impression d’en faire un peu trop. Je suis sur qu’il doit y avoir plein d’explications logiques à ce qui s’est passé. Excepté celle qui dit que je suis un mutant bien sur. Si c’était le cas je serais le premier à le savoir nan ? Mais bon étant donné le fait que vous semblez extrêmement motivé pour que je m’envole aux Etats-Unis, je ne vais pas dire non à des petites vacances, même imposées de la sorte.

Gabriel arborait un sourire malicieux sur la banquette arrière. Il ne cherchait pas vraiment à faire enrager ses parents, mais plutôt à leur faire prendre conscience que leur comportement était exagéré. Bien sur, c’était bien le petit mutant qui était présomptueux, mais il n’avait hélas pas acquis le don de clairvoyance. Il repensait à son voyage aux States. S’il se débrouillait bien il pourrait peut-être faire venir quelques amis avec lui. Ils n’auraient qu’à faire plier leurs parents pour que ceux-ci se procurent des avis médicaux pour que leur progéniture soit portée malade et hop, comme ça il n’aurait pas à rester seul là-bas. Car il ne faisait aucun doute que ses parents ne le suivraient pas. Enfin bon, après tout, peut-être qu’au bout de quelques jours ils se seront rendu compte de leur bêtise ? Qui sait …
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Ven 1 Oct 2010 - 21:28
Le couple se regarda, réfléchissant aux paroles de leur fils. Il ne comprenait pas l'impact que cela avait. Nikola le sentait, le savait dans le fond de son coeur que c'était ce qui se passait avec son fils; il devenait un mutant. Et ce n'était pas quelque chose qu'il pouvait changer! Mais il pouvait essayer de lui rendre la vie plus facile...Au moins...L'homme jeta un coup d'oeil dans son rétroviseur et regarda son fils avec sérieux:

"Des vacances? Tu crois que nous t'envoyons en vacances?! Tu ne crois pas, mon garçon, que si nous pensions qu'il y avait une autre solution, nous ne t'enverrions pas au États-Unis!? Que nous ne voulons pas te garder avec nous? Faut que tu comprennes ce que cela implique ce que tu as fait! Et explique moi comment, logiquement, tu aurais pu faire brûler un garçon et..."

"Nikola"
l'interrompit sa femme avec une voix ferme.

Ce dernier soupira et reprit d'une voix plus calme et plus douce:


"Il n'y a pas d'explications logiques. Et la police sait ce que ça veut dire, nous savons ce que cela veut dire. Et nous devons trouver un endroit où tu seras en sécurité et où tu pourras apprendre à...vivre avec cela. Ils pourront te dire là-bas si tu es un mutant et comment ça peut s'arranger."

"Tu sais, on ne t'envoie pas n'importe où, mon chéri. Tu vas être avec l'Institut Xavier, tu deviendras un superhéros. Mais les superhéros ne font que le bien, tu le sais...Tu ne peux pas attaquer des enfants qui sont méchants avec toi juste parce que tu le peux. Tu dois être juste, comme les héros."

La voiture entra dans le stationnement de l'aérodrome et se dirigea vers le débarcadère.
Gabriel Krovi
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Ven 1 Oct 2010 - 22:21
Gabriel se renfrogna suite à la tirade de son père. Simplement imaginer le fait que c’était vraiment lui qui avait brulé ce charognard défiait sa logique. Lui n’avait rien en plus, c’était vraiment incompréhensible. Pour lui être mutant n’entrait pas dans la liste des explications logiques. Il garda donc le silence, et la seconde partie de la tirade paternelle ne le motiva guère à en sortir. Comment pouvait-on arranger le fait d’être un mutant ? Il ne pouvait pas prétendre être un as sur le sujet, mais à moins d’opérer une résection génique, quand on est mutant on le reste. Et ça se transmet à la génération suivant. Cela voulait-il dire que dans la lignée familiale il y avait eu d’autres mutants ? Il en doutait, mais pourtant cette idée n’était pas stupide. S’il y en avait eu, ils avaient sans doute réussi à le cacher. Cela pourrait mériter une petite enquête. Enfin bon, cela devrait attendre son retour des States. Son père continua ensuite à s’enfoncer dans le grotesque en assimilant les mutants de l’institut où ils l’envoyaient aux super-héros. Genre … Gabriel n’étaient pas de ces pseudo-rebelles de la vie qui ne croient pas en la justice. Mais il croyait aussi, et beaucoup plus, que chacun se bat plutôt pour ses intérêts personnels. Pour les mutants en général, ce serait les droits des mutants. Mais après, étant donné que même s’ils sont relativement peu nombreux comparé aux humains normaux, ils ne peuvent être unis. De part leur nombre mais aussi leur répartition géographique clairsemée. Donc même si l’existence de super-héros est probable, il ne vaudrait mieux pas mettre tout le monde dans le même panier, mais dans cet institut. D’ailleurs, il était tant de faire une petite recherche sur cet institut sur le web. Toujours motivé à ne pas répondre à son père du fait de leur divergence flagrante d’opinion, Gabriel sorti sa paire de lunette électronique.

Dernier joujou à la mode, ces lunettes, dotées de micro-caméras, peuvent suivre les déplacements du regard sur les verres qui servent plus d’écran que de véritables lunettes. Certains modèles sont même équipés de système de réalité augmentée, mais ça reste encore assez cher. Comme les téléphones s’étaient réduis en taille avec les années, rendant ainsi impossible la navigation sur le net et les autres applications du même genre, il avait bien fallu inventer un système pour remplacer cette perte. Comme les lunettes électroniques. Toujours grâce à son regard, Gabriel entra dans un moteur de recherche Institut Xavier et entreprit de lire tout ce qui lui sembla intéressant. Cependant il nota qu’ils arrivaient bientôt à leur destination. Comme il l’avait dit et redit, tout s’était bien passé, ils n’avaient pas été pourchassés par la police ou on ne sait qui d’autre, il n’avait pas déclenché d’incendies … Mais bon, son père ayant décidé d’être l’incarnation du terme obtus, et sa mère ayant apparemment tendance à se transformer en fontaine pour un oui ou pour un non, il préféra ne pas crier victoire. Pour le moment. Il préféra accélérer ses recherches, car il doutait que pendant le voyage il puisse continuer à surfer. A moins qu’il puisse se brancher sur le réseau dans l’avion, mais rien n’était moins sur.
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Dim 3 Oct 2010 - 17:39
Gabriel trouva beaucoup d'informations sur l'Institut Xavier, mais à quel point les informations étaient-elles exactes? Il trouva plusieurs extraits de la Sentinelle qui relatait de Olivier Fleury, l'ancien directeur de l'Institut ou l'institut elle-même. Mais rien n'était bien positif provenant de la sentinelle. D'autres périodiques tels que l'Eastern News semblaient être plus nuancés et objectif quand il en venait à parler de l'Institut et relatait des évènements pendant lesquels les mutants de l'Institut aurait sauvé la situation. Il trouva aussi un Flash infos spécial dans lequel le directeur actuel de l'Institut, Adam Zachary, parlait des évènements sur Génosha, mais aussi de l'Institut en général.

Pendant que Gabriel fouillait dans les médias pour trouver des informations sur l'Institut, ses parents parlaient entre eux en jetant des coups d'oeil derrière lui.


"Est-ce qu'on devrait lui parler des coups de fils que nous avons eu, Nikola?" murmura la maman de Gabriel à son mari.

Ce dernier réagit vivement et s'empressa de dire:


"Non...Il est mieux qu'il croit que nous sommes paranoiaques et que nous voulons l'envoyer aux États-Unis par peur..."

Il se stationna près du débarcadère et retira la clé du contact. Il se pencha vers sa femme et l'embrassa rapidement, tournant finalement la tête vers son fils dont il secoua la jambe pour lui signifier qu'ils étaient arrivés.
Gabriel Krovi
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Sam 9 Oct 2010 - 18:55
Gabriel se jetait à corps perdu dans ces articles, même s'il était clair que l'objectivité ne devait pas être le maitre mot de tous, Surtout la Sentinelle. Tout ce fatras d'informations empêchait quelqu'un qui ne s'y connaissait pas du tout en mutant, comme lui, de se faire un véritable avis. Cependant, il était clair pour lui que les mutants n'étaient pas ces super-héros comme son père ne cessait de le dire. Les mutants de l'Institut Xavier semblaient passer, ou se faire passer, pour les gentils mutants, mais il ne faisait aucun doute que tous n'étaient pas comme eux. La réalité est toujours bien plus complexe qu'on ne voudrait bien le dire, ou le croire. Complètement absorbé dans sa lecture, il n'entendit pas un traitre mot des échanges entre ses parents et n'émergea que lorsque son père lui secoua la jambe. Bon, ils étaient arrivés. Rangeant ses lunettes il se mit à penser à ce qui allait l'attendre aux Etats-Unis. Il allait être entouré de mutants, plus ou moins amicaux. Sympa les vacances … Il espérait seulement que cela tranquilliserait ses parents, et qu'ils ne s'acharneraient pas à l'appeler toutes les 5 minutes pour savoir s'il va bien. Sans grand espoir, il tenta une dernière fois de raisonner ses parents, après quoi il descendit de la voiture pour aller chercher sa valise dans le coffre.
Bon, vous êtes bien certain que je dois absolument y aller ?

[HRP : Désolé du délai de réponse, mais pendant quelques semaines (encore 4) je ne vais pouvoir aller sur le net que le week-end. Donc Monsieur le Coursier, ou plutôt Madame la Cousière, n'a pas à se presser pour me répondre rapidement ^^]
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Sam 16 Oct 2010 - 2:09
En fermant le moteur, Nikola se tourna vivement vers Gabriel en s'exclamant;

"Ça suffit! Ne joue pas à plus idiot que tu es! Tu y vas, un point c'est tout. Cette discussion était close avant même de la commencer!"

Gabriel devait bien se douter de la réponse; il était plutôt rare pour son père de changer d'avis même s'il avait tord dès qu'on l'obstinait. En faisant de le tour de la voiture pour chercher ses valises, il pu jeter un coup d'œil autour. L'endroit était calme et, mis à part quelques planeurs ici et là, il n'y avait qu'un jet privé. Sans doute celui qu'il allait devoir prendre.

Quelques secondes plus tard, sans doutes après quelques mots pour rassurer son mari, Valéria sortit de la voiture pour s'approcher vers son fils lentement. Les yeux rouges et les joues encore humides, il était évident de voir qu'elle avait le cœur briser à voir son enfant partir à l'autre bout du monde. Cependant, ces sanglots avaient cessés. Elle tenait à être forte. Sa mère tenta alors un petit sourire rassurant en caressant ses cheveux, la voix cependant tremblante lorsqu'elle murmura;


"Tout ira bien, mon chéri. Il y aura quelqu'un pour t'attendre à New York, et qui te reconduira en lieu sûr."

Elle embrassa alors la joue de Gabriel, Nikola sortant alors de la voiture. Il s'approcha de son garçon et lui tendit la main solennellement.

"C'est ici que nous te laissons. Soit un homme, Gabriel. Mais soit un homme bon. Nous nous reverrons rapidement."

Sur ce, son père entraina sa mère dans la voiture, et ils le laissèrent, sans plus de cérémonies. Sans doute était-ce mieux ainsi, pour éviter les adieux déchirants de sa mère.

En se dirigeant vers l'intérieur de l'aérodrome, une jeune fille assise dans un des bancs près de la porte.

Ce petit chemin, qui sent l'escampeeetteuuuh Normal002l

Elle était concentrée à texter sur son téléphone mobile, ne levant même pas la tête vers Gabriel lorsqu'il passa à un mètre d'elle. Par contre, un homme s'avança aussitôt avec un grand sourire;


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"Bonsoir. Vous devez être Gabriel Krovi. Je suis le capitaine Régnière. Veuillez me suivre."

Tandis que l'homme se tournait pour se diriger vers la sortie de l'autre côté de l'aérogare, la fille se leva brusquement la tête vers Gabriel. Elle ne semblait pas spécialement contente lorsqu'elle se leva prestement et quitta rapidement l'établissement en tapant toujours en portant, cette fois, son téléphone portable à son oreille.

L’avion n’était pas très loin, et il en fallut que quelques minutes pour qu’ils s’y rendent et que Gabriel puisse s’installer confortablement dans la cabine luxueuse.

Ce petit chemin, qui sent l'escampeeetteuuuh Private_jet_interior

Il ne tarda pas à voir apparaître les autres membres de l’équipage, soit l’hôtesse et le co-pilote.

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Gabriel pu entendre parfaitement la femme dire à son collègue ;


"J’ai entendu dire qu’il l’avait envoyé à l’hôpital, et que maintenant, ses parents s’en débarrassaient à cause qu’ils avaient peur. Et il paraît qu’ils ont reçu des appels étranges..."

"Hélène..."


Interrompue par le co-pilote, cette dernière se tourna vers Gabriel et eut l’air mal à l’aise l’espace d’une seconde avant de sourire aimablement ;

"Bonjour, bienvenue monsieur Krovi. Je suis à vous dans quelques instants."

Se retournant précipitamment vers la cabine, elle marmonna ;

"Comment je pouvais savoir qu’il était déjà à bord ! Il est en avance !"
Gabriel Krovi
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Dim 7 Nov 2010 - 1:09
Gabriel sursauta de surprise face à la violence de la réponse de son père. Ce n’était pas la peine de s’énerver pour si peu. Le jeune homme jeta un œil sur le dernier endroit de France qu’il allait voir avant de se retrouver aux Etats-Unis. Il était vraiment pressé que cette histoire de dingue se termine. Cependant les stigmates des pleures de sa mère le laissèrent songeur. Pourquoi avait-elle pleuré ? Croyait-elle vraiment qu’il était en danger ici ? Il hésitait entre la croire folle et la croire tout court. Mais la croire lui semblait tout aussi fou. En plus quelqu’un l’attendait en Amérique pour le mettre en sureté … C’est donc perplexe et songeur qu’il serra la main de son père et se contenta d’hocher la tête pour répondre à sa phrase. Un homme bon … A l’entendre son fils partait en guerre. Puis ses parents retournèrent à leur voiture et s’éloignèrent, le laissant tout seul avec ses valises dans l’aérodrome. Une pointe de tension le gagna et perça sa jeune et hautaine arrogance. Bon, il n’avait plus trop le choix maintenant, il ne pouvait plus reculer. Il allait prendre ses valises pour se rendre au guichet de l’aérodrome quant un homme s’avança vers lui. Comme ça ses parents avaient tout prévu, même un homme de main pour accompagner leur progéniture en péril. Finalement ils étaient vraiment atteints.

Il suivit sans rechigner la capitaine et porta son regard sur la jeune fille au téléphone. Prenait-elle le même jet que lui ? Finalement, le caractère privé d’un jet privé était lui aussi relatif. Mais en y réfléchissant bien ce n’était guère surprenant. Ses parents n’étaient pas si riches que ça et n’auraient pu se permettre de payer un vol pour leur seul fils dans un jet privé. Partager les frais du vol avec d’autres voyageurs rendait sa pseudo fuite plus accessible. Gabriel ne put s’empêcher de sourire à cette pensée. Ses parents lui feraient ils d’autres frasques du même acabit à son retour en France ? Il espérait que non bien sur, mais cela avait un petit côté humoristique. Et il aurait assurément de quoi raconter à ses amis. Lorsqu’il gagna la cabine dans laquelle il allait passer le voyage, il ne put s’empêcher de penser que ses parents étaient des crétins patentés. Il n’avait pas besoin de tout ce luxe ! Enfin bon, maintenant qu’il était là, autant en profiter. Alors qu’il prenait place et ranger ses valises à leurs places, il capta les paroles de l’hôtesse …
*Comment ?!*

Quels appels étranges ?! Gabriel en ignorait tout. Est-ce que cette femme se payait sa tête ou racontait des ragots qui avaient été déformés par leurs colporteurs successifs ? Ou était-ce vrai ? Quoi qu’il en soit il ne lui rendit pas son sourire quand elle lui adressa la parole et se contenta de la regarder avec l’expression mal aimable de celui-ci qui a cumulé les mauvaises nouvelles. De toute façon il avait autre chose à faire. Dégainant son téléphone portable, il envoya un message à sa mère, puisque c’était son père qui conduisait. Un message fort simple.

C’est quoi cette histoire d’appels étranges que vous auriez reçu. Et ne me mentez pas.
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Dim 14 Nov 2010 - 7:31
Pendant les quelques minutes qui suivirent l'envoi de son message, l'activité dans le jet se fit plus importante. Les derniers préparatifs étaient désormais en marche pour un départ éminent. La réponse au message texte tardait... Il n'y avait pas grand chose à faire pour l'instant qu'attende. Au bout de quelques minutes, des pas rapides se firent entendre et la jeune fille que Gabriel avait vu dans l'aérodrôme monta à bord de l'avion.

"Ridicule... Papa m'avait pourtant dit que je serais seule..."

Elle s'arrêta en voyant Gabriel, un air à la fois inquiet et mécontent sur le visage. Elle l'observa plusieurs secondes avant que son attention tourne vers l'hôtesse qui l'interpela.

"Mademoiselle Leclerc, quelle joie de vous revoir. Je vous en prie, prenez place."

La jeune fille soupira alors profondément avant de se diriger vers le siège de libre près de Gabriel. Elle sembla hésiter quelques instants avant de s'asseoir dans le siège, se poussant dans celui-ci pour être le plus loin possible de Gabriel. Un silence s'installa alors et Gabriel se senti de plus en plus mal à l'aise dans son siège et en la présence de la jeune fille.

"Je suis Magalie.", sortit-elle de nul part au bout d'un certain temps sans tourner la tête vers lui pour autant.

Quelques instants plus tard, le voyant lumineux situé sur le bord de la table leur demanda de boucler leur ceinture. Et sans plus attendre, ils décollèrent. Gabriel était toujours aussi mal à l'aise sans réellement savoir pourquoi. Après plusieurs minutes de vol, le voyant s'éteingnit et l'hôtesse s'approcha timidement pour leur offrir quelque chose à boire.
Magalie demandait une bouteille d'eau gazéifié lorsqu'il reçut une réponse de sa mère.

    J'ai attendu de voir le jet décoller pour te répondre. Nous avions si peur, Gabriel. Nous n'avions pas d'autre choix, pour ta sécurité... Ton père a reçu des fax et des appels disant que si on ne se débarassait pas de toi, ils le feraient à notre place. Nous avons essayé de les retracer, mais tout ce que nous arrivions à trouver était qu'une signature étrange. J&J. Comment sais-tu pour ces messages? Je te supplie de nous pardonner... Nous t'aimons si fort... Maman.


Alors qu'il terminait de lire le message, Gabriel sentit Magali sursauter à côté de lui. Elle détourna rapidement le regard, mais il était clair qu'elle avait lu le message que Gabriel avait reçu. Mais au lieu de dire un seul mot, elle prit une longue gorgée de son eau en se taisant.
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Lun 15 Nov 2010 - 21:24
Génial, Gabriel allait devoir supporter cette fille pendant tout le trajet. Déjà qu'il avait passé une horrible journée avec le comportement peut-être pas si paranoïaque de ses parents, il allait devoir supporter « Mademoiselle Leclerc » qui ne semblait vraiment pas heureuse d'être accompagnée durant le vol. Elle pourrait au moins avoir la politesse de ne pas l'afficher. Non mais franchement où allait le monde ?! Bien évidemment, Gabriel ne se rendait pas compte que son expression renfrognée était visible par tous. Pourquoi ses parents étaient-ils si longs à lui répondre ?! Lentement mais sûrement, l'exaspération montait en lui. Montée qui fut stoppée lorsqu'il entendit le prénom de Magali. Il lui fallu quelques instants pour comprendre que c'était sa voisine dérangeante qui lui avait dit son prénom. La politesse aurait voulu qu'il lui réponde en lui donnant le sien. Mais allait-il le faire ? Après tout il ne la connaissait tout simplement pas, si ce n'est qu'elle lui laissait une étrange impression, et qu'elle s'appelait Magali Leclerc. Banal quoi. Bon, il pouvait au moins lui donner son prénom, car elle n'était pas encore à bord quand l'homme l'avait accueilli.
Gabriel.

Un fugace instant il se demanda si elle aussi était une mutante qui fuyait son pays, mais il chassa vite cette idée trop improbable. Il y avait tellement d'autres raisons possibles qu'en faire la liste serait trop long comparé à la durée du vol. Et puis il n'en avait tout simplement pas envie, il avait autre chose à penser. Par exemple, devait-il répondre au message de sa mère ? Il se doutait qu'ils avaient fait ça pour son bien mais il avait l'impression d'être prit pour un enfant. Dans ces cas là ils auraient du appeler la police, mais cela aurait sans doute engendré encore plus de problèmes. Il n'avait pas d'autre choix que de fuir, ses parents n'avaient pas d'autres choix que de se séparer de lui, et cela l'énervait au plus haut point. Il devait se détendre d'un moyen ou d'un autre sinon sa voisine allait se poser des questions. Sauf que bien sur c'était trop tard puisque Gabriel était persuadé qu'elle avait lu le message de sa mère en même temps que lui. Non mais qu'elle malpolie ! Bon, déjà le message ne disait pas qu'il était un mutant, et il pouvait y avoir pleins d'autres raisons de quitter la France. Il devait rester calme, sauf qu'il n'avait qu'une envie : frapper dans quelque chose. Il avait complètement oublié cette histoire de mutant qu'il était sensé être, de son pouvoir qui, en plein vol, pouvait causer quelques petits désagréments. Finalement, il répondit comme si de rien n'était à sa mère.

Je comprends.
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Mer 17 Nov 2010 - 7:30
[HJ; Petit conseil. Je te demanderais de faire attention à bien lire. Dans mon message prédédent, j'ai indiqué à deux reprises que Gabriel était étrangement mal à l'aise. En temps normal, Gabriel se sentirait sans doute exaspéré, acagé ou fâché comme tu l'as indiqué dans ta réponse, mais j'aimerais que tu fasses attention à ce que je dis dans mes posts pour bien te mettre dans le contexte actuel.]

Mis à part le bruit des moteurs du jet qui résonnait dans leurs oreilles, un silence de plus en plus lourd s'installa dans la cabine. S'il n'en était pas certain avant, Gabriel n'avait désormais aucun doute qu'il y avait quelque chose qui le rendait carrément inconfortable. Malgré lui, il sentait un malaise qui lui donnait presque envie de se tortiller dans sa chaise.

De son côté, Magali semblait réfléchir à toute vitesse et ne semblait pas beaucoup plus calme que Gabriel. Au contraire, elle jouait nerveusement avec sa bouteille d'eau en tapant rapidement du pied. Puis d'un coup, elle lâcha la bouteille pour se tourner vers le jeune homme en disant;


"Tu t'enfuies, c'est ca? Pour pas qu'ils te trouvent? Tu as fais mal à des gens?"

Se rendant compte qu'elle avait parlé assez fort, la jeune fille lança un regard alerté autour d'elle avant de poser ses mains contre la table pour les empêcher de trembler. En la regardant faire, Gabriel se sentit devenir paniqué comme si sa panique devenait contagieuse.

"Je ne sais pas comment ils font, mais ils savent toujours ce qui se passent...
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Mer 17 Nov 2010 - 22:40
[HJ : Désolé, la prochaine fois je suivrais plus strictement ton RP ^^]

Le silence s’était installé dans l’avion et cela devenait de plus en plus pesant pour Gabriel, à tel point que cela en devenait bizarre. Il avait beau essayé de réfléchir posément, il était affreusement pressé de quitter cet avion. Il ne savait pas pourquoi il était aussi à cran, il aurait voulu se lever, marcher, faire quelque chose pour s’occuper le corps et l’esprit, mais ce n’était pas possible. Il jeta furtivement un coup d’œil à sa voisine, elle semblait aussi tendue que lui. C’était encore plus bizarre. Enfin, moins que la question qu’elle allait lui poser dans 2 secondes. Au moins il était fixé, elle avait bel et bien lu le message de sa mère. Ca, c’est fait. Le problème était maintenant de savoir ce qu’il allait répondre à Magalie. Ou ne pas lui répondre. Mais s’il ne lui répondait pas, ce serait comme s’il avait acquiescé, donc autant répondre.

C’est un mal entendu, mes parents préfèrent que je prenne quelques vacances par précautions.

Gabriel se doutait qu’elle ne serait pas dupe, mais au moins elle serait toujours dans le doute. Un peu au moins. Quand elle posa ses mains sur la table il se rendit compte à quel point elle était stressée, et à quel point il l’était aussi car il se tordait les mains depuis tout à l’heure sans s’en rendre compte. Et il ne comprit pas ce qu’elle avait dit ensuite. Qui était ce « Ils » ? Qu’est-ce qui se passait ? Sa curiosité étant piquée au vif malgré sa gène grandissante, il se pencha vers elle pour lui chuchoter …
De quoi tu parles ?
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Sam 20 Nov 2010 - 18:30
Magalie regarda un moment l'hôtesse s'affairer près du poste de commande, ne prêtant pas attention à la réponse que lui donnait Gabriel. Hélène lui lançait des regards curieux de temps à autre. Elle avait l'air de se demander ce que la jeune fille pourrait bien avoir à la fixer comme ca. Et lorsqu'elle s'en alla derrière un rideau qui cachait sans doute la petite cuisine, Magalie se tourna vers Gabriel et souffla comme si elle parlait d'un complot qui l'inquiétait beaucoup;

"Tu sais de quoi je parles, c'est la même chose pour moi... Les appels, les messages... Ils nous ont trouvé parce qu'on a fait du mal à des gens et, maintenant, ils nous surveillent... J'ai entendu des histoires... Horribles... Des choses qu'ils font aux gens qui ne les écoutent pas..."

Elle tira son téléphone portable et ouvrit un message pour le montrer à Gabriel;

    Dernier avertissement, dernière chance. J&J.


Levant pour la première fois les yeux pour croiser le regard de Gabriel, la jeune fille remarqua le malaise de celui-ci. Elle sembla inquiète un moment, avant de soupirer et de fermer les yeux. Après à peine une seconde, l'atmosphère changea dans la pièce et tout sembla plus calme et serein. Magalie inspira profondément, et Gabriel se sentit envahit par une vague d'énergie agréable qui le rendit aussitôt plus zen et détendu. Elle continua de respirer doucement plusieurs secondes avant de se tourner vers le jeune homme;

"Exercices de respiration... Ça aide à me contrôler."

Elle-même semblait plus calme, et elle reprit une gorgée d'eau avant d'ajouter;

"Je n'étais pas au courant que tu partais pour la même raison que moi. J'espère juste que nous sommes en sécurité maintenant..."

Soudain, un grand bam se fit entendre dans la cabine derrière les rideaux. Et aussitôt, le signal pour attacher sa ceinture s'alluma.
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Sam 20 Nov 2010 - 19:06
Au début Gabriel n’y comprenait rien. Il aurait donné cher pour être ailleurs, chez lui par exemple, et Magalie tenait des propos bizarres et ne semblait pas avoir envie de s’expliquer, regardant avec insistance l’hôtesse de l’air, ce qui semblait l’embarrasser. Tu m’étonnes. Quand enfin elle daigna lui répondre, il se dit que savoir la vérité n’était pas toujours un bien. A elle aussi on lui en voulait, elle aussi on la menaçait. Et le pire, c’était que ses messages étaient aussi signés J&J. Gabriel était tellement tendu qu’il avait une horrible barre dans le ventre. Cette histoire devenait vraiment dingue, il avait du se cogner la tête quelque part, ou manger un truc pas frai qui devait le faire délirer. On se croirait dans un film d’espionnage ou de complot politique ! Gabriel commençait clairement à paniquer, puis une ampoule s’alluma dans sa tête. Des paroles que Magalie avait prononcées lui revinrent.

Ils nous ont trouvé parce qu’on a fait du mal à des gens …
Waouh du calme là ! De quoi parlait-elle quand elle disait ça ? C’était quoi « du mal », c’était combien « des gens » ? Mais curieusement, alors qu’il se posait ces questions qui auraient du encore plus accélérer son rythme cardiaque, il se détendit. Il était calme, serein, alors même que sa voisine lui avait avoué être dans la même situation que lui, voir dans une situation pire que la sienne puisque le message qu’elle lui avait montré sonnait comme une menace de mort. Certes il était troublé, mais il restait calme. Et la suite ne déparia pas niveau bizarrerie. Elle venait de lui avouer à demi-mot qu’elle était une mutante capable d’influer sur l’état émotionnel des gens autours d’elle ! Mais une fois de plus Gabriel restait calme. Elle croyait qu’il était également qu’il était un mutant, alors que lui-même refusait cet état de fait. Mais la sérénité forcée l’obligeait à avoir un regard plus objectif sur sa propre situation, notamment l’accident qui avait amené un autre jeune garçon à être brulé sur une partie du corps. Il lui était très difficile d’expliquer autrement ce fait que part sa nature mutante. Finalement, Magalie l’aidait bien plus qu’elle ne l’imaginait !

Lorsque le bruit retentit il se tourna vers les rideaux par réflexe, mais il ne sursauta pas, encore sous l’effet du pouvoir de Magalie. Il observa aussi les voyants qui s’étaient allumés. Bizarre. Gabriel avait beau avoir déjà prit l’avion dans sa vie il n’était pas pour autant un spécialiste en la matière. Qu’est-ce qui avait bien pu causer ce bruit ? D’autant plus qu’aucun autre son ne se fit entendre. Gabriel pensa tout de suite à un coup de feu, mais ce n’était pas probable. Si quelqu’un s’était introduit dans l’avion ils l’auraient vu, si quelqu’un se trouvait déjà dans l’avion l’équipage l’aurait vu. Si c’était un membre de l’équipage qui avait tiré par contre, là ils allaient au devant de graves ennuis. Innocemment, Gabriel s’exprima en direction du rideau.

Tout va bien ? Que se passe-t-il ?
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Sam 27 Nov 2010 - 16:55
[Je te demande de m'excuser. J'ai eu une semaine de fou.]

Il y eut un moment de silence et quelque chose roula sous le rideau en direction de Gabriel et l'autre jeune femme. Les deux jeunes mutants se regardèrent, la panique grandissant en leur sein. Gabriel ne saurait dire si la panique venait de sa compagne ou si elle venait véritablement de lui, mais là n'était pas la question. L'imagination de Gabriel s'activa, d'abord pensant c'était peut-être les tireurs qui leur avaient envoyé une grenade ou une bombe...Mais lorsqu'il s'étira le cou pour jeter un coup d'oeil, il se rendit compte que ce n'était qu'une boite de conserve qui était tombée. Il y eut des mouvements brusques derrière le rideau et Gabriel pensa entendre des murmures puis la voix de l'hôtesse, tremblante et incertaine:

"Oh...Ce n'est rien. J'ai renversé des conserves..."

Des bruits se firent encore entendre derrière le rideau, mais semblèrent s'éloigner des deux jeunes gens. Magalie se calma, semblant satisfaite de l'explication donnée par l'hôtesse. Elle se tourna vers Gabriel et lui envoya un petit sourire soulagée. Soudainement, la voix du capitaine retentit:

"Ici le Capitaine...Nous...Nous allons entrer dans une zone de turbulence, veuillez attachez vos ceintures."

Magalie s'empressa de boucler sa ceinture et se tourna vers Gabriel. Elle lui fit signe de boucler sa ceinture rapidement, mais haussa les épaules et regarda par la fenêtre. Le ciel était bleu et les nuages étaient bien ronds et dodus sous les ailes de leur transport. Rien ne semblait indiqué de graves problèmes, donc Magalie fut rassurée et décida de simplement fermer les yeux pour laisser passer les turbulences. Le rideau se remit à bouger, mais les bruits se firent plus lourds qu'avant.
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Dim 28 Nov 2010 - 12:56
Gabriel fut rassuré, ou plutôt Magalie fut rassurée ce qui rassura Gabriel, malgré les petits détails qui auraient pu le rendre soupçonneux comme le ton de l’hôtesse, ou les divers bruits que l’on entendait par delà le rideau. Gabriel savait qu’il n’était même plus le maitre de ses propres émotions, c’était vraiment une expérience étrange. Lorsque le pilote annonça qu’ils allaient traverser une zone de turbulence il eu la même réaction que sa collègue d’infortune. Etait-ce du à son pouvoir ? Il n’en savait rien. Mais il se fit la même réflexion qu’elle. Il avait déjà prit quelques fois la voie des airs pour voyager avec ses parents, et bien qu’il ne soit pas un as en la matière il savait reconnaître un ciel turbulent. Mais bon, cela ne l’alarma pas, parce que Magalie n’était pas alarmée. Gabriel boucla donc sans tarder sa ceinture et, tandis que son amie fermait les yeux pour attendre la fin de la zone de turbulence il sorti ses oreillettes de ses poches, les mis sur ses oreilles et se mit à écouter de la musique. Il ferma les yeux, se laissant bercer par le son, se coupant totalement de son environnement. Son père voulait qu’il soit un héro, et aucun héro ne prendrait ce genre de risque alors qu’il fuyait par les airs entouré de parfaits inconnus.
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Sam 4 Déc 2010 - 6:29
Puisque Gabriel avait mis ses écouteurs, il ne put entendre les pas légers qui se dirigeaient vers lui. Et puisque le jeune mutant avec les yeux fermés, il ne put voir les deux hommes qui se dirigeaient lentement vers lui.

Ce petit chemin, qui sent l'escampeeetteuuuh Bodyguard_jacket

Le premier homme non armé fit signe au deuxième qu'il allait aller vérifier le pilote et retourna sur ses pas, disparaissant derrière le rideau. L'homme restant, armé jusqu'au dent s'approcha d'abord de Magalie. Il déposa rapidement un mouchoir sur le visage de la jeune femme qui perdit connaissance rapidement après s'être débattu légèrement; ce que Gabriel pouvait percevoir comme un bâillement ou un mouvement quelconque de sa part.

Sachant que la jeune fille n'irait pas plus loin, l'homme s'approcha de Gabriel et lui posa une main gantée sur les lèvres. Il se pencha vers lui et lui sourit, un sourire de prédateur sur le visage.


"Nous voici enfin face...à face."
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Sam 4 Déc 2010 - 21:11
Gabriel ne se rendit compte de rien, ni des pas s’approchant d’eux, ni des brèves gesticulations affolées de Magalie. Ce n’est que lorsque l’homme posa un doigt sur ses lèvres qu’il sursauta, ouvrant de grands yeux. Il pu alors voir qu’un homme se penchait sur lui, un homme dont les intentions ne pouvaient être bonnes étant donné le sourire malsain qu’il lui offrait. Magalie n’étant plus consciente elle ne pouvait plus le tranquilliser et son cœur se mit à faire des bonds dans sa poitrine. Instinctivement il voulu reculer mais comme il était confortablement assit sur son siège il ne pu aller bien loin. Comme il avait toujours ses oreillettes sur ses oreilles il ne comprit pas ce que l’homme lui dit. Il éteignit donc sa musique et se tourna vers Magalie. Il s’agissait peut-être d’une de ses connaissances. Ou peut-être étaient-ils déjà arrivés aux Etats-Unis ? Quand il constata que sa voisine dormait, dans une position guère naturelle et confortable pour dormir, il planta de nouveaux son regard effrayé dans celui, carnassier, de l’homme. Il voulu articuler quelque chose, une question, mais son esprit était tellement empêtré dans sa frayeur qu’aucun son ne sorti de sa bouche qui pourtant remuait. Magalie n’étant plus là pour le calmer, la panique montait en lui et le paralysait totalement. Il ne pouvait plus penser, il ne pouvait plus bouger, seulement attendre ce qui allait se passer par la suite.
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Jeu 9 Déc 2010 - 4:54
Pas un cri. Pas même un petit bruit...L'homme surprit de la réaction de Gabriel, s'attendant à ce qu'il se débatte ou use son pouvoir mutant, se contenta de le détacher et de le tirer de son siège. Il se saisit du jeune homme par le collet et approcha à nouveau son visage tout près du jeune garçon:

"Alors, le mutant? Tu fais rien? Tu veux mourir sans te battre? Tu ne veux pas me montrer de quoi tu es capable...? Je sais ce que tu as fait à ces garçons..."


Il explosa d'un rire gras et décida de s'amuser un peu avec le garçon. Question de le faire réagir un peu. Il aurait pu le tuer sur le champs; le garçon n'avait même pas réagit! À croire qu'il n'avait pas d'instinct de survie. Ce sera un bon débarras dans ce cas! Ils n'avaient pas besoin de mutants et encore moins de mutants mous. L'homme pivota et envoya Gabriel valser contre le mur, près du rideau. Il éclata à nouveau de rire et se mit à avancer lentement vers le jeune homme.

"Tu imagines vraiment qu'on t'aurait laissé quitter pour aller rejoindre les cinglés à Xavier? Un autre mutant qui contrôle ses pouvoirs, c'est un mutant de trop sur cette foutue planète!"

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Jeu 9 Déc 2010 - 19:40
Le jeune mutant entendait et comprenait parfaitement les mots de son agresseur, mais c’est comme s’ils n’arrivaient pas à son cerveau. Complètement paralysé il ne pouvait même pas lui répondre que, une fois pour toute, il n’était pas un mutant et qu’il n’avait rien à voir avec les blessures qu’il avait soi-disant infligé à un enfant de son âge, mais qui de toute manière l’avait largement mérité. Et il pouvait encore moins se battre. Seulement le petit vol plané qu’il effectua à travers l’allée de l’aile volante et son douloureux crash contre le mur les réveilla, son instinct de survie et lui. Il fit un rapide topo de la situation. Il faisait face à un individu lourdement armé, qui avait du endormir Magalie, et qui avait visiblement envie de le tuer d’une manière amusante. Donc longue et douloureuse. Il ne savait pas s’il était seul mais c’était peu probable, et il ne savait pas si les membres de l’équipage pouvaient venir l’aider. Ils auraient déjà dus le faire s’ils en avaient la possibilité, ils étaient donc soi morts soi pris en otage comme lui. Ou alors ils étaient tout simplement avec lui, et là il était profondément ancré dans de beaux draps pour rester poli.

Engourdi par la douleur il se releva en prenant appui sur le mur. Qu’avaient-ils donc à le prendre tous pour un mutant, avait-il au moins des preuves de ce qu’il avançait ?! Il commençait à en avoir vraiment sa claque. Déjà ses parents, qui avaient quand même eu raison de vouloir lui faire quitter le pays, sauf que c’était peut-être leur paranoïa qui avait tout déclenché après tout, et maintenant lui. Et puis qu’avait-il vraiment fait à Magalie. Mais elle était vraiment une mutante, il devait la protéger. Reprenant son air d’enfant pourri gâté sur le point de faire une bonne crise de nerf il s’adressa à l’homme, d’une manière fort peu amicale.

Mais qu’est-ce que vous avez tous à me traiter de mutant, vous vous êtes passé le mot ou quoi ? Vous croyez que ça me fait plaisir de partir comme ça ? Vous avez regardé trop de films à la télé c’est pas possible autrement ! Et puis d’abords, vous avez une preuve de ce que vous dites au moins, parce qu’à la limite le premier type que vous voyez dont la tête vous reviens pas ça peut être un mutant aussi pendant que vous y êtes !

Gabriel jouait gros en s’adressant à son agresseur de la sorte, mais il avait plusieurs cordes à son arc. Déjà il avait des années d’expérience derrière lui en ce qui concernait la comédie et faire des crises sur commande, et puis il était absolument convaincu de ne pas être un mutant. Il n’avait même pas besoin de mentir. Sauf que si cet homme avait vraiment une preuve inattaquable il en serait profondément ébranlé, et il aura alors du mal à faire semblant. Et là, il sera encore plus dans le caca.
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Mer 15 Déc 2010 - 23:33
L'homme regarda Gabriel avec un regard de prédateur. Il eut un sourire aussi charmant que le sourire qu'aurait un requin affamé et le saisit violemment par le collet. Il le secoua aussi délicatement que l'on secoue un pommier pour y faire tomber des fruits et approcha son visage de celui du jeune, lui crachant au visage:
"On sait que les mutations arrivent à l'adolescence, petit. On poste des hommes partout dans les écoles, la police, les hôpitaux, les arcades et dans les milieux fréquentés par les jeunes pour les surveiller. Tu penses que ce qui s'est passé entre toi et tes petits copains est passé complètement inaperçu? Le gamin que tu as brûlé n'a pas été victime d'une combustion spontané! Es-tu vraiment stupide au point de croire à cela? Tu as mystérieusement été épargné d'un brûlure au troisième degrée! Quelle change, tu as petit...Un vrai putain de miraculé!"

Gabriel entendit quelques paroles sortir d'un émetteur qu'il remarqua dans l'oreille de l'homme. L'agresseur répondit, lâchant Gabriel d'une main et ne le tenant que de l'autre:

"C'est bien plus facile qu'on le pensait...Le jeune sait même pas qu'il est un putain de mutos. Il ne se battera même pas avec son pouvoir..."
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Sam 18 Déc 2010 - 11:28
Gabriel était dans un mauvais pas. Premièrement le fanatique anti-mutant n’avait pas cru un traitre mot de ce qu’il lui avait dit, et secondement il lui avait fait des révélations assez inquiétantes. S’il disait vrai ces tarés étaient partout à épier que de pauvres ados comme lui révèlent leur pouvoir. Et il était bien un mutant. Son esprit fonctionnait à toute vitesse. Comment pouvait-il être mutant ? Il n’avait rien de particulier, ses parents non plus. Et comment cela se faisait-il que son don ne se soit plus activé depuis cet incident fatidique qui avait gâché sa vie ? A cet instant précis il aurait bien aimé savoir comment ça marche pour se débarrasser des 2 malfaiteurs. Plaqué contre un mur, les pieds ne touchant même plus le sol de l’avion. Il eu alors une idée, qui a défaut de déclencher son pouvoir allait lui permettre de se tirer de ce mauvais. Ou au pire d’aggraver son cas mais il ne voyait pas trop comment c’était possible. Ne perdant pas son temps à raconter de vaines paroles il leva ses mains avec autant de célérité qui lui était possible pour planter ses doigts dans les yeux de son agresseur.

Gabriel n’était pas un fana de la torture ni un habitué du gore Mais il était doté d’une chose nommée instinct de survie. Et cette chose peut parfois vous dicter des choses dont vous ne soupçonneriez même pas vous-même que vous êtes capable de faire. Et pour couronner cette gentille énucléation dans la joie et l’allégresse, le jeune garçon se mit à ruer de coups de pieds le ventre du psychopathe anti-mutant. S’il réussissait son coup il allait certainement hurler, ce qui allait certainement faire rappliquer l’autre en plus de ne pas le tuer. Mais heureusement que, des 2 hommes, le seul qui était armé, à sa connaissance, était celui qui l’avait secoué comme un prunier contre le mur et qui allait peut-être sombrer pour toujours dans les ténèbres. S’il réussissait son coup il allait devoir lui piquer son arme, mais surtout s’en servir. Ce qui n’allait pas non plus être une mince affaire puisqu’il n’avait jamais tenu une arme dans ses mains de sa vie.
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Dim 19 Déc 2010 - 6:02
Lorsque le jeune homme planta ses doigts dans les yeux de son agresseur, ce dernier se mit à hurler dans son communicateur, alertant son coéquipier. Il lâcha Gabriel et lâcha le communicateur et prit sa tête entre ses mains. Le jeune mutant (ou non) se mit à le ruer de coups et l'agresseur se mit à agiter ses bras dans tous les sens pour essayer de frapper sans succès le jeune homme. Finalement, en tombant il se cogna la tête contre le mur et perdit connaissance. Au même moment, le deuxième inconnu fit son entrée dans la cabine et en voyant son partenaire il s'écria:

"Jim! Sale petit morveux, tu vas le payer cher!"

Avant que Gabriel n'ait eu le temps de s'emparer de l'arme du nommé Jim, le deuxième se rua sur lui.
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Dim 19 Déc 2010 - 20:11
La panique siégeait en Gabriel. Avec succès il avait réussi à se libérer de l’entrave de son agresseur et à le mettre hors d’état de nuire. Pour le moment en tout cas, même si sa cécité récente le rendait moins dangereux de toute manière. Malheureusement, si cette partie de son plan était un franc succès, la deuxième était un échec critique. Alerté par les cris de son camarade, le deuxième ravisseur arriva beaucoup trop rapidement et Gabriel n’eu pas le temps de se saisir de l’arme du dénommé Jim qui gisait inconscient sur le sol avec 2 gros trous sanguinolents à la place des yeux. Et le deuxième homme se rua sur lui. Et la panique devint frayeur. Pétrifié par la peur Gabriel lâcha un hurlement qu’il ne pouvait même pas entendre lui-même tend son regard était fixé sur l’homme qui allait le mettre en pièces dans quelques instants. Instinctivement il leva ses bras vers l’ennemi, ses paumes préparées à faire feu. Si son pouvoir devait-être révélé c’était maintenant ou jamais.
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