[GenèsiX] 1.30 Un retour tragique

Pendant tout le trajet, Olivier n'avait pas désséré les dents, pourquoi n'avait-il pas aidé Liven, pourquoi n'avait-i rien fait pour le sauver.

*Arrète de penser à ça, si tu n'étis pas parti, tout le monde serait mort à l'heure qu'il est.* pensa Olivier pour se remonter le moral.

Il atterrit en douceur dans le hangar, premier ennemi et 3 membre de son équipe était mort ou disparu, comme Adam le lui avait appris, ils étaient sans nouvelles de Kitty et de Jim.

Tout le monde descendit du jet, les visages étaient fermés.

Roulée en boule sur son siège, Ivy n'avait pas moufté de tout le vol. Il s'était passé quelque chose, et encore une fois, elle était complètement à l'ouest et ne comprenait pas ce qu'il s'était passé. Liven n'était plus là. Elle ne s'en était rendu compte qu'après le décollage, trop occupée à se protéger des turbulences dues à l'explosion de la base.
Comme Jim, il s'était volatilisé. Qu'est-ce que ça voulait dire ? Il allait rentrer comment à l'institut ?

Il a peut-être voulu faire la course avec le X-jet... pensa-t-elle. Les murs devenus familiers du manoir se profilèrent bientôt à travers les hublots, et Ivy se redressa sur son siège pour coller son nez à la vitre, comme un enfant devant une boulangerie. Son regard malicieux cherchait la silhouette de Cyclone dans le ciel mais en vain.

Bah, il a dû perdre la course et puis voilà. Je vais enfin pouvoir prendre un peu de bon temps !

Guillerette, la jeune fille s'empara de son trophée, et passant près de Sven, le réveilla d'une petite tape sur l'épaule.

"Home sweet home !" dit-elle avec un accent exagéremment britannique. L'institut était véritablement devenu sa maison. Elle avait bien hérité de la propriété de sa grand-mère, mais plus personne ne l'attendait en Irlande, si ce n'était des villageois avec des fourches. Son foyer était ici à présent, même si le regard des mutants n'était pas si différent de celui des humains.

Ivy aida Jenifer à se lever de son siège.

"Eh ben ma petite, pas de chance il pleut... Tu devrais aller faire la sieste, tu peux même utiliser mon lit si tu veux !" dit-elle à son amie. Sa proposition était d'une générosité infinie et la preuve d'une amitié indéfectible, lorsqu'on savait que son lit était recourvert de mousse, de feuilles et d'herbes moelleuses.
Elle descendit alors la rampe pour atteindre le garage. C'est à ce moment qu'elle aperçut, d'un oeil expert, le petit corps d'écureuil de Kitty, recroquevillée entre les deux roues de l'appareil. Elle avait l'air sur le bord de la crise cardiaque.

Tiens... Elle a toujours pas changé... Elle a peut-être décidé que la vie était plus belle pour les écureuils, elle a pas tout à fait tort...

"Hé, Anna ! Kitty n'a pas bougé !"

Soudain, Ivy eut une illumination. La chaussure de Zachary ! Elle ferait un lit sur mesure à son ancienne co-équipière, ou alors une mangeoire... Quoi qu'il en soit, elle la remercierait sûrement de quelques noisettes, c'était toujours bon à prendre.

Le bruit sur la passerelle effraya Kitty, qui glapit avant de prendre ses pattes à son cou. N'écoutant que son entêtement, Ivy s'élança à sa poursuite. Sa chevelure flamboyante disparu au coin de la porte du hangar.

Couloirs de l'institut

Une fois l'appareil immobilisé au sol. Adam poussa un profond soupir de décompression. Les trois derniers jours n'avaient pas été de tout repos, et les dernières heures détenaient la palme du stress et de la fatigue.

Il resta quelques instants interdit à regarder à travers le pare-brise, regarder sans voir. Puis il déboucla sa ceinture et sortit du jet. Ca l'embêtait un peu de devoir laisser Olivier sans rien lui dire, mais quelque part, il se disait qu'il fallait qu'il reprenne possession de ses locaux.

D'un air absent, il regarda les jeunes retourner vaquer à leurs occupations, comme si de rien était puis, quand Olivier descendit à son tour, il alla le rejoindre et lui dit simplement, d'un air embarassé :

"Je crois que nous allons avoir beaucoup à discuter..."

Le voyage de retour n'avait pas été accompagné par le véritable enthousiasme que s'était imaginée Anna. Les sourires de satisfaction et les rires de décompression étaient bien loin. Enfoncés dans leur sièges, peu de monde avait décroché un mot durant le transport. Anna s'était contentée de s 'attacher, de fixer droit devant elle, le visage livide et de ne pas bouger jusqu'à l'arrivée. Elle n'avait même pas chercher à comprendre et à savoir ce qu'il s'était passé. Elle ne le demanderai certainement jamais.

Ce n'est que la petite voix guillerette d'Ivy qui fit sortir la jeune femme de sa torpeur. Anna la regarda se comporter comme à son habitude. Evaporée et naïve, Ivy l'était, c'était indéniable. Cela avait son charme qui avait le don de faire fondre la plupart des gens. Mais Anna ne savait plus à présent comment prendre cette attitude complètement déplacée. Liven et elle, ça n'avait jamais été une grande histoire d'amour, mais de la à se comporter avec autant de désinvolture !

Ivy l'exaspérait. Sa bonne humeur et sa fraîcheur lui était devenue insupportable. La télépathe se contenta de lui lancer un regard noir et de ravaler son intense irritation. Il n'était pas nécessaire de s'embrouiller avec la rouquine. Pas maintenant. D'autant plus qu'elle en était arrivée a se demander si elle se rendait bien compte de la situation.

Anna descendit de l'appareil, se sentant un peu déphasée. Elle ignora délibérément le commentaire d'ivy et se dirigea d'un pas lent vers la sortie du hangar. Elle n'était pas d'humeur à se pâmer devant un écureuil. Celui ci la dépassa en trombe, suivi de près par la tornade verte qui se dirigeait tout droit vers de nouvelles aventures.
Levant les yeux au ciel, Anna se dirigea quant a elle vers sa chambre. Elle n'aspirait à présent qu'à la tranquillité douillette de son lit.

Couloir de l'institut

Jenifer se réveilla au moment où le jet amorçait son atterrissage, elle ouvrit les yeux en poussant des gémissements mécontents.

- Hein quoi ?! On est enfin arrivé à la maison ?!

"La maison"... c'était peut-être dû à son réveil mais aussi plus surement au fait qu'elle se sentait bien à l'institut.

Sa copine l'aida à se lever, mais à sa proposition, elle la déclina avec un sourire las en disant :

- Merci Ivy mais je crois que je vais avoir besoin de mon lit et de ses installations pour recharger un peu mes batteries, comme tu l'as dit il ne fait pas un grand Soleil alors... Bonne nuit...

La jeune mutante avançait d'un pas lent, elle titubait et chercha rapidement un point d'appui pour s'aider à avancer.

Malgré l'extrème fatigue, mille choses trottaient dans sa tête. C'était la première fois qu'elle vivait une telle aventure, elle s'était battue, elle avait risqué sa vie et avait craint que ses amis ne la perde... et l'un d'eux l'avait perdue.

Elle était dans le couloir lorsque les larmes commencèrent à couler. Elle n'arrivait pas à les retenir. Toutes les tensions et le chagrin d'avoir perdu Liven, celui qu'elle avait eu si peu de temps pour le connaître, celui avec lequel elle avait participé à la JPO... Les sanglots montèrent peu après que ses larmes ne coulent.

Elle entra dans l'ascenseur, choisit l'étage de leur chambre, prit un semblant de respiration, et lorsque les portes se refermèrent, elle glissa le long de la paroi pour se retrouver assise, le visage entre les genoux, pleurant de plus belle.

Les étages passaient mais les larmes... non.

Chambre

Olivier ne bougea pas pendant que les élèves sortaient du jet pour rejoindre les couloirs de l'institut. Aucun ne semblait avoir perdu son insouciance mais plus rien ne serait jamais comme avant pour Olivier.

*discuter.. surtout se remttre en question*

"J'ai voulu créer une endroit pour protéger les mutants, j'ai voulu la transaprence et pendant les portes ouvertes, il semblerait qu'on ait paerdu des élèves, vous venez me secourir et Liven meurt. Faut-il vraiment continuer... faut-il vraiment persister... Je ne pourrais jamais supporter tout ça seul, même si Cassandre est là!"

*Pourquoi imposer ce calvaire à Cassandre, ai-je le droit de faire venir ici des gens qui ne partagent pas mesvolontés*

Adam eut un petit sourire en coin. Olivier devait être sacrément éprouvé, mais en même temps, après ce genre d'épreuve, il y avait de quoi...

"Je ne te reconnais pas trop, à baisser les bras comme ça. Même si je peux comprendre que la petite comission ne soit pas l'endroit privilégié pour aller passer son weekend..."

Il prit un ton plus grave.

"Écoute... Je comprends ton désarroi. Quand je suis arrivé ici aux Journées Portes Ouvertes, c'est avant tout parce que j'étais surpris que quelqu'un connaisse encore Charles Xavier. Tu as dû en baver pour ne retrouver ne serait-ce que ce nom, mais je pense qu'il a eu des périodes de doutes comme toi, parce que ses élèves n'ont pas eu que des épisodes heureux. Et s'il y a un argument qui lui permettait de reprendre la bataille, c'était qu'il n'avait pas le droit de ne pas essayer."

Il pointa le doigt vers le plafond, vers le reste de l'institut.

"Tu as des élèves formidables et motivés, et tu as fait un bon travail de communication. Quelque chose est en train de bouger. Une dynamique est en place, et tu ne peux pas, maintenant que tu as tapé dans l'essaim, mettre la tête dans le sol et faire l'autruche. Des gens comptent sur toi parce que tu représentes quelque chose à travers cet institut, quand bien même plus personne à part des illuminés ne se rappellent la vraie signification des mots Institut Charles Xavier."

Il passa un bras autour de l'épaule d'Olivier et le sortit de cette pièce. Il continua sur son ton expéditif humoristique

"Voilà ce que nous allons faire pour l'instant :
1 - Tu vas boire un cappucino, et on va trouver Cassandre.
2 - Nous faisons la rentrée scolaire
3 - On les emmerde."

Il pencha la tête sur le côté avec son petit air provoc, avant de le pousser vers le hall.

Hall

Sven se réveilla une fois que l'avion fut déserté. Il s'étira, se leva, puis sortit de l'appareil. Croisant Olivier et Adam, il les salua, puis dit quelques mots de circonstance :

"Je suis content de vous revoir Olivier. Depuis les journées portes ouvertes, ça a été vraiment difficile pour tout le monde je pense, avec toutes ces arrivées, tout ça."

Il conclut, un doigt en l'air pour mieux appuyer ses paroles.

"Mais vous savez, plusieurs fois dans cette grotte, j'ai bien cru que les carottes étaient cuites !"

Il leva la tête en l'air, venant de penser à quelque chose.

"En parlant de carottes..."

Il fit une moue un peu désolée, tourna les talons, et s'en fut, mains croisées derrière le dos, et marmonnant des expressions de désarroi typiquement norvégiennes.

Adam essayait de rassurer Olivier mais ce n'était pas de ça qu'il avait besoin tout ce qui lui fallait, c'était la preuve queses ambitions étaient juste.

"Je préfère rester seul pendant un temps, je vous retrouverai un peu plus tard."

Olivier sortit du jet et du hangar pour errer dans l'institut qu'il voulait être un asile pour tous les mutants.