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Besoin d'un peu de Freudisme
Lun 4 Aoû 2008 - 15:39
Du hangar
La nuit avait été à la fois longue et courte. Longue, parce que Camille s'était retournée sur son lit improvisé un nombre de fois qu'elle avait refusé de compter - sa mansuétude lui avait fait délaisser son propre matelas récupéré dans sa propre chambre au profit des héros du lendemain qui auraient certainement besoin de plus de forces qu'elle. Et courte parce qu'elle avait dormi trois heures au maximum, et encore, en incluant les phases de somnolence où l'on ne sait pas si l'on rêve ou si l'on est éveillé. A ce sujet, elle se souvint d'avoir rêvé d'Alixtide durant un court instant, et il est envisageable qu'elle ait alors insulté ses voisines de dortoir.
Elle se leva donc en même temps que tout le monde, sauf qu'elle restait à New York plage pour une journée détente dont l'idée l'enthousiasmait déjà follement. Il n'y avait qu'à voir qui restait ! River qui faisait la gueule parce qu'elle pouvait pas aller sauver l'univers, Kitty de même mais qui pleurait au lieu de tirer une tronche de six pieds de long, Balthazar qui n'aimait personne et - pire que tout - Barbouille l'insupportable.
Mais Camille avait envie, non, plutôt besoin de parler à quelqu'un. La seule discussion sérieuse qu'elle avait eue la veille, c'était avec Sahari, et c'était plutôt impersonnel. Bah. Durant cette fantastique journée de sauvetage de la galaxie, elle trouverait sans doute aucun des remplaçants bien plus capables qu'une anarchiste extravertie, qu'une Bretonne cyclothymique et qu'un bousier qui s'est trompé d'enveloppe corporelle pendant le dernier cycle de réincarnations. Du coup, elle oublierait jusqu'à l'existence de l'ex-taularde, et l'ex-taularde en question n'aurait même plus d'interlocutrice "privilégiée".
Ayant rapidement éliminé tous les camarades restant comme confesseurs possibles, elle se tourna vers celle qui finalement était un peu là pour ça, Miss Cassandre. Mine de rien, en trois jours, elle avait vécu une mission manquée, 24 heures au trou, un pétage de plombs, une attaque télépathique indirecte et une mise à l'écart au profit des personnes "responsables" pour aller redresser la barre. Pris individuellement, elle se dit que chacun des points pouvait à divers degrés nécessiter un rendez-vous chez le psy, alors tous d'un coup...
Donc elle décida que ses pas la mèneraient directement jusqu'au bureau de Mlle Deneos, après avoir bifurqué par la réserve de nourriture pour aller se chercher une barre de céréales. Elle toqua à la porte.
Il y'a quelqu'un ?
Et elle se dit que se présenter était superflu. Elle serait présente, ou ne le serait pas, mais elle saurait qui désirait la rencontrer.
La nuit avait été à la fois longue et courte. Longue, parce que Camille s'était retournée sur son lit improvisé un nombre de fois qu'elle avait refusé de compter - sa mansuétude lui avait fait délaisser son propre matelas récupéré dans sa propre chambre au profit des héros du lendemain qui auraient certainement besoin de plus de forces qu'elle. Et courte parce qu'elle avait dormi trois heures au maximum, et encore, en incluant les phases de somnolence où l'on ne sait pas si l'on rêve ou si l'on est éveillé. A ce sujet, elle se souvint d'avoir rêvé d'Alixtide durant un court instant, et il est envisageable qu'elle ait alors insulté ses voisines de dortoir.
Elle se leva donc en même temps que tout le monde, sauf qu'elle restait à New York plage pour une journée détente dont l'idée l'enthousiasmait déjà follement. Il n'y avait qu'à voir qui restait ! River qui faisait la gueule parce qu'elle pouvait pas aller sauver l'univers, Kitty de même mais qui pleurait au lieu de tirer une tronche de six pieds de long, Balthazar qui n'aimait personne et - pire que tout - Barbouille l'insupportable.
Mais Camille avait envie, non, plutôt besoin de parler à quelqu'un. La seule discussion sérieuse qu'elle avait eue la veille, c'était avec Sahari, et c'était plutôt impersonnel. Bah. Durant cette fantastique journée de sauvetage de la galaxie, elle trouverait sans doute aucun des remplaçants bien plus capables qu'une anarchiste extravertie, qu'une Bretonne cyclothymique et qu'un bousier qui s'est trompé d'enveloppe corporelle pendant le dernier cycle de réincarnations. Du coup, elle oublierait jusqu'à l'existence de l'ex-taularde, et l'ex-taularde en question n'aurait même plus d'interlocutrice "privilégiée".
Ayant rapidement éliminé tous les camarades restant comme confesseurs possibles, elle se tourna vers celle qui finalement était un peu là pour ça, Miss Cassandre. Mine de rien, en trois jours, elle avait vécu une mission manquée, 24 heures au trou, un pétage de plombs, une attaque télépathique indirecte et une mise à l'écart au profit des personnes "responsables" pour aller redresser la barre. Pris individuellement, elle se dit que chacun des points pouvait à divers degrés nécessiter un rendez-vous chez le psy, alors tous d'un coup...
Donc elle décida que ses pas la mèneraient directement jusqu'au bureau de Mlle Deneos, après avoir bifurqué par la réserve de nourriture pour aller se chercher une barre de céréales. Elle toqua à la porte.
Il y'a quelqu'un ?
Et elle se dit que se présenter était superflu. Elle serait présente, ou ne le serait pas, mais elle saurait qui désirait la rencontrer.
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Re: Besoin d'un peu de Freudisme
Mar 5 Aoû 2008 - 22:29
Infirmerie
Arpentant l'Institut partiellement détruit, Cassandre s'était plus ou moins ressaisie. Le visage creusé, les yeux cernés, elle savait bien ce qui s'était passé la veille... Mais elle savait surtout ce qui les attendait encore. Ses inquiétudes étaient multiples. Les différentes équipes en mission n'auraient pas la tâche facile et même si ses calculs leur garantissait un maximum de chances étant donné la situation, ils n'étaient pas à l'abri de faux pas, d'un embranchement malencontreux du destin.
Toujours vêtue comme la veille, la psychologue rasait le mur de sa main pour s'orienter dans l'idéal, le rêve que représentait la bâtisse pour Olivier, et à travers lui pour tous les élèves ayant trouvé refuge ici. Journée ordinaire pour une extralucide.
"Camille ?" dit-elle simplement pour attirer l'attention de la mutante à son arrivée.
Arpentant l'Institut partiellement détruit, Cassandre s'était plus ou moins ressaisie. Le visage creusé, les yeux cernés, elle savait bien ce qui s'était passé la veille... Mais elle savait surtout ce qui les attendait encore. Ses inquiétudes étaient multiples. Les différentes équipes en mission n'auraient pas la tâche facile et même si ses calculs leur garantissait un maximum de chances étant donné la situation, ils n'étaient pas à l'abri de faux pas, d'un embranchement malencontreux du destin.
Toujours vêtue comme la veille, la psychologue rasait le mur de sa main pour s'orienter dans l'idéal, le rêve que représentait la bâtisse pour Olivier, et à travers lui pour tous les élèves ayant trouvé refuge ici. Journée ordinaire pour une extralucide.
"Camille ?" dit-elle simplement pour attirer l'attention de la mutante à son arrivée.
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Re: Besoin d'un peu de Freudisme
Mer 6 Aoû 2008 - 2:08
Camille se retourna, surprise de la provenance de la voix. Normalement, Cassandre aurait du être dans son bureau, et dire "Entre, Camille", ou quelque chose comme ça, le truc qui faisait sensation dans les spectacles de magie. Genre "le monsieur du troisième rang a une réserve de gommes à la menthe" ou "le numéro de carte bleue de la dame au fond est le...". Mais on n'était pas exactement au lendemain d'une journée ordinaire, en particulier pour quelqu'un qui d'une manière ou d'une autre devait savoir qu'elle arriverait.
Elle n'avait pas vu Cassandre possédée, s'étant limitée à des "on-dit" et aux bruits de couloir qui circulaient sur l'inter-neutralisation des JustiX. Elle la détailla quelques secondes. Forcément, la psy avait l'air fatiguée. Elle avait vécu une simulation hardcore made in Cérébra, alors que certaines missions présumées simples étaient déjà considérées par la Bretonne comme sacrément flippantes. Du coup, elles pouvaient toutes les deux concourir pour savoir qui aurait les plus belles poches sous les yeux.
C'est moi, oui. Vous avez besoin d'aide ?
Elle ne savait pas trop quoi faire. Elle n'avait jamais considéré Cassandre comme une handicapée "normale", et n'avait pas exactement le réflexe de l'aider dans des petits gestes de la vie quotidienne qu'elle réalisait bien mieux que nombre de "voyants". Mais lendemain de cata est toujours un peu cata...
J'aurais voulu parler à quelqu'un. Euh...vous auriez un peu de temps ?
Elle s'était écartée de la porte pour en libérer l'accès. "Un peu" ne suffirait certainement pas, mais ce serait déjà un début.
Elle n'avait pas vu Cassandre possédée, s'étant limitée à des "on-dit" et aux bruits de couloir qui circulaient sur l'inter-neutralisation des JustiX. Elle la détailla quelques secondes. Forcément, la psy avait l'air fatiguée. Elle avait vécu une simulation hardcore made in Cérébra, alors que certaines missions présumées simples étaient déjà considérées par la Bretonne comme sacrément flippantes. Du coup, elles pouvaient toutes les deux concourir pour savoir qui aurait les plus belles poches sous les yeux.
C'est moi, oui. Vous avez besoin d'aide ?
Elle ne savait pas trop quoi faire. Elle n'avait jamais considéré Cassandre comme une handicapée "normale", et n'avait pas exactement le réflexe de l'aider dans des petits gestes de la vie quotidienne qu'elle réalisait bien mieux que nombre de "voyants". Mais lendemain de cata est toujours un peu cata...
J'aurais voulu parler à quelqu'un. Euh...vous auriez un peu de temps ?
Elle s'était écartée de la porte pour en libérer l'accès. "Un peu" ne suffirait certainement pas, mais ce serait déjà un début.
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Re: Besoin d'un peu de Freudisme
Mer 6 Aoû 2008 - 21:56
"Bonjour." répondit doucement la psychologue, avant de secouer négativement la tête. Se voir proposer de l'aide était un événement rare pour Cassandre, et digne d'être relevé. Toute aveugle qu'elle soit, la plupart des gens s'attachaient plus à ce qu'elle pouvait leur apporter qu'autre chose, état de faits qu'elle avait intégré comme faisant partie intégrante de sa profession, mais auquel elle aspirait également à l'instant. Camille venait sans le savoir de lui restituer sa position d'être humain. Et bien qu'elle eut préféré oublier cette part d'elle-même, Cassandre ne put s'empêcher d'éprouver intérieurement de la gratitude pour l'adolescente.
Sa voix ne semblait porter aucun jugement, aucune accusation pour les événements de la veille... mais si le sujet n'était pas abordé immédiatement, il restait en suspension dans l'air, comme une poussière évoluant au gré du deuil de chacun.
La non-voyante sembla considérer la deuxième demande de Camille, pour une réponse pourtant simple à donner.
"Entre, je t'en prie." dit-elle après quelques secondes de silence, avant de suivre la jeune fille dans son bureau. A le voir, l'Institut était intact ; l'aile des bureaux des professeurs n'avait pas été touchée par Sismic. Cassandre fit quelques pas dans la pièce et invita Camille à s'asseoir sur l'un des coussins qui jonchaient le sol, sans pour autant y prendre elle-même place.
Elle tourna la tête dans la direction approximative de Camille, paupières closes, et invita Camille à s'exprimer par son silence attentif.
Sa voix ne semblait porter aucun jugement, aucune accusation pour les événements de la veille... mais si le sujet n'était pas abordé immédiatement, il restait en suspension dans l'air, comme une poussière évoluant au gré du deuil de chacun.
La non-voyante sembla considérer la deuxième demande de Camille, pour une réponse pourtant simple à donner.
"Entre, je t'en prie." dit-elle après quelques secondes de silence, avant de suivre la jeune fille dans son bureau. A le voir, l'Institut était intact ; l'aile des bureaux des professeurs n'avait pas été touchée par Sismic. Cassandre fit quelques pas dans la pièce et invita Camille à s'asseoir sur l'un des coussins qui jonchaient le sol, sans pour autant y prendre elle-même place.
Elle tourna la tête dans la direction approximative de Camille, paupières closes, et invita Camille à s'exprimer par son silence attentif.
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Re: Besoin d'un peu de Freudisme
Mer 6 Aoû 2008 - 22:24
Camille suivit silencieusement la psychologue jusque dans son bureau, et ne se fit pas prier pour s'asseoir. Si ça ne tenait qu'à elle, elle se servait même vautrée de tout son long qui ne l'était pas tant, mais elle tenait à avoir un peu de dignité lors de l'entretien. Elle leva les yeux, et le silence qui s'ensuivit l'encouragea à prendre son courage à deux mains et la parole. Elle était en tailleur, un coude sur chaque genou, les mains jointes. Si la religion camillienne existait, nul doute que ce serait la position de prière privilégiée.
Je...bon. Je sais pas trop par où commencer. Enfin si. Dans la vie de tout le monde, il arrive des embrouilles, des trucs qui vont de travers, des moments où on va mal, où on réagit n'importe comment, non ?
Elle leva les yeux brièvement avant de se reperdre dans la contemplation des motifs d'un des poufs.
Et je...jusque là, je trouvais que mon existence était...classique, un peu banale mais pas trop.
Qu'elle était une ado mal dans sa peau comme des millions, et une mutante parmi des milliers, pas de quoi fouetter un chat.
Seulement, en trois jours je...il m'est rien arrivé de bien. Non. Il m'est arrivé un tas de trucs horribles. Y'en a où c'est ma faute, genre la chambre, j'admets. La mission loupée aussi, et je suppose que le fait que je reste ici plutôt que d'aller en France ça doit découler logiquement de ma nullité sur ces coups-là.
Elle commença à se tordre nerveusement les doigts, sans lever les yeux. Face à d'autres, elle aurait cherché à le cacher, mais l'heure n'était pas à l'introspection.
Ca fait trois malheurs plus ou moins graves en trois jours. Soit, ça peut arriver à tout le monde. Mais...la prison et...les morts...pourquoi y'a eu ça en plus ? Je veux dire, je suis maudite, ou un truc comme ça ? Je le saurais si j'avais bouffé un chat noir ! En plus, je fais toujours gaffe à pas passer sous les échelles !
Elle posa finalement ses mains à plat sur le sol, le dos légèrement courbé, un peu comme pour se redonner de l'élan avant de se relever. Sauf qu'elle n'en avait pas l'intention.
J'ai essayé d'y réfléchir. Ou bien j'ai toujours été une grosse nulle et ça se voit que maintenant, une bonne fois histoire que ça me rentre bien dans la tête. Ou bien je suis malchanceuse, on m'a jeté un sort vaudou, et il me faut un exorcisme.
Peut être que madame Fouba était versée dans les sciences occultes ? Mais elle était même plus sa prof maintenant...elle aurait sans doute envie d'utiliser ses pouvoirs shamaniques pour sauver des élèves qui en valaient la peine. Elle leva finalement les yeux.
Je...je parle beaucoup...mais j'ai pas eu l'occasion de le faire...alors que j'en ai envie depuis qu'ils nous ont attaqué à la commission...
Je...bon. Je sais pas trop par où commencer. Enfin si. Dans la vie de tout le monde, il arrive des embrouilles, des trucs qui vont de travers, des moments où on va mal, où on réagit n'importe comment, non ?
Elle leva les yeux brièvement avant de se reperdre dans la contemplation des motifs d'un des poufs.
Et je...jusque là, je trouvais que mon existence était...classique, un peu banale mais pas trop.
Qu'elle était une ado mal dans sa peau comme des millions, et une mutante parmi des milliers, pas de quoi fouetter un chat.
Seulement, en trois jours je...il m'est rien arrivé de bien. Non. Il m'est arrivé un tas de trucs horribles. Y'en a où c'est ma faute, genre la chambre, j'admets. La mission loupée aussi, et je suppose que le fait que je reste ici plutôt que d'aller en France ça doit découler logiquement de ma nullité sur ces coups-là.
Elle commença à se tordre nerveusement les doigts, sans lever les yeux. Face à d'autres, elle aurait cherché à le cacher, mais l'heure n'était pas à l'introspection.
Ca fait trois malheurs plus ou moins graves en trois jours. Soit, ça peut arriver à tout le monde. Mais...la prison et...les morts...pourquoi y'a eu ça en plus ? Je veux dire, je suis maudite, ou un truc comme ça ? Je le saurais si j'avais bouffé un chat noir ! En plus, je fais toujours gaffe à pas passer sous les échelles !
Elle posa finalement ses mains à plat sur le sol, le dos légèrement courbé, un peu comme pour se redonner de l'élan avant de se relever. Sauf qu'elle n'en avait pas l'intention.
J'ai essayé d'y réfléchir. Ou bien j'ai toujours été une grosse nulle et ça se voit que maintenant, une bonne fois histoire que ça me rentre bien dans la tête. Ou bien je suis malchanceuse, on m'a jeté un sort vaudou, et il me faut un exorcisme.
Peut être que madame Fouba était versée dans les sciences occultes ? Mais elle était même plus sa prof maintenant...elle aurait sans doute envie d'utiliser ses pouvoirs shamaniques pour sauver des élèves qui en valaient la peine. Elle leva finalement les yeux.
Je...je parle beaucoup...mais j'ai pas eu l'occasion de le faire...alors que j'en ai envie depuis qu'ils nous ont attaqué à la commission...
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Re: Besoin d'un peu de Freudisme
Mer 6 Aoû 2008 - 23:14
Alors que Camille commençait à parler, Cassandre s'adossa au mur derrière elle. Il lui avait toujours semblé que Camille était une jeune fille réservée, mais peut-être que cette impression découlait simplement de la précipitation des événements, qui lui avaient ôté toute possibilité de s'exprimer.
Lorsque Camille eut terminé, la psychologue s'absorba de nouveau dans un silence pensif.
"Je ne crois pas à la chance, et encore moins à la malchance. Ce que nous appelons malchance n'est qu'un concours de circonstances défavorables pour nous. C'est une donnée très subjective... Une façon d'expliquer l'inexpliqué, de mettre un nom et presque une volonté sur un cheminement malheureux. C'est rassurant. L'absurdité et la gratuité de la vie ne sont pas toujours faciles à accepter. L'absurde renvoit à la vacuité... personne n'aime à regarder sa vie et y voir le vide." tenta de formuler Cassandre de la façon la plus claire possible. Cela n'aurait pas été la première fois que les élèves ne la comprenaient pas.
"Cela ne retire en rien la légitimité de ton questionnement... Mais dès lors je crois que tu te poses les mauvaises questions. Si aucun élément extérieur n'est responsable de cet enchaînement d'événements, pourquoi ne pas te demander comment y échapper ?" ajouta-t-elle doucement. La jeune femme était familière avec les pignons de la machine universelle, c'était un peu comme si Camille s'était mise à lui parler sa langue natale.
"En tout cas, si tu es ici, ce n'est pas parce que tu es inutile, bien au contraire."
Elle fit une pause durant laquelle elle parut chercher une formulation adéquate.
"Si tu es à l'Institut, c'est que les professeurs ont tenu compte de mes conseils." finit-elle par dire, évoquant une évidence trompeuse.
Lorsque Camille eut terminé, la psychologue s'absorba de nouveau dans un silence pensif.
"Je ne crois pas à la chance, et encore moins à la malchance. Ce que nous appelons malchance n'est qu'un concours de circonstances défavorables pour nous. C'est une donnée très subjective... Une façon d'expliquer l'inexpliqué, de mettre un nom et presque une volonté sur un cheminement malheureux. C'est rassurant. L'absurdité et la gratuité de la vie ne sont pas toujours faciles à accepter. L'absurde renvoit à la vacuité... personne n'aime à regarder sa vie et y voir le vide." tenta de formuler Cassandre de la façon la plus claire possible. Cela n'aurait pas été la première fois que les élèves ne la comprenaient pas.
"Cela ne retire en rien la légitimité de ton questionnement... Mais dès lors je crois que tu te poses les mauvaises questions. Si aucun élément extérieur n'est responsable de cet enchaînement d'événements, pourquoi ne pas te demander comment y échapper ?" ajouta-t-elle doucement. La jeune femme était familière avec les pignons de la machine universelle, c'était un peu comme si Camille s'était mise à lui parler sa langue natale.
"En tout cas, si tu es ici, ce n'est pas parce que tu es inutile, bien au contraire."
Elle fit une pause durant laquelle elle parut chercher une formulation adéquate.
"Si tu es à l'Institut, c'est que les professeurs ont tenu compte de mes conseils." finit-elle par dire, évoquant une évidence trompeuse.
- InvitéInvité
Re: Besoin d'un peu de Freudisme
Mer 6 Aoû 2008 - 23:49
La petite Bretonne écoutait attentivement. C'est sûr que le concours de circonstances était défavorable. TRES défavorable. Et évidemment, Camille était prête à à peu près tout pour qu'il cesse dans les plus brefs délais.
Je trouve pas ça rassurant du tout...
Elle se retint d'ajouter que les derniers évènements avaient au moins l'avantage de remplir son existence de quelque chose. D'absolument désagréable certes, mais de quelque chose. La question était si le malheur valait mieux que la vacuité.
Justement, je m'étais dit que jusque là je prenais tout un peu trop à la légère, que j'acceptais pas la plus petite responsabilité. Du coup, problème, taule, crise de nerfs et compagnie. J'ai eu la nuit pour réfléchir, et je m'étais imaginé qu'en fait tout ces problèmes c'était parce que je subissais et que j'agissais pas. C'est plus facile, mais on y perd au bout du compte.
Elle leva enfin la tête, fixant faute de mieux les paupières closes de la psychologue.
Mais je comprends pas à quoi je suis utile ici ! Je veux bien agir, mais pour quoi ? Faire des câlins à River ? Je suis pas Lucas. Reconstruire ? J'ai pas de diplôme de BTP.
Elle hésita avant de poursuivre. Elle s'engageait peut-être sur une voie qu'il valait mieux ignorer.
Pourquoi...pourquoi vous pensiez que je serais mieux à me morfondre ici plutôt qu'à essayer, je sais pas, d'aider des gens, ou de sauver les pauvres gosses qui se font manipuler ? Vous avez eu confiance en des gars que je connais même pas...qui n'étaient même pas encore arrivés quand j'étais en prison !
Elle avait parlé sans violence ni énervement, elle était juste un peu triste. Elle voulait se racheter une conscience, et n'avait pas prévu qu'il faille en plus apprendre la patience.
Je dois faire quoi pour ne pas être inutile ?
Je trouve pas ça rassurant du tout...
Elle se retint d'ajouter que les derniers évènements avaient au moins l'avantage de remplir son existence de quelque chose. D'absolument désagréable certes, mais de quelque chose. La question était si le malheur valait mieux que la vacuité.
Justement, je m'étais dit que jusque là je prenais tout un peu trop à la légère, que j'acceptais pas la plus petite responsabilité. Du coup, problème, taule, crise de nerfs et compagnie. J'ai eu la nuit pour réfléchir, et je m'étais imaginé qu'en fait tout ces problèmes c'était parce que je subissais et que j'agissais pas. C'est plus facile, mais on y perd au bout du compte.
Elle leva enfin la tête, fixant faute de mieux les paupières closes de la psychologue.
Mais je comprends pas à quoi je suis utile ici ! Je veux bien agir, mais pour quoi ? Faire des câlins à River ? Je suis pas Lucas. Reconstruire ? J'ai pas de diplôme de BTP.
Elle hésita avant de poursuivre. Elle s'engageait peut-être sur une voie qu'il valait mieux ignorer.
Pourquoi...pourquoi vous pensiez que je serais mieux à me morfondre ici plutôt qu'à essayer, je sais pas, d'aider des gens, ou de sauver les pauvres gosses qui se font manipuler ? Vous avez eu confiance en des gars que je connais même pas...qui n'étaient même pas encore arrivés quand j'étais en prison !
Elle avait parlé sans violence ni énervement, elle était juste un peu triste. Elle voulait se racheter une conscience, et n'avait pas prévu qu'il faille en plus apprendre la patience.
Je dois faire quoi pour ne pas être inutile ?
- Le courtier temporelConscience collective
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Re: Besoin d'un peu de Freudisme
Ven 8 Aoû 2008 - 11:19
La forme holographique de Cerebra apparut auprès de Cassandre et Camille, telle une réponse inattendue à la question de cette dernière.
Sa voix, toujours aussi factuelle, de même que son expression neutre, semblaient trahir une inquiétude.
"J'ai détecté la présence de quatre mutants sur le périmètre. Ils se sont introduits il y a peu par l'entrée principale, mais je ne parviens pas à les localiser avec les senseurs physiques.
Le plus étrange est que je ne parvienne pas à les identifier. Je ne les trouve sur aucun fichier. Comme si leur existence avait été effacée de la mémoire du monde."
- InvitéInvité
Re: Besoin d'un peu de Freudisme
Ven 8 Aoû 2008 - 19:46
A peine Camille eut-elle fini de parler que Cérébra intervenait.
"Merci, Cérébra..." soupira la psychologue en saisissant son communicateur. Elle inclina doucement le visage sur le côté d'un air entendu pour Camille.
"Haste saura sûrement mieux que toi identifier ces individus." ajouta-t-elle à l'intention de l'IA.
"Je répondrai à toutes tes questions plus tard, c'est promis... Cela dit je pense qu'il ne t'en restera bientôt plus beaucoup."
Se frottant les yeux d'un air las, Cassandre activa son communicateur à l'intention des élèves présents à l'Institut.
"Ici Sibylle. Ecoutez-moi tous. Cérébra vous a signalé une intrusion de mutants qui sont parvenus à passer inaperçus. Un empathe, un télépathe, un hydrokinésiste et un phaser. C'est précisemment Cérébra qu'ils recherchent maintenant. Nous n'avons aucune chance en force brute. Mais nous connaissons les lieux mieux qu'eux, trouvez un moyen de les dissuader de mener à bien leur mission. Chris et Hjordis, vous êtes nouveaux mais je sais que vous serez utiles dans le hall. Phasm et Drawn, rejoignez-moi au sous-sol. Soyez très prudents."
Se tournant vers Camille :
"C'est ta chance, Camille."
"Merci, Cérébra..." soupira la psychologue en saisissant son communicateur. Elle inclina doucement le visage sur le côté d'un air entendu pour Camille.
"Haste saura sûrement mieux que toi identifier ces individus." ajouta-t-elle à l'intention de l'IA.
"Je répondrai à toutes tes questions plus tard, c'est promis... Cela dit je pense qu'il ne t'en restera bientôt plus beaucoup."
Se frottant les yeux d'un air las, Cassandre activa son communicateur à l'intention des élèves présents à l'Institut.
"Ici Sibylle. Ecoutez-moi tous. Cérébra vous a signalé une intrusion de mutants qui sont parvenus à passer inaperçus. Un empathe, un télépathe, un hydrokinésiste et un phaser. C'est précisemment Cérébra qu'ils recherchent maintenant. Nous n'avons aucune chance en force brute. Mais nous connaissons les lieux mieux qu'eux, trouvez un moyen de les dissuader de mener à bien leur mission. Chris et Hjordis, vous êtes nouveaux mais je sais que vous serez utiles dans le hall. Phasm et Drawn, rejoignez-moi au sous-sol. Soyez très prudents."
Se tournant vers Camille :
"C'est ta chance, Camille."
- InvitéInvité
Re: Besoin d'un peu de Freudisme
Sam 9 Aoû 2008 - 3:25
Un peu plus et Cérébra aurait coupé la parole de Camille, mais en tant qu'I.A., elle avait très certainement un programme de politesse intégré. Cette pensée ne fit toutefois qu'effleurer l'esprit de la petite Bretonne tant il était occupé par le contenu du message et des réponses de Cassandre, qu'elle analysa en plusieurs points.
A/Présence de mutants. Donc action. Donc elle ne serait peut-être pas inutile. Elle voulut jeter un regard noir à la psychologue pour l'avoir encore une fois manipulée, mais n'y arriva pas. L'un dans l'autre, elle était trop heureuse de pouvoir se rattraper. Et puis un regard noir à un aveugle ? Pas très efficace.
B/Mutants inconnus. 99% de chances qu'ils soient hostiles. Ils pourraient être une cible de défoulement parfait. Sauf qu'ils étaient certainement dangereux, sinon ils ne seraient pas entrés sans que personne ne s'en aperçoive.
C/Mutants inconnus, mais pas pour elle. Qu'est-ce qu'elle était la seule à avoir fait dans l'Institut ? Une journée de taule. Dont elle avait été sortie par les OryX. Mais il y'avait ces trois Surfeurs...et certains pouvoirs correspondaient. Elle les connaissait. Il y'avait l'espèce d'enflure qui l'avait empêchée de bouillir intérieurement en gardant ses mains dans les poches, et l'autre qui avait fait sortir le Sénateur, mais pas elle. Le troisième, par contre, il paraissait plutôt télékinésiste, vu qu'il avait attiré le pistolet de Georgia et fait dégager tout le monde...ils n'étaient peut-être que deux. Mais Camille se les rappelait suffisamment bien pour avoir envie de leur coller une rouste. D'autant plus maintenant qu'ils venaient...
D/S'en prendre à Cérébra. La Bretonne renonça à tenter une connexion avec toutes les informations de la veille. Mais si Cérébra était hors de contrôle, les évènements d'hier pouvaient recommencer...et ça, non. Pas question.
Etrangement, elle eut un petit sourire. Les autres devaient être dans des situations tout aussi peu engageantes, après tout...maintenant elle savait ce que ça faisait. Restait à trouver comment réagir. Elle se mit à parler en regardant le plafond.
Cérébra, tu peux recroiser leurs données avec celles des trois types qui ont rencontré les OryX et le Sénateur McCuffrey dans la prison du Delaware il y'a deux jours, si tu as ça en mémoire. Peut-être que ça aidera à leur identification plus précise.
Puis elle se retourna vers Cassandre, avec toujours le léger sourire qui contenait à la fois son désespoir qu'on lui cache tout avant la catastrophe, et la gratitude pour la chance qui lui était donnée.
Vous avez raison...Sibylle.
Elle n'avait encore jamais eu à utiliser des noms de code en mission. La fois précédente, ils s'étaient nommément présentés face à une commission avant de se faire tirer dessus. Ca lui faisait tout bizarre.
C'est le seul avantage qu'on a. Et Cérébra, c'est au sous-sol, non ? Plus on met d'obstacles sur le champ de bataille, mieux ça risque de se passer pour nous...Parce que les deux que je connais sont costauds, et ils maîtrisent bien leur pouvoir, à part que l'empathe a des soucis de concentration de temps en temps. Et puis dans la prison, c'était lui le chef des trois.
Elle se leva finalement, en réfléchissant.
Vous pouvez nous aider...surtout si on coupe toutes les lumières, non ? Au sous-sol, ça pourrait être idéal...
Bon...une chance, c'était mieux que rien.
A/Présence de mutants. Donc action. Donc elle ne serait peut-être pas inutile. Elle voulut jeter un regard noir à la psychologue pour l'avoir encore une fois manipulée, mais n'y arriva pas. L'un dans l'autre, elle était trop heureuse de pouvoir se rattraper. Et puis un regard noir à un aveugle ? Pas très efficace.
B/Mutants inconnus. 99% de chances qu'ils soient hostiles. Ils pourraient être une cible de défoulement parfait. Sauf qu'ils étaient certainement dangereux, sinon ils ne seraient pas entrés sans que personne ne s'en aperçoive.
C/Mutants inconnus, mais pas pour elle. Qu'est-ce qu'elle était la seule à avoir fait dans l'Institut ? Une journée de taule. Dont elle avait été sortie par les OryX. Mais il y'avait ces trois Surfeurs...et certains pouvoirs correspondaient. Elle les connaissait. Il y'avait l'espèce d'enflure qui l'avait empêchée de bouillir intérieurement en gardant ses mains dans les poches, et l'autre qui avait fait sortir le Sénateur, mais pas elle. Le troisième, par contre, il paraissait plutôt télékinésiste, vu qu'il avait attiré le pistolet de Georgia et fait dégager tout le monde...ils n'étaient peut-être que deux. Mais Camille se les rappelait suffisamment bien pour avoir envie de leur coller une rouste. D'autant plus maintenant qu'ils venaient...
D/S'en prendre à Cérébra. La Bretonne renonça à tenter une connexion avec toutes les informations de la veille. Mais si Cérébra était hors de contrôle, les évènements d'hier pouvaient recommencer...et ça, non. Pas question.
Etrangement, elle eut un petit sourire. Les autres devaient être dans des situations tout aussi peu engageantes, après tout...maintenant elle savait ce que ça faisait. Restait à trouver comment réagir. Elle se mit à parler en regardant le plafond.
Cérébra, tu peux recroiser leurs données avec celles des trois types qui ont rencontré les OryX et le Sénateur McCuffrey dans la prison du Delaware il y'a deux jours, si tu as ça en mémoire. Peut-être que ça aidera à leur identification plus précise.
Puis elle se retourna vers Cassandre, avec toujours le léger sourire qui contenait à la fois son désespoir qu'on lui cache tout avant la catastrophe, et la gratitude pour la chance qui lui était donnée.
Vous avez raison...Sibylle.
Elle n'avait encore jamais eu à utiliser des noms de code en mission. La fois précédente, ils s'étaient nommément présentés face à une commission avant de se faire tirer dessus. Ca lui faisait tout bizarre.
C'est le seul avantage qu'on a. Et Cérébra, c'est au sous-sol, non ? Plus on met d'obstacles sur le champ de bataille, mieux ça risque de se passer pour nous...Parce que les deux que je connais sont costauds, et ils maîtrisent bien leur pouvoir, à part que l'empathe a des soucis de concentration de temps en temps. Et puis dans la prison, c'était lui le chef des trois.
Elle se leva finalement, en réfléchissant.
Vous pouvez nous aider...surtout si on coupe toutes les lumières, non ? Au sous-sol, ça pourrait être idéal...
Bon...une chance, c'était mieux que rien.
- Le courtier temporelConscience collective
- Age : 113
Date d'inscription : 23/01/2006
Re: Besoin d'un peu de Freudisme
Dim 10 Aoû 2008 - 13:01
La voix de Cerebra se fit à nouveau entendre dans la pièce.
"Deux personnes peuvent correspondre au portrait robot qui a été donné des mutants qui sont intervenus. Je vous envoie les images prises par le système de vidéosurveillance lors de leur entrée dans le périmètre."
Quatre hommes apparurent alors, reconstitués holographiquement.
"Ces deux là correspondent. Je n'ai pas de correspondance pour le troisième. Voici l'image des deux derniers."
"Deux personnes peuvent correspondre au portrait robot qui a été donné des mutants qui sont intervenus. Je vous envoie les images prises par le système de vidéosurveillance lors de leur entrée dans le périmètre."
Quatre hommes apparurent alors, reconstitués holographiquement.
"Ces deux là correspondent. Je n'ai pas de correspondance pour le troisième. Voici l'image des deux derniers."
- InvitéInvité
Re: Besoin d'un peu de Freudisme
Dim 10 Aoû 2008 - 22:26
Message de Laura a écrit:"Bon... E... Phasm et moi on est à la Salle des Dangers.... Et euh... voila. Juste pour prévenir."
- InvitéInvité
Re: Besoin d'un peu de Freudisme
Mar 12 Aoû 2008 - 22:30
Alors que Cérébra recoupait sa base de données, Cassandre s'éloignait déjà vers la porte de son bureau ; la notion de portrait était à la fois diffuse et superflue pour la non-voyante.
La main sur la poignée, faisant dos à Camille, la psychologue répondit, la tête légèrement inclinée vers l'avant et les épaules affaissées.
"Je serai vos yeux dans le noir... Il y a des choses qui arriveront quoi que je fasse, d'autres auxquelles je ne peux pas toucher sous peine de provoquer des dommages bien plus graves encore dans l'avenir, certains choix sont déjà faits depuis bien longtemps... mais il nous reste des aiguillages à actionner."
La préscience était un peu comme une partie de Mikado.
"Je descends aider les élèves à préparer le terrain au sous-sol. Tes talents seront utiles où que tu sois, Haste. Voilà au moins une question à laquelle tu auras obtenu une réponse définitive."
Sibylle se redressa et fit jouer la poignée de la porte. S'engouffra vers le connu.
Sous-sol
La main sur la poignée, faisant dos à Camille, la psychologue répondit, la tête légèrement inclinée vers l'avant et les épaules affaissées.
"Je serai vos yeux dans le noir... Il y a des choses qui arriveront quoi que je fasse, d'autres auxquelles je ne peux pas toucher sous peine de provoquer des dommages bien plus graves encore dans l'avenir, certains choix sont déjà faits depuis bien longtemps... mais il nous reste des aiguillages à actionner."
La préscience était un peu comme une partie de Mikado.
"Je descends aider les élèves à préparer le terrain au sous-sol. Tes talents seront utiles où que tu sois, Haste. Voilà au moins une question à laquelle tu auras obtenu une réponse définitive."
Sibylle se redressa et fit jouer la poignée de la porte. S'engouffra vers le connu.
Sous-sol
- InvitéInvité
Re: Besoin d'un peu de Freudisme
Mar 12 Aoû 2008 - 23:05
Camille écouta silencieusement Cassandre parler de ses projets. Utile était un mot qui lui plaisait. Restait à mettre la théorie de l'avenir en pratique. Si l'idée qu'elle avait lancée n'avait pas été réfutée, c'est qu'un futur positif suivant cette voie était envisageable.
La Bretonne mourait d'envie de servir à quelque chose, mais il fallait savoir ce qui se passait avant d'envisager une stratégie élaborée. Et il y'avait un télépathe...l'improvisation devrait jouer aussi, sinon ils fonçaient droit dans le mur.
Être logique. Etape 1 : savoir qui est là et communiquer. Etape 2 : localiser les intrus. Pour la 1, de toute façon, Camille avait des choses à dire. Elle attrapa son communicateur, le régla sur "à tous", puis s'arrêta. Dans "tous", il y'avait "Alixtide Pitre". C'était problématique. Et l'appareil ne permettait pas d'exclure une unique personne de la conversation. Ils n'avaient même pas prévu de configuration "surprise d'anniversaire", les inventeurs étaient bien terre-à-terre.
Ici Haste. Le premier brun avec le brushing, c'est l'empathe. Le blondinet, c'est le phaser. Je ne sais pas qui est le télépathe. Méfiez-vous, et prévenez-moi si vous les localisez.
Elle régla ensuite spécialement pour Alixtide. Plus loin il était, moins il lui arriverait d'ennuis à elle. C'était mathématique.
Barbouille, une mission requiert ta présence urgente au...Madison Square Garden. Si tu te grouilles, tu peux attraper le bus qui passe dans quinze minutes.
Elle coinça son communicateur dans son oreille. Ils allaient sans doute être en mission, et elle ne pourrait toujours pas étrenner son beau costume. Il allait finir par prendre la poussière dans son local, le pauvre.
L'étape 1 étant plus ou moins réglée, elle devait passer à la 2 : le repérage. L'Institut était grand. A pleine vitesse, mais en restant prudente, quel temps lui faudrait-il pour vérifier tous les recoins possibles ? Pas très longtemps, d'autant qu'elle n'était pas familière avec les ruines, et qu'elle risquait de s'en sortir avec une ou deux jambes cassées.
Elle inspira un grand coup, ferma les yeux, puis suivit la direction de Cassandre. Elle se dirigea prudemment jusqu'au hall, histoire de jeter un coup d'oeil au rez-de-chaussée.
Hall
La Bretonne mourait d'envie de servir à quelque chose, mais il fallait savoir ce qui se passait avant d'envisager une stratégie élaborée. Et il y'avait un télépathe...l'improvisation devrait jouer aussi, sinon ils fonçaient droit dans le mur.
Être logique. Etape 1 : savoir qui est là et communiquer. Etape 2 : localiser les intrus. Pour la 1, de toute façon, Camille avait des choses à dire. Elle attrapa son communicateur, le régla sur "à tous", puis s'arrêta. Dans "tous", il y'avait "Alixtide Pitre". C'était problématique. Et l'appareil ne permettait pas d'exclure une unique personne de la conversation. Ils n'avaient même pas prévu de configuration "surprise d'anniversaire", les inventeurs étaient bien terre-à-terre.
Ici Haste. Le premier brun avec le brushing, c'est l'empathe. Le blondinet, c'est le phaser. Je ne sais pas qui est le télépathe. Méfiez-vous, et prévenez-moi si vous les localisez.
Elle régla ensuite spécialement pour Alixtide. Plus loin il était, moins il lui arriverait d'ennuis à elle. C'était mathématique.
Barbouille, une mission requiert ta présence urgente au...Madison Square Garden. Si tu te grouilles, tu peux attraper le bus qui passe dans quinze minutes.
Elle coinça son communicateur dans son oreille. Ils allaient sans doute être en mission, et elle ne pourrait toujours pas étrenner son beau costume. Il allait finir par prendre la poussière dans son local, le pauvre.
L'étape 1 étant plus ou moins réglée, elle devait passer à la 2 : le repérage. L'Institut était grand. A pleine vitesse, mais en restant prudente, quel temps lui faudrait-il pour vérifier tous les recoins possibles ? Pas très longtemps, d'autant qu'elle n'était pas familière avec les ruines, et qu'elle risquait de s'en sortir avec une ou deux jambes cassées.
Elle inspira un grand coup, ferma les yeux, puis suivit la direction de Cassandre. Elle se dirigea prudemment jusqu'au hall, histoire de jeter un coup d'oeil au rez-de-chaussée.
Hall
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