[KozaX 4.2] Briefing indien

Sur le chemin Vadim repassa dans sa tête les informations tirées de la lettre. Il fallait évidemment réagir, ne pas laisser les parents de la jeune fille sans réponse. Mais quels dangers pouvaient les attendre en Inde ? Eclaircir la situation était un préalable indispensable.

Il dépassa la salle occupée par son collègue géologue, et ouvrit une autre porte. Il invita Yamina à entrer en lui poussant légèrement l’épaule. La jeune mutante avait du subir une mauvaise expérience en Inde, vu ses dernières déclarations. Vadim espérait qu’elle soit franche avec son équipe, aussi douloureux que cela puisse être de raviver ses mauvais souvenirs.

L’arrangement de la salle était familier à Vadim. Les tables en cercle, des lumières vives du plafond, des écrans, des micros, des projecteurs… tout le nécessaire pour un bon briefing. Il testa l’acoustique en déclarant à Yamina :

« Prends place, assieds-toi. Attendons nos jeunes amis. Dès qu’ils seront là nous entrerons dans le vif du sujet. »

Il alluma l’ordinateur et demanda à Cérébra d’afficher une carte de l’Inde, puis de Bikaner. Il observa alors les trouvailles de l’IA qui commencèrent à apparaître sur le mur. Il demanda à Yamina.

« Ton village est loin du centre de Bikaner ? Quelles autres villes as-tu visité en Inde ? »

Jardins

Nan' s'en était venu d'un pas rapide mais tout de même fluide, sans passer de commentaire à Niko et Kala qu'il avait croisés dans le hall, visiblement occupés avec une (autre) nouvelle et Mlle Fouba, bonne chance à eux! Il entra dans la salle et observa les étranges cartes au mur, qui lui faisait penser aux états-unis, déformés et pris dans un glacier. Mais il était à l'institut depuis assez longtemps pour savoir que ce qui s'affichait sur les murs de cette salle n'avait pas de vocation artistique et était généralement leur prochaine destination. Il alla se placer derrière Yamina, droit comme une statue, lui lança un Kwé amical et salua le professeur.

-Bonjour. De quelle lettre vous parliez?

Non, l'idée que son référent ait commis une erreur ne lui avait pas effleuré l'esprit. Heureusement, car il aurait été suspicieux à son égard. Pas un mot de plus, il garda les yeux plantés dans le regard du géant cramoisi.

Hall

Niko n'aimait pas arrivé le dernier pour un briefing. il n'écouta pas vraiment Kalalli quand il lui demanda d'aller doucement. Il fonça dans les couloirs comme une fleche, accélérant dans les virages en n'hésitant pas a courir sur les mur, mais il tenait fermement le petite Inuit pour ne mpas le laisser tomber... Mais il aurait pu Il doubla Nan dans le couloir, mais il s'aaréta un peu trop loin de la porte de la salle de briefing.

Il était en train de penser a ce que lui avait dit l'adolescent à propos d'Allison. il trovait que son résonnement ne tenait pas la route. Du coup il en oublia de freiner

Yamina et Vadim purent voir une fusée noire, avec une petite forme humane en pantacourt accroché derriére, passé en coup de vent devant la porte. Niko freina et regarda Kalalli, il semblait un peu plus blanc que d'habitude.

" Ca va? Kala? Evite de vomir... j'ai pas envie de me changer"

Puis il fit demi tour en gardant Kala sur son dos et entra avec lui dans la salle. Il le deposa et regarda la carte de l'inde chercha les gateau sur la table et demanda.

" Qu'est-ce qui se passe? c'est quoi cette lettre? On part en voyage en Afrique?"

Rien qu'a l'idée de partir en X-plane, Niko avait déja la nausée.

A dada sur son Niko...

Heureusement qu'il lui avait demandé de ne pas aller trop vite, sans quoi l'Inuit aurait sûrement faillit tourner de l'oeil. Bullet ne semblait pas l'avoir épargné une seule seconde. Il ne pouvait rien faire que se tenir aussi fermement que possible aux épaules de la flèches et prier pour que tout se termine le plus rapidement possible.

Il allait tellement vite qu'il en oublia de s'arrêter devant la salle de briefing où le reste de l'équipe était sensée se trouver. Le freinage brutal sembla faire remonter le poisson du midi le long de l'œsophage mais Kalalli parvint à tout garder en lui pour continuer le cycle de digestion normal de l'aliment.

Niko lui demanda même de ne pas lui vomir dessus. Ca semblait pourtant assez évident et Kala parvint à lui répondre d'un sourire malheureux qui voulait dire : "finissons-en !". Ils retournèrent devant la salle et y entrèrent. A l'intérieur, il y a avait déjà Nan et Yamina, ainsi que leur professeur facilement repérable.

"Pigloo" fut déposé par terre et manqua de perdre totalement l'équilibre après une faiblesse de ses jambes et une vision très troublée. Il se rattrapa d'un bras contre un mur, et fixa le sol, un peu devant lui, clignant parfois des yeux fortement comme s'il s'attendait à ce que d'un coup sa vision se restabilise.

Il lâcha un petit râle et marmonna :

" Plus jamais je recommence ça... Plus jamais... "

Il releva quelque peu la tête et tenta de se concentrer malgré une vue vacillante sur le visage rubicon de son prof. C'était loin d'être une super entrée ! Il baissa les yeux, gêné de son état qui aurait un instant pu faire croire qu'il était saoul... au moins autant que s'il avait bu quelques gorgées de champomy.

Il ferma les yeux le temps que la sensation que le monde basculait d'un côté à un autre autour de lui disparaisse et se força à respirer calmement. Il avait le temps de se remettre puisqu'il manquait apparemment Jay.

cuisine

Jay s'était dépêcher autant qu'il pouvait mais il était tout de même le dernier, même s'il arrivait peu après Niko et Kalla, qui semblaient s'être déplacé de manière bizarre.

**je crois que je vais essayer d'effacer cette image**

-Bonjour à tous ceux que j'ai pas encore vu.

En tout cas, il semblait que les deux avaient finis par faire la paix, au final, il n'allait peut-être pas essayé de balancer Niko par la fenêtre. Il s'assit puis il regarda ce qui était affiché.

-On va là-bas ? Ça fait loin tout de même, non ? On va faire quoi cette fois ? Sauver le monde ou simplement essayer de trouver quelqu'un de perdue ?

**avant de perdre le prof lui-même...**

Non pas qu'il avait un mauvais souvenir de cette salle pour la fois où il y était allé, avec les StryX, mais après un visite des égouts, Vayne avait tout simplement disparu. Cette salle était peut-être maudite après tout.

En se tournant vers les autres, il se demanda combien de fois Nan' y était venu, après tout, il avait fait partie de X-Rays et eux, avaient beaucoup voyagé.

-On y va en costume ou en simple mission de reconnaissance ?

Autant allé droit au but, de toute façon s'il avait bien comprit, quoiqu'ils disent maintenant, ils finiraient par y aller.

Vadim regarda entrer son équipe, arborant son air grave et fermé qui le faisait ressembler à une gargouille. Les deux mains jointes sur la table, il hocha la tête avec confiance lorsqu’il reçut le sourire de Yamina. Niko le bolide fit un passage remarqué devant la porte. Le Sibérien apprécia avec amusement l’empressement aveugle de ce sympathique garçon. Il fut un peu plus étonné de l’entrée plus hasardeuse de l’Inuit, qu’il n’avait pas distingué au passage de Bullet.

*J’ai peut-être bien fait de ne pas être allé manger le poisson…*

Se dit-il en voyant le teint légèrement palot de Kalalli.

Il fut un peu surpris que Nan, puis Niko parlent déjà de la lettre. Il repassa mentalement les derniers événements et se rappela avoir arrêté le communicateur seulement dans le couloir. Ce constat lui déplut fortement. Se faire ainsi trahir par la technique, comme un débutant. Il s’éclaircit la voix et prit la parole.

« Hum merci d’être venu rapidement. Effectivement, une lettre est arrivée pour votre camarade Maaddi, en provenance de ses parents. Je vais lui laisser exprimer les détails, mais voici ce dont il s’agit. Dans son village un garçon sans doute mutant est apparu sur le temple. Il a été recueilli par les parents de Maaddi, mais les autorités vont… ou ont déjà pris des mesures inquiétantes. Ils nous demandent de le sortir de là. »

Il désigna la carte et fixa son regard - invisible sous la lumière crue des plafonniers - sur le jeune Bullet.

« C’est l’Inde, le pays de Maaddi. Et Bikaner se trouve vers la frontière du Pakistan. »

Il ajouta après un petit balayage visuel de son public.

« L’Inde est en Asie, au Sud. Cerebra va vous montrer un planisphère mondial… pour que vous voyiez mieux la distance. »

Dit-il diplomatiquement, ressentant une pointe d’inquiétude concernant les connaissances de géographie élémentaire de Niko.



« Voilà c’est dans le cerce rouge… Effectivement c’est assez loin d’ici. Et d’après les renseignements, nous n’allons pas sauver le monde, mais plutôt… sauver quelqu’un qui est apparu. »

Dit-il avec un mince sourire en regardant Jay. Vadim était agréablement surpris de l’audace presque désinvolte de ce jeune homme à partir en mission. Il avait prévu de demander aux jeunes s’ils souhaitaient partir, mais cette idée lui sembla soudain saugrenue, voire peut-être vexante. Ces gamins avaient au final une expérience des opérations extérieures mutantes bien supérieure à la sienne. Ils avaient supporté de lourdes pertes humaines, parfois sous leurs yeux, pendant des combats. Et malgré cela l’enthousiasme se ressentait. Du moins chez Push, Bullet, Yamina et d’une certaine manière Kabeyun. Le regard appuyé qu’il avait adressé à son professeur indiquait en tout cas une certaine force d’âme. Peut-être défiait-il ainsi Vadim de « faire mieux » que ses autres professeurs ? Ou bien tout autre chose ? Le mutant cramoisi ne sut le dire et se garda bien d’émettre un jugement. Seul le petit Kalalli paraissait moins volontaire. Mais le poisson de l’Islandaise y était peut-être pour quelque chose.

« Je vois que tu entres déjà dans les détails logistiques Push. Hé bien si vous êtes tous partant, ne perdons pas une minute de plus, car elles sont précieuses. Nous devons exposer ici les difficultés d’une telle mission, puis décider rapidement de notre plan d’action. La situation est urgente. »

Vadim s’humidifia les lèvres en regardant tour à tour les participants, s’arrêtant toujours une poignée de secondes sur chacun. Il se tourna vers Yamina et tendit la main vers elle.

« Maaddi peux-tu nous donner les détails de la lettre, et sur la base de ton expérience, nous donner une idée la plus précise possible de l’accueil qui peut être réservé à notre action ? Si tu as déjà une idée de ce que nous devons faire, expose-la aussi. »

Puis vers les autres.

« Ensuite, à vous de poser toutes les questions à Maaddi. Ayant grandi là-bas, elle connaît mieux que quiconque le terrain et ses dangers. Je pense que ce sera à elle de nous guider. Nous devrons suivre ses directives en priorité. En ce qui me concerne, le peu que je sais de l’Inde me suffit pour choisir la discrétion totale. Je voyagerai donc dans la poche de l’un de vous, et n’interviendrai qu’en cas de force majeure : la menace de mort. »

Il leva l’index pour mieux appuyer ses dires, et passa son regard sur chacun d’eux. Non seulement cette décision était la plus sage, mais en plus… elle lui permettrait de voir un peu ce que ces gamins peuvent faire tous seuls ! Sans être entièrement seuls.

« Cette décision étant prise, je laisse Maaddi intervenir, puis répondre à vos questions pour arriver enfin à la meilleure stratégie. »

Cela ressemblait un peu à un exercice, et c’en était un. Vadim ne connaissait ni ces mutants ni leurs méthodes de travail. En les laissant organiser le débat, il apprendrait bon nombre de choses sur leurs personnalités et leur efficacité.

Il croisa les bras sur sa poitrine en tirant sur les coutures de son costume et regarda Maaddi, avec l’immobilité attentive et sereine du marbre rouge de Sibérie.

Niko était content de lui , Kalalli semblait avoir apprecié le petit tour, il se plaignit en disant qu'il ne recommencerait jamais, mais le gros mutant le regarda avec un air amusé et dis simplement:

" Je disais la même chose au début... mais tu pourras plus t'en passé aprés"

Jay fini par arriver. Niko prit place et regarda sa nouvelle équipe d'un air détaché en se disant qu'ils avait tous beaucoup moins de classe que les Atom'x. Il soupira en pensant à son ancienne équipe et s'affala sur sa chaise pour écouter les sages paroles de leur professeur tout rouge qui expliqua qu'il allait en Inde.

Niko fixa attentivement la carte. il la voyait pas du tout comme ça la Terre. A cause de son pouvoir, il avait l'impression que Buffalo et Philadelphie étaient des quartiers de New-york et qu'Atlanta était a 3 h de marche de l'academie. Donc pour lui, l'Inde et l'Afrique étaient pratiquement voisin. Ainsi le seul obstacle entre l'institut et la mission, c'était le grand lac bleu qu'on appeller océan. Il haussa les épaules et continua d'écouter attentivement les différents renseignements ce souvenant qu'il devait être serieux à cause de son tout nouveau pouvoir. nan proposa d'aller d'abord chez les parent de yamina et niko eut une autre idée.

" Dis Yamina? Vous parlez quoi comme langues là bas? Parce que si il faut je peux aller voir tes parents pour leur demander plus de renseignements. Puis je vous rejoind a l'hôpital de Binaker... mais si je comprend rien a ce qu'ils disent, ça sera la berizina si je dois tout répéter."

Il fit une petite pause et essaya de penser à une stratégie qui pourrait lui éviter d'y laisser la vie. Il parlait en faisant bien attention de ne pas dire de bétises

"Le mieux, je pense! C'est qu'on se fasse passer pour des touristes avec Yamina comme guide. Quand on aura localiser le garçon, je propose qu'on se sépare en trois binomme de deux. Faudrait faire ça en fonction des pouvoirs... euh moi je court vite et maintenant je casse les gens quand je dis des bétises!"

Il fit une pause en les regardant d'un air grave afin de leur montrer le serieux de son nouveau pouvoir et repris

"Du coup, je peux plus dire grands chose! et je dois rester sérieux! c'est encore pire que la maladie de Ken. Mais je me verrais bien porter Mr Vadim, j'ai la possibiliter de rejoindre facilement tout le monde en cas de soucis et notre professeurs et le plus puissant d'entre nous... et chez les atom'x, je me chargais toujours du transport et de la logismtique. c'est Alicia qui m'a donnait ce rôle. Aprés Kala et et Yamina sont les deux plus faibles, ils peuvent peut être formé deux groupes avec Nan et Jay?"

Niko se tut pour laissé parler les autres, tout ce qu'il voulait, c'était être avec Vadim en cas de pépain. Puis il dit espérant fortement que pour la dernière questions, il soit déigné.


" Si il faut je veux bien conduire... je commence mes leçons la semaine prochaine et je suis un pro de la vitesse. Ca doit être pareil quand je conduis, mais faudra m'apprendre sur le chemin! Mais qui fera le Chef si Yamina est guide?"

L'idée du tourisme n'aurait pas été mauvaise en d'autres circonstances, mais vu l'état des choses, ce ne semblait pas être ce qu'il fallait faire. De plus, même au environ du village, et même au abord de la ville voisine, il y avait toujours un risque qu'on la reconnaisse, malgré les deux mois qu'elle avait passé. De plus, elle ne voulait mettre ses coéquipiers dans le trouble. En plus, dans sa régions, elle n'était pas sûre que ses compagnons puissent se faire facilement comprendre s'il était isolé d'elle. Après tout, plusieurs villageois de son village ne parlait un traitre mot d'anglais, et ses parents, c'était à peine s'il se débrouillait.

- C'est l'hindi, la langue de mon pays... mes parents ne connaissent que quelques mots d'anglais.

Son coeur se serra encore une fois. Elle était issus d'une famille tissée serrée, et n'avait jamais vraiment quitter le domicile familiale et voilà qu'il y avait maintenant 2 mois, 2 long mois qu'elle n'avait pas serrée ses parents dans ses bras, et... il fallait se rendre à l'évidence, ce n'était pas pour se reproduire avant longtemps. Non... retourner dans son village était amener ses coéquipiers à l'abatoir.

- Je pense que tu as eu une bonne idée Niko. Par contre, je pense plutôt qu'on devrait faire 2 équipe. Tu pourrais aller voir mes parents, et sur un papiers, je t'apprendrai quelques mots importants. Et... tu pourrais leur remettre une lettre de ma part...

Oui, c'était la bonne décision à prendre, même si cela lui briserait le coeur... et surement celui de sa mère. Cette dernière comprendrait sa décision... enfin, elle l'espérait. Puis, lorsque le Kozax évoqua sa faiblesse, elle ne pu qu'approuver de la tête. Son pouvoir ne s'était manifesté qu'une seule fois... un fois de trop!

- Oui, c'est sure! Je propose que Kalalli t'accompagne, comme ça, tu pourrais lui faire apprécier encore plus ta compagnie! Et en plus, il pourrait quasiment passé inaperçu en Inde, ça peut toujours servir.

Elle n'avait pas relever l'apparition du nouveau pouvoir du jeune homme, en passant qu'il ne faisait que blaguer malgré son air inhabituellement sérieux. De plus, elle ne savait que répondre à l'histoire de Chef. Ce serait Vadim non?

- Par contre, il faudra bien nous préparer! Je...

Elle inspira profondément...

- Je crois qu'il faut que vous sachiez à quoi nous nous exposerons.

Puis, en mettant des gestes aux paroles, et les yeux brillants, elle leur expliqua ce qui lui était arrivé avant son arrivée à l'institut, en ommetant peu de détail, et en riant d'elle-même à ses erreurs. Puis, une fois son récit terminé, elle rajouta

- En fait, les hommes qui ont voulu m'attaquer semblait déjà m'attendre, et c'est ce qui fait le plus peur. Durant tout mon trajet vers New Delhi, je n'ai pas parler à personne vraiment, mais il m'attendait, et semblait être organiser. Il savait exactement comment j'allais agir, et où me trouver... Ça fait peur non?

Une idée commençait à se profiler dans sa tête quant aux moyens à employer, mais elle voulait voir ce que ses compagnons avaient à suggérer avant. Durant tout le long de son récit, Vadim l'avait observer, restant stoique, n'affichant aucun signe d'approbation ou de négation. C'était comme s'il était un spectateur absent.

Jay avait raison, ils partaient en mission et tout de suite en plus. Un gamin a sauvé et pas le monde, ça lui changeait de sauver deux amis et tous l’Institut. S’ils continuaient à baisser l’importance des missions, ils allaient finir par sauver des chats sauvages. Il sourit tout seul un moment avant de se rendre compte que la conversation continuait et surtout qu’il comprenne qui pouvait bien être Maadi.
Ne pas mettre de costume était plutôt pratique, le sien était toujours celui des StryX et il était vrai que niveau discrétion, ce n’était pas le top. Et puis Niko racontait n’importe quoi.

**on peut le perdre durant la mission ?**

-Donc en gros, on va sauver quelqu’un qui en réalité n’est qu’un appât ? Si on est attendu, ça doit être ça. C’est vrai, ils ne penseront pas qu’on est assez dingue pour se jeter « volontairement » dans la gueule du loup…

Cette histoire lui paraissait débile, ils allaient sauver quelqu’un, c’était très gentil mais, pour être honnête avec lui-même il fallait qu’il avoue qu’il s’en fichait un peu. Il avait croiser Yamina quelque fois, notamment le jour de l’attaque des profs lors du hockey, mais sinon, elle n’était personne. Pas une amie ni même une membre de son équipe, de sa vraie équipe.

-Bon, alors le plan c’est de l’improvisation ou on peut avoir un plan de l’hôpital où on va, si j’ai bien tout comprit.

Ce dont il n’était pas sûr. Il regarda encore une fois le planisphère et la distance qui les séparait de l’Inde. La Nouvelle-Orléans était vraiment pas loin…

L'Inuit avait écouté très attentivement le récit de son amie. Ainsi, ils allaient partir en Inde pour sauver quelqu'un. Mais un détail lui semblait assez étrange tout de même. Niko posa quelques questions et proposa des idées. Visiter à la fois la maison de Yamina et l'hopital où se trouvait celui à secourir d'après ce qu'il avait compris.
Ils formeraient à priori deux équipes, chacune pour un lieu. Maadi proposa qu'il se mette avec Niko. Il aurait sans doute préféré avec Nan ou elle, car c'étaient ceux qu'il connaissait le mieux, mais tant pis. Pour lui, un soucis se posait avant le fait de devoir penser aux équipes. Jay venait de prendre la parole et mit en évidence une partie du problème. Pourtant, il sembla trouver tout ça normal. En tant normal, Kala n'aurait rien dit mais ici, il y avait leurs vies en question.

" Heu... moi ce qui me gène surtout là, c'est que tu viens de dire que quelqu'un en apparence de confiance t'avait déjà trahie et que y'a une genre d'organisation qui traque les mutants... Qu'est ce qui nous dit que c'est pas un piège ? Peut être est-ce qu'ils ont fait ça pour te faire revenir en Inde et t'avoir cette fois-ci ? "

C'était réellement quelque chose à prendre en compte pour lui.

" Je veux dire, si ça se trouve, tes parents aussi se sont fait avoir, ou la lettre a été écrite sous la contrainte... Je suis pas sûr qu'on ait intérêt à aller risquer nos vies pour sauver une seule personne... Encore quand on y va pour sauver un paquet de monde ça peut se justifier, sauver une personne quand il y a peu de risques, passe aussi... Mais là, aller se jeter dans quelque chose qui parait être un piège pour sauver une personne qu'on ne connait pas et qu'on se fasse capturer... ou tuer tous les six... "

C'étaient des paroles assez horribles à dire, et il avait conscience que de laisser quelqu'un dans cette situation - si elle était réelle - était quelque chose de cruel voir de mortel.

" Je sais que je dois paraître sans cœur... Mais est-ce que ça vaut réellement le coup de prendre un tel risque alors que nous pourrions œuvrer pour davantage de monde avec des risques connus... Là on y va vraiment à l'aveuglette... "

Cette fois, il était vraiment contrarié. Il savait que chaque mission était dangereuse, mais il préférait éviter de connaître les missions suicides trop tôt. Il voulait aider les mutants à une échelle globale et pour cela, lui et ses amis devaient survivre.

Il posa son regard sur son professeur, pour voir sa réaction. Il restait stoïque à ses paroles. Il le reporta sur les autres, conscient que c'était peut être une réaction de trouillard qu'il avait eu. Mais la meilleure façon d'agir était encore de rester en vie...

Elle n'avait pas du tout envisagé la possibilité que tout cela ne soit qu'un piège. Le temps lui avait parut si pressant qu'elle n'avait pas prise le temps de s'assoir et de réfléchir a un danger potentiel. Ce que disait Jay tombait sous le sens, mais cela signifiait d'autre chose encore plus terrible. Puis, Kalalli, décidément aussi courageux qu'une autruche, préférait laisser le pauvres garçon seul, et sans aide. C'était complétement inadmissible, et elle ne pouvait l'accepter. Au moins, Jay avait eu le courage de continuer l'aventure, de proposer quelques chose d'intelligent.

- Peut-être que mes parents se sont faits avoir. Peut-être qu'il n'y a pas de mutant russe, ni rien de cela. Mais si c'était toi qui était tombé au milieu de nulle part, dans une ville où tu ne comprends pas la langue? On te fait comprendre que tu auras de l'aide, et tu te fait enfermé dans une hopital pourri où l'on te torture et où tu ne vois plus la fin de ta souffrance, en espérant, qu'un jour, cette aide vienne. C'est ton unique espoir, cette aide sorti de nulle part, et inespéré.ne vient jamais, parce qu'un poltron préférait sauver ses fesses, pas si précieuse que ça en fin de compte, parce que ce dernier préfère être en sécurité, plutôt que de venir t'aider.



Elle repris son souffle, les yeux toujours posé sur l'inuit. Elle se considérait si chanceuse d'avoir pu y échapper, d'être dans ce sous-sol, dans cette salle avec des gens qui ne voulait pas à tout prix l'enfermer.

- Tu sais, vous savez...c'est ce qui va lui arrivé s'il est amener dans cette hopital. Oubliez les hopitaux modernes de l'amérique, et même celle de vos pays. Ni même les beaux hopitaux éclairés de New Delhi. Je vous parle d'un hopital miteux, où l'on enferme les gens. Une hopital pour les desespérés, où l'on peut se débarrasser des gens. Peut-être que c'est un piège. Peu importe. Nous nous préparerons en conséquence, nous serons plus intelligent qu'eux. Nous sommes plus fort, vous êtes plus fort que c'est gens la, seulement animé par la peur et la colère.

Elle voyait encore l'horrible hôpital devant laquelle elle passait lorsqu'elle était petite. Une vieille hopital, quasiment abandonnée. Un hopital sur laquelle on racontait des horreurs, où jamais elle n'aurait voulut mettre les pieds.

- Monsieur Vadim vous aurait demandé de venir avec lui. J'irai, c'est certain. Mes parents sont peut-être en danger! Mais je ne peux pas vous obliger à risquer votre vie pour des gens que vous jugez sans importance. Par contre, pendant qu'on débat de la question, cela fait 5 jours qui passe, et chaque seconde qui passe sont des secondes de trop. Alors, Kalalli, je ne te retiens pas, aussi j'aimerais bien que l'on trouve un plan pour le délivrer qui nous empêcherait de mourir si possible.

Lorsque Yamina le sermonna, il baissa les yeux de honte. Il savait que ses paroles étaient difficiles mais il ne pensait pas avoir un retour de flamme si violent. Mais ce qui le choqua le plus, c'est qu'elle dise qu'il n'était finalement lui même pas si précieux que ça à l'équipe. Ca lui confirmait le reste de sa journée. Elle était la troisième personne à lui dire qu'il ne servait à rien... Dont deux de son équipe, et c'était certainement le plus dur.

Alors que quelqu'un de normal se serait sans doute vexé à ce moment là, il se contenta de se prendre l'attaque de plein fouet et de se taire. Elle finit par dire que s'il ne voulait pas venir, il ne viendrait pas.

Ses paroles avaient été sans doute prises au sens premier et irréfléchies d'un poltron qui refuse de mettre sa vie en danger. Il voulait absolument corriger ça. Kala reprit donc point par point ce qu'il voulait dire, la voix peu assurée, le regard blessé :

" J'ai jamais dis que j'étais précieux... Je suis sans doute le moins utile de tous ici. Je sais rien faire et je suis trop frêle pour faire du corps à corps. Je suis pas très débrouillard et j'ai rarement de bonnes idées. Dans le fond, si je devais mourir là-bas, ce serait sans doute... pas grave. "

C'était difficile à dire. Mais en réalité, c'était surement pour lui la vérité.

" Mais vous tous ici avez les capacités de faire de grandes choses. Je ne voulais pas dire qu'il ne fallait pas aller le sauver. Je voulais juste dire qu'il faut avoir conscience qu'on ne veut pas le sauver en se pointant là-bas sans soucis. Il y aura au moins les gens en noir, et ils nous attendant car c'est sans doute un piège... Donc il faut vraiment prendre en compte ça dans l'élaboration d'un plan... "

Il passa son regard sur ses camarades, souffrant du fait qu'ils devaient le juger en mal pour ce qu'il avait dit quelques minutes plus tôt.

" Il faut qu'on revienne tous. Au moins vous. Vous serez tous utiles à la cause mutante. Vous serez sans doute capables de faire des choses importantes plus tard. Il ne faut pas que l'Institut vous perde... "

Il baissa le regard. Sur le coup il allait être égoïste :

" Je veux pas vous perdre... "

Même s'il ne connaissait pas très bien Jay, il savait qu'ils deviendraient amis tout comme il avait créé des liens avec Yamina, Nan et plus récemment Niko. Comme pour se racheter de ce qu'il ressentait, il termina par un petit : " Pardon... "

Selon ce qu'il disait, Niko commençait à assimiler l'équivalent du principe algonquin voulant que les paroles soient limitées pour éviter bien des problèmes, sauf qu'au lieu de les diviser, il les multipliait. Drôle de stratégie, que Nan' ne s'efforça pas de suivre ni de comprendre. Sur ces paroles peu rassurantes concernant sa conduite, et après l'intervention de Yamina proposant deux équipes de trois, forcément, avec laquelle il était en accors, Nan' répliqua.

-Niko, Kalalli et qui en équipe? Les autres iront à l'hôpital avec Yamina alors.

Oui, il répétait, mais c'était pour bien faire comprendre qu'il était préférable d'avoir une indienne à l'hôpital que chez ses parents, malheureusement pour elle : il ne doutait pas que ses parents soient plus sympathiques et enclins à faire des efforts pour comprendre l'anglais des Kozax que les médecins de l'hôpital ne le seraient.

-Vadim sera le chef. Il peut parler par communicateur même si il est petit.

C'était à mi-chemin entre une question et une affirmation. Il lui semblait normal que le prof reste le chef, autant qu'il lui semblait normal d'appeler tout le monde par leur prénom.

Il écouta ensuite le récit de Yamina, qui n'était pas sans évoquer la trahison que plusieurs mutants avaient subis avant d'arriver ici.
Jay pensait à un piège. Dans ce cas, qui était visé? Leur professeur, Yamina, ou l'équipe? Nan' écarta l'hypothèse du professeur, croyant que personne n'était au courant qu'il était désormais à l'institut. Mais cette hypothèse ne devait pas les bloquer...
Comme Kalalli en fut bloqué!
Bien que Nan' puisse comprendre sa crainte, ses expériences personnelles lui criaient d'aller aider les gens dans le besoin. Surtout les prisonniers, comme Kim et... Bref, sauvé un prisonnier à New York ou Bikaner avait la même importance à ses yeux!

-J'aurais aimé qu'on me sorte de prison, moi aussi. On ne peut pas savoir si ça vaut le coût tant qu'on n'essaie pas.

Nan' écouta la description de l'hôpital que faisait Yamina et l'image qui lui vint à l'esprit était l'une de ces cabanes huronnes qu'il avait vue une fois, vers 9 ans, dans un livre de sciences humaines. Un abri en paille et en petit bois.

-Les murs sont comment? Peut-être que tu pourrais les traverser, ou que Jay les jetteraient à terre, en cas de problème.

Le plan, c'était toujours le plus difficile à trouver. Nan' avait toujours préféré l'impro, puisqu'il était largement moins doué que Tim et Jen pour trouver des idées génialement stratégiques. Mais il avait une petite idée.

-Pendant que Niko va chez tes parents, il te transmet les infos importantes et tu explores l'hôpital. Les communicateurs fonctionnent sur cette distance? On pourrait être espyonné?

Il n'apportait pas grand chose, mais il fallait bien s'éclaircir les idées!

[HJ : post croisé avec Kala... j'en tient compte rapidement à la suite, mais siouplé laissez-nous le temps de répondre mdr!]

Kala avait ensuite répliqué à Yamina. Répliquer était fort. Répondu plutôt. Et visiblement le moral n'était pas là. Nan' pouvait comprendre qu'il se sente inutile, s'étant lui-même déjà senti pareillement, mais n'osa répondre que lorsque Kala parlait de les perdre eux et pas lui. Il lui pris le bras fermement et, le fixant dans les yeux, dit d'un ton neutre malgré le message :

-Je ne veux plus perdre de coéquipier.

Niko ecouta l'explication de Yamina sur sa langue. Niko se dit que l'Indi devait encore être un de ses patois français comme le breton ou le Ch'ti. Cependant il n'avait jamais visité l'Inde- et-Loire, ce serait un occasion de plus. Il fixa la carte et il se dit que la france était un grand pays. Puis il demanda tandis que Yamina proposais de former deux équipes avec Kala.

" Elle est où la Loire, sur la carte?"

Il resta à écouter ce qui se disait en tirant la tronche à l'idée d'être avec le garçon au pouvoir inutile... En même temps il n'avait jamais vu les autres se servir des leurs et il avait de sérieux doutes sur la soi-disante Mutanité de Yamina. Il entendit Kalalli pleurnicher en se disant qu'il n'hésiterait peut-être pas à le laisser sur place si ça pouvait lui permettre de rester en vie. Aprés tout, il avait des amis qui l'aimaient lui... mais il s'en voudrait un peu de le perdre.

"Les autres ont raisons, on doit tous essayer de rentrer plus ou moin entier! Moi je dis Que Mr Vadim, il vient avec moi! Et que vous restez tout les quatre ensemble. Porter Kalalli me ralentirait, et il a pas l'air d'avoir supporter le trajet tout a l'heure. Je pense pas qu'il y ait de piége! les méchants sont tous des humains et ils sont toujours des abrutis dans les films, pourquoi ça changerait dans la réalité! Le mieux c'est que vous soyez tous les quatre ensemble. Le petit pouvoir de Kala peut quand même être utile pour s'introduire il peut donner l'illusion à un groupe de personne que vous n'êtes pas là..."


Niko s'arréta en soupirant, il n'avait pas envie de se coltiner l'inutile mutant et dire des truc sérieux étaient vraiment au dessus de ses forces. Il se rendit compte a quel point son pouvoir était proche de celui de Carrie. Bientôt il serait cruel et froid comme elle, elle devait vraiment souffrir la pauvre. Il ressentit un peu pitié pour elle, il l'aimait bien mais n'avait pas envie de finir par s'habiller en cuir moulant.


" Je pense vraiment pas qu'on aura de soucis avec tes parents Yamina. je suis l'élève le plus rapide que je connaisse... avec Camille... et M. Vadim est un prof, donc c'est le plus puissant d'entre nous! Je pense pas qu'on risque quoi que ce soit! le mieux c'est que vous soyez a quatre! Et j'aurais vite fait de vous rejoindre, dès qu'on aura nos renseignements! Yami, je veux bien que tu m'apprennes des mots de ton patois"

Alors qu'à la base, Jay rigolait en disant qu'il voulait jeter Niko par la fenêtre, il se mettait à considérablement changer sa manière de penser, ou son sens de l'humour, c'était à voir. Il racontait n'importe quoi et il ne semblait même pas s'en rendre compte. Et le fait qu'il n'arrêtait pas de dire qu'il était le plus rapide... Il poussa un énorme soupir, tout en laissant Yamina répondre.

-Yamina, y a pas de soucis, pour les murs, je devrai pouvoir les faire tomber mais bon, il faudrait qu'on ait un peu le choix parce qu'un mur porteur qui tombe, ça peut faire mal... et je ne peux pas non plus faire tomber un mur énorme, il ne faut pas abuser.

Il se tourna ensuite vers Niko, il voulait tout de même répondre à son tas d'énormité, au sens figuré bien sûr.

-Niko, si les humains étaient tellement des incapables, les mutants n'auraient pas disparu et l'Institut ne se serait pas fait attaquer... deux fois en plus, voire même trois, je sais plus ! Ensuite, est-ce que tu pourrais, s'il te plaît, arrêter de prétendre que t'es la plus rapide ? Parce qu'il est probable qu'il y ait plus rapide que toi quelque part, voire même dans cet Institut, tant que tu ne sauras pas que les trajets les plus courts sont les lignes droites. On fera une course en ville, une fois si tu veux !

Bien sûr, à la course à pied, il était beaucoup plus lent mais il avait l'avantage de pouvoir voler et entre prendre différentes rues et passer au-dessus, le plus simple était sûrement de passer au-dessus .

**j'en ai marre de cette équipe...**

-Bon, il me semble que tout est prêt, non ? Le plan de base et l'improvisation et même des méchants ! Joie !

Il n'en pensait rien mais avec un peu de chance, Vadim déciderait d'aller tout détruire tout seul, après tout il avait un truc à ajouter sur sa liste: battre Niko à la course!

S'entraîner pour rester en vie. Il n'avait jamais perçu réellement les exercices ainsi. Il le voyait davantage comme un moyen de perfectionner son don d'illusion que comme une façon de vivre plus longtemps. Quand il y pensait réellement, la plupart des situations d'entraînement étaient aussi dangereuses que celles qu'ils pourraient rencontrer en réalité. Parfois loufoque, comme le rocher du matin qui roulait dans leur direction.

Les autres partaient du principe qu'ils reviendraient tous. Ils avaient raison de penser ainsi. Si on partait pessimiste, on avait tous les risques de rater les objectifs volontairement, comme pour se prouver qu'on avait raison de l'avoir pensé. Ici, la preuve serait la mort. Pourtant, même s'il fallait essayer de faire abstraction du danger pour ne pas rester figé, il fallait mettre au point un plan capable de leur assurer un maximum de sécurité en cadrant les objectifs de la mission en Inde.

Chacun donnait des idées intéressantes que l'Inuit essayait d'imaginer en situation. Lui n'était pas très fort en tactique, il préférait donc écouter et suivre les autres. La plupart avaient une expérience qu'il ne possédait pas encore, et leur professeur pourrait toujours les guider en cas d'erreur. En tant qu'ex militaire russe, il ne faisait aucun doute que la stratégie, ça le connaissait !

Alors que le débat était lancé, Kala s'approcha de Yamina et lui dit discrètement :

" Je vais venir hein... Vous allez pas vous débarrasser de moi aussi facilement. Au pire, je servirai de bouclier humain ou d'appât ! "

Humour noir sans doute, mais il ne voulait pas paraître lâche, quoi que c'eût du déjà être le cas dans l'esprit de ses coéquipiers. Il leur prouverait le contraire une fois en Inde et ferait tout pour les protéger prioritairement.

Sous son air de gargouille impassible, Vadim était grandement soulagé et content que les élèves fassent preuve de discernement et de responsabilité. Yamina gardait la tête froide et prenait en compte les questions pour le moins pertinentes de ses coéquipiers. Certains n’hésitaient pas à exprimer leurs doutes, craintes, et propositions. L’Ogre rouge nota la réticence de Kalalli qui manquait visiblement de confiance en lui. Les réactions de Yamina, puis de Nan et Jay montraient que la solidarité était acquise au sein du groupe. Pour le Sibérien, l’élément le plus essentiel du travail d’équipe était donc là. Niko montrait une grande assurance teintée de précipitation. Kabeyun entrait dans les détails tactiques avec une détermination sans fioritures. Le désinvolte Jay avait les pieds sur terre et pas la langue dans la poche. Yamina avait du caractère et sans conteste du courage. Vadim en conclut que son équipe avait les moyens de trouver l’équilibre entre audace et tempérance. L’expérience du terrain montrerait l’évolution de cette alchimie de caractères.

Ayant observé avec satisfaction la tournure du débat et les réactions de chacun, Vadim se concentra sur le fond du problème et la stratégie proposée. Il intervint alors directement sans faire référence au débat soulevé par Kalalli. Le groupe avait tout dit à ce propos. Il entra donc dans le vif du sujet d’un ton énergique.

« Puisque nous sommes d’accord sur l’objectif, qui est de retrouver et ramener ce garçon, nous devons clarifier notre stratégie. Cela va de paire avec la prise en compte du terrain et de l’adversaire. »

Il passa son regard sur chacun d’eux, terminant sur l’Inuit.

« Je ne crois pas que nous y allions à l’aveuglette… la plupart des éléments sont au contraire connus. Il s’agit d’un hôpital psychiatrique faiblement modernisé, qui ne présentera donc pas d’obstacles technologiques majeurs pour une infiltration. Cela, vous l’avez bien souligné. »

Leurs idées d’employer la ruse et d’abattre des murs montraient que les élèves avaient bien assimilé ce fait décrit par Yamina. Vadim poursuivit de sa voix caverneuse.

« Je vois cependant deux contradictions dans vos idées qui affecteront la stratégie. Kabeyun évoquait l’observation de la zone, Maaddi l’usage de la ruse. Puis vous évoquez l’idée de faire tomber les murs. Cela ne va pas très bien ensemble. Il faut choisir dès le départ la discrétion ou l’attaque frontale. Maaddi a parlé de se fondre dans la masse. Je pense que nous devons effectivement poursuivre cette stratégie, ne serait-ce qu’à cause de ce groupe organisé qui poursuit les mutants. Il faut éviter à tout prix d’attirer l’attention des autorités, quelles qu’elles soient. N’oubliez pas que nous planifions un enlèvement sur le sol indien.
De plus, il convient de songer à la troisième étape de la mission : après l’infiltration et la localisation du mutant, l’exfiltration du groupe tout entier. Vous n’avez pas proposé d’idée sur ce point. Il nous faudra pourtant bien sortir. »

Il passa son index sur ses lèvres et prit un air songeur en plissant ses yeux dorés.

« Le choix de la stratégie de discrétion semblant le plus raisonnable, il faut prévoir une tactique adaptée. Passons donc à la tactique. Cela inclut la manière d’appliquer vos pouvoirs, et la coordination des unités. Sans oublier la logistique, c'est à dire le transport et l'équipement. »

Il demanda à Cerebra d’afficher les données disponibles sur cet hôpital psychiatrique. Celle-ci révéla au groupe le plan des lieux. Il s'agissait d'une petite annexe en marge du complexe hospitalier de Bikaner.



Vadim trouva l’endroit plus petit que ce qu’il avait imaginé. Malheureusement les données sur le nombre de patients n’étaient pas disponibles, ce qui en disait long sur le suivi des malades. On savait en revanche grâce aux fouilles de l’IA que le personnel se composait au 1er janvier 2108 de six infirmières, six aides-soignants, et trois médecins. Vadim observa longuement le plan, haussant un sourcil.

« A la lumière de cet éléments, et en fonction du choix stratégique, quelle tactique d’infiltration-localisation-exfiltration proposez-vous ? Sachant qu’il faudra prévoir les opérations d’alerte précoce et d’intervention rapide en cas de, un, repérage par un adversaire neutre comme les malades ou personnels de l’hôpital ; deux, repérage par un adversaire hostile, équipé… voire en embuscade. »

Dit-il avec un regard appuyé sur Jay, puis sur Kalalli qui avaient souligné le risque de piège.

« Une fois ces éléments posés, la marge d’incertitudes et d’imprévus sera laissée à… notre adaptabilité. Je préfère ce mot à "improvisation". »

Ajouta-t-il à l’adresse de Jay.

« Nous n’avons pas le pouvoir de Sibylle, mais nous pouvons baliser au maximum les différents cas de figures en faisant preuve d’anticipation. »

Il frotta négligemment son collier de barbe, avec un petit sourire de compétition en pensant à la psychologue omnisciente de l’Institut.

Enfin sorti de son mutisme, son professeur référent se mis a commenté les diverses plans qu'ils avaient eu, laissant un peu de côté le léger froid qui avait secoué les partenaires. Elle fut tout de même soulagé de voir que le chef allait les guider. Elle eut néanmoins quelques points à discuter sur ce qu'il avait dit.


- Vous avez parler d'un enlèvement sur le sol indien. Je... j'appellerais plutôt ça un sauvetage non? Enfin, c'est qu'une appelation, mais bon...

Puis, elle observa attentivement le plan . Ouais, c'était beaucoup plus gros qu'elle le pensait. Le personnelle par contre était plus important.

- Il y a six infirmières, six aides-soignants, et trois médecins. Il faut penser que ce centre est ouvert 24h sur 24, et puis, ya les rotation de shift. Je ne pense pas qu'il y ait tout ce monde sur le plancher. Les 6 aides-soignant, je parierai sur 6 titans de muscle avec une cervelle inversement proportionnel a la grosseur de ceux ci. POur les infirmière, je dirais des méchantes sorcière. Pour les médecin, surement des sadiques ou des idiots. Sinon, pourquoi il travaillerait dans cette hopital pourri? Mais bon, je peux me tromper.


Elle repris son souffle, essayant par la même occasion de se rappeller des paroles de Vadim. Elle n'avait pas trop compris le truc des allerte précoce ou non, mais elle avait tout de même saisi le reste de la phrase.

- Si ces du personnelle qui nous repère, on peut jouer sur la ruse. Leur faire comprendre qu'on est la, qu'on fait le même métier qu'eux, etc. Si c'est un attaque embusqué , et bien là, faudrait utilisé la force .

Plutot contente d'avoir pu fusionner et l'idée de Jay et de Nan, et la sienne, elle afficha un grand sourire. Il allait surement s'amuser là-bas après tout!

- Je pense qu'on pourrait tout de même regarder avant de rentrer dans l'immeuble l'emplacement des fenêtres, et a l'aide d'un quelqu'onque objet, à l'intérieur. Faire le tour de la batisse, vérifier les murs et tout. Et pourquoi pas déja identifier différente facon de s'échapper. S'il nous pose des question, on pourrait dire qu'on cherche l'entrée. Si les fenêtre sont haute, on pourra toujours se faire la courte échelle, et je serais la dernière a sortir. Mais faudrait trouver un endroit adéquat, que je peux traverser... Faudra faire des test. C'est bien les maisons de fou tout de même. Personne ne les croira s'il nous voit!

Comme dans les films d'espionnages, ou il se servait de miroir pour espionner par les fenêtre! Et nan ou Jay pourarit bien les faire voler haut pour obtenir le bon angle!

- Par contre Nan, Nanikana, Kabeyun? Je ne suis pas sure que le garçon me comprenne plus que vous. Vadim sera l'interprete idéal! Ah et Niko, je te ferai une feuille sur laquelle je marquerais les question a poser a mes parents... et je te donnerai une `lettre de ma part à leur remettre, pour ne pas qu'il ait peur de toi.

Elle avait presque fini de dévoilé son plan et ses idées . Ne manquait plus qu'une petite partie de solution.


- Faudrait s'amener une corde et les trucs d'escalade que Carrie nous a montré, au cas ou s'échapper deviendrait trop périeux, ou entrer s'avèrerait impossible par un autre endroit que la porte. Quelque miroir, peut-être un sac ou deux de vêtement pour qu'ils puisse se changer. Un sarraux de médecin, un stétoscope, un cahier remplit de note qui ont l'air vrai, pourquoi pas... un peu de nourriture, un habit d'aide médical, et peut-être une jaquet... enfin, ce que porte le monde la bas. Des truc terne et pas trop voyant. Et des truc pour se cacher un peu les yeux... enfin pour moi, pour être sur qu'on se fasse pas reconnaitre

Tandis qu'elle énumérait tout cela, elle avec l'image du mini vadim en tête et des mini truc. Pratique le prof-bagage-portatif!

-Enfin, si vous voyer autre chose hésité pas! Je pense aller faire une petite visite à la bibliothèque, voir ce que je peux trouver sur les institut psychiatrique, question de trouver une belle maladie a Notre malade désigné. Quelques chose de pas dangereux, et qui le rend légume.

Jay était étonné qu'il faille choisir entre attaque frontale et discrétion, s'il avait bien comprit, de manière général, les deux étaient utilisées, entré discrète et sortit rapide, pourquoi ne pas faire la même chose ici ? Et en regardant le plan, il trouvait que cela était possible, si Nan' avait raison. Mais avant de parler, il écouta les deux idées proposées, sans forcement tout comprendre de prime abord. Il y avait en tout cas des corrections à faire.

-Nan', je n'ai jamais crocheter de serrure, alors je ne suis pas sûr de pouvoir le faire, il faut prévoir si jamais je n'y arrive pas. Ensuite, si la salle d'isolement est à côté de la cuisine, il suffit de casser le mur puis de faire une sortie directe par un autre mur, non ? Je dis ça en cas de problème, on pourra se séparer... je ne le souhaite pas bien sûr, mais bon, on ne sait jamais.

Il eut un souvenir du cours de leadership et de son ratage totale, c'était peut-être parce qu'il prévoyait tout et n'importe quoi ? Il ne voyait pas vraiment d'autres soucis, mis à part le fait qu'il n'avait jamais fait d'escalade.

-Dis-moi, si on passe par la fenêtre, tu veux des-escalader, c'est ça ? Tu ne penses pas qu'on risque de se faire voir et surtout attendre en bas ? Enfin, on « adaptera », je pense.

Il sourit à Vadim, il préférait tout de même le terme d'improvisation mais pour un militaire, ce n'était peut-être pas bien, il allait falloir qu'il pense à militariser sa manière de parler. Et pour l'instant, les dés étaient jetés alors autant se lancer dans la gueule du loup.