Arrivée de Blake

Très vite, et au plus grand étonnement de Lucas, tout le monde s’en alla du hall suite à son arrivée : Luther, Annaelle, et même les nouveaux : Lucy, Isabella, Sonny et le petit black qui n’avait pas pris la peine de se présenter. Il ne resta bientôt plus que Gilles, Yamina et le suédois, donc, un peu penaud de cette réaction assez gênante. Le jeune JustiX enfonça même le couteau dans la plaie en lançant une boutade à la volée, et comparant la fuite des nouveaux avec celle d’innocents face à un robot destructeur… Pris d’un doute, Lucas vérifia que son pouvoir ne s’était pas déclenché intentionnellement, mais non : il ne voyait vraiment aucune explication face à cette désertion groupée. Les paroles de Gilles furent d’ailleurs les seules qui lui furent prononcées directement : l’adolescent se rua rapidement dans une discussion avec Yamina, qui fort heureusement prit la peine de ne pas nier totalement le suédois aux yeux gris en le regardant également en affirmant que les nouveaux étaient toujours aussi gênés. Il hocha la tête, ne se souvenant lui-même plus bien de sa propre intégration dans l’institut… Il s’était passé tant de choses depuis ce jour. Il revoyait un barbecue, de l’agitation, même si les événements n’étaient pas clairs dans sa mémoire/ Il faut dire, il avait été remué, avec tous ces changements dans la vie. Et pour ça, il comprenait la ‘gêne’ ou le malaise des nouveaux arrivants, débarquant dans un monde dont ils ignoraient tout.

Enfin bon, ce grand départ des nouveaux n’était pas exactement ce dont Lucas avait besoin en ce moment. Il venait de quitter le bureau de Cassandre, et cherchait un endroit où ne plus penser à ce qui venait de se passer, et à la réponse de la psychologue… Ou sa solution en stand-by…

Il s’assit donc sur les marches, l’air un peu absent, écoutant néanmoins la réponse de Yamina sur ses projets de la journée. Lorsqu’elle retourna la question aux deux garçons, il ne sut que répondre. Que voulait-il faire aujourd’hui ? Rien… Il avait fait ce qu’il avait espéré faire depuis des mois à l’institut, et le vide projeté s’ouvrait devant lui, comme suite à une réalisation d’objectif… ça faisait presque peur. Une chose était certaine, il n’avait pas le moral pour rejoindre les jeux ludiques du salon ou du foyer, ni l’appétit pour casser la croute en cuisine. Et puis il n’avait pas vraiment envie non plus de rendre l’humeur joueuse de Jade morose. Elle ne pouvait sans doute pas comprendre ce qui était en train de se passer pour lui, et ne l’accepterait peut-être pas…

Sans répondre, il se mit la tête entre les mains, absent et pensif, l’air désabusé et triste… Yamina et Gilles ne pourraient certainement pas comprendre non plus. Pas d’un coup, comme ça, s’il leur disait. Personne ne savait, et personne ne devait savoir, tout était mieux ainsi. Il ne voulait pas subir le regard des autres… Il ne pouvait le dire qu’à une seule personne… Une personne à qui il n’avait plus parlé depuis longtemps…

Triste et résigné, il se leva sans un mot et marcha jusqu’à la porte d’entrée. Il l’ouvrit et sortit sans même prendre la peine de revêtir un manteau… Avec ce temps orageux et pluvieux, ça n’était pas forcément très malin, mais c’était bien le moindre de ses soucis…

Dehors

Le livre toujours a la main, et qui portait un titre peu séduisant pour le commun des mortels, et même de certain mutant, l’indienne regarda le suédois s’éloigner sous la pluie, un peu dubitative. Certes, il avait le meilleur des manteaux et son pouvoir était certes très utile pour aller sous la pluie, en espérant qu’il utilise le diamant, et non le métal. Est-ce que Lucas pouvait rouiller? Bref, aller sous la pluie sans manteau n’était plus quelque chose de si incongrus dans le monde dans lequel elle vivait désormais!

- Bah tu sais, beaucoup de monde ont besoin d’être seul avant des missions… ou tout simplement pour évité de se faire poser des questions idiotes!

Assit dans le fauteil, elle laissa une place à Smash s’il voulait venir la rejoindre afin de parler. Plusieurs point la préocupait, et peut-être que le petit nouveau qui ne l’était plus tant pourrait l’aider!

- Nous repartons en mission bientôt, pour arrêter un saboteur de train… de monorail. Et vous, qu’est-ce qui vous arrive de bon ses temps ci? Des religions barbares, des scientifiques fous, des confréries mutantes?

Derrière son ton plaisantin ressortait une vraie question, et un réel intérêt pour ce qui se passait en ce moment dans l’institut. Elle pourrait peut-être aussi l’aider, et un jour, ils seraient peut-être même amener a coopérer dans une mission.

Yamina énonça le besoin de solitude qui pouvait toucher le jeune Suédois. Un concept étrange à concevoir pour Gilles, il n’avait fait les frais de cette situation que par obligation. La peur de son pouvoir, la peur de ne pas être aimer ou intégrer… mais non par envie. Surtout lorsqu’on peut se consoler dans les bras de Jade Moran ! Décidément les gens ne savaient pas voir leur chance.
Gilles hocha la tête pour feindre une compréhension qui lui échappait jusqu’à ce que ça fasse tilt :

« Hey ! Je m’inquiéte pour lui et tu me piques à vif avec de l’humour !? » Fit-il d’un air faussement énerver avant de l’effacer avec un sourire « Ça j’aime bien ! C’est une bonne attitude. Bon bah on va le laisser avec lui-même alors. Par contre si tu me vois comme lui un jour, sache que ce serra plutôt un appel au secours dans mon cas... »

L’indienne se décala dans le canapé pour laisser une place au Justix. Une invitation qui ne pouvait pas se refuser, Jeckel and Co pouvait attendre. Gilles s’installa avec précaution comme d’habitude pour éviter la casse. Yamina lui confia ensuite son impressionnante prochaine mission.

*Un saboteur de train ? WTF ? Mais ça doit être terriblement dangereux ! Je savais qu’il était fou ce prof Russe.*

« Vous allez arrêter un criminel qui fait exploser des trains ? Je ne sais pas si t’as un sacré courage ou une addiction à l’adrénaline, mais moi j’espère avoir une sortie moins mouvementée. Avec les Lex nous allons à Paris. Un simple voyage touristique pour les élèves, pour les profs c’est autre chose. Mlle Marcin va à des funérailles et le Docteur Kofman va une réunion d’anciens collègues ou à un séminaire… je n’ai pas bien suivis. Elle donnera probablement plus d’info avant le voyage. Bref rien d’héroïque pour nous, et encore heureux, le seul risque serait de chopper une saleté de bactérie dans une glace pas fraîche en bas de la tour Eiffel. »

Souvenir d’enfance lors d’une visite dans un parc d’attraction, son estomac s’en souvenait que trop bien. Il sentait déjà venir des nausées, il valait mieux changer de sujet.

« Non sérieux tu vas risquer ta vie dans quelques heures et tu lis tranquille dans le hall, comme ça ?... Et en plus tu restes avec un gars qui te pose des questions idiotes ?»

*Mais bien sûr qu’elle doit être stressée et toi tu fais quoi ? Tu remues le couteau dans la plaie. Clap clap clap, bravo. Un vrai champion.*

Salon

Nan' déboula dans le Hall en tenant -ou plutôt en entraînant- Jeremiah par la main, Mina sur leurs talons. La pièce était plutôt vide, ce qui pouvait être à leur avantage. Personne, presque, pour les balancer. Il murmura un salut à Yamina et Gilles en posant son index sur ses lèvres et se dirigea sur le côté de l'escalier.

-Kwé...

N'y avait-il pas un petit placard où ils pourraient se cacher? Il ouvrit la porte, faisant un signe empressé à Miah d'y entrer et lui expliqua sa stratégie.

-Tu peux voir par les autres, et moi je peux sentir et entendre à distance. On saura quand les gens s'approcheront.
Ils ne pourraient pas vraiment "voir" par les yeux de Fly, mais au moins Jeremiah avait Yamina et Gilles à proximité pour lui servir d'espions!

[ Salon]

Traîné par Nanikana, Jeremiah entra dans le hall en trébuchant et en pestant contre son camarade. Heureusement, l'indien trouva rapidement ce qu'il cherchait et le geek le suivit, bon gré mal gré, à l'intérieur du placard, adressant au passage un sourire hilare à Gilles et Yamina, sourire qu'il fit vite disparaître quand il se retrouva face au X-Rays. Il fallait bien montrer qu'il protestait contre ce traitement complètement inapproprié ! Récupérant son poignet en adressant une grimace boudeuse au jeune homme, Miah se tassa dans un coin de leur cachette. Le placard n'était pas très grand et profitant de sa taille, le geek s'était assis le plus profondément possible sous l'escalier qui descendait au dessus de leur tête, histoire de laisser de la place à Nan'.

"On aurait dû dire à Yam' Et Gilles de discuter devant la porte, elle l'aurait ptet pas vu du coup... Remarque ça aurait surement attiré son attention aussi..." Marmonna-t-il, songeur.

La motivation de Kabeyun l'arrangeait finalement assez bien. Elle lui évitait d'avoir à réfléchir lui-même à une planque, et lui permettait d'accuser l'indien s'ils se faisaient trouver trop rapidement. La fierté serait sauve pour le pape des jeux de l'Institut. Entourant de ses bras les genoux osseux qu'il avait ramené contre lui, le garçon haussa légèrement les épaules :

"J'veux bien, mais ça nous avancera pas beaucoup, non ? Même si on sait qu'elle est là, on peut pas s'enfuir ailleurs... De vrais rats !"

Il aurait pu faire noir comme dans un four mais heureusement, la porte laissait passer un léger jour qui permettait au jeune homme de deviner la silhouette de son camarade, bien que ses yeux ne soient pas encore habitués à l'obscurité. Prenant son mal en patience, il laissa s'étirer quelques secondes de silence puis chuchota d'un ton qui laissait deviner un sourire rieur à Nan' :

"Si elle est pas sous forme de mouche, je peux lui faire voir autre chose... Même si elle ouvre la porte du placard, tant qu'elle nous voit pas, techniquement, elle nous a pas trouvé ? Non ?"

Salon

Billy débarqua, un peu perdu. C'est bête mais il avait accepté cette partie sans trop réfléchir et maintenant il fallait bien se décider à trouver sa cachette. Ou plutôt il fallait qu'il trouve un endroit où se poser et attendre... la victoire par exemple.

C'était peut-être un peu présomptueux surtout que dans une institution pour mutants, d'autres auraient surement des dons efficaces pour chercher et d'autres pour se cacher, genre carrément se transformer en courant d'air ou un truc du style...

Voyant les deux "anciens" en train de discuter, Billy s'approcha et intervint timidement :

- Je sais pas ce que vous avez prévu mais moi je vais juste me faire discret. Toquez-moi quand c'est fini.

A ces mots, Billy se dirigea vers un meuble bas, posa son derrière dessus et après un petit salut de la main, son dos sembla l'envelopper lui et ses vêtements, sa taille se réduisant jusqu'à former un vase tout juste assez grand pour contenir les vêtements et qui prit des teintes basiques beiges et marron passe-partout.

Il ne restait plus qu'à attendre...

Océanie

Une fois à l'aéroport de New York, Daniel embarqua dans un taxi que venait d'arrêter Judith.

"C'est maintenant que nos chemins se séparent, jeune homme. J'espère que nous serons amenés à nous revoir. En tout cas, merci de m'avoir tirée des griffes des nazis !"

Elle lui tendit sa carte de visite.

"Voici ma ligne directe à l'Université. N'hésitez pas à m'appeler si besoin est. Je vous contacterai éventuellement si j'en apprends plus sur cette Katia Zinoviev. Prenez bien soin de vous. Et ne vous inquiétez pas, j'ai déjà réglé le chauffeur et il sait où vous allez..."

Après un court trajet en voiture, pendant lequel Daniel put contempler le paysage urbain new-yorkais, le taxi le déposa devant les grilles de l'Institut Xavier.




"Signature mutante confirmée. Bienvenue à l'Institut Xavier. Tous les professeurs et les autres élèves sont à l'intérieur. Je vais t'y guider."

Après que les grilles se soient ouvertes automatiquement, l'apparition guida Daniel à travers le parc de l'Institut pour l'emmener jusqu'aux marches du perron : là, les portes de la bâtisse s'ouvrirent, laissant apparaître le hall de l'établissement. Quelques jeunes gens étaient présents.

salon

entraînée par la fuite de Nanikana et de Jeremiah, Mina entra dans le hall à son tour. L'indien trouva une cachette assez rapidement et le geek plutot mignon avec qui Mina avait très peu eu affaire le suivit dans le placard.

Mina adressa un coucou de la main à Gilles et Yamina qui étaient tous deux en plein discussion. La cachette des deux loulous n'était pas des plus... confortable apparement.

"Vous savez qu'avec mes facultés visuelles je peux voir ce qu'ils font dans la pièce à coté comme si j'y étais... Du moment qu'ils émettent une source de chaleur.."

dit Mina sur un ton malicieux, à l'égard des deux goujats qui s'étaient précipités tous les deux dans un placard sans un quelconque semblant de galanterie.

Mina leva la tête regarda autour d'elle, un peu partout.. Quelle idée saugrenue lui avait traversé la tête quand elle avait décidé de jouer à cache-cache, surtout avec ses ailes.
Mais elle allait sans servir. Elle s'excusa auprès des autres, en tout cas auprès des nouveaux qui ne savaient pas ce qui se jouer en ce moment et d'un coup d'aile se propulsa au niveau du plafond, et tenta de s'y accrocher avec ses serres sans trop détoriorer celui-ci.

Une fois dans une position stable, elle guetta dans la direction de Yrianna qui était celle qui comptait...

Les plus de 20 heures d'avion, en compagnie de la scientifique, qui avait suivies les adieux fait à sa famille, avaient parures au maori une éternité, entre le plateau repas qui, qu'il avait dévoré comme il avait l'habitude l'habitude de le faire avec tout ce qui lui paraissait comestible, et le fait qu'il ne réussissait pas à dormir plus d'une demi-heure sans revoir le massacre du village. Il avait donc somnolé devant les nanard proposée par la compagnie. Le premier réflexe du mutant fût d'acheter un café, il compris plus tard qu'il l'aurait payer facilement moitié prix dans la rue, mais son manque de sommeil couplé à la conversion des dollars Néo-zélandais aux dollars US, le prix exorbitant ne lui avait pas sauté aux yeux. Il s'était aussi dans le duty-free offert un bonnet à l'effigie des Yankees. Une fois dehors Judith lui paya un taxi et lui donna sa carte. Après de sobres au-revoirs, il embarqua dans la voiture jaune et en continuant de vider le gobelet en carton de son contenu il posa sa tête contre la vitre et regarda les gouttes de pluie couler le long. Une fois que la caféine eu fait effet il remarque les buildings. Il était déjà aller à Wellington, mais les immeubles n'avait aucune commune mesure avec ceux-là.
Le café était à peine terminé; le véhicule s'arrêta devant la grille de l'Institut. Il en descendit, coiffé de son nouveau couvre-chef, et récupéra sa valise et son sac à dos. et se dirigea en courant vers ce qui devait servir d'interphone. Il fût arrêté net par un hologramme qui l'accueillit. Et l'accompagna vers la porte de la bâtisse.
Daniel entra dans le Hall, il retira son bonnet mouillé et déposa sa valise, puis il remarqua deux jeunes gens. Un garçon et une fille qui discutait. Il hésitait, un peu, à les interrompre. Puis il se lança, le jeune homme s'approcha puis se racla la gorge, pour atirer leur attention. Il tendit la main et dit.

Euuh, bonjour je m'appelle Daniel. Je viens d'arriver. Je voudrais savoir où il faut aller pour s'inscrire. Y'a un bureau précis quelque chose? Quelqu'un à rencontrer?

Puis se rendant compte qu'il tenat encore un gobelat de café vide dans la main droite. Il ajouta.

Ah oui, et aussi, vous pouvez me montrer ou jeter ça?