Feelin' guilty

[

saut temporel,

chambre,

cours]

Lucas était parti dans la nuit. Il avait eu beau dire, River avait continué à se sentir mal. Et, même si cela ne s'était pas arrangé après le départ du jeune homme, au moins avait-elle pu arrêter de faire semblant. La jeune fille s'était promis d'aller voir Carrie dès qu'elle se réveillerait le matin. Mais, après une très mauvaise nuit passée à se réveiller, passée à angoisser, la jeune fille avait eu une panne d'oreiller. Elle n'avait pas entendu sa soeur se lever aux aurores, malade, et s'était levée à l'arrache pour aller en cours. Le sentiment de culpabilité de la jeune fille n'était pas parti au cours de la matinée. Elle avait l'impression que ne pas avoir su qu'il y avait de l'alcool dans son verre n'était pas une excuse.

De plus, Lucas et elle étaient partis très rapidement du salon. Trop vite pour être retenus étant donné ce qu'il s'était passé, et River complexait. Elle avait su ce qui était arrivé à Kitty. Si elle en voulait à la petite d'avoir bu dans son verre, elle s'en voulait encore plus de l'aoir accepté et de l'avoir laissé à portée des mains de la fillette. Aussi, dès la fin des cours, après un déjeuner picoré, par manque de fin due à l'angoisse, la jeune fille avait-elle pris la direction du bureau de celle qu'elle avait été la première à surnommer le Dragon, parce que pour elle, une dragonne, c'était autre chose, mais qu'elle avait fini par respecter, voire même apprécier par certains côtés.

Arrivée devant la porte, la jeune fille, vêtue d'un pantalon noir large et d'un pull beige à col roulé qui lui arrivait à mi-cuisses, la jeune fille s'arrêta et marqua un temps d'hésitation. Frapper, partir? Frapper. Elle était là pour se 'confesser', en quelque sorte, et avait depuis la veille accepté ce qui ne manquerait pas de venir.

"Miss Marcin, vous êtes là?" demanda-t-elle en frappant quelques coups légers à la porte.

La jeune fille ne savait pas trop si elle devait espérer que Carrie serait là ou pas. Pour le savon qu'elle allait recevoir pour la deuxième fois de la journée, il valait sans doute mieux qu'elle ne soit pas là. Mais pour une question d'honnêteté, la jeune fille espérait que Carrie serait là. Elle ne voulait pas rester comme ça plus longtemps. Et River, au dela de l'histoire de la veille, en avait gros sur la patate. Elle le savait très bien. Curieusement, ce n'était pas vers Cassandre qu'elle avait décidé de se tourner, mais vers la professeure qui s'était occupée de son frère et de son ancien petit ami.

Impeccable dans un beau pantalon noir et une chemise d'un vert délicat, Carrie ouvrit la porte de son bureau. Elle s'arrêta devant la jeune femme et la dévisagea un certain moment. Elle arqua les sourcils et invita la jeune femme à entrer d'un mouvement de la main silencieux. Elle fit part de son étonnement:

"Quelle surprise, Miss Smith. Que me vaut cette visite?"

L'avocate retourna derrière son bureau, referma le dossier sur lequel elle travaillait et le rangea dans la pile des dossiers à complêter. Et par la grosseur de la pile, elle n'avait pas eu beaucoup de temps pour travailler sur toutes les choses qu'elle devait faire. Cela ne semblait toutefois pas la déranger. Ce qui la dérangeait c'était...autre chose. En rapport avec son équipe qu'elle se mettait visiblement de plus à plus à dos, malgré les efforts et le travail qu'elle accomplissait pour eux. Elle prit place dans sa chaise et croisa les jambes, attendant la réponse de la jeune soeur Smith.

Et voilà. Carrie était là. Entre le soulagement et l'angoisse, river ne savait plus trop comment réagir. Elle regrettait, presque, son excès de franchise. Mais elle n'aurait pas pu continuer à garder ça pour elle. Ca? Roscart, le verre d'alcool, ses trois mois de mensonge, la fugue de son frère. Il y avait plein de choses qui faisaient qu'elle était là, maintenant, devant le bureau de celle qu'elle avait commencé par détester. Mais c'était du passé. Elle suivit Carrie à l'intérieur lorsque celle-ci l'invita à la suivre. Visiblement, la professeure des JustiX était en plein travail à son arrivée. L'anglaise se mordilla la lèvre.

"Je... Je vous dérange, peut-être?" fit-elle d'une voix moins assurée qu'à l'ordinaire.

Ce n'était pas le charisme de cette femme qui la faisait ainsi balbutier, mais son propre sentiment d'être en tort. D'être en faute, alors que tout n'était peut-être pas de sa faute. Qu'importait. Elle avait sa part de responsabilité. Elle aurait dû faire attention à ce qu'on lui donnait à boire. Elle essaya d'adresser un sourire à la jeune femme, mais ce fut un sourire crispé. Regardant s'asseoir Carrie, River resta debout. Elle ne s'assierait que si elle y était invitée. Ce n'était pas à elle de prendre la décision.

"Je voulais vous parler de quelques petites choses, si vous avez un peu de temps..."

Sinon, elle repasserait, attendrait que tout ça passe, attendrait d'être à nouveau d'applomb pour pouvoir en parler Mais elle savait que ce n'était pas demain la veille si elle n'en parlait pas aujourd'hui même à quelqu'un.

"Je voulais vous parler d'hier, notamment. Dans le salon..."

Sur ces mots, la jeune fille rougit de honte, ce qui ne lui arrivait pas si souvent que cela et croisa nerveusement les doigts.

Carrie secoua la tête pour signifier qu'elle avait du temps pour elle. Ce n'était pas du travail de bureau qui allait l'empêcher d'écouter l'élève qui était venue à elle. Elle ne lui dit rien, toutefois, la laissant deviner que si elle s'Était arrêtée pour l'écouter c'est qu'elle l'écouterait. Si vraiment elle avait été occupée, elle ne se serait même pas donné la peine de ranger ses dossiers. En voyant River encore debout alors qu'elle meme était assise, elle l'invita d'un signe, la paume de la main ouverte. Puis Carrie prit un air agacé lorsque River parla du salon, la veille. Quelque chose qu'elle tentait d'oublier...

"Miss Smith, j'ai passé une bonne partie de l'avant-midi plongée dans les affaires qui se sont passées hier soir..."

Elle prit une grande respiration et ferma les yeux un moment. Allons...La jeune femme était venue pour parler, ne la rebute pas. Laisses la parler et ensuite chasse la s'il le faut. Et puis, si elle se sent coupable de ce qui s'était passé la veille, c'était toujours mieux les autres qui avait recu son courroux un peu plus tôt...

"Je peux bien passer encore quelques minutes...Qu'est-ce qui vous tracasse? Vous vous sentez coupable d'avoir prit l'alcool destiné aux professeurs?"

*ET ELLE A RAISON!*

River s'assit, le dos droit à l'invitation de Carrie. Lorsque la professeure répondit, un peu brutalement, la jeune fille aurait volontiers disparu six pieds sous terre. Elle se doutait bien que la jeune femme avait envie d'oublier cette soirée. Avec l'humiliation que lui avait fait subir Georgia. Pour l'adolescente, la leader des Stryx était couble. Pas seule, mais elle voyait très mal Jay, Kitty et Laura faire exprès d'humilier un professeur. Elle secoua la tête et attendit que l'orage Carrie soit passé pourrépondre.

"Oui, c'est bien à ce sujet... Je... Je sais que ce n'est pas une excuse, mais je n'ai pas regardé ce qui avait été mis dans mon verre. Je ne savais pas qu'il y avait de l'alcool, dedans. Je n'en ai bu que quelques gorgées, mais..."

River baissa la tête, cherchant un peu de courage, puis se redressa et plongea ses yeux bleus dans ceux de Carrie.

"Je peux vous assurer une chose. Si c'était à refaire, si j'avais su ce que contenait mon verre, jamais je n'aurais simplement trempé les lèvres à l'intérieur. Je n'avais même jamais goûté à ça jusqu'à hier.."

Elle ajouta, avec une grimace:

"De toute façon, j'avais rien perdu. C'est infecte..."

Une fois sa réponse faite, River se sentit un peu mieux. Elle savait ce qu'elle risquait d'êter ainsi venue en parler, mais elle n'avait pas pu garder les choses pour elle. Il fallait qu'elle avoue sa faute, quitte à se faire punir, quitte à se faire passer un gros savon. Mais, au moins, une fois que ça, ça serait passé, elle pourrait passer à la suite. Roscart? Wood? Georgia? Elle ne savait pas trop. Elle verrait après, si Carrie avait encore un peu de temps à lui consacrer. Avec un petit sourire d'excuse, elle ajouta:

"En tout cas, ils ont été méchants, avec vous hier soir... J'arrive pas à croire à ce qu'ils ont dit de vous..."

Certains, s'ils avaient été présents auraient pu croire qu'elle était hypocrite, qu'elle essayait d'amadouer Carrie, mais ce n'était pas le cas. Artemis était, simplement, franche.

La voix immatérielle de Cerebra interrompit la discussion.

"Melle Marcin, un certain professeur Bateson souhaiterait visiter l'institut. Je l'ai guidé vers votre bureau."

Jardins

Se faire escorter par une dame bleutée était nouveau pour Bateson. Il se suggéra mentalement de le mentionner dans son compte rendu.

Il se trouva finalement dans un couloir qui n'avait rien d'extraordinaire. Plusieurs bureaux appartenant, semblait il, à l'équipe de direction de l'Institut. Au fond, on l'avait laissé passé sans encombre ? Gage de confiance envers l'institution universitaire qu'il représentait ? Ou alors l'IA avait, on ne sait trop comment, lu ses pensées et décidée qu'il ne représentait aucune menace ? Ou que ses intentions étaient pures ? Autant de questions qui lui brulaient la langue... Toutefois, le suspens ne serait pas bien long.

Il attendit donc que la dénommée Mademoiselle Marcin lui accorde quelque peu de son temps qui se devait d'être précieux...

Carrie eut un léger sourire lorsque River lui fit part de son dégout envers l'alcool. Elle était pas mal fière d'elle. Personne ne devrait boire. Elle-même...Même si elle avait eu du mal à endurer la soirée hier sans un petit remontant. Un verre ce n'est rien, de toute facon...Quand on a l'âge! C'est l'autre verre - le suivant, le prochain, le dernier, le dernier, le dernier - le problème. Elle revint à la jeune mutante qui lui faisait face et reprit un regard un pêu plus doux...Regard qui malheureusement devint plus noir lorsqu'elle mentionna les StryX. Elle se redressa encore plus droit, si c'était possible, dans sa chaise. Elle secoua doucement la tête:

"Laissons faire ce qui s'est passé hier. Est-ce qu'il y a une raison particulière pourquoi vous me dites tout cela?"

Carrie ne comprenait sincèrement pas pourquoi River était venue la voir. Ce n'était pas elle qui avait organisé cette fête. Ce n'était pas elle qui avait fait boire Kitty. Ce n'était pas elle qui l'avait collé toute la soirée comme un chewing gum sous sa semelle! Qu'avait-elle a se reprocher? En quoi pouvait-elle aider une adolescente? Il y avait Cassandre pour cela...La seule chose qu'elle pouvait faire c'était lui servir d'avocate ou pire l'aider comme son ainée en sport. Et ce n'était pas le cas ici! Ou bien n'en était-elle peut-être pas rendue exactement au point...Pourquoi une enfant aurait besoin d'une avocate de toute facon?... La voix de Cerebra la sortit de ses pensées turbulentes.

"Oh...Merci Cerebra. Excusez moi quelques secondes, Miss River. Restez ici.

Carrie se leva et redressa sa chemise. Elle passa près de River sur son chemin vers la porte et caressa le dossier où était assise la jeune élève. Elle tourna la poignée et salua l'homme qui attendait avec un sourire engageant, mais pas tout à fait chaleureux. Elle lui tendit une main ferme:

"Bonjour, Professeur. Je m'appelle Carrie Marcin. Entrez, je vous en prie..."

La femme entraina l'homme vers le fauteuil à la droite de River. Elle se placa derrière son bureau et attendit que l'homme prenne place dans le fauteuil. Elle présenta River d'une main plus chaleureuse:

"Si vous n'avez pas de problème avec la présence de Miss River, nous discutions. Comment puis-je vous aider, Professeur?"

"Bonjour, Mesdemoiselles" lança tout simplement Bateson, avec un sourire raisonnable. Si la visite n'était pas réellement de courtoisie, joindre l'agréable à l'utile était un supplément de taille.

"Mademoiselle Marcin, je n'ai aucun problème avec la présence de Miss River, bien au contraire ! Mais je m'égare peut être un peu..."

Il croisa ses jambes et reprit d'une voix posée :

"Bon, ma visite n'était pas réellement programmée ni annoncée, alors il conviendrait peut être que je me présente quelque peu avant de vous informer de l'objet de celle ci".

Bateson s'avança sur son fauteuil, étudiant de l'œil tous les détails de la pièce ainsi que les deux jeunes femmes.

"Je m'appelle Robert Bateson et je suis professeur à l'Université de New York où j'assure des missions de recherche en sociologie des organisations et en ethnopsychiatrie. J'ai fait un certain nombre de publications, qui ne vous diront certainement rien, sur les mouvements communautaires du 20ème siècle, notamment les groupements de malades..."

Le Professeur décroisa ses jambes et se redressa sur son siège.

"J'ai acquis de ce fait une certaine expertise sur les notions d'identité, de ségrégation mais surtout sur les conséquences sur le champ politique et social des phénomènes épidémiques ou culturo-revendicatifs. C'est donc tout naturellement que le phénomène mutant m'a interpellé en tant qu'objet d'études... Voyez vous..."

Bateson retira ses lunettes pour les essuyer, sans interrompre sa présentation.

"Voyez vous, ce qui est "amusant" concernant le phénomène mutant, c'est qu'il cumule à la fois la dimension contranormalisante liée à l'altérité, propre à la revendication communautaire, mais également, celle, phobique et stigmatisante, qui est caractéristique du champ épidémique. Du coup, et ce en l'absence de toute recherche digne de ce nom, j'ai œuvré pour que mon laboratoire s'y intéresse"

Remettant ses lunettes, Bateson reprit :

"C'est à ce moment que j'ai commencé à entendre parler de l'Institut. Pas forcément en bien. Mais je me suis vite rendu compte, de part un référencement non négligeable, que celui-ci était incontournable"

Croisant ses jambes à nouveau.

"Et c'est là que ma visite prend son sens... Beaucoup de choses ont été écrites sur vous et j'ai l'impression que dans une masse de mensonges, la vérité est souvent difficile à débusquer... J'aimerai, Mademoiselle Marcin, Mademoiselle River, réaliser une enquête sociologique sur l'Institut. En gros c'est l'objet de ma visite, tout simplement..."

Bateson reprit une attitude neutre en attendant la réponse de ses interlocutrices.

"Sur les regroupements de malades...",

prononca lentement Carrie lorsqu'il eut terminé son petit discours. Elle ne cilla pas et soutint le regard de l'homme, puis elle croisa les jambes, déposant ses mains sur ses genoux. De quoi parlait-il? Ohh...Elle écouta avec attention les paroles de l'homme. Avec beaucoup d'attention, parce qu'un simple petit moment d'inattention pourrait lui cuaser de ne plus rien comprendre au discours de Bateson. Altérité? Ohh...Pourquoi n'avait-il pas donné rendez-vous à Cassandre!

"Il est dommage que vous ayez entendu des choses négatives sur l'Institut, mais vous êtes le bienvenue pour vous en convaincre le contraire. Ce matin même nous avons eu notre période de cours et cet après-midi les élèves devront terminer les corvées qui leur ont été assignées. Nous sommes une école d'abord et avant tout."

Carrie décroisa lentement les jambes et déposa ses mains sur le bureau. Elle demanda alors:

"En quoi consistera votre enquête, professeur?"

Pourquoi en parler à Carrie? Parce qu'elle se sentait très mal vis à vis de ça, parce qu'elle se sentait coupable, parce qu'elle avait appris que Kitty avait bu, parce que... parce que...

"Parce que je sais que c'était une grosse bêtise, et que je ne voulais pas garder le silence dessus. Parce que même si je n'étias pas au courant, j'ai quand même commis une faute et que je me voyais très mal faire comme si de rien n'était."

Elle marqua un temps de silence et ajouta:

"J'ai déjà trop fait comme si depuis le départ de Wood et celui de Roscart. Ca, ça faisait trop..."

Mais la jeune fille n'eut pas le temps d'en dire plus que Cérébra interrompait leur conversation pour annoncer la venue d'un visiteur. River allait sans doute devoir quitter la pièce? Elle interrogea Carrie du regard et celle-ci lui répondit de rester, à la plus grande surprise de l'anglaise. Elle ne répliqua cependant rien, se contentant de s'asseoir un peu plus confortablement dans son siège tout en acquiesçant du regard. Elle se tourna ensuite vers la porte pour voir entrer le visiteur. Un mutant également?

"Bonjour, Monsieur." répondit-elle lorsqu'il se fut présenté, ainsi que l'objet de sa venue et que Carrie lui eut répondu et déclaré qu'elle allait rester.

La conversation risquait d'être intéressante, il était vrai. La jeune fille écouta attentivement les propos de l'homme. 'Les groupements de malades'? Le 'phénomène mutant' un 'objet d'étude'? Etaient-ils donc un phénomène de foire? Elle laissa Carrie répondre et poser une question qu'elle-même aurait posée puis se mordit la lèvre un instant avant de lâcher:

"Sans vous manquer de respect, professeur Bateson, vous êtes là pour réaliser une enquête sociologique qui a pour but de montrer quoi? Que nous sommes des être commes les autres, ou bien que nous sommes des dangers publics?"

La jeune fille avait parlé sur un ton curieux, poli, sans aucune once d'un manque de respect. Elle n'était pas là pour ça. Carrie avait bien voulu qu'elle reste, qu'elle participe à la conversation, c'était ce qu'elle faisait. Même si être un objet d'étude, qui pourrait peut-être se retourner contre eux n'était pas réellement agréable. Elle offrit néanmoins un sourire avenant au visiteur avant de regarder brièvement Carrie, puis de reposer ses yeux bleus sur l'homme.

"Oui sur les groupements de malades ! Le sujet est d'ailleurs passionnant : envisager comment des gens, que seule leur maladie rapprochait, ont pu investir le champ public via des actions d'autosupport et revendicatives... Et ce en aboutissant à des résultats concrets ! Mais je vois la question que vous devez vous poser : je ne considère pas les mutants comme des malades... Je ne suis pas médecin ni généticien après tout. Ce qui m'intéresse, moi, c'est la perception du phénomène mutant par le champ social, c'est tout. Et à ce titre, mutants et groupes de malades semblent partager de nombreuses similitudes..."

Bateson remuait sur sa chaise. Pas par nervosité, mais par enthousiasme.

Mademoiselle Marcin semblait en tout cas, toute à fait serviable ! Le Professeur ne pouvait qu'en être satisfait.

L'interrogation de la jeune fille en revanche lui arracha un sourire amusé.

"Mademoiselle River, en tant que scientifique, j'essaye de conserver une certaine neutralité dans mes enquêtes. Il ne s'agit pas de faire l'apologie de l'Institut ou une diatribe contre celui-ci, juste de montrer ce qui est. Sinon, je ferai idéologue ou politicien plutôt que sociologue"

Reprenant son maintien habituel, il poursuivit :

"Le dispositif est double. Tout d'abord, j'aimerai faire une petite visite guidée, si possible, et parler avec les pensionnaires de l'établissement. Il s'agit, pour moi, de m'imprégner de l'ambiance générale, de voir comment tout ça fonctionne... Cette visite donnera lieu à un article de présentation de l'établissement, servant d'introduction à une publication plus importante"

En effet, peindre un contexte en action, si ce n'était pas la meilleure façon de connaître les choses en soi, permettait de s'expliquer sur le référentiel et son observateur embarqué contre son gré dans celui-ci.

"Ensuite pour avoir du matériel statistique, je vous passerai des questionnaires à faire remplir par vos élèves. Bien entendu tout ça restera anonyme. Le but étant de collecter des données sur la perception du jeune mutant face à lui même, son environnement, sa niche écologique première et nouvelle, la société, etc... Cela donnera le volet quantitatif de l'étude"

Les questionnaires pré imprimés d'ailleurs remplissaient bien sa sacoche de professeur.

"Pour le volet qualitatif, je me fonderais surtout sur cette première visite pour y donner une orientation. En tout cas, veuillez vous rassurer, Mesdemoiselles, je viens ici, sans a priori d'aucune sorte... dans le seul but de décrire les choses comme elles sont. C'est tout. Je ne suis pas là pour juger. Et c'est la politique générale du laboratoire que je dirige"

Bateson pensait avoir tout dit.

"Si vous n'avez pas d'autres questions, j'aimerai avoir votre avis sur l'Institut... Comment vous le percevez ? Comment ça se passe ? Avec le reste du monde ? Les autres pensionnaires ? Enfin ce genre de choses..."

Carrie sourit à River, ouvertement. Elle avait eu le gout de dire ce que la jeune femme venait de demander au professeur Bateson, mais elle ne se l'aurait jamais permis. Les grands esprits, aussi jeunes ou vieux soient-ils, se rencontrent d'une facon ou d'une autre. Elle dévisagea avec fierté la jeune femme sans aucune honte devant Bateson. Elle tourna ensuite la tête vers lui et écouta poliment avec un interêt grandissant sa réponse.

"C'est parfait, Professeur! N'hésitez surtout pas à venir me voiren cas de problèmes ou de questions. Je serai disponible."

Carrie se redressa dans sa chaise et sourit poliment sans plus à l'homme devant elle. Comment elle percevait l'Institut? Elle n'y avait jamais vraiment pensé...En fait oui! Elle y pensait sans arrêt.

"Pour moi, l'Institut est une nouvelle maison. Beaucoup plus qu'un refuge pour mutant...il est même déplorable que certains en pensent ainsi. Pour plusieurs élèves et même membres du personnel, l'Institut correspond à une nouvelle famille. Lorsque tout le reste du monde, même nos familles nous tournent le dos et nous persécutent, il est réconfortant et important de savoir qu'à un endroit, il n'en est pas ainsi et que nous sommes acceptés. Nous apprenons aussi à grandir avec notre don pour pouvoir, éventuellement, mener une vie normale sans avoir peur de blesser les personnes autour de nous et que nous aimons.

Je ne suis pas la professeure la plus appréciée de l'Institut. Sévère...trop sévère...mais qui n'a jamais eu un professeur un peu moins aimable au Lycée? La vie à l'Institut est plaisante. Hier soir, nous avons même célébré une anniversaire! Je crois qu'en vous promenant et en discutant avec les élèves, vous trouverez que nous sommes somme toute, très normaux...considérant les dons que nous possedons."

Elle ajouta, en se levant:

"Je vous propose donc d'entamer votre visite de l'Institut. Si vous le voulez bien, je crois qu'il serait une meilleure idée que vous fassiez la visite seul. La présence d'un professeur pourrait influencer les réponses données..."

*Entre autres...*

River se sentit soulagée par le sourire de Carrie. Sincèrement. Elle avait eu raison de venir la voir. Lorsque Bateson demanda ce qu'elles pensaient de l'Institut, River laissa, à nouveau, la JustiX prendre la parole en premier. L'AtomX attendait son tour pour confirmer les propos de la française, ce qu'elle ne tarda pas à faire.

"L'Institut est une grande famille. Bien sûr, on s'entend mieux avec certaines personnes qu'avec d'autres, mais c'est comme partout ailleurs. Certains ont été rejetés par leur famille lorsqu'ils ont développé leurs pouvoirs. L'Institut est donc pour eux un refuge. Mais ce sont les personnes qui peuplent cet endroit qui en font ce qu'il est. Un havre de paix où nous sommes tous égaux malgré nos différences. J'ai la chance d'avoir le choix entre être ici et être dans ma famille. Mais ici, je suis autant chez moi que là bas. Ici, je peux être utile. Ici, je n'ai pas à me cacher."

La jeune fille marqua un temps de silence avant de regarder à nouveau Carrie avant de lui adresser un sourire à son tour et de reprendre:

"Vous n'êtes peut-être pas la professeure la plus sympathique au premier abord, mais vous êtes une personne juste." fit-elle en hochant la tête.

Carrie, une fois qu'on la connaissait, était quelqu'un de sympathique. Il fallait juste passer sa carapace. Mais ça, jamais elle ne l'aurait dit devant un inconnu. La voyant se lever, River se leva à son tour. Elle risquait sans doute de devoir servir de guide au visiteur. Elle se retourna d'abord vers lui avant d'ajouter:

"Le reste du monde ne nous accepte pas. Ce n'est pas la première fois que ça arrive. Mais nous ne leur voulons pas de mal. Juste pouvoir vivre au milieu d'eux, sans être stigmatisés, sans être rejetés."

Elle rajouta, d'une voix un peu triste:

"Vivre comme les autres, c'est tout ce que nous demandons..."

Le professeur Bateson sortit un carnet et commença à prendre des notes brèves tout en écoutant les deux jeunes femmes.

Puis, une fois les deux discours entendus puis notés, il reprit en se levant :

"Si je reformule donc : en substance l'Institut est à la base un refuge mais qui, par des facteurs divers et variés, remplace ou seconde la famille de base pour le jeune mutant. Hum..."

Il rangea temporairement son petit carnet dans la poche intérieure de sa veste.

"Mademoiselle Marcin, il semblerait que vous aspirez à une vie normale, à vous entendre... Et que justement, tout comme semble vouloir le dire Mademoiselle River, l'Institut vous protège des agressions extérieures"

Bateson observa une dernière fois le bureau.

"Et pensez vous que le reste de l'Institut a la même perception des choses ? Qu'il y a ce même désir de normalité ? Quand, Mademoiselle River, vous dites que vous voulez vivre comme les autres... Ca signifie que vous voulez l'apparence de la normalité ou que vous aspirez au fond à redevenir comme avant ? Je m'explique : un groupe social peut aspirer soit à sa renormalisation au sein de la masse, soit à la revendication de son identité en tant que groupe autonome. C'est une question importante, je trouve"

Enfin se postant à la porte du bureau.

"Je vous remercie en tout cas Mademoiselle Marcin pour votre accueil sympathique. Je vais vous laisser vaquer à vos occupations de professeur. D'ailleurs à ce titre, pardonnez ma curiosité, mais quelle est votre formation ? Qu'enseignez vous à l'Institut ?"

Bateson avait beaucoup de questions. Il sentait bien qu'il ne pourrait avoir des réponses sur tout. Surtout que son sens de l'orientation laissait malheureusement à désirer.

"J'aimerai également savoir où je pourrais trouver le maximum d'étudiants... Je dois admettre posséder un sens de l'orientation bien en dessous de ce que l'humain peut normalement faire !"

Carrie hocha la tête devant l'enthousiasme un peu agacant de Bateson. Un homme passionné sans aucun doute, mais quelque chose l'agacait dans tout cela. Se faire décrypter et déchiffrer comme lui donnait l'impression de n'être rien de plus qu'une minime partie d'un calcul. Ce qu'elle était mine de rien...Elle haussa les épaules:

"Ce n'est pas l'apparence de la normalité qui est recherchée...C'est l'intégration. Et comme les personnes à peaux noires dans au 21 ème siècle, ce n'est pas facile pour nous. Je crois que nous voulons simplement être acceptés. Dans mon cas, je ne veux absolument pas avoir un étiquette dans mon front qui dit :"Mutant". Je veux pouvoir marcher dans la rue sans me faire regarder d'un mauvais oeil. Je veux qu'un jeune homme à la peau verte puisse aller à l'école sans se faire pointer du doigt et être abandonné par tous les autres enfants."

Carrie marcha lentement vers Bateson et lui sourit. Elle fronca les sourcils lorsqu'il lui demanda ce qu'elle faisait ici. C'était une question piège, elle en était sure. Elle aurait l'air vraiment étrange de répondre la vérité. Non qu'elle eut l'idée de mentir, mais il est vrai qu'une avocate transformée en professeur de sport peut paraitre étrange. Elle se lanca.

"Je suis avocate. Mais ici j'occupe le poste de professeure d'éducation physique. Pour le regroupement d'élèves...je vous conseille la cuisine. River, seriez-vous prête à accompagner professeur Bateson jusqu'à la cuisine?"

Comme elle s'en était douté, River allaitr devoir jouer les guides, bien que cela ne l'enchante guère. Bah... Qu'à cela ne tienne. Elle laisserai le visiteur à la cuisine et irait, elle, ailleurs. Elle se retourna vers Bateson et planta ses yeux bleus dans le regard de l'homme avant de répondre à sa question:

"Cela veut dire que, malgré notre différence, je voudrais que nous puissions vivre comme les autres, avec eux. Pour certaines ethnies, il a fallut passer par des génocides. C'est déjà arrivé par le passé aux mutants. Je pense que nous avons gagné le droit de pouvoir mener une vie normale, avec notre don, au milieu des autres. Nous ne sommes pas là pour faire le mal, mais pour nous intégrer."

Elle se tut. Elle n'appréciait pas l'homme et ne comprenait pas ce qu'il venait faire là. Quant à la question qu'il posa à Carrie sur ses qualifications... River serra les poings. En quoi le regardait ce qu'elle faisait avant de venir ici? La jeune fille aurait volontiers demandé à la JustiX de ne pas répondre à cette question. Cela commençait à tourner à l'intérrogatoire, et River n'appréciait que très modérément ce fait. Mais Carrie avait répondu. Avant de l'inviter à la suivre, River se retourna vers le professeure.

"A qui dois-je m'adresser aussi pour le journal de l'école? J'aurais volontiers proposé ma candidature..."

Elle se tut pour attendre la réponse de la jeune femme puis se tourna vers Bateson:

"Venez, Professeur Bateson. Je vous emmène à la cuisine."

[

cuisine]

Le professeur hocha la tête.

"Vous avez raison, Maître Marcin, pour l'exemple du garçon à la peau verte ! Il y a des mutations visibles et d'autres non, mais toutes laissent des traces..."

Il se dirigea lentement vers la porte.

"En tout cas, Maître Marcin, je vous remercie pour votre accueil et pour votre patience... De toutes manières, je vous communiquerai une copie de l'article définitif"

Bateson sourit un instant puis se ravisa.

"Vous savez, Maître Marcin, votre changement d'orientation professionnelle au sein de l'Institut correspond à un phénomène que nous appelons en sociologie la rupture biographique. Il y a un avant et un après. Et la découverte de la mutation, à mon avis, correspond à cette brisure. Au delà du changement du corps, s'ensuit tout un nombre important de modifications dans les modes de vie, les modes d'identification... Ca a été très clairement démontré pour le cas de la séropositivité au 20ème siècle. Il est dommage que personne ne se soit penché plus tôt sur la question au niveau des mutants"

Le Professeur ouvrit la porte.

"Je vous en prie Mademoiselle River... Et merci de me servir de guide"

"À mon âge, Professeur Bateson, ma mutation s'est manifesté avant que je ne choissise ma carrière professionnelle. J'étais avocate en étant mutante et je le suis toujours. C'est juste que, les jeunes de nos jours, ne voient pas autant d'interet à avoir des cours de droits que d'avoir des cours de conditionnement physique. Et je suis qualifiée dans les deux.

Parlez avec Richard ou Cassandre, River. Ils vont aideront plus que moi."

En voyant l'homme quitter avec River. Les lois ont été établies après que la survie des hommes n'est été changée avec la vie en société. Pour assurer une survie en communauté...pour favoriser les riches et dénigrer les pauvres. Un jour elle changerait les choses...Elle rétablirait une vraie justice où les mutants et les hommes pourront se défendre contre les riches et les puissants. Elle suivit Bateson du regard et une fois qu'il fut partit, elle se laissa tomber dans son fauteuil. Carrie soupira et secoua la tête:

"Encore un article sur les mutants..."

Elle ouvrit son dossier et essaya de se remettre au travail. Voyant que cela ne servait a rien, elle soupira et se leva. Pourquoi n'irait-elle pas retrouver les petits comiques de la veille? Faire passer la lecon...

Dim 9 Mar 2008 - 5:03

[

Hall

chambre]

Après la soirée d'hier, on avait conseillé à Math d'aller voir dans les plus bref délai son professeur référent. Bien-sur l'adolescent aurait pu venir le matin. Il aurait pu ... Il se présenta donc devant le bureau de Carrie en sachant pertinemment qu'on allait lui parler de "l'accident" avec le cocktail. Du moins c'est ce qu'il pensait. Il resta un moment devant la porte. Il hésitait à y aller maintenant. Carrie avait la réputation d'être assez sévère et cruel. Mais en même temps c'était inévitable ! Il ne pouvait y échapper. Il leva son bras, sa main allait frapper à la porte puis il se rétracta. Avait-il peur ? Sûrement ! mais de quoi ? Se devait être sans doute plus de l'appréhension, le fait de ne pas savoir ce qui l'attendait le dérangeait énormément.

-"Bon Math c'est maintenant que ça se joue ! allé feu patate et geronimooooo"

Murmura-t-il pour lui même. Il frappa trois fois à la porte pour s'annoncer avant d'attendre, comme toute personne civilisée, qu'on l'invite à entrer. Les secondes d'attente commençaient à être pesantes, il avait l'impression que cela faisait une éternité qu'il était devant la porte alors qu'il avait frappé à celle-ci que depuis à peine trois secondes. Le silence pesant du couloir n'arrangeait pas vraiment la chose...

Lun 10 Mar 2008 - 14:34

[N'oublies pas de faire attention à tes fautes, Math. Passes tes messages dans un correcteur automatique. Et si tu n'as pas word, je crois que hotmail a un correcteur dans ses messages.]

Peut-être avait-il l'impression que le moment dura une éternité, mais Carrie allait ouvrir la porte au moment où il cogna. Elle tourna alors rapidement la poignée, curieuse de voir qui envahissait encore une fois son bureau. Elle tomba alors sur un de ses JustiX, Math. Elle arqua les sourcils et soupira un certain moment. Elle tourna le dos à l'élève pour se diriger vers son bureau derrière lequel elle prit place. Elle croisa ses jambes sous le bureau et fit de même avec ses mains qu'elle déposa sur son genoux.

"Monsieur Wylbley. Que me vaut votre visite?"

Elle dévisagea quelque temps Math et, au bout d'un temps probablement interminable pour le jeune homme, elle fit un mouvement pour l'inviter à s'asseoir à la place que River occupait un peu plus tôt. Beaucoup de choses s'étaient passées depuis le départ de River...Il y avait l'étrange coup de fil...Et elle ne cessait d'y penser. Carrie redirigea son attention vers Math et attendit sa réponse:

"C'est au sujet d'hier soir? Tout le monde a quelque chose au sujet d'hier soir..."

*Et si ca continue comme ca, je vais avoir toute l'institut dans mon bureau en train de pleurnicher des excuses. À l'exception de certains...Comme ce Barthélémy...Si je met la main sur lui...*

Lun 10 Mar 2008 - 23:19

Quand la porte s'ouvrit enfin, Math ne put s'empêcher de sursauter. Bon sang ! Il fallait qu'il se reprenne ! C'était Carrie, pas l'antre de la grotte d'un dragon ! Quoi que ... Non ! Elle avait été si aimable avec lui jusque là ! Ce qui se disait était forcément faux. Il entra donc dans le bureau bien rangé de sa professeur référente. Il la regarda s'installer et resta debout. On ne l'avait pas invité à s'asseoir, mais il n'en ressentait pas l'envie.

-"Monsieur Wylbley. Que me vaut votre visite ?"

Elle invita finalement le jeune homme à s'asseoir. D'un signe de la main il refusa poliment. Il allait répondre, mais elle s'en chargea pour lui.

"C'est au sujet d'hier soir ? Tout le monde a quelque chose au sujet d'hier soir..."

*C'est pas vrai !*

Math espérait qu'elle n'était pas trop exaspérée par les doléances des précédentes personnes venu avant lui. Il joignit ses mains dans son dos et se mit à triturer ses doigts. C'était un signe évident de stress, mais au moins cela lui permettrait de répondre calmement ... en apparence.

-"Oui effectivement c'est au sujet d'hier soir. On m'a proposé de venir vous voir à cause de l'incident avec Kitty ... je ne sais pas si vous êtes au courant ?"

Bien-sur qu'elle était au courant, mais mieux valait ammener ça tout doucement.

Mer 12 Mar 2008 - 2:07

Carrie soupira longuement et se laissa complêtement aller dans son banc. Elle regarda avec attention Math dans les yeux. Son regard était calme, pas particulièrement froid ou méchant, mais plus serein. Elle décroisa lentement, avec un parfait contrôle de soi, ses longues jambes et les placa sous son bureau. Elle ferma les yeux un certain moment et les rouvrit pour dévisager Math.

"Si je suis au courant? Monsieur Wylbley, je n'aime pas que l'on se moque de moi. Puisque je suis celle qui a punit les personnes responsables, je suis au courant. Je peux savoir qui vous a proposé de venir ici, Math?"

Maintenant sur un first-name basis. Elle voulait essayer de détendre la situation. Elle ne serait pas moins sévère d'une facon où d'une autre qu'avec d'autres élèves, mais elle voulait une bonne relation avec ses JustiX. Surtout après l'entrainement qu'ils avaient eu. Elle n'avait pas été fière d'eux. Mais elle ne voulait pas qu'ils se découragent pour autant. Car, elle le sentait, le moment n'était pas bien loin quand elle aura besoin de tout l'aide qu'elle pourrait avoir.

Dim 16 Mar 2008 - 14:12

[désolé du retard ! * se met à genou implorant le pardon*]

Carrie regardait Math dans les yeux, ce qui ne le mettait pas plus à l'aise. Il essayait de prévoir la réaction de la jeune femme à travers son regard, mais il n'y parvenait pas.

-"Si je suis au courant? Monsieur Wylbley, je n'aime pas que l'on se moque de moi. Puisque je suis celle qui a punit les personnes responsables, je suis au courant. Je peux savoir qui vous a proposé de venir ici, Math?"

Aïe Aïe Aïe ! Math ne voulait absolument pas avoir l'air de se moquer de Carrie. Alors comme ça elle faisait office de "boureau" de l'Institut ! C'est elle qui les punissait ! C'est donc pour ça que le soir du concert, elle était venu retrouver Adam une fois que Math et Iacobo avaient été maitrisés.

-"Ben, d'après vous ? qui a assez d'autorité ici pour m'envoyer vous voir ? Mais qu'importe, je suis pas venu pour vous dire qui ma envoyé ici mais pour discuté de la soirée. Ok ça à mal tournée mais je ne comprend pas pourquoi je suis convoqué ! je suis pas du genre à fuir mes responsabilité mais je ne vois vraiment pas ce que je fais là."

Pour lui, Math n'avait rien à voir avec tout ça ! biensur qu'il avait but le cocktail ! Cella faisait il de lui le responsable ? Il ne pouvait pas rejeter les faute sur Carrie qui avait laissé sa bouteille non plus ! même si à son sens elle avait une infime par de responsabilité. De toute manière c'était fait et personne à l'institut n'avait le pouvoirs de remonter dans le temps alors pourquoi ne pas lui passer un savon tout de suite et oublier cette histoire ?

Feelin' guilty

Feelin' guilty

Re: Feelin' guilty

Re: Feelin' guilty

Re: Feelin' guilty

Re: Feelin' guilty

Re: Feelin' guilty

Re: Feelin' guilty

Re: Feelin' guilty

Re: Feelin' guilty

Re: Feelin' guilty

Re: Feelin' guilty

Re: Feelin' guilty

Re: Feelin' guilty

Re: Feelin' guilty

Re: Feelin' guilty

Re: Feelin' guilty

Re: Feelin' guilty

Re: Feelin' guilty

Re: Feelin' guilty

Des lendemains de fêtes difficile

Re: Feelin' guilty

Re: Feelin' guilty

Re: Feelin' guilty

Re: Feelin' guilty

Re: Feelin' guilty