Épicerie Time!

[ Hangar]

La voiture de l'institut entra lentement dans le stationnement du centre commercial. Après un stationnement en parallèle parfait, Rachel déboucla sa ceinture et ouvrit la portière. Elle s'étira longuement! Ca faisait longtemps qu'elle avait conduit, mais elle s'était pas mal débrouillée! Elle adorait conduire! C'était son petit plaisir de la vie. Elle se tourna vers ses amis et leur fit un grand sourire et un clin d'oeil.

"Terminus tout le monde descend! J'espère que vous avez aimé votre voyage!"

Après une petite réflection, elle avait vraiment l'impression de toujours dire cela...c'était surement en rapport de son don aussi. Elle pouvait se téléporter et disait une ligne qui ressemblait à cela à chaque fois qu'elle avait des passagers. Il faudrait vraiment qu'elle se trouve autre chose comme trademark...c'était pas cool! Elle attendit que tout le monde soit descendu de la voiture pour la verrouiller avec la commande à distance. Commencant son ascension vers l'épicerie du centre commercial.

"Lyu m'a demandé un ensemble de calligraphie...vous pensez qu'il y a ca dans un épicerie?"

Sceptique, elle haussa les épaules et continua son chemin. Ils entrèrent alors dans l'épicerie. Elle jetta un coup d'oeil autour d'elle. Woww... c'était beaucoup mieux que les épiceries dans son village!

Hangar

Au vue de l'excitation dont avait fait preuve Rachel en les voyant enfin arriver, Anna n'avait pu s'empêcher de s'accrocher à son siège de peur que le voyage bien que court, soit un peu mouvementé. Mais finalement tout se passa comme sur des roulettes et aucun coup de volant et de freinage brusque fut donné. Et c'est donc avec un hochement de tête qu'elle confirma à sa coéquipière que le voyage avait été agréable.

Anna descendit à son tour de la voiture, emboîtant le pas du petit groupe. Elle commençait déjà à se demander comment ils allaient s'y prendre pour faire des provisions non seulement pour toute une école, mais pour trouver des aliments qui seraient appréciés de tous. Les pâtes ça allaient bien, mais au bout d'un moment on s'en lassait.

Rachel demanda si il serait possible de trouver un ensemble de calligraphie dans une épicerie. Anna la regarda en secouant la tête de façon négative.

"Ca m'étonnerais. Il faudrais plutôt aller dans le centre commercial pour trouver ça... on pourra toujours jeter un oeil..."

Quoi qu'il en soit, les hypermarchés bien connue de la française faisaient tout d'un coup bien pâle figure face à cet étalage de produits qui s'offraient aux yeux des mutants. Décidément, elle serait toujours surprise par la démesure américaine.

"Dites donc, vous avez pensez à prendre de l'argent, hein ?" Demanda t elle soudainement.

Les mains dans les poches arrières de son pantalon, les yeux dans le vague elle attendait avec une certaine appréhension la réponse. Si par malheur aucun n'avait eu la bonne idée d'en prendre, les courses allaient s'avérées beaucoup plus difficiles que prévues. Il y avait toujours dans le pires des cas, ses propres économies, mais...

*Dans ma précipitation, je n'ai même pas eu le temps de penser à l'essentiel...*

Ernest reflechis longuement durant le trajet a une fatalité ou une malédiction qui semblait s'acharner souvent sur lui, en effet quoiqu il arrive, il se retrouvait tres souvent seul entourer de femmes de caractères. Sa réflexion fut de courte durée lorsque Rachel pris le volant et démarra la voiture, visiblement l'heure des trois jeunes gens avait sonné, ils allaient mourir dans un crash ou peut etre au fond d'un ravin ...

Contre toute attente, probablement un pouvoir agissant sur la chance se manifesta mais ils arrivèrent en vie au centre commercial et avec un plaisir non dissimulé, le Polonais bondit hors de la voiture pour sentir au plus vite la terre ferme sous ses pieds, voir plutot, le sol carrelé du centre commercial. D'un geste tres calme il replaca une meche rebelle sur le coté et se decida enfin a parler

" De toute évidence, Rachel doit avoir l'argent, je n'ai rien pris. Quand a Lyu il pourra se mettre ces calligraphies dans la partie la plus obtus de son anatomie ! Si on commence a dépenser a tort et a travers l'argent de l'institut on va nous couper les vivres, et jusqu a maintenant je vois plus de monde pres du frigo dans la cuisine que dans la chambre de cet ..."

Ernest respira tres profondément, coupant net sa phrase et souffla tout aussi bruyamment pour evacuer toute cette tension. Toujours plein de classe, il redressa le col de sa chemise et joignit ses mains

" Bon autant partir sur des bonnes bases. On est pas la pour le shopping hélas, mais pour nos corvées, on as de peu eviter le lavage du sol et on nous as confier une tache de taille, gerer les dépenses et l'approvisionnement de l'école, pas faire les commisions de Péta ou Schnock... Je vais chercher un chariot et on s'y met a fond. "


Ernest revint donc quelques minutes apres avec un chariot

" L'essentiel, et ensuite le facultatif nous disons donc , pâtes, riz, céréales, pain, brioche et le plus de viande congelé au possible, il y a une bonne cinquantaine d'eleves a nourir pour la semaine . C'est parti ! "

Rachel bouda Ernest qui semblait trouver sa facon de conduire étrange. Elle conduisait très bien! Ce n'était pas parce qu'elle était énergique, voir énervée; spontanée, voir fougueuse, qu'elle n'était pas capable de conduire responsablement et avec caractère! Allons donc! Elle était canadienne! Et tout le monde sait que les canadiens ont la sécurité sur la route à coeur! La jeune femme hocha la tête lorsqu'Ernest dit qu'elle devait avoir l'argent, mais ne lui adressa pas la parole:

"J'ai l'argent, Anna. C'est Mam'zelle Cassandre qui me l'a donné. Elle m'a aussi donné les clés de la voiture!"

Elle accentua le "M" dans sa phrase pour montrer qu'elle était digne de confiance à Monsieur Ernest qui pensait qu'elle avait conduit comme un pied! En parlant de pied...Rachel pensa à son grand-père qui conduisait les deux pieds chacuns sur une pédale...elle avait une peur bleue à chaque fois qu,elle montait en voiture avec lui. En parlant de peur...La jeune femme qui avait sans cesse peur que son pied ne s'infecte, ne sentait plus la douleur! Rachel se félicita intérieurement de son idée. La baignade lui avait fait du bien, aussi courte fut-elle! Son esprit revint à la situation et elle en oublia qu'elle boudait Ernest. Elle regarda Anna et la prit par le bras joyeusement.

"Check! Je dis qu'on est mieux d'en prendre plus que pas assez! On peut toujours congeler les pains et la viande de trop! Oh et j'ai une bonne idée! Est-ce qu'on essaie de trouver des conserves de sauces pour pâtes déjà prêtes? Ca serait vraiment pratique! Et ca se congèle aussi!..."

La jeune femme s'interrompit en voyant Ernest revenir et elle lui dit, la voix joyeux et en sentant un petit vent rentrer dans les manches de son chandail, tel un souffle brulant:

"Je crois vraiment qu'il va nous falloir un autre panier, tu ne crois pas? On commence avec ca!"

Ils entrèrent alors dans l'épicerie et tombèrent, dès leur entrée, sur un étalage de boites de céréales. Comme une enfant à noël, elle se précipita vers les paquets, sans toutefois penser à lâcher Anna qui se trouva propulser avec elle.

"On doit en prendre qui sont bonnes pour la santé!...On choisit 1 sorte chaque, d'accord?! Il va bien y avoir quelqu'un qui aura le meme gout que nous!"

Rachel bondit alors sur une boite aux couleurs vives où il était inscrit: "Choco Puffs: ajoutez du lait, mangez et ensuite dégustez le lait au chocolat qui reste!"

[Je propose que chacun de nous poste une action dans laquelle on trouve quelque chose à ajouter dans le panier. Un nouveau poste = un nouvel item dans le panier, d'accord?!]

"Il est totalement insupportable, mais il me fait rire !" S'exclama Anna en regardant Ernest chercher un chariot.

Oui, ce jeune homme était imbus de lui même, hautain et un poil égoïste. Mais sa façon de dénigrer chaque choses était tellement gros et fait avec un telle classe que cela en devenait risible, surtout venant de la part d'un adolescent. Et puis elle préférait en rire que de s'énerver dessus.
Quoi qu'il en soit, les craintes d'Anna furent apaisé par la réponse de Rachel. Elle avait bien pensé à prendre de l'argent. Avec un grand sourire elle lui lança:

" Tu es magnifique !"

Sans pouvoir rajouter autre chose, Anna se vit embarqué au bras de sa coéquipière qui semblait avoir flashé sur quelque chose. Au passage, la télépathe chopa un coin du chariot que tenait Ernest et les trois mutants entrèrent en trombe dans l'épicerie.
Et c'est donc sur des boites de céréales que Rachel se jeta tout en faisant part à Anna de ses remarques.
Cette dernière se stabilisa sur ses jambes et enleva doucement son bras de l'emprise de la jeune mutante. Ce n'est pas qu'elle ne trouvait pas ce geste sympa, mais elle se voyait mal se faire entrainer ainsi dans tout le magasin.

"Si c'est du chocolat, c'est sûr que ça aura du succès..." dit elle en jetant un regard circulaire sur le reste de l'étalage.

Son regard s'arrêta alors sur un paquet tout à fait basique et sans artifices qu'elle finit par prendre.

"Je vais rester dans le classique, les indétronables CornFlakes ! dit elle en mettant le paquet devant elle. Et mélanger avec du yaourt et du sucre, c'est encore meilleur... "

L'une des rares choses qu'elle avait apprise de sa mère. Le mélange céréales, yaourt, sucre était pas très agréable à regarder et était un peu étouffe chrétiens, mais c'était un vrai délice. Mais de cette epèce de bouillit, il était rare qu'elle en mange pour le petit déjeuné. Elle préférait de loin un bon bol de café et certainement que d'autres seraient de son avis. Anna attrapa donc un gros paquet de café noir qu'elle déposa dans le chariot.

"Pour les accrocs à la caféine..."

Ernest fut content de l'intervention de Robin. Il y en avait enfin un qui avait compris, face a Ernest on ne le regarde pas dans les yeux et on ne lui adresse la parole que s'il nous y autorise. De plus sa présence etait rassurante, Ernest n'aurait pas a porter les paquets.

" Je pensais prendre des sacs de fruits mais est ce vraiment nécéssaire ? Ne pourrait t'on pas planter des arbres a fruits dans l'institut ? Ca nous ferait de sacrés économies."

Il placa soigneusement dans le chariot un sac de farine et plusieurs boites de sucres en morceaux et sucre en poudre, sac de cacao, chicorée ...

" Vu le nombre de personnes qui font de la patisserie... Il faudrait aussi prendre des oeufs mais ca a forte quantité on va avoir du mal a trouver, il faudrait directement passer un contrat avec une exploitation. "

Ernest passa la main dans ses cheveux et haussa un sourcil

" Ah oui...je pense qu il vas nous falloir plusieurs chariots ou alors qu on passe directement des commandes a livrer à l'institut, parce que entre les pack d'eau, de lait, et autre on est mal parti...Je pense qu on est parti pour passer la journée entiere au centre commercial ..."

A peine le paquet de café poser dans le chariot que Rob le rejoignit, tout frais et dispo' à faire ce que l'on lui dirait de faire. Anna se demanda qui il avait appelé chef et Rachel confirma ses soupçons. La télépathe fit alors un sourire un peu gêné à son coéquipier.

"Tu sais, on est pas en mission, tu peux m'appeler par mon prénom..."

Même en mission il pouvait l'appeler par son prénom. A vrai dire, elle n'aimait pas vraiment ce diminutif, même si c'était pour un simple amusement.

Quoi qu'il en soit, Ernest en profita pour mettre en évidence que la quantité de la plupart des aliments de bases dont ils avaient besoins n'allaient, non seulement pas rentrer dans le seul et unique chariot qu'ils avaient pris, mais qu'ils n'allaient pas les trouver dans les simples rayons.

Rachel remédia alors au premier problème en allant chercher des autres chariots qu'elle fourra entre les mains de Rob et d'Anna. Après leur avoir raconter un court passage de sa vie, elle arriva à la conclusion que d'aller directement chercher au dépot les aliments seraient beaucoup plus pratique. La voilà donc partie chercher du lait et des oeufs.

"Vous avez a raison tous les deux, dit elle à Ernest. Il faudrait en parler a Olivier lorsque l'on rentrera. Se servir directement au dépot serait un bon moyen pour gagner du temps et éviter de faire des courses toutes les semaines. Il doit bien avoir des entreprises qui livrent ou qui s'occupent de ça, non ?"

Encore fallait ils qu'ils acceptent de le faire pour l'école Charles Xavier, la maison des fous.

"Il faudrais faire la même chose pour les fruits, les légumes, les surgelés et les liquides. Pour l'eau, il y a toujours l'eau du robinet, mais si on veut des jus de fruits ça sera autre chose...."

Finalement c'était un sacré boulot de faire des courses.

"Je vous propose de nous partager les tâches. Ernest tu pourrais peut être aller voir pour les fruits et légumes au dépot. Ils vont bien te trouver des cagots. Rob, peut être qu'en allant voir au rayon boucherie il te donneront de la viande en plus grande quantité que trois barquettes, peut être même emballé sous vide et surgelé. Je vais aller voir pour les liquides et l'épicerie, ça vous va ? Si vous avez d'autres idées..."

Après avoir terminé sa corvée, Gabrielle était partie récuperer quelques affaires dans sa chambre et avait foncé hors de l'Institut.
Un bus passait regulièrement. Elle 'lavait pris et s'était arrêtée au centre commercial.
Elle avait besoin de se changer les idées. Meme si elle connaissait la vie en communauté, les filles de son pensionnat étaient tout de même plus responsables et moins lunatiques que les pensionnaires de l'Institut.

Elle entra dans un premier magasin qu'elle dévalisa integralement. Elle n'avait pas eu l'occasion de faire du shopping depuis....oulalala des lustres. Avant elle devait tout commander par Internet et la mère supérieure jettait toujours un coup d'oeil sur les commandes des filles.
Tout y passa: lingerie, t-shirt, pull, pantalon, jupes, robes, accessoires...
Elle croulait sous les sacs, sortant des magasins sous l'oeil reconnaissant des vendeuses.
En faite, elle se comportait comme quelqu'un qui avait été privé pendant des années, accumulant jusqu'à l'excès, cherchant à rattrapper les années passées.
Elle achetait donc compulsivement, tentant de chasser ses soucis avec son père et les membres de l'Institut à coup de carte bancaire.

D'ailleurs, en parlant des membres de l'Institut, elle tomba sur eux à la sortie d'un magasin. Visiblement ils étaient en pleine discussion.
Ernest s'y trouvait d'ailleurs.
Ils s'étaient rapprochés depuis l'entrainement et les évènements d'hier soir. Trop pour Gabrielle. Son système d'auto-défense s'était mis en route. Elle devait rester une tour d'ivoire pour le bien-être de tous.
Elle hésita donc un instant à s'avancer mais celà aurait pu passer pour de la hauteur à leur égard.
Elle colla donc sur ses lèvres un sourire poli et ravi et s'avança vers eux, portant tout ses sacs.

"Bonjour tout le monde!"lança t'elle.Elle ne les connaissait pas tous et décida donc de se présenter.

"Je m'apelle Gabrielle, je suis aussi à l'Institut."

Son regard se porta brièvement sur Ernest, puis elle se tourna vers les autres.

"Vous etes de corvées de courses à ce que je vois. Je vous souhaite bien du courage."

Moins de cinq minutes plus tard, elle revint, penaude, Bien que son panier était remplit d'une immense caisse d'oeufs, elle n'avait pas réussit à faire un deal pour le lait, étant déjà commandé pour quelqu'un d'autre. Apparemment une compagnie de cafétéria qui n'était pas très loin d'ici. Elle avait alors empiller des sacs de lait un par dessus l'autre dans le panier qu'elle tirait avec mauvaise mine. Elle croisa les bras et dit, une fois arrivée devant Anna et Ernest, Rob étant partie et ne remarquant pas Gabrielle sur le coup:

"Les américains sont tellement impolis! On m'a dit que je ne pouvais pas avoir du lait et ils m'ont chassé, simplement chassé! Je n'en rien fait de mal pourtant...Je n'en reviens pas!"

Elle croisa les bras, boudeuse, puis son regard se posa sur Gabrielle. Le visage de la jeune femme, avant dur et triste, devint illuminé et joyeux. Elle lui tendit une main ferme et énergique:

"Hey! Je t'ai vu à l'Institut! Comment ca va? Je me suis présentée? Je ne me souviens pas! Tu sais avec toutes les personnes qu'on voit tout le temps sans savoir si on leur a déjà parlé, c'est fou! Je m'appelle Rachel. Tu viens magasiner? Pourrais-tu regarder des ensembles de calligraphie pour Lyu Nan Quan? Il m'a demandé de lui en trouver et je ne crois pas pouvoir...En fait j'ai aucune idée où il faut que je cherche! "

La bombe Rachel était tombée sur Gabrielle: une bombe de chaleur, d'amitié et de joie.

Ernest revint lui aussi quelques minutes plus tard, l'air satisfait, sans rien dans les mains hormis une feuille imprimée

" J'ai fait faire un client compte de l'institut, dorénavant pour toutes commandes massives a livrer a l'institut il suffira d'emmener cet imprimé a faire remplir par le directeur, avec numéro de compte de l'institut et ce dont il as besoin, et ainsi on sera servit ou désservi dans les moindres délais sans aucune possibilités d'acheter autres choses SAUF le nécéssaire. Tiens Rachel tu t'occuperas de le donner au directeur ? "

Il lui tendit l'imprimé et remarqua la présence de Gabrielle, il ne l'avait plus vu de la matinée, il n y prêta pas plus attention que ca, de plus Rachel semblait la monopoliser ce qui n'etait pas plus mal

" Rachel, je ne vois pas pourquoi tu cherches a tout prix a ramener des calligraphies a Lyu, d'autant plus qu il ne les mérite pas, il as etez convoqué par Mlle Marcin sur le tableau des tâches... tout comme River d'ailleurs ce qui ne m'étonne guêre... "

Alors que Gabrielle s'avançait, une tornade lui bondit dessus et l'etourdit de son babillage.
Rachel parlait, posait des questions mais n'attendait aucunes réponses. Gabrielle se demanda si elle était comme celà en permanence ou si la perspective des courses éveillait chez elle une grande joie.
D'ailleurs elle voulut entrainer Gabrielle dans leurs corvées.

"Euh...des calligraphies?! J'croyais que vous deviez faire les courses alimentaires?! J'pense pas que tout ce qui est personnel passe sur le compte de l'Institut."

Elle eut un petit sourire et désigna ses sacs.

"Sinon, je m'en vais vite me faire rembourser tout ça."

Ernest, plutôt efficace quand il s'agissait des courses, semblait avoir reglé une bonne part du problème.
Gabrielle se tourna vers les autres personnes présentes.

"Peut-être devriez vous joindre les personnes chargées du repas, savoir ce dont elles ont besoin?"

Rob partit, Anna jeta un oeil à Ernest qui, à sa grande surprise, ne trouva visiblement rien à redire. Et ils partirent chacun de leur côté. Il ne lui fallut pas beaucoup de temps pour revenir, poussant le chariot devant elle, avec un petit air triomphant. Quelques bouteilles d'huiles et de vinaigres, des petits paquets de sel et de poivres, plusieurs boites de conserves de légumes et autres plats pré cuisinés, des tablettes de chocolats habilement dissimulées derrière trois gros paquets de pâtes et de riz et plusieurs bouteilles de boissons non alcoolisées. Elle ne prendrait pas le risque de s'attirer les foudres du directeur pour avoir pris de l'alcool. Et par dessus deux ou trois paquets de brioches et de pain.

"J'ai réussi à récupérer ce qu'ils n'avaient pas pu casé dans les rayons, je ne sais pas si ça suffira à remplir les placards mais c'est déjà ça ..."

Le point de rendez vous commençait légèrement à devenir étroit. Même si Rob n'était pas encore revenue, les chariots prenaient de la place, d'autant plus qu'un nouvel arrivant que Rachel avait déjà accaparé avec sa bonne humeur habituelle, les avait rejoint. La télépathe reussit à placer son nom entre deux flots de paroles de sa coéquipière.
Quant a Ernest, il tendis un papier à Rachel. Il venait de concrétiser l'idée qu'ils avaient eu. C'était déjà une bonne chose de faite. Mais en attendant, il n'avait pas ramené de nouveaux éléments à la liste de courses !
Et Gabrielle qui leur conseilla de contacter les personnes chargées des repas. Anna leva un sourcil intrigué.

"Parce que il y a des préposés à la popote ?!"

La jeune femme croyait que tout le monde mettait son petit grain de sel lorsqu'il s'agissait de faire la cuisine.

Lorsque la jeune fille s'etonna du fait que quelqu'uns s'occuper de préparer à manger, Gabrielle tourna ses mains vers l'exterieur, en un signe de doute.

"Bah je pense avoir lu ça,et puis j'ai croisé un ou deux smith dans la cuisine qui semblait s'en occuper."

Un jeune homme s'approcha d'eux. Il semblait lui aussi faire parti de l'Institut. Gaby ne se rappelait pas l'avoir croisé.

"Enchanté Rob, moi c'est Gabrielle" dit elle en lui serrant la main et en ajoutant un sourire poli.

Rachel, elle, si heureuse à la perspective des courses ne reprenait pas son souffle.

"Bah j'm'y connais pas en calligraphies, donc je vous laisse chercher, et puis je suis bien chargé moi aussi." ajouta t'elle pour les sacs de course qu'elle charriait.
Elle jetta un coup d'oeil à Ernest, tentant de dechiffrer son expression. Lui en voulait-il? L'avait-il compris?L'ignorait-il totalement?
Gabrielle chassa ses pensées et sourit à nouveau.

"J'vois que vous semblez parer à tout. Je vais vous laisser alors."

D'un geste de la tête, puisqu'elle ne pouvait libérer ses mains, elle salua tout le monde et prit la direction de la sortie.

Que des personnes soient choisies pour faire la cuisine pour tous ne dérangeait pas spécialement Anna. Au contraire. Si elle avait dû la faire, elle se serait exposée malgré elle a la colère des élèves de l'institut. Elle ne savait pas faire la cuisine et n'aimait pas spécialement la faire. Mis à part peut être quelques spécialités de sa région...

"OK, on se retrouve à l'institut ..."

Aussi chargée qu'eux, Gabrielle prit congé laissant le groupe se débrouiller. Anna regarda tour à tour rapidement dans chaque cadi pour voir ce qu'il pouvait manquer et s'arrêta devant celui d'Ernest qui était vide.

"Ah ben oui, forcément..."

Elle se retourna vers les autres et haussa les épaules.

"Fruits, légumes, peut être yaourts et toutes ces délicieuses petites crèmes dessert..."

Et puis le fameux kit graphique de ce cher Lyu dont la demande n'était pas du goût de tout le monde. Mais si comme l'affirmait Rachel, ce n'était pas avec l'argent de l'institut que Lyu voulait que l'on paye ce petit extra alors il n'y avait pas de quoi en faire toute une histoire.

"Et pour Lyu, on peut toujours voir si on trouve quelque chose. Ca lui ferait sûrement plaisir que le lui ramène, non ? Et le centre commercial est à quelques pas..."

Elle évita soigneusement le regard d'Ernest qu'elle devinait récalcitrant à toutes propositions pour se concentrer sur Rachel et Rob.

"Deux vont finir les courses et deux autres vont au centre ?"

Ernest haussa un sourcil devant l'attitude d'Anna et ferma les yeux passant un doigt sur sa tempe. Il se remémora les dires d'Olivier concernant son équipe " New génésix " : Rob ...Rachel...et comme leader de mon équipe : Anna Weber. Tout s'éclairait et le Polonais eu un sourire tres mielleux et se remit face a Anna

" Bien sur ... je comprend mieux dorénavant... Alors je vais tâcher de faire simple "

Dans un geste plein de zêle il remit une de ses mêches en place

" Premierement si d'une quelcquonque façon je t'ai montré que comme les deux autres je serai a tes ordres, laisse moi te dire que tu trompes amerement. "

Il entrouvit légerement sa veste et avec une fierté non dissimulé passa un doigt dans la couture intérieur pour faire ressortir l'emblême des Atom'X

" Secondo je pensais avoir etez compréhensible, je ne suis pas la pour faire les courses d'un asiatique imbu de lui même, récalcitrant en ce qui concerne l'autorité et pour finir malpoli et ceux durant le temsp de CORVEES ! Et si cela ne vous plait pas Mlle Weber faites en donc part aupres de mon professeur référent, le professeur Layne, je suis sur qu il vous recevra avec tout les hommages qui vous sont dû lorsqu il apprendra que j'ai refuser de ceder aux caprices d'un imbécile lors de mes tâches. Je dois admettre que j'ai des doutes, tu sais ce que corvées signifie ? C'est pas une partie de shopping ! "

Ernest tourna les talons

" Et tertio les cageots de fruits arriveront dans la semaine a l'institut, inutile de faire rations doubles. Maintenant vous m'excuserez si le but est de se séparer je considère donc les tâches comme terminées et je ne vois pas l'intérêt de rester seule au sein d'une équipe que je ne connais pas. "

Et sans plus attendre le télépathe quitta le centre commercial, sans un seul regard pour la matriarche et ses deux pantins

Rachel arqua les sourcils devant les paroles de Ernest. Elle ne comprenait pas pourquoi il pognait les nerfs. Est-ce qu'ils l'avaient heurté dans ses sentiments d'appartement? Ce n'était qu'un petit mot que Rob avait dit pour Anna. Ils n'avaient pas dit qu'ils fallaient tous suivre les ordres de leur amie. C'était simplement parce que Rob avait dit que son boss était Anna. C'était inutile de s'obstiner avec lui de toute facon. C'était un têtu et un close-minded. Elle laissa le porte-feuille à Anna et Rob pour qu'ils aillent payer. Elle voulait aller s'occuper de Ernest.

"Ernest!"

La jeune femme le rejoint en courant et le rattrappa. Elle posa une main douce sur son épaule, mais assez forte pour l'arrêter. Rachel n'était pas fachée contre lui, simplement...elle ne comprenait pas sa réaction. Visiblement étonnée de sa réaction, elle semblait toutefois décontractée et sûre d'elle. Son attitude heureuse et sa joie de vivre se transfera quasiment sur l'épaule du jeune homme alors que sa main légère se posa dessus. Elle le regarda dans les yeux et dit d'une voix simple et amicale.

"Tu dis des bêtises... Ca n'a pas rapport avec les équipes! Ici on est tous entres élèves, tous des amis, et les équipes n'ont aucun lien. Rob plaisantait, tu vois... Ce n'était qu'une blague entre amis. J'imagine que c'était l'habitude, mais Anna n'est pas notre chef en dehors des entrainements. C'est seulement une amie! Si tu avais pris la décision de nous donner des tâches, je t'aurais écouter! Mais Anna a eu l'initiative avant toi de diviser ce qu'il y avait à faire, concrètement..."

Elle prit une grande respiration et lui sourit joyeusement. Elle lui donna un petit coup amical sur le bras et dit, avec l'intention de remonter le moral de Ernest:

"Et puis tu as raison pour Lyu! Ca le fera sortir! Et puis, je ne suis pas sa bonne!"

Rachel McCallum était une jeune femme étrange. Elle voulait toujours faire en sorte qu'on se sente bien. Rien ne semblait vraiment la perturbé où lui faire perdre sa bonne humeur en public. Elle changeait de face lorsqu'elle était seule ou avec des personnes qu'elle aimait beaucoup, mais rien ne laissait deviner un refoulement quotidien de ressentiments envers le monde. Elle sortit les clés et les remua devant le visage de Ernest.

"Allez...On va les attendre et ensuite on rentre à l'institut, d'accord? Tu n'avais pas l'intention de me laisser seule avec eux, n'est-ce pas?" ajouta-t-elle, le coeur leger et moqueur.

"Euh... bien..."

Un peu hébétée, Anna regarda Ernest tourner les talons. Elle tenta alors de comprendre ce qu'il venait de se passer.
Elle venait de se faire enguirlander Oui, c'est ça. Elle venait d'être une des nombreuses personnes qu'Ernest avait pris en grippe pour une quelconque raison qui, la plupart du temps ne justifiaient pas son comportement méprisant.

Anna n'était pas quelqu'un qui se mettait volontairement dans ce genre de situation. Elle les fuyait même. Etre en froid avec quelqu'un n'était pas quelque chose dont elle avait l'habitude et elle ne savait pas tellement comment réagir face à ça.

Elle lança un regard soucieux à Rob.

"J'ai été aussi désagréable que ça ?"

D'accord, Anna reconnaissait aisément qu'elle n'avait pas été des plus chaleureuse avec le jeune mutant. Mais de là à avoir une telle réaction de sa part...

"Oublie ça..." finit elle par lancer avec un geste désinvolte de la main

Elle n'avait rien à se repprocher. C'était Ernest après tout. C'était son caractère et elle le savait très bien. Qu'elle l'ait ignoré totalement ou qu'elle eût pris soin de lui, ça lui serait retombé dessus de toute manière. Il ne souhaitait manifestement pas faire plus ample connaissance. Ca tombait bien, Anna venait à l'instant de faire le même voeux. C'était quelque part sa manière de faire une dernière chose pour lui : le laisser dans son coin.

La télépathe soupira avant de sourire à Rob.

"Bon, ben il nous reste plus que l'épreuve de la file d'attente à la caisse..."

Elle tourna à son tour les talons et se dirigeât vers les caisses.