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Délassement studieux

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Mina Kovacs
Juliette Dagon
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Gilles Martin
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Délassement studieux - Page 2 Empty Re: Délassement studieux

Dim 25 Oct 2009 - 23:25
C’était quoi ce cirque ? Mina s’était envolé sans ne lui apporter aucun soutien ! Et Cassandre était arrivé comme un éclair pour lui couper l’herbe sous le pied.

*Oui OUI ! Moi je vous aurez bien aimé vous guider pour fuir comme un vrai un champion… Cassandre et son maudit pouvoir raaaah !*

L’un des deux asiatiques avait également quitté le navire qui serait sans doute suivi par son compère… Gilles allait donc se retrouver seul face une Juliette très contrariée.

*Oh mon dieu ! Je vais mourir ! Elle va se jeter sur moi pour aspirer tout mon sang !*

Il mit instinctivement une main autour de son coup, sentant sa glotte déglutir lentement. L’italienne montrait des grand signe d’agacement rajoutant un stress effroyable à son pauvre jouet.

*COURS GILLES COURS !!! En même temps inutile si ça se trouve elle se déplace plus vite que Robin sous sa forme de brume… Je pourrais la frapper ? Mouais même combat, autant lancer son poing dans le vide. Où alors une diversion. Genre, Hey regarde là bas le corbillard tout neuf des pompes funèbres !*

Un long silence gênant s’était installé. Effectivement la victime de Juliette ne marchait pas dans son jeu mais courrait à fond de train. Sa voix tremblant encore plus que lors de ses dernières paroles :

" Nan, nan bien sûr que non. T’es toujours sublime ! Même au réveil d’une cuite tu dois être merveilleuse… d’ailleurs tu t’es jamais demandé si t’avais pas une seconde mutation qui te permettais de rester fraîche et rayonnante ? Hein ?... "

*DIVERSION!!!*

"Et alors comme ça t'aime pas le Docteur Kaufmann? Étrange..."

*Yes! Bien joué, toute sa colère va se rediriger vers le prof. T'es un génie! SAFE!*
Juliette Dagon
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Lun 26 Oct 2009 - 16:37
Les lieux avait été déserté, comme si tout un chacun avait plus ou moins pressenti le marasme dans lequel Gilles avait commencé à s’enfoncer de manière irrémédiable vis-à-vis de la gothique romantique à la mine et à l’attitude quelque peu courroucée. Un courroux apparent, qui pourtant dissimulait un amusement sans doute aussi profond que le désespoir dans lequel le jeune garçon devait certainement sombrer de minute en minute. Dans le silence qui suivit sa réponse, Juliette observa Gilles et fronça légèrement son regard de glace, afin d’accentuer encore un peu plus cette fausse colère. Ce froncement donna encore un peu plus de froideur à son regard habituellement déjà bien troublant. Le jeune mutant porta alors la main à son cou… Pour quelle raison.. ? Ma fois, Juliette n’en avait absolument aucune idée. Peut-être, craignait-il pour son intégrité globulaire… Car après tout, entre sorcière, démone et vampire, voire même sans doute d’autre chose dont elle n’avait peut-être jamais eu vent, la gothique romantique n’était plus vraiment surprise de ce que l’on pouvait bien colporter comme histoire sur son compte.

Dans un élan de courage (ou d’inconscience ?) en dépit d’un timbre de voix chevrotante, Gille tenta alors une justification afin de se rattraper de sa maladresse. Mais comme bien souvent, à vouloir trop bien faire on finissait généralement par tomber dans l’éxcès, et Gilles ne fit pas exception à cette règle en tentant de réparer ce qu’il considérait être des dégâts des plus ennuyeux pour sa personne physique, et lorsqu’il en eu fini Juliette marqua à son tour un temps d’arrêt, avant de finalement refermer son classeur de cours dans un mouvement ample mais élégant. Elle déposa ensuite sa main sur le dit classeur, et commença à faire danser ses doigts sur ce dernier, sans se départir de ce regard faussement courroucée et en répondant :

‘’Alors comme ça, maintenant tu me dis que je bois au point d’être ivre, c’est bien ça n’est-ce pas.. ? Je ne savais pas que tu aimais vivre aussi dangereusement mon cher Gille… Je te trouve bien courageux de me dire une telle chose à vrai dire…’’

Les doigts de la gothique romantique cessèrent leur ballet sur la couverture rigide du classeur, et celle-ci s’empara alors de son stylo plume qu’elle mit en position verticale avant de se mettre à tapoter mécaniquement le dit classeur refermé. Tac… Tac… Tac… Répétitif et constant, le bruit, pourtant peu effrayant, prenait une toute autre dimension dans la fausse situation de colère simulée par la gothique romantique à l’égard du jeune maladroit. Vilaine, vilaine, vilaine petite Juliette, qui aimait s’amuser de sa douteuse réputation devenue presque légende, entre les quatre murs de l’institut… Gille tenta à nouveau une diversion en amenant le sujet sur Esther suite au propos de la gothique romantique à son égard, et celle-ci resta soudain immobile, faisant ainsi cesser le tapotement incessant sur son classeur. Elle.. ? Ne pas aimer Esther.. ? Mais quelle sotte idée voyons… Elle ne la détestait pas, elle n’appréciait simplement pas son attitude arrogante et méprisante qui était bien souvent la sienne, et qui leur avait d’ailleurs valu leur mésentente qui perdurait, faute d’une réelle explication… Non, contre le professeur Kaufmann elle-même, Juliette n’avait absolument rien… Pour preuve, elle ne lui en voudrait pas une seule seconde si jamais elle décidait d’imiter le professeur Santero et de quitter à son tour l’institut… Non, vraiment pas… La jeune femme finit par dire à Gille, l’air songeur :

‘’Qui a dit que je n’aimais pas le professeur Kaufmann, dis-moi.. ? Et en quoi ce serait étrange.. ?’’

Trouvant la un nouveau moyen de tyranniser malicieusement le jeune garçon, Juliette se pencha légèrement dans sa direction, et lui murmura d’un air quelque peu suspicieux :

‘’Est-ce que par hasard, tu ne serais pas en train de me dire que toi, tu aimes le professeur Kaufmann.. ?’’

La gothique romantique laissa son regard de glace appuyé sur le mutant durant d’interminables secondes, puis elle se redressa afin de revenir à sa position initiale et de reprendre son tapotement lancinant sur son classeur avec son stylo plume.

‘’Mais ne change pas de sujet, veux-tu… Tu me disais donc que je buvais au point d’être ivre, n’est-ce pas.. ? Quelle audace, vraiment…’’

Tac… Tac… Tac… Seul le bruit du tapotement perpétuel était maintenant perceptible dans le silence du jardin déserté…
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Mar 27 Oct 2009 - 1:26
Les informations nécessaires récupérées, Jeckel remercia grandement le jeune homme bien informé.
La gothique, quand à elle, lui renvoya son sourire, ce qui lui provoqua un léger frisson dont il eu du mal à définir le sens. Il se demanda tout de même si ce retour était dû à son charme enjôleur de zonard crasseux ou si elle avait plutôt apprécié qu'il lui fournisse des précisions sur leurs sauveurs... probablement son charme, oui c'était évident.
En commençant à s'éloigner il jeta un regard sur Mina, qui partait elle aussi, et se demanda s'il ne l'avait pas jugé un peu trop vite suite à son altercation avec Lyu. C'était une façon de faire qui ne lui ressemblait pas, il aurait intérêt à faire preuve d'ouverture d'esprit et à faire profiter tout un chacun de sa sympathie sans distinction d'aile bizarre et de serre effilés. Après tout, pour certaine personne manquant de distinction il ne devait pas avoir l'air totalement net non plus...

Se présentèrent alors l'un après l'autre deux mutants visiblement plus âgés que le petit groupe. Le premier, un homme, apparemment nouveau professeur fut accueillit par une femme aux yeux fermés qui perturba Jeckel. Elle répondit aux questions que ne lui posait pas Kanata et dirigea Song dans la direction qu'il souhaitait alors qu'il ne lui avait rien demandé.
*Etrange... Et cette manie de garder les yeux fermés... probablement pour se donner un genre...*
A cet instant, Jeckel n'imagina ni avoir à faire à une aveugle, ni à une psychologue de renom, ni à une mutante au pouvoirs démesurés, il se dit simplement face à celle qui l'introduisait au sein de l'école :
*Etrange... mais vachement pratique !*
Il ponctua sa réflexion d'un :

"Ok m'dame. Merci."

Intervention ayant à peu près autant d'intérêt que ses réflexions personnel.

Tout content de l'évolution de la situation, il salua les deux jeunes gens restant dans le jardin et se rendit compte que la situation évoluait entre eux vers une attirance pleine de provocation. Il se sentit de trop, hésita alors à rester un instant de plus, puis se ravisa :

"A la revoyure, je vais faire un peu le tur."

Ce coup-ci, il avait équilibré les choses. Ses adieux était au moins aussi navrant que son bonjour, on ne pourrait donc pas lui en tenir rigueur, ou si c'était le cas, on lui en tiendrait rigueur de façon constante du début à la fin.
Le souci de cohérence était primordial chez Jeckel, se sentant fière de lui, il partit vers le cœur de l'école en sautillant gaiement d'un pied et en boitant douloureusement de l'autre.

Délassement studieux - Page 2 Icon_arrow Chambre de Jeckel et Kanata
Gilles Martin
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Mar 27 Oct 2009 - 15:51
Si le regard de Juliette était de glace, Gilles lui était en fusion. Il ne pouvait pas le sentir mais des goutes de sueur commençaient à perler sur son front. Lorsque la gothique referma son classeur, le canadien ferma les yeux quelques instants.

*C’est le signal… elle va te sauter dessus et te dépecer. Tes os finiront comme ornement sur son cercueil, un avertissement pour tous les autres membres de l’institut.*


Mais Juliette n’était pas prête de lancer le coup de grâce. Elle préféra faire souffrir un peu plus sa victime, comme un gamin arrachant les ailes à une mouche. Elle pointa encore les erreurs du discours de son interlocuteur qui venait d’ouvrir un seul œil fixant le stylo et son chant macabre.

*NNNNOOOONNNNN !!! Elle ne va pas m’enfoncer la pointe du stylo dans mes yeux quand même ?! *

Le mutant mit ses bras en avant pour faire signe de se calmer mais aussi par geste préventif, une maigre défense. Il les remua ensuite comme pour tasser le courroux de la déesse vengeresse.

« Houlà euh non… c’est pas ce que j’ai dis, enfin si mais… »

Cette fois il n’eut pas le temps de faire une autre gaffe. Son bourreau enchaîna la suite des réjouissances. Loin de se détourner vers le Doc Kaufmann, elle avait réussi à retourner sa diversion en armes contre lui.

*Mais mais… ce n’est pas possible comment elle fait ça ? Hey, qu’est ce qu’elle fait ? Elle se penche vers moi ?!!!*

Il rétracta ses bras contre lui pour éviter de faire une connerie.

*Dis quelques choses à propos du docteur, aller n’importe quoi ! Vite !*

« Pêche ! »

*génial…*

« Euh malgré sa froideur aux premiers abords, ça ne m’empêche pas de bien l’aim…l’apprécier. »

*NICE SHOOT ! Me suis bien rattraper là.*

Malheureusement pour lui c’était reculé pour mieux sauter. Car Juliette revint à la charge avec son problème de boisson.

« Audacieux ? Moi ? Non du tout je suis pas du tout courageux comme garçon, d’ailleurs la seule chose que j’ai retenue de la réunion ce matin c’est que je ne serais plus obliger de partir en mission pour risquer ma vie tu vois… ah mais tu disais peut être audacieux dans le genre effronté ? Hum… eh bien… non c’est juste que je m’exprime mal et tu es très déstabilisante, mais dans le bon sens hein, comme Mlle Kaufmann d’ailleurs quand j’avais trouvé Jason et Luther sur Génosha entrain de faire…enfin bref comme Annaelle aussi mais là ce n’était pas sa prestance qui était perturbante. Pas qu’elle ne soit pas jolie non plus, car en faites si c’est un canon, mais son débit de parole. Un peu comme moi là… j’ai vraiment dis tout ça à voix haute ? Ha ha...»

*Génial…*
Juliette Dagon
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Mar 27 Oct 2009 - 17:47
Délice d’un début de journée, où la proie était venue toute seule se précipiter entre les griffes de son prédateur, pas si naturelle que cela en dépit des avis tranché de certains mâles machistes. Gilles tentait tant bien que mal de garder la tête hors de l’eau, effectuant régulièrement de profondes plongées dans les abysses du désespoir. Sombre étaient les abysses, et sombre était la gothique romantique qui était en train de se jouer du jeune homme avec la facétie d’une chatte malicieusement joueuse. Bien que son visage et son attitude n’en laissait rien paraître,Juliette s’amusait comme une petite folle de la situation présente. Cela faisait d’ailleurs bien longtemps, qu’elle n’avait autant ri de la sorte. Certes, c’était au dépens du malheureux Gilles, mais il n’était un secret pour personne que le monde était parfois terriblement injuste, comme le mutant en faisait actuellement la cruelle expérience.

Continuant d’exercer ce terrifiant tapotement qui donnerait sûrement des nuits de cauchemars à Gilles, Juliette l’écouta tenter vainement de se justifier de ses paroles. Il évita fort adroitement, la gothique romantique devait bien lui reconnaître cela, l’écueil potentiel concernant Esther, en glissant rapidement d’un mot à l’autre.. S’il avait commis la terrible erreur de lui dire qu’il aimait le professeur, alors la ténébreuse jeune femme n’aurait eu aucune pitié pour le petit faon qui lui faisait courageusement face de ses petites pattes encore fragiles et tremblotantes. Malheureusement… Malheureusement… Mettons cela sur le compte du manque d’expérience, sur le fait que la parole dépassait bien souvent la pensée, qui empruntait un chemin sans doute plus lent, mais ô combien plus sécurisé que celui de ladite parole…

Folle, folle, folle jeunesse, qui ne savait jamais ou s’arrêter avant de franchir le point de non retour…

Juliette écouta en silence Gilles essayer de se justifier de son propos sur l’alcool, et il finit par lui signifier le fait qu’elle était déstabilisante. En soi, il n’avait pas vraiment tort… En effet, elle pouvait parfois surprendre les gens. Il ajouta que c’était dans le bon sens, et là encore ce fut un bon point pour le jeune homme qui, pourtant, ne pu éviter un nouvel et traîtreusement fourbe écueil en lui disant qu’elle l’était au même titre que Esther ou Anaelle. La gothique romantique cessa alors de tapoter son classeur de son stylo plume, et fit claquer ce dernier d’un mouvement lent mais sec sur le dit classeur, en le couchant de tout son long. Elle poussa alors un profond soupir faussement exaspéré, et dit d’une voix étonnement douce en dépit d’un ton monocorde, sans même lui porter le moindre regard :

‘’Est-ce que par hasard, tu insinuerais que le professeur Kaufmann et moi nous sommes semblables.. ? Et avec Annaelle.. ?’’

Juliette secoua avec désolation sa tête de gauche à droite, avant de poser à nouveau su regard cristallin sur la personne du petit faon de plus en plus engoncé dans le piège ou il avait lui-même sauté les deux pieds joints.

‘’Je pensais que tu faisais preuve d’une certaine audace, mais j’ai plutôt le sentiment qu’il s’agit particulièrement d’inconscience… Oser m’insulter de la sorte, tu n’as vraiment peur de rien à ce que je vois mon cher Gilles…’’

La gothique romantique se leva alors, délaissant son classeur et son stylo plume, et elle s’avança en direction du jeune homme afin de lui faire face. Elle le fixa droit dans les yeux sans dire un seul mots durant plusieurs secondes, avant de finalement ajouter en croisant ses mains dans son dos :

‘’Il ne me semble pas t’avoir déjà montrer mon cercueil, n’est-ce pas.. ? Peut-être, est-il temps pour toi de venir faire un tour dans ma chambre dans ce cas… Généralement, les gens sont surpris de constater que finalement, on se sent très bien à l’intérieur… Qui sait, peut-être même que tu n’auras plus du tout envie de le quitter…‘’

Juliette conclu sa phrase par un sourire, détonant étrangement avec son apparente colère… Le calme avant la tempête.. ? L’œil du cyclone.. ? La vague meurtrière qui surgit de l’océan, pourtant d’un calme olympien quelques secondes auparavant.. ?

Pour le petit faon apeuré, c’était assurément le choix du roi… Et pour la vilaine gothique romantique, un nouvel amusement en perspective…
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Mar 27 Oct 2009 - 18:40
Le voyage au dessus de l'atlantique se déroula sans encombre. Arrivé à New York, Yanis trouva facilement un taxi qui le conduisit jusqu'à l'adresse de ce fameux Institut Xavier.

Arrivé devant l'entrée de l'établissement, le mutant eut la surprise de voir que le portail s'ouvrit de lui-même à son approche. Et une drôle de femme bleutée apparut de nulle part.

Délassement studieux - Page 2 Cerebraxq7



"Signature mutante confirmée. Bienvenue à l'Institut Xavier."


A ces mots, la silhouette disparut comme elle était venue.

Pénétrant dans l'enceinte de l'établissement, Yanis aperçut une fille et un garçon...
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Mar 27 Oct 2009 - 20:24
Arrow Algérie

Le voyage avait été long, suffisamment long pour que l'Algérien satisfasse sa curiosité vis-à-vis de l'avion à bord duquel il était monté tous frais payés. C'était la première fois qu'il montait à bord de ce véhicule aux tarifs prohibitifs, et sûrement la dernière. Benkacem avait eu l'amabilité de lui laisser un peu d'argent pour couvrir ses faux frais, mais rien de suffisamment extravagant pour se payer un billet d'avion. D'ailleurs, ce n'était pas si mal. La sensation de posséder une certaine somme d'argent, des dollars en plus, rendait le jeune homme nerveux, et méfiant. C'était la porte ouverte au vol. Quand on n'avait rien, on ne pouvait pas perdre grand-chose.
Il avait été surpris d'une telle attention de la part de l'agent de la PISS. Benkacem se conduisait comme s'il avait développé un attachement envers Yanis, chose que le mutant aurait été bien en mal d'expliquer. Peut-être lui était-il seulement reconnaissant d'avoir bouclé cette opération délicate. Toujours est-il que son départ avait été orchestré par les agents avec une diligence peu commune, et que Yanis soupçonnait que Benkacem n'y était pas totalement étranger. Raide comme un bâton durant l'accolade, le mutant avait néanmoins remercié Karim pour ses efforts, avant de se diriger vers la salle d'embarquement, vers l'inconnu.

Après avoir visité un peu l'avion, il avait finalement lu les magazines laissés par Benkacem, et qu'il avait rangé dans un sac plastique pour pouvoir les transporter, sac qui contenait son carnet de dessins et une bouteille de gazouz qu'il avait achetée à l'aéroport. Génosha faisait la une des tabloïdes et des revues de presse internationales. Il avait bien fait de temporiser son départ là-bas, la situation semblait loin d'être stabilisée. Lire en anglais lui rappelait sa scolarité, il y a quelques années, avant que son pouvoir ne se déclenche. Ca tombait bien, il en aurait besoin sur place.

Arrivé à New York, il avait été saisi par la frénésie qui régnait en Amérique. Lui, son jean troué, ses sandales et son vieux T-shirt délavé, face aux businessmen affairés qui grouillaient un peu partout. Il s'était toujours imaginé que ce qu'il voyait à la télévision n'était pas le reflet exact de la société américaine, mais maintenant qu'il y posait pied, il se demandait s'il n'avait pas jugé à l'emporte-pièce. Il héla un taxi d'un signe de main et lui montra en silence le nom de Greymalkin Lane - Salem Center, en prenant soin de plier le papier pour occulter le nom de l'école : inutile de s'attirer les soupçons en parlant de vive voix ou en exposant le bâtiment où il se rendait. Autant dire qu'il n'avait qu'une confiance modérée dans le pays de la liberté, et il avait cru comprendre que l'Institut n'était pas apprécié de tous.

La bâtisse était gigantesque et présentait tous les signes de l'opulence. Si Yanis avait dû comparer le faste étalé ici, il aurait probablement cité les ambassades étrangères présentes dans le quartier huppé d'Alger. L'apparition d'une femme à l'ouverture automatique du portail l'interpela. L'aura bleutée qu'elle dégageait l'identifiait comme une représentation holographique : cette école était équipée d'une technologie dernier cri. Il avisa que sa voix de synthèse était nettement plus réussie que sa propre voix cybernétique, ce qui était quand même légèrement frustrant.

Bon, visiblement il était invité à entrer, chose qu'il fit avec circonspection, son sac plastique à la main. A le voir ainsi marcher dans le jardin, scrutant prudemment les alentours, on aurait pu le prendre pour un gitan. Deux jeunes se trouvaient dans le jardin. Leur peau était d'une étonnante blancheur, en particulier la fille, ce qui contrastait avec sa tenue sombre. L'Algérien n'avait jamais vu une fille vêtue ainsi, du moins, pas à son époque. Dans de vieilles peintures européennes plutôt. La posture des adolescents lui parut étrange et la discussion animée, aussi préféra-t-il ne pas les déranger. Au loin, il aperçut un terrain de sport bien aménagé, où se trouvaient d'autres adolescents. Il était visiblement à l'entrée principale de la bâtisse, il n'avait pas 36 solutions.

Arrow Institut
Kalalli Renand
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Jeu 29 Oct 2009 - 0:31
cuisine Arrow

Kalalli arriva dans la jardin les yeux rougis et le coeur encore battant suite à l'altercation avec son professeur référent qui ne le serait peut être plus à présent. Il avait du mal à se remettre de la force de la voix impressionnante qu'avait l'ogre. Jamais il n'avait eu l'occasion de l'entendre crier et s'il avait su, il n'aurait jamais rien fait pour mériter que ce soit envers lui qu'il l'élève.

Gilles et Juliette étaient là en train de discuter ou de se disputer ? Peu importait. L'Inuit fila comme une flèche et se laissa lourdement tomber sur les fesses dans l'herbe. Prenant sa tête entre ses mains, il respira plusieurs fois à fond l'air frais de l'extérieur afin d'essayer de se calmer. Il se défit de son sac et prit un mouchoir afin d'en faire usage, puis se frotta la joue afin de retirer les restes d'une larme qui avait perlé pendant qu'il sortait.

L'année commençait très mal. Il voulait se perdre contre Kitty mais il avait si honte. Il était énervé et déprimé. Il préférait que la télépathe ne le voit pas comme ça, craignant qu'elle le trouve nul comme copain, ou trop sensible. Il ne voulait pas se retrouver seul. On l'éloignait des membres de son équipe sans doute justement afin de mieux résister à un éventuel mort chez eux. Alors il ne voulait pas perdre Kitty. Surtout pas maintenant.

Il soupira en se maintenant la tête des deux mains. Il avait la sensation d'avoir perdu toute son énergie en quelques secondes par l'action de Vadim. Peut être l'ogre avait-il un nouveau pouvoir ? Pff. Rentrée de merde...
Gilles Martin
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Jeu 29 Oct 2009 - 13:40
Le monstre n’était jamais rassasié de la peur panique de sa victime. A chaque fois que Gilles trouvait une sortie de secours le sol se dérobait sous ses pieds avant de pourvoir l’atteindre. Il regrettait à chaque seconde cette promenade dans le parc, ou plutôt pourquoi avait-il parlé de ce voyage à la gothique ? Elle poussa d’ailleurs un nouveau soupir, sans doute las de la stupidité de son camarade. Dieu sait qu’il la comprenait… toujours aussi peu sûr de ses affirmations :

« Semblable ? Euh non, si ? Peut être… »

Quelques secondes d’attente lui aurait permis d’avoir la bonne réponse. D’autant plus que l’ex-justice venait de braquer une nouvelle fois ses yeux aiguisés sur lui. Deux véritables lances transperçant le peu de sang froid restant. Le jeune homme mit sa main droite sur sa poitrine se désignant :

« Moi ? Peur de rien ? Nan trop pas… tu me surestimes. J’ai peur d’un tas de truc je te jure. Par contre sur l’autre point t’as surement raison et d’ailleurs… »

Mais il s’arrêta net. L’italienne s’était mise débout et avançait lentement vers lui. Il recula d’un pas mais son talon se retrouva sans appui. Il se retourna rapidement pour prendre conscience qu’il était au bord de la terrasse. Aucune retraite possible il allait devoir faire face et à une proposition pour le moins incongrue.

*Quoi ? Venir dans sa chambre ? Dans son cercueil ? Elle me drague en faîtes depuis tout à l’heure ? C’est peut être un trip gothique romantique de mettre mal alaise sa conquête… c’est ça le truc!!! Elle croit que je l’insulte parce qu’elle voudrait bien que ce soit de la drague ! Ha ! J’ai un charme fou je le savais ! Jamais quitter son cercueil ? Ouai genre une métaphore pour parler d’elle. En plus son sourire, j’y vois clair dans son jeu !*

Ayant reprit un peu de confiance en lui, cette fois la voix de Gilles ne tremblait plus :

« Ok, mais je trouve que ça va un peu vite entre nous. On devrait prendre un café avant non ? Histoire de voir où ça nous mène dans un premier temps… »
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Jeu 29 Oct 2009 - 17:53
Allez savoir pourquoi, Gilles semblait avoir reprit une dose inattendue de courage et d’assurance vis-à-vis de la gothique romantique. Celle-ci, bien que étonnée, ne se laissa cependant pas déstabiliser par ce regain de vaillance retrouvé elle ne savait trop ou, et écouta le jeune homme lui répondre… Et quelle réponse… Grand dieu, était-ce possible qu’il en soit arrivé à ce point, pour se tirer des griffes sans pitié de la ténébreuse méditerranéenne.. ? Voilà qui était surprenant, et terriblement amusant. Tellement d’ailleurs, que Juliette éclata d’un irrépressible fou rire qu’elle tenta poliment de dissimuler derrière ses mains garnies de dentelles sombres d’ou émergeaient l’éxtremité de ses doigts fins. Lorsqu’elle réussit enfin à calmer quelque peu son éclat de plaisir, elle se sentit presque en devoir de dire à Gilles :

‘’Je crois que tu t’égares mon cher, car j’ai bien peur que tu n’ai pas ce qu’il faut, la ou il faut, pour envisager la moindre chose entre nous…’’

Vraiment trop drôle, assurément… Même si, pour sa défense, il fallait lui reconnaître le fait qu’il ne savait pas le genre d’attirance qui exerçait son pouvoir sur la jeune femme. Puis, elle s’approcha encore un peu plus près de lui, et lui caressa les joues de ses mains tendres.

‘’’Ta peau est merveilleusement douce, tu sais…’’

Lui dit-elle alors l’air quelque peu songeuse, avant de brusquement lui pincer les joues et de lui secouer le visage de gauche à droite et de droite à gauche, en ajoutant tout guillerette :

‘’Un vrai peau de bébé, c’est trop mignon !’’

S’extasia-t-elle alors, sans discontinuer de triturer le visage du jeune homme sans lui laisser le moindre répit pour lui répondre quoi que ce soit. Après quelques courtes mais sans doute interminables secondes de ce traitement, Gilles pu enfin retrouver le plein usage de ses joues devenues presque bajoues tant Juliette y avait été de ses pincements admiratifs. Mais la gothique romantique n’en avait assurément pas fini avec le jeune homme, car elle lui dit alors :

‘’Il ne faut pas que tu boive de café, sinon cela va finir par abimer ton teint… Et je ne peux permettre cela, étant donné que j’ai des projets pour cette peau de bébé. Tu as de la chance, c’est rare à ton âge… Mais il est vrai que tu es très poupon finalement, dans ton apparence… Petit chanceux.’’

La gothique romantique tapota alors la joue de Gilles, et lui dit :

‘’En réalité, je voudrais vérifier de visu si tu conviendrais, c’est pour cette raison que je te disais que tu devrais venir dans ma chambre et t’installer dans mon cercueil, c’était pour me faire une idée juste…’’

Juliette laissa sa phrase en suspend, et à nouveau elle laissa, non pas ses doigts graciles cette fois-ci, mais ses ongles nacrés de noirs et effilés plus que de raison, parcourir le visage de Gilles en dessinant des courbes plus ou moins longues, qu’elle coupait parfois afin de redémarrer à un autre endroit du dit visage. Sans réellement appuyer, la gothique romantique exerçait cependant une indéniable pression qui faisait très légèrement s’enfoncer ses ongles dans la peau du jeune homme à chacun de leurs passages. Durant tout ce temps, elle sembla se parler à elle-même en exprimant des avis qui n’avait, à première vue, aucun sens…

‘’Hum… Je pourrait partir de là, et ensuite… Oui… Et puis je pourrais reprendre par-ici, avant de finalement remonter… Hum… Non, je devrais plutôt partir de là, suivre le contour de la mâchoire… Oui, voilà qui serait mieux… Sans oublier que…’’

Elle s’adressa alors à Gilles, et lui demanda :

‘’Est-ce que tu tiens vraiment à tes yeux, dis-moi.. ? Tu sais, on vit très bien sans voir, regarde Cassandre…’’

Elle lui dit cela d’un ton quelque peu badin, presque désinvolte, comme si ce propos était habituel chez la gothique romantique. La jeune femme avait son air concentré, et elle continua à zébrer le visage du jeune homme de ses ongles digne d’une véritable sorcière. Devant la mine partagé, entre une évidente perplexité et ce qu’elle cru déceler comme étant une forme de suspicion interrogative, de Gilles, Juliette ajouta dans un sourire sans cesser ses manipulations gentiment lacérante :

‘’Ne t’inquiète pas, je suis une artiste… Et diplômée en plus… Et puis vois le bon côté des choses, grâce à moi tu sera aimé pour ce que tu es à l’intérieur, et non pas uniquement pour ton physique… On va y gagner tous les deux en fin de compte, tu devrais me remercier de te rendre ce service…’’

Lui affirma sans la moindre honte la gothique romantique, toujours aussi amusé par le petit jeu qu’ils étaient tous les deux en train de pratiquer… Tout au moins, elle, s’amusait comme une petite folle, cela faisait bien longtemps que cela ne lui était pas arrivé…
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Jeu 29 Oct 2009 - 20:12
Un rire ? Gilles, avait-il lancé la flèche si loin de la cible ? Il ne comprit pas vraiment la phrase qui suivit cette hilarité à ses dépends. De quoi parlait-elle ? De la biologie pur et dans lequel cas Juliette ne serait pas intéresser par les hommes, où d’une quelconque notion qui lui échappait sans fin ? Le canadien aurait bien voulu lui posé franchement la question mais il trouvait ça indélicats. De toute manière la sexualité de la gothique romantique fut le dernier de ses soucis lorsqu’elle entama le vagabondage de ses doigts sur son visage. Malgré la déformation de ses joues, ses yeux parlaient pour lui. Il ne regardait pas sa camarade avec colère ou peur mais avec une profonde tristesse.

*Dois-je mimer la douleur ?...Ma peau…cette bonne blague…*


Dans un murmure à peine perceptible dans cette mascarade :

« Arrête… »

Il voulait prendre les poignés fin de Juliette pour qu’elle cesse. Les serrer, les briser comme de la paille aurait été si facile. Elle ne cessait pas de le toucher, lui rappelant à chacun de ses passages qu’il ne ressentait…

*Rien, rien, RIEN BORDEL !*

Il cessa de se perdre dans le regard cristallin de l’italienne pour poser ses yeux avec dégoûts sur son poing qu’il venait de fermer. Puis avec mélancolie il se confia :

« J’arracherai mes yeux et ma peau pour toi si ça me donner la certitude de frissonner au contacte de tes mains glacials… pffff qu’est-ce que je dis si ça se trouve elles sont aussi chaude et douce que celle de ma mère. Désolé… »

Il se retourna et sauta sur la pelouse du jardin. Il n’était plus d’humeur à draguer ou à être le jouet d’une romantique aussi belle soit-elle. Gilles s’en alla dans un dernier mot :

« Excuse-moi… »

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[hrp : Je mets fin à ce plaisant Rp car je serais absent ce week-end et que le saut temporelle est dimanche.]
Juliette Dagon
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Ven 30 Oct 2009 - 17:59
C’est d’un air quelque peu surpris, que Juliette regarda Gilles s’éloigner. Il ne lui semblait pas que le jeune homme se soit sentit cruellement blessé par ses paroles ou son attitude, certes un tant soit peu exagéré sans doute, mais sa dernière phrase, teinté d’une certaine forme de lassitude lancinante, lui procura un bien étrange sentiment… Serait-il réellement possible, qu’il ai voulu lui faire comprendre qu’il avait quelques doux sentiments à son égard.. ? Voilà qui serait bien la première fois, depuis son arrivée à l’institut. Habituellement, soit les garçons la fuyait, ce qui en soi ne lui posait pas de réelle peine, soit ils la regardait avec un regard intéressé sans jamais oser l’approcher… Excepté, quelques courageux ou inconscient bien entendu, mais ils étaient bien rare à se risquer à tenter ce genre de chose. La gothique romantique porta alors un regard sur ses mains que le jeune homme avait tout d’abord déclarer être glaciale… Il s’était rattraper par la suite, mais ce fut cependant cette idée de froideur qui lui était venu à l’esprit en tout premier lieu. Juliette soupira, en referment délicatement ses mains tandis que ses yeux se clorent brièvement… Bien que habitué à ces idées fausses, celle-ci ne la laissait pourtant pas indifférente en dépit des apparences et la blessait toujours quelque peu, sachant combien son cœur, lui, était d’une incroyable chaleur. Mais qu’importe au final, Elle ne pouvait lutter contre ce genre de préjugés après tout, dans un monde ou l’apparence était devenu l’essentielle de la grande majorité des gens.

Ses yeux se rouvrirent dans un soupir délicat, tandis que ses mains se détendirent…Ainsi était sa vie en fin de compte, et elle savait devoir faire avec. La gothique romantique retourna ensuite près de la table du jardin, et agrippa son classeur et son stylo plume avant de se détourner en direction de l’institut afin de déposer ses affaires dans sa chambre. Mais en chemin elle aperçut Kallali assis sur la pelouse, visiblement soucieux ou mal en point si elle en croyait la position de ses mains sur sa tête. Etait-ce du à l’annonce concernant le gel des équipes.. ? Après tout, pour les plus jeunes les équipes représentaient certainement un peu ce que les JustiX représentaient à ses propres yeux, à savoir une famille plus proche encore que celle que pouvait constituer l’ensemble des membres de l’institut… Faire partie d’une équipe, c’était comme faire partie d’un microcosme, à l’intérieur d’un autre microcosme… Depuis son éviction des dit JustiX, la gothique romantique avait fait son deuil de ce genre de pensée rassurante, mais peut-être que le petit inuit n’était pas encore prêt à accepter une telle éventualité. C’est pourquoi, elle se dirigea d’un pas tranquille dans sa direction, et lorsqu’elle fut enfin toute proche de l’adolescent elle lui dit doucement :

‘’ Hé bien Kallali.. ? Est-ce que quelque chose ne va pas.. ? Peut-être, voudrais tu m’en parler… ?’’

La voix de la gothique romantique était redevenu habituelle, caressant et mélodieux, loin du ton malicieux employé avec Gilles… Elle laissa alors un sourire généreux se dessiner sur ses lèvres, afin d’atténuer l’éventuelle peine du jeune mutant qui ne la regardait pas encore en dépit de l’ombre que sa silhouette projetait sur sa propre personne.
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Ven 30 Oct 2009 - 22:48
Si l'année commençait aussi mal, Kalalli avait peur de voir la suite arriver. Il fallait avant tout se calmer. Ralentir un peu sa respiration, arrêter ce satané coeur qui tambourinait dans sa poitrine de colère et de tristesse. Ce n'était pas la fin du monde après tout. Mais Vadim semblait avoir changé avec les paroles qu'il lui avait prononcé. Comme s'il redécouvrait ce qu'étaient les équipes. De simples soldats dans le fond ? C'est ce qu'il avait voulu dire ? Comment pouvait-on trouver ses camarades comme de simples alliés dans les missions et ne pas être guidés un minimum par ses sentiments ?

Tout semblait si compliqué parfois. Les équipes. Les filles. La vie. Il regrettait peut être un peu le temps où il était chez lui et qu'il n'avait qu'à se laisser porter par le fil du temps, par les gens et leurs décisions qu'ils prenaient pour lui. Il était jeune alors. Encore plus jeune. C'était pour ça. Maintenant il pouvait décider seul de ce qu'il voulait. L'Institut avait sauvé son père, c'était une vie pour une vie. Il leur offrait la sienne en partie. Pour eux et pour les mutants. Et pour sauver des vies.

Kala s'était toujours senti insignifiant. C'était ce qu'il était. Mais depuis qu'il partait en mission, il avait l'impression d'être utile. Pas important non. Pas à ce point. Juste utile. Il était loin d'avoir les capacités pour l'être, important. Mais il était capable de distraire les adversaires au moins pour permettre à ses amis... à ses alliés de les neutraliser.

Perdu dans ses pensée, l'Inuit ne vit pas arriver Juliette. Il avait les yeux fermés, aussi ne remarqua-t-il le changement de luminosité à travers ses paupières que quelques secondes avant qu'elle ne lui adresse la parole. Kala trouvait en Juliette la grande soeur qu'il n'avait jamais eu. Les gens avaient peut être peur d'elle à cause de ses vêtements ou de sa façon d'être parfois distante avec les choses. Mais lui, il aimait sa façon s'habiller très féminine et il la trouvait toujours à l'écoute des autres. Il avait l'habitude de lui parler lorsqu'il était déprimé ou il lui racontait ses cauchemars. Avec le retour de Génosha et la vue du Shoggoth couplée au centaines de corps pendus devant le temple de Némo, il avait eut à parler.

Mais surtout, Juliette avait été là. Elle avait vu la même chose que lui. Ainsi elle pouvait mieux comprendre que quiconque ce qu'ils avaient vu, ce qu'ils avaient vécu. Bizarrement, il n'avait jamais vraiment osé se confier à la psychologue de l'Institut. Cassandre semblait tellement tout savoir que lui parler de ses soucis paraissait inutile. Elle les connaissait déjà. Enfin, tout semblait si spécial avec la non-voyante. Trop timide, il n'avait jamais osé aller la déranger avec ses problèmes. Même à Vadim il n'avait rien dit, bien qu'il commençait à le considérer comme une sorte de second père. Peut être qu'avec le temps il se serait senti de lui raconter. L'ogre était gentil. Mais à partir de maintenant, tout était différent.

Relevant la tête vers la gothique, Kala réouvrit les yeux doucement, plus très habitué à la luminosité. Il se frotta les joues car la peau lui tirait suite à l'assèchement d'une ou deux larmes mais ne sut quoi répondre. Il ne savait pas s'il voulait en parler. Il était parvenu à se calmer un peu et relancer le sujet ne serait peut être pas le mieux. Quoique de toute façon...

Doucement, il essaya d'expliquer ce qui s'était passé de son point de vue.

" Vadim nous a hurlé dessus à la cuisine. Il nous parlait d'attentats en Afrique et les KozaX étaient prêts à y aller alors il nous a demandé si on était sûr de vouloir tous y aller. T'sais avec leur histoire de laisser le choix aux élèves... "

Il soupira en pensant que Vadim n'avait pas du comprendre ce qu'il lui avait dis.

" Alors on a tous répondu que oui, on en était sûr, mais il a commencé à dire qu'il fallait quand même se remettre en question et pas dire oui comme des têtes brûlées ou de façon automatique, qu'on avait le choix. Il... il nous a parlé comme si on n'avait jamais rien connu en mission... Comme si on découvrait toutes les choses... les horreurs qu'on voyait. "

Kalalli se releva pour parler à Juliette à peu près à la même hauteur et continua :

" Comme si on n'avait rien vécu. Comme s'il niait tout ce qu'il s'était passé... Alors... J'ai haussé la voix. Je lui ai dis qu'il pouvait rien comprendre de ce qu'on avait vécu. Qu'il était pas là à Génosha devant le bâtiment de Némo. Avec tous les corps. Les corps pendus Juliette. Tu t'en souviens hein ? Tellement de gens. Morts sans raisons. Il disait ça comme si on n'avait jamais rien vu. Rien. Alors que ça nous hante. Et le Shoggoth. Tellement monstrueux. Et la fille morte. En otage. Par notre faute cette fois. Innocente aussi. "

Il faisait ce qu'il ne voulait pas. Et même pire. Il revenait sur l'aventure Génosha. Encore. A nouveau il avait envie de pleurer. Mais il essaya de se retenir autant que possible, comme s'il avait déjà pleuré toutes les larmes de son corps. D'une voix chevrotante, il reprit :

" Tous les KozaX. Il a dit ça à tous les KozaX. Il hurlait. Il était encore plus rouge que d'habitude. En plus Cassandre a proposé que j'aille plutôt avec Sahari sur Génosha pour poser des questions, que je serai plus en sécurité. Mais au nom de quoi ai-je le droit à plus de sécurité ? Pourquoi moi ? Et je veux pas retourner sur Génosha. Cette île sent la mort. Et puis après il a dit qu'une équipe c'était pas une famille. Que les membres de l'équipe ne devaient pas avoir de sentiments pour les autres. Mais... on veille... les uns sur... les autres. "

Les derniers mots furent presque murmurés. Il ne comprenait plus rien soudainement. Même plus pourquoi on lui avait crié dessus. Même plus pourquoi il pleurait à nouveau. Kalalli fit un pas en avant vers Juliette et déposa doucement son front sur l'épaule réconfortante de la gothique romantique. Elle avait l'habitude qu'il pleure. Il espérait juste qu'elle ne le trouvait pas minable. En temps normal, il l'aurait enlacé pour essayer de se calmer mais l'Inuit n'en avait même plus la force. Il se sentait désespéré, tout simplement.
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Sam 31 Oct 2009 - 15:48
Lorsque Kallali vint déposer ses visage sur son épaule, de manière tendre, presque enfantine, Juliette enveloppa sans même y penser le petit inuit de ses bras caressant. Elle fit en sorte de ne pas laisser son classeur trop appuyer sur le dos de ce dernier afin de ne pas lui procurer un désagréable sentiment d’oppression, et l’écouta silencieusement continuer de s’épancher sur ce qu’il venait de se passer à l’intérieur de l’institut. La gothique romantique pensait bien que quelque chose n’allait pas, mais elle ne se doutait pas que cela fut à ce point. De sa main libre, la jeune femme caressa tendrement la chevelure d’ébène du jeune mutant. Tout comme Esther et Paolo, Juliette n’avait jamais réellement adressé la parole à Vadim, qu’elle estimait, quelque part et sans doute de sotte manière, comme responsable de la première dissolution des équipes qu’elle ai connue. Mais elle imaginait bien ce que pouvait être une colère de l’ogre rouge, surtout pour un adolescent aussi sensible et fragile que Kallali, qui ne pouvait sans doute pas encore comprendre les raisons qui avaient poussé le mutant écarlate à s’emporter de la sorte à son égard et celui de ses camarades KozaX. Elle demeura ainsi à tenter de le consoler de sa peine durant plusieurs secondes qui durent paraître une éternité pour la petite âme en peine confortablement installé contre sa personne, puis elle commença à lui dire de sa plus douce voix, sans cesses de passer sa main libre dans ses cheveux :

‘’Je vois…Tu sais, je crois que si le professeur Volkov vous a parlé de la sorte, c’est parce qu’il s’inquiète vraiment pour vous. Il ne souhaite sans doute pas vous faire revivre les horreurs sans nom dont nous avons été témoins, pour la plupart, sur Genosha. Etre volontaire est très noble en effet, mais il a raison sur un point… Il faut bien peser le pour et le contre, et ne pas se lancer à l’aventure sans songer à ce que nous voulons vraiment.. Il faut avant toute chose définir ce qui nous semble vraiment important, non pas pour les mutants, aussi noble soit leur cause, mais avant tout pour nous. C’est encore plus vrai pour ceux de ton âge… Tu sais, c’est très difficile pour un adulte, de se dire que l’on envoie des enfants se mettre sciemment en danger, car moi-même je ressens la même chose lorsque vous êtes en mission. Je préfèrerais sincèrement que seul les plus anciens les éxecutent, mais…’’

La gothique romantique cessa de parler, comme si elle cherchait ses mots. Il était assez difficile de concilier l’engouement héroïque de la jeunesse sans doute peu consciente des réels dangers, sans pour autant décider à leur place de ce qu’il leur convenait de faire. Elle reprit finalement, dans un léger et discret soupir…

‘’… Mais je suppose qu’une fois ce travail de réflexion fait, et si vous êtes certain que c’est ce que vous désirez faire, au risque de perdre tous le reste, comme Kitty par exemple, tu tiens à elle si je ne me trompe pas.. ? Je suppose quelle n’aimerait pas que tu meurs, et inversement… Alors on ne peux pas vous empêcher d’agir. Mais ne tiens pas rigueur au professeur Volkov pour ses paroles brutales concernant les liens entres coéquipiers Kallali… N’oublie pas qu’il a été lui-même un véritable militaire durant de longues années, et il a du voir mourir un grand nombre de ses amis au fil des mêmes années. Parfois, la négation de ses sentiments est le seul moyen pour continuer à avancer, mais je suppose que tu ne peux pas encore comprendre ça malgré les épreuves passés…C’est une connaissance qui s’acquiert malheureusement avec le temps et la disparition des êtres aimés… Mais je ne doute pas que le professeur Volkov pense avant tout à vous et à votre sécurité, à qui il tient même si il ne le montre pas. Les apparences sont bien souvent trompeuse Kallali, j’en sais quelque chose…’’

Conclu finalement Juliette, espérant avoir su faire comprendre au petit inuit toute la complexité de la violente réaction de Vadim. Elle ne le connaissait pas plus que cela, mais s’il était venu à l’institut pour enseigner aux mutant, alors sans doute avait-il au fond de lui ce petit quelque chose qui faisait la différence entre un chef et un grand chef… Le respect de la vie de ses hommes, et en l’occurrence celui de celles des ses protégés qui étaient loin d’être déjà adulte pour la plupart. La gothique romantique commença alors à bercer délicatement le petit inuit précieusement appuyé contre elle, et ajouta afin de détendre quelque peu l’atmosphère de tristesse qui enveloppait le jeune mutant :

‘’Et puis, le professeur Volkov est comme tous les militaires de carrière tu sais, il est sans doute très maladroit avec les gens… Il ne faut donc pas lui en faire le reproche et prendre ses propos avec toute la circonspection qui s’impose, crois-moi…’’

Juliette se tut encore quelque instant afin de laisser Kallali assimiler ses paroles, puis elle ajouta encore :

‘’Je crois que Cassandre à raison, tu devrais accompagner le professeur Fouba sur Genosha afin d’enquêter sur ces mystérieuses disparitions. Je comprends que tu n’aime pas cette ïle, mais il faut savoir affronter ses peurs lorsque l’on veux agir tu sais… Un engagement de ce genre n’est jamais sujet à condition, c’est tout ou rien et il n’y a pas de chose que l’on peux refuser sous prétexte que cela ne nous plais pas Kallali. C’est ce genre de chose que le professeur Volkov essayait sans doute de vous faire comprendre je suppose… Et puis, peu importe la manière dont ont agit si l’on est sincère dans son engagement… Il n’y a pas de mission moins noble qu’une autre tu sais… Cassandre pensait aussi sûrement que mettre un peu de distance entre toi et le professeur Volkov serait des plus profitable pour tous les deux. C’est ce que je pense en toux cas… Il faut parfois ne plus se voir durant un certain temps, afin de mieux se retrouver le moment venu… Tu prouveras ainsi au professeur Volkov que ton envie de t‘engager est véritable, et non pas simplement le fruit d’un engouement purement idéaliste.’’

La gothique romantique poussa à nouveau un soupir en tapotant délicatement l’épaule dud petit inuit…

‘’Tu es encore très jeune Kallali, c’est pourquoi on te demande plus d’efforts pour imposer ton désir d’agir activement pour les mutants… Même les adultes agissent parfois sans penser plus en avant tu sais… Et parfois, ils le regrettent amèrement plus tard… Et nous ne voulons pas que cela t’arrive, à toi et aux autres… C’est à cela que servent les adultes après tout, n’est-ce pas.. ?’’

Juliette resserra quelque peu son étreinte sur le jeune mutant, silencieuse… En dépit de tout son courage et sa volonté, elle savait que le petit inuit devrait encore faire un bon bout de chemin avant de perdre cette innocence quelque peu candide qu’il était la sienne, s’il désirait véritablement aller plus loin dans son envie d’aider activement la cause mutante en agissant au sein de missions… Autrement, il y perdrait au mieux la vie, et au pire… L’esprit…
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Sam 31 Oct 2009 - 17:24
L'Inuit se sentit enlacé alors qu'il terminait d'expliquer tout ce qu'il ressentait. Juliette avait passé une main tendre dans ses cheveux et le caressait pour l'apaiser. Le contact était reposant. Même si ce n'était initialement pas ce contact qui était recherché, ce n'était pas pour autant qu'il le repoussait, au contraire. Dans son couple, il ne pouvait pas réellement se placer de la même façon que dans ce lien avec la gothique. Il ne pouvait pas être le petit à protéger. Ce n'était pas une question de sexe mais une question d'âge.

Avec Kitty, c'était la même chose. Elle était plus jeune. C'était la fille. Il se devait donc d'être moins faible qu'il ne l'était en ces instants de tristesse. Kalalli pouvait réellement se lâcher. La jeune fille commença à lui expliquer ce que devait être le point de vue du professeur KozaX. C'est vrai que ça devait être dur d'emmener des jeunes en mission. Avoir peur pour eux. Se sentir responsable de leur sécurité. De son point de vue, il s'était dit simplement qu'il fallait qu'on leur fasse confiance. Que s'il leur arrivait quelque chose, chacun serait responsable de la perte de sa vie. Mais les enseignants devaient se sentir responsables de chaque perte. La culpabilité devait les ronger.

Puis la gothique romantique marqua une pause avant de reprendre. Elle aborda les risques de perdre ceux qu'on aime parce qu'ils veulent se battre. Elle parla même de Kitty afin de bien lui faire comprendre les liens qui pouvaient les unir. Bien sûr qu'il tenait à elle. Il se sacrifierait pour elle. Mais le sujet revint rapidement sur Vadim Volkov. Le fait de devoir nier ses sentiments pour éviter que la culpabilité ne paralyse à vie à cause de la responsabilité et des remords. Sans cesse se dire qu'il aurait fallu faire autrement. Qu'une mort aurait pu être évitable.

L'ogre aussi avait du perdre des amis, et ça, il n'y avait jamais songé. Lentement, il prenait conscience des raisons pour lesquelles son référent actuel s'était énervé et Kala commençait à lui en vouloir de moins en moins. Lentement, alors qu'il avait écouté immobile le front toujours posé sur l'épaule de la demoiselle, elle commença à le bercer doucement. Il ferma lentement les yeux pour profiter du doux mouvement ce qui le calma progressivement. Elle commenta la maladresse des militaires pour communiquer. Il sourit légèrement tout en comprenant ce qui s'était passé, le point de vue de Vadim, la distance mise entre eux.

Si l'ogre devenait trop proche d'eux, la mort d'un des membres l'aurait davantage déchiré. Juliette commença alors à lui dire qu'elle pensait aussi qu'il devrait partir avec Sahari sur Génosha. Si quelques minutes plus tôt, elle le lui avait dis, il se serait sans doute retiré du contact et serait parti sans dire un mot, vexé qu'elle prenne parti pour eux plutôt que pour lui. Mais maintenant qu'il comprenait mieux, c'était différent. Il n'avait pas plus envie d'aller sur Génosha. Et même si on ne choisissait pas, il se disait que certains pourraient être d'accord pour y aller. Echanger sa place en somme. Il devait bien y avoir autre chose à faire d'utile non ?

Puis elle lui expliqua qu'il était jeune. Et qu'il fallait donc être encore plus conscient de l'importance des choix qu'ils faisaient. Kalalli soupira à cette phrase. Tout tellement compliqué. Juliette resserra son étreinte quelque peu pour clore ses explications. Il tourna la tête pour poser sa tempe sur l'épaule de la jeune fille et l'enlaça à son tour.

" Merci... "

C'est tout ce qu'il avait à dire. Un mot simple et qui résumait ce qu'il pensait en cet instant. Il n'en voulait plus à son professeur. Il s'en voulait de ne pas avoir brandit les bons arguments pour partir en Afrique du Sud. Avec Cassandre ou avec Vadim, peu importait. Sauver des vies de préférence avec des gens qu'il connaissait bien pour une coopération des pouvoirs optimale. Mais s'il fallait partir avec d'autres gens, il le ferait. Il était juste nostalgique en repensant aux missions que les KozaX avaient effectués ensemble. Les discussions dans le X-Jet avant d'arriver sur les lieux des opérations. Les bêtises qu'ils racontaient pour se détendre. Jay et Niko qui faisaient les zouaves, Claire qui riait silencieusement avec l'Inuit alors que Yamina en rajoutait une couche sous l'oeil d'incompréhension de Nan... Le but étant d'ailleurs d'essayer de le faire rire.

Les nouvelles missions seraient sans doute pareil avec ses nouveaux coéquipiers. Mais quand on était attaché à des gens, on était rassuré de se savoir avec eux et de savoir qu'on s'entendait bien.

Il lâcha, en riant doucement :

" N'empêche que je veux quand même pas retourner à Génosha... "

Kalalli se retira de l'étreinte, ne voulant pas en abuser. Il fit un petit sourire timide dont il avait le secret pour montrer que ça allait mieux grâce à son intervention, et baissa le regard un peu gêné. Elle trouvait toujours les bons mots pour le réconforter. Il se demandait comment elle faisait. Le seule fois où il avait essayé, avec Claire, il l'avait encore plus fait fondre en larmes...

Baissant le regard, il aperçut le classeur que la jeune fille tenait. Un peu curieux, et peut être aussi pour changer de sujet, il lui demanda :

" Qu'est ce que c'est ? "
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Sam 31 Oct 2009 - 19:28
Le remerciement du petit inuit réchauffa le cœur de Juliette, qui voyait dans ces moments là une des raisons essentielles qui l’avaient poussé à se lancer dans un second cursus universitaire en psychologie, en sus de celui de ses études d’art désormais closes. Elle ne pensait nullement égaler sa belle qui avait pour elle son exceptionnelle capacité à voir les tenants et les aboutissants de toutes choses avant qu’elles ne se produisent, mais la gothique romantique ne doutaient pas un seul instant qu’elle ferait une excellente psychologue… Une psychologue gothique romantique… Une psychologue elle-même déviante… Qui mieux qu’une déviante, pourrait en effet comprendre les déviances émotionnelles des gens.. ? Encore que à ses yeux, le terme de déviance était assez mal interprété par la population qui s’imaginait immédiatement des comportements malsains et antisociaux. C’était en effet aussi cela, mais pas uniquement. Pour la jeune femme, il était des plus évident que les déviances n’avaient de réelle existence que par les préjugés de ceux qui les jugeaient en fonction de leurs propres codes moraux et sociaux. C’était là, tout un sujet à débattre à vrai dire…

L’étreinte tendre du jeune mutant eu le même effet sur Juliette que son merci, ce qui acheva de lui faire oublier les dernières paroles de Gilles concernant la froideur de ses mains. Non, elle n’était pas une personne glaciale et vide de tous sentiments, bien au contraire… Elle soutint l’emprise câline de Kallali, et ne s’en défit que lorsque ce dernier se détacha de lui-même de sa personne, presque à son grand regret… Il n’était pas toujours aisé de soutenir les autres, sans pouvoir compter sur qui que ce soit pour en faire de même avec soi. Alors, chacun de ces rares moments étaient toujours précieusement savouré par la jeune femme. Lorsque Kallali lui exprima avec un certain humour et le sourire retrouvé qu’il ne voulait pourtant toujours pas aller à Genosha, la gothique romantique eu à son tour un sourire amusé et lui répondit d’un ton légèrement badin :

‘’Hé bien… Disons que il est certainement possible de trouver un compromis pour cette fois-ci, j’imagine… Mais comprends bien que les peurs sont semblable à la mort Kallali, on ne peux leur échapper éternellement, et un jour il faut s‘y confronter, que l’on soit prêt à le faire, où pas.’’


La fin de sa phrase se fit cependant plus sérieuse, sans pour autant tomber dans le sinistre. Elle ne faisait qu’exprimer une vérité vrai en fin de compte, et il fallait que l’adolescent comprenne bien cette vérité afin de ne pas se retrouver totalement démuni lorsqu’il ne pourra pas faire autrement que de se confronter à nouveau à cette île qui leur avait fait voir une horreur sans nom. Juliette se sentit cependant en devoir de revenir sur un détail que Kallali avait évoqué plus tôt, afin de le soulager quelque peu de cette culpabilité qu’il semblait croire sienne… Le ton de la gothique romantique se fit plus neutre, presque sans âme…

‘’Tu sais Kallali… Tu as commis une erreur tout à l’heure, lorsque tu as parlé de cette pauvre fille qui a été tué dans la salle de cérémonie de Timmy… Si quelqu’un doit en porter la responsabilité, c’est moi et uniquement moi, sois en certain. Après tout, j’ai choisi de tirer sur Anselme, au lieu d’abattre Eliott, et ainsi sauvé, peut-être, cette fille. Cette décision à été la mienne, et je t’interdis de croire que tu en porte la moindre responsabilité, c’est entendu.. ? C’est à moi d’assumer ce choix, pas à toi…’’

Timmy… Sans même le vouloir Juliette avait omis de l’appeler Shoggoth… Mais le Shoggoth était un monstre fictif, seul le malheureux Timmy existait. La réminiscence de ce moment terrible assombrit brièvement le visage de la gothique romantique, qui se reprit pourtant rapidement afin de ne pas entâcher la bonne humeur retrouvé du petit inuit… C’était son poids à elle après tout, ne venait-elle pas de lui dire.. ? L’interrogation concernant son classeur fut l’occasion pour Juliette de délaisser le sujet, et étirant doucement ses lèvres afin d’offrir un sourire à Kallali, elle lui répondit en désignant le dit classeur du regard :

‘’Ca.. ? C’est l’un des classeurs qui me sert à ranger certains de mes cours optionnels de psychologie. Dans celui-ci, j’y ai regroupé mes cours d’ethnologie et de philosophie.’’

La gothique romantique reposa alors immédiatement son regard de glace sur le petit inuit, et ajouta :

‘’mais ce n’est pas le même genre de philosophie que celle que Cassandre nous enseignes, attention… En fait, dans mon cas je devrais plutôt parler d’épistemologie, qui regroupe elle-même les sciences naturelles et humaines… Mais je ne vais pas t’embêter avec des termes compliqués…’’

Conclu Juliette, dans un rapide clin d’œil qui se voulu taquin. Le sujet pouvait déjà paraître bien rébarbatif pour un non initié, mais si en plus elle se mettait en tête de vouloir l’expliquer en des termes simple… Assurément, Kallali n’aurait plus à se soucier d’une quelconque tristesse, tant il se serait rapidement endormi…
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Sam 31 Oct 2009 - 20:57
Se confronter à ses peurs... Il était toujours possible de fuir mais où est ce que ça le mènerait ? Il n'avait pas une peur panique de l'île, il ne fallait rien exagérer mais il n'avait pas pour autant envie de s'y rediriger. Et puis il y faisait si chaud... C'était presque de la torture.

Mais autant ne pas y repenser tant que c'était inutile. Tergiverser pendant des heures ne serait que se faire du mal inutilement. Les équipes n'étaient pas formées et personne ne savait avec certitude où il se retrouverait avant l'heure. Si ce n'était Cassandre bien sûr.

Juliette revint sur la prise d'otage de la jeune fille et voulut se faire porter la responsabilité totale. Mais ils étaient tous responsables. L'un d'entre eux aurait certainement pu faire quelque chose avant que le tire ne parte.

" Si tu n'avais pas tiré la première, on se serait fait tirer dessus. Si tu avais visé Eliott, tu avais une chance sur deux de tuer la fille. Voyant que son moyen de pression avait échoué, il n'avait aucun intérêt à tirer. Mais de toute façon quand on sait ce qu'il comptait faire à tous les gens de la salle... Bref... On est tous responsable au même niveau. Eliott t'a placé dans cette situation et il fallait choisir. Nous n'avons laissé arriver à cette situation. Ce n'est pas toi, c'est nous. "

Avec des si, on refaisait un monde. Ce qui était sûr c'était que ce qu'elle avait fait était la seule chose envisageable. Ce n'était pas une tentative de consolation, il se savait trop mauvais pour ça, il disait juste ce qu'il pensait.

Juliette lui répondit à propos de son classeur. La jeune fille se baladait déjà avec ses cours de psychologie contenant philosophie et ethnologie. Elle mit un point d'honneur à préciser que ce n'était pas la même philosophie que celle vue avec Cassandre ce qui ne manqua pas d'amuser le garçon. Elle parlait de philosophie, d'épistémologie, sciences naturelles et humaines... Une sorte de mélange de littéraire et de scientifique ? Quoi qu'ils étudiaient surement le cerveau d'un point de vue physiologique un minimum. Ce n'était sans doute pas si étonnant.

" Ca doit être intéressant de savoir comment fonctionne un minimum l'esprit des gens. Pouvoir prévoir en fonction de certains signes ce qu'ils sont capables de faire. Comprendre les mécanismes... Et d'étudier biologiquement comment ça marche. Vous étudiez bien ça comme ça aussi non ? "

La biologie de façon générale l'intéressait lui aussi beaucoup. Comprendre le fonctionnement du corps humain pour sa propre survie, face aux attaques extérieures ou les mécanismes de la vie quotidienne. Il avait vu au programme de cette année qu'ils étudieraient la digestion, le système cardiaque, la sexualité et le système immunitaire entre autre. Ca promettait d'être très intéressant.

" Ce qui me plait dans la biologie c'est de comprendre les causes à effets des choses ou leur régulation. Les liens entre les différentes parties du corps. Je trouve ça vraiment impressionnant de se dire que la Sila a créé des corps aussi parfaits dans leur mécanismes. "

La Sila. Le ciel et le vent. Le grand tout à l'origine de la vie. A cette pensée, l'Inuit leva la tête vers les nuages. Les anirnisiaqs des élèves défunts qui étaient les esprits protecteurs, devaient être là à les surveiller tandis que les simples esprits, les anirniqs, étaient retournés à la Sila pour recréer la vie. Il était resté songeurs quelques secondes, rebaissa la tête puis se retourna à nouveau vers Juliette qui devait se demander ce qu'il venait d'observer.

" Tu crois en la réincarnation ? Que les anirniqs changent de corps à la mort ? "
Juliette Dagon
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Sam 31 Oct 2009 - 22:56
‘’On peux dire cela comme ça, en effet…’’

Concéda la gothique romantique, lorsque Kallali lui exposa sa manière de voir la spécialité qu’elle avait choisi d’étudier.

‘’Mais plutôt que de biologie, tu devrais parler de neurobiologie, puisque tout est lié au cerveau lui-même… Mais dans l’idée, c’est bien cela, en effet… C’est comprendre le fonctionnement de l’esprit, pour mieux appréhender les comportements afin d’aider les gens à se comprendre et à se sentir mieux, ou bien encore, le cas échéant, à se corriger… Mais c’est très compliqué à vrai dire, car chaque pathologie ne se traite pas de la même manière. Ceci étant dit, tu as raison sur un point, c’est vraiment passionnant comme science, et je suis ravie de constater que cela t’intéresse…’’


Conclu Juliette, nantie d’un sourire de satisfaction qui vint appuyer son propos. Le terme qu’elle avait employé, celui de neurobiologie n’était tout à fait correcte, mais il était cependant bien suffisant pour donner une vision plus ou moins clair de ce domaine au petit inuit favorablement curieux. Accessoirement on pouvait aussi employer la psychologie pour manipuler aussi bien une seule personne que la masse populaire, mais il était inutile de mettre ce genre d’idée incongrue dans la tête du jeune mutant… Autant lui laisser une vision idyllique, de ce qui ne l’était pas forcément toujours… Puis, elle écouta Kallali s’étaler plus ou moins longuement sur la biologie pure de l’être, acquiscant d’un hochement de la tête à son évocation de la merveille mécanique qu’était le corps humain. Plus encore, cette perfection, dans l’agencement des milliards d’atomes qui constituaient chaque être humain, se voyait encore plus perfectible à travers les mutant qui avaient ce facteur X en plus, initialement inactif chez la plupart des gens. Pourquoi eux, et pas les autres.. ? Ma foi, ceci était encore un grand mystère. Kallali se lança ensuite dans une interrogation des plus métaphysique qu’il n’hésita pas un seul instant à faire partager à la gothique romantique, qui commença par porter son index à ses lèvres, signe évident d’un profonde réflexion de sa part…

‘’Hum… Voyons…’’

Vite… Il fallait trouver une réponse satisfaisante, sans passer pour une idiote, tant le petit inuit lui prêtait apparemment un très grand savoir. Pourtant, elle ignorait totalement de quoi il pouvait bien lui parler… La Sila.. ? Les anirniqs.. ? Mais qu’est-ce que cela pouvait bien être.. ? Vite, trouver une réponse sensée en analysant sa question… Il lui avait parlé de réincarnation, de mort et de changement de corps… Donc, un changement d’un état à un autre… Il devait sûrement lui parler d’esprit, mais elle n’était pas tout à fait certaine. Toute à sa réponse, la gothique romantique se promis d’aller rapidement faire un tour sur internet pour se renseigner sur ces deux mots qu’elle ne connaissait ni d’Adam, ni d’Eve. Dans un souffle, Juliette se risqua finalement à répondre :

‘’Je n’ai jamais fait de théologie, mais il semblerait que certaines personnes se souviennent d’avoir vécu des vies antérieures… Les bouddhistes pensent même que nous nous réincarnons perpétuellement, jusqu’à ce que nous arrivions à mener une vie parfaite en tout point, et que une fois cette vie atteinte, les réincarnations cessent pour laisser l’âme rejoindre… un quelconque paradis. Alors, peut-être que en effet les anirniqs suivent la même voie et qu’il passent d’un état à un autre… C’est sans doute plus rassurant pour certains, de le penser en tout cas. Mais je ne suis pas certaine d’être la mieux placé pour répondre à ce genre de question Kallali, car tu sembles oublier que je dors dans un cercueil et, quelque part, c’est un peu comme si chaque soir je subissais une petite mort, pour renaître au matin.. Un peu comme une sorte de réincarnation instantanée…’’

Acheva la gothique romantique, plutôt satisfaite de sa dernière remarque que la plupart des gens trouveraient certainement quelque peu malsaine et, voire même, macabre. Juliette n’avait d’ailleurs jamais demandé à Jade comment elle voyait tout ceci… Comment interprétait-elle le fait de la voir chaque soir s’allonger dans ce qui était généralement un lieu de dernier repos, pour en surgir chaque matin telle un vampire de légende.. ?

‘’C’est peut-être pour cette raison, que bien qu’ayant été souvent caressée par la grande faucheuse, elle ne m’a jamais emportée avec elle…’’

Conclu la gothique romantique sans l’ombre de la moindre gène, dans cet aveu certes éminemment sans fondement, mais qui pouvait lui donner un caractère encore plus spécifique que celui qui était déjà le sien, aux yeux des gens.

Lorsqu’elle y repensait, c’est vrai qu’elle avait rencontré intimement la mort un grand nombre de fois… Un peu trop même, pour être tout à fait honnête diraient certains esprits suspicieux…

Pas assez, diraient aussi sûrement quelques esprits chagrins ne supportant pas son mode de vie et sa manière d'être...
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Sam 31 Oct 2009 - 23:46
La question sembla laisser perplexe la gothique quelques secondes qui tenta de trouver une réponse construite à l'interrogation soudaine de l'Inuit. Elle parla des bouddhistes qui pensaient à une réincarnation en boucle tant que l'anirniq n'a pas vécu une vie parfaite. Ce qui posait la question du paradis et l'éternelle question de la vie après la mort. C'était sans doute l'idée qui lui plaisait le plus. Se dire qu'une mort n'était pas une fin en soi.

Lorsque la jeune fille évoqua le fait qu'elle dormait dans un cercueil, il ne sut quoi répondre. Le "lit" était certes connoté, et pas en bien, en général mais si elle y dormait mieux... Après tout, ce n'était pas plus idiot que de dormir dans une baignoire ! (Kyle XY le fait bien, lui :p )

" On doit se sentir protéger par les rebords non ? " osa-t-il demander lorsqu'elle évoqua le cercueil. " Mais on doit quand même être serré. Et puis on peut pas se retourner non ? Je dors sur le côté en général... donc ça doit bien aller si tu dors immobile sur le dos. "

Bon, il fallait l'avouer, il trouvait ça peut être un peu bizarre. Mais chacun trouvait midi à sa porte et si c'était une habitude pour bien dormir au même titre qu'avoir un doudou, une odeur, un pyjama fétiche ou encore un luminosité préférentielle, ce n'était pas si surprenant. Juste évocateur de mort ce qui était sans doute un thème un peu dérangeant en général.

Revenant à des choses plus terre à terre, l'Inuit se posa une question après avoir sauté du coq à l'âne : retour au coq !

" Et tu veux faire psychologue pour quel genre de gens ? Inuit en péril ou jeune mutant désespéré ? " conclue-t-il en souriant.
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