Guérite et vigiles

Sans même prendre la peine de sonner, un groupe de commandos pénétra dans le hall de l'Institut Xavier, arme au poing.


"Personne en vue, vous pouvez venir monsieur."

L'étoilé, qui n'avait pas l'air plus content que ça d'être là mais qui les accompagna tout de même, entra alors.


"Au moins, je serai à l'abri de la pluie ici... Dispersez-vous."

Rapidement, les commandos se dispersèrent dans les pièces de l'Institut.

Aujourd'hui était un grand jour : la sortie de Super Barbarian Quest IX Golden Pack Collector ! Et celui là, le Yun le laisserait pas passer ! Seul hic, il flottait méchamment. Et ça, ça donnait pas vraiment envie de se bouger pour aller en ville l'acheter. Alors Kanata avait traîné dans sa piaule un moment, profitant que le gamin avec un petit moral depuis ces derniers jours soit absent. Ca le foutait mal à l'aise à force de l'entendre chialer ou de le voir tirer la gueule.

Le jap avait terminé sa période post-mort-poupounesque et reprenait du poil de la bête. Il n'avait plus la peau qui le cramait comme avant, donc ça allait. Vêtu d'un joli kawé jaune canari, Kanata s'était finalement décidé à aller affronter la tempête humide à l'extérieur, songeant encore et encore au plaisir de déballer son jeu et d'y passer l'aprem dessus en virant tout être vivant qui pourrait se trouver en travers de son chemin.

Oui mais voilà, quand il était apparu en haut de l'escalier, il avait remarqué ce type bizarre en blanc. Dans le genre militaire en tenue de cérémonie, c'était bizarre. C'était prévu qu'un gradé se ramène ici ? En tout cas personne semblait s'occuper de lui. Il voulait ptête causer à la Roberta ? Avec la discrétion d'un poussin jaune au milieu d'une cagette de tomates mûres, le Yun descendit les escaliers tout en restant à distance respectable du monsieur. "Je peux vous aider ? Classe le costume ! " lança le Yun avec entrain. Ca en jetait toujours les militaires en tenue. Par contre là il avait l'air de tirer la gueule. Ca devait pas lui faire plaisir de se ramener ici.

La jeune irlandaise a passé quatre jours entiers plus ou moins seule, ne se sentant pas vraiment dans son assiette. Les deux seules personnes avec qui elle parle de temps à autre son Brieuc ainsi qu’Élisabeth: le premier pour son âge et la seconde pour sa sympathie. Il faut avouer aussi que la jeune fille passe pas mal de temps à prier dans sa chambre pour une raison ou une autre et ceci n'aide pas forcément à l'intégration. En ce qui concerne le moment présent, Saraid vient juste de sortir de sa chambre après être restée allongée un moment en pensant à sa terre natale et sa famille.

*Père avait l'air pas très content tout de même.*

Cette réflexion vient de l'appel que la rouquine a pu passé la veille et qui s'est pas si bien déroulé que l'aurait voulu l'adolescente. Refermant la porte de sa chambre et perdue dans ses pensées, elle avance négligemment vers l'escalier et manque de se cogner contre l'asiatique une fois engagée sur les marches. Se demandant avec raison pourquoi quelqu'un peut s'arrêter au milieu d'un escalier et trop petite pour regarder par dessus le jeune adulte devant lui, Saraid penche la tête sur le côté et remarque l'homme ayant la tenue d'un militaire.

"C'est normal les militaires ici?"

Sitôt arrivé, Kanata se retrouva avec une arme braquée sur lui par un militaire manifestement aux aguets. L'amiral lui répondit d'un ton en apparence léger

"Oui, il est très classe. C'est un costume d'amiral. Je l'ai eu en travaillant dur, et en remplissant ma mission avec respect et dévouement pour ma patrie et pour mes supérieurs."

Une petite intonation sur le mot "respect" laissa clairement entendre à Kanata qu'il ne fallait pas jouer avec sa patience, surtout en présence d'un fou de la gâchette. Sur ces entrefaites, Saraid arriva.

"C'est parfaitement normal ma chérie. Nous sommes ici sur ordre de la Présidente Banks, afin de sécuriser la zone."

Putain. Le Yun leva doucement les mains pour les mettre en évidence alors qu'il se faisait braquer par un gars genre commando. C'était quoi ce délire là ? Il se croyait où ce mec pour venir les emmerder chez eux ? Un costume d'Amiral ? C'était pas dans la flotte ça ? Kanata observa plus en détail l'amiral faire son speech. Respect et dévouement. " Ouai. C'est cool d'avoir des gars de votre genre pour défendre un pays. Mais pour braquer des mômes, c'est moyen. Je retire ma proposition d'aide hein. Vous en voulez pas je crois. ". Puis une nouvelle arriva derrière lui.

Si les militaires étaient normaux. Aucune idée. " C'est marrant, je me sentais plus en sécurité quand personne me mettait une arme en travers de la figure. Vous avez peur que je vous étrangle avec mon kawé ? Jai pas l'habitude de me balader avec un FAMAS hein. " Le jap soupira. C'était quoi ce bordel à la fin là. " Je peux vous demander ce que vous devez sécuriser au juste ici ? On avait aucun soucis nous. On a même aidé le gouvernement quand il faisait appel à nous. Alors vous nous considérez pas comme des terroristes hein ? " Nan parce que bon. Déjà qu'au Japon, c'était un terroriste. Manquerait plus qu'ici aussi on le considère en tant que tel et ça serait un peu la merde.

Bon, ok, participer à des missions aux quatre coins du monde pour les hommes et les mutants, c'était surement chercher la merde. Mais quand même quoi. Qu'est ce que la présidente Banks pensait faire ici au juste ? Choper Cerebra pour se débarrasser des mutants responsables de l'assassinat de l'ancien président ? Si ça trouve le dirlo aurait été d'accord en demandant gentiment. D'ailleurs, il était passé où l'hologramme de Cerebra ? Elle était en train de prévenir les profs au moins ? " Vous comptez nous faire du mal, mon amiral ? " Au moins, il serait fixé...

Edéas avait passé encore du temps dans sa chambre le temps pluvieux ne l'avait d'ailleurs pas vraiment motivé à sortir et puis il faut dire qu'il était absorbé depuis quelque temps dans la construction d'objet, il s'amusait à explorer les possibilités de son pouvoir, il pouvait ainsi s'adonner a toute sorte de projet si bien que sa chambre ou plutôt le coin de sa chambre encore disponible était encombré d'un tas de bordel. Aujourd'hui il venait de terminer un objet étrange il ressemblait à une sorte d'œuvre d'art moderne sauf qu'il s'agissait d'une sorte de petite minuterie une aiguille tournait lentement et toutes les Minutes le mécanisme enclenchait un petit ressort relié a un petit marteau au sein du cube qui tapant sur une petite lamelle déclenchait un petit Clic métallique.

Edéas était fort content et même assez excité par sa nouvelle création se rua hors de sa chambre cherchant quelqu'un pour montrer sa découverte.

Il sortit donc du couloir descendant les Escaliers et arrivant dans le hall put ainsi voir kanata et lui lança d'un ton joyeux même si cela devait faire une bonne petite centaine de fois qu'il soulait les gens de l'institut par ses créations :

« kanata regarde sa c'est gé.. » puis il s'arrêta net remarquant un homme en blanc mais aussi des hommes armées comme pour une guerre. A coté de kanata il remarqua également la jeune fille qu'il avait rencontré quelque jour auparavant à la piscine. Edéas ne comprenait pas vraiment ce qui ce passait..

« Mais qu'est qui ce passe ? »

une minute venait de s'écouler le mécanisme s'enclencha

« Clic »

Anjali avait rangé tous ses nouveaux vêtements plus occidentaux dans l'armoire qui lui étaient attribuée dans sa chambre. Et elle comptait redécorer son coin pour qu'elle s'y sente à l'aise, vu qu'elle partageait sa chambre avec une jeune asiatique discrète. Elle était donc redescendue chercher du matériel au foyer pour la décoration.

*Voyons, il me faut des ciseaux, de quoi poser les décorations au mur,...que? Mais?* Perdue dans ses réflexions, Anjali avait cru voir un jeune garçon dévaler les escaliers qui menaient au dortoir des garçons en vitesse, il semblait tenir quelque chose dans ses mains.

Curieuse, elle se dit qu'elle pouvait bien faire un détour, le rejoindre voir ce qu'il tenait, ça avait l'air métallique vu le reflet qu'elle avait cru voir.
Elle pousse à son tour les battants de la porte qui mène au Hall de l'institut, elle eu juste le temps de l'entendre interpeller Kanata avant de s'interrompre brutalement avant d'entrer dans la pièce.

Surprise elle entendit un clic qui lui fit écarquiller les yeux, le garçon était figé devant elle, le dos tourné.

Jin était allonger dans son lit, bouquinant tranquillement par cette journée pluvieuse. Que faire de mieux? Ah si: se poser des tas de questions sans importances.
Où était son collègue de chambre qu'il n'avait pas vu depuis un bout de temps, sa réserve de bouffe Japonaise n'allait pas tarder à être réduite à néant, qu'est-ce qu'on allait manger à midi?
Bref une journée parfaite pour en faire un minimum.

Sauf qu'un petit truc le tarauda juste en limite de sa conscience. L'institut était... Calme.
Oh oui! Bien sur l'isolation était excellente et le temps assez pourri pour qu'il n'entende pas spécialement de bruit de gens profitant de l’extérieur. Mais il y a toujours des bruits de vie, des gens qui vont et vienne, des portes qui claques, des gens qui parlent, se chahutent.

Mais là... C'est comme quand tout le monde part de la maison. Comme quand il n'y a plus personne. C'est là qu'on se rend compte de tout ces petits bruits en fond sonore, auxquels on ne prête plus attention quand on est au milieu, mais qui vous manquent quand il disparaissent.
C'est un de ces moments que Jin était en train de vivre à l'instant. Le genre que vous n'arrivez plus à ignorer une fois que votre conscience pointe du doigt ce qui vous dérange en faisant: "HEY!"


Soupirant, mais malgré tout intrigué, il se leva et sortit dans le couloir. Etrange en effet. Même là il devrait entendre un petit peu de bruit venant de quelque part, genre le salon, un truc comme sa. Là rien. Quoique si là une personne descendait les escaliers. Mais... A part sa c'était comme vide.
Il frissona légèrement en se remèmorant un de ces films d'horreur typiquement Japonais ou la "victime" entendait des bruits bizarres, mais était chaque fois attirée vers une mort à vous glacer d'effroi. L'asiatique sans s'en rendre compte avait retenu sa respiration et restait le regard tourné vers le bout du couloir à essayé de deviner le prochain son horrible qui allait en jaillir.

Quand il s'en rendit compte il relacha sa respiration en se pourrissant interieurment: *ばか !(Baaaaka!)*. C'était dans les films et dans sa tête tout sa... non?

Il se dirigeât donc tranquillement vers les escaliers qui menait à l'étage supérieur, en se disant que les gens devaient être partis en balade ou faire des courses ou n'importe quoi de plus plausible qu'une malédiction les ayant tous englouti.


Sortant du couloir des garçons il s'engageât donc sur la 1ère volée de marche menant au hall et aperçu Anjali qui était sur le palier intermédiaire. Au temps pour la malédiction.
Descendant les marches il allait lui souhaitait ses félicitation, ayant vu il y a peu qu'elle avait rejoint les X-Ray quand il remarqua son air figé et ses yeux grands ouverts: *Bon sang! Elle s'est faite paralysée! Ah non, elle respire.*
Néanmoins elle avait une drôle de tête et il descendit les dernières marches menant jusqu'à elle et regarda ce qui lui causait autant d'émoi.

Il pencha la tête de façon comique, sur le côté, son visage ayant gardé son habituelle platitude, mais son cerveau carburant à plein régime: *Sa y est je dérail.* songeât il
Devant lui s'étalait un parfait plateau de cinéma d'Hollywood. Des forces spéciales, avec tout l'équipement qui allait bien et même le gars avec son super costume qui faisait autant tâche que classe au milieu de ce rassemblement.

*Je rêve ou j'hallucine?* ne put il s'empêché de penser. Son clignement d'yeux ne lui ayant rien apporté, la vérité lui apparut dans toute sa terrible splendeur: il ne rêvait pas et tout sa était on ne peut plus réel.
Un calme froid l'envahi comme s'il était détaché de cette situation... délicate. Si ce n'était son propre coeur qui cognait à ses oreilles, il aurait presque pu croire que c'était pas lui.

Remarquant enfin la totalité des occupants de la pièce il vit Edeas, aussi figé qu'Anjali et Yun les bras levées. Ainsi qu'une gamine qu'il n'avait jamais vu. Regardant son compatriote, il aurait d'ailleurs bien voulu lancer un petit "何がですか (doushita)?", histoire d'en savoir plus "discrètement", mais vu l'attitude agressive des gens en face il s'abstint de donner une raison à leur index d'être nerveux.
En faite il s'abstint de tout. Si sa n'avait était que lui, mode liquide et le tour était joué. Mais là sa risquait de faire du vilain sur les autres.


Il resta donc figé comme tout le monde, à attendre de voir ce que ces gens voulaient, et prêt à se transformer en métal liquide si les coups de feux partaient, souhaitant que sa ne soit qu'un vaste canular pour les faire flipper. En tout cas l'effet était réussi.

L'amiral ne répondit pas aux railleries de Kanata, semblant absorbé par quelque chose d'autre à laquelle il marmonna une réponse qui ressemblait à un acquiescement, sans doute dans un communicateur, puis finalement, il se concentra sur la cohorte de gamins qui était apparue.

"Alors, pour commencer, vous n'êtes pas militaire, donc ce n'est pas "mon" amiral. Ensuite, nous avions des raisons de supposer que la population risquait de s'en prendre à vous, et d'autres raisons de croire qu'il y avait des choses potentiellement dangereuses pour la sécurité nationale."

Il s'adressa alors à un autre militaire, feignant d'ignorer la présence des étudiants de l'institut.

"Figurez-vous qu'alors qu'il faisait une ronde, le groupe 16 a constaté une ouverture béante là où se trouvait précédemment le terrain de basket. Lorsqu'ils en ont entrepris l'exploration, ils ont découvert la bagatelle de deux avions de combat d'une technologie inconnue, ainsi qu'un vaste complexe souterrain blindé. Incroyable non ?"

Le militaire ne répondit évidemment pas, ce n'était pas là son rôle, et l'amiral se retourna à nouveau vers les étudiants. Dans la catégorie sécurité nationale, il semblait que les militaires avaient mis dans le mille. La question étant : qui avait été suffisamment stupide pour ouvrir le terrain de basket ?

"Mais je suppose que je ne vous apprends rien ?"

Est ce qu'il avait sonné le clairon ? Tout le monde semblait se ramener soudainement ici, songea le Yun en voyant débarquer successivement Edeas, Anjali puis Jin. Kanata répondit aux interrogations d'Edeas rapidement : " Bha ce "monsieur" est venu "sécuriser" la zone. Tout bêtement. " L'évidence même, voyons. Sécuriser de quoi, il se le demandait toujours. Puis l'amiral se décidait à parler un peu. " Pourquoi vous nous tenez en joue si c'est pour nous protéger au juste ? J'ai toujours pas compris, Ton amiral. " Surement parce qu'il l'avait pas dit en fait.

Puis le mec se mettait à causer à l'autre, l'air léger. Deux avions de combat ? Un complexe souterrain. Ha. Là ils étaient un peu dans la merde s'ils étaient pas au courant. Roberta leur en avait jamais causé ? " Bha ouai on est au courant. C'est un jet privé. Il est pas armé hein... Vous croyez qu'on sait manipuler ces machins ? Forcément ça fait tâche d'avoir un avion garé sur le parking devant l'institut... Et puis dans les couloirs du sous sol y'a l'infirmerie et le labo... Rien de passionnant. C'est un coin où on peut se cacher si on est en danger. Pour ça que ça a l'air blindé. " Tout ça, tout ça quoi. Ouai, y'avait aussi Cerebra pour détecter les mutants, et puis quoi. C'était un simple oubli dans la description...

Le Yun observa le militaire en baissant lentement les bras le long du corps. Il commençait à fatiguer. " Et puis quoi ? On a aidé les Etats-Unis quelques fois quand on nous demandait de l'aide. Roberta Shenzie doit bien vous avoir tenu au courant non ? Si on faisait des trucs de psychopates elle aurait bien cafté ! On est que des gamins quoi. On est pas des terroristes. " C'était si courant d'avoir un complexe quasi-militaire sous une école. Les militaires avaient vraiment pas l'esprit ouvert.

Soudainement, un déclic se fit. Total hors sujet. " Heu. Les amiraux, c'est pas sur les navires normalement ? " Parce que c'était pas comme s'ils étaient au milieu des terres, mais presque. Et le Yun avait pas remarqué de Porte-Avion, de cuirassé, de chaland, de frégate ou de corvette garés (ha, ha, notez le double sens du mot corvette) devant l'Institut. Quitte à mourir, autant mourir moins ignare.

Jin s'apprétait à répondre mais Yun le prit de court.

Il le laissa donc gérer la petite crise, tout sentiment de film d'horreur disparut sur le moment, mais il revint au galop quand il entendit la façon dont l'autre asiatique s'adressait à l'amiral. Encore plus quand il entendit que quelqu'un avait laissé la porte du parking ouverte, directement sur leurs deux oiseaux.

Une autre boule se forma dans sa gorge quand il parla de Mme Shenzie. Il se souvenait d'une conversation où elle disait vouloir convaincre qu'il n'était "que des gosses". Il en avait déduit que leurs interventions, et ses demandes, n'étaient peut-être pas super officielles. Sa le fit regretter de ne pas avoir un de ces pouvoirs "cool"... Du genre télépathie. Mais le mal était fait si s'en était un.

Il se décida à descendre les marches dépassant Anjali et Edeas, ce mettant une marche au dessus de Yun sur son côté: "Amiral, je pense que ce que mon camarade essaye de dire avec humour est que bien que l'institut compte dans ses rangs quelques véritables génies, je n'en connais aucun qui soit en mesure de construire un hangar avec des avions de technologie inconnue. Enfin... Sa semble un peu énorme non?"
Il envoya un regard circulaire pour montrer que la plupart des gens à qui il était en train de s'adresser n'étaient pas bien vieux et aucun dans l'âge légale de la majorité Américaine dans son souvenir: "Peut-être qu'il faudrait mieux voir avec le constructeur originel?" *Détourner l'attention, ne pas balancer les profs...*

Après avoir jeter un regard sur le militaire qui avait pointer Yun de son arme il revint à l'amiral: "Si par contre vous êtes là dans une mission de...euh... Sécurisation et pas agressive, si vous pouviez juste arrêté de nous pointer avec ces armes et nous dire ce qu'on peut bien faire... Ou ne pas faire.
Il avait besoin de savoir pourquoi ou comment ils en étaient arrivés à monter une telle mission et avec de tels "moyens", il voulait qu'ils se détendent histoire qu'ils ne tirent pas, surtout qu'il n'était pas le plus en danger, et enfin il avait besoin de gagner du temps... Et faire parler l'amiral était sa seule option.

Ah si il pouvait utiliser ses pouvoirs devant tout le monde. Mais il se souvint des paroles de Mme Shenzie: "Si vous vous amusez à faire une démonstration de force, l'armée et la police seront contre vous [...] Et vous ne gagnerez pas."
En faite il se souvenait surtout de la dernière partie. En cet instant et en ayant vu la tête d'Edeas et Anjali il n'en doutait pas.


Faisant comme si de rien il tourna la tête vers Yun: "Euh, j'en suis pas sur, mais il me semble que les généraux de l'air c'est aussi des amiraux." et il observa l'uniforme de l'amiral pour voir s'il n'y voyait pas un signe particulier, du genre un insigne ou une décoration quelconque avec des ailes.

En théorie il essayait de donner le change, de paraitre parfaitement maitre de lui. Dans les faits, il n'en menait pas bien large et espérait que tout le monde ferait en sorte de calmer le jeu... Et surtout que la présence des militaires n'étaient pas de tout casser.
Mais... Comment dire... Il n'en était pas exactement sur.

La situation au sein de l'institut semblait vraiment tendu, alors qu'il débouchait sur le hall Edéas fut rapidement rejoint par deux autres camarades. Ils avaient également l'air aussi surpris qu'Edéas par la présente situation. Le Chef du commandos Armée écouta le rapport d'un de ses soldats, ils avaient découvert le complexe se trouvant sous l'institut et l'amiral semblait vraiment surprit de voir un tel équipement, Edéas sentait que les choses n'allaient pas aller en s'arrangeant pour l'institut. Et il n'appréciait vraiment pas cet homme en blanc qui se croyait tout permis dans leur foyer.

Edéas attendit patiemment ses camarades semblaient décider à répondre au interrogation de l'amiral, le Yun était particulièrement malicieux et Edéas trouvait cela franchement marrant. Il comprit également qu'il valait mieux jouer les innocents face a cet homme.

Le mécanisme tourna et

« clic »

« Est ce qu'on est libre de bouger, c'est quoi la suite vous restez ici pour nous protéger à vie ? »

Edéas n'aimait vraiment pas cela, il était plus dans l'action et rester la inactif sa le rongeait de l'intérieur mais pouvait-il y faire quelque chose ?

Anjali suivait attentivement les conversations entre les garçons et l'amiral. Elle n'avait pas encore visité la partie de l'institut située sous le terrain de basket, n'étant encore jamais partie en mission contrairement à certains de ses camarades. Elle dissimula sa surprise et se contenta d'écouter les questions et réponses. Ainsi la présidente avait jugé bon de placer des hommes dans l'école pour contrôler un maximum la situation. Ils n'avaient pourtant rien fait mais la présomption d'innocence était, semble-t-il, caduque lorsque la loi martiale est appliquée.

Elle eu l'impression de se réveiller quand Jin demanda ce qu'ils devaient faire ou pas, histoire de ne pas se faire plomber.

-Amiral, euh... vous nous protégez ou vous nous attaquez là? j'ai peur de me faire tirer dessus si je bouge un tant soi peu, vos hommes ont l'air un peu trop à fond dans leur rôle. C'est flippant... Vous agissez tout le temps ainsi en amérique? On dirait que vous avez bien maintenu la tradition des armes depuis tous ces siècles de colonisation... Fit-elle en haussant le menton en direction des armes pointées sur le petit groupe de mutants.

Elle n'avait pu s'empêcher de comparer ces hommes à des envahisseurs mais c'est bien ce qu'ils étaient en débarquant l'arme au poing dans une école de jeunes, bien mutants ils étaient jeunes.

-Ce serait nettement plus agréable que vous rangiez ces armes ou du moins que vous en baissiez le canon et que vous alliez prendre le thé dans le salon en attendant de parler avec le directeur de votre visite surprise! proposa-t-elle.

C’est en se rendant à la cuisine pour déjeuner que Clark remarqua, du haut du pallier, le remue-ménage du rez-de-chaussée. Fronçant les sourcils, dans son costume deux pièces beige avec une chemise blanche et des mocassins bruns, il descendit la volée d’escaliers pour constater avec surprise la présence de militaires armés au sein de l’institut, sans que ceux-ci n’aient été invités. Il n’était guère depuis longtemps à l’institut, mais il doutait de la présence récurrente de forces armées à l’intérieur même de l’institut.

Il aurait bien contacté Adam pour en savoir plus, mais celui-ci s’était absenté pour la journée, et il ne savait pas du tout où pouvaient se trouver ses deux autres collègues. C’était donc lui l’adulte dans la place, celui qui devait gérer cette invasion impromptue. Il faisait office de responsable.

Clark s’avança donc dans le hall, et se dirigea directement vers le galonné de la bande en lui tendant la main.

« Clark Walker, professeur de l’Institut Xavier. Que signifie tout ceci ? »

Donc la présidente des Etats-Unies d'Amérique a ordonné à cet amiral, quelqu'un d'important surement pour avoir la confiance de la personne la plus importante du pays, de sécuriser la zone. Seulement Saraid croit pour le moment que l'endroit où elle se trouve est juste un refuge pour personnes comme elle et se demande bien pourquoi on les menace ainsi avec des armes. En parlant d'arme dés que l'asiatique devant lui voit se faire pointer une arme sur lui, la jeune irlandaise sert le bas des vêtements du garçon et ferme les yeux apeurée.

"Pas chez les fous, pitié pas chez les fous..."

La catholique murmure si bien que seuls les gens immédiatement derrière et devant elle peuvent l'entendre. Paniquée l'adolescente a du mal à se concentrer sur ce qui se passe et ses oreilles arrivent juste à discerner l'arrivée de plusieurs personnes tandis qu'elle prie pour ne pas déclencher un brouillard soudain qui passerait peut être pour une tentative de dissimulation afin d'attaquer.

*Pourquoi aucun des profs n'arrivent par la Sainte Vierge?*

Se concentrant plus ou moins pour ne pas déclencher quelque chose de désastreux, Saraid n'écoute pas vraiment les mutants et les militaires mais la dernière phrase prononcée la sort de sa léthargie et elle se met à crier.

"Les militaires avec leurs armes me font peur monsieur le professeur! Je ne veux pas retourner à l’institut du docteur Beck! "

"Amiral, j'ai envie de flinguer ce petit merdeux", annonça le militaire en posant le canon de son arme sur la tempe de Kanata qui perdit instantanément toute envie de répondre, de faire des vannes, ou de dire quoi que ce soit.

L'amiral pouffa un bref instant, puis rétorqua.

"Soldat, donnez-lui plutôt l'adresse du camp de recrutement des Marines le plus proche. Ça lui donnera une éducation, à défaut d'un cerveau." Puis, après un bref instant "Baissez votre arme et retournez à votre place." Le soldat s’exécuta, non sans faire un petit clin d’œil à Kanata qui, à défaut de retrouver sa langue, retrouva l'usage de ses sphincters avant qu'il ne soit trop tard.

Clark arriva peu après la nouvelle salve de questions des étudiants. L'amiral lui serra la main, et sembla afficher un certain soulagement à l'idée de voir une personne un tant soit peu responsable.

"Bonjour. Amiral Elliott, marine des États-Unis. Suite à des informations confidentielles relatives à une probabilité d'attentat contre votre Institut, la présidente Banks a décrété l'état d'urgence dans vos locaux, et les a placé sous le coup de la loi martiale. Elle m'en a également donné le commandement. Elle m'a donné ainsi qu'à mes hommes l'ordre d'ouvrir le feu sans sommation sur toute personne, élève ou non, qui représenterait une menace pour la sécurité des lieux ou la sécurité nationale, ainsi que sur toutes les personnes alentours. Je note que l'absence de coups de feu m'indique que vos élèves ont su se montrer raisonnables."

"Vous restez libres de vous déplacer dans vos locaux, mais je dois connaître la situation et la position de toutes les personnes inscrites sur vos listes. Maintenant, il est apparu récemment que vous dissimuliez deux avions de combat d'une technologie secrète dans vos sous-sols, ainsi qu'un complexe technologique avancé et blindé, ce qui est susceptible de constituer une infraction à une kyrielle d'articles du code des armées, sans parler du fait que vous êtes dès à présent considérés comme une organisation terroriste. Je vais immédiatement en référer à madame la Présidente, en attente de nouvelles instructions. Si vous voulez bien m'excuser..."

Les nouvelles n'étaient pas glorieuses. Ca ne se présentait déjà pas très bien au début, mais l'ouverture inopinée du terrain de basket venait de placer tout l'institut dans une situation épouvantable. L'amiral fit un petit signe de la tête et sortit son téléphone.

Chacun y'allait de ses petites précisions. Le Yun écouta Edeas expliquer que les amiraux étaient aussi dans les airs. S'il le disait. Pas plus convaincu que ça, il sentit soudainement le canon d'une arme glacée s'appuyer doucement sur sa tempe. Flinguer ce merdeux ? Kanata se figea en relevant les mains doucement.

Putain. Connard va. C'était facile de faire celui qui avait la plus grosse avec un flingue dans les mains. Il allait quand même pas se faire buter par ce con avec tout ce à quoi il avait survécu. L'amiral en rajoutait une couche comme s'il était en terrain conquis. Lui aussi le traitait de con. Le jap sentit Saraid qui lui serrait le vêtement tout en observant dans une quasi neutralité l'abrutis en blanc. Ils leur avaient balancé une bombe nucléaire dans le nez et il continuait à casser du jap dès que possible. Enfoiré.

Kanata observa avec un regard mauvais le soldat lui faire un clin d'oeil avant de regagner sa place. C'est ça ouai. On se retrouvera. C'est à ce moment que Clark se décida à enfin se ramener. Un prof là où il fallait, ça changeait. Et c'est là que l'amiral Elliott cracha tout ce qu'il savait. Il pouvait pas le sortir avant, ça ? Ils étaient trop cons en tant qu'élèves pour pouvoir comprendre ce bordel, d'après lui ?

Le Yun posa une main sur l'épaule de Saraid "Tu devrais peut être pas rester là. Je vais à la cuisine, tu devrais me suivre. C'est mal fréquenté ici." Regard vers le guignol qui avait pointé son arme sur sa tempe. Kanata retira son k-way jaune poussin et passa devant le gars sus-cité. " Je vais à la cuisine. Me buttez pas. " Visiblement, fallait informer tout le monde de ses moindres faits et gestes. Restait à espérer qu'il ait pas envie de passer aux chiottes...

Vers la cuisine

Saraid n'est pas habituée à penser ce genre de choses mais là il faut l'admettre, ça pue le purin de cochon à vue de nez. L'endroit qu'elle croit être qu'un abris pour mutant en détresse est apparemment plus que cela et tout le monde a l'air plus ou moins au courant à part elle. Des avions de combat et un complexe blindé technologiquement avancé là où l'irlandaise réside, ça lui parait tout de même énorme. Surtout pour un endroit qui accueille que des adolescents ou des jeunes adultes mis à part les quelques profs plus âgés.

*Il a du tomber sur la tête ou je suis arrivé dans un institut qui fait plus que ce que l'on croirait au premier abord.*

Le fou de la gâchette qui est tout de même juste devant la jeune fille n'a pas l'air de se rendre compte de la gravité de ses paroles. Il annonce tout haut qu'il a envi de tirer sur un jeune homme devant une fille, bien que mutante, qui n'a que treize ans. La catholique ne peut s'empêcher devant ce fait de penser qu'il n'y a pas que l'asiatique qui devrait s'acheter un cerveau. Au moins ce militaire confirme les clichés de l'irlandaise: les américains sont des bourrins fous de la gâchette.

L'asiatique décide de se rendre à la cuisine et Saraid ne se fait pas prier pour le suivre, les mains toujours attachées à son vêtement. Baissant la tête pour ne pas se faire trop remarquer elle parle d'une petite voix hésitante au professeur.

"Je vais à la cuisine aussi monsieur."

Contrairement au jeune homme devant elle, le regard que la jeune fille lance au soldat est complétement apeuré. Par ailleurs elle ne le quitte pas des yeux avant d'être hors de sa vu, de peur qu'il se mette à leur tirer dessus comme un lâche.

Vers la cuisine

[ Cuisine]

Jeremiah referma avec soin la porte de la cuisine derrière eux alors que Kanata et une petite nouvelle dont il ne parvenait pas à se souvenir du nom se jetaient dans la gueule du loup, et il s'attarda un instant sur Elisabeth :

"Ça va ? "

La jeune fille avait l'air un peu choquée, mais elle s'en remettrait. Elle avait bien réussi à lancer un début de réplique au marine, c'est que tout espoir n'était pas perdu.

Profitant qu’il n’était pas encore sous le nez de l’amiral, le geek jeta quelques bouteilles à la mer. La perspective que les militaires découvrent Cerebra était franchement inquiétante, c'était peut-être pour que ça qu'elle ne s'était pas manifestée pour les avertir de leur arrivée. Il connaissait mal le fonctionnement du super ordinateur mais savait que certains de ses camarades pourraient pénétrer jusque là-bas sans trop attirer l’attention. Peut-être qu'il y avait des moyens de sécuriser un peu plus la pièce de l'intérieur ? En tout cas pourraient-ils circuler un peu plus discrètement et/ou plus rapidement que les autres élèves.

"Rachel, Micha’ ? Chuchota-t-il dans son communicateur, sans savoir si leur copain renfrogné de la cuisine pouvait toujours entendre. Vous êtes où ? "

Sans doute avec une arme pointée sous le nez, comme la plupart de leurs camarades. Quoique il était censé rejoindre l’autrichien à la salle d’escalade plus tard dans l’après-midi, peut-être qu’il était déjà en ville ?

"Si vous êtes dehors ou aveugles, l’amiral et ses copains militaires ont… heu… pris le contrôle de l’institut ? Enfin, ils sont partout quoi…"

Lâchant le bouton de son communicateur, le mutant se tordit le cou pour apercevoir, au-delà de la petite portion de couloir où ils se trouvaient, le hall. L’amiral était bien là, entouré de nombreux élèves, berger mal accepté par ses moutons. Et un prof en la personne de Walker, alléluia ! Le jeune homme fit signe à Elisabeth de le suivre et il s'approcha discrètement de l'attroupement, juste à temps pour entendre les dernières tirades de l'amiral. Jeremiah déglutit, la tension accumulée dans la cuisine ne risquait pas de redescendre. Les nouvelles n'étaient pas bonnes, loin de là. Soupçons d'attaques terroristes, eux-mêmes considérés comme dangereux pour la nation... Et ce complexe technologique... Étaient-ils déjà parvenus à Cérébra ? S'efforçant de respirer, le mutant se concentra et essaya de se projeter dans les yeux des soldats au sous-sol pour constater par lui-même leur progression.

Les soldats avaient envahi le couloir du sous-sol, et tentaient de percer les portes. Puis, leur attention fut détournée par quelque chose et ils revinrent au hangar. Un collègue avait manifestement ouvert le feu vers les avions.

En réponse à Jeremiah, sur un ton insouciant au début, mais tendu sur le dernier mot :

Michael dans le communicateur de Jeremiah a écrit:-Je suis en wille, mais je ne t'ai pas oublié. Si tu veux, on se rejoint directement au m... comment?

Légèrement rassurée par la présence du professeur, anjali, se détendit un peu et écouta ce que l'amiral racontait au professeur.

ils n'étaient pas sortis de l'auberge... Donc maintenant ils étaient gracieusement invités à être des prisonniers en semi liberté sur ordre de la présidente. Et comme l'école avait ses secrets, l'amiral comptait bien y mettre la lumière dessus.

*hummmm mauvais tout ça. Tout le monde a donc la manie de cacher des choses! j'en ai ras les bol de me rendre compte que les gens ne disent pas tout, bien que ça puisse se comprendre que le directeur ne veuille pas que le gouvernement sache tout d'eux. Mais moi? je suis une élève mutante, j'avais bien le droit de savoir!* ruminait-elle in petto.

Elle sortit de sa réflexion lorsqu'elle vit les élèves se barrer en cuisine.

-"Euh bon... je crois que je vais y aller aussi..." fit-elle en lançant un coup d'oeil en biais sur les militaires armés jusqu'aux dents. Plutôt mignons sans leur air fermé!

cuisine

Elisabeth n'avait même pas réagit lorsque Kanata et Saraid étaient entrés dans la cuisine, c'était comme si elle ne les avait pas vu tant elle avait été...perturbée. Jeremiah s'enquit de l'état de la Crétoise lâcha:

"Ouais ça va... J'en reviens pas... Quel pois-chiche ce mec!"Argua Lise avec véhémence, puis elle reprit, plus calme:"En tout cas, merci d'être intervenu, j'aurais fais une bêtise à coup sûr..."

La jeune femme trouvait tout ce scénario étrange, décalé comme si certains éléments étaient incohérents. Plusieurs choses la gênait... Où était Cérébra? La dame bleue de l'institut avait- elle les pétoches? Pourquoi n'apparaissait-elle pas? Pourquoi n'était-elle pas apparue? Elle était censé prévenir de toute intrusion non-mutante et n'ouvrir les grilles qu'une fois s'en être assurée. Les grilles avaient-elle été défoncées? Certes mais alors dans ce cas là, pourquoi n'aurait-elle pas prévenu?
Et puis pourquoi ces militaires débarquaient-ils de cette façon? Étaient-ils bien déjà des envoyés de la présidente? Avaient-ils montrés des preuves affirmant qu'ils étaient bien affilié à l'Etat? C'était peut-être eux la menace, quoi de mieux que de se faire passer pour les gentils pour investir un bâtiment? Menacée quelques temps auparavant par une arme à feu, Elisabeth prenait désormais à cœur de trouver tous les défauts du monde à ces militaires.

Laissant Jeremiah parler à travers son communicateur pour appeler Michael et Rachel. La Crétoise réfléchit un instant à la raison de cet appel et comprit qu'il s'agissait certainement de mutants suffisamment discrets pour agir. Mais pour agir comment? Le geek fit ensuite signe à la Crétoise de s'approcher un peu plus et tout deux jouèrent les commères, écoutant les derniers propos d'un homme dont Lise ne reconnut pas la voix. l'Amiral très certainement.
Il allait tout cafter à la présidente! Elisabeth se redressa et murmura à Jeremiah:

"Tout ça me parait vraiment bizarre, je ne leur fais pas confiance... Pourquoi l'armée américaine agirait-elle ainsi? Comme si elle prenait à cœur de protéger l’institut Xavier des menaces... Et s'ils avaient vraiment voulu nous protéger, ils agiraient de concert avec nous, pas de cette manière... Non, soit ils ne sont pas ce qu'ils disent être, soit l’État américain sous couvert de nous protéger, veut nous détruire... Ce qui est possible suite à l'assassinat du Président... Nous devons jouer les détectives Je'." Assura la Crétoise avec un hochement de tête décidé.

Comme si celui-ci étaient d'accord avec la dernière phrase de la jeune femme, Jeremiah sembla utiliser son pouvoir pour savoir ce que les militaires fabriquaient. Il indiqua rapidement le résultat de son espionnage et Lise l'écouta avec inquiétude, il y avait eu des coups de feux? Elisabeth avait l'impression de se retrouver en mission... La même anxiété et peut-être le même danger...
Il leur fallait connaître les véritables objectifs de cette intrusion armée. Il fallait savoir si Cérébra était apte ou non à répondre, il fallait savoir si les militaires avait défoncés la grille de l'institut ou si elles s'étaient ouvertes d'elles même.
Par où commencer? Il fallait déjà voir les papiers officiels de ces militaires... S'ils avaient des preuves tangibles de leur identité... Les élèves de l'Institut n'étaient pas formés pour être passifs et se laisser faire, sans rien dire!

Elisabeth entra donc dans la cuisine, où Walker se trouvait avec Edeas et Jin. Anjali venait juste de partir. La Crétoise salua d'un signe de tête respectueux le professeur et un sourire pour ses camarades mais ne présenta aucune marque distinctive à l'Amiral.

"Je vous crois pas." Lança la jeune femme sur un ton de défi. Elle passerait encore pour une idiote, mais c'était là le cadet de ses soucis. Elle voulait d'abord avoir le maximum de renseignements. "Si vous êtes vraiment au service de l'Etat américain et si vous voulez vraiment nous protéger, pourquoi agissez-vous comme si vous investissiez l'institut? Pourquoi ne travaillons-nous pas ensemble pour protéger cette école? Et depuis quand l'Etat américain désire t-il protéger à tout prix l'institut au point d'y envoyer tout un commando?" Après ces questions purement rhétoriques qui n'attendaient pas forcément de réponses, puisque pour Lise elles étaient déjà acquises, la jeune femme interpella:"Dites nous "Amiral Elliott", avez-vous des preuves de votre identité? Comment peut-on savoir si vous êtes des alliés ou bien des ennemis? Comment pouvons-nous savoir que c'est l'Etat qui vous a envoyé?" Conclut la Crétoise.

Elle ignorait si elle faisait fausse route ou pas mais il fallait au moins leur demander cela. Parce que, pour le moment, la menace, l'institut n'en voyait pas la couleur et la seule qui semblait présente, était incarnée par les militaires qui investissaient toute l'école et découvraient peu à peu ce qu'elles recélaient. Ils avaient déjà fait feux et il n'y avait plus une minute à perdre, il fallait savoir si ils étaient oui ou non des alliés ou des ennemis.

Jin regarda Kanata et la petite nouvelle partir vers la cuisine. Il regarda un instant le professeur et l'amiral étant curieux de la suite, mais un instant lui suffit pour deviner la suite. Un regard à la ronde et probablement que le professeur allait, probablement, inviter l'amiral à discuter un priver.

Soupirant légèrement, il regarda Anjali le dépasser, avant de ce décider lui même à descendre les escaliers. Il hésita légèrement commençant par ce tourner vers le salon, mais il n'avait envie de rester enfermé... Malgré le temps pourrit.
C'est alors qu'Elisabeth fit son entrée par la cuisine et du peu qu'il écouta de sa conversation elle ne semblait pas excessivement en joie... Voir franchement furax.
En réalité toute cette ambiance ne lui plaisait pas.

"Si vous vouliez bien m'excuser." fit il au militaire qui était entre lui et la porte d'entrée.
Il contourna le gros de la troupe, et évita surtout de passer entre le professeur et l'amiral pour se diriger vers la porte d'entrée. Après tout le gradé ne les avait pas consigné ou que se soit et il voulait changer d'air.

Il ouvrit la porte sur un ciel gris et quelques gouttes tombaient sa et là: *C'est comme si le ciel pleurait sur cette journée.* Songeât le Japonais.
Prophétie, ou superstition?

Perron

Centre-ville, Parc municipal

Alban croisa Jin en entrant qui semblait bien préoccupé. Lui et Jolène étaient trempés et ne faisaient rien de plus que partager un parapluie. Le jeune homme rentra comme si de rien n'était dans un premier temps refermant son parapluie sur le perron et défaisant un peu son manteau pour l'accrocher dans l'entrée avant même de jeter un oeil dans la salle. L'institut était un abri et un havre de p...arbleu. Pourquoi y avait-il un commando américain armé dans le hall de l'institut avec un mec tout en blanc de pied en casquette?

"Gast! Je savais pas qu'il y avait une soirée déguisée."

Il mit les mains en l'air afin de montrer qu'il n'avait aucune intention négatives puis sa main droite reparti rapidement vers sa bouche alors qu'il allait éternué. Il eu l'impression que ça allait partir et puis...

"Non c'est bon."

C'est à ce moment-là qu'il éternua audiblement. Il enleva alors rapidement son manteau trempé pour révéler une tenue à peine plus sèche en-dessous et s'avança dans la salle. Un professeur était là mais il ne le connaissait pas bien.

"Vos armes ont l'air vraies, il se passe quoi ? Parce que je sais pas si ça vous est déjà arrivé de sortir un heure et de rentrer chez vous pour rencontrer des gens avec des fusils d'assault et tout un tas de gadgets dangereux, mais ce n'est pas une bonne surprise !"

Il s'était rapproché du groupe qui se divisait entre les étudiants et les militaires et se tenait sur le côté. De fait, il posait la question à tout le monde.

centre municipal

Ils finirent pas se lâcher la main à l'arrivée à l'institut. Jolène resta muette, profitant des derniers instants de solitude à deux avant de retrouver les autres. Elle fit un petit signe de tête à Jin avant de rentrer à la suite du jeune homme dans le hall. Un frisson lui parcourut l'échine. Que c'était bon d'être à l'intérieur et de se dire que bientôt, on pourrait prendre une bonne douche...

"Bonjour tout le..."

En train de s'essuyer les pieds, bien que ses vêtements complètement imbibés d'eau feraient sans aucun doute plus de traces sur le sol que ses chaussures, elle ne remarqua pas de prime abord l'intrus qui s'était glissé au milieu des membres de l'institut. Puis elle avait levé les yeux pour voir l'uniforme du militaire parmis les civils.

"...monde..."

Alban avait réagi plus vite. La forme était osée mais le fond était bon. Ca surprenait, et pas vraiment dans le bon sens de tomber nez à nez avec...ça...en rentrant d'une petite sortie sous la pluie. Bon...au moins y il avait le professeur Walker parmis les élèves. Même si elle ne le connaissait pas bien, ça la rassurait plus que sa non-présence. Pourquoi y avait-il des militaires ici? Il y n'aurait eu que celui en tenue protocolaire et pas ceux tenue d'intervention , elle aurait tout de suite pensé qu'il venait pour leur donner une mission ou quelque chose du genre mais là...on venait rarement demander de l'aide un fusil à la main.

"Qu'est-ce qui se passe?"

Elle avait froncé les sourcils, replaçant par réflexe une mèche de cheveux détrempés qui lui été tombée devant les yeux.. C'était sans conteste plus sobre que la réaction d'Alban mais la situation le valait bien. Elle resta non loin du jeune homme, attendant les réponses qui allaient leur être fournies.