Et pendant que le pays est à l'agonie...

Edéas fut surprit du genre d'aide que Charis lui apporta, une sorte de toboggan glacé venait d'apparaitre. De la haut il n'entendait guère ce qu'on lui disait, mais tous semblaient attendre qu'il soit « sauvé ». Edéas était d'ailleurs gêné de tout ce remue ménage, pour qui passait-il ? Pour un pauvre petit chaton, incapable de redescendre d'un arbre. Non cette situation ne lui plaisait vraiment pas. Aussi il lança un regard de défi à ses camarades puis...

« YOUHOOOOOOOOOOOUUUUUUUUU »

il se laissa littéralement glissé le long du toboggan tel un gamin, utilisant ses crochets pour ne pas trop dévier sur le coté et puis... splash en plein dans la piscine.

Il remonta à la surface, les sensations avaient été trop forte trop marrant il regarda ses camarades et se contenta de leur répondre..


« On recommence c'était trop bien »


la journée continuait mieux qu'elle avait commencé tant mieux.

Concentrée sur son toboggan improvisé, Charis ne prêta qu'une attention très sommaire aux paroles d'Alexander. Donc Juliette allait bien de son côté. C'était au moins ça de pris. Elle tâcha de renforcer chaque zone où la glace pouvait être fragilisée, suivant la glissade d'Edeas jusqu'en bas, sans plus faire attention à ce qui l'entourait. Elle perçut vaguement une présence supplémentaire qui ne lui était pas connue, du fait que Brieuc lui posait une question. Pourquoi monter sur le toit? C'était une descente de secours pour Edeas, pas la nouvelle attraction de l'Institut. Quoique... ça pourrait être pas mal à concevoir, un toboggan géant, juste pour la déconnade! Ouais, enfin c'était pas dit que les professeurs apprécierait ce genre d'initiative.

Dès qu'Edeas retrouva le plancher des vaches... Ou plutôt leur abreuvoir, Charis retransforma la glace en eau et la guida en douceur dans la piscine. Tout devait revenir à sa place. Se penchant, elle récupéra une basket détrempée et fit la grimace. Il faisait plutôt bon pour la saison, mais être complètement mouillée lui filait des frissons avec chaire de poule en prime. Erf. Elle se reporta sur Edeas.

"Et non, personne ne montera. L'idée est amusante, mais à mon avis... ça passera pas."

Elle lui fit un petit sourire légèrement amusé et renfila ses baskets. Ses pas étaient à présents agrémentés d'un "flotch-flotch" assez risible. Même si elle n'avait pas particulièrement envie de rire. A crai dire, ça commençait à faire beaucoup pour la journée. Elle qui au départ voulait juste éventuellement du calme s'était faire embarquée sur un toit, s'était cassée la gueule, avait terminée à poil (pour changer) et finalement, se les pelait au bord d'une piscine. Il y avait mieux comme occupation journalière. Mais bon. Elle afficha facilement un sourire chaleureux à l'intention de la nouvelle venue au caractère rentre-dedans. ça avait le mérite d'être aussi pas mal poilant ça! Bien qu'elle n'osa pas vraiment demander de quel "remontant" pouvait bien parler la jeune femme. A la place...

"Bon! Hem... Loin de moi l'idée de vous fausser compagnie, mais il va falloir que j'aille me changer. La mode du mouillé n'est pas encore de saison."

Elle récupéra son communicateur noyé, puis son sweat qu'elle commença à tordre entre ses doigts pour l'essorer au maximum.

"Et bienvenu à l'Institut!"

A l'intention de la nouvelle venue. Puis elle repartit, en direction du bâtiment, accompagnée de son "flotch-flotch".




Chambre Goodbye AX!

Alex ne porta pas vraiment attention à la mine non approbatrice de Kalalli, en plus de cela la situation s’améliorait. Juliette allait bien Edeas allait pouvoir descendre et une nouvelle arriva en ce mettant joyeusement à crié saute au garçon sur le toi.

Le télépathe tourna brièvement la tête vers elle avec un air mélangeant l’étonnement et une pointe de frustration. Comment pouvait t’on être aussi joyeuse de voir un type risqué sa vie ? Ouais bon elle avait peut être pas toute les informations. Il reporta son regard sur Edeas qui s’élançait comme un gamin sur le toboggan de classe.

La nouvelle le rassura donc sur l’état de santé de la gothique, elle c’était blessé légèrement ? Bon c’était mieux que la mort. Il écarquilla un peu le yeux quand elle lui parla de la robe déchiré de la gothique, pour le coup c’était le moindre mal, mais il ce doutait que la goth allait lui en parler.

Il fit l’impasse sur le dit remontant toute en levant un sourcil interrogateur sur ce que celui-ci aurait pu être, pensent en priorité à de l’alcool. Cette expression était aussi du au débordement de positive attitude de la jeune femme qui lui rappelait un peu Georgia, cela allait swingué.

« Merci ! »

Répondit il tout simplement pour la remercier de l’état de santé de la goth, alors qu’elle l’inspectait de la tête au pied. Le télépathe jeta un coup d’œil à sa tenue actuel, trempé de la tête au pied, un jean qui le moulait à cause de sa forte teneur en eau, pied nue, torse nue juste couvert d’un trench Coat en cuir qui dégoulinait en gros pas des plus présentable.

Puis arriva le compliment dirons nous ainsi ou Alex fronça les sourcils d’un certaine étonnement, pas immense il avait vue pire depuis qu’il était ici, mais cela restait quand même la deuxième personne qui lui disait ou pensais cela. Sans aucune gène le regard du télépathe scanna la jeune femme.

« Merci! »

Il regarda Brieuc qui aurait aimé faire un tour de toboggan et Edeas qui n’aurait pas été contre recommencé.

« Bande de mouflet! »

LançA-t-il avec un brin d’humour dans la voix, plus de peur que de mal donc, Charis sous le devoir accompli partait ce changer, le télépathe ce dit que ce ne serait pas une mauvaise idée.

« Ouais pas con comme idée, vais aller faire de même et aller voir notre Gothique égratigné. »

Il regarda Edeas.

« Navré de vous avoir fait peur la haut, je voulais juste vous avertir pas vous faire tomber. »

Il appuya sa phrase d’un sourire et fit un signe de main à tous.

« A toute! »

Il commença à avancer vers l’institut quand il s’arrêta un instant et ce retourna.

*Au faite! Tes plutôt mignonne aussi! *

EnvoyA-t-il télépathiquement à Elisabeth avant de reprendre sa route.


Chambre puis infirmerie.

Finalement, Edeas sauta enfin dans un grand plouf. Il semblait tout à fait ravi de ce toboggan alors que Brieuc avait aussi envie de s'essayer à un saut depuis le toit. Interloqué une seconde, Kalalli trouva leur entrain amusant même s'il gardait en tête qu'ils leur avaient fait une sacré frousse. Surtout Charis quand il l'avait entendue hurler en tombant. Mais ils allaient tous bien, comme il avait put le voir pour deux d'entre eux, et c'était bien là le principal.

L'Inuit observa partir Charis en souriant, dans un bruit de baskets mouillées amusant, puis se reporta vers la nouvelle qui était arrivée pour encourager Edeas à sauter. Elle avait l'air particulièrement énergique ! Puis Alexander annonça qu'il allait voir Juliette.

" Je viens aussi ! " annonça soudainement Kala en trottinant derrière le télépathe.

Il voulait voir comment elle allait, même si la nouvelle parlait d'égratignures. Il fit un petit signe à Brieuc et Edeas et s'éclipsa à son tour.

infirmerie

Les yeux fixés sur le toboggan, Brieuc attendait qu'Edéas se laisse descendre pour essayer de prendre sa place dans cette nouvelle attraction d'un remake de DisneyLand, lorsqu'une voix inconnue vint le distraire. Tiens, voila qu'une nouvelle fille, fort dynamique, venait de faire son apparition. Le jeune Breton était certain de ne pas l'avoir encore vu dans les parages, donc son arrivée à l'Institut devait vraiment être toute récente.

L'adolescent eut une petite grimace amusée en entendant le commentaire, assez flatteur, apporté au physique d'Alexander. Décidemment, les filles seront toujours les mêmes. A croire qu'elles n'avaient toutes qu'une seule idée en tête. Enfin, c'était sûrement l'âge qui voulait ça, il ne faisait pas bon vieillir…

Toute ces réflexions pour reporter immédiatement son attention vers la chose la plus importante du moment à ses yeux : la belle descente d'Edéas. Et, en effet, ce dernier se laissa glisser sur la pente impressionnante. Le cri poussé témoigna, si cela était encore nécessaire, que l'expérience valait le coup d'être vécu, chose confirmée dès l'arrivée par un Edéas, déjà prêt à renouveler la descente. Brieuc protesta aussitôt, réclamant de profiter aussi de l'attraction.

"Eh, tu as déjà eu ton tour, à moi maintenant…"

Hélas, Charis ne l'entendait pas de cette oreille. Pour elle, l'amusement touchait à sa fin et le toboggan n'avait eu qu'un rôle salvateur. Elle n'avait aucune envie d'investir dans une infrastructure pour un parc d'attraction…

Préférant aller se changer, elle quitta rapidement les lieux, bientôt suivie par les deux autres lâcheurs qui abandonnèrent aussi le terrain, au prétexte d'aller voir Juliette à l'infirmerie. Brieuc les suivit des yeux un instant avant de reporter son attention sur Elisabeth et Edéas. Son camarade barbotait toujours dans l'eau, tout habillé. Ce n'était certes pas la meilleure tenue pour se baigner…
Maintenant sec, Brieuc hésita un instant. Allait-il sauter à nouveau dans la piscine ou retourner lui aussi en chambre ? L'adolescent était bien tenté par prolonger un peu sa baignade. Restait à savoir si Edéas allait lui tenir compagnie ou partir se changer lui aussi…

Réalisant qu'Elisabeth était toujours là, le jeune Breton lui adressa un grand sourire de bienvenue.

"Salut, moi c'est Brieuc. Bienvenue chez les fous…"

Et, immédiatement après, il sauta dans la piscine en faisant une bombe gigantesque près du malheureux Edéas. Remontant à la surface, Brieuc secoua la tête, comme un jeune chien qui s'ébroue, et fit signe à Elisabeth.

"Allez, viens toi aussi, elle est vachement bonne.", l'encouragea-t-il, pour finir dans un grand éclat de rire. "Et en plus, j'suis vachement mignon moi aussi…"

Le Capitaine Crochet glissa donc sur le toboggan en poussant un grand cri très enthousiaste avant de retomber dans la piscine. Le jeune téméraire proposa même de recommencer... Il est vrai que l'expérience devait être fort sympathique, mais Charis n'était pas du même avis. L'hydrokinésiste présenta un visage accueillant à Lise qui lui répondit par un large sourire. Essorant ses affaires, Charis annonça qu'elle partait se changer, et elle les quitta après avoir souhaité la bienvenue à la Crétoise qui souffla un "merci" à son passage.

Alexander n'avait visiblement pas l'habitude de ce genre de remarque puisqu'il fit montre d'un léger étonnement. Il la remercia courtoisement à deux reprises et Lise lui décrocha un sourire amusé. Malheureusement ou heureusement, ça dépendait pour qui, Alexander choisit de rejoindre la gothique à l'infirmerie. Dépitée, Lise eut une moue déçue alors que le télépathe partait à son tour.
Quand brusquement dans la tête de Lise, sa voix résonna, lui retournant le compliment. Le cœur d'Elisabeth battait à tout rompre, non pas à cause de la remarque du télépathe, mais bien à cause de cette intervention dans son esprit. C'était pour le moins...étrange... La sensation était, ni agréable, ni désagréable, insolite plutôt. Les pouvoirs de tous ces mutants n'en finiraient pas de surprendre la jeune Crétoise.
Se retournant, Lise put croiser le regard d'Alexander avant qu'il ne parte et elle lui adressa un coup d'œil peu amène, où l'expression: "elle a les yeux revolver", prenait tout son sens... Il lui avait fait une peur bleue!

Mais telle une pestiférée, Elisabeth faisait fuir tout le monde, puisqu'après Charis et Alexander, ce fut au tour du jeune asiatique de partir rejoindre Juliette. Lise était-elle insensible pour ne pas avoir accompagnée la blessée à l'Infirmerie? Après tout, la gothique n'avait que quelques bobos, même s'ils devaient être douloureux... Mais ça, Lise avait voulut y pourvoir mais la gothique avait décliné son offre. Ce n'était donc certainement pas la peine d'insister plus encore...
En tout cas, les élèves de cet Institut savaient s'occuper des uns des autres, et ça c'était plutôt un bon point, malgré tout.

Lise se tourna vers les deux jeunes gens qui restaient: ils ne devaient pas avoir plus de quinze ans... Mais peu importait, Elisabeth avait toujours considérée que sur bien des points, elle n'avait pas atteint les douze... Et le sourire de Brieuc, très amical, convainquit la Crétoise de rester encore un peu, retardant son arrivée au sein même de l'Institut. Après tout, elle n'était pas encore tout à fait chez elle, mais c'était comme si, à ses yeux...
Et Brieuc lui souhaita la bienvenue, se traitant lui même et ses camarades de fous. Voilà qui était pour le moins original! Comme pour confirmer ses paroles, le Breton se jeta dans l'eau en faisant la bombe, éclaboussant au passage le chemisier blanc, assez fin d'Elisabeth. Fort heureusement, Brieuc n'était pas du genre poids lourd et Lise ne fut que peu atteinte par l'eau projetée
Le mutant proposa alors à Lise de le rejoindre en prétendant que la température était idéale. La jeune femme poussa un soupir contrarié. Chez elle, elle se baignait toujours à plus de vint-cinq-trente degrés, et ici il ne devait pas faire plus de vingt... Plutôt frisquet tout de même... C'était sans compter sur le fait que Lise n'avait pas de maillot... Et puis, pour qui passerait-elle si, dès son arrivée, alors qu'elle ne connaît presque personne, elle se baignait dans une piscine, en tenue légère ou pire en tenue d'Eve? En soi, ce n'était pas forcément gênant, mais l'âge des jeunes garçons restait un frein à cette baignade improvisée...

Lise ne répondit pas tout de suite et s'assit sur le rebord de la piscine, après avoir enlevé ses escarpins et relevé son pantalon pour laisser tremper ses jambes. Mieux valait s'asseoir, ces choses là nécessitait une explication pour de jeunes garçons... D'autant plus que Brieuc, le jeune impudent, avait fait remarqué qu'il était, lui aussi mignon au même titre qu'Alexander. *Certes...* Songea Elisabeth en dévisageant Brieuc avec un sourire poli. Avait-il tenté de la draguer? *Précoce tout de même ce jeune homme... Il promettait!*

"Bon... Je suis au regret de te décevoir, jeune homme, mais je vais me contenter de baigner mes jambes... Qui soit-dit en passant..." Elisabeth leva une jambe qu'elle caressa de sa main, tout en l'observant d'un air fort satisfait. L'athlétisme, ça servait au moins à ça!"...sont dignes d'un intérêt déjà suffisant pour ton regard encore jeune et innocent..."

Reposant sa jambe et portant son regard sur Brieuc, Lise lui adressa un sourire complice."Et puis, comme tu as dû le remarquer, je viens d'arriver... Imagine la tête d'un prof, passant par là, s'il voit une jeune femme inconnue, se baignant à moitié nue avec deux jeunes garçons..." La Crétoise laissa le temps au Breton d'imaginer la scène pour le moins cocasse avant de poursuivre: "Toi et moi, on risque une punition assez sévère, du genre, j'sai pas moi..." Lise haussa les épaules, choisissant un exemple parlant."...récurer les chiottes pendant trois mois!"

Elisabeth passa une main dans ses cheveux et enchaîna:

"Donc, je préfère me cantonner, à baigner mes jambes pour le moment... Du moins, tant que je n'aurai pas été présentée aux responsables de l'établissement, et tant que je ne porterais pas un maillot de bain digne de ce nom..."

Lise sourit un peu plus et ajouta:

"Et même si tu es tout à fait mignon, je ne pourrais pas me faire aussi dévergondée que ça..."

S'adressant dès lors à Edeas et Brieuc, Lise leur demanda:

"Et sinon, vous vous plaisez ici? Il y a de quoi s'amuser à part se jeter du haut d'un toit?"

La Crétoise observait l'eau, envieuse. Il est vrai qu'en temps normal, elle aurait sauté dans la piscine, à la manière de Brieuc en faisant une grosse bombe, mais il fallait rester correcte tout de même... Surtout devant des jeunes gens... Et puis garder ses habits dans l'eau n'était pas non plus la meilleure solution, elle ne voulait pas avoir à expliquer son état (avec ce soleil) en entrant dans l'Institut ou nul doute qu'elle serait reçue par un prof' qui ne verrait certainement pas d'un bon œil la baignade déplacée d'Elisabeth. Il est vrai qu'elle pourrait mentir, mais peut-être y avait-il un proviseur là dedans qui avait le pouvoir de déceler les mensonges... *Les inconvénients d'une école pour mutants...* Imagina Lise avec amusement.

[Dsl pour le retard et se post minuscule ]

Les grands sérieux, ne semblaient pas vraiment apprécier la joie que pouvait conférer la descente du toboggan infernal, très vite les différentes personnes présentent trouvèrent des excuses pour s’éclipser rapidement. Il ne restait plus que lui Edéas ainsi que Brieux et la ravissante crétoise.

« T’inquiète Brieux on trouvera bien un moyen de refaire ce genre d’expérience d’ailleurs j’ai même une petite idée la dessus… »

S’ensuivit une joute verbale endiablé entre le jeune Brieux et la belle Elisabeth celle-ci semblait diablement séductrice et Edéas n’était pas insensible à ses charmes il est vrai mais elle était bien trop vielle pour lui et pour Brieux.
Alors qu’elle trempait ses magnifiques jambes dans l’eau fraiche de la piscine Edéas préféra détourner le regard et lui répondre regardant le paysage alentour.

« Avec nos différents pouvoirs il y a de quoi s’amuser ici, et puis il y a la ville pour qui aime sortir. Au fait comment tu es arrivé ici ? Et si se n’est pas indiscret c’est quoi ton pouvoir ? »

Edéas était toujours dans la piscine après tout la journée était magnifique et il aurait le temps de changer ses vêtements plus tard.

La déception d'avoir vu le toboggan disparaître s'atténua quelque peu avec la promesse d'Edéas. Manifestement, ce dernier avait un plan. Tout n'était donc pas définitivement perdu. Ils gardaient une chance de monter leur parc d'attraction dans l'enceinte même de l'Institut. Mais bon, vu la moyenne d'âge des pensionnaires, ils ne seraient pas nombreux à oser en profiter. Toutefois, certains des "vieux" gardaient un tempérament d'enfant, Alexander en était la preuve manifeste.

Impatient, le jeune Breton réclama aussitôt plus de précision à son camarade. Il avait hâte de sa savoir ce que ce dernier avait en tête.

"Tu penses faire quoi ? Ou demander à qui ? J'connais pas tous les pouvoirs des autres… Y'en a qui peuvent faire des trucs comme ça ?"

Enthousiaste, Brieuc se voyait déjà glisser le long d'un toboggan géant ou partir en trombe sur des montagnes russes vertigineuses.

Nageant tranquillement, le garçon se rapprocha de Lise, regardant du coin de l'œil les jambes offertes à sa vue. C'est vrai qu'elles étaient vachement belles. Brieuc ne croyait pas en sa chance. En l'espace de quelques minutes, il avait pu voir deux filles magnifiques, bon d'accord, la première avec plus de détails que la seconde… Dommage qu'elle ne veuille pas plonger dans la piscine au prétexte de, Dieu seul sait, quelle punition terrible mais surtout hypothétique…

Regardant encore le charmant spectacle juste devant son nez, Brieuc murmura, l'air un peu songeur :

"Nettoyer les chiottes ? Ben, à mon avis, ça vaut le coup, si… Euh…"

Réalisant soudain ce qu'il disait, l'adolescent rougit violemment. Perdant un instant contenance, il arrêta de nager et coula aussitôt, buvant légèrement la tasse. Le garçon avait oublié qu'il n'avait pas pied à cet endroit de la piscine. A près avoir avalé quelques gorgées d'eau chlorée, il remonta à la surface en soufflant et crachant un peu.

Troublé, Brieuc grandit aussitôt jusqu'à sentir, sous ses orteils, les carreaux bleus du fond de la piscine. Enfin stabilisé, il secoua la tête en riant, trouvant la situation assez cocasse.

"D'accord, d'accord… Mais on est pas trop jeune… Même pas trop petits… C'est juste toi qui, euh, qui est trop vieille, quoi."

Un nouvel éclat de rire ponctua ces derniers mots. Brieuc se sentait bien dans cette ambiance, complètement décontracté, prêt à s'amuser d'un rien. Il avait déjà oublié les dernières nouvelles entendues par hasard en passant près d'une télé. De toute façon, il n'avait rien compris à ce qui se disait dans ce communiqué spécial.

Le plus important était là : profiter des premiers rayons du soleil pour s'amuser et accueillir aussi dignement les nouvelles têtes.

"Ben, j'suis arrivé y'a même pas une semaine, alors j'ai pas trop eu le temps d'me balader. En plus, j'viens juste de recevoir mes affaires, comme j'suis parti un peu vite de chez moi… mais, j'pense qu'on doit bien pouvoir s'amuser. J'ai fait un entraînement trop, trop génial aussi. Tu verras, on est vachement bien ici."

Toujours curieux, Brieuc observa Elisabeth, attentif aux réponses qu'elle allait fournir à son camarade Edéas.

Elisabeth écouta Edeas et Brieuc qui débattaient au sujet de l'éventualité de fonder un nouveau toboggan et de là, poser la première pierre d'un parc d'attraction au sein de l'Institut... A les entendre, c'était plutôt possible. *Les profs doivent être un peu laxistes...* Imagina Lise qui, depuis son arrivée, avait rencontrée une élève qui avait fait une chute du toit, un autre se balancer d'une gouttière à plusieurs mètres de hauteur et une troisième élève aguicher tous les mâles dans un tee-shirt mouillé et ce, sous les yeux même de jeunes enfants prudes et ô combien innocents! Question encadrement, l'Institut c'était peut-être pas encore ça! *Tant mieux!* Songea Lise en posant son regard sur la bâtisse alors que Brieuc posa sa dernière question à l'adresse d'Edeas. Un sourire étira les lèvres de la Crétoise qui se voyait très bien rester un bon moment dans cet Institut avec une ambiance pareille...

Brieuc s'était rapproché des jambes de la Grecque, et sans aucune gêne, il mâta littéralement ses guiboles nues. Il fallait bien qu'il contente sa vue, le jeune homme! Amusée Lise garda le silence alors que le Breton évoqua la punition qu'avait envisagé Lise: nettoyer les WC de l'Institut. Brieuc laissa échapper que ça ne le gênait pas, pourvu que Lise se baigne... Elisabeth l'observa en levant son sourcil droit d'un air surpris. Il avait de la suite dans les idées ce jeune homme! Décidément Brieuc était bien précoce pour son âge! Il s'immergea pour cacher sa nouvelle coloration faciale. Le mutant plongea assez brusquement, et Lise aperçut quelques bulles remonter à la surface. *Ma parole! Mais il boit la tasse! Si c'est une technique pour que je lui fasse du bouche à bouche, faut pas qu'il y compte!* Il allait tout de même loin le petit homme... Enfin pas si petit puisque, lorsqu'il remonta à la surface, soulageant ainsi la Crétoise (craignant autant d'avoir à effectuer une ventilation artificielle sur Brieuc que pour sa vie), Brieuc poussa de plusieurs centimètres, voir presque d'un bon mètre, atteignant une taille suffisante pour qu'il puisse avoir pieds.*Woooh!* Pensa Lise en observant le nouveau Brieuc.

"Ca va? Jt'ai vu boire la tasse..."S'inquiéta Lise, soucieuse de l'état mental du Breton qui riait aux éclats.
La Crétoise tâcha alors de lui expliquer:" Tu sais Brieuc, c'est pas en te noyant que je vais t'faire du bouche à bouche... Car vois-tu...pour te ranimer, j'te foutrai plutôt deux trois baffes et puis une fois que tu aurai repris tes esprits, t'aurai eu le droit à une méga fessée pour m'avoir fait peur..." Mentit la Crétoise qui espérait ainsi dissuader le Breton de tenter une telle manœuvre. "Vaut mieux que tu te trouves une jolie demoiselle bien sympathique... Mais, évite le coup du "je me noie, viens me sauver!" parce que ça n'devrait rien donner... Mais bon, si jamais t'as besoin, rassures-toi, tu pourras toujours venir me voir pour que j'te donne deux trois tuyaux..."
Ne souhaitant pas porter atteinte à la virilité naissante du jeune homme, Lise ajouta en faisant des gestes ridicules de ses mains:"Nan parce que ta méthode est plutôt "has been", si tu vois ce que je veux dire... Mais ça s'apprend! Faut que tu restes naturel et que tu fasses rire ta proie pour qu'elle te tombe dans les bras... D'ailleurs tu dois connaître le proverbe: "femme qui rit, femme à..." Se rappelant l'âge de son interlocuteur Lise se reprit hésitante:"...femme euh...femme euh...qui s'épanouit!" C'était naze mais ça avait le mérite de rester suffisamment chaste pour les oreilles du Breton.

Lise se demandait si elle ne prenait pas trop de pincettes avec ce garçon si précoce... Enfin bref, Brieuc conclut en affirmant que de toute manière si c'était pas possible entre eux, c'était parce que Lise était trop vieille... En voilà un qui savait parler aux femmes! Mais au moins ça avait le mérite d'être clair, d'autant plus qu'il riait de sa blague.

"Autre conseil Brieuc: tâche d'éviter ce genre de compliment joliment tourné si jamais tu dois flirter... " Lâcha Lise en prenant délibérément un ton fataliste et un visage aux traits désespérés. *Ah, les garçons, ils sont vraiment pas doués, dès leurs plus jeunes âges...*

Edeas répondit à Elisabeth au sujet des éventuels divertissement proposés par l'Institut voir Salem Center. Avec leurs pouvoirs, avait-il dit, ils n'avaient pas l'occasion de s'ennuyer et sinon la ville pouvait offrir des occasion de sortir... Qu'entendait le jeune Edeas par sortir? Elisabeth n'en savait rien et elle jucha du regard le Capitaine Crochet, tâchant de déterminer ce qui pouvait bien l'occuper lors de ses sorties... Elle remarqua que le mutant détournait son regard... Lise espérait que cette histoire de jambes lui avait pas monter à la tête à lui aussi... *Ce ne sont que des jambes...* Songea Lise un peu surprise que les deux garçons soient aussi...troublés!

Brieuc répondit pour sa part, que ça ne faisait que peu de temps qu'il était arrivé à l'institut, il ne pouvait donc répondre pleinement à la question de Lise. Il exprima en outre, son engouement pour un entrainement... On entrainait donc des mutants dans cette école... Ça paraissait logique, ce n'était pas une école de mutants, pour rien... Néanmoins, Lise n'avait pas imaginé que Brieuc, relativement jeune soit soumit à un entraînement... *Précoce dans tous les domaines, le jeune homme...*

Puis Edeas demanda à Lise de quelle manière elle s'était retrouvée au sein de l'Institut. Par où commencer... Lise avait toujours du mal à résumer ses pensées et elle prit un certain temps avant de répondre à Edeas. Elle nota que l'attention de Brieuc était elle aussi portée sur les réponses de la Crétoise, si bien qu'elle répondit pour tous les deux:

"Pour résumer, j'ai rencontré deux types de mutants il n'y a pas longtemps. Des gentils, et un méchant... Du genre bien méchant... Ce dernier a kidnappé ma famille alors que je dormais, juste pour s'amuser et, il a complètement détruit le rez-de-chaussé de mon appartement, qui était en fait le restaurant de ma famille dans lequel je travaillais..." Le regard de Lise se voila alors qu'elle repensait au chaos et à cette horrible nuit. "Peu de temps avant, j'avais rencontré des gentils mutants, à qui j'ai demandé de l'aide suite à l'enlèvement de ma famille. Je voulais comprendre pourquoi j'avais été attaqué et surtout je voulais retrouver mes parents, mes frères et ma grand-mère... Ils m'ont aidés, et j'ai retrouvé ma famille, saine et sauve... Les gentils mutants m'ont dit qui était le responsable de mes malheurs et sans le vouloir, j'ai revu le méchant de cette histoire, un certain, Wilson Beckers, un mutant, surnommé Midas... Il dirige une organisation appelée Ganymède, qui a pour but d'aider autrui... Mais j'suis certaine que ce n'est pas le seul objectif de cet organisme... Lorsque je l'ai rencontré, j'ai du faire style que j'savais pas qu'il était responsable de tous mes problèmes, alors que j'avais envie de l'étriper... " Lise marqua une courte pause avant d'achever: "Je ne voulais pas reprendre mon ancienne vie, ça me semblait trop...dérisoire... Je suis retourné voir les gentils mutants, qui m'ont conseillés de rejoindre l'Institut Xavier où je serais en sécurité et pour, qui sait, un jour être capable de reprendre ma revanche sur Beckers..."

Lise toucha l'eau du bout des doigts et souris à l'adresse des deux garçons avant de lâcher:

"Bref tout est bien qui finit bien... Je sens que je vais ma plaire ici..." Puis répondant à la seconde question d'Edeas, Lise les informa:"En ce qui concerne mon pouvoir, il pourrait servir dans votre parc d'attraction pour faire un théâtre grandeur nature... Je peux jouer avec le corps des autres, les faire bouger un peu comme je l'entends..."

Elisabeth sourit encore plus, désireuse de gêner les deux garçons...

"Par exemple, je pourrai faire en sorte que l'un de vous sorte de la piscine pour faire un pt'it strip tease devant tous les gens de l'Institut..."

La jeune femme laissa à Edeas et Brieuc le temps d'imaginer la scène avant de demander à son tour:

"Et vous vos pouvoirs, ils consistent en quoi? J'ai vu Brieuc que tu savais grandir, tu peux faire autre chose?"*Grandir une partie précise de son corps par exemple?* Songea avec obscénité la jeune Crétoise. Dommage qu'ils soient si jeunes, sinon elle n'aurait pas hésiter à poser la question directement... "Edeas, t'avais un crochet tout à l'heure... T'as d'autres instruments à ta disposition?"

Lise observait l'extrémité du bras d'Edeas avec curiosité avant de lâcher:

"Faut aussi que vous me disiez comment vous êtes arrivés dans cette école! J'imagine que je ne dois pas être la seule à avoir un parcours atypique..."

Edéas avait vraiment l’impression de tenir la chandelle, il trouvait cela amusant comment le jeune Brieux tentait a priori vainement de séduire la belle Elisabeth. Aussi d’un air innocent il prononça :

« Si vous souhaitez je peux vous laisser tranquille tous les deux jvoudrait pas vous déranger »
Cependant Elisabeth continua à s’occuper du jeune Brieux et de lui faire comprendre qu’il ne servait a rien de la draguer. Edéas ne put s’empêcher de pouffer de rire elle avait de la classe sa c’est sur. Le jeune Brieux avait même été jusqu'à faire démonstration de son pouvoir pour avoir une taille suffisamment grande.

Puis Elisabeth répondit à sa question concernant son arrivé ici, elle aussi avait souffert, avait eut un parcours pour le moins semé d’embuche avant d’atterrir ici à l’institut.

« Ganymède, Midas ces noms ne me sont pas inconnus, il faudrait que tu en parle au professeur car je ne connais pas bien l’histoire mais je sais que ces deux noms sont assez bien connus des professeurs. »

Elisabeth enchaina sur son pouvoir Marionnettiste cela lui faisait penser a un vieux manga ou l’un des personnages secondaire pouvait contrôler des marionnettes cependant ce qui était plus flippant c’était le fait qu’Elisabeth pouvait contrôler les mouvements humains.
Edéas répondit un peu violement à la menace

« T’avise pas d’essayer ton pouvoir sur nous … » puis d’un ton plus calme « mais tu rigoles hein bien sur ahh ahah » il avait clairement un rire un peu jaune.

Elisabeth lui demanda alors à lui et Brieux leur histoire mais aussi s’il pouvait avoir d’autre objet à la place de son crochet.

« Pour mon histoire c’est quelque peu compliqué et elle rejoint celle de Brieux par certain aspect. J’ai perdu mon grand-père a cause d’un homme ayant transférer son esprit dans une machine il s’appelle Cornélius Von Damme Alias Daniel Caremus, suite à cela j’ai rejoint l’institut. »

Puis il fit une pause cela lui était toujours douloureux de parler de son grand-père et il avait également toujours la rage au souvenir de ce Caremus. Après un instant il reprit donc :

« Pour ce qui est de ma mutation eh bien considère que je peux transformer/créer a partir de mon corps un objet je ne connais pas encore tous mon potentielle mais je peux te faire cela »

De son doigtil fit germer une fleur d’acier puis la détacha de son doigt et la tendit à Elisabeth. Et avec un petit clin d’œil il lui dit :

« Sympa… »
………

Indigné que Lise puisse croire qu'il n'avait bu la tasse que pour provoquer un sauvetage de la Grecque et pouvoir bénéficier d'un bouche-à-bouche, Brieuc protesta avec véhémence. Il n'avait jamais été dans ses attentions d'obtenir un tel résultat, quoiqu'en y réfléchissant… L'idée n'était pas mauvaise en soi. Même la menace de prendre une paire de baffe n'impressionnait pas l'adolescent. Par contre, la perspective d'une fessée était nettement plus inquiétante, plus en raison de l'humiliation qu'elle causerait que de la douleur provoquée.

"Euh, non, non… J'faisais pas semblant, j'te jure. J'sais bien qu'j'ai aucune chance avec toi, j'cherche même pas à te draguer… T'es trop… Euh… J'suis trop jeune pour toi…", se reprit-il in-extremis.

Puis Elisabeth expliqua rapidement les péripéties qui avaient précédé sa venue à l'Institut. Ainsi, pour elle aussi, sa famille proche avait été mise en péril mais, fort heureusement, sans conséquences fâcheuses. Quant à Edéas, lui aussi avait perdu son grand-père par la faute de Caremus.
A ce nom haï, les poings de Brieuc se serrèrent et l'adolescent raconta son histoire d'une voix blanche. Ces souvenirs jetaient un voile noir sur la gaité exubérante dont il faisait preuve quelques minutes auparavant.

"J'ai, moi aussi, croisé le chemin de ce Caremus, ou plutôt d'un des Caremus, car Cornélius van Damme a crée beaucoup de clones à son image… Il voulait voler la clochette pour accéder au Saint des Saints et le détruire. Mais j'lai pas laissé faire. Enfin, pas moi tout seul, tu penses bien. Y'a Aza Chorn, un mec trop balèze qui m'a aidé… Et on a gagné… Mais, Grand-père est mort pour ça…"

La voix de Brieuc se brisa un peu, pendant qu'il refoulait les larmes qu'il sentait venir. S'essuyant rapidement les yeux du revers de la main, l'adolescent se ressaisit, chassant ces idées noires. Ce n'était pas en se lamentant qu'il changerait les choses, bien au contraire.

Se forçant à sourire, il écouta Lise expliquer son pouvoir. L'utilisation qu'elle en suggérait fit ouvrir des yeux ronds au jeune garçon. Après l'avoir menacé d'une fessée, voila qu'elle imaginait lui faire faire un striptease devant tout leurs camarades… La regardant de travers, Brieuc essayait de voir si elle plaisantait ou non. La réaction d'Edéas prouva également que son camarade ne goûtait pas la plaisanterie.

Secouant la tête, Brieuc protesta, assez gêné quand même.

"Euh, non, non. Sans façons… Euh… On s'passera de toi dans le parc d'attraction. C'est pas la peine…"

Observant Edéas faire une démonstration de son pouvoir, Brieuc fit une petite moue amusée. Comment la belle Grecque allait-elle prendre ce cadeau ? Comme un nouvel essai de drague de la part du deuxième larron de la piscine ?

Le jeune Breton frissonna un peu. A force, l'eau commençait à devenir fraiche. Marchant jusqu'au bord pour sortir, il expliqua rapidement son pouvoir.

"Euh, j'peux aussi rétrécir. Mais bon, j'avais pas l'faire là, sinon je risque de couler encore. Tu vas croire que j'le fais exprès et j'ai pas mis mon caleçon blindé…"

En riant, Brieuc se hissa rapidement hors de l'eau et, retrouvant sa taille normale, ramassa sa serviette pour se sécher tranquillement. Les mauvais souvenirs étaient relégués au second plan et la joie de vivre naturelle du Breton refaisait surface.

Europe

Une fois passée les grilles de l'Institut, Saraid se trouva nez à nez avec une drôle d'apparition.



"Signature mutante confirmée. Bienvenue à l'Institut Xavier. Je vais vous guider."

La femme bleutée guida la jeune mutante à travers le parc de l'Institut pour l'emmener jusqu'à une petite piscine... Là, une fille et deux garçons étaient en grande conversation.

Europe

Saraid attend patiemment que quelque chose se passe ou que quelqu'un arrive afin de lui demander la raison de sa présence. Pas vraiment remise de ses péripéties, l'irlandaise jette régulièrement des coups d'œils dans toutes les directions dans la peur de voir débarquer une ambulance d'où sortirait des infirmiers armés jusqu'aux dents. La grille finit par s'ouvrir toute seule laissant la possibilité à la jeune fille d'entrer dans ce lieu au combien plus impressionnant et moins terrifiant que l'asile d'où elle vient. Prudemment, la mutante se décide à franchir les grilles tout en décochant un bâillement sonore dû au manque de sommeil.

"Quel étrange endroit... Mais pour le moment j'ai juste besoin d'un lit..."

Se rendant compte qu'elle parle toute seule, la pieuse adolescente se tait et continue à marcher lentement quand une femme l'apparence bleutée apparait et se met à parler. Saraid sursaute face à cette soudaine apparition et sur le fait que cette dernière sache qu'elle a des capacités particulières. Par ailleurs la jeune irlandaise tique en entendant le mot mutant qui sonne désagréablement à ses oreilles mais elle est bien trop fatiguée pour s'en formaliser.

*Que suis-je d'ailleurs?*

Trop exténuée pour répondre à cette question demandant ample réflexion, l'évadée de l'asile suit docilement l'apparition jusqu'à une piscine, ce qui la surprend, où se trouve un garçon de son âge en train de se sécher, un autre un peu plus âgé dans l'eau avec une fleur à l'apparence métallique tendue vers une jeune femme se trempant juste les pieds. La seule réaction qui vient à l'irlandaise et une bouche béante et une immobilité totale. Ce comportement n'est pas très juste car elle même porte des vêtement un peu grand et tient toujours son collier de baptême dans sa main, unique survivant de ce qui lui appartenait. Son esprit se débloquant au bout d'une trentaine de seconde elle finit tout naturellement par s'exprimer dans un anglais irlandais hésitant.

"Bonjour... Je viens d'arriver... Et... Heu... Par la Sainte Vierge je ne sais plus quoi faire!

Ses nerfs ayant finis par lâcher à cause des événements précédant troublant pour une aussi jeune fille à la vie normalement tranquille elle se met à pleurer.

A la réflexion d'Edeas qui proposait à Elisabeth et Brieuc de les laisser tranquilles pour une raison assez obscure, Lise répliqua:

"Ah non, certainement pas... C'est bien plus marrant à trois..."

Elle adressa un clin d'œil à Edeas alors que le pauvre Brieuc se défendait tant bien que mal. Il n'avait pas l'air de savoir sur quel pied danser et Elisabeth loin de lui lancer une corde, enchaîna en faisant pivoter son index:

"Tut, tut, tut Brieuc... Ce n'est plus la peine de te défendre... Mais ne t'inquiète pas, cette petite histoire restera entre nous!"

Sourire aux lèvres, regard amusé, Lise n'avait l'air ni sincère, ni malhonnête, elle laissait planer le doute sur ses intentions pour le plaisir d'embêter un peu plus longtemps le petit "Gulliver".
Après avoir que Lise ait partagée son histoire sur les quelques jours avant son arrivée à l'Institut, Edeas lui suggéra d'en parler aux professeurs à qui Ganymède et Beckers n'étaient pas inconnus. La Crétoise nota mentalement les conseils d'Edeas puis écouta avec attention les deux garçons parler de leurs histoires respectives. Décidément, l'Institut était un véritable refuge pour les mutants! A croire qu'une vie de mutant ne pouvait pas être simple... Edeas et Brieuc avaient chacun perdu leur grand-père avant de venir ici.
En guise de réaction, Lise garda un visage impassible puis lâcha à leur intention:

"Toutes mes condoléances pour vos grand-père respectifs... J'ai l'impression que les mutants ne sont jamais en sécurité où qu'ils soient... Il y aura toujours des détraqués pour nous en faire baver... A vous entendre, j'ai l'impression d'avoir été plus épargnée dans une certaine mesure..."

La Crétoise songeait à sa grand-mère Ismène qui avait été enlevée mais qui fort heureusement vivait toujours. Ah, ce qu'elle chérissait sa grand-mère: elle n'aurait pas supporter sa mort, du moins elle ne l'aurait pas surmonter avant longtemps. Elisabeth changeait du tout au tout lorsqu'elle pouvait perdre sa famille ou des être chers, elle perdait le contrôle et sa façade de délurée s'effaçait.

Brieuc et Edeas ne semblaient pas trop chauds pour exécuter un strip-tease et Lise afficha une moue déçue.

"C'est dommage, je suis sûre que ça aurait plût à beaucoup de monde!" Lança la jeune femme en imaginant les deux jeunes gens se déhanchant devant leurs camarades.

Quant à Edeas et Brieuc leurs pouvoirs correspondaient respectivement à créer des instruments divers, fixés ou non à son bras, et Brieuc pouvait aussi rétrécir en plus de grandir mais il ne voulait pas faire de démonstration craignant une nouvelle noyade qui risquait cette-fois ci de ne pas être simulée... Lise lui sourit alors, peu à peu consciente que Brieuc ne l'avait peut-être pas draguer au final...

Lorsque Edeas tendit la fleur à Elisabeth, celle-ci poussa une exclamation de ravissement un peu sotte. *Comme c'est adorable...* Était-ce une autre technique de drague? Peu importait de toute façon, Lise prit la fleur par la tige et la fixa dans ses cheveux.

"Merci beaucoup Edeas, c'est en effet, très sympa...vraiment...charmant!" Lise se tourna ensuite vers Brieuc sorti de la piscine et lâcha: "Prends-en de la graine Brieuc, ton copain... Mr..." Ne sachant toujours pas les patronymes du Capitaine Crochet Lise le désigna poliment du regard avant de poursuivre:"...marque un point. Il a du potentiel ça ne fait aucun doute!"

A son tour Elisabeth retira ses jambes de l'eau, alors qu'une jeune fille aux beaux cheveux roux venait de s'approcher. Elle devait avoir dans les âges de Brieuc et Elisabeth lança un regard au jeune garçon l'air de dire: *Celle-ci, elle est pour toi!*.
Le sourire d'Elisabeth se décomposa alors que la nouvelle invoqua la Sainte Vierge manifestement désespérée. Elle finit par fondre en larmes et Lise ouvrit de grands yeux ronds surpris. Elle se tourna un instant vers Edeas et Brieuc comme pour s'assurer, qu'ils étaient plus jeunes qu'elle. Une fois ce constat évident établi, elle sût que, par conséquent, elle devait se montrer un minimum responsable. Lise détestait être responsable, elle ne voulait être soumise à rien ni personne, que ce soit par un supérieur hiérarchique ou par une responsabilité quelconque... Surtout lorsque la responsabilité pouvait être évitée...

La Crétoise s'agenouilla pour être à la hauteur de Saraid puis prit la fillette dans ses bras en disant:

"Allez, allez... C'est fini ma cocotte..."

Surnom affectueux que la propre grand-mère d'Elisabeth prenait souvent pour la considérer. Lise tapota doucement le dos de la fillette, se sentant parfaitement ridicule. Elle n'était vraiment pas faite pour être mère... Néanmoins, elle n'était pas insensible aux déboires de la rousse. Qui sait pour où était passée cette gamine avec ses étranges vêtements trois fois trop grands pour elle... Prenant Saraid par les épaules et l'éloignant un tout petit peu de son visage, Lise les yeux dans les yeux lui indiqua:

"Moi c'est Lise, j'viens aussi d'arriver ici... J'sais pas comment t'as débarquée là, ni pour quelle raisons, mais pour le moment ça importe peu... Voilà ce que je te propose: on va aller dans cette baraque et on va se trouver un endroit pour que tu puisses te remettre un peu... Une fois que ça ira mieux, on verra ensemble à qui on a à faire, parce que comme toi, j'sais pas trop qui sont les gens ici... Mais d'après ce que j'en ai vu, ils ont l'air sympathiques..."

La Crétoise écrasa une larme sur l'une des joues de Saraid et poursuivit:

"On a qu'à plonger à deux dans l'inconnu, comme ça, on se sentira plus fortes. Et ne pleure pas, tu vas abimer ton joli teint, demoiselle!"

L'arrivée inopinée de la jeune catholique était l'occasion d'entrer dans l'Institut. Et puis, c'était peut-être le moment de ranger les bagages et de s'installer... Sans compter que la jeune femme avait hâte de voir ce que donnait l'intérieur de cette école... Lise se tourna donc vers les garçons et déclara simplement:

"J'vais aller voir comment c'est de l'intérieur l'Institut Xavier..."

Lise tendit sa main à Saraid, lui proposant simplement de l'accompagner et de l'autre elle s'empara de ses valises après avoir prit soin de ramasser ses escarpins sans pour autant les chausser.

"Peut-être qu'une visite de l'Institut ne me ferait pas de mal..."

Elisabeth décrocha un sourire enjôleur aux deux garçons dans l'espoir qu'ils se proposent pour l'accompagner. Puis, elle partit en direction de l'entrée principale où elle avait rencontré Juliette tout à l'heure. Lise avait bien vue la petite porte annexe près de la piscine, mais elle préférait entrer par l'entrée officielle, c'était certainement plus pratique...

Hall

[HJ: J'attends vos réponses pour savoir si vous suivez ou pas. Je posterai ensuite en conséquence dans le Hall!]

Edéas ne souhaitait pas vraiment faire de l'ombre au jeune Brieuc quoique , deux coqs pour une poule la guerre était inévitable

Edéas sourie, il avait fait mouche Élisabeth semblait apprécier, cependant il remarqua qu'il ne s'était pas encore présenté

« désolé tu peux m'appeler Edéas, mais Maker fera l'affaire également, on a tous des petits surnoms ici »

Puis il regarda ensuite Brieuc et avec un clin d'œil plein de camaraderie il lui glissa :

« t'inquiète je t'apprendrais.... »

sa réplique fut coupé par l'irruption d'un jeune fille visiblement perturbée, elle semblait assez éprouvé. * encore une pauvre enfant qui cherche refuge* heureusement Élisabeth toujours prévenante s'empressa de s'occuper de la jeune enfant. Cependant avant de partir, elle n'oublia pas les deux jeunes garçons leur lançant un regard qui était sans équivoque elle souhaitait un guide.

Bon prince Edéas regarda Brieuc et lui dit :

« Je te laisse y aller après tout tu es arrivé il n'y a pas si longtemps tu sais mieux que moi ce que les gens désirent voir en arrivant »

Puis lui décochant un clin d'œil, il sorti de la piscine

« Faut vraiment que je change de fringue aller a t'as l'heure »

Et d'un bon pas il partit en direction de sa chambre, l'esprit encombré par une chose Ganymède il lui faudrait également s'interroger au sujet de cette association.....

Chambre d'Edéas

Lise avait l'air d'apprécier le petit cadeau d'Edéas et se permettait de faire la morale à Brieuc. Ce dernier haussa les épaules, l'ai désespéré. Visiblement, la jeune femme croyait toujours que l'adolescent avait essayé de la courtiser. Quelle drôle d'idée… Pourquoi essaierait-il de draguer une vieille ? Bref, les filles avaient vraiment des pensées étranges…

A ce moment, une petite rouquine d'environ son âge fit son apparition. Elle avait l'air complètement perdue et finit par fondre en larme. Brieuc resta interloqué, il n'arrivait vraiment pas à comprendre cette faculté qu'avaient les filles de pleurer sur commande, au moindre prétexte. Ses cousines étaient bien pareilles, toujours prêtes à pleurnicher sous le prétexte le plus futile : une araignée déposée dans les cheveux, une souris glissée dans leur lit ou d'autres choses aussi insignifiantes.

Heureusement, Lise semblait vouloir agir en personne responsable et alla consoler la jeune Irlandaise. Elle semblait savoir quoi faire pour tarir ce torrent de larme et était bien plus habile que n'aurait pu l'être Brieuc en pareil cas.

Pour changer les idées de Saraid, Lise lui proposa de la conduire à l'intérieur de l'Institut, prétextant une exploration à deux. Le sourire qu'elle adressa vers les deux garçons ressemblait fortement à une invitation à leur servir de guide.

Edéas fit un clin d'œil à Brieuc pour l'inviter à jouer ce rôle, croyant aider ainsi le jeune garçon dans son plan drague. Le problème était que le Breton ne pensait nullement à compter fleurette aux jeunes filles mais il ne pouvait pas, sous peine de passer pour un mufle, refuser de les accueillir. Et, effectivement, Edéas avait surtout besoin de mettre des vêtements secs, la température extérieure restant quand même un peu trop fraiche pour rester mouillé.

Hochant la tête, Brieuc approuva la proposition de son camarade. Il allait les guider dans le labyrinthe périlleux qu'était l'Institut.

"Ok, j'y vais. Je m'occupe d'elles. Va vite te changer… Va pas prendre froid."

S'agenouillant, le jeune garçon enfila rapidement ses tennis pour suivre les jeunes filles. Puis, il se remit debout et passa la serviette autour de son cou, gardant son short et son t-shirt à la main. Juste revêtu de son short de bain, il courut derrière les deux filles.

"Attendez-moi, j'arrive. Je vais vous faire visiter…"


Hall, courant derrière Lise et Saraid

La jeune fille pieuse a le cerveau totalement embrumé, tellement qu'elle ne se soucie guère pour le moment d'avoir briser le pseudo triangle amoureux. Tout ce qu'elle arrive à enregistrer c'est que la jeune femme s'en va visiter le grand bâtiment et que les gens qui y habitent ont l'air sympathiques. Notion importante par rapport à l'endroit de cauchemar qu'elle a quitté il y a peu, là où personne à part Maureen l'aurait pris dans ses bras. Ses larmes continuant de couler elle n'arrive qu'à bégayer quelques mots en guise de réponse.

M-m-merci.

L'irlandaise accepte volontiers la main de la femme plus âgée qu'elle tout en ayant plus l'âge d'une grande sœur que d'une mère. Cela l'arrange grandement car le souvenir de sa mère la laissant partir avec le prêtre lui a laissé un sentiment de dégout envers l'autorité maternelle. Saraid finit par secouer la tête de droite à gauche tout en calmant ses pleurs tandis que le plus âgé des garçons décline l'invitation à leur faire visiter l'endroit.

*Sont-ils comme moi? Ont-ils vécu les même horreurs que moi? Pire? Ils ont l'air heureux ici, rien à voir avec l'asile et ces patients apathique.*

Tout en se faisant entrainer par Lise qui vient aussi d'arriver d'après ces dires, l'adolescente se retourne pour voir que le seul qui n'a pas encore répondu à l'invitation de la jeune femme. Il est évident pour la toute nouvelle venue que le garçon ait son âge mais d'après ce qu'elle a compris, le breton est plus attiré par les femmes comme Lise. Finalement après avoir ramassé sa serviette et remis ses chaussures, il se décide de les accompagner ce qui rassure la petite irlandaise qui ne veut pas vraiment se perdre dans cet endroit immense.

Hall, se faisant mener par Elisabeth.