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- Le courtier temporelConscience collective
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Domicile de John Jacob (2 places)
Dim 5 Sep 2010 - 15:20
[Sujet ouvert pour 5 personnages maximum]
Des élèves de l'Institut avaient été invités à écouter le rendu du verdict dans le procès des crimes de guerre de Génosha au domicile de John Jacob, le vieil ami d'Esther et du Professeur Bateson. Jacob, suite aux immondes crimes commis sur Génosha, avait monté son groupe politique, l'Inter-MHT, et avait tout mis en œuvre pour promouvoir l'amitié entre mutants et humains.
Ce leader pacifiste avait d'ailleurs toujours pris position pour que les crimes de guerre de Génosha soient jugés équitablement et non sommairement comme certains, à l'instar des fanatiques d'Avenir Mutant, l'auraient voulu.
Et aujourd'hui, John Jacob allait savoir s'il avait eu raison ou tort d'avoir confiance en la justice internationale.
La devanture de l'immeuble dans lequel avaient pénétré les élèves de l'Institut était ornée d'un signe qui ne laissait aucun doute quant à l'adresse.
Arrivés au troisième étage et sans avoir rencontré le moindre garde, les élèves entrèrent dans un petit appartement. Il y avait tout d'abord une sorte d'antichambre sobrement meublée.
Puis, un peu plus loin, le coin "bureau" de John Jacob.
L'homme était installé devant la télévision, seul. D'autres personnes allaient les rejoindre, c'était sur... Mais pour l'heure, John invita les mutants à écouter les nouvelles à la télévision...
"Mary Sunshine en direct de La Haye où d'ici quelques instants, la Cour Pénale va rendre son verdict dans l'affaire du génocide mutant du 13 avril 2108. Inutile de vous dire qu'ici, à La Haye, tout le monde attend la décision avec impatience. Selon les experts, nous serions en droit à nous attendre à une énorme surprise. Mais nous allons bientôt être fixés. En effet, La Cour devrait rendre sa décision concernant les trois accusés absents à leur procès, d'un instant à l'autre..."
Soudain, la jeune femme marqua une pause et mit la main à son oreillette. Puis, elle s'anima à nouveau et reprit :
"C'est officiel. Ce sera la perpétuité pour Cameron Cromwell et le Dr. Death et 30 ans de réclusion criminelle pour le Dr. Hiro Sawada. Sans grande surprise, les trois fugitifs ont été condamnés par contumace à de lourdes peines. D'ailleurs, nous rappellerons que Maître Llewellyn, commis à leur défense, n'avait formulé aucune observation... Bien entendu, nous vous communiquerons la suite du verdict dès que nous en saurons plus. Il semblerait, d'ailleurs, que Jesse James, Elfriede Jaaregard et Rosie Hernandez viennent d'entrer dans le box des accusés. La prochaine partie du verdict devrait donc concerner les simples exécutants..."
- Lucas ShaamLeX
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Re: Domicile de John Jacob (2 places)
Dim 5 Sep 2010 - 16:01
Sitôt qu’il avait appris que John Jacob recevait personnellement dans son propre appartement Génoshéen le jour du procès tant attendu des criminels de guerre du 13 avril, Lucas avait sauté sur l’occasion pour se porter volontaire pour ce poste. Son passé avec le vieux sympa à la tête de l’Inter-MHT était déjà lourd en souvenir. Il avait fait sa connaissance la première fois après les évènements cruels du 13 avril, lors d’une fête citoyenne en l’honneur de la reconstruction de la ville d’Hammer Bay. Ce jour là, le vieux John avait présenté à Lucas l’idéologie de l’inter-MHT, et le mutant idéaliste avait complètement adopté celle-ci, affirmant alors qu’il voulait rejoindre le combat de ce parti pacifiste et réconciliateur entre mutants et humains, avec l’acceptation de tous, quel qu’il soit. Jacob lui avait alors seulement remis une fleur, pour toute réponse. Une fleur qui était un symbole, et que Lucas avait gardée précieusement. Aujourd’hui encore, il la possédait. Elle était dans sa chambre, à l’institut, désormais séchée et accrochée au mur avec une photo de celui qu’il considérait comme son mentor, bien qu’il n’ait jamais eu de relation proche, intime ou même étendue avec lui, à son plus grand regret. Mais John Jacob avait des choses à faire, un combat de paix à mener.
Ils s’étaient revus lors de la soirée de Gala en son honneur, à Paris. Ce jour où tout avait mal tourné. Ce jour où Jacob avait failli perdre la vie, calciné, et pris dans un accident de voiture. Ce jour là, Lucas avait tout fait pour lui sauver la vie, et avec Abaigh, ils y étaient parvenus. Jamais il n’aurait pu alors abandonner John Jacob à une mort atroce, aux griffes de Jesse James le maudit. Et puis, il y avait eu cette affaire de testament de Bateson, dans laquelle il avait été embarqué avec les LeX… Cela concernait de près John Jacob, puisqu’il était l’un des destinataires de ce testament, au même titre que ce pourri de Vilsmaïer et qu’Esther Kofman, sa propre prof référente, elle aussi très proche de l’homme politique génoshéen.
Il n’avait donc pas hésité une seconde, et il était désormais dans l’appartement de celui qu’il respectait avec le plus d’égard. Son modèle. Il avait espéré y retrouver Cindy Phoenix, qu’il avait de nombreuses fois croisé depuis sa rencontre sur Génosha, et avec qui il avait gardé contact, mais ne l’avait pas encore aperçue. Seul John Jacob était là, tout proche, assis devant son poste de télévision, à regarder les nouvelles du procès en cours, au milieu d’un bureau pour le moins désordonné. Lucas sourit à l’idée que lui aussi pourrait apporter quelque chose de bien à Jacob : sa tendance légère à la maniaquerie et au rangement, à la propreté et la bonne tenue de ses affaires.
Lucas s’était installé sur une chaise, et était en train de parcourir un numéro spécial du Time qu’on lui avait donné. Quand soudain, un changement de ton dans le discours de la reporter, à la télévision, lui fit relever le regard : Elle annonçait les premiers résultats : Perpète pour Cameron Cromwell et le Docteur Death, et 30 ans pour Sawada, le créateur de robots… Trois accusés qui avaient disparu, et qui encore aujourd’hui restaient introuvables. S’ils regardaient la télévision, ils savaient à quoi s’en tenir… S’ils étaient retrouvés, ils mériteraient de purger cette peine. Aucune pitié ne devait être faite pour ces criminels… Sans pour autant rentrer dans des discours extrémistes comme ceux de Lucy Adams et de son parti.
Une fois l’annonce faite, il replongea dans le magasine, trop gêné pour interrompre John Jacob dans le visionnage de l’émission…
Ils s’étaient revus lors de la soirée de Gala en son honneur, à Paris. Ce jour où tout avait mal tourné. Ce jour où Jacob avait failli perdre la vie, calciné, et pris dans un accident de voiture. Ce jour là, Lucas avait tout fait pour lui sauver la vie, et avec Abaigh, ils y étaient parvenus. Jamais il n’aurait pu alors abandonner John Jacob à une mort atroce, aux griffes de Jesse James le maudit. Et puis, il y avait eu cette affaire de testament de Bateson, dans laquelle il avait été embarqué avec les LeX… Cela concernait de près John Jacob, puisqu’il était l’un des destinataires de ce testament, au même titre que ce pourri de Vilsmaïer et qu’Esther Kofman, sa propre prof référente, elle aussi très proche de l’homme politique génoshéen.
Il n’avait donc pas hésité une seconde, et il était désormais dans l’appartement de celui qu’il respectait avec le plus d’égard. Son modèle. Il avait espéré y retrouver Cindy Phoenix, qu’il avait de nombreuses fois croisé depuis sa rencontre sur Génosha, et avec qui il avait gardé contact, mais ne l’avait pas encore aperçue. Seul John Jacob était là, tout proche, assis devant son poste de télévision, à regarder les nouvelles du procès en cours, au milieu d’un bureau pour le moins désordonné. Lucas sourit à l’idée que lui aussi pourrait apporter quelque chose de bien à Jacob : sa tendance légère à la maniaquerie et au rangement, à la propreté et la bonne tenue de ses affaires.
Lucas s’était installé sur une chaise, et était en train de parcourir un numéro spécial du Time qu’on lui avait donné. Quand soudain, un changement de ton dans le discours de la reporter, à la télévision, lui fit relever le regard : Elle annonçait les premiers résultats : Perpète pour Cameron Cromwell et le Docteur Death, et 30 ans pour Sawada, le créateur de robots… Trois accusés qui avaient disparu, et qui encore aujourd’hui restaient introuvables. S’ils regardaient la télévision, ils savaient à quoi s’en tenir… S’ils étaient retrouvés, ils mériteraient de purger cette peine. Aucune pitié ne devait être faite pour ces criminels… Sans pour autant rentrer dans des discours extrémistes comme ceux de Lucy Adams et de son parti.
Une fois l’annonce faite, il replongea dans le magasine, trop gêné pour interrompre John Jacob dans le visionnage de l’émission…
- InvitéInvité
Re: Domicile de John Jacob (2 places)
Dim 5 Sep 2010 - 18:40
Le temps avait passé. Un an jour pour jour depuis les événements de Genosha. Amy n'avait pas pu ne pas retourner là bas. Ce n'était pas possible. C'était comme un devoir pour elle. Elle se souvenait encore du sacrifice de cet enfant, Timmy. Avec son co-équipier, elle s'était rendue au domicile de John Jacob. Elle avait vécu de l'intérieur la première partie de l'aventure. Lui, la deuxième. Tandis que Jade était partie à La Haye, assister aux premières loges au jugement, Amy et Lucas s'étaient rendus sur l'île mutante. La jeune femme était restée silencieuse et debout tout le long du reportage de la journaliste. Elle faisait un effort pour rester concentrée sur la télévision, alors que le bordel ambiant était vraiment dérangeant. C'était d'ailleurs peut-être bien une des raisons pour lesquelles elle était restée si longtemps debout, les mains simplement posées sur le dossier de la chaise sur laquelle était assis Lucas.
Lucas qui resta d'ailleurs bien silencieux après l'annonce. Tout comme Jacob. La prison, à perpétuité ou à 30 ans, ça lui semblait encore trop doux après ce qu'ils avaient fait. Elle secoua la tête avant de prendre la parole. Peut-être garder le silence aurait-il été plus avisé, mais elle voulait l'avis de ses compagnons du moment, notamment celui de John Jacob.
"Que pensez-vous du verdict?" demanda-t-elle simplement.
Sa question s'adressait à tous, et pourtant, son regard était tourné vers le leader de l'Inter-MHT
Lucas qui resta d'ailleurs bien silencieux après l'annonce. Tout comme Jacob. La prison, à perpétuité ou à 30 ans, ça lui semblait encore trop doux après ce qu'ils avaient fait. Elle secoua la tête avant de prendre la parole. Peut-être garder le silence aurait-il été plus avisé, mais elle voulait l'avis de ses compagnons du moment, notamment celui de John Jacob.
"Que pensez-vous du verdict?" demanda-t-elle simplement.
Sa question s'adressait à tous, et pourtant, son regard était tourné vers le leader de l'Inter-MHT
- Le courtier temporelConscience collective
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Re: Domicile de John Jacob (2 places)
Lun 6 Sep 2010 - 1:37
John Jacob déplia ses jambes tristement en quittant l'espace d'un instant les yeux de la télévision.
"Je dirai qu'il s'agit de lourdes peines. Je ne connais pas personnellement Death ni Sawada. Je sais que le premier a commis des abominations à glacer le sang. Mais..."
Il plongea son regard triste dans ceux des mutants présents dans la pièce.
"... je ne peux me réjouir de ce que l'on dépossède un homme - aussi mauvais qu'il soit - de son plus grand bien : la liberté. Quant à Cameron Cromwell..."
Le vieil homme s'étira, se leva et alla se poster à la fenêtre.
"C'était la femme de mon ami Robert Bateson. Il ne m'en avait jamais parlé et je dois admettre que de ce que j'ai pu la connaître du temps où elle dirigeait le GERM je l'ai haï. Pourtant... Pourtant, quelque chose en moi me dit qu'elle n'a peut-être été qu'une victime de plus de la sinistre farce de Nemo. C'est triste. D'en arriver à commettre autant de mal à autant de gens"
Se retournant pour s'appuyer contre le rebord de la fenêtre, Jacob termina avec une pointe de crainte dans la voix :
"Et puis... Ça ne va pas arranger nos affaires, ce procès..."
"Je dirai qu'il s'agit de lourdes peines. Je ne connais pas personnellement Death ni Sawada. Je sais que le premier a commis des abominations à glacer le sang. Mais..."
Il plongea son regard triste dans ceux des mutants présents dans la pièce.
"... je ne peux me réjouir de ce que l'on dépossède un homme - aussi mauvais qu'il soit - de son plus grand bien : la liberté. Quant à Cameron Cromwell..."
Le vieil homme s'étira, se leva et alla se poster à la fenêtre.
"C'était la femme de mon ami Robert Bateson. Il ne m'en avait jamais parlé et je dois admettre que de ce que j'ai pu la connaître du temps où elle dirigeait le GERM je l'ai haï. Pourtant... Pourtant, quelque chose en moi me dit qu'elle n'a peut-être été qu'une victime de plus de la sinistre farce de Nemo. C'est triste. D'en arriver à commettre autant de mal à autant de gens"
Se retournant pour s'appuyer contre le rebord de la fenêtre, Jacob termina avec une pointe de crainte dans la voix :
"Et puis... Ça ne va pas arranger nos affaires, ce procès..."
- Lucas ShaamLeX
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Re: Domicile de John Jacob (2 places)
Lun 6 Sep 2010 - 12:29
Amarenna était venue avec Lucas soutenir le leader de l’Inter-MHT dans son appartement. Sitôt que les premiers résultats furent annoncés, elle questionna la petite assemblée pour voir ce qu’ils pensaient du verdict. John fut le plus prompt à répondre, et pourtant, on ne pouvait pas dire qu’il avait paru empressé de le faire. À ses propos, on ne pouvait déceler s’il était content ou non du verdict. Il observait le problème non pas vis-à-vis des criminels qui se faisaient juger, mais plutôt vis-à-vis des individus qui perdaient leur liberté. Dans un sens, il avait raison de dire que la liberté était la pire chose qu’un être vivant pouvait perdre, hormis peut-être la vie elle-même, mais d’un autre, il s’agissait ici de justice. D’hommes qui étaient jugés pour des méfaits, des crimes. D’hommes qui avaient, directement ou indirectement, arraché arbitrairement la vie à d’autres, les privant eux aussi de leurs liberté et de leurs pleins droits sur leur existence. Death par ses expérience, Sawada par ses créations, et la fille Cromwell… Pour ce qu’elle était ?
Des trois, elle était la seule pour qui Lucas ne savait se décider. Était-elle réellement mauvaise, au fond ? Voulait-elle tout ce qui s’est passé, ou s’est-elle laissé embarquer contre son gré dans une affaire qui la dépassait, par son père et son frère, deux âmes damnées œuvrant pour le mal… Lucas ne savait le décider.
Le vieux John, car en ce jour, son âge semblait cruellement lui peser, alla s’installer près de la fenêtre. Lucas eut une image qui se plaqua dans son esprit. Une autre personne postée près d’une fenêtre. Cassandre, la dernière fois qu’il l’avait vue en privé, dans le bureau de Vadim. Ça n’annonçait rien de bon, cette posture… Des pensées troublées, de la tristesse, ou de la crainte, comme l’attesta un léger tremblement de voix dans sa dernière réplique… Qui sonna dans la pièce presque comme une menace.
« Ces individus méritent ce qui leur arrive. Il s’agit d’une punition juste pour des actes mauvais qu’ils ont commis. Si cette manière de procéder n’existait pas, ce serait la porte ouverte à la justice personnelle que prône Lucy Adams : œil pour œil et dent pour dent, chacun se venge personnellement… Et dans un monde comme le nôtre, autoriser publiquement la loi du plus fort serait autoriser l’anarchie et le chaos s’installer. L’homme ressent trop de choses pour qu’il puisse dispenser lui-même sa propre justice. »
Puis, après son petit plaidoyer pour la justice, Lucas revint sur la dernière intervention de son mentor spirituel.
« Ce procès était votre combat. Notre combat. Nous devons avoir confiance en la justice, je crois… »
Peut-être encore un peu trop idéaliste… On ne le changerait pas fondamentalement, le Lucas.
Des trois, elle était la seule pour qui Lucas ne savait se décider. Était-elle réellement mauvaise, au fond ? Voulait-elle tout ce qui s’est passé, ou s’est-elle laissé embarquer contre son gré dans une affaire qui la dépassait, par son père et son frère, deux âmes damnées œuvrant pour le mal… Lucas ne savait le décider.
Le vieux John, car en ce jour, son âge semblait cruellement lui peser, alla s’installer près de la fenêtre. Lucas eut une image qui se plaqua dans son esprit. Une autre personne postée près d’une fenêtre. Cassandre, la dernière fois qu’il l’avait vue en privé, dans le bureau de Vadim. Ça n’annonçait rien de bon, cette posture… Des pensées troublées, de la tristesse, ou de la crainte, comme l’attesta un léger tremblement de voix dans sa dernière réplique… Qui sonna dans la pièce presque comme une menace.
« Ces individus méritent ce qui leur arrive. Il s’agit d’une punition juste pour des actes mauvais qu’ils ont commis. Si cette manière de procéder n’existait pas, ce serait la porte ouverte à la justice personnelle que prône Lucy Adams : œil pour œil et dent pour dent, chacun se venge personnellement… Et dans un monde comme le nôtre, autoriser publiquement la loi du plus fort serait autoriser l’anarchie et le chaos s’installer. L’homme ressent trop de choses pour qu’il puisse dispenser lui-même sa propre justice. »
Puis, après son petit plaidoyer pour la justice, Lucas revint sur la dernière intervention de son mentor spirituel.
« Ce procès était votre combat. Notre combat. Nous devons avoir confiance en la justice, je crois… »
Peut-être encore un peu trop idéaliste… On ne le changerait pas fondamentalement, le Lucas.
- Le courtier temporelConscience collective
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Re: Domicile de John Jacob (2 places)
Lun 13 Sep 2010 - 16:05
"Je le sais bien, mon ami, qu'ils méritent de lourdes peines... Et, en ce sens, la justice remplit son office. C'est une bonne chose. C'est une chose pour laquelle, comme vous le dites, nous nous sommes battus"
John Jacob regarda les deux mutants, l'air quelque peu abattu. Comme si toute volonté de se battre avait quitté son corps. Comme si les séquelles de son attentat parisien n'étaient pas que physiques mais bel et bien mentales...
"Vous êtes un rêveur, Lucas. Et le monde a besoin de rêveurs. Comme vous, comme Cindy, comme..."
Il marqua une pause pour réfréner le sanglot qu'il avait dans la voix.
"Ce n'est pas évident d'être juste au quotidien. Non. Il est toujours plus facile de hurler avec le reste de la meute. De hurler avec Lucy Adams..."
John Jacob retourna s'asseoir, avançant péniblement jusqu'à son siège.
"Cindy et quelques autres m'avaient conseillé de prendre des mesures pour assurer ma sécurité. Et à la base, je dois admettre que j'ai été un peu chagriné de vous voir arriver... Comme si elle vous avait demandé de venir protéger ma vieille carcasse... Mais vous savez..."
Il avala sa salive.
"Je suis un vieil homme. La plupart des mes amis sont morts et... Avec ce procès, j'ai la sensation d'avoir accompli ma destinée. Je crois que mon dernier acte politique est proche et qu'il va vous falloir pourvoir à ma succession. J'aurai aimé laisser plus de temps à Cindy mais..."
John Jacob s'arrêta. Comme pris par l'émotion.
La porte d'entrée s'ouvrit laissant apparaître un jeune couple.
Amarenna connaissait la fille : Samantha Denis. Une mutante à la force surhumaine qui les avait aidé lors de l'assaut de l'Église de Nemo sur Génosha.
Quant au garçon, il tenait dans ses bras un très jeune bébé. John leur sourit légèrement et demanda :
"Alors les jeunes ? Les nouvelles sont comment ?"
La mutante avança d'un pas, salua du chef les membres de l'Institut, et répliqua :
"Pas terrible, John... Il y a pas mal de mouvements. Les gens parlent. Nos membres sont inquiets. Nous sommes tous très inquiets"
Jacob afficha un sourire de façade et fit un signe de la main pour exprimer son scepticisme.
"Allons donc... Il ne faut rien exagérer. Ce soir, il y a toutes les chances pour que je sois démis de mes fonctions... Quant à vous... Eh bien, vous devrez trouver une autre occupation que la politique ! Mais quand on a un enfant, je pense que ça ne devrait pas être trop difficile..."
Il plissa des yeux et fit un sourire plein de malice à Lucas et Amarenna :
"Ces deux là - Sam et Jordan - ont vécu le pire sur Génosha... Et maintenant, ils ont un enfant ! La vie reprend ses droits..."
Le visage de la présentatrice télé apparut à nouveau sur l'écran. La suite du verdict venait de tomber :
"Nous venons d'apprendre à l'instant que la Cour Pénale Internationale a prononcé l'acquittement au bénéfice du doute de Rosie Hernandez, conformément à ce qui avait été demandé tant par le Ministère Public que par la défense. En effet, il a été considéré que cette jeune mutante, poursuivie pour complot contre la paix, ignorait légitimement la destination criminelle du système de guidage qu'elle a décrypté "
Avalant sa salive, Mary Sunshine reprit :
"En revanche, Jesse James a été reconnu coupable de complot contre la paix pour son rôle joué dans le vol de ce même système de guidage. En répression, il a été condamné à 5 ans de réclusion criminelle au lieu des 10 requis par le parquet. Nous rappellerons que Jesse James doit encore répondre devant un tribunal français d'une tentative d'assassinat à l'encontre de John Jacob. Quant à Elfriede Jaaregard..."
La présentatrice mit la main à son oreillette pour entendre la fin du communiqué avant de le transmettre au public :
"Ce sera, sans surprise, la réclusion criminelle à perpétuité pour crimes de guerre et génocide. Ne reste plus qu'à connaître la décision de la CPI s'agissant de MM. Cromwell, Lange et Renn, considérés par tous comme des rouages essentiels du massacre génoshéen..."
Quand la voix de la présentatrice eut fini, Jacob était livide. Il marmonna :
"Nous avons fait une erreur... Une terrible erreur..."
Et ses mains jointes devant lui semblaient être en position pour faire une prière...
John Jacob regarda les deux mutants, l'air quelque peu abattu. Comme si toute volonté de se battre avait quitté son corps. Comme si les séquelles de son attentat parisien n'étaient pas que physiques mais bel et bien mentales...
"Vous êtes un rêveur, Lucas. Et le monde a besoin de rêveurs. Comme vous, comme Cindy, comme..."
Il marqua une pause pour réfréner le sanglot qu'il avait dans la voix.
"Ce n'est pas évident d'être juste au quotidien. Non. Il est toujours plus facile de hurler avec le reste de la meute. De hurler avec Lucy Adams..."
John Jacob retourna s'asseoir, avançant péniblement jusqu'à son siège.
"Cindy et quelques autres m'avaient conseillé de prendre des mesures pour assurer ma sécurité. Et à la base, je dois admettre que j'ai été un peu chagriné de vous voir arriver... Comme si elle vous avait demandé de venir protéger ma vieille carcasse... Mais vous savez..."
Il avala sa salive.
"Je suis un vieil homme. La plupart des mes amis sont morts et... Avec ce procès, j'ai la sensation d'avoir accompli ma destinée. Je crois que mon dernier acte politique est proche et qu'il va vous falloir pourvoir à ma succession. J'aurai aimé laisser plus de temps à Cindy mais..."
John Jacob s'arrêta. Comme pris par l'émotion.
La porte d'entrée s'ouvrit laissant apparaître un jeune couple.
Amarenna connaissait la fille : Samantha Denis. Une mutante à la force surhumaine qui les avait aidé lors de l'assaut de l'Église de Nemo sur Génosha.
Quant au garçon, il tenait dans ses bras un très jeune bébé. John leur sourit légèrement et demanda :
"Alors les jeunes ? Les nouvelles sont comment ?"
La mutante avança d'un pas, salua du chef les membres de l'Institut, et répliqua :
"Pas terrible, John... Il y a pas mal de mouvements. Les gens parlent. Nos membres sont inquiets. Nous sommes tous très inquiets"
Jacob afficha un sourire de façade et fit un signe de la main pour exprimer son scepticisme.
"Allons donc... Il ne faut rien exagérer. Ce soir, il y a toutes les chances pour que je sois démis de mes fonctions... Quant à vous... Eh bien, vous devrez trouver une autre occupation que la politique ! Mais quand on a un enfant, je pense que ça ne devrait pas être trop difficile..."
Il plissa des yeux et fit un sourire plein de malice à Lucas et Amarenna :
"Ces deux là - Sam et Jordan - ont vécu le pire sur Génosha... Et maintenant, ils ont un enfant ! La vie reprend ses droits..."
Le visage de la présentatrice télé apparut à nouveau sur l'écran. La suite du verdict venait de tomber :
"Nous venons d'apprendre à l'instant que la Cour Pénale Internationale a prononcé l'acquittement au bénéfice du doute de Rosie Hernandez, conformément à ce qui avait été demandé tant par le Ministère Public que par la défense. En effet, il a été considéré que cette jeune mutante, poursuivie pour complot contre la paix, ignorait légitimement la destination criminelle du système de guidage qu'elle a décrypté "
Avalant sa salive, Mary Sunshine reprit :
"En revanche, Jesse James a été reconnu coupable de complot contre la paix pour son rôle joué dans le vol de ce même système de guidage. En répression, il a été condamné à 5 ans de réclusion criminelle au lieu des 10 requis par le parquet. Nous rappellerons que Jesse James doit encore répondre devant un tribunal français d'une tentative d'assassinat à l'encontre de John Jacob. Quant à Elfriede Jaaregard..."
La présentatrice mit la main à son oreillette pour entendre la fin du communiqué avant de le transmettre au public :
"Ce sera, sans surprise, la réclusion criminelle à perpétuité pour crimes de guerre et génocide. Ne reste plus qu'à connaître la décision de la CPI s'agissant de MM. Cromwell, Lange et Renn, considérés par tous comme des rouages essentiels du massacre génoshéen..."
Quand la voix de la présentatrice eut fini, Jacob était livide. Il marmonna :
"Nous avons fait une erreur... Une terrible erreur..."
Et ses mains jointes devant lui semblaient être en position pour faire une prière...
- Charis HeldOnyX
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Re: Domicile de John Jacob (2 places)
Lun 13 Sep 2010 - 23:40
[Je me permet de venir taper l'incruste un peu en retard. Si jamais, j'effacerai mon post. ^^']
L'occasion de voir les changements du monde mutant depuis l'appartement de John Jacob avait paru superficielle à Charis. Et pourtant... Elle avait longuement réfléchi, au calme. Un an plus tôt, après la lutte menée sur Génosha, après la mort de Liam, les blessures d'Abaigh, après l'horreur, elle avait encore voulu croire en quelque chose de bon, grâce au discours de John Jacob. Puis le temps avait passé, et malgré une volonté de conserver un semblant d'impartialité, Charis se sentait peu à peu perdre le contrôle de son bon sens. Peut-être que ses pouvoirs étaient en cause, ou peut-être qu'elle était juste lasse de voir des mutants souffrir, pris entre deux feux, et n'être considérés que comme des criminels à cause d'une poignée d'extrémistes. Peut-être qu'elle aussi devenait extrême. Au fond de son coeur, les mots de Lucy Adams trouvaient un écho retentissant. Qu'ils paient tous pour ce qu'ils ont fait!
Seulement ce n'était pas aussi simple. Dans les accusés, il y avait aussi des innocents, elle en avait conscience. Des gens qui n'avaient pu lutter contre une parole. Il y en avait tant comme ça! Et un séjour en compagnie de son Abeille l'avait obligée à reconsidérer ces pensées qu'elle cachait soigneusement pour ne pas avoir à passer pour un monstre en devenir. Peut-être qu'elle s'égarait, tout simplement. Peut-être qu'en revoyant cet homme qui autrefois lui avait donné de l'espoir, cet homme pour qui son amour avait risqué sa vie, peut-être qu'elle pourrait à nouveau croire en ses idéaux oubliés.
Mais là encore ce n'était pas aussi simple. En retrait, Charis fixait la télévision, enviant Lucas qui malgré les épreuves arrivait à garder un semblant d'espoir quand un homme qui se voulait idéaliste sombrait dans la mélancolie. Charis n'arrivait pas à faire autre chose que douter d'un tel procès. Rien ne pourrait ramener les morts. Mais abattre les coupables pourrait peut-être sauver quelques mutants brisés par la haine et le chagrin, du moins temporairement. Et alors que cette pensée lui traversait l'esprit, elle se maudit instantanément, alors que Jacob luttait contre les larmes. Dans une expression presque indifférente, Charis continuait de fixer l'écran, comme espérant peut-être qu'un miracle se produirait, que tout le monde pourrait subitement pardonner, et que les monstres se transformeraient en personnes bienveillantes et soucieuses de leur prochain. Mais chaque verdict chassait cet espoir illusoire.
Elle détourna la tête de l'écran que lorsque d'autres entrèrent, baissa les yeux sur un bébé. Ce devait être ça, l'espoir de la cause mutante: prouver qu'il était possible d'avancer. Mais quel avenir attendrait un enfant dont les parents ne pouvaient que redouter déjà le présent? Son regard passa sur Amarenna. Elle 'avait pas répondu à sa question. De fait, elle ne savait pas elle-même qu'en penser, si ce n'était que le calvaire était loin, très très loin de se terminer. Les verdicts continuaient à tomber, et avec eux, les espoirs de John Jacob.
"Il serait peut-être temps de prendre des positions plus offensives... Je ne parle pas de prôner la haine, mais plutôt d'accuser ouvertement, et de condamner plus efficacement cette mascarade. A quoi bon les condamner? Certains d'entre eux ne doivent même pas comprendre comment ils en sont arrivés là. Certains ne bénéficient même pas d'une vraie défense."
Et d'autres bénéficiaient injustement d'un plus grand avantage. Il n'y avait qu'à saisir la retenue de l'avocat. Les dommages collatéraux, il s'en fichait. Il protégeait juste les personnes qui pourraient lui apporter le plus d'intérêts par la suite. Du moins c'était ce que Charis ressentait, à tort ou à raison. En tous les cas, jamais ce procès ne pourra contenter tout le monde. Génosha risquait d'imploser.
L'occasion de voir les changements du monde mutant depuis l'appartement de John Jacob avait paru superficielle à Charis. Et pourtant... Elle avait longuement réfléchi, au calme. Un an plus tôt, après la lutte menée sur Génosha, après la mort de Liam, les blessures d'Abaigh, après l'horreur, elle avait encore voulu croire en quelque chose de bon, grâce au discours de John Jacob. Puis le temps avait passé, et malgré une volonté de conserver un semblant d'impartialité, Charis se sentait peu à peu perdre le contrôle de son bon sens. Peut-être que ses pouvoirs étaient en cause, ou peut-être qu'elle était juste lasse de voir des mutants souffrir, pris entre deux feux, et n'être considérés que comme des criminels à cause d'une poignée d'extrémistes. Peut-être qu'elle aussi devenait extrême. Au fond de son coeur, les mots de Lucy Adams trouvaient un écho retentissant. Qu'ils paient tous pour ce qu'ils ont fait!
Seulement ce n'était pas aussi simple. Dans les accusés, il y avait aussi des innocents, elle en avait conscience. Des gens qui n'avaient pu lutter contre une parole. Il y en avait tant comme ça! Et un séjour en compagnie de son Abeille l'avait obligée à reconsidérer ces pensées qu'elle cachait soigneusement pour ne pas avoir à passer pour un monstre en devenir. Peut-être qu'elle s'égarait, tout simplement. Peut-être qu'en revoyant cet homme qui autrefois lui avait donné de l'espoir, cet homme pour qui son amour avait risqué sa vie, peut-être qu'elle pourrait à nouveau croire en ses idéaux oubliés.
Mais là encore ce n'était pas aussi simple. En retrait, Charis fixait la télévision, enviant Lucas qui malgré les épreuves arrivait à garder un semblant d'espoir quand un homme qui se voulait idéaliste sombrait dans la mélancolie. Charis n'arrivait pas à faire autre chose que douter d'un tel procès. Rien ne pourrait ramener les morts. Mais abattre les coupables pourrait peut-être sauver quelques mutants brisés par la haine et le chagrin, du moins temporairement. Et alors que cette pensée lui traversait l'esprit, elle se maudit instantanément, alors que Jacob luttait contre les larmes. Dans une expression presque indifférente, Charis continuait de fixer l'écran, comme espérant peut-être qu'un miracle se produirait, que tout le monde pourrait subitement pardonner, et que les monstres se transformeraient en personnes bienveillantes et soucieuses de leur prochain. Mais chaque verdict chassait cet espoir illusoire.
Elle détourna la tête de l'écran que lorsque d'autres entrèrent, baissa les yeux sur un bébé. Ce devait être ça, l'espoir de la cause mutante: prouver qu'il était possible d'avancer. Mais quel avenir attendrait un enfant dont les parents ne pouvaient que redouter déjà le présent? Son regard passa sur Amarenna. Elle 'avait pas répondu à sa question. De fait, elle ne savait pas elle-même qu'en penser, si ce n'était que le calvaire était loin, très très loin de se terminer. Les verdicts continuaient à tomber, et avec eux, les espoirs de John Jacob.
"Il serait peut-être temps de prendre des positions plus offensives... Je ne parle pas de prôner la haine, mais plutôt d'accuser ouvertement, et de condamner plus efficacement cette mascarade. A quoi bon les condamner? Certains d'entre eux ne doivent même pas comprendre comment ils en sont arrivés là. Certains ne bénéficient même pas d'une vraie défense."
Et d'autres bénéficiaient injustement d'un plus grand avantage. Il n'y avait qu'à saisir la retenue de l'avocat. Les dommages collatéraux, il s'en fichait. Il protégeait juste les personnes qui pourraient lui apporter le plus d'intérêts par la suite. Du moins c'était ce que Charis ressentait, à tort ou à raison. En tous les cas, jamais ce procès ne pourra contenter tout le monde. Génosha risquait d'imploser.
- InvitéInvité
Re: Domicile de John Jacob (2 places)
Mer 15 Sep 2010 - 23:46
Amy était restée un long moment silencieuse, comme attentiste, réfléchissant à ce qu'il se disait, à ce qu'elle en ressentait. Et force était de reconnaître que c'était surtout un grand vide. Avec un peu de pitié pour Cameron Dwyer néanmoins. Elle n'en dit rien, pourtant. Dwyer, elle l'avait affrontée. A plusieurs reprises. Elle avait d'ailleurs eu droit à un cancer à cause d'elle. Mais le fait de rencontrer l'enfant de Dwyer, Timmy, et le sacrifice qu'il avait fait pour sauver tout le monde, et la douleur de cette femme l'avait fait quelque peu changer d'avis. D'autant que Dwyer elle-même s'était retournée contre ses commanditaires. Tout ça poussait la jeune femme à garder le silence. A ne plus trop savoir à quoi tout ça servait.
Comme pour la détourner de ses pensées, un jeune couple fit son apparition dans la pièce. Samantha, qui avait combattu avec elle, et celui qui devait être son compagnon et qui portait un bébé dans ses bras. Pour certains, la vie continuait. La jeune femme ne put retenir un sourire en les saluant. Mais elle ne se sentait pas de reprendre la parole. Elle ne savait pas comment interpréter tout ça. Quel sens y donner.
La plupart de ses mutants avaient perpétré des actes horribles et se devaient de rendre des comptes à la justice. D'être condamnés. Aussi bien par un tribunal civil que par un tribunal mutant. Ils n'avaient pas attaqué que des mutants. Ils avaient aussi mis l'humanité en danger. Quelques temps seulement auparavant, Amy aurait sans nul doute eu pitié d'eux. Elle aurait eu de la compassion pour eux. Aujourd'hui... Aujourd'hui, ce n'était plus le cas. Mais pouvait-elle le dire ouvertement? Non, certainement pas. C'était trop extrémiste, n'est-ce pas? Oui, sans nul doute.
Comme pour la détourner de ses pensées, un jeune couple fit son apparition dans la pièce. Samantha, qui avait combattu avec elle, et celui qui devait être son compagnon et qui portait un bébé dans ses bras. Pour certains, la vie continuait. La jeune femme ne put retenir un sourire en les saluant. Mais elle ne se sentait pas de reprendre la parole. Elle ne savait pas comment interpréter tout ça. Quel sens y donner.
La plupart de ses mutants avaient perpétré des actes horribles et se devaient de rendre des comptes à la justice. D'être condamnés. Aussi bien par un tribunal civil que par un tribunal mutant. Ils n'avaient pas attaqué que des mutants. Ils avaient aussi mis l'humanité en danger. Quelques temps seulement auparavant, Amy aurait sans nul doute eu pitié d'eux. Elle aurait eu de la compassion pour eux. Aujourd'hui... Aujourd'hui, ce n'était plus le cas. Mais pouvait-elle le dire ouvertement? Non, certainement pas. C'était trop extrémiste, n'est-ce pas? Oui, sans nul doute.
- Lucas ShaamLeX
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Re: Domicile de John Jacob (2 places)
Sam 18 Sep 2010 - 0:54
Aux propos du leader de l’Inter-MHT Lucas sentit ses joues s’empourprer. Il ne pouvait imaginer meilleure récompense pour ses pensées et son combat pour la cause mutante que par ces paroles positives, fussent-elles prononcées avec tristesse et regrets… Mais la suite fit plutôt blêmir le rocher que faire rougir davantage ses pommettes. John Jacob signait là son testament politique, arguant qu’il pensait sérieusement à se faire succéder, se disant dépassé et abattu. Lucas s’en sentit triste et ému. À un tel point que des larmes, pourtant rares chez le suédois, perlèrent aux coins de ses yeux. Il ne pouvait pas baisser les bras. Il n’était plus l’homme, heureux, gai, visionnaire et battant qu’il avait connu, un an auparavant. Il était désormais un homme abattu, éreinté, trop impliqué dans la politique de la nation mutante pour rester totalement idéaliste, comme à ses flamboyants débuts. Lucas le comprenait, mais ne pouvait se résoudre à l’accepter. Il le refusait, même, sans oser l’avouer. Malgré sa tristesse, il continuait à respecter et admirer le vieil homme, et le lui fit savoir avant tout.
« Nous sommes venus pour vous accompagner, non pour vous protéger. Toujours je vous suivrai, jusqu’au bout. Moi et des tas d’autres personnes, sur cette île ou ailleurs. Des personnes qui gardent encore l’espoir et le rêve. Ne perdez pas ce rêve en vous. Celui qui nous porte tous… »
Il fut néanmoins sauvé par l’apparition impromptue d’un couple de Génoshéens, dont le spécimen mâle tenait dans ses bras un enfant. Un enfant de l’Île. Peut-être même le premier. Lucas sourit à cette vision d’espoir, celle-là même qu’il soulignait l’instant d’avant. Lucas rendit son signe à la demoiselle, et sourit au jeune homme, tentant d’apercevoir la petite bouille du bébé qu’il tenait avec tendresse contre son torse.
Les nouvelles n’étaient pas bonnes, mais Lucas préférait se concentrer sur cette image d’espoir qu’il portait contre lui. Lucas avait décidé d’occulter les paroles de John Jacob. Elles n’étaient pour lui que les suppositions hasardeuses d’un homme fourbu et triste. Pourtant, il eut un nouveau pincement au cœur lorsqu’il entendit la présentatrice annoncer de nouveaux verdicts. Un acquittement pour Rosie Hernandez. Lucas ne connaissait pas bien son cas, mais fit la grimace. Un accusé relaxé n’annonçait rien de bon pour la suite.
Lorsque vint le tour de Jesse James, il serra le poing. Cette enflure n’écopait que de cinq années fermes. Il méritait plus. Cent fois plus. Il méritait la perpétuité, pour l’intégralité de ses actes pernicieux. Vol, mensonge, tentative de meurtre… Une main brisée n’était pas un châtiment suffisant pour une telle raclure, et Lucas s’en voulut presque de ne l’avoir pas plus fait souffrir… Avant d’avoir lui-même honte de cette pensée haineuse digne des extrémistes qu’il déplorait.
John Jacob, lui, était blême. Et il prononçait des mots qui firent frissonner le mutant. Que voulait-il dire ? Une erreur. De la part de l’Inter-MHT ? Laquelle ? D’avoir laissé les humains juger ces crimes de guerre ? Il s’agissait pourtant du combat fervent du parti libertaire de Génosha.
Pour la première fois depuis leur arrivée, Charis prit la parole, de manière déterminée et battante. Et dans les mots de l’aquamancienne, Lucas perçut la détresse de Jacob.
« Non… Non il n’est plus temps. C’est trop tard. Tout est joué, ou presque. Nous n’avons plus prise sur rien, sinon sur une réaction haineuse que personne ici ne désire. »
Il posa son regard gris sur le vieil homme, avant de les baisser au sol. Et puis vers le bébé, avec un simulacre de sourire tristounet. Il ne devait pas perdre la face. Il devait rester ce rêveur dont avait parlé Jacob. D’une voix faible, à peine audible tant elle était étouffée dans sa gorge serrée, il dit :
« Au moins reste-t-il la vie… »
« Nous sommes venus pour vous accompagner, non pour vous protéger. Toujours je vous suivrai, jusqu’au bout. Moi et des tas d’autres personnes, sur cette île ou ailleurs. Des personnes qui gardent encore l’espoir et le rêve. Ne perdez pas ce rêve en vous. Celui qui nous porte tous… »
Il fut néanmoins sauvé par l’apparition impromptue d’un couple de Génoshéens, dont le spécimen mâle tenait dans ses bras un enfant. Un enfant de l’Île. Peut-être même le premier. Lucas sourit à cette vision d’espoir, celle-là même qu’il soulignait l’instant d’avant. Lucas rendit son signe à la demoiselle, et sourit au jeune homme, tentant d’apercevoir la petite bouille du bébé qu’il tenait avec tendresse contre son torse.
Les nouvelles n’étaient pas bonnes, mais Lucas préférait se concentrer sur cette image d’espoir qu’il portait contre lui. Lucas avait décidé d’occulter les paroles de John Jacob. Elles n’étaient pour lui que les suppositions hasardeuses d’un homme fourbu et triste. Pourtant, il eut un nouveau pincement au cœur lorsqu’il entendit la présentatrice annoncer de nouveaux verdicts. Un acquittement pour Rosie Hernandez. Lucas ne connaissait pas bien son cas, mais fit la grimace. Un accusé relaxé n’annonçait rien de bon pour la suite.
Lorsque vint le tour de Jesse James, il serra le poing. Cette enflure n’écopait que de cinq années fermes. Il méritait plus. Cent fois plus. Il méritait la perpétuité, pour l’intégralité de ses actes pernicieux. Vol, mensonge, tentative de meurtre… Une main brisée n’était pas un châtiment suffisant pour une telle raclure, et Lucas s’en voulut presque de ne l’avoir pas plus fait souffrir… Avant d’avoir lui-même honte de cette pensée haineuse digne des extrémistes qu’il déplorait.
John Jacob, lui, était blême. Et il prononçait des mots qui firent frissonner le mutant. Que voulait-il dire ? Une erreur. De la part de l’Inter-MHT ? Laquelle ? D’avoir laissé les humains juger ces crimes de guerre ? Il s’agissait pourtant du combat fervent du parti libertaire de Génosha.
Pour la première fois depuis leur arrivée, Charis prit la parole, de manière déterminée et battante. Et dans les mots de l’aquamancienne, Lucas perçut la détresse de Jacob.
« Non… Non il n’est plus temps. C’est trop tard. Tout est joué, ou presque. Nous n’avons plus prise sur rien, sinon sur une réaction haineuse que personne ici ne désire. »
Il posa son regard gris sur le vieil homme, avant de les baisser au sol. Et puis vers le bébé, avec un simulacre de sourire tristounet. Il ne devait pas perdre la face. Il devait rester ce rêveur dont avait parlé Jacob. D’une voix faible, à peine audible tant elle était étouffée dans sa gorge serrée, il dit :
« Au moins reste-t-il la vie… »
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Re: Domicile de John Jacob (2 places)
Lun 20 Sep 2010 - 1:25
"Oui, il nous reste la vie..." marmonna Jacob en fixant le couple et son enfant. Il secoua la tête, avala sa salive et reporta son attention sur le trio de l'Institut.
"Jeune fille, vous avez très certainement raison. Avec ce procès une page de l'histoire moderne se tourne. Plus jamais... Je dis bien, plus jamais, le racisme anti-mutant pourra s'exprimer de la sorte. On ne les tuera plus au seul motif qu'ils sont différents mais..."
Il sourit doucement. Comme si déjà, son esprit naviguait ailleurs.
"Cela ne veut pas dire que tout est bien qui finit bien. Cela signifie juste que la balle est dans votre camp. Que maintenant que le monde civilisé ne peut que vous reconnaître des droits, il vous faudra les exercer avec... raison. Génosha... Génosha, à ce titre va alimenter les fantasmes..."
Jacob s'approcha à nouveau de la fenêtre et se mordit la lèvre, détournant le regard d'un air dégouté.
"Il y a de l'agitation dans les rues... Tout le monde n'a pas eu la chance d'aller à l'Institut Xavier ou d'avoir entendu parler Robert Bateson. Non..."
Le vieil homme baissa la tête, sous le regard compatissant de Samantha et Jordan.
"Génosha est une sinistre erreur telle que cette île est conçue. Ce devait être un refuge, un moyen de se protéger du monde extérieur... Mais comme tout Eden, il est temps un jour de le quitter... A l'Inter-MHT, nous avons toujours essayé de casser les barrières de l'espèce. Nous étions bien seuls dans notre combat. Je ne suis pas sur que nous ayons été compris... Et..."
Le vieil homme hésita, avant de finalement lancer :
"Bien longtemps après ma mort, je suis certain que le monde nous donnera raison. En attendant... Vos épreuves continueront alors que ma vie s'achève... Pardon... Ma carrière politique"
Nouveau sourire en coin à destination de tout le monde.
"Jeune fille, vous avez raison. Il n'y a pas que des gens bien intentionnés sur terre. J'ai pêché par naïveté. Cindy devra être plus - comme vous le dites - offensive. Il va falloir retourner les accusations contre les accusateurs. Contre ce tribunal qui n'a pas été capable d'offrir une vraie défense aux subalternes en leur commettant ce Llewellyn de malheur... Le procès aurait du être incontestable : là, il n'est qu'une pale imitation de justice. A trop vouloir ménager la chèvre et le chou, on finit par mécontenter tout le monde... Enfin..."
Il s'étira et réajusta les pans de sa chemise.
"Mes successeurs devront également accuser les mutants. Parce qu'il y a des dérives. Et ces dérives sont le communautarisme, le repli sur soi même, la haine de l'autre... Une victime ne doit jamais devenir bourreau, comme je l'ai dit au Time... La haine est mauvaise conseillère : elle consume les âmes"
Les deux jeunes gens ne disaient rien. Jordan avait l'air gêné et Sam était au bord des larmes. Quelque chose était sur le point d'arriver...
"Jeune fille, vous avez très certainement raison. Avec ce procès une page de l'histoire moderne se tourne. Plus jamais... Je dis bien, plus jamais, le racisme anti-mutant pourra s'exprimer de la sorte. On ne les tuera plus au seul motif qu'ils sont différents mais..."
Il sourit doucement. Comme si déjà, son esprit naviguait ailleurs.
"Cela ne veut pas dire que tout est bien qui finit bien. Cela signifie juste que la balle est dans votre camp. Que maintenant que le monde civilisé ne peut que vous reconnaître des droits, il vous faudra les exercer avec... raison. Génosha... Génosha, à ce titre va alimenter les fantasmes..."
Jacob s'approcha à nouveau de la fenêtre et se mordit la lèvre, détournant le regard d'un air dégouté.
"Il y a de l'agitation dans les rues... Tout le monde n'a pas eu la chance d'aller à l'Institut Xavier ou d'avoir entendu parler Robert Bateson. Non..."
Le vieil homme baissa la tête, sous le regard compatissant de Samantha et Jordan.
"Génosha est une sinistre erreur telle que cette île est conçue. Ce devait être un refuge, un moyen de se protéger du monde extérieur... Mais comme tout Eden, il est temps un jour de le quitter... A l'Inter-MHT, nous avons toujours essayé de casser les barrières de l'espèce. Nous étions bien seuls dans notre combat. Je ne suis pas sur que nous ayons été compris... Et..."
Le vieil homme hésita, avant de finalement lancer :
"Bien longtemps après ma mort, je suis certain que le monde nous donnera raison. En attendant... Vos épreuves continueront alors que ma vie s'achève... Pardon... Ma carrière politique"
Nouveau sourire en coin à destination de tout le monde.
"Jeune fille, vous avez raison. Il n'y a pas que des gens bien intentionnés sur terre. J'ai pêché par naïveté. Cindy devra être plus - comme vous le dites - offensive. Il va falloir retourner les accusations contre les accusateurs. Contre ce tribunal qui n'a pas été capable d'offrir une vraie défense aux subalternes en leur commettant ce Llewellyn de malheur... Le procès aurait du être incontestable : là, il n'est qu'une pale imitation de justice. A trop vouloir ménager la chèvre et le chou, on finit par mécontenter tout le monde... Enfin..."
Il s'étira et réajusta les pans de sa chemise.
"Mes successeurs devront également accuser les mutants. Parce qu'il y a des dérives. Et ces dérives sont le communautarisme, le repli sur soi même, la haine de l'autre... Une victime ne doit jamais devenir bourreau, comme je l'ai dit au Time... La haine est mauvaise conseillère : elle consume les âmes"
Les deux jeunes gens ne disaient rien. Jordan avait l'air gêné et Sam était au bord des larmes. Quelque chose était sur le point d'arriver...
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Re: Domicile de John Jacob (2 places)
Jeu 23 Sep 2010 - 17:34
Mary Sunshine venait à nouveau de faire son apparition sur l'écran de télévision. Quelque chose dans son expression clochait. Comme si elle avait bien conscience que les nouvelles n'étaient pas bonnes...
"La dernière partie du délibéré vient de nous être transmise et c'est pour le moins... surprenant"
La femme avait du mal à trouver ses mots. Il y avait comme une gène dans sa voix.
"Si Jérôme Lange a été condamné à 10 ans de réclusion criminelle pour complot contre la paix, la Cour Pénale Internationale a décidé..."
Mary Sunshine marqua une pause. Il y avait comme de l'agitation autour d'elle.
"John Cromwell et Max Renn ne subiront aucune peine. Le premier pour raisons médicales. La Cour l'a jugé inapte à subir ou à comprendre toute sanction pénale... Quant à Renn... Renn est acquitté au bénéfice du doute. La preuve de sa connaissance de la destination du matériel qu'il a fourni à l'armée d'invasion n'aurait pas été rapportée, selon les juges de La Haye... Il quittera le tribunal libre !"
A peine la présentatrice télé avait-elle prononcé ces derniers mots que l'écran se brouilla... Le tube cathodique ne recevait plus rien et ne transmettait plus qu'une neige sinistre.
Une voix se fit entendre dans un mégaphone, dehors, au loin. Une voix de femme.
"Ici le Capitaine Greer. Citoyens de l'Inter-MHT, ceci est une opération de maintien de l'ordre. Restez chez vous. Nous allons procéder à l'évacuation dans le calme des mères et de leurs enfants en bas âge. Surtout, restez chez vous. Ce quartier est placé sous le commandement militaire. Je répète, ceci est une opération de maintien de l'ordre..."
John regarda les autres, inquiet... Et puis... La lumière sembla diminuer dans la pièce. Tout se faisait plus sombre, comme si...
Jordan, s'étant posté à la fenêtre, s'époumona :
"C'est... Le ciel est devenu sombre ! Comme s'il allait pleuvoir ou..."
Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase. En effet, le jeune mutant venait de s'écarter en toute hâte de la fenêtre pour aller se réfugier près de sa femme et de son enfant...
Tout le monde put la voir. Elle était en train d'entrer dans la petite antichambre en enjambant la fenêtre... du troisième étage !
"John Jacob... Trahison... Verdict ?" demanda la nouvelle arrivante aux ailes noires et au regard de glace.
Une voix répondit à l'inconnue. Une voix de femme qui provenait du poste de télévision !
"La mort"
Une main sortait péniblement de l'écran de télé... Une main qui semblait tenir quelque chose et qui le pointait en direction du vieux leader pacifiste !
Et dehors on entendait des clameurs et des cris. La panique était totale. Quoi qu'il pouvait se passer dehors, c'était déjà le chaos...
Et déjà, des bruits de pas rapides semblaient venir de l'escalier de l'immeuble.
[Le mode jeu est ouvert. Il n'y a pas de leader. Chaque tour dure une semaine au maximum. Vous pouvez bien entendu utiliser les deux types de demandes de résolution. Bon jeu et bonne chance !]
- Lucas ShaamLeX
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Re: Domicile de John Jacob (2 places)
Ven 24 Sep 2010 - 23:57
C’était triste. Ce jour, cette situation avait quelque chose de résolument triste. John Jacob baissait les bras, désirait passer le relais, refusant de faire face à ce qu’il considérait comme un échec. Il était loin du vieillard souriant et idéaliste dont Lucas avait fait la connaissance, une année auparavant. Les charges et les responsabilités avaient lourdement pesé sur les épaules friables de cet homme d’âge mur. Il n’avait sans doute pas été aussi vaillant qu’il ne l’avait espéré, et croulait maintenant sous la culpabilité. Mais malgré tout, malgré ce négativisme exacerbé en ce jour de peu d’espoirs, il restait lui-même dans sa façon de penser. Même s’il n’avait plus le cœur au Bon Combat, il restait convaincu de ses convictions profondes de foi en la paix et en le respect entre mutants et humains. Et en l’essor de Génosha, pour qui il avait, au terme d’une année de travail acharné, brûlé ses dernières réserves de combativité.
Et cette combativité, ce Combat, il le confiait à ses successeurs. Plusieurs fois, il cita Cindy, Papillon de Lumière, espérant voir en elle la fleur épanouie qu’il avait vu grandir. Une fleur à épines qui saurait se défendre et défendre les idées du parti populiste génoshéen. Lucas croyait aussi en elle, en ses capacités, même si elle était encore fort jeune pour prendre la tête d’un parti comme celui-là, et savoir se faire respecter dans les sphères politiques. Elle avait beau avoir une grande gueule et une foi inébranlable, elle ne possédait pas le charisme d’un vieil homme d’expérience. Même si son charisme à elle était tout différent, et n’avait jamais laissé Lucas indifférent !
Lucas n’eut le temps de réagir à tout ce qui venait de se dire. Déjà, la télévision retranscrivait les derniers résultats du procès. Cromwell, Renn et Lange. Toute la pièce fut plongée dans le silence, dans l’expectative, alors que tous les regards s’étaient rivés sur le poste de télévision. Et ces regards se remplirent bientôt d’effroi. Lucas ne fit pas exception à ça, bien au contraire. Il avait été comme foudroyé sur place en apprenant la nouvelle. Renn et Cromwell relâchés, et Lange n’écopant que d’une peine ultra légère. C’était une honte. C’était horrible. C’était injuste, totalement injuste. Le suédois aux yeux gris serra les poings et les mâchoires devant cet état de fait, et resta quelques secondes immobile, fixant la neige de la télévision en fulminant intérieurement. C’était inadmissible. La justice humaine avait failli. Littéralement. Et les retombées allaient être terribles, pour tous, humains comme mutants. Ces décisions ne feraient qu’accentuer la haine et les différents des deux peuples. Une guerre se profilait. Et une révolte…
Dehors, une voix féminine retentissait, criant des ordres concernant une évacuation. Quelque chose clochait. Lucas n’osait imaginer ce qui se passait à l’extérieur. Il ne retrouva la réelle conscience des choses que lorsqu’une ténébreuse femme ailée entra par la fenêtre, s’adressant au leader de l’Inter-MHT, le menaçant, et accentuant la colère de Lucas.
Lorsqu’il entendit la télé cracher un nouveau son, se déformer une fois de plus en laissant apparaitre une main armée, son sang ne fit qu’un tour : Il se changea en diamant tout en se précipitant entre John Jacob et l’arme, espérant que le coup de feu ne retentirait pas trop tôt.
Lucas sous sa forme diamantine encaissa le coup destiné à Jacob sans broncher. Le vieil homme avait sursauté et s'était reculé contre le mur, persuadé que sa dernière heure était arrivée !
La fille ailée grogna et observa le petit couple et l'enfant, une lueur mauvaise dans le regard... Elle virevolta à toute vitesse et se saisit du bébé avant de faire demi-tour en direction de la fenêtre : les parents, choqués, n'avaient pu réagir.
Quant à la chose de la télévision... Elle rampa hors de l'écran, laissa tomber son arme et apparut dans toute son horreur...
"La mort... La mort... Vous êtes tous morts..."
Des étincelles jaillissaient au bout de ses doigts... Comme s'il s'agissait d'électricité.
Et les bruits de pas dans l'escalier se rapprochaient à toute vitesse.
Et cette combativité, ce Combat, il le confiait à ses successeurs. Plusieurs fois, il cita Cindy, Papillon de Lumière, espérant voir en elle la fleur épanouie qu’il avait vu grandir. Une fleur à épines qui saurait se défendre et défendre les idées du parti populiste génoshéen. Lucas croyait aussi en elle, en ses capacités, même si elle était encore fort jeune pour prendre la tête d’un parti comme celui-là, et savoir se faire respecter dans les sphères politiques. Elle avait beau avoir une grande gueule et une foi inébranlable, elle ne possédait pas le charisme d’un vieil homme d’expérience. Même si son charisme à elle était tout différent, et n’avait jamais laissé Lucas indifférent !
Lucas n’eut le temps de réagir à tout ce qui venait de se dire. Déjà, la télévision retranscrivait les derniers résultats du procès. Cromwell, Renn et Lange. Toute la pièce fut plongée dans le silence, dans l’expectative, alors que tous les regards s’étaient rivés sur le poste de télévision. Et ces regards se remplirent bientôt d’effroi. Lucas ne fit pas exception à ça, bien au contraire. Il avait été comme foudroyé sur place en apprenant la nouvelle. Renn et Cromwell relâchés, et Lange n’écopant que d’une peine ultra légère. C’était une honte. C’était horrible. C’était injuste, totalement injuste. Le suédois aux yeux gris serra les poings et les mâchoires devant cet état de fait, et resta quelques secondes immobile, fixant la neige de la télévision en fulminant intérieurement. C’était inadmissible. La justice humaine avait failli. Littéralement. Et les retombées allaient être terribles, pour tous, humains comme mutants. Ces décisions ne feraient qu’accentuer la haine et les différents des deux peuples. Une guerre se profilait. Et une révolte…
Dehors, une voix féminine retentissait, criant des ordres concernant une évacuation. Quelque chose clochait. Lucas n’osait imaginer ce qui se passait à l’extérieur. Il ne retrouva la réelle conscience des choses que lorsqu’une ténébreuse femme ailée entra par la fenêtre, s’adressant au leader de l’Inter-MHT, le menaçant, et accentuant la colère de Lucas.
Lorsqu’il entendit la télé cracher un nouveau son, se déformer une fois de plus en laissant apparaitre une main armée, son sang ne fit qu’un tour : Il se changea en diamant tout en se précipitant entre John Jacob et l’arme, espérant que le coup de feu ne retentirait pas trop tôt.
Lucas sous sa forme diamantine encaissa le coup destiné à Jacob sans broncher. Le vieil homme avait sursauté et s'était reculé contre le mur, persuadé que sa dernière heure était arrivée !
La fille ailée grogna et observa le petit couple et l'enfant, une lueur mauvaise dans le regard... Elle virevolta à toute vitesse et se saisit du bébé avant de faire demi-tour en direction de la fenêtre : les parents, choqués, n'avaient pu réagir.
Quant à la chose de la télévision... Elle rampa hors de l'écran, laissa tomber son arme et apparut dans toute son horreur...
"La mort... La mort... Vous êtes tous morts..."
Des étincelles jaillissaient au bout de ses doigts... Comme s'il s'agissait d'électricité.
Et les bruits de pas dans l'escalier se rapprochaient à toute vitesse.
- InvitéInvité
Re: Domicile de John Jacob (2 places)
Sam 25 Sep 2010 - 11:10
Les derniers verdicts étaient tombés. Et les acquittements aussi. Et le pire était ensuite arrivé. Une fille ailée, une main qui sortait de l'escalier, visiblement, c'était à nouveau la guerre sur Genosha. Lucas parvint à sauver la vie de John Jacob, mais la répercussion fut terrible, puisque la fille ailée venait de prendre le bébé des bras de Jordan pour repartir en direction de la fenêtre. Le sang d'Amy ne fit qu'un tour. S'attaquer à des êtres humains adultes, c'était une chose. Mais le bébé ne pouvait pas se défendre.
Aussi Amarenna s'empressa-t-elle de se jeter sur la fille ailée, la poussant à côté de la fenêtre pour qu'elle tombe à l'intérieur, mais la poussant de façon à ce qu'elle tombe sur le dos pour que le bébé ne prenne pas de choc dans la chute.
Surprise par le plaquage brusque d'Amarenna, la fille ailée tomba sur le dos, tenant toujours l'enfant dans ses bras... La maîtresse des ombres s'effondra sur son adversaire... Ce qui lui permit d'être assez proche pour voir que la damoiselle avait des griffes rétractables qu'elle venait de sortir...
Aussi Amarenna s'empressa-t-elle de se jeter sur la fille ailée, la poussant à côté de la fenêtre pour qu'elle tombe à l'intérieur, mais la poussant de façon à ce qu'elle tombe sur le dos pour que le bébé ne prenne pas de choc dans la chute.
Surprise par le plaquage brusque d'Amarenna, la fille ailée tomba sur le dos, tenant toujours l'enfant dans ses bras... La maîtresse des ombres s'effondra sur son adversaire... Ce qui lui permit d'être assez proche pour voir que la damoiselle avait des griffes rétractables qu'elle venait de sortir...
- Charis HeldOnyX
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Re: Domicile de John Jacob (2 places)
Sam 25 Sep 2010 - 17:33
Et ça allait en empirant. John Jacob, plus que déprimé, ne voyant plus l'avenir pour lequel il s'était tant impliqué pourtant, en filait un coup encore plus dur à Charis. Il n'y avait donc rien de valable à quoi se raccrocher, sauf espérer que le prochain fera mieux que le précédent? La suissesse se sentit partagée entre la rancœur et le désespoir. Elle ne savait pas s'il fallait avoir pitié ou penser que John Jacob faisait preuve de lâcheté. Il semblait proféré des paroles comme si c'était les dernières, refusant à présent que le combat devait à nouveau se faire, de monter en première ligne pour défendre des causes nobles. Alors c'était ça, l'avenir? Un éternel recommencement de personnes motivées, qui finissaient par ne plus l'être et en venait à juste souhaiter que ceux qui leur succéderont sauront faire des miracles là où ils avaient échoué? Pitoyable. Charis serra les dents, et ce n'était qu'un début.
La télévision poursuivit cette descente aux enfers avec un talent tout particulier. Renn et Cromwell libérés... Et après la justice se disait aveugle? Tu parles... Elle s'intéresse fortement au porte-monnaie des accusés. Tout devint subitement sombre, et pas qu'au figuré. L'écran se brouilla, une femme ailée apparut par la fenêtre, Lucas sauva in extremis John et Amarenna bloqua de justesse la fuite de la fille qui venait de kidnapper le bébé. Le regard de Charis passa de la fille ailée, à celle qui venait de sortir du téléviseur, puis revenait en arrière. Soit elle arrachait le bébé des mains... Enfin des sales pattes griffues de la nana aux ailes, soit elle s'attaquait à celle du téléviseur. Oh et puis zut. Charis s'adressa à la mère de l'enfant en hurla pour la faire réagir.
"Récupérez votre enfant!"
Puis elle se transforma en eau et fondit sur la chose du téléviseur, afin de la maintenir à distance du reste du groupe. Pour avoir eu le loisir d'éprouver l'électricité en passant à travers un robot, elle savait qu'en eau, elle ne subirait rien de méchant. La seule chose qu'elle espérait, c'était que si la fille était elle-même insensible à l'électricité, elle pourrait au moins lui faire boire la tasse.
La télévision poursuivit cette descente aux enfers avec un talent tout particulier. Renn et Cromwell libérés... Et après la justice se disait aveugle? Tu parles... Elle s'intéresse fortement au porte-monnaie des accusés. Tout devint subitement sombre, et pas qu'au figuré. L'écran se brouilla, une femme ailée apparut par la fenêtre, Lucas sauva in extremis John et Amarenna bloqua de justesse la fuite de la fille qui venait de kidnapper le bébé. Le regard de Charis passa de la fille ailée, à celle qui venait de sortir du téléviseur, puis revenait en arrière. Soit elle arrachait le bébé des mains... Enfin des sales pattes griffues de la nana aux ailes, soit elle s'attaquait à celle du téléviseur. Oh et puis zut. Charis s'adressa à la mère de l'enfant en hurla pour la faire réagir.
"Récupérez votre enfant!"
Puis elle se transforma en eau et fondit sur la chose du téléviseur, afin de la maintenir à distance du reste du groupe. Pour avoir eu le loisir d'éprouver l'électricité en passant à travers un robot, elle savait qu'en eau, elle ne subirait rien de méchant. La seule chose qu'elle espérait, c'était que si la fille était elle-même insensible à l'électricité, elle pourrait au moins lui faire boire la tasse.
- Le courtier temporelConscience collective
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Re: Domicile de John Jacob (2 places)
Dim 26 Sep 2010 - 1:19
Samantha sembla se réveiller à l'appel de Charis. La jeune mutante en larmes bondit sur la fille ailée et lui arracha l'enfant des mains pour le serrer bien fort contre elle...
... bien malheureusement, la fille ailée étant délestée de son précieux paquetage eut tout loisir pour s'occuper d'Amarenna. Elle asséna à cette dernière un large coup de griffes qui lui déchira le haut de son costume et lui lacéra superficiellement l'épaule gauche.
"Vous n'avez rien compris !" hurla la damoiselle. "Grâce à vous, les troupes de choc vont AUSSI tuer l'enfant !"
Charis, quant à elle, en traversant la fille de la télévision sous sa forme aqueuse, parvint à la déstabiliser. En gros, cette dernière but la tasse et, surprise, dut s'adosser au mur pour pouvoir reprendre ses esprits. John Jacob, non loin d'elle, rampa au sol pour s'en éloigner.
C'est à ce moment que les mutants se rendirent compte que les pas s'étaient atténués. Non pas que plus personne n'avançait en direction de la porte. Non. Mais plutôt que les pas semblaient moins nombreux...
L'entrée de l'appartement de Jacob s'ouvrit en grand.
Un jeune homme à l'air résolu se tenait sur le seuil. Sa main droite portait un dispositif qui émettait des flammes. Et sa main gauche... Sa main gauche tenait un jerrycan.
Il leva le jerrycan et ramena sa main droite vers ce dernier...
... bien malheureusement, la fille ailée étant délestée de son précieux paquetage eut tout loisir pour s'occuper d'Amarenna. Elle asséna à cette dernière un large coup de griffes qui lui déchira le haut de son costume et lui lacéra superficiellement l'épaule gauche.
"Vous n'avez rien compris !" hurla la damoiselle. "Grâce à vous, les troupes de choc vont AUSSI tuer l'enfant !"
Charis, quant à elle, en traversant la fille de la télévision sous sa forme aqueuse, parvint à la déstabiliser. En gros, cette dernière but la tasse et, surprise, dut s'adosser au mur pour pouvoir reprendre ses esprits. John Jacob, non loin d'elle, rampa au sol pour s'en éloigner.
C'est à ce moment que les mutants se rendirent compte que les pas s'étaient atténués. Non pas que plus personne n'avançait en direction de la porte. Non. Mais plutôt que les pas semblaient moins nombreux...
L'entrée de l'appartement de Jacob s'ouvrit en grand.
Un jeune homme à l'air résolu se tenait sur le seuil. Sa main droite portait un dispositif qui émettait des flammes. Et sa main gauche... Sa main gauche tenait un jerrycan.
Il leva le jerrycan et ramena sa main droite vers ce dernier...
- Lucas ShaamLeX
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Re: Domicile de John Jacob (2 places)
Dim 26 Sep 2010 - 13:14
Bordel, c’était quoi ce plan moisi ? Pourquoi toute la ville semblait tout d’un coup à en vouloir à celui qui n’avait voulu que les défendre ? John Jacob n’était pour rien dans le verdict odieux et injuste qui avait été rendu. Sa seule erreur était d’avoir fait confiance aux hommes avides et manipulateurs. Ne comprenaient-ils pas, ces mutants, que la haine était exactement, sans doute, ce que ce tribunal espérait créer en relaxant totalement deux des accusés majeurs de cette tragédie ?
Mais l’heure n’était pas à de telles considérations. Il avait eu raison de se jeter vers John Jacob : la folle qui sortait de la télévision venait de lui tirer dessus. Sous sa forme diamantine, il avait accusé le choc, mais ça restait désagréable de se dire qu’on venait de se prendre une balle. Une fois encore, il avait sauvé la vie du vieux leader politique. Mais pour combien de temps, cette fois ? Cette femme ailée, cette folle sortie de la télévision, et les pas pressés dans le couloir. Combien allaient-ils encore être à attaquer Jacob ?
Charis refroidit momentanément les ardeurs d la folle au pistolet, et Amarenna se chargea de la griffeuse ailée, qui ne tarda pas à lacérer la mutante de l’institut en retour. John Jacob était au sol, en train de ramper pour sa survie. Et c’est à ce moment qu’un individu débarqua dans l’appartement, un curieux dispositif fixé à la main. Un dispositif qui projetait des flammes, et que l’inconnu était en train d’approcher d’un jerrican au contenu plus qu’évident. Il voulait tout faire sauter…
Rock pointa du doigt l’inconnu et hurla :
« Charis ! »
Il espérait qu’elle puisse agir contre ce feu destructeur avant que tout ne leur pète à la tête. Mais au cas où, il fit rempart entre John Jacob et le reste de la pièce, pour le protéger.
« Mettez-vous tous derrière moi, vite ! »
Il espérait que le couple à l’enfant se précipiterait à l’abri de son corps de diamant, où était déjà John Jacob. Et Amarenna, peut-être, aussi. Lucas s’attendait au pire…
Mais l’heure n’était pas à de telles considérations. Il avait eu raison de se jeter vers John Jacob : la folle qui sortait de la télévision venait de lui tirer dessus. Sous sa forme diamantine, il avait accusé le choc, mais ça restait désagréable de se dire qu’on venait de se prendre une balle. Une fois encore, il avait sauvé la vie du vieux leader politique. Mais pour combien de temps, cette fois ? Cette femme ailée, cette folle sortie de la télévision, et les pas pressés dans le couloir. Combien allaient-ils encore être à attaquer Jacob ?
Charis refroidit momentanément les ardeurs d la folle au pistolet, et Amarenna se chargea de la griffeuse ailée, qui ne tarda pas à lacérer la mutante de l’institut en retour. John Jacob était au sol, en train de ramper pour sa survie. Et c’est à ce moment qu’un individu débarqua dans l’appartement, un curieux dispositif fixé à la main. Un dispositif qui projetait des flammes, et que l’inconnu était en train d’approcher d’un jerrican au contenu plus qu’évident. Il voulait tout faire sauter…
Rock pointa du doigt l’inconnu et hurla :
« Charis ! »
Il espérait qu’elle puisse agir contre ce feu destructeur avant que tout ne leur pète à la tête. Mais au cas où, il fit rempart entre John Jacob et le reste de la pièce, pour le protéger.
« Mettez-vous tous derrière moi, vite ! »
Il espérait que le couple à l’enfant se précipiterait à l’abri de son corps de diamant, où était déjà John Jacob. Et Amarenna, peut-être, aussi. Lucas s’attendait au pire…
- Charis HeldOnyX
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Re: Domicile de John Jacob (2 places)
Dim 26 Sep 2010 - 23:33
Les troupes de quoi? Ah parce qu'ils devaient se faire attaquer et qu'en kidnappant un gamin, ça allait aller mieux? Décidément, tout un chacun avait sa propre manière de voir les choses. Déjà la fille aux ailes se mettait à agresser Amarenna à grands coups de.. Griffes. Au moins, celle de la télévision allait avoir besoin de quelques secondes pour reprendre son souffle. Le temps nécessaire pour permettre à Jacob de prendre un peu de distance. La situation pouvait encore être gérable. Charis ne prêtait pas vraiment attention aux pas dans les escaliers, jusqu'à-ce que la porte s'ouvre brusquement sur un type armée d'un lance-flamme et d'un jerricane.
Par un pur réflexe de conservation, Charis voulu faire en sorte que toute l'eau disponible et à portée de son pouvoir (toilettes, robinets, verres ou bouteilles abandonnées)se projette principalement sur le jerricane et le lance-flamme pour geler autant que possible. S'il devait commencer par dégeler son bidon, il n'était pas prêt de le faire exploser et ça permettrait au moins à quelqu'un d'intervenir. Pour le reste, toujours en eau, elle se jeta à même le sol alors que, guidé par son bon sens, Lucas criait à tout le monde de se protéger derrière son corps diamantin.
En priant pour que ce soit inutile et que l'explosion soit retardée... Et tant pis si au passage elle devait bousiller quelques doigts ou même une main de ce fou furieux.
Par un pur réflexe de conservation, Charis voulu faire en sorte que toute l'eau disponible et à portée de son pouvoir (toilettes, robinets, verres ou bouteilles abandonnées)se projette principalement sur le jerricane et le lance-flamme pour geler autant que possible. S'il devait commencer par dégeler son bidon, il n'était pas prêt de le faire exploser et ça permettrait au moins à quelqu'un d'intervenir. Pour le reste, toujours en eau, elle se jeta à même le sol alors que, guidé par son bon sens, Lucas criait à tout le monde de se protéger derrière son corps diamantin.
En priant pour que ce soit inutile et que l'explosion soit retardée... Et tant pis si au passage elle devait bousiller quelques doigts ou même une main de ce fou furieux.
- Adam ThorneOnyX
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Re: Domicile de John Jacob (2 places)
Mer 29 Sep 2010 - 22:35
- Spoiler:
draxx parle dans le communicateur...
"alerte au quartier de l'inter-MHT...un géokinesiste et un pyrokinésiste ont décidé de commenter les résultats du procès comme des hooligans...je crois qu'avec notre bol, on va encore nous accuser d'avoir déclenché une émeute...je le sentais venir...
tout va bien de votre côté? je le sens pasµ...pour l'instant...ça va dégénerer!"
- InvitéInvité
Re: Domicile de John Jacob (2 places)
Sam 2 Oct 2010 - 23:55
La salope ailée était aussi griffue. Le bébé était sauf, pour l'instant, mais l'épaule de BlackHole, elle, ne l'était pas. La jeune femme retint le cri qui failli franchir ses lèvres. Avec peine, certes. Mais elle le retint, serrant les mâchoires. Elle s'apprêtait à plaquer son avant-bras sur le cou de son adversaire pour l'étrangler quand un pyrokinésiste pyromane fit son entrée dans l'appartement. La teigne sous elle ne perdait rien pour attendre. Ce n'était que partie remise. Elle ne prit même pas la peine de répondre à la réplique de la fille, se contentant de lui cracher au visage avant de se fondre dans les ombres du sol.
Ainsi, elle obéissait à l'ordre de son co-équipier. Quant au message d'Adam, qui avait retenti juste avant qu'elle ne bouge, elle n'avait pas le temps de lui répondre. Ca allait dégénérer pour eux? Ici, c'était déjà le cas. Chaque chose en son temps. Déjà, mettre hors service la torche humaine.
Amy bougea via les ombres pour aller se positionner derrière le pyro-chose afin de se relever et l'assommer en traitre.
Ainsi, elle obéissait à l'ordre de son co-équipier. Quant au message d'Adam, qui avait retenti juste avant qu'elle ne bouge, elle n'avait pas le temps de lui répondre. Ca allait dégénérer pour eux? Ici, c'était déjà le cas. Chaque chose en son temps. Déjà, mettre hors service la torche humaine.
Amy bougea via les ombres pour aller se positionner derrière le pyro-chose afin de se relever et l'assommer en traitre.
- Le courtier temporelConscience collective
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Re: Domicile de John Jacob (2 places)
Lun 4 Oct 2010 - 0:55
Lucas fut le plus rapide à agir, utilisant sa forme diamantine pour servir de bouclier à John Jacob.
Puis les robinets et la cuvette des toilettes de l'appartement s'emballèrent : ils crachèrent de l'eau en direction du type au lance-flamme, tandis que Charis s'aplatissait au sol sous sa forme aqueuse.
La dernière des élémentaires du trio se mua en ombre et s'extirpa ainsi de la damoiselle pour aller prendre en traitre le jeune homme pyromane.
Ce dernier vit les eaux arriver sur lui. Il sourit l'espace d'un instant. D'un sourire glaçant. Le sourire de celui qui sait qu'il vit ses derniers instants. Et alors que le jerrycan était à peine humidifié, il plaqua son bras enflammé sur ce dernier. L'essence explosa. Réduisant en miettes l'inconnu. Projetant des flammes dans tout l'appartement. Soufflant les meubles, explosant les murs...
Même Lucas dut s'accrocher au mur pour éviter d'être emporté. Bien entendu, sous sa forme diamantine il demeura indemne. Tout comme Jacob qui avait été parfaitement protégé de l'explosion.
Aplatie au sol, Charis eut juste très très chaud. Serait-elle restée debout que le souffle de l'explosion et la chaleur que cette dernière avait dégagé l'aurait emportée, réduisant à néant toute tentative de garder sa cohésion interne. A la place de cela, elle était bonne pour un étourdissement passager et un gros coup de chaud.
Bien entendu tout le monde n'avait pas été aussi chanceux. Les cadavres calcinés de Jordan, de la damoiselle, de la fille de la télévision et de l'enfant se retrouvaient un peu partout dans la pièce. Samantha avait été carrément projetée quelques étages plus bas, dans la rue... Et le kamikaze était pulvérisé.
Amarenna s'était rematérialisée juste au moment où le jeune homme avait activé son mécanisme de mort. Projetée en arrière dans la cage d'escalier, la jeune femme était choquée, avait le dos en compote et... Elle remarqua du coin de l'oeil que dans la cage d'escalier, tout en bas, se trouvaient 4 femmes cagoulées et armées de fusils de chasse. Elles semblaient être sur le point de rebrousser chemin pour regagner la rue. Visiblement, l'explosion paraissait n'avoir laissé aucun survivant à leur sens...
Puis les robinets et la cuvette des toilettes de l'appartement s'emballèrent : ils crachèrent de l'eau en direction du type au lance-flamme, tandis que Charis s'aplatissait au sol sous sa forme aqueuse.
La dernière des élémentaires du trio se mua en ombre et s'extirpa ainsi de la damoiselle pour aller prendre en traitre le jeune homme pyromane.
Ce dernier vit les eaux arriver sur lui. Il sourit l'espace d'un instant. D'un sourire glaçant. Le sourire de celui qui sait qu'il vit ses derniers instants. Et alors que le jerrycan était à peine humidifié, il plaqua son bras enflammé sur ce dernier. L'essence explosa. Réduisant en miettes l'inconnu. Projetant des flammes dans tout l'appartement. Soufflant les meubles, explosant les murs...
Même Lucas dut s'accrocher au mur pour éviter d'être emporté. Bien entendu, sous sa forme diamantine il demeura indemne. Tout comme Jacob qui avait été parfaitement protégé de l'explosion.
Aplatie au sol, Charis eut juste très très chaud. Serait-elle restée debout que le souffle de l'explosion et la chaleur que cette dernière avait dégagé l'aurait emportée, réduisant à néant toute tentative de garder sa cohésion interne. A la place de cela, elle était bonne pour un étourdissement passager et un gros coup de chaud.
Bien entendu tout le monde n'avait pas été aussi chanceux. Les cadavres calcinés de Jordan, de la damoiselle, de la fille de la télévision et de l'enfant se retrouvaient un peu partout dans la pièce. Samantha avait été carrément projetée quelques étages plus bas, dans la rue... Et le kamikaze était pulvérisé.
Amarenna s'était rematérialisée juste au moment où le jeune homme avait activé son mécanisme de mort. Projetée en arrière dans la cage d'escalier, la jeune femme était choquée, avait le dos en compote et... Elle remarqua du coin de l'oeil que dans la cage d'escalier, tout en bas, se trouvaient 4 femmes cagoulées et armées de fusils de chasse. Elles semblaient être sur le point de rebrousser chemin pour regagner la rue. Visiblement, l'explosion paraissait n'avoir laissé aucun survivant à leur sens...
- InvitéInvité
Re: Domicile de John Jacob (2 places)
Lun 4 Oct 2010 - 9:01
Elle aurait dû rester une ombre. Elle n'aurait pas dû jouer les kamikazes. Elle le savait avant même d'intervenir, pourtant, elle avait voulu tenter. Erreur. Grave, erreur... Choquée, mais vivante. Endolorie, mais vivante. Elle avait mal partout, c'était un fait. Son dos, son épaule, n'étaient que souffrances. Mais elle était vivante. Qu'en était-il des autres à l'intérieur? Pouvait-elle seulement y retourner? La crainte de voir des morceaux de chair, l'empêcha même de songer à se lever. De toute façon, vu comme elle avait mal partout, c'était une très mauvaise idée. D'autant qu'un mouvement au coin de son champ de vision attira son regard.
Le pyromane n'était donc que la première partie. Mais ces femmes armées rebroussaient chemin, s'apprêtaient à partir. Etaient-ils tranquilles? Dans l'inconnu, elle se saisit de son communicateur et murmura:
"Lucas? Charis? Dites-moi que vous êtes vivants et que les autres aussi... Mais, si c'est le cas, ne faites surtout pas de bruit. Quatre personnes armées viennent de rebrousser chemin. Je vous dirai quand ça sera bon."
Si tant était qu'ils soient en vie. Pour essayer de calmer la douleur, la jeune femme essaya de devenir ombre. Une façon de voir sans être vue. Elle attirerait ainsi moins les regards que si elle restait sous sa forme humaine, n'est-ce pas? Du moins, c'était ce qu'elle pensait. La douleur s'estompa sous cette forme : plus de corps pour souffrir, juste le mental qui en avait bien pris un coup... En tout cas, Amarenna observa les 4 femmes quitter une à une, en file indienne l'entrée de l'immeuble... La voie paraissait libre ! La maîtresse des ombres se remétarialisa juste ce qu'il fallut pour prévenir ses coéquipiers.
Le pyromane n'était donc que la première partie. Mais ces femmes armées rebroussaient chemin, s'apprêtaient à partir. Etaient-ils tranquilles? Dans l'inconnu, elle se saisit de son communicateur et murmura:
"Lucas? Charis? Dites-moi que vous êtes vivants et que les autres aussi... Mais, si c'est le cas, ne faites surtout pas de bruit. Quatre personnes armées viennent de rebrousser chemin. Je vous dirai quand ça sera bon."
Si tant était qu'ils soient en vie. Pour essayer de calmer la douleur, la jeune femme essaya de devenir ombre. Une façon de voir sans être vue. Elle attirerait ainsi moins les regards que si elle restait sous sa forme humaine, n'est-ce pas? Du moins, c'était ce qu'elle pensait. La douleur s'estompa sous cette forme : plus de corps pour souffrir, juste le mental qui en avait bien pris un coup... En tout cas, Amarenna observa les 4 femmes quitter une à une, en file indienne l'entrée de l'immeuble... La voie paraissait libre ! La maîtresse des ombres se remétarialisa juste ce qu'il fallut pour prévenir ses coéquipiers.
- Lucas ShaamLeX
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Re: Domicile de John Jacob (2 places)
Mer 6 Oct 2010 - 12:03
Trop lents. Ils avaient tous été trop lents. Lucas avait tout vu comme au ralentit depuis sa semonce aux personnes présentes de venir se planquer derrière lui, au cas où Charis manquerait son coup. Paroles qu’il avait cru bien illusoire, au début, croyant pleinement aux performances de l’aquakinésiste. Il avait vu l’eau gicler vers le fou-dingue en une vague puissante en directe provenance des éviers de la pièce, et la mutante se jeter sur le sol dans sa forme la plus élémentaire. Amarenna avait même cru pouvoir intervenir, elle aussi, se changeant en ombre pour se soustraire aux griffes de la fille ailée, et filant droit vers le destructeur au feu. À l’instant où la LeX était reparue derrière lui, et où l’eau commençait à toucher le jerrican, la flamme attachée à sa main entra en contact avec celui-ci et… ce fut la fin.
Le regard gris de Lucas s’était laissé envahir de panique, et il aurait hurlé si le souffle de l’explosion ne l’avait pas forcé à rester intégralement concentré. Trop lents, ils n’avaient pas eu le temps. Il n’avait réussi à protéger que le corps du vieux leader de l’Inter-MHT, John Jacob, une fois de plus. Mais il sentait que cette fois, il ne lui serait en rien reconnaissant. Tous les autres étaient morts. Oh bien sûr pas Charis, heureusement sauvée par la pureté cristalline de son corps aqueux, ni même Amarenna, qui ne tarda pas à donner quelques nouvelles après s’être fait propulser dans l’escalier, mais tous les autres, si. Des morceaux de leur corps calciné jonchaient la pièce…
Le suédois avait du s’accrocher tant bien que mal à un pan de mur pour rester plus ou moins stable. Le souffle de l’explosion avait été immense. Tout avait été réduit en pièces : murs, meuble, vies… Il ne restait rien des deux assassines qui étaient venues tuer Jacob, la fille de la télé et la nana ailée. Il ne restait rien non plus du jeune couple triste, ni du bébé. L’espoir de toute une nation venait d’être anéanti par la haine que Jacob redoutait tant. Rock avait failli. Il avait protégé l’ancien en délaissant la vie et l’espoir. Il avait fait une cruelle erreur de jugement en pensant que tous auraient pu survivre. Voilà où l’avaient mené ses élans idéaux, son optimisme encrouté. John allait lui en vouloir, mais lui aussi s’en voulait.
Lorsque le souffle terrible fut passé, et qu’il en eut constaté les dégâts, il tomba à genoux sur le sol, complètement démuni. Il ne put étouffer un sanglot de tristesse et de panique, et des larmes coulèrent sur sa peau de diamant. Des larmes de douleur, des larmes de tristesse. Avoir sauvé son mentor n’était qu’une bien piètre consolation. Une boule douloureuse et encombrante tordait ses tripes, pesait sur son estomac et dans sa gorge. Il avait la nausée. Cette violence le répugnait au plus haut point, et il luttait pour ne pas se laisser, à son tour, emporter par la colère.
Son communicateur crachota quelques paroles en provenance d’Amarenna. Elle allait bien, elle était sauve. L’institut avait survécu, et ça crispa encore plus le mutant minéral. Pourquoi eux étaient toujours là, alors que les génoshéens étaient partis… Il prit son communicateur et répondit d’une voix marquée par la terreur, le chaos.
« Charis et Jacob… eux sont vivants. Les autres pas… »
Il lâcha sur le sol ce petit appareil qui le reliait à ses pairs, alors qu’une nouvelle salve de larmes perlait à ses yeux. Il porta ses mains à sa bouche et pleura, sanglota… Il n’avait pas le cœur à répondre à Adam, qui avait généreusement prévenu une attaque sur le quartier de l’Inter-MHT. Il n’avait pas le cœur à se relever et à se battre. Il n’avait plus le cœur à rien… Un cœur de pierre qui fondait en larmes…
Le regard gris de Lucas s’était laissé envahir de panique, et il aurait hurlé si le souffle de l’explosion ne l’avait pas forcé à rester intégralement concentré. Trop lents, ils n’avaient pas eu le temps. Il n’avait réussi à protéger que le corps du vieux leader de l’Inter-MHT, John Jacob, une fois de plus. Mais il sentait que cette fois, il ne lui serait en rien reconnaissant. Tous les autres étaient morts. Oh bien sûr pas Charis, heureusement sauvée par la pureté cristalline de son corps aqueux, ni même Amarenna, qui ne tarda pas à donner quelques nouvelles après s’être fait propulser dans l’escalier, mais tous les autres, si. Des morceaux de leur corps calciné jonchaient la pièce…
Le suédois avait du s’accrocher tant bien que mal à un pan de mur pour rester plus ou moins stable. Le souffle de l’explosion avait été immense. Tout avait été réduit en pièces : murs, meuble, vies… Il ne restait rien des deux assassines qui étaient venues tuer Jacob, la fille de la télé et la nana ailée. Il ne restait rien non plus du jeune couple triste, ni du bébé. L’espoir de toute une nation venait d’être anéanti par la haine que Jacob redoutait tant. Rock avait failli. Il avait protégé l’ancien en délaissant la vie et l’espoir. Il avait fait une cruelle erreur de jugement en pensant que tous auraient pu survivre. Voilà où l’avaient mené ses élans idéaux, son optimisme encrouté. John allait lui en vouloir, mais lui aussi s’en voulait.
Lorsque le souffle terrible fut passé, et qu’il en eut constaté les dégâts, il tomba à genoux sur le sol, complètement démuni. Il ne put étouffer un sanglot de tristesse et de panique, et des larmes coulèrent sur sa peau de diamant. Des larmes de douleur, des larmes de tristesse. Avoir sauvé son mentor n’était qu’une bien piètre consolation. Une boule douloureuse et encombrante tordait ses tripes, pesait sur son estomac et dans sa gorge. Il avait la nausée. Cette violence le répugnait au plus haut point, et il luttait pour ne pas se laisser, à son tour, emporter par la colère.
Son communicateur crachota quelques paroles en provenance d’Amarenna. Elle allait bien, elle était sauve. L’institut avait survécu, et ça crispa encore plus le mutant minéral. Pourquoi eux étaient toujours là, alors que les génoshéens étaient partis… Il prit son communicateur et répondit d’une voix marquée par la terreur, le chaos.
« Charis et Jacob… eux sont vivants. Les autres pas… »
Il lâcha sur le sol ce petit appareil qui le reliait à ses pairs, alors qu’une nouvelle salve de larmes perlait à ses yeux. Il porta ses mains à sa bouche et pleura, sanglota… Il n’avait pas le cœur à répondre à Adam, qui avait généreusement prévenu une attaque sur le quartier de l’Inter-MHT. Il n’avait pas le cœur à se relever et à se battre. Il n’avait plus le cœur à rien… Un cœur de pierre qui fondait en larmes…
- Charis HeldOnyX
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Re: Domicile de John Jacob (2 places)
Mer 6 Oct 2010 - 13:38
Elle entendit à peine les paroles d'Adam. Une voix lointaine, celle de son coéquipier, réduit à néant par son plongeon, priant pour être assez rapide, assez efficace.
Et heureusement qu'elle avait plongé.
Le reste parut confus. La déflagration, le son, la chaleur, l'amalgame de tout déstabilisa complètement Charis qui se demanda, l'espace d'une seconde, si elle avait eu le temps de toucher le sol ou si elleétait en train de quitter le monde des vivants. Toujours en eau, elle mit un temps fou à émerger, à resituer. Elle n'était plus au même endroit, le sol était instable, tout tournait, tout était noir, calciné. Où était-elle? Il fallu compter de longues secondes avant de réaliser qu'elle avait été lamentablement trop lente.
Sous l'incrédulité, elle se releva brutalement, vascilla, reprit forme humaine et détailla, sans arriver à y croire, l'appartement autour d'elle. Lucas était là. John Jacob aussi. Les autres... Les autres? Le bébé? Charis entrouvrit les lèvres mais fut incapable de crier. Une seule chose lui traversa l'esprit. Et s'ils avaient laissé la femme ailée emporter l'enfant? Il y aurait eu deux vivants de plus. Elle plaqua ses maisn contre ses lèvres. La tête lui tournait toujours. Pire, elle se sentiat mal. nauséeuse, fiévreuse... Elle en était quitte pour un bon coup de chaud. Par mécanisme, elle réenfila ses vêtements vaguement épargnés par l'humidité de son corps. Non, elle n'arrivait pas à réaliser. Et Amarenna? Elle avait entendu sa voix dans le communicateur. Vivante, mais certainement pas mieux que tout le monde. Des assailants potentiels repartaient. Eux étaient encore saufs. Encore. Et pour combien de temps? Et pour John Jacob? Elle-même ne répondit pas. Elle ne pouvait pas. Lucas craquait. Elle aussi devrait. mais les larmes ne venaient pas. Pouquoi?
Charis serra les dents. Eux étaient encore vivants. Il fallait sauver ce qu'il restait dans l'immédiat. Dans l'amas de débris calcinés, il lui semblait qu'il manquait un corps, mais elle n'aurait su dire qui. Seul son instinct présent prenait le relais et ne lui ordonnait qu'une chose: fuir. Elle fit un pas chancelant, se reprit, marcha jusqu'à Lucas, se pencha pour récupérer le communicateur, posa une main sur l'épaule du LeX et dit d'une voix monocorde.
"On peut pas rester là. Il faut mettre Jacob à l'abri pendant qu'on le peut encore."
Elle réajusta son propre communicateur et murmura à l'attention de leur amie.
"Amarenna? Tu vois un moyen de sortir relativement sûr depuis ta position?"
Puis réajustant une nouvelle fois le communicateur, elle répondit à Adam.
"Ici Charis. On vient de subir un attentat contre John Jacob. Heureusement il a survécu. Amarenna et Lucas aussi. On va essayer de mettre Jacob à l'abri."
Elle garda le silence quelques secondes encore, incapable de penser à ce qu'il fallait faire. Mettre un maximum de pacifistes à l'abri? Sauver leurs propres vies en priorité? Fuir et laisser tout au chaos? Elle ignorait même si ça servait à quelque chose d'essayer d'apaiser la foule en colère. Des humaisn passent encore, mais des mutants... Résister à des mutants en colère, affronter leurs semblables pour ça, c'était juste... Inadmissible.
"Si vous le pouvez, mettez à l'abri ceux qui ne veulent ou ne peuvent pas se battre. Soyez prudents surtout."
Parce qu'essayer de calmer quelqu'un quand il était en proie à la haine immédiate, c'était probablement bien plus difficile qu'essayer de sauver ce qui pouvait encore l'être.
Et heureusement qu'elle avait plongé.
Le reste parut confus. La déflagration, le son, la chaleur, l'amalgame de tout déstabilisa complètement Charis qui se demanda, l'espace d'une seconde, si elle avait eu le temps de toucher le sol ou si elleétait en train de quitter le monde des vivants. Toujours en eau, elle mit un temps fou à émerger, à resituer. Elle n'était plus au même endroit, le sol était instable, tout tournait, tout était noir, calciné. Où était-elle? Il fallu compter de longues secondes avant de réaliser qu'elle avait été lamentablement trop lente.
Sous l'incrédulité, elle se releva brutalement, vascilla, reprit forme humaine et détailla, sans arriver à y croire, l'appartement autour d'elle. Lucas était là. John Jacob aussi. Les autres... Les autres? Le bébé? Charis entrouvrit les lèvres mais fut incapable de crier. Une seule chose lui traversa l'esprit. Et s'ils avaient laissé la femme ailée emporter l'enfant? Il y aurait eu deux vivants de plus. Elle plaqua ses maisn contre ses lèvres. La tête lui tournait toujours. Pire, elle se sentiat mal. nauséeuse, fiévreuse... Elle en était quitte pour un bon coup de chaud. Par mécanisme, elle réenfila ses vêtements vaguement épargnés par l'humidité de son corps. Non, elle n'arrivait pas à réaliser. Et Amarenna? Elle avait entendu sa voix dans le communicateur. Vivante, mais certainement pas mieux que tout le monde. Des assailants potentiels repartaient. Eux étaient encore saufs. Encore. Et pour combien de temps? Et pour John Jacob? Elle-même ne répondit pas. Elle ne pouvait pas. Lucas craquait. Elle aussi devrait. mais les larmes ne venaient pas. Pouquoi?
Charis serra les dents. Eux étaient encore vivants. Il fallait sauver ce qu'il restait dans l'immédiat. Dans l'amas de débris calcinés, il lui semblait qu'il manquait un corps, mais elle n'aurait su dire qui. Seul son instinct présent prenait le relais et ne lui ordonnait qu'une chose: fuir. Elle fit un pas chancelant, se reprit, marcha jusqu'à Lucas, se pencha pour récupérer le communicateur, posa une main sur l'épaule du LeX et dit d'une voix monocorde.
"On peut pas rester là. Il faut mettre Jacob à l'abri pendant qu'on le peut encore."
Elle réajusta son propre communicateur et murmura à l'attention de leur amie.
"Amarenna? Tu vois un moyen de sortir relativement sûr depuis ta position?"
Puis réajustant une nouvelle fois le communicateur, elle répondit à Adam.
"Ici Charis. On vient de subir un attentat contre John Jacob. Heureusement il a survécu. Amarenna et Lucas aussi. On va essayer de mettre Jacob à l'abri."
Elle garda le silence quelques secondes encore, incapable de penser à ce qu'il fallait faire. Mettre un maximum de pacifistes à l'abri? Sauver leurs propres vies en priorité? Fuir et laisser tout au chaos? Elle ignorait même si ça servait à quelque chose d'essayer d'apaiser la foule en colère. Des humaisn passent encore, mais des mutants... Résister à des mutants en colère, affronter leurs semblables pour ça, c'était juste... Inadmissible.
"Si vous le pouvez, mettez à l'abri ceux qui ne veulent ou ne peuvent pas se battre. Soyez prudents surtout."
Parce qu'essayer de calmer quelqu'un quand il était en proie à la haine immédiate, c'était probablement bien plus difficile qu'essayer de sauver ce qui pouvait encore l'être.
- Le courtier temporelConscience collective
- Age : 113
Date d'inscription : 23/01/2006
Re: Domicile de John Jacob (2 places)
Ven 8 Oct 2010 - 1:36
John Jacob se tenait debout péniblement, vacillant sur ses jambes, dans ce qui avait été quelques instants auparavant son appartement. L'homme semblait vieilli, au bout du rouleau.
"Mon peuple... ILS tuent mon peuple. Mes amis qui avaient confiance en moi sont... morts" lâcha-t-il d'une voix presque murmurée.
Il était sous le choc. Comme tous les survivants du massacre.
Et dans la rue, sur la place adjacente à l'immeuble de Jacob, on entendait encore des cris, des hurlements, des tirs... Le travail de la mort était permanent.
Amarenna avait pu descendre les escaliers jusqu'à l'entrée de l'immeuble. Discrètement, elle put constater de visu la situation sur la place. Charis et Lucas purent faire de même à travers le mur explosé de l'appartement.
Les femmes cagoulées venaient d'ouvrir le feu sur des pauvres gens qui tenter de traverser la place pour fuir en direction de l'ouest... Visiblement la situation à l'est semblait suffisamment effroyable pour que les habitants décident de braver les balles.
Comme si cet enfer de plomb n'était pas suffisant, un roulement de chenilles se fit entendre...
Un char venait de surgir ! De jeunes enfants qui avaient été miraculeusement épargnés par les tirs se trouvaient juste devant. Une voix retentit à nouveau dans le mégaphone :
"Toute résistance est inutile. Toute résistance est inutile. Des opérations d'assainissement sont en cours. Nous remercions les habitants de demeurer à leur domicile pendant toute la durée des opérations d'assainissement. Les mères et les enfants en bas âge seront relocalisés. Je répète. Toute résistance est inutile..."
Et ainsi de suite...
Apparue de l'ouest, une femme blessée tenaient deux faux en main. Bravant du regard les femmes cagoulées.
[Voici le plan :
Sur la partie que vous pouvez voir, voici la légende :
- JJ : Appartement de John Jacob
- Ch : Char d'assaut
- FG : Femmes cagoulées
- FF : Femme faux]
- Lucas ShaamLeX
- Age : 35
Equipe : LeX
Nom de code : Rock
Date d'inscription : 12/10/2007
Re: Domicile de John Jacob (2 places)
Sam 9 Oct 2010 - 15:19
Charis avait visiblement plus de sang froid que Lucas. À moins qu’elle ne soit moins affectée par ce qui venait de se passer ? Non, c’était horrible, personne ne pouvait rester insensible à tant d’horreur, à la mort violente servie toute crue et sans pincettes sur un plateau sanguinolent. L’aquakinésiste savait juste garder la tête sur les épaules, alors que Lucas était dépassé. De la voir ainsi prendre les choses en main le calma un peu. Certes son cœur était toujours enserré de peine et de douleur, mais il comprenait qu’il ne fallait pas rester prostré à ne rien faire : ça n’était pas terminé. Loin de là, même.
Elle se chargea de communiquer à Amarenna et aux autres mutants de l’institut présents dans le quartier notre situation, et précisa qu’il fallait mettre John Jacob à l’abri. Le regard gris du suédois se posa sur le vieil homme bousculé, juste avant que des bruits inquiétants proviennent de la rue adjacente, nettement visible depuis le trou béant dans le mur démoli par l’explosion. Des femmes cagoulée de tissus noirs arborant des crânes blancs tenaient des armes automatiques, et venaient de faire feu sur des passants qui fuyaient le quartier. Ils venaient de tous tomber, morts ou blessés, sur la rue. Lucas crispa les poings de rage. Qui étaient-elles ? Comment osaient-elles faire une chose pareille ?
Et comme si ça n’était pas suffisant, un char d’assaut venait de surgie d’une rue adjacente, menaçant par des paroles hypocrites les habitants du quartier. Opération d’assainissement… Il imaginait très bien de quoi il pouvait s’agir, et a lui donnait la nausée. Ces enflures allaient tuer tout le monde, même les mères et leurs enfants, contrairement à leurs fausses paroles rassurantes.
Et pour seule défenseuse contre cette batterie de haine, une femme, blessée, armée de deux faucilles. Et une poignée d’enfants en bas âge…
C’en était trop : Rock devait intervenir. Ne pas rester prostré inutilement, ne pas pleurer alors que rien n’était terminé. Il regarda Jacob et lui murmura :
« Le mieux serait que vous restiez caché, ici-même. Ils vous croient morts, autant qu’ils continuent. Ne prenons pas le risque de vous mettre à nouveau en danger. »
Il jeta un regard à Charis, puis regarda dans la rue. Les femmes armées étaient juste en dessous de l’immeuble. Sans hésiter, sous sa forme diamantine, il bondit hors de la pièce en ruine. Il espérait avoir assez d’élan et de précision dans sa chute pour leur tomber dessus et les mettre littéralement en pièces… Après, il se chargerait du char d’assaut, plus tard… Si tout se passait comme prévu.
Elle se chargea de communiquer à Amarenna et aux autres mutants de l’institut présents dans le quartier notre situation, et précisa qu’il fallait mettre John Jacob à l’abri. Le regard gris du suédois se posa sur le vieil homme bousculé, juste avant que des bruits inquiétants proviennent de la rue adjacente, nettement visible depuis le trou béant dans le mur démoli par l’explosion. Des femmes cagoulée de tissus noirs arborant des crânes blancs tenaient des armes automatiques, et venaient de faire feu sur des passants qui fuyaient le quartier. Ils venaient de tous tomber, morts ou blessés, sur la rue. Lucas crispa les poings de rage. Qui étaient-elles ? Comment osaient-elles faire une chose pareille ?
Et comme si ça n’était pas suffisant, un char d’assaut venait de surgie d’une rue adjacente, menaçant par des paroles hypocrites les habitants du quartier. Opération d’assainissement… Il imaginait très bien de quoi il pouvait s’agir, et a lui donnait la nausée. Ces enflures allaient tuer tout le monde, même les mères et leurs enfants, contrairement à leurs fausses paroles rassurantes.
Et pour seule défenseuse contre cette batterie de haine, une femme, blessée, armée de deux faucilles. Et une poignée d’enfants en bas âge…
C’en était trop : Rock devait intervenir. Ne pas rester prostré inutilement, ne pas pleurer alors que rien n’était terminé. Il regarda Jacob et lui murmura :
« Le mieux serait que vous restiez caché, ici-même. Ils vous croient morts, autant qu’ils continuent. Ne prenons pas le risque de vous mettre à nouveau en danger. »
Il jeta un regard à Charis, puis regarda dans la rue. Les femmes armées étaient juste en dessous de l’immeuble. Sans hésiter, sous sa forme diamantine, il bondit hors de la pièce en ruine. Il espérait avoir assez d’élan et de précision dans sa chute pour leur tomber dessus et les mettre littéralement en pièces… Après, il se chargerait du char d’assaut, plus tard… Si tout se passait comme prévu.
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