Détente & Entretien avec Jonas

Gabriel entra rapidemment dans son bureau.
Non qu'une quelconque urgences l'y attendait, mais il souhaitait simplement se retrouver dans cette ambiance qu'il avait lui-même créé, cet espace qui était le sien et dans lequel il se sentait à l'aise.

Il referma la porte et resta un instant appuyé contre celle-ci, regardant son bureau. L'ambiance cosi lui plaisait réellement. Puis il s'approcha de la mini-chaîne dont il avait fait récemment l'acquisition. Il la brancha et lentement, la pièce résonna de la musique qui lui plaisit et le détendait en même temps.



En passant, il effleura les serre-livres que lui avait offert River pour noël. Une attention qui l'avait fortement surpris, lui si peu habitué à recevoir des cadeaux. Toute une vie de solitaire avait été bousculé par son arrivée à l'Institut et il ne cessait d'être surpris, jour après jour.
Il contourna ensuite son bureau et vint s'assoir dans son confortable bureau. Dessus étaient étalés tout un tas de feuilles, documents imprimés et notes prises. Il restait encore tant de choses à faire et si peu de temps.
Il jeta un coup d'oeil rapide sur les feuilles, lisant quelques unes en dialogue puis les reposa. Il n'avait pas la tête à cela, pas maintenant.

Il avisa alors une caisse en bois au pied de son bureau. Cadeau d'Alicia, il regarda un moment la caisse avant de finalement se décider à la prendre. Il la posa sur le bureau, non sans avoir au préalable ranger les feuilles et l'ouvrit.
A l'intérieur, 6 bouteilles de vin reposaient les unes sur les autres, entourés de rafia. Il en sortit une, regarda l'étiquette.
Mais lorsque l'envie lui prit de l'ouvrir, il s'apperçut qu'il n'avait pas de quoi. Constat face auquel il se sentit idiot.

Décu, il reposa la bouteille et s'enfonca dans son fauteuil, l'air renfrogné. Jetant alors un coup d'oeil par la fenêtre, il vit que le soleil était haut. L'envie lui vint alors de sortir profiter du temps.

Dehors

[ Cuisine]

De retour de la cuisine, Gabriel entra dans son bureau et laissa la porte ouverte derrière lui pour ainsi laisser l'entrée libre à Jonas.
Il se dirigea vers son bureau et s'assit en partie sur le coin. Ainsi installé, il attendit l'arrivée de l'élève, bougeant quelques papiers restés éparpillés sur le bureau.

Jonas entra à la suite de Gabriel, restant debout après avoir passé la porte, n’osant pas aller plus loin, il appréhendait se moment, mais il savait qu’il devait en passer par là. Réfléchissant un moment aux moyens de formuler sa phrase, il finit par se lancer.

*Autant commencer par le plus facile…* Pensa-t-il en prenant une profonde inspiration.

« Mon… Mon père m’a dit qu’il vous connaissait, j’aimerai savoir comment il vous a rencontré… Si cela ne vous dérange pas… » Demanda-t-il timidement.

*Bien… le plus dure à présent…* Pensa-t-il en baissant les yeux, réfléchissant une nouvelle fois à la manière de formuler ceci, il ne voulait pas avoir l'air de le supplier, mais ne souhaitait pas non plus avoir l'air de lui donner un ordre, tout était question de dosage.

« Et… Avant de venir ici, j’ai rencontré une fille et sa famille en Suisse… Ils ont été… arrêtées par la police, je ne sait pas ou ils les ont emmenés… Mais je n’ai rien pu faire… Je… » Il hésita un instant, de peur d’en demander trop, mais il avait fait une promesse… Il devait le faire… « Je voudrait aller les sauver… » Finit-il par demander, la voix baissant à mesure qu’il parlait, peut être était-ce de se voir refuser cela ?

Silencieux, toujours assis sur le coin de son bureau, Gabriel écouta attentivement Jonas. Ce dernier semblait gêné, presque intimidé.
Une fois que Jonas eut finit, Gabriel ne répondit pas de suite. Il regarda le jeune homme droit dans les yeux, comme cherchant à juger de sa parole.

- Je vois, dit-il finalement. Installes-toi, veux-tu, dit-il en invitant Jonas à prendre place sur un des fauteuils présents.

Gabriel se leva et se dirgea derrière son bureau où il s'assit

- Avant tout, commença-t-il, je connais effectivement ton père. Ca ne me dérange pas du tout de te répondre à ce sujet. En tant que "scientifique" indépendant, j'ai été amené à rencontrer ton père lors de reportage. C'est un spécialiste des animaux, je ne t'apprends rien. Aussi je lui ai souvent écris pour lui demander conseils et lui aussi, en retour, me contacter pour me faire part de ses recherches. Nous sommes restés en contact depuis.

Gabriel fit une pause. Il réfléchit à la seconde question que lui posa Jonas. Une question sensible qu'il connaissait déjà, le père de Jonas l'ayant contacté avant la venue du jeune homme à l'Institut.

- Pour ce qui te préocupe, tu ne peux malheureusement rien faire. C'est dur à entendre, je sais, mais cela est au-dessus de tes moyens. Cela concerne les autorités et s'y mêler risquerait d'attirer l'attention sur cette Institut..

Jonas pris place, sur l’invitation de Gabriel, dans l’un des fauteuils, écoutant les réponses qu’il lui donna. La première réponse le soulagea quelque peu, cela semblait être une simple relation entre scientifique, mais après tout, cela n’était sans doute pas très étonnant, son père était un scientifique reconnu.

La seconde réponse sembla arrivée comme une enclume, il ne pouvait rien faire pour la sauver ? Mais il le fallait, il ne pouvait pas la laisser ainsi. Qu’allait-elle devenir ? Sans doute emprisonnée a vie, pour des expériences, ou condamnée a mort pour être une mutante, ainsi que sa famille. Jonas ne comptait pas abandonner si vite.

« Il y a forcément quelque chose à faire ! Je ne sais pas… Négocier avec les policiers… Ou… Autre chose… » Rétorqua-t-il, en baissant sa tête, un mélange de tristesse et de colère pouvant s’entendre dans sa voix.

« Je ne peux pas l’abandonner ainsi… » Ajouta-t-il.

Comment pourrait-il continuer à vivre libre alors qu’elle était enfermée par sa faute ?

Le timide Jonas avait fait place à un jeune à la colère contenue. Gabriel le voyait bien. Il esquissa un léger sourire mais redevint aussitôt sérieux. Jonas, comme tout adolescent avait la fougue et l'insousiance de la jeunesse, la flamme de la passion mais le manque de jugeote. Dans le cas du jeune homme, cela prenait la forme d'une méconnaissance du système.

Gabriel laissa passer un instant de silence durant lequel il ne cessa d'observer Jonas. Puis, lentement, de sa voix chaleureuse, il reprit.

- Crois-moi, je comprends ce que tu ressens. Mais il y a cependant de nombreux points qui t'échappent et qui ne sont pas à ignorer. Comme je te l'ai dis, cela concerne les autorités et qui plus, celles d'un autre pays. On entre dans le domaine de la politique. Et puis ...

Gabriel se leva alors et s'approcha de la fenêtre. Il observa alors le paysage eneigé de l'Insitut.

- Je ne m'en ferais pas trop, à ta place, dit-il finalement. Ton amie est jeune, je doute qu'il la retienne bien longtemps. Gabriel se retourna alors vers Jonas et reprit, [color]Qui plus est, elle fait partie de ces gens qui s'en sortent toujours. L'affaire sera très certainement classée sans suite. On les reconduira en dehors de la ville, les "invitant" à ne plus revenir. S'il n' avait pas eut toute sa famille d'impliquée, je me serais inquiété. Mais pas là[/color].

S'avançant vers le jeune homme, Gabriel vint s'assoir sur le rebord de son bureau, croisant les bras. Un instant silencieux, il poussa un léger soupir et reprit :

- Puisque cela semble te tenir vraiment à coeur, je peux toujours tenter de me renseigner sur ce qui lui est arrivé. Qu'en dis-tu ?

Jonas fixait le sol, écoutant chaque parole que prononça le professeur Layne, il ignorait comment fonctionnait les relations entre les pays, mais il s’en fichait bien, tout ce qui lui importait, c’était la liberté de celle qu’il avait rencontré la bas et de sa famille.

Il finit par expliquer à Jonas qu’elle s’en sortirait sans trop de mal, mais cela ne le soulagea guère, et si le professeur se trompait ? Mais il fini par dire qu’il pourrait se renseigner, Jonas leva alors les yeux vers le professeur.

« Cela me rassurerai… Je veux être certain qu’elle va bien… » Répondit-il au professeur, reprenant un peu espoir, espérant que le professeur ne s’était pas trompé.

Qu’allait-il faire si Gabriel s’était trompé ? Il ne le savait pas encore, mais il trouverait bien une solution, il le fallait.

« Merci professeur… » Finit-il en baissant à nouveau les yeux.

Il semblait que Gabriel avait trouvé les mots justes. Ce qui n'était pas une mince affaire pour calmer la fougue du jeune homme.

- Ne me remercie pas encore, répondit-il. J'ai dis que j'allais tenter d'obtenir des renseignements mais rien ne dis que je puisse en avoir. C'est encore prématuré pour me remercier.

Gabriel se leva et s'approcha d'une de ses bibliothèque où il prit un bouquin. Il revint ensuite vers son bureau et, s'asseyant, il continua.

- Je vais être honnête avec toi. De deux choses l'une, ou bien l'affaire est mineur et il me sera difficile d'obtenir des informations tant l'histoire sera passée inaperçue, ou bien les répercutions ont été plus grandes et là, peut-être, je pourrais obtenir quelque chose.

Il s'approcha et, croisant les doigts sur son bureau, il regarda sérieusement Jonas.

- Ecoutes, je comprends que cette histoire t'affecte autant. Je partage ton sentiment d'injustice et de frustration de ne pouvoir faire quelque chose. Mais une chose est sûre : tu es en sécurité ici. C'est dur à entendre mais tu dois également penser à toi et à tes parents. En venant ici, tu t'es mis à l'abri de ce genre de problème.

Gabriel se doutait que ses paroles risquait d'ébranler le jeune homme. Il saait Jonas sensible et trs impliqué dans cette histoire, mais il savait également ce que cela avait coûté à ses parents de l'éloigner ainsi.
Il avait trop souvent vu des jeunes bousculés parce qu'ils étaient différents. Par égard envers son père, il avait promis d'épargner ça à Jonas. Allait-il seulement le comprendre ?

Gabriel ramena rapidement Jonas à la raison, il n’était pas certains qu’il obtienne des informations, s’il n’obtenait aucune information, c’était peut être une bonne chose, au contraire, s’il en obtenait, cela pouvait s’avérer être une mauvaise chose. Il se trouvait en plein paradoxe, il aimerait savoir comment se portait Sonia et sa famille, mais dans le même temps, il valait peut être mieux qu’il l’ignore.

« Il vaut peut être mieux que vous n’appreniez rien, alors ? » Demanda-t-il en fixant toujours le sol, une légère tristesse dans la voix.

Gabriel sembla essayer d’expliquer à Jonas qu’il était en sécurité ici, mais a quoi pouvait bien servir la sécurité si ceux qu’il avait rencontré en Suisse était en danger ? De quel droit pouvait-il être en sécurité en sachant les risques qu’ils couraient ?

« Pourquoi moi je bénéficierai de cette sécurité et pas eux ? Si c’était possible, j’échangerai ma place contre la leur… »

Gabriel sourit de nouveau.
Jonas se révélait être un jeune homme très intelligent et qui plus est, animé d'une flamme. Gabriel n'avait que rarement vu cela chez un adolescent de cet âge. Etait-ce les épreuves qu'il avait traversé qui l'avaient ainsi forgé ? Ou bien était-ce là son caractère à lui ?
Quoiqu'il en soit, Gabriel respectait Jonas.

- C'est généreux de ta part, dit-il. Tu as raison, il y a là une injustice. Mais dis-toi une chose : ces gens aiment leur liberté. Et même si leur vie n'est pas toujours rose, je doute qu'eux, veuillent échanger leur place. Je ne prétendrai pas comprendre leur mode de vie, mais il m'est arrivé de croiser des gens de leur conditions et ce, à travers de nombreux pays. Ils ont leur fierté à eux. Alors oui, c'est injuste qu'ils soient ainsi traités, mais ils ont leur liberté à eux.

Gabriel se leva et contourna son bureau.

- Qu'aurais-tu à y gagner si tu échangeais leur place ? Tu serais peut-être en prison et eux, ici, considèreraient aussi que c'est une prison. Dorée, certes, mais une prison quand même. Comprends-moi : je ne cherche pas à minimiser l'affaire, mais il est inutile que tu risques ta vie dans une histoire dont tu ne connais rien.

Un instant silencieux, Gabriel reprit.

- Je comprends ta réaction et respecte ta fougue autant que ta passion. Mais si la vie est une lutte perpépuelle, il est certain combat qu'on ne peut mener soi-même.

Gabriel sembla être d’accord sur le fait qu’il était injuste qu’ils soient traités ainsi, mais lui expliqua également que ces gens avaient une liberté à eux et qu’ils n’auraient jamais aimés être à l’institut. Jonas pouvait comprendre l’envie de liberté car il avait grandit libre, en Afrique, mais devait-on sacrifié la sécurité pour autant ?

« Vous… Vous avez peut-être raison… » Répondit-il, gardant les yeux baissés.

Les paroles de Gabriel avait fait un peu mieux comprendre la mentalité de la famille de Sonia, et s’il avait du faire un choix entre la liberté ou la sécurité, il n’aurait probablement pas pu choisir, a moins qu’il n’ait déjà fait ce choix malgré lui en venant à l’institut ?

« Comment mener ces combats alors ? » Demanda-t-il en relevant les yeux.

Qu’entendait-il par la ? Jonas avait toujours fait face seul à ses problèmes, durant des années en Afrique, puis en Suisse, jusqu’au moment où il dû révéler son secret à ses parents.

La question était intelligente, tout comme le jeune garçon. Gabriel sentait en lui une véritable envie d'apprendre et surtout de comprendre. S'en était presque paradoxale avec la passion qui l'animait. Mais Jonas était suffisement lucide et intelligent pour se rendre compte des limites qu'il pouvait attendre.

- Ca, Jonas, c'est une des grandes questions de la vie. Je n'ai malheureusement pas de réponse à te donner. C'est à chacun de trouver sa propre réponse, d'agir en fonction de ses sentiments et de son sens moral. Mais sans pour autant perdre de vue la réalité.

Intéressé par le revirement de Jonas, le passage de la fougue indomptable à ce questionnement posé interresa Gabriel au plus au point. Le jeune homme révélait là un réel potentiel.

- Ce que je peux te dire, c'est qu'il faut toujours se batre pour parvenir à ce que l'on souhaite. Cependant, parfois, il arrive que l'on ait besoin d'aide. Ca ne sera pas toujours évident d'en trouver mais depuis que je suis ici, je sais pouvoir compter sur les personnes qui dirigent l'Institut. Alors toi aussi, tu peux avoir confiance en eux et t'appuyer sur leurs conseils.

Gabriel ne savait pas trop si ce qu'il disait à Jonas rassurait le jeune homme. Mais il gardait cependant en tête qu'il devait essayer de détourner l'attention du jeune homme de projets peut-être un peu trop périlleux. Il devait penser avant tout à sa propre sécurité.

- Savoir discerner les combats que l'on peut mener si-même et ceux qui nécessitent de l'aide n'est pas toujours évident, j'en conviens. Parfois, un combat que l'on n'a pas mener est déjà une victoire en soi. Tu comprendras plus tard.

Gabriel ne répondit pas directement à la question de Jonas, lui expliquant que c’était à chacun de trouver sa propre réponse. Trouver sa réponse ? Voila une chose qui se révélerai difficile pour Jonas, il ignorait même par où commencer.

« Comment faire pour trouver ma réponse ? » Demanda-t-il, en baissant pensivement les yeux vers le sol.

Il continua en expliquant à Jonas qu’il fallait toujours se battre pour ce que l’on souhaitait, alors peut être Jonas aurait-il dû se battre pour sauver Sonia et sa famille ? Le professeur Layne sembla lui expliquer par la suite qu’il arrivait que l’on ait besoin d’aide et qu’il fallait qu’il ait confiance envers les dirigeant de l’institut. Jonas avait toujours dû se débrouiller seul, jusqu'à présent, arriverait-il à faire confiance à des inconnus ? Rien n’était moins sûr et Jonas ne sembla pas convaincu par les dernières paroles qu’avait prononcées Gabriel.

« Je ne sait pas si j’arriverai à faire confiance à des inconnus… » Répondit-il, pouvait-on seulement apprendre à faire confiance après avoir vécu avec ses parents uniquement, devant se débrouiller de longues journées en forêt ?

Il continua en expliquant qu’il fallait apprendre à discerner les combats, et qu’un combat qu’on ne mène pas peut être une victoire en soi, tout en lui disant qu’il comprendrait plus tard. Il est vrai que les paroles de Gabriel étaient obscures pour le jeune homme, qu’entendait-il par là ?

« Pourquoi ne m’expliquez-vous pas maintenant ? »

Gabriel comprenait Jonas et comprenait surtout la diualité qui officiait dans son cerveau. Il se doutait que ses paroles devaient sembler obscures, voire incompréhensibles pour un jeune esprit comme le sien.
A seulement 18 ans, Jonas était encore trop jeune pour tout comprendre. L'avenir et surtout l'expérience feraient qu'avec le temps, il comprendrait. Mais pour l'instant, c'était assez difficile et Gabriel voyait mal comment le lui expliquer.
Silencieux, il regardait le jeune homme attentif à chacune de ses questions et tentant de trouver les mots justes pour lui répondre. Mais quels mots pouvaient bien remplacer l'expérience ?

- Comment pourrais-je t'expliquer ce que toi seul peut découvrir ? Je n'ai aucune réponse précise à t'apporter. Non pas que je ne veuille pas te répondre mais bel et bien parce que je n'en ai pas.

Gabriel cessa de sourire et regarda sérieusement Jonas.

- Seul le temps et l'expérience de la vie te permettront de trouver des réponses. Et parfois des solutions. Il n'appartient qu'à toi de trouver ta voix et les réponses que tu cherches. Ainsi, tu comprendras plus tard le sens de mes paroles. Tu es en âge de comprendre cela je pense.

Gabriel expliqua à Jonas que seul l'expérience pourrait lui apprendre ceci, que c'était impossible à expliquer par des mots, il fallait simplement le vivre.

Jonas hocha pensivement la tête en écoutant chaque parole que venait à prononcer le professeur Layne, y arriverait-il seulement ?

«Merci professeur... » Répondit-il en relevant la tête.

Ce que venait de lui dire Gabriel était encore obscure, mais il espérait que ceci s'éclaircirait en temps voulu, se disant ensuite qu'il n'avait déjà que trop abusé du temps que lui avait accordé son professeur, il préféra s'en aller.

« Je vais rejoindre les autres à présent, à plus tard. » finit-il en sortant du bureau, adressant un signe de main au professeur.

[ Où le vent m'emportera]

Gabriel se contenta de saluer Jonas d'un mouvement de tête avant que le jeune homme ne sorte du bureau.
Il ne savait pas si ce qu'il lui avait dit l'avait aidé. Qu'aurait-il bien pu ajouter après tout. Il ne détenait pas toutes les réponses malgré son expérience. Chacun avait sa propre destinée, son propre chemin et il appartenait à chacun de le trouver.

Gabriel se leva et se dirigea vers la fenêtre où il regarda le jardin. Là, immobile et silencieux, il laissa ses pensées s'évader. La conversation l'avait touché, quoiqu'il en dise.