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Le courtier temporelConscience collective
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Un journal au petit matin
Dim 9 Déc 2007 - 15:24
Après lecture et briefing le vendredi après-midi, Sahari Fouba avait déposé l'exemplaire de la Sentinelle, huitième édition, sur la table basse du salon, au-dessus d'une pile de magazines variés.
InvitéInvité
Re: Un journal au petit matin
Lun 10 Déc 2007 - 8:27
Joachim arriva tôt. Forcément en se réveillant tôt. Il entrouvrit les réideaux et regarda un peu au dehors le beau temps qui se préparait. Il remarqua sur la table un journal récent. S'asseillant dans le canapé, il le lisit. Il y avait un article sur lui en page 2. De quoi le couvrir de ridicule pour trois générations. Enfin il était habitué, ça avait bien commencé la veille avec l'épisode du couloir. Mais en fait il fut plus attiré par un autre article.
Un article parlait de la famille de Kitty. Les enflures ! Elle pensait énormément à eux. Elle leur avait même écrit une lettre. Ils lui manquaient. Et de l'autre côté ils ne voyaient plus qu'un monstre. C'était horrible. Il ne fallait pas que la petite file tombe sur ça. Il hésita à détruire l'exemplaire sur place. Non... il lui fallait d'autres avis, au cas où. Mais qui serait levé à cette heure-ci ? Il se reposa dans le canapé. Au pire il irait dans le bureau du professeur Deneos. Il secoua la tête pour sortir de cette pensée. Il fallait qu'il vérifié qu'il n'y ait pas d'autres exemplaires ailleurs. Il prit donc le journal et partit vers la cuisine.
(
Cuisine)
Un article parlait de la famille de Kitty. Les enflures ! Elle pensait énormément à eux. Elle leur avait même écrit une lettre. Ils lui manquaient. Et de l'autre côté ils ne voyaient plus qu'un monstre. C'était horrible. Il ne fallait pas que la petite file tombe sur ça. Il hésita à détruire l'exemplaire sur place. Non... il lui fallait d'autres avis, au cas où. Mais qui serait levé à cette heure-ci ? Il se reposa dans le canapé. Au pire il irait dans le bureau du professeur Deneos. Il secoua la tête pour sortir de cette pensée. Il fallait qu'il vérifié qu'il n'y ait pas d'autres exemplaires ailleurs. Il prit donc le journal et partit vers la cuisine.
(
Cuisine)- InvitéInvité
Re: Un journal au petit matin
Mar 11 Déc 2007 - 1:25
Alixtide descendit des chambres, habillé pareil que la nuit même et que le jour d’avant, et d’encore avant. Il resta en chaussettes, par défi, et sans doute pour tester l’étendue de son champ d’action odorant. Au creux du coude il tenait un bon bol de bouillie de céréales qui avait macéré 24 heures. C’était le petit déjeuner inachevé de Kitty de la veille, agrémenté de quelques moutons de poussière récoltés sous le lit, et d’un filet de gel douche parfum noix de coco. Alixtide appréciait beaucoup toutes les sortes de savons depuis son expérience avec la lessive. Il avait hâte de rencontrer enfin Angel pour qu’il lui donne des produits plus forts.
Evitant à dessein la cuisine, toujours bondée de monde pas toujours enclin à manger la fenêtre ouverte, il se dirigea dans le salon. Il chercha des yeux le nouveau numéro de la Sentinelle, pour le relire encore et encore, mais ne trouva que les vieux périmés. Il s’assit en tailleur sur le canapé, celui-là même où il avait subi l’interrogatoire de Juliette. Il touilla sa bouillie avec une cuillère, songeur.
*J’ai qu’une seule raison officielle de voir la prof de philo, c’est le devoir de philo. Quand je lui rendrai, je devrai lui parler de Juliette.*
La première bouchée de bouillie pâteuse s’arrêta à mi chemin dans sa gorge à cette dernière pensée.
*Je dois réussir ce premier coup … Mais Georgia et Camille vont-elles vraiment avoir travaillé pour moi ?*
Décidé à ne pas se laisser dépasser par les événements, s’il venait à rencontrer Cassandre avant le briefing de Georgia, il essaya de baliser le terrain.
*Bonjour Madame Cassandre, voici mon devoir, qui est le fruit d’un long et dissencieux travail … et d’ailleurs j’ai beaucoup pu réfléchir, et j’ai découvert, que Juliette, vous savez la gothique du cours de philo … ben elle est heu … hmmm … j’aime bien sa façon de s’habiller non, pas vous ?*
Il avala de travers, s’étouffa et recracha précipitamment la seconde bouchée de potée. Il toussa abondamment, rouge comme une tomate. Son cœur battait la chamade. Le mutant bavait au dessus de son bol, le regard glacé d’effroi.
« Oh … purin !! … »
*Elle est folle Juliette de m’avoir demandé un truc pareil à moi, purin …*
Il s’essuya d’un revers de manche, posa son bol sur l’accoudoir et chercha dans sa poche le communicateur.
Evitant à dessein la cuisine, toujours bondée de monde pas toujours enclin à manger la fenêtre ouverte, il se dirigea dans le salon. Il chercha des yeux le nouveau numéro de la Sentinelle, pour le relire encore et encore, mais ne trouva que les vieux périmés. Il s’assit en tailleur sur le canapé, celui-là même où il avait subi l’interrogatoire de Juliette. Il touilla sa bouillie avec une cuillère, songeur.
*J’ai qu’une seule raison officielle de voir la prof de philo, c’est le devoir de philo. Quand je lui rendrai, je devrai lui parler de Juliette.*
La première bouchée de bouillie pâteuse s’arrêta à mi chemin dans sa gorge à cette dernière pensée.
*Je dois réussir ce premier coup … Mais Georgia et Camille vont-elles vraiment avoir travaillé pour moi ?*
Décidé à ne pas se laisser dépasser par les événements, s’il venait à rencontrer Cassandre avant le briefing de Georgia, il essaya de baliser le terrain.
*Bonjour Madame Cassandre, voici mon devoir, qui est le fruit d’un long et dissencieux travail … et d’ailleurs j’ai beaucoup pu réfléchir, et j’ai découvert, que Juliette, vous savez la gothique du cours de philo … ben elle est heu … hmmm … j’aime bien sa façon de s’habiller non, pas vous ?*
Il avala de travers, s’étouffa et recracha précipitamment la seconde bouchée de potée. Il toussa abondamment, rouge comme une tomate. Son cœur battait la chamade. Le mutant bavait au dessus de son bol, le regard glacé d’effroi.
« Oh … purin !! … »
*Elle est folle Juliette de m’avoir demandé un truc pareil à moi, purin …*
Il s’essuya d’un revers de manche, posa son bol sur l’accoudoir et chercha dans sa poche le communicateur.
- InvitéInvité
Re: Un journal au petit matin
Mer 12 Déc 2007 - 20:25
Alixtide avait fait une terrible erreur, dramatique, aux conséquences impossibles à quantifier pour le moment, car le choc des évènements avait encore cours. Une fatale bévue. Il avait réveillé Camille, qui avait oublié d'éteindre son communicateur.
C'était un acte dont la stupidité le plaçait exactement entre la chasse au crocodile à mains nues et le saut en parachute sans parachute, et encore. Camille se leva, s'habilla, se lava avec un regard qui aurait fait passer Hannibal Lecter pour un brave type inoffensif. Tout ça en grommelant des imprécations dont ressortaient les mots "vengeance", "démembrement", "carnage" et "jeté en pâture à Madame Marcin".
En plus, elle s'était levé du pied droit. Et elle était gauchère. Du coup, une fois son pull enfilé - noir, comme son pantalon, elle n'avait pas l'humeur pour porter autre chose - elle entreprit une marche forcée jusqu'au salon en imaginant des supplices tous plus abominables les uns que les autres pour faire payer son affront au Breton ballot. Lorsqu'elle poussa la porte, elle avait en tête la piscine de l'Institut remplie de lessive, et Alixtide accroché par un fil très fin juste au-dessus. Et elle s'évertuant à ajouter des hectolitres de savon et autres produits de nettoyage dans l'eau. L'idée lui plaisait bien.
Elle se planta à la DSNRA (Distance de Sécurité Nasale Réglementaire Alixtidienne), quatre mètres donc, et lui dit d'une voix tout sauf douce et aimable.
Qu'est-ce que tu me veux ?
C'était un acte dont la stupidité le plaçait exactement entre la chasse au crocodile à mains nues et le saut en parachute sans parachute, et encore. Camille se leva, s'habilla, se lava avec un regard qui aurait fait passer Hannibal Lecter pour un brave type inoffensif. Tout ça en grommelant des imprécations dont ressortaient les mots "vengeance", "démembrement", "carnage" et "jeté en pâture à Madame Marcin".
En plus, elle s'était levé du pied droit. Et elle était gauchère. Du coup, une fois son pull enfilé - noir, comme son pantalon, elle n'avait pas l'humeur pour porter autre chose - elle entreprit une marche forcée jusqu'au salon en imaginant des supplices tous plus abominables les uns que les autres pour faire payer son affront au Breton ballot. Lorsqu'elle poussa la porte, elle avait en tête la piscine de l'Institut remplie de lessive, et Alixtide accroché par un fil très fin juste au-dessus. Et elle s'évertuant à ajouter des hectolitres de savon et autres produits de nettoyage dans l'eau. L'idée lui plaisait bien.
Elle se planta à la DSNRA (Distance de Sécurité Nasale Réglementaire Alixtidienne), quatre mètres donc, et lui dit d'une voix tout sauf douce et aimable.
Qu'est-ce que tu me veux ?
- InvitéInvité
Re: Un journal au petit matin
Jeu 13 Déc 2007 - 1:08
Alixtide vit arriver Camille avec un air de massacreuse à la tronçonneuse, et il se demanda aussitôt si le fautif n’était pas le canapé sur lequel il était assis. Il se leva donc presque automatiquement quand la bretonne tombée du lit se présenta à distance respectable (distance que le mutant évalua à quatre mètres). C’est vrai qu’il avait peut-être un peu exagéré, à l’appeler comme ça de si bon matin, alors que l’experte avait sans doute bien d’autres affaires à gérer que la sienne. Ne montait-elle pas un étrange attentat avec Georgia ? Si cette dernière n’était pas là, c’est peut-être qu’elle était déjà cachée quelque part, attendant son heure ?
Il remit promptement son communicateur dans la poche, histoire de faire oublier cet objet compromettant, et adressa un sourire crispé à sa camarade.
« Camille heu … c’est juste qu’il y a quelque chose, un détail super important qu’il fallait que vous sachiez, avant de commencer votre étude … et je viens juste d’y penser là … et heu … comme tu le sais mon cerveau va très vite … »
Alixtide commençait à regretter de ne pas payer d’honoraires pour ses conseillères. Au moins il serait client et aurait donc tous les droits. Là comme c’était gratuit, il était cent pour cent dépendant du bon vouloir de ces dames. Diplomatie donc, encore. Il recula d’un pas ou deux en longeant le canapé, ce canapé maudit qui lui attirait les foudres des interlocutrices.
« Oui heu alors un détail capital. C’est que si on considère que je m’y colle pour faire la tierce, il ne faut pas, qu’en faisant l’éloge de celle qui doit séduire, que celle qui doit être séduite croie que je suis amoureux de celle qui doit séduire ! Tu vois le gros gros problème qui peut se passer ? Bon hum voilà c’est ça … »
Il se plaça d’un pas nonchalant sur le côté, derrière une belle télévision moderne, et tendit les mains vers Camille dans un geste apaisant.
« Assoies-toi tranquillement, et tu ne fais rien ! Je vais te préparer ton petit déjeuner. Purin, tu le mérites dix fois ! Je vais faire des crêpes comme chez nous … et pendant ce temps tu réfléchis, toute tranquille … »
Dit-il avec un grand sourire enjoué en désignant de l’index la porte du salon.
Il remit promptement son communicateur dans la poche, histoire de faire oublier cet objet compromettant, et adressa un sourire crispé à sa camarade.
« Camille heu … c’est juste qu’il y a quelque chose, un détail super important qu’il fallait que vous sachiez, avant de commencer votre étude … et je viens juste d’y penser là … et heu … comme tu le sais mon cerveau va très vite … »
Alixtide commençait à regretter de ne pas payer d’honoraires pour ses conseillères. Au moins il serait client et aurait donc tous les droits. Là comme c’était gratuit, il était cent pour cent dépendant du bon vouloir de ces dames. Diplomatie donc, encore. Il recula d’un pas ou deux en longeant le canapé, ce canapé maudit qui lui attirait les foudres des interlocutrices.
« Oui heu alors un détail capital. C’est que si on considère que je m’y colle pour faire la tierce, il ne faut pas, qu’en faisant l’éloge de celle qui doit séduire, que celle qui doit être séduite croie que je suis amoureux de celle qui doit séduire ! Tu vois le gros gros problème qui peut se passer ? Bon hum voilà c’est ça … »
Il se plaça d’un pas nonchalant sur le côté, derrière une belle télévision moderne, et tendit les mains vers Camille dans un geste apaisant.
« Assoies-toi tranquillement, et tu ne fais rien ! Je vais te préparer ton petit déjeuner. Purin, tu le mérites dix fois ! Je vais faire des crêpes comme chez nous … et pendant ce temps tu réfléchis, toute tranquille … »
Dit-il avec un grand sourire enjoué en désignant de l’index la porte du salon.
- InvitéInvité
Re: Un journal au petit matin
Jeu 13 Déc 2007 - 14:20
La petite lumière verte s'était allumée enchemin dans l'esprit de Camille. Bien sûr, c'était évident, il avait encore des hypothèses terriblement alambiquées à soumettre sur son plan drague que même "La psychologie en 126 volumes" ne se risquerait pas à aborder. Seulement, il pouvait le faire plus tard, beaucoup plus tard. Au moins après son éveil, bon sang. Elle leva les yeux au ciel lorsqu'Alixtide parla de la célérité de ses connexions neuronales, mais s'abstint de tout commentaire. Elle attendait le moment propice pour lui sauter à la gorge.
Oui, bon. Quoi ?
Elle écouta le Breton s'empêtrer un peu plus dans son scénario qui devait désormais tenir sur deux douzaines de dictionnaires. Puis il lui proposa de faire des crêpes.
Là, c'était un poil trop. Elle devait tenir, faire face à la violence qui affluait, l'envie de l'équarrir en parties rigoureusement égales, avant de tout emballer dans des sacs poubelles et d'aller balancer le tout au large de Manhattan. Ce serait chouette. Plus d'Alixtide, plus d'histoires à dormir debout, plus d'odeurs désagréables.
Mais non. On était dans un lieu civilisé, ici. Elle devait faire comme si c'était une proposition normale, à laquelle elle répondrait de façon tout à fait normale. C'est pourquoi elle prit une voix doucereuse, joignant les mains devant elle.
Très bien, je me penche sur ton cas pendant ce temps. N'abuse pas sur le formol et l'insecticide dans la pâte, ça me donne des aigreurs d'estomac.
Puis, calmement, elle s'assit sur le fauteuil, attendant qu'il soit sorti pour attraper un objet et le lancer très fort et très loin, juste pour les nerfs. Penser à l'élimination de la boule puant, aussi. Trouver une pièce où les traces de sang pourraient facilement être éliminées. Inventer les raisons de son départ précipité. Facile. Il s'était barré pour aller au Siam, il le disait tout le temps.
Quoiqu'elle hésitait. Peut-être qu'elle goûterait ce qu'il voulait lui préparer. Pour avoir une excellente raison de l'étrangler ensuite.
Oui, bon. Quoi ?
Elle écouta le Breton s'empêtrer un peu plus dans son scénario qui devait désormais tenir sur deux douzaines de dictionnaires. Puis il lui proposa de faire des crêpes.
Là, c'était un poil trop. Elle devait tenir, faire face à la violence qui affluait, l'envie de l'équarrir en parties rigoureusement égales, avant de tout emballer dans des sacs poubelles et d'aller balancer le tout au large de Manhattan. Ce serait chouette. Plus d'Alixtide, plus d'histoires à dormir debout, plus d'odeurs désagréables.
Mais non. On était dans un lieu civilisé, ici. Elle devait faire comme si c'était une proposition normale, à laquelle elle répondrait de façon tout à fait normale. C'est pourquoi elle prit une voix doucereuse, joignant les mains devant elle.
Très bien, je me penche sur ton cas pendant ce temps. N'abuse pas sur le formol et l'insecticide dans la pâte, ça me donne des aigreurs d'estomac.
Puis, calmement, elle s'assit sur le fauteuil, attendant qu'il soit sorti pour attraper un objet et le lancer très fort et très loin, juste pour les nerfs. Penser à l'élimination de la boule puant, aussi. Trouver une pièce où les traces de sang pourraient facilement être éliminées. Inventer les raisons de son départ précipité. Facile. Il s'était barré pour aller au Siam, il le disait tout le temps.
Quoiqu'elle hésitait. Peut-être qu'elle goûterait ce qu'il voulait lui préparer. Pour avoir une excellente raison de l'étrangler ensuite.
- InvitéInvité
Re: Un journal au petit matin
Ven 14 Déc 2007 - 0:01
Alixtide trembla dans l’attente de la réponse de Camille à sa proposition on ne pouvait plus courtoise et diplomate. Il se détendit bien vite et acquiesça, avec un sourire, à la jeune experte non encore totalement réveillée. Il haussa les épaules d’un air faussement réprobateur.
« Bah mais nan de l’insecticide … voyons je sais bien tes particularités alimentaires. Tu vas voir, le mieux c’est que j’amène tout de quoi faire la pâte ici, pendant que tu réfléchiras à voix haute. Comme ça tu n’attendras pas … »
*Et je m’épargne de rester dans la cuisine avec les gens et les odeurs … hé hé …*
Il était plutôt content du déroulement de ses plans improvisés, mais tout de même, il savait par expérience qu’il ne faut pas vendre la peau de la gazelle bretonne avant de l’avoir tuée. Camille avait beau avoir l’air serviable et sereine … quelque chose devait encore clocher un peu, même si elle ne se l’avouait pas elle-même.
« Bon voilà je suis de retour dans cinq minutes, et si tu veux tu peux regarder la télé, pour voir si tu vois Monsieur Cuffrey et autres, et s’ils parlent déjà de nous. Bon, alors j’y vais … Tu m'attends hein ! »
Il salua brièvement la jeune consoeur et courut en glissant sur le parquet jusqu’à la porte.
cuisine ! Chaud devant !!
« Bah mais nan de l’insecticide … voyons je sais bien tes particularités alimentaires. Tu vas voir, le mieux c’est que j’amène tout de quoi faire la pâte ici, pendant que tu réfléchiras à voix haute. Comme ça tu n’attendras pas … »
*Et je m’épargne de rester dans la cuisine avec les gens et les odeurs … hé hé …*
Il était plutôt content du déroulement de ses plans improvisés, mais tout de même, il savait par expérience qu’il ne faut pas vendre la peau de la gazelle bretonne avant de l’avoir tuée. Camille avait beau avoir l’air serviable et sereine … quelque chose devait encore clocher un peu, même si elle ne se l’avouait pas elle-même.
« Bon voilà je suis de retour dans cinq minutes, et si tu veux tu peux regarder la télé, pour voir si tu vois Monsieur Cuffrey et autres, et s’ils parlent déjà de nous. Bon, alors j’y vais … Tu m'attends hein ! »
Il salua brièvement la jeune consoeur et courut en glissant sur le parquet jusqu’à la porte.
cuisine ! Chaud devant !!- InvitéInvité
Re: Un journal au petit matin
Ven 14 Déc 2007 - 20:12
Concasser, écorcher, découper, laminer, empaler...les idées commençaient à se bousculer dans l'esprit de Camille, qui savait malheureusement que dans ce monde de gens gentils elle n'aurait jamais la possibilité de laisser libre cours à ses pulsions Alix-cides. Mais elle trouverait, elle se vengerait, d'une manière, ou d'une autre. Sans se préoccuper le moins du monde d'une quelconque réponse à formuler à une encore plus quelconque situation de toute façon trop incongrue pour être honnête, elle attrapa la télécommande, et alluma l'écran, avant d'envoyer l'ustensile terminer un vol plané accéléré dans un fauteuil pas loin. Elle l'avait fait, elle avait passé ses nerfs sur quelque chose. Mais elle regrettait maitenant de devoir demeurer fixée sur ce qui passait à la télé, à savoir un talk-show ponctué de "Mouahahahahaha" pathétiques et entonnés en choeur. C'était navrant. Et c'était aussi la faute à Alixtide. Il lui paierait ces longues minutes de légumisation passive, en plus du réveil et du préjudice odorant. Est-ce qu'elle pouvait porter plainte ? Elle se ferait peut-être un peu d'argent de poche si elle parvenait à le faire accuser...il y'avait bien un prof avocat, elle s'en souvenait, et c'était...
Non. Mauvaise idée. Trèèèèèès mauvaise idée. Le remède est pire que le mal. Pour la peine, elle se leva, alla jusqu'au fauteuil, résista à l'envie de balancer un grand coup de latte dedans, saisit de nouveau la zappette et éteignit tout, avant de se revautrer, encore plus lasse, sur le canapé, se demandant subitement pourquoi elle était sur terre, si elle avait un but, des objectifs, un rôle à jouer, ou si toute son existence se résumerait à ces instants sidéralement vides d'intérêt. Elle en parlerait à Georgia, elle saurait quoi répondre, ou bien elle ferait semblant de croire, mais ça pourrait pas être pire que de se voir seule dans un salon en train de pratiquer une intense philosophie de fin de soirée.
C'était l'instant constructif. By Camille.
Non. Mauvaise idée. Trèèèèèès mauvaise idée. Le remède est pire que le mal. Pour la peine, elle se leva, alla jusqu'au fauteuil, résista à l'envie de balancer un grand coup de latte dedans, saisit de nouveau la zappette et éteignit tout, avant de se revautrer, encore plus lasse, sur le canapé, se demandant subitement pourquoi elle était sur terre, si elle avait un but, des objectifs, un rôle à jouer, ou si toute son existence se résumerait à ces instants sidéralement vides d'intérêt. Elle en parlerait à Georgia, elle saurait quoi répondre, ou bien elle ferait semblant de croire, mais ça pourrait pas être pire que de se voir seule dans un salon en train de pratiquer une intense philosophie de fin de soirée.
C'était l'instant constructif. By Camille.
- InvitéInvité
Re: Un journal au petit matin
Dim 16 Déc 2007 - 21:42
Cuisine [Barthé es-tu là ? Je fais la transition. ^^]Alixtide reparut dans le salon, chargé d'un plateau contenant divers ustensiles de cuisine et ingrédients nécessaires pour faire des crêpes dignes de ce nom. Il espérait bien que le jeune nouveau le suivait, persuadé que ce surcroit de public motiverait d'avantage l'experte bretonne.
Il posa tout sur la table, remarqua que la télé était éteinte et que Camille était enfoncée dans le canapé. Il commença à mettre en place son plan de travail, sur la belle table en bois de noyer du salon.
*Farine, oeuf, sucre, sel ... comment on empêche les grumeaux déjà ? Avec un peu de dissolvant ?*
Malgré sa concentration intense sur la recette traditionnelle, Alixtide avait une légère tendance à mélanger l'ancien et le nouveau régime.
*Camille en aura sûrement à me passer. Toutes les filles en ont pour enlever le vernis à ongle. Je lui demanderai quand j'en serai aux grumeaux.*
Rassuré, il se frotta les mains. Il allait faire un chef d'oeuvre.
- InvitéInvité
Re: Un journal au petit matin
Lun 17 Déc 2007 - 20:19
=> Cuisine itou
Barthélémy suivait en trainant la patte. Il avait récupéré un peu de pain de mie et du chocolat en morceaux pour etre sur d'avoir quelque chose a manger. Ce gars qui l'avait invité a faire des, heu ... des "crepes bretonnes" ? Est ce bien ca ? Jamais entendu parler. Et donc, par précaution, il lui avait paru nécéssaire de prévoir quelque chose de comestible. D'autant plus qu'il avait encore en tete le supplice de ces pauvres tranches de pain condamnées au bucher et executées séances tenantes.
Ce gars, donc, était tres sympathique, malgré la forte odeur qu'il dégageait. Il avait rendez vous avec une certaine "Camille". Il y avait effectivement une fille qui semblait ruminer des idées noires dans le fond d'un canapé. Dommage, avec un sourir elle serait plus mignone ... Bart' avisa qu'il avait lui meme triste mine. Il portait les memes vetements que la veille et la nuit difficile qu'il avait passé sur un autre fauteuil du salon avait laissé des séquelles.
"Salut."
Il n'eut pas le courrage de dire plus, il avait déja un mal de crane horrible et une certaine tendance a la somnolence. Il préféra ménager son précieux quotien intellectuel et s'affala dans un canapé.
Barthélémy suivait en trainant la patte. Il avait récupéré un peu de pain de mie et du chocolat en morceaux pour etre sur d'avoir quelque chose a manger. Ce gars qui l'avait invité a faire des, heu ... des "crepes bretonnes" ? Est ce bien ca ? Jamais entendu parler. Et donc, par précaution, il lui avait paru nécéssaire de prévoir quelque chose de comestible. D'autant plus qu'il avait encore en tete le supplice de ces pauvres tranches de pain condamnées au bucher et executées séances tenantes.
Ce gars, donc, était tres sympathique, malgré la forte odeur qu'il dégageait. Il avait rendez vous avec une certaine "Camille". Il y avait effectivement une fille qui semblait ruminer des idées noires dans le fond d'un canapé. Dommage, avec un sourir elle serait plus mignone ... Bart' avisa qu'il avait lui meme triste mine. Il portait les memes vetements que la veille et la nuit difficile qu'il avait passé sur un autre fauteuil du salon avait laissé des séquelles.
"Salut."
Il n'eut pas le courrage de dire plus, il avait déja un mal de crane horrible et une certaine tendance a la somnolence. Il préféra ménager son précieux quotien intellectuel et s'affala dans un canapé.
- InvitéInvité
Re: Un journal au petit matin
Mar 18 Déc 2007 - 20:15
Camille vit du coin de l'oeil qu'Alixtide entrait, et ne put s'empêcher de l'observer discrètement pendant qu'il faisait sa cuisine. SA cuisine. C'était bien le problème. Son désir le plus grand était que chacun de ses gestes soit un signe de mépris supplémentaire à l'égard de l'effluve à deux pattes, mais pour sa sécurité ainsi que celle de l'ensemble des membres de l'Institut, elle devait surveiller ce qui entrait dans le saladier. Elle imaginait déjà la recette :
Les crêpes à la Pitre
250 g de plâtre
Deux pincées d'héroïne
Six oeufs pondus pendant la guerre de Sécession
Deux cuillérées à soupe de soude
Agiter énergiquement. Mâcher en en mettant partout sur ses vêtements. Pour accompagner le tout, nous vous conseillons l'huile de moteur Octan'67.
Et puis avec sa dextérité et sa finesse d'esprit, Camille évaluait à 0,47% les chances qu'Alixtide ne recrée la nitroglycérine ou le Semtex sans faire exprès. Ce qui était une probabilité non négligeable, et qui nécessitait une attention accrue. Mais par contre, hors de question qu'elle ouvre la bouche. Il fallait qu'il comprenne sa rancoeur d'avoir été réveillée dès potron-minet, sur le coup des neuf heures du matin.
Un garçon noir le suivit de peu, se maintenant lui aussi à distance respectable de leur camarade à l'insu de leur plein gré. Il marmonna un vague bonjour avant d'aller à son tour s'effondrer dans un canapé. Camille respira une ou deux fois, fit un gros effort sur elle-même, puis lui répondit.
Salut. Tu t'appelles ?
C'était toute la sympathie qu'elle était capable de manifester à ce moment précis.
Les crêpes à la Pitre
250 g de plâtre
Deux pincées d'héroïne
Six oeufs pondus pendant la guerre de Sécession
Deux cuillérées à soupe de soude
Agiter énergiquement. Mâcher en en mettant partout sur ses vêtements. Pour accompagner le tout, nous vous conseillons l'huile de moteur Octan'67.
Et puis avec sa dextérité et sa finesse d'esprit, Camille évaluait à 0,47% les chances qu'Alixtide ne recrée la nitroglycérine ou le Semtex sans faire exprès. Ce qui était une probabilité non négligeable, et qui nécessitait une attention accrue. Mais par contre, hors de question qu'elle ouvre la bouche. Il fallait qu'il comprenne sa rancoeur d'avoir été réveillée dès potron-minet, sur le coup des neuf heures du matin.
Un garçon noir le suivit de peu, se maintenant lui aussi à distance respectable de leur camarade à l'insu de leur plein gré. Il marmonna un vague bonjour avant d'aller à son tour s'effondrer dans un canapé. Camille respira une ou deux fois, fit un gros effort sur elle-même, puis lui répondit.
Salut. Tu t'appelles ?
C'était toute la sympathie qu'elle était capable de manifester à ce moment précis.
- InvitéInvité
Re: Un journal au petit matin
Mar 18 Déc 2007 - 22:10
Alixtide sentait une certaine gêne du côté de Camille. Il fit mine de ne pas s’en apercevoir, tout en versant la farine savamment dosée dans le saladier prévu. Il décida de s’asseoir sur une chaise avec vue sur les deux canapés.
*Camille doit pas avoir trouvé de solution à mon affaire … et ça l’embête de me le dire bien sûr … Ou alors Gorgia a mal travaillé … et il faut tout refaire et ça prendra du retard … et elle n’ose pas me l’avouer, hé oui …*
Il inspira un bon coup, résigné à ne pas recueillir d’expertise dans la minute, mais déterminé à mettre la pauvre Camille plus à l’aise. Après tout, il n’avait jamais dit que c’était urgent au point d’y passer une nuit blanche de travail. Il fallait qu’il soit indulgent vu la serviabilité et la bonne volonté des deux jeunes doctoresses.
Il regarda par intermittences le nouveau, mais celui-ci ne pouvait visiblement rien faire pour dérider Camille. Heureusement qu’Alixtide avait de la ressource pour adoucir l’atmosphère. Il cassa un œuf dans son poing, et le versa pêle-mêle dans le saladier, coquille comprise.
« C’est un nouveau, qui est tombé par le monorail ce matin. Il cherche une chambre et tout. Je crois bien que vous pourriez vous entendre à foison. Déjà vous avez le point commun d’avoir l’air d’être tombés du lit ! Ca se trouve pas partout des têtes pareilles à neuf heures quart du matin ! »
Lança-t-il, fier de sa trouvaille pour rassembler ces deux âmes moroses. Son regard passa sur le bol de bouillie grise et orange parfumée à la noix de coco synthétique qu’il avait laissé sur l’accoudoir du canapé. Il le désigna du bout de la cuillère en bois à la jeune Bretonne, le sourire aux lèvres.
« Camille tu pourras me passer mon bol de déjeuner s’il te plaît ? Ben j’ai été tellement rapide ce matin que je l’ai oublié. Mais j’étais levé depuis un moment, et j’ai faim du coup. Mais t’inquiète pour toi ce sera très vite prêt. »
Il lui adressa un clin d'oeil insouciant tout en touillant la pâte, écrasant l'oeuf contre les rebords du saladier.
*Camille doit pas avoir trouvé de solution à mon affaire … et ça l’embête de me le dire bien sûr … Ou alors Gorgia a mal travaillé … et il faut tout refaire et ça prendra du retard … et elle n’ose pas me l’avouer, hé oui …*
Il inspira un bon coup, résigné à ne pas recueillir d’expertise dans la minute, mais déterminé à mettre la pauvre Camille plus à l’aise. Après tout, il n’avait jamais dit que c’était urgent au point d’y passer une nuit blanche de travail. Il fallait qu’il soit indulgent vu la serviabilité et la bonne volonté des deux jeunes doctoresses.
Il regarda par intermittences le nouveau, mais celui-ci ne pouvait visiblement rien faire pour dérider Camille. Heureusement qu’Alixtide avait de la ressource pour adoucir l’atmosphère. Il cassa un œuf dans son poing, et le versa pêle-mêle dans le saladier, coquille comprise.
« C’est un nouveau, qui est tombé par le monorail ce matin. Il cherche une chambre et tout. Je crois bien que vous pourriez vous entendre à foison. Déjà vous avez le point commun d’avoir l’air d’être tombés du lit ! Ca se trouve pas partout des têtes pareilles à neuf heures quart du matin ! »
Lança-t-il, fier de sa trouvaille pour rassembler ces deux âmes moroses. Son regard passa sur le bol de bouillie grise et orange parfumée à la noix de coco synthétique qu’il avait laissé sur l’accoudoir du canapé. Il le désigna du bout de la cuillère en bois à la jeune Bretonne, le sourire aux lèvres.
« Camille tu pourras me passer mon bol de déjeuner s’il te plaît ? Ben j’ai été tellement rapide ce matin que je l’ai oublié. Mais j’étais levé depuis un moment, et j’ai faim du coup. Mais t’inquiète pour toi ce sera très vite prêt. »
Il lui adressa un clin d'oeil insouciant tout en touillant la pâte, écrasant l'oeuf contre les rebords du saladier.
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Re: Un journal au petit matin
Mer 19 Déc 2007 - 3:19
Bart' sourit légerement en entendant la présentation que faisait de lui le cuisinier chef Alixtide. Son sourire s'effaca pourtant rapidement lorsqu'il posa les yeux sur l'"oeuvre". Pouvait on appeler cela de la cuisine ? Cela tenait d'avantage du génocide alimentaire, une incroyable débauche de barbarie culinaire dont le seul but paraissait etre l'étanchement d'une soif de destruction et de domination hystérique. Apres le martyr des tranches de pain, c'était a présent aux oeufs de subir la terrible Solution finale. Bart regarda avec des yeux de plus en plus inquiets l'auteur de ce crime contre la gastronomie. Il se demandait s'il n'allait pas etre le prochain ingrédient nécéssaire a ce dangereux psychopate monomaniaque qui l'avait attiré ici. Il eut un petit frisson dans le dos ...
Face a lui, Camille tranchait par sa froideur et son renfermement. Elle observait avec plus ou moins d'attention les débordements de son ... compagnon ? Etait elle la complice, la spectatrice avertie et complaisante donc certains fou ont besoin pour s'exprimer ? Etait elle de ces femmes de tueurs en série qui ne participent jamais aux crimes, mais les encourragent et en jouissent plus encore que le criminel lui meme ? Elle était terrifiante dans sa froideur, son calme, son détachement devant le massacre qui se déroulait devant ses yeux. Terrifiante reine du mal, mariée a ce seigneur ogre ... D'ailleurs, en maitresse des lieux, elle demanda - exigea ! - qu'on s'identifie devant elle.
Mieux vallait obtemperer, et peut etre ainsi gagner sa clémence, ou meme un maigre répit. Aussi répondit il de la voix la plus avenante qu'il put - ce qui correspondait, vu son état présent, a quelque chose de lent, pateux, mal assuré et plutot bancal, dans un anglais plus qu'approximatif :
"Barthélémy ... oui, c'est mon nom. En fait, heu ... on m'appelle Bart' ... fin', c'est plus court, quoi, plus facile ... fin, heu ..."
Il hésita a faire une révérence, a se rouler par terre ou a sauter sur un pied en se pincant le nez, ou quelque chose de ce genre, mais il ne connaissait pas les regles de protocole en usage a la Cour des Massacres. Aussi resta t il avachi dans son fauteuil, paralysé par la peur et le doute - et aussi peut etre par la fatigue ...
Face a lui, Camille tranchait par sa froideur et son renfermement. Elle observait avec plus ou moins d'attention les débordements de son ... compagnon ? Etait elle la complice, la spectatrice avertie et complaisante donc certains fou ont besoin pour s'exprimer ? Etait elle de ces femmes de tueurs en série qui ne participent jamais aux crimes, mais les encourragent et en jouissent plus encore que le criminel lui meme ? Elle était terrifiante dans sa froideur, son calme, son détachement devant le massacre qui se déroulait devant ses yeux. Terrifiante reine du mal, mariée a ce seigneur ogre ... D'ailleurs, en maitresse des lieux, elle demanda - exigea ! - qu'on s'identifie devant elle.
Mieux vallait obtemperer, et peut etre ainsi gagner sa clémence, ou meme un maigre répit. Aussi répondit il de la voix la plus avenante qu'il put - ce qui correspondait, vu son état présent, a quelque chose de lent, pateux, mal assuré et plutot bancal, dans un anglais plus qu'approximatif :
"Barthélémy ... oui, c'est mon nom. En fait, heu ... on m'appelle Bart' ... fin', c'est plus court, quoi, plus facile ... fin, heu ..."
Il hésita a faire une révérence, a se rouler par terre ou a sauter sur un pied en se pincant le nez, ou quelque chose de ce genre, mais il ne connaissait pas les regles de protocole en usage a la Cour des Massacres. Aussi resta t il avachi dans son fauteuil, paralysé par la peur et le doute - et aussi peut etre par la fatigue ...
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Re: Un journal au petit matin
Mer 19 Déc 2007 - 6:01
Alixtide, petit Alixtide
Alixtide, je t'arracherai
Je t'arracherai la tête
Je t'arracherai la tête
Et la tête
Et la tête
A-A-A-A-Alixtide...
Alixtide, je t'arracherai
Je t'arracherai la tête
Je t'arracherai la tête
Et la tête
Et la tête
A-A-A-A-Alixtide...
La fibre artistique de Camille avait subi un réveil aussi violent que sa propriétaire en voyant le pauvre oeuf finir entier dans une pâte à crêpes qui n'avait rien demandé à personne, d'ailleurs elle n'avait rien vu, rien entendu, c'est la farine qui avait tiré la première.
Une horreur. Un massacre. Que la honte s'abatte sur la Bretagne et les Bretons jusqu'à la sixième génération. Il avait osé bafouer une recette ancestrale. Il devait être puni séance tenante, subir la colère divine, il encourrait les foudres des cieux. Et c'était parfait, parce que justement, il y'avait dans les lieux une déesse : Camille elle-même, qui se ferait une joie d'être le bras armé de la justice supérieure.En plus, môssieur Pitre osait rire de sa tronche de déterrée. Et qui était le fossoyeur ? C'était la goutte de vase qui faisait déborder le marécage, pour resituer dans le contexte.
Ok. C'était juste un prétexte pour pouvoir être désagréable. C'était plus fort qu'elle, elle devait justifier ses actes violents et répréhensibles, histoire de ne pas être coite au cas où sa réaction soit détectée par une des forces de sécurité de l'Institut. Elle pourrait baragouiner une excuse bidon, et même si ça marchait pas, ben du moins elle aurait fait de son mieux.
Le petit élément déclencheur qui tombait à pic fut la demande d'Alixtide à propos de l'infâme tambouille qui reposait non loin d'elle. Un sourire carnassier étira ses traits, qu'elle dissimula sous une voix qui n'était que
Ce bol-ci ? Mais bien sûr, Alixtide, bien sûr !
Elle l'inspecta durant de longues secondes, cherchant UN endroit où elle pourrait poser ses doigts sans rencontrer de :
A - Graisse
B - Tâches antédiluviennes mal nettoyées
C - Produits biologiques d'origine douteuse.
Elle finit par attraper le bol d'une manière qui la satisfaisait, adressa une mimique d'excuse en avance à Barthélémy comme prévention des actes qui allaient suivre. Faute avouée est à moitié pardonnée. Mais elle se retint d'énoncer ses intentions à voix haute pour ne pas gâcher la surprise à Alixtide.
Donc Camille souleva le bol apparemment précautionneusement, le fit passer dans une main, puis dans l'autre, et s'approcha du propriétaire. Se mit sur la pointe des pieds.
Et lui renversa sur la tête.
Puis elle tourna les talons, retourna à sa place, et reprit son entretien avec Barthélémy.
Bart', pas de problème. Moi c'est Camille, ou Cam, ou Mille, comme tu préfères.
Elle souriait. C'était ce genre de petit geste qui rendait le quotidien plus joyeux, plus ensoleillé. Le seul nuage possible était une irruption de Madame Marcin ou d'un autre cerbère, qui viendrait constater les dégâts sur le sol. Mais - et là était tout le machiavélisme du plan - le récipient était tellement immonde qu'il serait certainement impossible de trouver la moindre empreinte par-dessus. Du reste, elle pourrait au pire plaider la cause du traumatisme psychologique, ayant été forcée d'assister au viol de la recette de la pâte à crêpes. Ca laisse des traces, ce genre de spectacle.
Lucas ShaamLeX
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Re: Un journal au petit matin
Mer 19 Déc 2007 - 20:00
Le matin avait sonné et Lucas s’était réveillé en l’absence de son partenaire de chambre. Il était encore tôt et il ne savait que faire. Aussi, il sortit de son lit, enfila en vitesse les vêtements qui lui avaient été prêté par Malik, en France, les seuls qu’il possédait, et se mira dans la glace avec une expression douteuse. L’ensemble jean T-shirt et gros polo à capuche n’était pas vraiment son style, et il se promit d’aller au plus tôt faire du shopping pour jouir d’une garde-robe plus variée et plus dans ses goûts… Mais il ne s’en formalisait pas. Ce style ‘détendu’ n’était pas pour lui déplaire, et il sortit de sa chambre avec un petit sourire aux lèvres.
Il arriva peu après dans le salon, sans avoir croisé personne jusque là, et il y vit un spectacle pour le moins surprenant : Camille, la bretonne avec qui il avait assisté au cours de Madame Fouba, venait de déverser avec placidité un bol de… de quelque chose d’indescriptible sur la tête d’un gars qui tentait d’une manière plutôt…peu propre, de faire la cuisine… Des pâtisseries d’après les divers ingrédients éparpillés autant dans le saladier qu’autour. Son allure ne payait pas de mine et Lucas ne doutait pas une seconde que son aspect peu ragoutant n’était pas uniquement dû à la chose déversée sur sa tête. Toute cette scène pour le moins cocasse était supervisée par un autre garçon au teint sombre qui les regardait en restant un peu à l’écart.
Un peu timide, mais plus sûr de lui de la présence de Camille qu’il avait déjà côtoyée, il s’avança vers le groupe, les saluant avec un sourire amusé.
« Bonjour… Que se passe-t-il ici ? »
Sa question se voulait innocente et non visée. Il attendit qu’on lui réponde, continuant à s’avancer lentement vers eux.
Il arriva peu après dans le salon, sans avoir croisé personne jusque là, et il y vit un spectacle pour le moins surprenant : Camille, la bretonne avec qui il avait assisté au cours de Madame Fouba, venait de déverser avec placidité un bol de… de quelque chose d’indescriptible sur la tête d’un gars qui tentait d’une manière plutôt…peu propre, de faire la cuisine… Des pâtisseries d’après les divers ingrédients éparpillés autant dans le saladier qu’autour. Son allure ne payait pas de mine et Lucas ne doutait pas une seconde que son aspect peu ragoutant n’était pas uniquement dû à la chose déversée sur sa tête. Toute cette scène pour le moins cocasse était supervisée par un autre garçon au teint sombre qui les regardait en restant un peu à l’écart.
Un peu timide, mais plus sûr de lui de la présence de Camille qu’il avait déjà côtoyée, il s’avança vers le groupe, les saluant avec un sourire amusé.
« Bonjour… Que se passe-t-il ici ? »
Sa question se voulait innocente et non visée. Il attendit qu’on lui réponde, continuant à s’avancer lentement vers eux.
- InvitéInvité
Re: Un journal au petit matin
Mer 19 Déc 2007 - 21:25
Pris totalement au dépourvu par cette lâche attaque, Alixtide laissa tomber la cuillère dans le saladier, poussant une exclamation d’effroi quand des filets de lait caillé dégoulinèrent le long de son cou et jusque dans son dos. Tous les paquets de céréales macérées tombèrent ici et là sur ses épaules et ses genoux, la plupart restant collés dans ses cheveux. Il recula brusquement et faillit tomber de sa chaise. D’un rapide revers de la main il se dégagea la vue.
« PURIN !!! »
Il regarda d’un air effaré la petite insolente bretonne qui retournait tranquillement sur le canapé, comme si de rien était.
Le lait grisâtre coulait en grosses gouttes sur ses épaules. Il s’essuya le nez, se frotta grossièrement les cheveux. La lumière se fit.
*Elle veut jouer ! C’est ce que font les jeunes animaux : ils font des bêtises pour qu’on joue avec eux. Faut bien qu'elle se détende ...*
Il sourit et se pourlècha les lèvres, parcourant des yeux le plateau et les ingrédients. Il prit dans une main le flacon de liquide vaisselle, ouvrit le bouchon en plastique. Il remarqua alors qu’un nouveau venu attendait la suite des évènements, tandis que Bart’ était toujours amorphe.
Alixtide répondit au jeune homme d’un air dégagé, comme si tout était absolument normal.
« Ben vois-tu, Camille a besoin de s’entraîner. Et dans cette clinique, c’est obligatoire l’entraînement. Donc ce serait bien que vous participez, déjà en fermant la porte du salon, et en empêchant Camille de sortir. »
Il désigna du menton la porte à Lucas, puis se tourna vers Camille, cette jeune intrépide qui allait bientôt regretter d’avoir provoqué le plus sournois catcheur de l’Institut.
« La mission d’aujourd’hui comme dirait le prof Zachary, c’est se laver les cheveux les uns les autres. »
Alixtide prit un œuf encore entier dans sa main gauche, le flacon dans la droite, et s’élança sur Camille avec un sourire de prédateur.
« PURIN !!! »
Il regarda d’un air effaré la petite insolente bretonne qui retournait tranquillement sur le canapé, comme si de rien était.
Le lait grisâtre coulait en grosses gouttes sur ses épaules. Il s’essuya le nez, se frotta grossièrement les cheveux. La lumière se fit.
*Elle veut jouer ! C’est ce que font les jeunes animaux : ils font des bêtises pour qu’on joue avec eux. Faut bien qu'elle se détende ...*
Il sourit et se pourlècha les lèvres, parcourant des yeux le plateau et les ingrédients. Il prit dans une main le flacon de liquide vaisselle, ouvrit le bouchon en plastique. Il remarqua alors qu’un nouveau venu attendait la suite des évènements, tandis que Bart’ était toujours amorphe.
Alixtide répondit au jeune homme d’un air dégagé, comme si tout était absolument normal.
« Ben vois-tu, Camille a besoin de s’entraîner. Et dans cette clinique, c’est obligatoire l’entraînement. Donc ce serait bien que vous participez, déjà en fermant la porte du salon, et en empêchant Camille de sortir. »
Il désigna du menton la porte à Lucas, puis se tourna vers Camille, cette jeune intrépide qui allait bientôt regretter d’avoir provoqué le plus sournois catcheur de l’Institut.
« La mission d’aujourd’hui comme dirait le prof Zachary, c’est se laver les cheveux les uns les autres. »
Alixtide prit un œuf encore entier dans sa main gauche, le flacon dans la droite, et s’élança sur Camille avec un sourire de prédateur.
- InvitéInvité
Re: Un journal au petit matin
Jeu 20 Déc 2007 - 19:43
Situons le décor : une prairie, une clairière plutôt, au milieu d'un bois. L'herbe est toute verte, quelques papillons volètent ici et là à la recherche de nourriture. Le chant des oiseaux est un tapis sonore doux et mélodieux, l'odeur de la Nature est envoûtante, et une boche arrive avec son faon pour brouter. En clair, on est bien.
Au milieu de tout ça, un bulldozer déboule, moteur qui hurle, fuite d'huile, chenilles boueuses.
Voici l'analogie la plus juste que trouve Camille pour la charge d'Alixtide au milieu du salon. Elle se faisait attaquer par une masse plus ou moins informe, qui puait encore plus que d'habitude. En plus, le voir passer à l'offensive était aussi imprévisible que le fait de trouver un noyau dans une cerise. Si elle en avait eu le temps, elle aurait levé les yeux au ciel. Mais ils n'étaient pas assez éloignés pour ça. Du coup, elle n'eut que la possibilité d'utiliser son pouvoir au moment où le choc aurait dû avoir lieu, ce qui la mena près de la porte.
Elle pouvait ouvrir. Mais elle pouvait aussi s'amuser un peu, se détendre. Et ça, ça n'avait pas de prix. Qu'elle soit changée en limace si Alixtide parvenait à l'attraper seule. De toute façon, l'un dans l'autre, elle préfèrait être transformée en gastéropode que touchée par le Breton.
Elle s'adossa donc d'un air désinvolte contre l'entrée du salon. A cet instant, tout ce qu'elle regrettait, c'est de ne pas avoir de lime à ongles sur elle.
Tss tss tss...
Faute de mieux, elle croisa les bras, jetant tout de même des regards en coin aux deux autres types présents, des fois que la solidarité testostéronique n'intervienne.
Au milieu de tout ça, un bulldozer déboule, moteur qui hurle, fuite d'huile, chenilles boueuses.
Voici l'analogie la plus juste que trouve Camille pour la charge d'Alixtide au milieu du salon. Elle se faisait attaquer par une masse plus ou moins informe, qui puait encore plus que d'habitude. En plus, le voir passer à l'offensive était aussi imprévisible que le fait de trouver un noyau dans une cerise. Si elle en avait eu le temps, elle aurait levé les yeux au ciel. Mais ils n'étaient pas assez éloignés pour ça. Du coup, elle n'eut que la possibilité d'utiliser son pouvoir au moment où le choc aurait dû avoir lieu, ce qui la mena près de la porte.
Elle pouvait ouvrir. Mais elle pouvait aussi s'amuser un peu, se détendre. Et ça, ça n'avait pas de prix. Qu'elle soit changée en limace si Alixtide parvenait à l'attraper seule. De toute façon, l'un dans l'autre, elle préfèrait être transformée en gastéropode que touchée par le Breton.
Elle s'adossa donc d'un air désinvolte contre l'entrée du salon. A cet instant, tout ce qu'elle regrettait, c'est de ne pas avoir de lime à ongles sur elle.
Tss tss tss...
Faute de mieux, elle croisa les bras, jetant tout de même des regards en coin aux deux autres types présents, des fois que la solidarité testostéronique n'intervienne.
- Lucas ShaamLeX
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Re: Un journal au petit matin
Ven 21 Déc 2007 - 2:15
Une exclamation soudaine et vive, suivie de regards pleins de mépris, voilà ce qui accueilli Lucas dans le salon le matin au réveil, alors qu’il y a si peu, il était encore plongé dans les nimbes de son sommeil profond, parcouru de rêves divers dont il ne gardait pas mémoire…
Il admirait…regardait plutôt béatement le curieux couple qui était devant lui, sans réellement comprendre ce qui était en train de se passer, l’un arrosé de céréales plongées dans leur lait depuis bien trop longtemps, l’autre qu’il avait déjà croisée sans plus lui parler. Restait le personnage neutre, calme, flegmatique même, qui ne faisait rien à côté de ce curieux spectacle quelque peu surprenant, surtout à cette heure de la journée. Lucas se demanda ce que ça devait être le soir, quand la fatigue reprenait le dessus sur la raison, et que ces jeunes mutants perdaient toute notion de bienséance entre eux… Il n’osait alors imaginer le décor nocturne de certaines des chambres… Mais il ne s’en formalisa pas, et sourit même quand le dégoûtant se lécha les babines, goutant sans doute avec plaisir le liquide qui lui dégoulinait mollement sur la face.
Après s’être saisit d’une bouteille de savon, il daignât adresser la parole à Lucas, qui commençait à s’amuser intérieurement de la situation. Il lui fut même demandé de fermer la porte pour empêcher la jouvencelle de s’enfuir face à un tel assaillant, ce qu’elle ne fit point. Lucas ferma la porte et s’en écarta, ne voulant pas plus être mêlé que ça à des jeux qui pourraient mal finir et dont on pourrait lui tenir rancœur, bien que l’envie fût présente… Voilà bien longtemps qu’il ne s’était plus pris de délire dans le genre lors d’une des rares soirées de son adolescence, avec des compagnies féminines uniquement, ce qui n’empêchait pas ce genre de catastrophes marrantes d’arriver, bien au contraire… Lucas avait toujours pensé que les filles s’musaient beaucoup plus que les garçons, qui eux préféraient garder une image de marque… Ce qui visiblement n’était pas le cas de l’individu qui, saisissant un œuf en plus du savon, s’apprêtait à se jeter sur la pauvre Camille qui le toisait narquoisement en poussant des sifflements provocateur à son attention, jetant ensuite un regard méfiant à Lucas, qui sourit à son tour, une lueur de sadisme sympathique brillant dans son regard…
Il s’approcha du plat de ce qui semblait être de la pâte à crêpe, que l’apprenti cuisinier avait laissé macérer dans ses grumeaux épais, préférant voir comment la situation tournerait avant de se lancer plus loin, un sourire aux lèvres, observant avec intérêt les deux belligérants…
Il admirait…regardait plutôt béatement le curieux couple qui était devant lui, sans réellement comprendre ce qui était en train de se passer, l’un arrosé de céréales plongées dans leur lait depuis bien trop longtemps, l’autre qu’il avait déjà croisée sans plus lui parler. Restait le personnage neutre, calme, flegmatique même, qui ne faisait rien à côté de ce curieux spectacle quelque peu surprenant, surtout à cette heure de la journée. Lucas se demanda ce que ça devait être le soir, quand la fatigue reprenait le dessus sur la raison, et que ces jeunes mutants perdaient toute notion de bienséance entre eux… Il n’osait alors imaginer le décor nocturne de certaines des chambres… Mais il ne s’en formalisa pas, et sourit même quand le dégoûtant se lécha les babines, goutant sans doute avec plaisir le liquide qui lui dégoulinait mollement sur la face.
Après s’être saisit d’une bouteille de savon, il daignât adresser la parole à Lucas, qui commençait à s’amuser intérieurement de la situation. Il lui fut même demandé de fermer la porte pour empêcher la jouvencelle de s’enfuir face à un tel assaillant, ce qu’elle ne fit point. Lucas ferma la porte et s’en écarta, ne voulant pas plus être mêlé que ça à des jeux qui pourraient mal finir et dont on pourrait lui tenir rancœur, bien que l’envie fût présente… Voilà bien longtemps qu’il ne s’était plus pris de délire dans le genre lors d’une des rares soirées de son adolescence, avec des compagnies féminines uniquement, ce qui n’empêchait pas ce genre de catastrophes marrantes d’arriver, bien au contraire… Lucas avait toujours pensé que les filles s’musaient beaucoup plus que les garçons, qui eux préféraient garder une image de marque… Ce qui visiblement n’était pas le cas de l’individu qui, saisissant un œuf en plus du savon, s’apprêtait à se jeter sur la pauvre Camille qui le toisait narquoisement en poussant des sifflements provocateur à son attention, jetant ensuite un regard méfiant à Lucas, qui sourit à son tour, une lueur de sadisme sympathique brillant dans son regard…
Il s’approcha du plat de ce qui semblait être de la pâte à crêpe, que l’apprenti cuisinier avait laissé macérer dans ses grumeaux épais, préférant voir comment la situation tournerait avant de se lancer plus loin, un sourire aux lèvres, observant avec intérêt les deux belligérants…
- InvitéInvité
Re: Un journal au petit matin
Sam 22 Déc 2007 - 1:00
[Désolée Bart, je joue car on n'a que jusqu'au 25 décembre, et je serai assez prise moi-même ^^]
Alixtide s'arrêta juste à temps pour ne pas percuter le canapé, et rétablit son équilibre en cherchant des yeux la guêpe bretonne. Il mit les poings sur les hanches et fronça les sourcils devant son attitude insolente et moqueuse.
*Purin si ça c'est quand même pas paranormal …*
Avec contentement il suivit le placement de Lucas près de la réserve stratégique de projectiles. Tout cela lui rappelait d'agréables épisodes de l'internat qui se prolongeaient en retenues interminables et autres nettoyages forcés. Alixtide fit signe à la jeune bretonne d'attendre, et se dirigea dans la direction opposée à Lucas, afin de tenir Camille entre deux feux, à la pointe d'un triangle destructeur. Il regarda Bart et l'encouragea à se joindre à la partie.
"Allez Bart, on sera pas trop de trois contre une tu sais. En plus on n'a plus beaucoup de temps avant les cours."
Il se tourna vers le petit nouveau d'un mètre soixante quinze, Lucas. Son sourire mutin plaisait beaucoup à Alixtide, qui le rangea immédiatement dans la liste des types biens de l'Institut. Son air cool, son petit minois de gamin de 10 ans, sa timidité. C'était touchant.
Alixtide soupesa son œuf et visa Camille sous le niveau de la tête, comme si c'était une cible de foire.
"Tu t'appelles comment ? T'es tombé du monorail aussi cette nuit ? Tu sais tu peux utiliser ton problème sur Camille. C'est autorisé, et même vivement conseillé. Enfin avec tout ce que ça inclut de modération … Toi aussi Barth …"
Il arma son bras et se concentra sur les éventuels mouvements de Camille, afin de viser au bon endroit, genre avec un petit décalage pour anticiper l'esquive. Il lança son œuf, dans le but bien sûr d'atteindre la jeune femme rebelle, mais comme elle était devant la porte, il pourrait toujours se trouver une bête victime innocente entrant au moment de l'impact, ce qui serait drôle en soit. Car Alixtide ne doutait pas que Camille évite le projectile. Il ne se faisait pas d'illusion sur ce point.
Déjà il lorgnait sur la barquette d'œuf et le saladier de pâte. Il interpella Lucas et joignit ses deux mains dans sa direction.
"Vas-y, envoie des munitions ! Il faut tirer en rafales sinon elle fera ce qu'elle voudra … Tirez en rafale et j'irai la chercher …"
*Raaaahahaha … et là ce sera marrant …*
Il s'imaginait déjà Camille implorant sa clémence, tandis qu'il appliquerait sans pitié une de ses chaussettes baignée d'oeuf sur son doux visage angélique …
Alixtide s'arrêta juste à temps pour ne pas percuter le canapé, et rétablit son équilibre en cherchant des yeux la guêpe bretonne. Il mit les poings sur les hanches et fronça les sourcils devant son attitude insolente et moqueuse.
*Purin si ça c'est quand même pas paranormal …*
Avec contentement il suivit le placement de Lucas près de la réserve stratégique de projectiles. Tout cela lui rappelait d'agréables épisodes de l'internat qui se prolongeaient en retenues interminables et autres nettoyages forcés. Alixtide fit signe à la jeune bretonne d'attendre, et se dirigea dans la direction opposée à Lucas, afin de tenir Camille entre deux feux, à la pointe d'un triangle destructeur. Il regarda Bart et l'encouragea à se joindre à la partie.
"Allez Bart, on sera pas trop de trois contre une tu sais. En plus on n'a plus beaucoup de temps avant les cours."
Il se tourna vers le petit nouveau d'un mètre soixante quinze, Lucas. Son sourire mutin plaisait beaucoup à Alixtide, qui le rangea immédiatement dans la liste des types biens de l'Institut. Son air cool, son petit minois de gamin de 10 ans, sa timidité. C'était touchant.
Alixtide soupesa son œuf et visa Camille sous le niveau de la tête, comme si c'était une cible de foire.
"Tu t'appelles comment ? T'es tombé du monorail aussi cette nuit ? Tu sais tu peux utiliser ton problème sur Camille. C'est autorisé, et même vivement conseillé. Enfin avec tout ce que ça inclut de modération … Toi aussi Barth …"
Il arma son bras et se concentra sur les éventuels mouvements de Camille, afin de viser au bon endroit, genre avec un petit décalage pour anticiper l'esquive. Il lança son œuf, dans le but bien sûr d'atteindre la jeune femme rebelle, mais comme elle était devant la porte, il pourrait toujours se trouver une bête victime innocente entrant au moment de l'impact, ce qui serait drôle en soit. Car Alixtide ne doutait pas que Camille évite le projectile. Il ne se faisait pas d'illusion sur ce point.
Déjà il lorgnait sur la barquette d'œuf et le saladier de pâte. Il interpella Lucas et joignit ses deux mains dans sa direction.
"Vas-y, envoie des munitions ! Il faut tirer en rafales sinon elle fera ce qu'elle voudra … Tirez en rafale et j'irai la chercher …"
*Raaaahahaha … et là ce sera marrant …*
Il s'imaginait déjà Camille implorant sa clémence, tandis qu'il appliquerait sans pitié une de ses chaussettes baignée d'oeuf sur son doux visage angélique …
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Re: Un journal au petit matin
Sam 22 Déc 2007 - 4:06
[no problem, j'ai parfois du mal a trouver le courrage de poster apres une journée de taff, donc n'attendez pas trop mes réponses.]
Bart' s'éveilla tout d'un coup. Il pris conscience qu'il avait révé eveillé, comme cela arrivait souvent dans un état de grande fatigue. Ses idées avaient vagabondées et il s'était cru dans une curieuse scene fantastique ou un immense ogre expérimentait toutes les tortures du monde sur de pauvres ingrédients de cuisine, sous l'oeil gourmand d'une enivrante reine de glace. Il s'était lui meme vu transformé en éclair au chocolat, essayant d'échapper au supplice en quémandant la pitié de la reine. Lorsqu'il entendit l'ogre l'appeler par son nom et lui parler de "cours", il eut un léger choc en revenant a la réalité.
Et quelle réalité ! Celui qu'il avait pris pour un ogre, ce curieux étudiant a l'odeur persistante, se tenait debout et il formait, avec un nouveau venu, une curieuse configuration. Au centre de celle ci se trouvait Camille, la fameuse reine, qui n'avait plus du tout l'air glacée. Elle était au contraire tout a fait alerte, et ses alures félines rappelèrent a Bart les sifflements qu'il avait entendu dans son reve. Il semblait que ces jeunes gens s'étaient lancés dans un jeu, mais que tous n'y mettaient pas autant d'enthousiasme. On lui demandait de participer ?
Certainement pas ! Bart aurait il seulement le courrage de se lever ? Il s'en sentait incapable meme s'il allait bien devoir le faire a un moment ou a un autre. Quand a courrir apres une demoiselle, et risquer ainsi moultes écorchures, griffures et morsures, c'était une activité qui ne l'avait jamais particulierement intéressé. Il était plutot du genre araignée, dans ce domaine ...
"Non merci, heu ... Alixtide. Reglez vos affaires entre vous. De toute facon, je ne pense pas etre capable de bouger un orteil ..."
Dans un baillement, il se retourna tout de meme pour avoir la scene dans son champs de vision. Il ne voulait pas rater un tel spectacle !
Bart' s'éveilla tout d'un coup. Il pris conscience qu'il avait révé eveillé, comme cela arrivait souvent dans un état de grande fatigue. Ses idées avaient vagabondées et il s'était cru dans une curieuse scene fantastique ou un immense ogre expérimentait toutes les tortures du monde sur de pauvres ingrédients de cuisine, sous l'oeil gourmand d'une enivrante reine de glace. Il s'était lui meme vu transformé en éclair au chocolat, essayant d'échapper au supplice en quémandant la pitié de la reine. Lorsqu'il entendit l'ogre l'appeler par son nom et lui parler de "cours", il eut un léger choc en revenant a la réalité.
Et quelle réalité ! Celui qu'il avait pris pour un ogre, ce curieux étudiant a l'odeur persistante, se tenait debout et il formait, avec un nouveau venu, une curieuse configuration. Au centre de celle ci se trouvait Camille, la fameuse reine, qui n'avait plus du tout l'air glacée. Elle était au contraire tout a fait alerte, et ses alures félines rappelèrent a Bart les sifflements qu'il avait entendu dans son reve. Il semblait que ces jeunes gens s'étaient lancés dans un jeu, mais que tous n'y mettaient pas autant d'enthousiasme. On lui demandait de participer ?
Certainement pas ! Bart aurait il seulement le courrage de se lever ? Il s'en sentait incapable meme s'il allait bien devoir le faire a un moment ou a un autre. Quand a courrir apres une demoiselle, et risquer ainsi moultes écorchures, griffures et morsures, c'était une activité qui ne l'avait jamais particulierement intéressé. Il était plutot du genre araignée, dans ce domaine ...
"Non merci, heu ... Alixtide. Reglez vos affaires entre vous. De toute facon, je ne pense pas etre capable de bouger un orteil ..."
Dans un baillement, il se retourna tout de meme pour avoir la scene dans son champs de vision. Il ne voulait pas rater un tel spectacle !
- Lucas ShaamLeX
- Age : 35
Equipe : LeX
Nom de code : Rock
Date d'inscription : 12/10/2007
Re: Un journal au petit matin
Sam 22 Déc 2007 - 20:53
[Camille est absente du 21 au 26… Et moi je le serai dès le 24 et ce jusqu’au 2… Donc je me mets en mode ‘à l’écart’ jusqu’à mon retour]
Le garçon aux cheveux de lait et de céréales agglutinés tenta de remotiver celui qu’il appela Bart, vainement d’ailleurs puisque celui-ci, répondant à peine, resta vautré dans son canapé, visiblement épuisé de la nuit qui certainement avait été trop courte pour lui. Pas de grande motivation de sa part donc à arroser d’ingrédients divers la demoiselle du groupe, qui restait immobile, adossée à la porte. Alixtide retourna à nouveau son attention sur Lucas, lui demandant son nom et ses conditions d’arrivée à l’institut…
Non il n’était pas tombé du monorail cette nuit, comme le suggérait ce mutant qui considérait son pouvoir comme un problème… Lucas sourit moqueusement en se demandant si son ‘problème’ était de sentir autant… Alors il comprendrait qu’Alixtide ait du mal à l’accepter…
« Lucas ! Et toi ? »
Il fit volontairement l’impasse sur son arrivée qui datait depuis déjà un certain temps, mais qui s’état avérée très discrète jusqu’ici… Le temps d’adaptation quoi… Pour pallier à cette réponse incomplète, il envoya au garçon une paire d’œufs comme il le demandait. Mais une soudaine fatalité lui revint à l’esprit… Il ne pouvait pas se salir, n’ayant d’autres habits à se mettre pour le moment. Il regarda donc les trois autres avec un air désolé, bien que ça ne puisse que faire plaisir à la demoiselle Camille, et s’écarta du groupe en faisant signe.
« Les cours vont bientôt commencer, je veux pas être en retard ! On remettra ça une autre fois, j’y compte bien ! »
Puis il se dirigea vers la sortie afin de se rendre au premier cours de la journée, certes un peu en avance, mais dans un état présentable… Ce qui sans doute allait être plus compliqué pour Alixtide, avec son petit déjeuner en guise de couvre chef…
Le garçon aux cheveux de lait et de céréales agglutinés tenta de remotiver celui qu’il appela Bart, vainement d’ailleurs puisque celui-ci, répondant à peine, resta vautré dans son canapé, visiblement épuisé de la nuit qui certainement avait été trop courte pour lui. Pas de grande motivation de sa part donc à arroser d’ingrédients divers la demoiselle du groupe, qui restait immobile, adossée à la porte. Alixtide retourna à nouveau son attention sur Lucas, lui demandant son nom et ses conditions d’arrivée à l’institut…
Non il n’était pas tombé du monorail cette nuit, comme le suggérait ce mutant qui considérait son pouvoir comme un problème… Lucas sourit moqueusement en se demandant si son ‘problème’ était de sentir autant… Alors il comprendrait qu’Alixtide ait du mal à l’accepter…
« Lucas ! Et toi ? »
Il fit volontairement l’impasse sur son arrivée qui datait depuis déjà un certain temps, mais qui s’état avérée très discrète jusqu’ici… Le temps d’adaptation quoi… Pour pallier à cette réponse incomplète, il envoya au garçon une paire d’œufs comme il le demandait. Mais une soudaine fatalité lui revint à l’esprit… Il ne pouvait pas se salir, n’ayant d’autres habits à se mettre pour le moment. Il regarda donc les trois autres avec un air désolé, bien que ça ne puisse que faire plaisir à la demoiselle Camille, et s’écarta du groupe en faisant signe.
« Les cours vont bientôt commencer, je veux pas être en retard ! On remettra ça une autre fois, j’y compte bien ! »
Puis il se dirigea vers la sortie afin de se rendre au premier cours de la journée, certes un peu en avance, mais dans un état présentable… Ce qui sans doute allait être plus compliqué pour Alixtide, avec son petit déjeuner en guise de couvre chef…
- InvitéInvité
Re: Un journal au petit matin
Lun 24 Déc 2007 - 22:33
Camille avait à la base fortement envie de compliquer la vie d'Alixtide, du fait de son inconcevable irrespect du sommeil d'autrui. L'entendre une fois de plus parler des mutations comme si l'Institut était un refuge pour junkies - quoiqu'avec Iacobo... - ou pour malades en phase terminale avait le don de la motiver pour trouver une bonne lecon dont il pourrait éventuellement se souvenir (elle n'espérait plus aucune amélioration...).
Elle évita tranquillement le jet d'oeuf qui dessina une jolie forme sur la porte, tout en se rappelant les cours maternels sur les pires taches à enlever, le jaune s'intercalant entre le jus de cerise et l'huile de moteur. L'idée géniale ne venait pas. Elle passait en revue toutes ses possibilités, parmi lesquelles lancer à son tour les restes de la pate à crèpes, ou bien utiliser un des bouquins du coin comme projectile.
Alixtide n'avait rien du tigre à l'affut, aussi s'abstint-elle de prendre la posture du félin pret à en découdre. Tout au plus était-elle la chatte devant tenter d'esquiver la charge du porc dans la basse-cour. Pas de quoi faire un film d'aventures.
Puis, elle eut l'illumination, qui put sans doute se lire directement sur ses traits. Elle enclencha discrètement la touche "OFF" de son communicateur, le porta ostensiblement à ses lèvres, et dit en des mots nets :
Madame Marcin ! Alixtide est en train de jouer à "Andy Warhol au pays des déchets" dans le salon, vous devriez venir voir, c'est vraiment SUPER chic ! Avant-gardiste !
Elle ne parvint pas à réprimer un sourire de triomphe. Puis elle gratifia les convives d'une révérence qui amena sa tete contre ses genoux, et tourna les talons.
Messieurs, je vous souhaite une agréable journée !
Sur ce, elle ouvrit avec précaution la porte qui fleurait bon le site d'enfouissement, et quitta le champ de bataille culinaire le coeur léger. En s'interrogeant un peu - pas beaucoup - sur la manière dont l'ambiance parmi les OryX allait évoluer.
Elle évita tranquillement le jet d'oeuf qui dessina une jolie forme sur la porte, tout en se rappelant les cours maternels sur les pires taches à enlever, le jaune s'intercalant entre le jus de cerise et l'huile de moteur. L'idée géniale ne venait pas. Elle passait en revue toutes ses possibilités, parmi lesquelles lancer à son tour les restes de la pate à crèpes, ou bien utiliser un des bouquins du coin comme projectile.
Alixtide n'avait rien du tigre à l'affut, aussi s'abstint-elle de prendre la posture du félin pret à en découdre. Tout au plus était-elle la chatte devant tenter d'esquiver la charge du porc dans la basse-cour. Pas de quoi faire un film d'aventures.
Puis, elle eut l'illumination, qui put sans doute se lire directement sur ses traits. Elle enclencha discrètement la touche "OFF" de son communicateur, le porta ostensiblement à ses lèvres, et dit en des mots nets :
Madame Marcin ! Alixtide est en train de jouer à "Andy Warhol au pays des déchets" dans le salon, vous devriez venir voir, c'est vraiment SUPER chic ! Avant-gardiste !
Elle ne parvint pas à réprimer un sourire de triomphe. Puis elle gratifia les convives d'une révérence qui amena sa tete contre ses genoux, et tourna les talons.
Messieurs, je vous souhaite une agréable journée !
Sur ce, elle ouvrit avec précaution la porte qui fleurait bon le site d'enfouissement, et quitta le champ de bataille culinaire le coeur léger. En s'interrogeant un peu - pas beaucoup - sur la manière dont l'ambiance parmi les OryX allait évoluer.
- InvitéInvité
Re: Un journal au petit matin
Mar 25 Déc 2007 - 13:10
*Purin !!*
Alixtide plongea en état de choc, effaré par le coup bas incommensurable de la jeune fille.
*Purin ! Moi c'est les œufs, elle c'est Carlie Marin !*
Il comprit que Camille ne jouait pas dans la même cour que lui. Fulminant, il regarda l'infâme fuyarde s'esquiver triomphalement du salon. Alixtide resta immobile, les œufs fournis par Lucas entre ses mains. Le cœur battant, il guetta les moindres tremblements du sol, les moindres entrechoquements de la vaisselle, les plus infimes frémissements des feuilles des plantes vertes … Son regard se fixa sur les fenêtres, attendant l'arrivée fracassante d'un dragon de deux mètres d'envergure. Il aperçut une ombre à deux têtes flottante dans le ciel, et dans un réflexe ultime s'accroupit derrière une chaise.
Quand il se risqua à observer à nouveau, il adressa un regard d'effroi désolé à Bart, l'amorphe congolais avachi. Puis il constata que l'ombre s'était éloignée et qu'aucun tremblement de terre ne secouait le salon. Il réalisa alors que l'impitoyable Carlie Marin était en partance pour le France, avec sa sbire Juliette. Il y avait donc fort peu de chance qu'elle reçoive le message de Camille ou qu'elle s'en préoccupe.
Il se releva, soulagé et fortement échaudé en même temps. Il avisa une plante verte, et alla cacher dans la terre du pot ses deux projectiles intacts. Ensuite il se retroussa la manche et entreprit de nettoyer le mieux possible la trace d'œuf écrasé sur la porte. D'un air tranquille et détendu, mais un poil crispé en réalité, il s'adressa au témoin gênant.
"Bart tu as vu comme ça se passe si la solidarité ne joue pas au minimum ? Purin ! Je peux te dire que son insolence sera vengée ! Oui … car tu es d'accord que c'est une déclaration de guerre !"
Jugeant que le jaune d'œuf était suffisamment uniformément réparti sur la surface de la porte, il se précipita vers son plateau d'ingrédient, et rassembla tout dessus. Sa nuque était toute collante de lait, ainsi que sa chemise et ses cheveux. Il se lava les mains dans la pâte, et prit le plateau à deux mains. Sur le chemin de la sortie, il dit à Bart.
"Tu sais, les filles c'est comme ça, on leur prend le doigt, elle veulent prendre le bras en revanche. Mais rigolera bien que rigolera en dernier. Bon je vais me peigner et changer de chemise. Bonne journée Bart !"
Il fila comme le vent, des idées vengeresses plein la tête.
chambre cours
Alixtide plongea en état de choc, effaré par le coup bas incommensurable de la jeune fille.
*Purin ! Moi c'est les œufs, elle c'est Carlie Marin !*
Il comprit que Camille ne jouait pas dans la même cour que lui. Fulminant, il regarda l'infâme fuyarde s'esquiver triomphalement du salon. Alixtide resta immobile, les œufs fournis par Lucas entre ses mains. Le cœur battant, il guetta les moindres tremblements du sol, les moindres entrechoquements de la vaisselle, les plus infimes frémissements des feuilles des plantes vertes … Son regard se fixa sur les fenêtres, attendant l'arrivée fracassante d'un dragon de deux mètres d'envergure. Il aperçut une ombre à deux têtes flottante dans le ciel, et dans un réflexe ultime s'accroupit derrière une chaise.
Quand il se risqua à observer à nouveau, il adressa un regard d'effroi désolé à Bart, l'amorphe congolais avachi. Puis il constata que l'ombre s'était éloignée et qu'aucun tremblement de terre ne secouait le salon. Il réalisa alors que l'impitoyable Carlie Marin était en partance pour le France, avec sa sbire Juliette. Il y avait donc fort peu de chance qu'elle reçoive le message de Camille ou qu'elle s'en préoccupe.
Il se releva, soulagé et fortement échaudé en même temps. Il avisa une plante verte, et alla cacher dans la terre du pot ses deux projectiles intacts. Ensuite il se retroussa la manche et entreprit de nettoyer le mieux possible la trace d'œuf écrasé sur la porte. D'un air tranquille et détendu, mais un poil crispé en réalité, il s'adressa au témoin gênant.
"Bart tu as vu comme ça se passe si la solidarité ne joue pas au minimum ? Purin ! Je peux te dire que son insolence sera vengée ! Oui … car tu es d'accord que c'est une déclaration de guerre !"
Jugeant que le jaune d'œuf était suffisamment uniformément réparti sur la surface de la porte, il se précipita vers son plateau d'ingrédient, et rassembla tout dessus. Sa nuque était toute collante de lait, ainsi que sa chemise et ses cheveux. Il se lava les mains dans la pâte, et prit le plateau à deux mains. Sur le chemin de la sortie, il dit à Bart.
"Tu sais, les filles c'est comme ça, on leur prend le doigt, elle veulent prendre le bras en revanche. Mais rigolera bien que rigolera en dernier. Bon je vais me peigner et changer de chemise. Bonne journée Bart !"
Il fila comme le vent, des idées vengeresses plein la tête.
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