- InvitéInvité
Retour à la civilisation
Dim 16 Nov 2008 - 19:17
L'humain a toujours été une espèce très envahissante. Ils ont toujours envahis les territoires qu'ils ne possédaient pas, que ce soit pour l'arracher à Mère Nature, ou bien aux autres membre de leur propre race. Les Etats Unis, plus que tout, sont l'allégorie de cette vérité... Les terres amérindiennes étaient riches en ressources, alors les habitant de l'ancien monde l'annexèrent. Ils repoussèrent les autochtones vers l'Ouest, vers les endroits qu'eux même ne désiraient pas investir, comme de vulgaires troupeaux de bêtes. Et puis les flammes de l'industrie vinrent ravager le visage du monde, changeant la terre en asphalte, l'air en gaz d'échappement et emprisonnèrent l'eau dans des tuyaux de métaux, gris et froids. Comme les indigènes, la nature elle même se retrouva étiquetée et parquée.
Zion Park.
Un petit lopin de terre, en comparaison de toute la superficie des USAs. Une des réserves naturelles dédiées à enfermer tout ce que le monde a de sauvage... Près de 600 kilomètres carrés d'espace encore libre de l'emprise humaine, s'élevant vers les cieux jusqu'à plus de 2600 mètres. De quoi faire rêver. Ce parque aurait très bien pu se passer de la présence de l'Homme, si ce dernier n'avait été à ce point intolérant.
Une présence humaine ?
Peut être pas...
"Je m'ennuie..."
Assise sur une branche, à l'ombrage du reste du feuillage, épars de sa monture végétale, la mutante gardait un œil distrait sur les environs. Le soleil de l'Utah se révélait en fait être une plaie pour Allison. Ses écailles cartilagineuses chauffaient et restaient chaude suffisamment longtemps pour épuiser rapidement la jeune fille.
Au début, cet état de fait rendait la chose survie plutôt difficile, mais l'ancienne mormonne avait finalement imposé son territoire aux pumas, comme si elle était l'un des leurs. Ces prédateurs avaient beau représenter un danger majeur, si ce n'était LE danger majeur, du parque national de Zion, ils n'avaient pas pour habitude d'empiéter sur le territoire d'un autre membre de leur espèce... et leurs territoires étaient larges. Dès cet état de fait établis, Allison put jouir d'une certaine tranquillité.
Mais cette tranquillité apporta bientôt la solitude. Lorsqu'elle n'eut plus réellement à s'inquiéter pour sa vie, que le lavage des vêtements, la magie du feu et toutes les tâches nécessaires à sa survie devenaient automatiques, la jeune fille s'était mise à s'ennuyer. Avec l'ennui, Allison eut dès lors tout le loisir de penser, réfléchir et ressentir sa vie. Vivre dans la nature avait quelque chose d'unique et de satisfaisait, mais était inévitablement emprunte de solitude. Et la solitude coutait tellement à une fille comme l'ancienne mormonne.
Et d'ailleurs, si elle avait pu survivre au milieu des pumas, pourquoi n'aurait elle pas la force de trouver un endroit où on l'accepterait ?
Sautant de sa branche, Allison se saisit de son sac tout rapiécé. Pourquoi attendre, d'ailleurs ? Excitée par l'aventure à venir, la jeune fille endurcit son coeur. La première étape, physiquement dangereuse, consistait en une traversée du parque... ce qui impliquait forcément de passer sur le territoire de plusieurs pumas. Leur grande étendue pouvait laisser espérer que la mutante ne les croise pas tous, mais mieux valait se préparer au pire. La main fuselée vint se refermer sur l'épieu de cuivre, avant de l'arracher au sol. Cette étape n'était que la première. Après, le danger se situait sur un plan bien plus psychologique et non moins dangereux : traverser le monde des hommes, avec son physique inhumain, pouvait la mener à sa perte.
Prenant une profonde inspiration, la jeune fille se mit en marche.
Zion Park.
Un petit lopin de terre, en comparaison de toute la superficie des USAs. Une des réserves naturelles dédiées à enfermer tout ce que le monde a de sauvage... Près de 600 kilomètres carrés d'espace encore libre de l'emprise humaine, s'élevant vers les cieux jusqu'à plus de 2600 mètres. De quoi faire rêver. Ce parque aurait très bien pu se passer de la présence de l'Homme, si ce dernier n'avait été à ce point intolérant.
Une présence humaine ?
Peut être pas...
"Je m'ennuie..."
Assise sur une branche, à l'ombrage du reste du feuillage, épars de sa monture végétale, la mutante gardait un œil distrait sur les environs. Le soleil de l'Utah se révélait en fait être une plaie pour Allison. Ses écailles cartilagineuses chauffaient et restaient chaude suffisamment longtemps pour épuiser rapidement la jeune fille.
Au début, cet état de fait rendait la chose survie plutôt difficile, mais l'ancienne mormonne avait finalement imposé son territoire aux pumas, comme si elle était l'un des leurs. Ces prédateurs avaient beau représenter un danger majeur, si ce n'était LE danger majeur, du parque national de Zion, ils n'avaient pas pour habitude d'empiéter sur le territoire d'un autre membre de leur espèce... et leurs territoires étaient larges. Dès cet état de fait établis, Allison put jouir d'une certaine tranquillité.
Mais cette tranquillité apporta bientôt la solitude. Lorsqu'elle n'eut plus réellement à s'inquiéter pour sa vie, que le lavage des vêtements, la magie du feu et toutes les tâches nécessaires à sa survie devenaient automatiques, la jeune fille s'était mise à s'ennuyer. Avec l'ennui, Allison eut dès lors tout le loisir de penser, réfléchir et ressentir sa vie. Vivre dans la nature avait quelque chose d'unique et de satisfaisait, mais était inévitablement emprunte de solitude. Et la solitude coutait tellement à une fille comme l'ancienne mormonne.
Et d'ailleurs, si elle avait pu survivre au milieu des pumas, pourquoi n'aurait elle pas la force de trouver un endroit où on l'accepterait ?
Sautant de sa branche, Allison se saisit de son sac tout rapiécé. Pourquoi attendre, d'ailleurs ? Excitée par l'aventure à venir, la jeune fille endurcit son coeur. La première étape, physiquement dangereuse, consistait en une traversée du parque... ce qui impliquait forcément de passer sur le territoire de plusieurs pumas. Leur grande étendue pouvait laisser espérer que la mutante ne les croise pas tous, mais mieux valait se préparer au pire. La main fuselée vint se refermer sur l'épieu de cuivre, avant de l'arracher au sol. Cette étape n'était que la première. Après, le danger se situait sur un plan bien plus psychologique et non moins dangereux : traverser le monde des hommes, avec son physique inhumain, pouvait la mener à sa perte.
Prenant une profonde inspiration, la jeune fille se mit en marche.
- Le courtier temporelConscience collective
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Re: Retour à la civilisation
Lun 17 Nov 2008 - 13:53
L'essentiel de son voyage se déroula sans encombres. En tout cas, sans plus d'encombres que ce à quoi elle avait été habituée ces derniers temps. Le bout du chemin sauvage apparaîtrait bientôt, et de là, le défi de retourner à la civilisation.
Mais parfois, il n'est pas besoin d'aller à la civilisation. C'est elle qui vient à soi.
Elle se présenta d'abord sous la forme d'une musique... Quelque chose de plutôt étrange, bien loin des bruits de la nature sauvage. Bien loin de ce qu'Allison pouvait se souvenir de ce qui s'écoutait quand elle était encore civilisée.
S'approchant, elle put constater qu'il y avait certes, la route, déserte, ce qui était à peu près normal vu le tarif exorbitant des circulations inter-urbaines par cette voie, mais surtout, un bus. Il avait l'air passablement vieillot, bien que rafraîchi par des litres de peintures multicolores, pastel et fluos, jaunes, vertes, roses, avec des motifs de cœurs, d'étoiles, d'arcs-en-ciel, de fleurs, ainsi qu'une mention énigmatique : "The Divas"...
Il était sur le bord de la route, accoté, et penchait bizarrement. Il lui manquait sans doute une roue. La musique provenait de l'autre côté. Un endroit bien impromptu pour en jouer... Jusqu'à ce qu'elle s'arrête, et qu'une voix exagérément traînante se mette à railler.
"C'est pas encore gagné pour ce morceau Mariola... Mais il est tellement faux que ça fera fuir les animaux sauvage, c'est déjà ça de gagné."
- "Les animaux peuvent bien venir, ils mangeraient Carla, elle est tellement grasse."
- "Pétasse va."
- "Pétasse toi-même..."
Et la conversation continua sur ce registre.
- InvitéInvité
Re: Retour à la civilisation
Lun 17 Nov 2008 - 20:23
Près de trois années passées en pleine nature étaient suffisantes pour se forger des habitudes, mais nullement assez pour faire oublier à une jeune fille à quoi ressemblait la vie humaine... ni quelle put être la mode. Allison n'était pas particulièrement informée sur le sujet, mais il lui semblait bien qu'une certaine communauté arborait un drapeau aux couleurs de l'arc-en-ciel. La mutante les avait sur le bout de la langue.
Les...
Les...
Les...
Les homosexuels !
Les yeux azuréens s'écarquillèrent, quand cette révélation s'imposa à son esprit. Elle ne croyait évidemment pas que les minorités avaient profité de son absence pour s'imposer en masse et, d'ailleurs, ce bus bariolé n'était pas forcément un transport pour gays. Bien que l'idée persistait, mutine, dans l'esprit féminin. Secouant doucement la tête, la jeune fille se ressaisit. L'inscription sur la carlingue, ainsi que la musique, révélait plutôt la nature musicale de l'équipage : Ce petit monde devait être un groupe en tournée, ce qui expliquait la nature atypique des décorations. Mais trêve de réflexions, Allison allait devoir se présenter à eux et il fallait, justement, être présentable, pour faire de nouveau face à l'humanité. Et, présentable, elle ne l'était pas du tout.
Rapidement, elle concentra son pouvoir sur son pieu de cuivre, afin de le rendre plus compacte et le réduire à l'état d'une boule, avant de la plonger dans son vieux sac. Sac duquel elle tira un haut de survet' dôté d'une capuche et d'une poche ventrale, comme on en trouve très classiquement. Une fois le vêtement enfilé, elle rentra prestement sa queue dans son pantalon, la glissant contre l'une de ses jambes, avant de rabattre la capuche sur sa tête. Ses cornes déformaient un peu le truc mais, avec un peu de chances, ils ne le remarqueraient pas. De toute façon, l'usure des frusques qui la couvraient, malgré leur propreté, pouvaient facilement la faire passer pour une vulgaire clodo. Seule véritable ombre au tableau : ses pieds nus. Ses chaussures avaient rendu l'âme depuis bien trop longtemps et la pauvresse se trimballait désormais les petons à l'air.
Mais elle ne pouvait faire mieux.
Une fois fin prête, Allison prit une profonde inspiration et, prenant son courage à deux mains, elle s'avança. Qui eut cru que la simple action de poser un pied devant l'autre put être d'une telle difficulté ? Mais, supportant l'effort, la mutante se dirigea vers les bruits de voix. Quand elle fut suffisamment près, elle éleva timidement la voix :
"Heu... Bonjour ? J'suis perdue et... enfin... j'espère que je dérange pas..."
Sa voix tremblait d'une manière plus que significative : Allison avait la trouille. Qu'allait il se passer ensuite ?
Les...
Les...
Les...
Les homosexuels !
Les yeux azuréens s'écarquillèrent, quand cette révélation s'imposa à son esprit. Elle ne croyait évidemment pas que les minorités avaient profité de son absence pour s'imposer en masse et, d'ailleurs, ce bus bariolé n'était pas forcément un transport pour gays. Bien que l'idée persistait, mutine, dans l'esprit féminin. Secouant doucement la tête, la jeune fille se ressaisit. L'inscription sur la carlingue, ainsi que la musique, révélait plutôt la nature musicale de l'équipage : Ce petit monde devait être un groupe en tournée, ce qui expliquait la nature atypique des décorations. Mais trêve de réflexions, Allison allait devoir se présenter à eux et il fallait, justement, être présentable, pour faire de nouveau face à l'humanité. Et, présentable, elle ne l'était pas du tout.
Rapidement, elle concentra son pouvoir sur son pieu de cuivre, afin de le rendre plus compacte et le réduire à l'état d'une boule, avant de la plonger dans son vieux sac. Sac duquel elle tira un haut de survet' dôté d'une capuche et d'une poche ventrale, comme on en trouve très classiquement. Une fois le vêtement enfilé, elle rentra prestement sa queue dans son pantalon, la glissant contre l'une de ses jambes, avant de rabattre la capuche sur sa tête. Ses cornes déformaient un peu le truc mais, avec un peu de chances, ils ne le remarqueraient pas. De toute façon, l'usure des frusques qui la couvraient, malgré leur propreté, pouvaient facilement la faire passer pour une vulgaire clodo. Seule véritable ombre au tableau : ses pieds nus. Ses chaussures avaient rendu l'âme depuis bien trop longtemps et la pauvresse se trimballait désormais les petons à l'air.
Mais elle ne pouvait faire mieux.
Une fois fin prête, Allison prit une profonde inspiration et, prenant son courage à deux mains, elle s'avança. Qui eut cru que la simple action de poser un pied devant l'autre put être d'une telle difficulté ? Mais, supportant l'effort, la mutante se dirigea vers les bruits de voix. Quand elle fut suffisamment près, elle éleva timidement la voix :
"Heu... Bonjour ? J'suis perdue et... enfin... j'espère que je dérange pas..."
Sa voix tremblait d'une manière plus que significative : Allison avait la trouille. Qu'allait il se passer ensuite ?
- Le courtier temporelConscience collective
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Re: Retour à la civilisation
Jeu 20 Nov 2008 - 1:45
Fin prête, c'était un très grand mot... La propreté et la lessive, de même que l'entretien courant du linge ou une chose aussi basique qu'un placard n'étaient pas disponibles dans la nature sauvage, et ses habits s'apparentaient plus à des loques qu'à de vrais habits. Qui plus est, engoncer à ce point sa queue s'avérait être une torture digne des raffinements les plus extrêmes d'un chinois sadique.
En bref, la situation était on-ne-pouvait plus inconfortable. Elle parvint à fourrer son métal dans son sac, puis avança tranquillement, les jambes un peu arquées du fait de l'inconfort de son appendice caudal.
Elle arriva alors face aux divas, qui avaient improvisé un lieu de répétition en plein champ, le matériel étant alimenté par la pile à combustible du bus. Elle n'eut pas besoin de se faire trop remarquer pour que trois paires d'yeux se posent sur elles. Une grande fille portant une perruque choucroutée rouge, ainsi qu'une robe fourreau mauve avec des longs gants lilas s'adressa alors à elle.
"Perdue ? Hmpf, oui, t'as l'air complètement perdue sortie de la 12e dimension là... Tu viens de passer sous un monorail ou quoi ? C'est quoi ces habits rapiécés et totalement out... ?"
Les deux autres, une petite grosse à robe verte, et une grande black sportive à perruque peroxydée, et aux tenues léopard et zèbre la regardaient d'un air perplexe.
En bref, la situation était on-ne-pouvait plus inconfortable. Elle parvint à fourrer son métal dans son sac, puis avança tranquillement, les jambes un peu arquées du fait de l'inconfort de son appendice caudal.
Elle arriva alors face aux divas, qui avaient improvisé un lieu de répétition en plein champ, le matériel étant alimenté par la pile à combustible du bus. Elle n'eut pas besoin de se faire trop remarquer pour que trois paires d'yeux se posent sur elles. Une grande fille portant une perruque choucroutée rouge, ainsi qu'une robe fourreau mauve avec des longs gants lilas s'adressa alors à elle.
"Perdue ? Hmpf, oui, t'as l'air complètement perdue sortie de la 12e dimension là... Tu viens de passer sous un monorail ou quoi ? C'est quoi ces habits rapiécés et totalement out... ?"
Les deux autres, une petite grosse à robe verte, et une grande black sportive à perruque peroxydée, et aux tenues léopard et zèbre la regardaient d'un air perplexe.
- InvitéInvité
Re: Retour à la civilisation
Jeu 20 Nov 2008 - 14:34
Si Allison était une mutante à la plastique venue du brasier des enfers, alors ces trois Divas là arboraient un look tiré du fin fond des étoiles, dans une galaxie lointaine... très lointaine. Mais, bien sûr, c'était toujours la jeune Parker qui était l'extraterrestre du lot. Ou, du moins, c'est ainsi qu'elle se sentait, vêtue de loques qui n'étaient là que pour couvrir son physique à la demon star. Laver les fringues à la rivière, c'est bien, mais moins qu'avec la super lessive qui garde les couleurs intactes...
Baissant la tête, juste assez pour que sa capuche tombe sur ses yeux et, ainsi, ne pas avoir à croiser le regard des drôles de dames, la jeune fille répondit :
"Je... J'ai fugué loin de chez moi... mon père... enfin je suis partie loin... j'ai marché... loin... et..."
La voix de l'ex-mormone était bien loin d'être celle d'une fille sûre d'elle. Rien qu'au son bafouillant de son babillage, il était facile de déceler la terreur qui imprégnait tout son être. Elle s'était attendue à ce que ce soit dur, mais à aucun moment n'avait prévu de perdre à ce point ses moyens. Pourtant, on ne pouvait pas raisonnablement considérer que ces trois filles, toutes aussi extravagantes les unes que les autres, soit dangereuses... engoncées comme elles l'étaient dans leurs robes bariolées.
Détournant les yeux, la mutante focalisa son attention sur quelque chose, afin de calmer son esprit. Le bus, tout aussi flashy que les chanteuses, semblait mal en point. Au départ, la jeune fille avait pensé à une roue en moins mais peut être la raison était elle tout autre ? Là, elle avait trouvé la distraction de son esprit : trouver ce qui clochait chez ce véhicule. Et, dès que le calme fut revenu en elle, Allison osa faire face à ses interlocutrices, de nouveau.
"En fait... Ca fait longtemps que je traine sur les routes, à faire du stop pour m'éloigner loin de ma ville... Mais maintenant, plus personne ne veut me transporter..."
Baissant la tête, juste assez pour que sa capuche tombe sur ses yeux et, ainsi, ne pas avoir à croiser le regard des drôles de dames, la jeune fille répondit :
"Je... J'ai fugué loin de chez moi... mon père... enfin je suis partie loin... j'ai marché... loin... et..."
La voix de l'ex-mormone était bien loin d'être celle d'une fille sûre d'elle. Rien qu'au son bafouillant de son babillage, il était facile de déceler la terreur qui imprégnait tout son être. Elle s'était attendue à ce que ce soit dur, mais à aucun moment n'avait prévu de perdre à ce point ses moyens. Pourtant, on ne pouvait pas raisonnablement considérer que ces trois filles, toutes aussi extravagantes les unes que les autres, soit dangereuses... engoncées comme elles l'étaient dans leurs robes bariolées.
Détournant les yeux, la mutante focalisa son attention sur quelque chose, afin de calmer son esprit. Le bus, tout aussi flashy que les chanteuses, semblait mal en point. Au départ, la jeune fille avait pensé à une roue en moins mais peut être la raison était elle tout autre ? Là, elle avait trouvé la distraction de son esprit : trouver ce qui clochait chez ce véhicule. Et, dès que le calme fut revenu en elle, Allison osa faire face à ses interlocutrices, de nouveau.
"En fait... Ca fait longtemps que je traine sur les routes, à faire du stop pour m'éloigner loin de ma ville... Mais maintenant, plus personne ne veut me transporter..."
- Le courtier temporelConscience collective
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Re: Retour à la civilisation
Ven 21 Nov 2008 - 14:00
C'est la petite grosse qui lui répondit en gloussant.
"Ah ben ça, c'est sûr que ça fait longtemps que tu traînes sur les routes... Avec ton vieux look pourri et tes vieilles loques du siècle dernier. Et mon chou, c'est plus du tout à la mode de mettre une capuche sur la tête.
- Rhoo, arrête Carla, tu vas la traumatiser plus qu'elle ne l'est déjà. Je me présente, je suis Lula. Elle, c'est Carla, et la grande, c'est Mariola. On est les divas."
Les divas se regroupèrent pour prendre la pose, plaquèrent un accord, puis firent le salut au public, avant que Lula n'enchaîne.
"On voudrait bien t'aider, mais on est coincées sur cette route depuis cinq jour. Le chauffeur du bus a dit que notre joint d'essieu s'était bouché et faussé, où je ne sais plus quoi. Je n'ai jamais rien compris à toutes ces histoires de mécanique. En tout cas, il a pris le scooter de secours, et il est parti. Depuis, on attend qu'il revienne en répétant pour notre prochain spectacle."
"Ah ben ça, c'est sûr que ça fait longtemps que tu traînes sur les routes... Avec ton vieux look pourri et tes vieilles loques du siècle dernier. Et mon chou, c'est plus du tout à la mode de mettre une capuche sur la tête.
- Rhoo, arrête Carla, tu vas la traumatiser plus qu'elle ne l'est déjà. Je me présente, je suis Lula. Elle, c'est Carla, et la grande, c'est Mariola. On est les divas."
Les divas se regroupèrent pour prendre la pose, plaquèrent un accord, puis firent le salut au public, avant que Lula n'enchaîne.
"On voudrait bien t'aider, mais on est coincées sur cette route depuis cinq jour. Le chauffeur du bus a dit que notre joint d'essieu s'était bouché et faussé, où je ne sais plus quoi. Je n'ai jamais rien compris à toutes ces histoires de mécanique. En tout cas, il a pris le scooter de secours, et il est parti. Depuis, on attend qu'il revienne en répétant pour notre prochain spectacle."
- InvitéInvité
Re: Retour à la civilisation
Ven 21 Nov 2008 - 21:05
Au moins une des trois semblait faire cas de l'état actuel de la mutante. En même temps, on ne pouvait pas vraiment leur en vouloir ; que penser, en effet, d'une fille pieds nus, vêtue de loques gardant obstinément une capuche sur la tête ? Pour peu qu'ils se soient trouvés en ville, Allison aurait très bien pu être la clocharde du coin. Elle même, malgré toute son éducation altruiste, avait tendance à tiquer en voyant ce genre de personne... Dans le meilleur des cas, ils évoquaient la pitié qui, aussi sûrement que le dédain, rabaissait immanquablement la personne ainsi jugée.
Mais au diable ces considérations psychologique, Lula se présentait et présentait ses amies, avec gentillesse et courtoisie. Regagnant un peu de contenance, la jeune fille répondit :
"A... Allison... enchantée..."
Puis vint le moment de vérité.
Cachées sous leur mauvais gout, ces trois chanteuses semblaient plutôt sympathique. Elles voulaient bien aider, mais ne pouvaient malheureusement pas. La mutante elle même serait ravie de pouvoir aider et son coeur, bondissant dans sa poitrine, la fit brusquement abandonner son comportement défensif, tandis que sa voix tintait aux oreilles de ses interlocutrices, d'un bref "Je..." aussitôt étouffé par l'assaut d'une réflexion plus mure.
Allison voulait les aider et elle disposait d'un don qui allait très certainement être utile. Mais, évidemment, les choses ne pouvaient être aussi simple. Le simple fait qu'elle fut souillon rendait déjà la jeune fille marginale aux yeux de ces trois chanteuses, alors que penseraient elles de ses cornes, de ses écailles et de sa queue ? Pourtant l'une d'elles au moins lui avait ouvert les bras malgré son aspect de vagabonde sans le sou. Et meme si Lula acceptait de voyager en compagnie d'une mutante, comment réagiraient ses amis ? Et le chauffeur, quelle serait sa réaction quand il reviendrait ? Même si les Divas voulaient bien la couvrir, il se rendrait bien compte que quelque chose d'anormal était arrivé à sa mécanique... et ce même en considérant que l'opération n'aggrave pas le cas du pauvre bus.
Allison soupira.
Les pensées tourbillonnaient dans sa petite tête, ne lui laissant aucun répis.
Pourtant, il fallait qu'elle sorte de l'ombre, il fallait qu'elle aille au contact de la civilisation. C'était spécialement dans ce but que la mutante était sortie de sa retraite sauvage. Si elle ne se confrontait pas au monde, alors sa première volonté aurait été vaine... Et puis, si elle ne dévoilait jamais à personne sa nature, qui pourrait la conseiller pour l'aider à trouver sa terre promise ? Inspirant profondément, la jeune Parker se redressa, droite comme un I. Sa voix tremblait un peu, mais on y percevait malgré tout une pointe de détermination.
"Je peux peut être vous aider... mais... enfin... J'espère que vous ne me rejetterez pas."
D'une main, elle releva sa capuche, dévoilant finalement son visage - et ses cornes - à ses interlocutrices. C'était l'instant de vérité, où Allison saurait si elle devrait continuer son chemin à pieds ou non.
Mais au diable ces considérations psychologique, Lula se présentait et présentait ses amies, avec gentillesse et courtoisie. Regagnant un peu de contenance, la jeune fille répondit :
"A... Allison... enchantée..."
Puis vint le moment de vérité.
Cachées sous leur mauvais gout, ces trois chanteuses semblaient plutôt sympathique. Elles voulaient bien aider, mais ne pouvaient malheureusement pas. La mutante elle même serait ravie de pouvoir aider et son coeur, bondissant dans sa poitrine, la fit brusquement abandonner son comportement défensif, tandis que sa voix tintait aux oreilles de ses interlocutrices, d'un bref "Je..." aussitôt étouffé par l'assaut d'une réflexion plus mure.
Allison voulait les aider et elle disposait d'un don qui allait très certainement être utile. Mais, évidemment, les choses ne pouvaient être aussi simple. Le simple fait qu'elle fut souillon rendait déjà la jeune fille marginale aux yeux de ces trois chanteuses, alors que penseraient elles de ses cornes, de ses écailles et de sa queue ? Pourtant l'une d'elles au moins lui avait ouvert les bras malgré son aspect de vagabonde sans le sou. Et meme si Lula acceptait de voyager en compagnie d'une mutante, comment réagiraient ses amis ? Et le chauffeur, quelle serait sa réaction quand il reviendrait ? Même si les Divas voulaient bien la couvrir, il se rendrait bien compte que quelque chose d'anormal était arrivé à sa mécanique... et ce même en considérant que l'opération n'aggrave pas le cas du pauvre bus.
Allison soupira.
Les pensées tourbillonnaient dans sa petite tête, ne lui laissant aucun répis.
Pourtant, il fallait qu'elle sorte de l'ombre, il fallait qu'elle aille au contact de la civilisation. C'était spécialement dans ce but que la mutante était sortie de sa retraite sauvage. Si elle ne se confrontait pas au monde, alors sa première volonté aurait été vaine... Et puis, si elle ne dévoilait jamais à personne sa nature, qui pourrait la conseiller pour l'aider à trouver sa terre promise ? Inspirant profondément, la jeune Parker se redressa, droite comme un I. Sa voix tremblait un peu, mais on y percevait malgré tout une pointe de détermination.
"Je peux peut être vous aider... mais... enfin... J'espère que vous ne me rejetterez pas."
D'une main, elle releva sa capuche, dévoilant finalement son visage - et ses cornes - à ses interlocutrices. C'était l'instant de vérité, où Allison saurait si elle devrait continuer son chemin à pieds ou non.
- Le courtier temporelConscience collective
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Re: Retour à la civilisation
Dim 23 Nov 2008 - 14:30
Une fois sa capuche retirée, les filles la regardèrent un instant, puis Carla pouffa de rire alors que Mariola disait :
"Te rejeter pourquoi ? Parce que t'es une mutante ? Ouvre tes yeux chérie, t'es pas la première mutante à traîner sur les routes, et il a été dit que jamais les divas laissaient les mutants sur le bord de la route.
- Ouais, même quand elles sont mal habillées.", conclut Carla.
À cet instant, des bruits se firent entendre de l'autre côté du bus, sur la route. Les filles se réjouirent, Lula claironnant.
"Ah, c'est pas trop tôt ! Pour le coup, j'ai bien cru qu'il nous avait laissé tomber comme l'autre d'avant."
Elle commença alors à faire le tour du bus pour rejoindre les nouveaux arrivants. Quelques secondes plus tard, elle revenait en courant, et en hurlant.
"Tous aux abris ! Les faux-ongles et le vernis d'abord ! Ils vont nous tuer !"
Dans un geste d'une discrétion absolue, les trois divas se mirent à hurler, et se précipitèrent dans toutes les directions, alors qu'une voix visiblement masculine se faisait entendre, sans doute via un mégaphone.
"C'est pas la peine de vous enfuir, vous n'avez nulle part où aller. Vous allez payer votre alliance avec les abominations démoniaques de votre vie !"
"Te rejeter pourquoi ? Parce que t'es une mutante ? Ouvre tes yeux chérie, t'es pas la première mutante à traîner sur les routes, et il a été dit que jamais les divas laissaient les mutants sur le bord de la route.
- Ouais, même quand elles sont mal habillées.", conclut Carla.
À cet instant, des bruits se firent entendre de l'autre côté du bus, sur la route. Les filles se réjouirent, Lula claironnant.
"Ah, c'est pas trop tôt ! Pour le coup, j'ai bien cru qu'il nous avait laissé tomber comme l'autre d'avant."
Elle commença alors à faire le tour du bus pour rejoindre les nouveaux arrivants. Quelques secondes plus tard, elle revenait en courant, et en hurlant.
"Tous aux abris ! Les faux-ongles et le vernis d'abord ! Ils vont nous tuer !"
Dans un geste d'une discrétion absolue, les trois divas se mirent à hurler, et se précipitèrent dans toutes les directions, alors qu'une voix visiblement masculine se faisait entendre, sans doute via un mégaphone.
"C'est pas la peine de vous enfuir, vous n'avez nulle part où aller. Vous allez payer votre alliance avec les abominations démoniaques de votre vie !"
- InvitéInvité
Re: Retour à la civilisation
Dim 23 Nov 2008 - 15:36
Allison s'était préparée à une réaction dure, à une réaction étonnée, horrifiée, mais certainement pas une telle indifférence. Point d'yeux en soucoupe, de bouche béante ni de hurlement de terreur... tout juste un rire de la part de la grassouillette. Un instant, la mutante se trouva idiote et elle était curieusement partagée entre la brulure de son égo et un immense soulagement. Il existait d'autres gens comme elle - mais la jeune fille avait déjà admis cet état de fait - et tout le monde ne les chassait pas comme la peste. Le monde pouvait il avoir tellement changé en trois ans que les gens à cornes soient devenu aussi normaux que les blonds aux yeux bleus ?
Passé la surprise, la petite Parker se laissa aller à savourer cet instant de confiance pure où rien, ni personne, dans son environnement, ne pouvait lui faire de mal.
Mais l'idylle se brisa.
Revenant, le chauffeur semblait vouloir commettre quelque atrocité aux généreuses Divas pour porter secours à un être aussi démoniaque qu'Allison. L'espace d'une seconde, Allison sentit un frisson lui parcourir l'échine, la sensation de panique caressant sournoisement sa peau. L'instinct de survie, développé en foret, refit brusquement surface et la jeune fille se saisit de sa boule de cuivre, la faisant ramollir à peine ses doigts l'ayant touché... Puis elle eut un déclic. Les choses allaient vraiment si mal, ou bien leur chauffeur était il du genre farceur ? La pression retomba brusquement sous le scalp féminin, tandis qu'un sourire se dessinait sur ses lèvres... elle aurait presque eu envie de rire. Mais elle avait toujours la main sur son projectile improvisé, au cas où, attendant de voir comment la plaisanterie tournerait.
Passé la surprise, la petite Parker se laissa aller à savourer cet instant de confiance pure où rien, ni personne, dans son environnement, ne pouvait lui faire de mal.
Mais l'idylle se brisa.
Revenant, le chauffeur semblait vouloir commettre quelque atrocité aux généreuses Divas pour porter secours à un être aussi démoniaque qu'Allison. L'espace d'une seconde, Allison sentit un frisson lui parcourir l'échine, la sensation de panique caressant sournoisement sa peau. L'instinct de survie, développé en foret, refit brusquement surface et la jeune fille se saisit de sa boule de cuivre, la faisant ramollir à peine ses doigts l'ayant touché... Puis elle eut un déclic. Les choses allaient vraiment si mal, ou bien leur chauffeur était il du genre farceur ? La pression retomba brusquement sous le scalp féminin, tandis qu'un sourire se dessinait sur ses lèvres... elle aurait presque eu envie de rire. Mais elle avait toujours la main sur son projectile improvisé, au cas où, attendant de voir comment la plaisanterie tournerait.
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Re: Retour à la civilisation
Dim 23 Nov 2008 - 18:33
La confusion des divas parvint finalement à aboutir sur un mouvement à peu près coordonné, bien que limite suicidaire : elles étaient retournées dans leur bus, se condamnant ainsi à un siège...
Allison, plantée comme une souche au milieu de la prairie, ne put que voir trois hommes d'un commando, habillés en tenue de motard noires, des armes à feu à la main. Ce n'était visiblement pas une plaisanterie !
Elle eut à peine le temps de commencer à bouger que déjà, une douleur fulgurante lui transperça l'épaule droite, lui faisant perdre son projectile. Elle put alors se rendre compte qu'elle se faisait tirer dessus, et cela tint du miracle pour qu'elle parvienne dans le bus... Dans une sécurité toute relative, dans la mesure où le commando commençait déjà à tirer dessus.
"Malades ! Fous dangereux ! De pauvres femmes sans défense comme nous ! Il faut absolument que quelqu'un nous vienne en aide, se lamenta Carla.
Allison avait visiblement eu l'épaule salement éraflée par une balle. Elle était dans le bus, qui ressemblait plutôt à un petit loft, avec trois lits superposés aux montants en forme de coeur, des transats, de la déco kitsch, et sentant le patchouli. Pour combien de temps encore avant que ça ne sente la poudre ? Et... Une odeur assez étrange... Un pincement au cœur, les filles se regardèrent, les yeux écarquillés... Allaient-elles exploser dans le bus ?
Allison, plantée comme une souche au milieu de la prairie, ne put que voir trois hommes d'un commando, habillés en tenue de motard noires, des armes à feu à la main. Ce n'était visiblement pas une plaisanterie !
Elle eut à peine le temps de commencer à bouger que déjà, une douleur fulgurante lui transperça l'épaule droite, lui faisant perdre son projectile. Elle put alors se rendre compte qu'elle se faisait tirer dessus, et cela tint du miracle pour qu'elle parvienne dans le bus... Dans une sécurité toute relative, dans la mesure où le commando commençait déjà à tirer dessus.
"Malades ! Fous dangereux ! De pauvres femmes sans défense comme nous ! Il faut absolument que quelqu'un nous vienne en aide, se lamenta Carla.
Allison avait visiblement eu l'épaule salement éraflée par une balle. Elle était dans le bus, qui ressemblait plutôt à un petit loft, avec trois lits superposés aux montants en forme de coeur, des transats, de la déco kitsch, et sentant le patchouli. Pour combien de temps encore avant que ça ne sente la poudre ? Et... Une odeur assez étrange... Un pincement au cœur, les filles se regardèrent, les yeux écarquillés... Allaient-elles exploser dans le bus ?
- InvitéInvité
Re: Retour à la civilisation
Dim 23 Nov 2008 - 19:05
Pas une plaisanterie !
Décidément, sortir de la foret avait chamboulé Allison plus que de raison et ça faisait la deuxième fois qu'elle commettait une erreur de jugement quand aux réactions des gens qui l'entouraient. Avait elle eu tort de sortir de sa retraite ? Cette seconde méprise risquerait bien de lui couter la vie... et la mutante ne voulait pas mourir. Pas maintenant. Pas avant de pouvoir profiter du bonheur simple d'une compagnie humaine... et amicale.
Crispant la mâchoire, la jeune fille réfléchit à toute allure. Curieusement, le danger mortel auquel elle était soumise, l'effrayait bien moins que le contact social. Le sentiment qui l'envahissait était similaire à celui qu'elle éprouvait lorsqu'elle se savait chassée par un puma. Dans ce genre de situation, le chasseur a toujours l'avantage sur le chassé... raisonner en chasseur, devenir le chasseur et laisser l'ennemi se changer en proie. Sauf qu'un puma, c'est pas aussi dangereux qu'une bande de types coagulés et munis d'armes à feu. Et, pour couronner le tout, elle était coincée dans un bus, blessée, sans garantie que sa forteresse ne finisse pas par exploser.
Laissant son regard bifurquer vers les Divas, Allison écarta directement l'idée de demander leur aide.
Pourtant...
Pas le temps d'hésiter, si elles avaient une chance il fallait la saisir. La mutante éleva la voix, afin de couvrir le bruit des coups de feu :
"Des couteaux ! Apportez moi n'importe quoi qui puisse servir d'arme !"
Espérant que les chanteuses ne soient pas trop paralysées par la peur, la mutante se risqua à jeter un coup d'oeil vers l'extérieur. Le but était simple : voir leurs armes... et comprimer le métal qui les composait afin de les rendre inutilisables. Faire arrêter la grêle mortelle semblait être la meilleure idée à faire, dans l'immédiat, autant pour sa peau sensible et celle de ses camarades, que pour les réservoirs du bus.
Décidément, sortir de la foret avait chamboulé Allison plus que de raison et ça faisait la deuxième fois qu'elle commettait une erreur de jugement quand aux réactions des gens qui l'entouraient. Avait elle eu tort de sortir de sa retraite ? Cette seconde méprise risquerait bien de lui couter la vie... et la mutante ne voulait pas mourir. Pas maintenant. Pas avant de pouvoir profiter du bonheur simple d'une compagnie humaine... et amicale.
Crispant la mâchoire, la jeune fille réfléchit à toute allure. Curieusement, le danger mortel auquel elle était soumise, l'effrayait bien moins que le contact social. Le sentiment qui l'envahissait était similaire à celui qu'elle éprouvait lorsqu'elle se savait chassée par un puma. Dans ce genre de situation, le chasseur a toujours l'avantage sur le chassé... raisonner en chasseur, devenir le chasseur et laisser l'ennemi se changer en proie. Sauf qu'un puma, c'est pas aussi dangereux qu'une bande de types coagulés et munis d'armes à feu. Et, pour couronner le tout, elle était coincée dans un bus, blessée, sans garantie que sa forteresse ne finisse pas par exploser.
Laissant son regard bifurquer vers les Divas, Allison écarta directement l'idée de demander leur aide.
Pourtant...
Pas le temps d'hésiter, si elles avaient une chance il fallait la saisir. La mutante éleva la voix, afin de couvrir le bruit des coups de feu :
"Des couteaux ! Apportez moi n'importe quoi qui puisse servir d'arme !"
Espérant que les chanteuses ne soient pas trop paralysées par la peur, la mutante se risqua à jeter un coup d'oeil vers l'extérieur. Le but était simple : voir leurs armes... et comprimer le métal qui les composait afin de les rendre inutilisables. Faire arrêter la grêle mortelle semblait être la meilleure idée à faire, dans l'immédiat, autant pour sa peau sensible et celle de ses camarades, que pour les réservoirs du bus.
- Le courtier temporelConscience collective
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Re: Retour à la civilisation
Dim 23 Nov 2008 - 19:12
(note : il n'y a plus d'essence dans les bus depuis belle lurette)
Les divas se regardèrent d'un air interloqué face à la demande incongrue d'Allison. Des couteaux ?
"Mais chérie... on a pas de couteaux ici...
- Allez les filles ! Pas de temps à perdre, il faut trouver ce qu'elle demande, sinon ils vont nous faire rôtir comme des dindes.
- Ça t'irait bien tiens de jouer la dinde Carla !
"Oh, Mariola, arrête un peu, et va plutôt appeler la police."
Mariola s'éloigna vers l'avant du bus, pour prendre un téléphone en forme de bouche, alors que Lula et Carla s'affairaient à fouiller dans les tiroirs.
En quelques minutes, elles avaient rassemblé une collection de limes à ongles, aiguilles à coudre, ainsi qu'une paire de bottes en strass que Mariola vint récupérer en leur jetant un regard mauvais.
Allison ne parvint toutefois pas à agir sur les armes... Sans doute étaient-elles trop loin.
Les divas se regardèrent d'un air interloqué face à la demande incongrue d'Allison. Des couteaux ?
"Mais chérie... on a pas de couteaux ici...
- Allez les filles ! Pas de temps à perdre, il faut trouver ce qu'elle demande, sinon ils vont nous faire rôtir comme des dindes.
- Ça t'irait bien tiens de jouer la dinde Carla !
"Oh, Mariola, arrête un peu, et va plutôt appeler la police."
Mariola s'éloigna vers l'avant du bus, pour prendre un téléphone en forme de bouche, alors que Lula et Carla s'affairaient à fouiller dans les tiroirs.
En quelques minutes, elles avaient rassemblé une collection de limes à ongles, aiguilles à coudre, ainsi qu'une paire de bottes en strass que Mariola vint récupérer en leur jetant un regard mauvais.
Allison ne parvint toutefois pas à agir sur les armes... Sans doute étaient-elles trop loin.
- InvitéInvité
Re: Retour à la civilisation
Dim 23 Nov 2008 - 20:29
Le rythme des pulsations cardiaques de la mutante se mit à grimper en flèche, en se rendant compte que ses essais sur les armes adverses se révélaient infructueux. Elle n'avait jamais eu à essayer d'atteindre des cibles si éloignées auparavant et, évidemment, le manque de pratique l'empêcha de repousser ses limites. Pour couronner le tout, elle se retrouva bientôt avec un tas d'objets qui pouvaient avoir des tas d'utilité, mais avaient assez peu d'intérêt pour affronter des types armés de pétoires...
Pendant une seconde, la jeune fille se voyait morte, au milieu de celles qui auraient du être ses bienfaitrices.
Prenant une profonde inspiration, Allison refoula le désespoir, afin de trouver une solution au problème. Malgré le vacarme, la mutante essaya de faire appel à ses notions de chasse. Pour trouver une proie hors du champ de vision, il y avait toujours l'ouie et l'odorat. En l'occurrence, l'odeur qui lui montait aux narines n'avait rien de réellement rassurant... et ses oreilles étaient remplies par la pétarade incessante. Vu la situation, poireauter était certainement une mauvaise idée et Allison n'était pas sûre d'avoir le temps de réfléchir beaucoup plus à sa situation.
Tournant son attention vers la paroi du bus, la mutante fit appel à son pouvoir. Le but était simple : ramollir la fine cloison, afin de pouvoir y creuser relativement simplement et, ainsi, créer une ouverture vers l'extérieur. Le but étant de sortir sans se faire voir aux fenêtres et, ainsi leurrer l'ennemi et lui faire croire qu'elles étaient toujours à l'intérieur. Bien sûr, la jeune fille pouvait toujours tomber nez à nez avec l'un d'entre eux, mais elle avait volontairement choisit la cloison opposée à la porte du bus, qui devait paraitre le seul point de fuite praticable pour quelqu'un de normalement constitué.
Se tournant vers les Divas, l'ex-mormonne éleva la voix assez pour se faire entendre d'elles, mais pas de l'extérieur :
"Remontez vos robes, va p't'être falloir courir... et vite !"
Puis elle mit son plan à exécution, en priant pour que les commandos n'aient pas décidé de cerner le bus... sinon, la jeune femme ne voyait rien de mieux qu'un miracle pour la sortir de ce pétrin.
Pendant une seconde, la jeune fille se voyait morte, au milieu de celles qui auraient du être ses bienfaitrices.
Prenant une profonde inspiration, Allison refoula le désespoir, afin de trouver une solution au problème. Malgré le vacarme, la mutante essaya de faire appel à ses notions de chasse. Pour trouver une proie hors du champ de vision, il y avait toujours l'ouie et l'odorat. En l'occurrence, l'odeur qui lui montait aux narines n'avait rien de réellement rassurant... et ses oreilles étaient remplies par la pétarade incessante. Vu la situation, poireauter était certainement une mauvaise idée et Allison n'était pas sûre d'avoir le temps de réfléchir beaucoup plus à sa situation.
Tournant son attention vers la paroi du bus, la mutante fit appel à son pouvoir. Le but était simple : ramollir la fine cloison, afin de pouvoir y creuser relativement simplement et, ainsi, créer une ouverture vers l'extérieur. Le but étant de sortir sans se faire voir aux fenêtres et, ainsi leurrer l'ennemi et lui faire croire qu'elles étaient toujours à l'intérieur. Bien sûr, la jeune fille pouvait toujours tomber nez à nez avec l'un d'entre eux, mais elle avait volontairement choisit la cloison opposée à la porte du bus, qui devait paraitre le seul point de fuite praticable pour quelqu'un de normalement constitué.
Se tournant vers les Divas, l'ex-mormonne éleva la voix assez pour se faire entendre d'elles, mais pas de l'extérieur :
"Remontez vos robes, va p't'être falloir courir... et vite !"
Puis elle mit son plan à exécution, en priant pour que les commandos n'aient pas décidé de cerner le bus... sinon, la jeune femme ne voyait rien de mieux qu'un miracle pour la sortir de ce pétrin.
- Le courtier temporelConscience collective
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Re: Retour à la civilisation
Mar 25 Nov 2008 - 21:34
Allison put sentir que son pouvoir fonctionnait. Enfin... La sensation était comme d'habitude. Parce qu'elle ne voyait pas la cloison bouger. Tendant la main pour s'assurer du résultat, elle put constater que la cloison était... en plastique ! Avec de la moquette dessus.
Les divas la regardèrent de travers, alors qu'Allison comprennait qu'une cloison de bus était garnie, et avait un habillage intérieur, pour ne plus ressembler à une 4L du XXe siècle tout métal. Si elle voulait traverser la cloison, il allait falloir défoncer le reste. En serait-elle capable ?
En tout cas, les filles ne chômaient pas non plus. Regardant par les ouvertures du bus sans trop s'exposer, elles lui expliquèrent la situation :
"Bon, ils ont l'air d'être une dizaine... Ils sont tous armés, j'ai horreur de ça. Et nous n'avons que du rouge à lèvres pour nous défendre.
- Les filles, je crois qu'ils essaient de poser une bombe dans le bus... Oh mon dieu... Notre vinyle authentique de Martha Reeves... Que va-t-il devenir ?
Les divas la regardèrent de travers, alors qu'Allison comprennait qu'une cloison de bus était garnie, et avait un habillage intérieur, pour ne plus ressembler à une 4L du XXe siècle tout métal. Si elle voulait traverser la cloison, il allait falloir défoncer le reste. En serait-elle capable ?
En tout cas, les filles ne chômaient pas non plus. Regardant par les ouvertures du bus sans trop s'exposer, elles lui expliquèrent la situation :
"Bon, ils ont l'air d'être une dizaine... Ils sont tous armés, j'ai horreur de ça. Et nous n'avons que du rouge à lèvres pour nous défendre.
- Les filles, je crois qu'ils essaient de poser une bombe dans le bus... Oh mon dieu... Notre vinyle authentique de Martha Reeves... Que va-t-il devenir ?
- InvitéInvité
Re: Retour à la civilisation
Jeu 11 Déc 2008 - 14:17
(HRP : Toutes mes excuses pour le temps de réponse, j'ai eu quelques soucis IRLs impromptus)
Les choses se présentaient mal, très mal...
Tombant de Charrybe en Scylla, la pauvre mutante se rendit rapidement compte avec un grognement de dépit que la cloison du bus n'était pas faite de métal... Ou, du moins, pas suffisamment pour lui permettre une évasion. Cette simple constatation aigrit la jeune fille en quelques secondes, la poussant à frapper rageusement l'innocente paroi. On est comme on nait, comme dirait l'autre, c'est pas notre faute. Quoi qu'il en fut, Allison pouvait désormais dire qu'elle était belle et bien prisonnière dans ce bus, encerclée par une bande de tarés armés...
L'ex-mormonne avait beau être fâchée avec Dieu, elle n'en fit pas moins une courte prière, invoquant un quelconque miracle qui pourrait la sortir de ce traquenard.
A quelque chose malheur est bon, comme on dit : ses camarades du moment avaient utilisé leurs yeux et leurs méninges quand la mutante, elle, se trouvait attelée à une tâche vouée à l'échec. Le temps d'invoquer le Seigneur et, déjà, elles lui faisaient part de ce qu'elles avaient vu. La nouvelle n'avait rien de rassurant, bien au contraire... Car le siège du véhicule risquait fort d'être de courte durée. Mais, comme on dit, il ne faut pas tuer le messager et Allison fit tout son possible pour ne pas en vouloir à ces trois greluches pour lui apporter si tristes nouvelles. Après tout, elle même ne s'en serait probablement pas rendue compte, trop occupée qu'elle était à creuser du métal dans une paroi de plastique et à prier Dieu qu'il vienne à son secour. Puis, brusquement, une idée illumina le visage féminin. Un espoir ténu, infime, naquit au fond des yeux d'azur, tandis qu'elle fixait une fenêtre.
Se tournant vers la fille qui lui avait annoncé la pose de la bombe, Allison souffla rapidement :
"Par où ils approchent ?"
Il suffisait d'un mot, d'un geste et la mutante irait droit vers la bonne fenêtre, jetant un coup d'oeil vers l'extérieur. La bombe... Son seul espoir, dernier espoir, résidait dans le dysfonctionnement de cette bombe. Une ex-mormonne avec trois ans de vie sauvage n'a rien d'un expert en explosifs, mais rien ne l'empêchait d'essayer. Il suffisait d'un fil métallique à dilater. L'effet pouvait être n'importe lequel : que la bombe explose prématurément ou bien qu'elle se contente de ne plus fonctionner, c'était tout ce que la jeune fille espérait.
Les choses se présentaient mal, très mal...
Tombant de Charrybe en Scylla, la pauvre mutante se rendit rapidement compte avec un grognement de dépit que la cloison du bus n'était pas faite de métal... Ou, du moins, pas suffisamment pour lui permettre une évasion. Cette simple constatation aigrit la jeune fille en quelques secondes, la poussant à frapper rageusement l'innocente paroi. On est comme on nait, comme dirait l'autre, c'est pas notre faute. Quoi qu'il en fut, Allison pouvait désormais dire qu'elle était belle et bien prisonnière dans ce bus, encerclée par une bande de tarés armés...
L'ex-mormonne avait beau être fâchée avec Dieu, elle n'en fit pas moins une courte prière, invoquant un quelconque miracle qui pourrait la sortir de ce traquenard.
A quelque chose malheur est bon, comme on dit : ses camarades du moment avaient utilisé leurs yeux et leurs méninges quand la mutante, elle, se trouvait attelée à une tâche vouée à l'échec. Le temps d'invoquer le Seigneur et, déjà, elles lui faisaient part de ce qu'elles avaient vu. La nouvelle n'avait rien de rassurant, bien au contraire... Car le siège du véhicule risquait fort d'être de courte durée. Mais, comme on dit, il ne faut pas tuer le messager et Allison fit tout son possible pour ne pas en vouloir à ces trois greluches pour lui apporter si tristes nouvelles. Après tout, elle même ne s'en serait probablement pas rendue compte, trop occupée qu'elle était à creuser du métal dans une paroi de plastique et à prier Dieu qu'il vienne à son secour. Puis, brusquement, une idée illumina le visage féminin. Un espoir ténu, infime, naquit au fond des yeux d'azur, tandis qu'elle fixait une fenêtre.
Se tournant vers la fille qui lui avait annoncé la pose de la bombe, Allison souffla rapidement :
"Par où ils approchent ?"
Il suffisait d'un mot, d'un geste et la mutante irait droit vers la bonne fenêtre, jetant un coup d'oeil vers l'extérieur. La bombe... Son seul espoir, dernier espoir, résidait dans le dysfonctionnement de cette bombe. Une ex-mormonne avec trois ans de vie sauvage n'a rien d'un expert en explosifs, mais rien ne l'empêchait d'essayer. Il suffisait d'un fil métallique à dilater. L'effet pouvait être n'importe lequel : que la bombe explose prématurément ou bien qu'elle se contente de ne plus fonctionner, c'était tout ce que la jeune fille espérait.
- Le courtier temporelConscience collective
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Re: Retour à la civilisation
Ven 12 Déc 2008 - 0:21
Les divas regardaient Allison non sans une certaine perplexité, marmonnant que tout ceci faisait sans doute partie de son plan, ou d'un rituel d'invocation de ses pouvoirs qui les sortiraient toutes de là...
Alors qu'elle demandait par où les terroristes approchaient, elle réalisa qu'elle le savait déjà, puisqu'elle avait vu l'artificier s'affairer. Les divas lui indiquèrent alors sa position, et c'est avec une extrême prudence qu'Allison se décida à regarder. Ils étaient toujours en place... Mais rapidement, ils s'éloignèrent du bus en courant, alors qu'une langue de flammes parcourait l'herbe en direction du bus.
Il était trop tard... Allison n'avait pas réagi assez vite, et les divas non plus, visiblement. Elles n'étaient pas conscientes de ce qui se passait.
Jusqu'à ce qu'une violente secousse soulève le bus du sol. Mariola hurla alors, en prenant ses deux comparses dans ses bras.
"C'est la fin ! Nous allons toutes mourir ! Gloria Gaynor ! Nous allons enfin te retrouver !"
Elles restèrent prostrées là, toutes les trois, sans même se rendre compte que le bus ne redescendait pas.
Était-ce simplement la fin ?
D'un coup d'œil par la fenêtre, Allison put constater que oui, mais pas dans le sens qu'on pouvait l'imaginer. Le bus était à quelques mètres au dessus du sol, et elle pouvait voir que des éperons rocheux avaient détruit les motos des assaillants, qui étaient coincés sous de gros blocs de pierres qui avaient été visiblement sortis du sol, formant des trous.
Elle put alors remarquer que quelqu'un se tenait sur un des tas de rochers qui avait anéanti une moto.
Il effectua alors un violent geste vers le bas, qui fut immédiatement suivi d'une secousse annonçant que le bus venait de regagner le sol, accompagné par un nouvel hurlement des divas.
Alors qu'elle demandait par où les terroristes approchaient, elle réalisa qu'elle le savait déjà, puisqu'elle avait vu l'artificier s'affairer. Les divas lui indiquèrent alors sa position, et c'est avec une extrême prudence qu'Allison se décida à regarder. Ils étaient toujours en place... Mais rapidement, ils s'éloignèrent du bus en courant, alors qu'une langue de flammes parcourait l'herbe en direction du bus.
Il était trop tard... Allison n'avait pas réagi assez vite, et les divas non plus, visiblement. Elles n'étaient pas conscientes de ce qui se passait.
Jusqu'à ce qu'une violente secousse soulève le bus du sol. Mariola hurla alors, en prenant ses deux comparses dans ses bras.
"C'est la fin ! Nous allons toutes mourir ! Gloria Gaynor ! Nous allons enfin te retrouver !"
Elles restèrent prostrées là, toutes les trois, sans même se rendre compte que le bus ne redescendait pas.
Était-ce simplement la fin ?
D'un coup d'œil par la fenêtre, Allison put constater que oui, mais pas dans le sens qu'on pouvait l'imaginer. Le bus était à quelques mètres au dessus du sol, et elle pouvait voir que des éperons rocheux avaient détruit les motos des assaillants, qui étaient coincés sous de gros blocs de pierres qui avaient été visiblement sortis du sol, formant des trous.
Elle put alors remarquer que quelqu'un se tenait sur un des tas de rochers qui avait anéanti une moto.
Il effectua alors un violent geste vers le bas, qui fut immédiatement suivi d'une secousse annonçant que le bus venait de regagner le sol, accompagné par un nouvel hurlement des divas.
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