[KonyX 6.13] Une affaire prospère : Equipe Alpha

Après un périple épuisant et une attente solitaire et inquiète, Vadim vit avec grand soulagement arriver les renforts de l'Institut Xavier près de la tour commerciale de verre teinté qu'était celle de Skillnet. De nouvelles recrues avaient été intégrées et les élèves semblaient frais et motivés pour en découdre. Ce qui n'était guère le cas de l'Ogre rouge, en matière de fraicheur tout au moins. Outre la fatigue due à l'utilisation prolongée et intensive de son pouvoir, sa toilette était passée au second plan pendant dix jours. Aussi faillit-il tomber à genoux de reconnaissance et d'émotion lorsque Cassandre révéla les affaires propres qu'elle lui avait ramenées. C'était tout simplement un cadeau inespéré. Il fut d'autant plus ému et troublé d'imaginer la psychologue dans sa chambre en train de choisir méticuleusement des vêtements (et sous vêtements !) de rechange. Tout ce qu'il put bredouiller à son adresse fut :

« Oh ! Merci Sibylle... Je ne rêve que de ça depuis des nuits ! Merci, merci beaucoup ! »

Et l'Ogre prit le temps d'un brin de toilette dans un lieu d'aisance public automatisé (et sans doute interdit aux mutants) de Johannesburg. Il revint en meilleure forme vers les élèves pour le briefing, appréciant ses habits propres et prenant soin de lisser les plis de son col.

« Bien ! Après une reconnaissance des alentours du bâtiment, il est apparu que les façades, que nous voyons entièrement vitrées, sont en fait une sorte d'hologramme. Une image de synthèse. J'ai découvert qu'il n'y a, apparemment, aucune fenêtre. Il s'agit d'une tour de béton. Les employés ne doivent pas voir souvent la lumière du soleil... »

En lissant son bel uniforme il rencontra quelque chose dans une poche. Tout en reconnaissant là des accessoires de couture, Vadim regarda les élèves.

« Il doit y avoir une entrée possible par le toit. L'autre, c'est l'entrée principale. Sibylle, je propose que l'on se sépare en deux. »

Vadim était comme les élèves préparé à une entrée en force dans le bâtiment. Sahari devait être secourue le plus rapidement possible, ce qui ne laissait pas de place aux longs préparatifs d'infiltration ou de bluff.

Après avoir enfin rejoint Gulliver en Black Bird, le deuxième jet de l'Institut que les NeXus avaient récupéré dans l'espace, le Russe leur exposa les observations qu'il avait pu faire en les attendant. La prude psychologue, quelque peu gênée, avait affecté l'indifférence en lui tendant le sac contenant ses affaires, puis s'était rapidement concentrée sur les nouvelles informations à leur disposition, son visage, barré par le bandeau qu'elle portait avec sa tenue de combat, sérieux et grave.

Elle approuva sa proposition de se séparer avec un léger sourire au coin des lèvres : le groupe était décidément sur la même longueur d'ondes. Elle espérait que cette synergie se poursuivrait jusque dans les entrailles du bâtiment, qui s'ils en croyaient les conclusions de Vadim, recelaient bien plus de surprises que les apparences le laissaient à penser.

"Entendu, nous atterrirons sur le toit." lui confirma-t-elle, avant d'arborer une expression sibylline lorsque l'Ogre Rouge tâta la poche de son uniforme.

"So... yez prudents." dit-elle avec une légère hésitation. "Méfiez-vous des apparences."



Sur ces mots, elle rassembla les NeXus, Tatoo et Bula, et remonta à bord du Black Bird, laissé en mode camouflage. Quelques minutes plus tard, le vaisseau était posé sur le toit de l'immeuble. L'endroit était vide et rien de particulier n'était à signaler. Il s'agissait d'une aire remplie de graviers. En son centre se trouvait une porte d'accès vers les niveaux inférieurs. Aucune échelle de secours n'était visible.

La porte étant ouverte, le groupe s'engagea dans un long escalier, qui déboucha sur un étage. Le bâtiment n'étant pas équipé de fenêtres, il était difficile d'estimer réellement à quel niveau l'équipe se trouvait. L'étage consistait en un long couloir composé de plaques en simili marbre blanc, légèrement zébré par endroits, et dont les jointures étaient apparentes. Le couloir long d'une vingtaine de mètres était désert et dépourvu d'ornements et de portes, excepté deux cabines d'ascenseur tout au bout, à l'opposé de la position de l'équipe.

Au bas de l'escalier, Sibylle s'arrêta, les sens en alerte. C'était calme. Très calme. Trop calme.

"Hum... J'entends un léger bourdonnement..."

Inclinant la tête vers le bas, elle tenta de se focaliser sur son ouïe.

"... Peut-être un courant électrique."

[Hrp : vous êtes désormais en mode jeu. Un tour dure une semaine maximum, un post par personne par tour, une action majeure/utilisation de pouvoir par post. Robin ouvre les tours. Un sujet de discussion HJ va être ouvert pour vous organiser.

Amusez-vous bien !]

Qu'il semblait loin, le temps où James faisait tranquillement la découvert de l'Institut Xavier et de tous ses sympatiques résidents...Le briefing n'avait eu lieu que quelques jours auparavant, et les informations restaient fraiches dans sa mémoire. Toutefois, la situation présente semblait complètement irréelle pour lui. Autant il y avait un côté exaltant à avoir atteri sur un toit d'immeuble afin de l'investir, autant la gravité de la situation l'accablait. Et c'était précisement alors qu'il assimilait à peu près qu'il était sur le point de pénétrer en toute illégalité dans un bâtiment sans doute surveillé que Robin se tourna vers lui pour lui demander d'agir. Son costume le démangeait et il avait la sombre impression d'être déguisé, mais après tout, il avait voulu s'engager, personne ne l'avait forcé.

Se reprenant, James hocha la tête et se concentra pour changer sa vision. Il ne savait pas trop comment il faisait, et les semaines passées à l'Institut ne l'avait pas aidé à comprendre, mais le fait était qu'il pouvait le faire consciemment, à la demande. Et c'était une bonne occasion pour tester les fonctionnalités de son pouvoir...

S'éclaircissant la gorge avec une note d'embarras, James précisa :
"Attendez bien que je vous donne le feu vert, je vais essayer d'inspecter la totalité du couloir."

Mettant une main juste au-dessus de ses yeux pour se rassurer, James se mit à balayer le couloir du regard, des gouttes de sueur perlant de son front alors qu'il s'efforcait de moduler sa vision pour perçevoir ce qui échappait d'ordinaire à sa vue. Il espérait ainsi repérer les éventuels rayons de détection qui étaient suceptibles de déclencher l'alarme si jamais on passait devant. Peu à peu, il se mit à suivre une routine afin de se rassurer : concentration, balayage d'une bande de couloir, pause...concentration, balayage de la bande au-dessus, pause...et ainsi de suite, jusqu'à atteindre les portes d'ascenseur qui se trouvaient à l'extrémité opposée du couloir.

Sight remarqua rapidement un réseau de "fils" invisibles à l'oeil nu quadrillant l'ensemble du couloir jusqu'aux deux portes d'ascenseur.

Les lasers étaient statiques, mais le maillage relativement serré. Les faisceaux étaient placés sur la plage de hauteur occupée par l'être humain, et pouvaient être passés par en-dessous ou enjambés.

[Hrp : pour le moment, l'équipe est informée de la présence des lasers, mais seuls James et Cassandre savent exactement où sont les faisceaux. Pensez à indiquer les coordonnées de vos déplacements pour plus de clarté. Les rectangles bleus figurent les ascenseurs. Les lasers qui ne touchent pas les deux murs (donc qui s'arrêtent quelque part dans la salle) sont inclinés de haut en bas et s'arrêtent au sol. En cas de doute, utilisez le sujet HJ !]

Keyah avait été assignée à l'équipe "attaque par les hauteurs", suivant la stratégie imaginée par Cassandre et Vadim. Cela ne la dérangeait pas particulièrement, au contraire, elle avait presque le pressentiment qu'il valait mieux entrer discrètement par le haut, que par l'entrée principale. Même si elle avait envisagé, un instant, que la seule solution serait la destruction gratuite dans un assaut massif.

Ils furent rapidement transportés sur le toit, et elle suivit Robin qui faisait office de leader, ce qui était logique puisqu'il était le plus ancien élève. Par chance, l'accès supérieur n'était pas verrouillé, et ils purent réussir avec brio la phase 1 de leur plan : entrer. Restait une bonne douzaine d'autres étapes, au bas mot, avant qu'ils ne puissent prétendre avoir rempli leur part du contrat. Et, justement, la phase 2 s'approchait, puisque James leur fit remarquer qu'il y'avait un système de sécurité pénible qui leur barrait la route, d'autant plus pénible qu'ils ne pouvaient pas le voir. Cela dit, leur objectif partiel était parfaitement visible : deux superbes ascenseurs. Peut-être qu'en appelant l'un, la sécurité serait coupée ? Si le moindre employé déclenchait une alarme à chaque fois qu'il allait fumer sa cigarette sur le toit, les services de sécurité devaient devenir fous.

Elle se résolut à avancer, mais pas à l'aveuglette, et pas sans se protéger un minimum. Avant de se transformer, elle se tourna vers Cassandre.


- Madame Deneos, vous pouvez me guider entre ces choses pour que j'arrive jusqu'au bout ? Si je suis en sable, je pourrai peut-être passer plus facilement...

Ceci étant dit, elle fit face aux ascenseurs, et se transforma en un nuage de sable compact afin d'occuper un espace limité tout en pouvant se déplacer au sol ou en l'air à loisir. Puis elle commença très doucement à avancer, prête à obéir aux indications qui lui donnait la clairvoyante aveugle.

Sibylle indiqua à Bulla qu'elle ne risquerait pas de toucher les lasers en rasant le plafond. La Malienne arriva tranquillement devant les ascenseurs (en B8) et appela l'ascenseur de gauche. Le mécanisme se mit en route, mais le maillage laser ne se désactiva pas pour autant. A croire que la praticabilité des couloirs par les employés était le cadet des soucis de cette société...

La blondinette se grattait la tête avec précaution : depuis qu'elle avait posé une patte dans ce bâtiment, elle avait peur que tout explose au premier bruit. Néanmoins, ce petit tic - qui n'était pas le pire dont elle était affublée - semblait l'aider à se concentrer. Du moins, le croyait-elle.

Skillnet. Enfin, ils y étaient. M'sieur V. paraissait aller bien. Et il avait eu l'air content que Dame Cassandre lui ait reprisé ses slips et ses chaussettes pendant son absence... Tout cela était très mystérieux pour Georgia, mais il devait certainement s'agir, à l'instar d'un quelconque signe maçonnique, d'un code entre professeurs...

Quoi qu'il en fut, la première pièce à explorer semblait vide et sans danger. Heureusement pour les miches de la blonde, Cassandre se méfiait. Heureusement pour toute l'équipe, James était un vrai détecteur de pièges sur pattes. A se demander comment ils avaient fait pour survivre autant de temps sans lui !

Mais l'heure n'était plus à la rigolade... Si le couloir était bel et bien piégé, ses yeux de midiniaiseuse ne pouvaient les voir. A l'exemple de Keyah dont la forme sablonneuse venait d'appeler un ascenseur, Georgia se tourna vers une certaine pythie de sa connaissance.

"Cassandre, je vais traverser à pied. Lentement. Très lentement. Et surtout... Avec vos indications"

Georgia tenta d'avancer en suivant scrupuleusement les indications de Dame Cassandre. Prête à se rouler par terre si besoin était, s'accroupir, ramper, bondir comme un lapin ou tout simplement marcher. Le tout dans le but d'arriver devant l'ascenseur qui venait de s'ouvrir pour en examiner la cabine et le boitier.

Miracle entreprit donc de passer sous le premier laser, mais à peine l'eut-elle passé (B2) que Cassandre sembla soudain s'agiter.

"Miracle, attention !" lança-t-elle.

Un instant après, l'une des plaques de marbres sur le mur gauche, au niveau de Georgia, pivota pour révéler un objet qui n'avait rien d'un tableau d'agrément.

Comme si cela ne suffisait pas, un claquement sec suivi d'un ronron mécanique, derrière le groupe, les fit sursauter. La porte par laquelle ils étaient arrivés avait disparu. Les plaques de marbres se faisaient et se défaisaient, comme mues par une volonté propre, et s'assemblèrent en un mur qui commença à avancer, poussant le groupe vers l'avant... et le champ de lasers.

Le voyage en Black Bird aurait pu être très intéressant pour l’irlandais si ce dernier n’avait pas passé son temps à se bouffer les ongles en pensant à ce qui les attendait. Arrivé sur place, c’est donc amputé d’une bonne partie de son capitale cuticulaire que Jason mis pied à terre et écouta les explications du géant rouge. Il se permit même un sourire en coin en voyant que Cassandre lui avait préparé ses affaires, mais son sourire cessa bien vite alors qu’il se rendait compte que le bâtiment était une sorte de gigantesque leurre… ça n’augurait rien de bon pour la suite…

Le groupe ce scinda en deux et c’est donc en suivant cassandre, non sans avoir fait un simple signe à Luther, que Jason se retrouva dans l’antre de cette société peu recommandable. Robin donna rapidement ses ordres, et Jason ne put s’empêcher de penser qu’il préférait se retrouver à les suivre plutôt qu’à les donner. James et son regard particulier, un peu flippant, se mit à balayer les alentours, et ne tarda pas à trouver un réseau de lasers à l’air louche. A part Cassandre, il était donc le seul à pouvoir les contourner, ce qui fit pester Jason en irlandais… Bula utilisa à bon escient son don et se retrouva saine et sauve de l’autre côté, appelant au passage un ascendeur. Malheureusement, ça ne changea rien pour le réseau de laser. Et comme si ça ne suffisait pas, Miracle, qui pourtant avait eut une bonne idée, déclencha une partie du piege. A l’exclamation soudaine de cassandre, Jason fut en alerte, et bien lui en pris car non seulement une mitrailleuse dernier cris était apparue, mais le mur derrière eux les repoussait. Aussi,

Jason matérialisa un cube vide sur une des faces, pour enserrer le canon de la mitrailleuse, et réduire le cube en question afin de la broyer et de la rendre inutilisable. Au pire, elle tirerai dans le cube, au mieux, elle serait détruite. Il comptait faire de même à la moindre saloperie du genre qui pointerai le bout de son nez.

Tatoo appliqua son "chapeau" sur la mitrailleuse, qui se mit à tirer à l'intérieur de la boîte, sans dommages pour Miracle.
Le mur quant à lui, s'était dangereusement rapproché du groupe, poussant bien malgré eux les mutants dans le champ de lasers. Sibylle enjamba les lasers invisibles à la suite de Georgia, indiquant à Sonic de la suivre pour les éviter (B2). Mirage pouvant quand à elle choisir qui elle suivrait des deux NeXus voyants, ne resta bientôt plus que Tatoo, qui occupé à matérialiser sa sphère, fut poussé par le mur jusqu'au premier laser, qui le brûla fortement, entaillant son bras droit en profondeur. La douleur était insoutenable. Une odeur de chair brûlée planait maintenant dans l'air.

Le mur continuait de progresser, rétrécissant la pièce et forçant les mutants à avancer.

Viconia était en mode veille et automatismes. Depuis qu'ils étaient arrivés sur le site, elle était vigilente, son esprit fermé et maintenant le moins de pensées parasites dans son espace de pensées.
Cela ne se reproduirait plus.

Lorsqu'ils arrivèrent sur le toît, elle suivit simplement le reste de l'équipe.
Une fois dans le couloir étrange, elle se passa de tout commentaire, le vide de son esprit résonnant avec le bruit de fond électrique que semblait percevoir Cassandre.

Quand tout se précipita, elle tenta de garder son calme. Elle observa Bula à l'autre bout de couloir, et lui demanda en parlant suffisemment fort :
"-Il n'y a pas d'interrupteur, quoi que ce sit dans les ascenseurs ? Que te propose le panneau ?"

Puis, tout se précipita. Captée peut-être par une cellule photo-électrique, Georgia fut la cible d'un canon rapidement neutralisé. Cependant, le mur commençait à leur pousser au train.

Concentrée, elle mémorisa les pas de James et le suivit (D2) en effectuant les mêmes pas à la même hauteur. Une fois à son niveau, elle prit sa main, histoire de le suivre sans trop risquer les aléas de l'imprécision. Elle le lâcherait dès qu'il aurait besoin de tous ses membres, mais en attendant sa prise n'était pas ferme. Elle le maintenant, comme elle aurait effleuré un fil invisible et directeur du bout des doigts.

Ce faisant, elle guetta tout autour l'apparition de quelque nouvelle fourberie, prête à donne l'alarme, à défaut d'avoir d'autres moyens de se défendre que de se baisser à croupis. Elle n'envisageait pas de se jeter à plat ventre par terre, elle avait vu le bras de Jason, future arme potentielle de part Georgia.

Elle chercha également des yeux une irrégularité, un défect dans les plaques, le sol ou le plafond, qui pourrait indiquer que l'on captait leurs mouvements.

Le mur avançait toujours invariablement. Rob, qui avait suivi Cassandre et Georgia (B2), avait pu profiter des coups de feu, qui continuaient à l'intérieur du cube de Jason, pour charger son pouvoir.

Viconia, Jason et James étaient au même niveau que leurs équipiers (D2), bien qu'un peu plus sur la droite. Viconia remarqua qu'une dalle se mit à pivoter lorsqu'ils arrivèrent à cette hauteur, sur le mur de droite, exactement à la symétrique de la mitrailleuse qui avait attaqué Georgia. Il ne faisait décidément pas bon s'attarder dans ce champ de lasers.

"Il y en a à intervalles réguliers. Ne restons pas statiques !" lança Cassandre après analyse du couloir. Sur ces mots, elle continua sa progression (le long de l'axe C) en tentant de s'éloigner du mur gauche, pressant l'allure tout en effectuant divers mouvements dans le vide pour éviter les lasers, ce qui lui donnait, tout comme à James, l'air d'une illuminée en pleine danse chamanique.

De son côté, Keyah ne pouvait qu'encourager ses camarades. La cabine d'ascenseur s'était ouverte, révélant un espace suffisamment grand pour accueillir tout le groupe. Il était muni d'un panneau de commandes classique montrant 10 étages, ainsi que les habituels boutons de blocage des portes, d'appel... De petits trous percés au-dessus du panneau de commandes indiquaient la présence d'un haut-parleur. Une petite musique d'ascenseur particulièrement agaçante résonnait dans la cabine, contrastant de façon presque comique avec la situation des NeXus et des OryX.

[Hrp : 3 résolutions partielles avant poussée du mur.]

Douleur ! Il avait du trop regarder des films d’espionnage. En vérité, il était persuadé que les lasers servaient uniquement à déclencher des pièges ou une alarme quelconque. Jamais il ne lui était venu à l’esprit qu’ils constituaient un piège en soit. Bien mal lui en pris quand, attrapant son bras par reflexe, il se rendit compte avec un petit temps de latence par rapport à l’odeur de cochon grillé qu’il s’agissait de lui, le cochon en question. Ce n’était pas franchement agréable, et tout à fait lancinant. Il ne préféra pas regarder, histoire de ne pas aggraver sa panique. Le mur les avait poussé et il continuait à le faire, et ces satanés lasers posaient un sérieux problème pour ceux qui, comme james ou cassandre, ne pouvait pas les circonvenir. Plan B. Robin lui demanda de se protéger , ainsi que ses camarades, et il approuva de la tête, bien décidé à rendre ces protections le plus solide possible., d’autant plus qu’une autre saloperie de mitrailleuse high tech venait de pointer le bout de son nez. Restait à savoir si ça suffisait pour ces satanés lasers.

Inspirant un bon coup, il matérialisa donc des plaques autour de lui-même, de viconia et de James, avec ce qui lui restait de matiere psy sans "entammer" le chapeau sur la premiere mitraillette ; qui les suivraient dans leur mouvement.Les gardant en ligne de mire, il avança donc, prudemment, en croisant les doigts.
Jason dut faire un effort intense de concentration pour parvenir à matérialiser ses 3 plaques indépendantes malgré la douleur qui lui paralysait le bras.
Lorsqu'il atteignit le premier laser, il sentit que ces nouvelles plaques ne feraient pas long feu contre les lasers.

IL espérait ne pas attirer d’autres pieges sur ses camarades non protégés, et surtout que ses protections tiennent le coup, sinon ce serait la cata..

Jason était blessé! Malgré cela, il réussit à faire appel à son pouvoir, montrant par là une maîtrise impressionnante qu'enviait James. Mais pour l'heure, ils n'avaient pas le temps de se congratuler, le mur bougait toujours derrière eux, menaçant de les projeter sur les lasers, où ils seraint découpés en petits dé, comme le capot d'un mixer pressant de malheureuses carottes sur ses lames rotatives.

Epaulant Jason pour l'aider à se déplacer plus vite, James l'entraîna plus loin dans le couloir, prenant juste le temps de faire des pauses aux endroits sans laser, afin d'épargner le plus possible leurs protection. Le parcours d'obstacle se transformait d'un coup en une complexe course faisant également intervenir l'endurance et la stratégie des participants.

Transpirant à grosses gouttes, se concentrant pour maintenir sa vision et pour soutenir Jason en même temps, James se plaça entre son coéquipier et le mur afin de pouvoir faire rempart contre le piège qui se déclencherait peut-être.

Puis, il cria à l'attention de Viconia qui devait les talonner : "Vois si tu peux l'aider pendant que je balise le chemin restant, Mirage."

[HRP : je me dirige donc en D3, le tout pour le tout!]

Elle avait sursauté en voyant apparaître la première Gatling.

Elle avait encore frémi quand le bouclier psychique de Jason était venu s'interposer entre l'arme automatique et elle-même, empêchant par là même la transformation de Georgia en petits cubes sanglants.

Alors quand l'autre Gatling était apparue et que Jason l'avait empêchée de faire feu sur les mutants, c'était presque de la routine.

Après tout, passé un certain degré d'horreur, on ne ressentait plus rien... ou presque.

Ce qui ne signifiait pas pour autant que leur situation était meilleure que quelques instants auparavant : bien au contraire. Le mur derrière eux leur rappelait qu'il fallait rester mobile et se dépêcher de suivre Cassandre, devenue bien malgré elle guide pour aveugles.

Mais d'abord Jason... Georgia acquiesça aux paroles de Robin puis tenta de transférer la blessure au bras de leur sauveur sur elle-même. Après tout, elle n'allait pas laisser un ami boire à une coupe qu'elle aurait refusé !

Puis, elle tenterait de suivre Cassandre bien sagement jusqu'où la voyante jugerait bon d'aller.

Viconia suivait prudemment James, quand soudain une nouvelle ouverture fit son apparition.
Jason réagit promptement, mais il risquait de se déconcentrer autant de part la pression ambiante que de part la douleur de sa blessure. Elle fixa chacun des pas de James dans sa mémoire après l'avoir lâché et alla prendre la main valide de Jason avec prudence.

Les yeux fixés sur le trajet invisible de James, elle projeta visuellement ce qu'il venait exactement de faire en boucle fermé dans l'esprit de Jason. De manière à ce qu'il n'ai pas à mémoriser mais simplement suivre en temps réel et effectuer les mêmes mouvements.
D'une poigne ferme et assurée, elle le guidait tout en avançant car le mur de derrière se rapprochait inexorablement.

Elle ne pouvait concrètement agir contre la menace imminente. Elle pouvait simplement maintenir leur protection valide par procuration en agissant sur Jason.
A la moindre menace identifiée, cependant, elle plongerait, roulerait, esquiverait si nécéssaire, se rapellant des pas de James et donc devinant où étaient els menaces. Elle guiderait Jason de force si besoin, sil se trouvait être indisponible car occupé à préserver leurs vies.

Keyah était arrivée à bon ascenseur sans trop de difficultés grâce aux indications de Cassandre. Elle s'était reconstituée une fois dans la cage, prête à appuyer sur "descendre" lorsque ses camarades l'auraient rejointe. Sauf qu'ils galéraient un poil, n'ayant pas la possibilité de léviter, de voler, ou de se dématérialiser. Jason eut même le bonheur de se faire taillader le bras, ce qui fit détourner les yeux à la jeune Malienne.

Rob lui demanda de "mettre le boxon", ce qui devait plus ou moins signifier "détruire quelque chose". Sauf qu'elle ne s'en sentait ni capable, ni motivée. Et si elle coupait le courant de l'ascenseur ? Il tomberait ? Ou bien il serait bêtement inutilisables, et ils se retrouveraient bloqués derrière les lasers ? Ni la première, ni la seconde solution ne lui paraissait souhaitable.

Du coup, elle se contenta d'appuyer fermement sur le bouton "portes ouvertes" de l'ascenseur, pour que tous puissent à tout moment la rejoindre. Elle n'était pas d'humeur à plaisanter ou à prendre plus de risques.

Les menaces identifiées, le groupe progressa plus rapidement. Miracle n'eut aucun mal à transférer la blessure de Jason sur elle-même, et se retrouva donc avec une vilaine plaie ouverte qui laissait voir son os sur le bras. La douleur était si vive qu'elle manqua de tourner de l'oeil, comme si la blessure lui sapait ses forces. Par chance, elle n'était pas seule, et son groupe lui donna un coup de main pour avancer.

De nouveau valide, Tatoo suivit Sight et Mirage, qui balisèrent habilement le parcours. Le groupe se pressa à chaque rang occupé par une mitrailleuse et arriva finalement à bon port auprès de Bula.

Une fois à l'intérieur de l'ascenseur, ce dernier se referma et se mit en marche sans même que les mutants n'aient appuyé sur une touche. La musique d'ambiance était ridiculement irritante. Des bruits inhabituels se firent néanmoins entendre à proximité de la cabine. Une sorte de ronron mécanique et sourd qui n'avait rien à voir avec le bruit de l'ascenseur lui même. Néanmoins, il ne se produit rien de particulier, et les portes s'ouvrirent finalement pour révéler une petite portion de couloir d'à peine 3 mètres de long. Les murs étaient identiques à ceux rencontrés dans le couloir piégé. A l'extrémité de ce petit vestibule se trouvait un sas, sur les portes duquel les élèves purent lire l'inscription suivante :

Programme de Rentabilisation, d'Optimisation et de Spécialisation du Personnel d'Entreprise et des Ressources

Le sas s'ouvrit à leur approche, menant les mutants jusqu'à une sorte de balcon, donnant sur une salle très haute de forme circulaire. Le balcon était à une dizaine de mètres du sol. Au sol, se trouvaient des consoles de contrôle variées, mais surtout une sorte de trône métallique aux lignes épurées, sur lequel était assis paisiblement un homme, les bras posés le long des accoudoirs. Il ne bougeait pas d'un cil, donnant l'impression de dormir. Même assis, on pouvait se rendre compte que l'homme était de stature imposante et large d'épaules. Noir de peau, les cheveux blond platine, il était torse et pieds nus, et ne portait qu'un pantalon. Des motifs étranges étaient visibles sur sa peau, encore indéterminés à cette distance, ainsi que des implants métalliques brillant à la lumière.

Le groupe remarqua qu'une autre porte, au niveau du sol, s'ouvrait, et ils n'eurent aucun mal à reconnaître leurs camarades en costume pénétrer dans la pièce.

L'homme assis sur la chaise de métal se leva finalement, déployant ses longs membres parfaitement galbés.




C'est alors que les plaques de marbre au sol commencèrent à descendre, ne laissant qu'un pallier sans rembarde sur lequel se tenait le groupe Beta. La porte du sas derrière eux s'était refermée, aussi automatiquement qu'elle s'était ouverte. Les plaques pivotèrent, emportant toutes les consoles, et révélèrent à la place un grillage noir compact.

Le balcon de l'équipe Alpha se mit à monter. Le fauteuil disparut bientôt sous une cloison pivotante.

Quant à l'homme qui faisait face à l'équipe Beta, il s'éleva tout simplement du sol, propulsé par un faisceau de flammes dépassant de sous ses pieds. Il arbora un sourire grinçant, mécanique, révélant une dentition parfaite.

"Ressources nuisibles repérées. Mise à mort enclenchée... Expression appropriée : Rire. Ha, ha, ha, ha, ha !" dit-il d'une voix parfaitement humaine, mais à la tonalité glaciale.

Un tapis de flamme s'alluma soudain en lieu et place du grillage au sol. La flambée montait jusqu'aux genoux des Beta.

Plan de la situation

Interpellé par son chef d'équipe, James eu un moment d'hésitation. Après la cavalcade dans le couloir de la mort, ils étaient présent réunis avec l'équipe Beta face à un fou furieux. Il enviait vraiment le sang-froid que montraient les vétérans de l'institut, lui-même, malgré sa résolution nouvellement trouvée, n'en menait pas large. Dans l'ascenceur qui les avait mené jusqu'ici, il avait été amusé par la petite musique d'ambiance, qui lui rappellait le burlesque d'un vieux film en 2D, les "Blues Brothers" si il se souvenait correctement du titre. Mais à présent, l'homme, les flammes, le balcon, tout lui semblait aller trop vite.

Je ne suis qu'un lycéen ordinaire! pensa t'il en serrant ses poings gantés, produisant ainsi un faible grincement. Ce bruit lui remis un semblant d'ordre dasn les idées : si il avait revetu un costume, ce n'était pas pour une soirée costumée, il était en mission, et il venait de reçevoir un ordre, qu'il allait donc s'efforcer de suivre de son mieux.

Le jeune britannique se pencha donc en direction de l'homme qui se dressait face à eux. Réfléchissant un instant à la meilleure manière de "sonder" l'individu, il se mit à fixer un point bien au-dessus de la tête de ce dernier, puis activa doucement sa vision thermique, pour abaisser son regard petit à petit. Il espérait ainsi éviter d'être aveuglé par la très forte chaleur qui devait émaner des flammes. Pendant ce temps, il entreprit de décrire ce qu'il verrait à ses coéquipiers, tentant de leur faire comprendre qu'il ne pouvait pas précipiter les choses faute de se retrouver bel et bien aveugle :
"Compris, Sonic, je commence l'analyse...Pas évident avec les flammes, laissez moi un peu de temps, j'ajuste le tir petit à petit...Voyons voir..." Même s'il évitait d'être aveuglé, James sentait que la traversée du couloir avait bien entamé son endurance, et s'est alors que des gouttes de sueur perlaient sur son front qu'il s'appuya avec soulagement sur le mur le plus proche.

La chaleur intense qui régnait dans le boyau et remontait vers le groupe Alpha corsait effectivement la tâche du Britannique. Prosper continua son ascension jusqu'à s'élever au-dessus de la plateforme occupée par les mutants, ce qui permit à Sight d'avoir une meilleure vue de sa cible. Le corps de l'homme dégageait de la chaleur, avec néanmoins une baisse perceptible au niveau du torse et de la tête.

Au moment ou Georgia transféra sa blessure sur elle, elle devint une sainte à ses yeux. La douleur disparue d’un coup, et c’est son absence qui lui fit se rappeler à quel point elle était vive. Lorsqu’il la vit sur le bras de Georgia, il eut un haut le cœur et se félicita de ne pas avoir regardé quand elle était encore sur lui. Si ils s’en sortaient, il lui faudra la remercier, et pas qu’un peu. Cette fille pouvait en remontrer à n’importe qui question courage ! Seulement voila, ça n’allait pas s’arrêter en si bon chemin. Une fois l’ascenseur utilisé, ils se retrouvèrent dans une sorte de pièce d’entrainement ou de torture, au choix. Ce qui ne mettait pas spécialement Jason très à l’aise, surtout que tout prenait l’allure d’une salle des dangers, mais dont on ne pouvait pas arrêter le programme. Il resta quelques instants interdit en voyant le type assis sur son trône, et qui s’éleva bientôt dans les airs, déclenchant l’enfer sous ses pieds. De l’autre côté, en bas, il aperçu l’autre groupe et Luther, ils allaient bien, ce qui lui redonna un peu de courage. Il put apercevoir des lames d’un bleu caractéristique rater leur coup, et encourageât mentalement leur auteur, même si ça ne servait pas à grand-chose.

James leur fit part rapidement de ses observations, et Jason s’imagina donc que le type était à moitié robot, à moitié humain. Il semblait en tout cas avoir été modifié. Le problème était qu’il se rapprochait d’eux, et surement pas pour leur faire une accolade amicale. Il fallait qu’il tente de l’immobiliser.
Visualisant leur adversaire, il tenta donc de le contenir, en l’enfermant dans une sorte de vierge de fer à sa façon, espérant le bloquer et le broyer à l’intérieur avec les pointes. Il matérialisa donc la vierge de fer en le visant.

Viconia avait dû maintenir une attention et une concentration constantes pour projeter le chemin sécurisé à Jason tout le long des pas de James.
Etonnemment, elle se servit donc de l'ignoble musique de l'ascenseur pour se refocaliser et détendre peu à peu son esprit, lui faisant voir des colines anonymes et mouvantes. A moitié hypnotisée, elle avait pris place au fond de l'ascenseur, histoire de ne pas être en premières lignes si quelque chose envisageait de les déchiquetter à la sortie.

Elle fut la dernière à découvrir l'entrée officielle du royaume du fameux PROSPER, qui n'était autre qu'une entreprise.

Lorsqu'ils entrèrent, elle mit un temps à s'accomoder à l'ambiance, la chaleur, et les nouvelles données. A la vue de leur hôte, elle tenta de rassembler ses illusions en stock, tandis que James tâtait le terrain.
Il allait falloir s'attendre à une quelconque résistance ionique péri-crânienne.

Prête à transmettre les éventuelles difficultés rencontrées via communicateur aux autres illusionistes en place, la jeune fille tenta de se focaliser sur le mutant chaud bouillant.
Elle projeta cinq parangons volants et cliquetants, apparaissant à leurs côtés, puis décollant pour aller à sa rencontre et venir le menacer de plus en plus près, l'encerclant.

Si l'illusion venait à fonctionner, elle transmettrait les données projetées à ses camarades... Afin qu'ils complètent à leur guise.
Concentrée, elle était inconsciente des coups de feu et de la présence d'Assya un étage plus bas.

C'est dans un drôle d'état et aidée par ses camarades que Georgia put franchir les pièges de la salle des lasers... L'ascenseur était une issue évidente. Et c'est soulagée qu'elle s'engouffra dedans, essayant de ne pas regarder la fracture ouverte qu'elle avait au bras, tentant de ne pas tourner de l'oeil...

A ce stade elle aurait vendu son âme pour une minute de répit ou pour pouvoir transférer sa blessure sur l'un quelconque de ses camarades.

Comme s'il existait un théorème secret suivant lequel une mission ne pouvait allait que de mal en pis, après le petit intermède musical sordide et la lecture d'un message ne pouvant que laisser présager l'existence d'une sorte de Direction des Ressources Humaines de l'Enfer, le groupe déboula sur...

Georgia n'en croyait pas ses yeux : deux groupes mutants, un seul adversaire... Comme sur des roulettes ?

Rien n'était aussi simple dans le monde mutant. Entre les modifications de la configuration de la salle et l'ascension non désirée de la plateforme sur laquelle ils se trouvaient vers le plafond, leur adversaire s'envola.

En tout cas c'était humain. Du moins partiellement selon le relevé de James. La blonde n'avait pas besoin de plus d'informations - son esprit n'aurait pu les tolérer - et, suivant les ordres de Robin et mettant un genou à terre, tenta de transférer sa blessure sur leur adversaire. En croisant mentalement les doigts car elle ne pouvait se laisser distraire par ses propres tocs...

En voyant ce qui devait être le responsable de tout ce bazar, Keyah fut presque soulagée que leur parcours santé se soit avéré si court. Ils s'en sortaient presque sans casse, si ce n'est Jason ou plutôt Georgia qui avait décidé de faire preuve de charité chrétienne. La Malienne n'avait jamais, jamais compris comment la souffrance pouvait faire partie d'un acte de foi. Pour elle, il fallait l'éviter, voilà tout.

Mais tout n'était pas rose non plus. Ils étaient au chaud, très au chaud, et les connaissances de physique industrielle de Keyah ne lui permettaient pas de savoir si cela était bon ou pas pour elle. Par prudence et par conviction, elle décida de rester éloignée des flammes, pour ne pas tenter le diable - une expression ici plutôt bien appropriée.

Robin lui avait donné le rôle d'appât, ce qui lui convenait plutôt bien, puisque cela impliquait qu'elle avait le droit de se carapater en vitesse si elle attirait trop l'attention de l'homme, ou quoi qu'il soit. En plus, James avait dit qu'il avait la tête plus au frais : c'était une cible parfaite pour devenir pénible.

Keyah se transforma donc de nouveau en nuage de sable, et s'en alla virevolter au niveau du visage de Prosper, en prenant bien garde à l'égratigner au passage, histoire de voir s'il pouvait souffrir.

Leur adversaire volait toujours dangereusement au-dessus du groupe. Lorsque Tatoo commença à tisser son piège autour de lui, "Prosper" à défaut d'un nom plus adapté, braqua son regard menaçant autour de lui, comme parfaitement conscient de l'étreinte en cours de matérialisation. La propulsion qui se trouvait sous ses pieds se coupa alors et le corps, qui semblait lourd vu la vitesse à laquelle il redescendit, s'extirpa sans dommage de la prison psychique. Sonic crut bien venir sa dernière heure arriver, puisque le colosse tombait droit sur lui. Néanmoins, à environ trois mètres du sol, il réactiva ses propulseurs, et une nouvelle vague de chaleur balaya le balcon. Sonic s'en sortit sans dégât, mais avec une grosse frayeur. Ayant pu voir Prosper de plus près, il put constater que les lignes étranges qui parcouraient son corps n'étaient pas des tatouages mais bien des cicatrices.

Reprenant un peu d'altitude pour surplomber le groupe, Prosper tourna une seconde son regard dans la direction des Parangons projetés par Mirage, mais ne sembla pas troublé d'un iota. Il ne chercha pas même à les esquiver ou se déplacer. Il ne put néanmoins que constater que son bras venait de se fendre d'une vilaine entaille transférée par Miracle. Le visage indifférent, comme si la souffrance lui était étrangère, il posa néanmoins sa main sur la plaie. Pendant ce temps, le nuage constitué par Bula avait fait son bonhomme de chemin jusqu'au visage de l'adversaire volant. Tourbillonnant autour de lui, la mutante s'aperçut que sa peau, bien que tiède à cet endroit, était aussi tendre que celle de n'importe quel être humain. Des sillons irrités commençaient à se former à la saillie de ses os faciaux, notamment les pommettes et le menton.

"Je suis l'évolution suprême. Je suis la perfection. Vous me servirez ou vous serez mis hors circuit." lança Prosper en tendant sa main libre, paume ouverte, vers le groupe en contrebas. Une sorte d'orifice circulaire s'ouvrit dans la paume de sa main, et une lumière intense aux reflets rougeoyants sembla se concentrer à l'intérieur du cercle.

Au même moment, une gatling du même type que celles rencontrées dans le couloir supérieur pivota sur la paroi opposée à celle du balcon. Le groupe était pris en tenaille par Prosper d'un côté, et la mitrailleuse de l'autre.

"Décidez, mutants : la survie ou la mort."

Nul doute que les deux armes sur pattes feraient impitoyablement feu d'une seconde à l'autre.

"Il y a de bonnes chances pour qu'il essaie de faire sauter le balcon..." souffla Cassandre aux élèves dans leur communicateur. Compte tenu de l'emplacement du balcon par rapport au groupe Bêta et au puits de flammes, la menace recelait un double effet kiss cool non négligeable...

les communicateurs s'activèrent, la voix de Draxx retentit

"ccrriiicchhhh....rte! équipe Alpha!! ici Draxx! on à synergie et tangaora blessés! il y a une Gatlin' sous votre plateforme qui arrose de notre côté et 4 renforts qui viennent de passer...on demande un petit Miracle par ici!!"