Direction l'institut.

Noémie prenait ses jambes à son cou dévalant les escaliers de son bâtiment miteux.
*Mon dieu qu’ai-je fais ? Il ne va pas tarder se réveiller et à appeler les autorité… encore heureux que ma déformation ne se voit pas tant que, que… j’en sais rien d’ailleurs comment ça se déclenche…*

Elle se déplaçait à grande enjamber vers la station routière la plus proche, essayant d’éviter le regarde des passants comme si sale mutos pouvait se lire sur son visage.
*Il me faut un car pour Salem au plus vite, j’espère que certaines rumeurs de ce torchons scandale sont fausses et qu’ils ne vont pas m’apprendre à contrôler mes pouvoirs pour détruire l’humanité. De toute manière je ne connais pas d’autre endroit où rencontrer des mutants, puis ils pourront peut être me guérir là-bas…*

Elle arriva à la gare, prit connaissance des horaires et du quai. Elle regarda rapidement dans le portefeuille, la somme à régler ne devrait pas poser de problème. Elle alla s’asseoir au quai en attendant le bus. Elle avait perdu son calme légendaire, son visage laissait transparaître des traces de nervosité et n’avait plus qu’une envie que le transport arrive.

HJ : Dans la mesure du possible, ne centre pas ton texte. C'est plus agréable à lire quand c'est aligné à droite



Une attente assez longue et éprouvante se présentait à Noémie. Certes, il y avait des cars qui s'installaient aux quais, chargeaient leurs passagers, puis partaient sans un bruit, mais sur son quai à elle, rien du tout. Regardant l'horloge, il devenait flagrant que le bus avait un retard considérable.
Son regard fut alors attiré par l'état du quai. Autant tous les autres étaient taggués, nettoyés, retaggués, renettoyés, autant le sien était dégeu, mais depuis longtemps. A bien y regarder, il y avait même plein de poussière. L'arrêt de bus fantôme.

Alors qu'elle faisait ces constatations, une voix sonna derrière elle :

"Il ne viendra pas, vous savez."

Plus le temps défilait sur l’horloge plus l’angoisse gagnait la jeune fille et ce n’était pas l’arrêt qui allait lui remonter le moral. Personne ne s’était arrêté là depuis des lustres… pourtant elle pensait être au bon quai.
*Qu’est ce que je vais pouvoir faire si la ligne n’est pas en service ? Le taxi sera sûrement bien trop cher et la marche je ne préfère même pas l’envisager… Non non non j’ai simplement dû me tromper de quai, je vais retourné à l’accueil demander des renseignements plus précis*
Au moment où Noémie se décida elle entendu une voix derrière elle.
"Il ne viendra pas, vous savez."
Surprise et sur la défensive la mutante se retourna rapidement. Ses paroles s’abattaient comme un énorme coup de massue sur la fugueuse. Malgrès son stresse elle essaya de s’exprimer.
"Euh…euh…non… et vous vous savez pourquoi ?"

(HJ : normalement, tu ne dois pas le décrire la personne que j'introduis. J'ai effacé les parties problématiques de ton post)

Se retournant, elle put voir une dame d'une quarantaine d'années, cheveux coupés en carré plongeant sévère, visage fin et sévère, tout en elle inspirait la femme ambitieuse et carriériste qui se rendait compte que ce n'était pas dans une gare routière qu'elle deviendrait impératrice des amériques.

"Oui, en effet. Suite à une série d'agressions sur les lignes menant à Salem, le syndicat des bus refuse de desservir ces stations pour une durée indéterminée."

Sa façon de dire agressions était inquiétante. Elle avait cherché le mot, et y laissait planer un sous-entendu particulièrement désagréable.

La dame aux allures sévères venait de ruiner les espoirs de la jeune fille avec de simples mots. Les lignes de Salem coupaient comment faire pour rencontrer les mutants ? Puis des agressions ? Pourquoi particulièrement sur cette ligne ? Des anti-mutants traqueraient-ils les « nouveaux nées » pour les empêcher d’aller à l’institut… qui formerait réelment leurs élèves contre l’humanité ? Vrai ou pas ce n’était quand allant là bas que Noémie y verrait plus clair sur sa situation. Durant ses interrogations la femme fixait toujours la fugueuse, attendant une quelconque réaction. Cette personne semblait en savoir beaucoup sur ce cas, peut être pouvait-elle être d’une aide précieuse.

"Pardon, mais connaissez-vous un autre moyen de se rendre à Salem ?"

Sans une réponse positive, Noémie s’avancerait vers de gros problèmes.

La dame eut un petit rire aigrelet :

"Vous avez des jambes, vous pouvez essayer d'y aller à pieds si vous vous en sentez le courage. Sinon à cheval, à vélo, en patins à roulettes... Et si vous avez les moyens, essayez le monorail. Mais pour ce que j'en sais, plus aucun bus ne se rend là-bas."

Elle croisa les bras derrière le dos

"Vous imaginez qu'un bus entier a été détruit par un mutant qui essayait de s'y rendre ? Et qu'un autre mutant a agressé un chauffeur qui n'allait pas assez vite à son goût ?"

Elle se perdit en marmonnage râlant dans quel monde on vit et tout le couplet afférant.

Les réponses ironiques d’une vielle femme aigrie n’étaient pas le meilleur moyen d’aider Noémie. De plus son couplet ringard de « c’était mieux de notre temps » était typique d’une femme qui n’arrivait pas à se faire à l’idée qu’elle n’avait plus 20 ans et que les choses évoluaient sans elle, sûrement une peur de ne pouvoir rien contrôler sur les récents événements. La jeune mutant devait rapidement prendre congé de son interlocutrice à la tolérance limitée.

"Bien merci, je vais me débrouiller autrement… Au revoir."

Le monorail n’était pas dans les moyens du faible héritage forcer de son père. Elle ne lui restait plus qu’une solution. Elle remonta son sac à dos, pris son courage à deux mains et se dirigea vers la national menant à Salem. Désormais il ne fallait plus compter que sur la bonne étoile des autostoppeurs et son éventuel don pour la marche… fort peu probable…

C'est avec un certain désespoir que Noémie croisa un panneau indicateur portant indication : Salem Center : 70km
ça promettait une belle trotte !

Le temps passa, les jambes commençaient à être lourdes, et le pouce à avoir une crampe à force de le lever devant chaque voiture.

Finalement, une personne avec une grosse corvette décapotable s'arrêta à côté d'elle.

"Salut miss ! vers où tu vas comme ça ? Allez grimpe !"

70 Km… de douleur pour trouver enfin un refuge, des réponses à ses questions, une raison de continuer à vivre. Un nombre certain de voitures passaient sur cette route, les conducteurs ne prêtaient guère attention à la mutante en perdition. Une voiture finit par s’arrêter alors que Noémie n’avait presque perdu espoir. Sa voix représentait bien son état faible et exténué.

"Bonjour, merci de vous être arrêté. J’aimerai que vous me rapprochiez le plus prêt possible de Salem Center si ça ne vous dérange pas."

Noémie pria que son prince en décapotable ne connaissait rien de cet endroit ou alors qu’il soit bien plus tolérant que la dame de la gare routière.

Le mec eut un petit sourire :

"Pas de soucis, c'est sur ma route, allez grimpe, je voudrais pas qu'une fille reste sur le bord de la route à la nuit tombante, on sait jamais sur quoi on peut tomber..."

Finalement, Noémie monta, et son bienfaiteur, bien qu'un peu dans le style adolescent attardé et obsédé, se tint à carreaux pendant les 45 minutes que durèrent le trajet.

C'est en arrivant à la ville que les choses semblèrent devenir subitement beaucoup plus complexes, vu que la main du conducteur avait une fâcheuse tendance à manquer le levier de vitesse.

Durant le trajet Noémie pouvait enfin se décontracter et respirer un peu. Même si un grand nombre d’interrogation la parcourait. Salem, la fin des problèmes ? Apparemment non, son bienfaiteur n’était pas si altruiste qu’il voulait le faire croire au premier abord. L’idée de la compensation pour cette petite balade ne plaisait guère à boucle d’or, il fallait s’en débarrasser au plus vite. Dans son ancienne vie ou dans ce nouveau départ les relations seront de toute évidence conflictuelle avec les hommes. D’une voix fébrile elle se décida à lui parler alors qu’il avait une nouvelle fois poser sa main au mauvais endroit :

"Bon et bien merci pour m’avoir amener jusqu’ici mais je vais devoir descendre ici… maintenant. "

Qui savait dans combien de temps son pouvoir allait s’activer pour repousser les avances de l’individu qui à l’évidence pensait contrôler la situation.



hj : Noémie pas alicia, le courtier s'emmêlerait-il les pinceaux? ^^

(hj : oups, désolé. Le courtier est un peu surmené en ce moment)

Le garçon arrêta la voiture non loin d'une rue habituellement commerçante de la ville, mais où la plupart des échoppes avaient descendu le rideau de fer vu l'heure qu'il était. Constatant que Noémie n'était pas vraiment réceptif à son charme, et n'ayant finalement pas tant de tripes que ça, il lui dit d'un air un peu méprisant :

"Allez, tire toi !"

Il ajouta un certain nombre de qualificatifs à Noémie que la décence m'interdit de recopier en discours direct, mais qui prendront suffisamment de sens au moyen de cette ellipse.

Non loin de Noémie se trouvait un groupe de jeunes gens en train de discuter de ce qu'ils allaient faire de leur soirée.......................................la suite ici