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Manchester, une fugueuse, une aventure
Lun 13 Sep 2010 - 20:37
Il était encore très tôt ce matin de printemps lorsque la porte du pavillon des Rodahl s'ouvrit. Solveig sorti sur le pas de la porte, trainant avec elle ce qui semblait être une lourde valise, prenant mille précautions pour ne pas faire de bruit. La jeune fille semblait fatiguée, ses traits étaient tirés, et elle avait des poches sous les yeux. Elle passa les quelques marches, puis referma la porte avec douceur.
Voila, c'était le grand départ. Solveig partait pour l'Amérique, pour le seul espoir qu'elle pouvait envisager à court terme. Elle avait quand même laissé un mot à ses parents. La jeune femme était quasiment sûre que ses parents ne comprendraient pas ses motivations, ils ne savaient pas ce que c'était de se voir leur faire du mal, sans rien pouvoir faire pour l'empêcher.
Elle leur expliquait qu'elle ne supportait plus rester les bras croisés en attendant qu'une solution miracle tombe du ciel. Elle voulait aller à la solution. Elle écrivit également qu'elle était persuadée d'être une mutante. Solveig imaginait que ses parents avaient déjà eu cette réflexion, et même si ils n'avaient jamais rien dit, elle savait qu'ils devaient également le penser. Les raisons de son départ précipité étaient trop nombreuses pour tenir sur une page, et elle avait finalement abrégé le tout pour se laisser assez d'avance.
Elle avait pris la décision deux semaines plus tôt. La jeune fille avait acheté un aller simple sur un bateau qui partait de Liverpool pour rejoindre les Etats-Unis, et de là l'Institut Xavier. Solveig y avait passé presque toute ses économies, et elle ne savait pas comment elle allait se débrouiller si jamais son voyage s'avérerait inutile et qu'en fin de compte l'Institut ne voudrait même pas entendre parler d'elle.
Le soleil ne s'était pas encore levé, mais déjà une lueur se faisait voir à l'Est. Déjà la rouquine s'éloignait du quartier de son enfance, direction la gare routière, et l'inconnu ! La tête haute, résolue, elle marchait à grandes enjambées vers son avenir.
Voila, c'était le grand départ. Solveig partait pour l'Amérique, pour le seul espoir qu'elle pouvait envisager à court terme. Elle avait quand même laissé un mot à ses parents. La jeune femme était quasiment sûre que ses parents ne comprendraient pas ses motivations, ils ne savaient pas ce que c'était de se voir leur faire du mal, sans rien pouvoir faire pour l'empêcher.
Elle leur expliquait qu'elle ne supportait plus rester les bras croisés en attendant qu'une solution miracle tombe du ciel. Elle voulait aller à la solution. Elle écrivit également qu'elle était persuadée d'être une mutante. Solveig imaginait que ses parents avaient déjà eu cette réflexion, et même si ils n'avaient jamais rien dit, elle savait qu'ils devaient également le penser. Les raisons de son départ précipité étaient trop nombreuses pour tenir sur une page, et elle avait finalement abrégé le tout pour se laisser assez d'avance.
Elle avait pris la décision deux semaines plus tôt. La jeune fille avait acheté un aller simple sur un bateau qui partait de Liverpool pour rejoindre les Etats-Unis, et de là l'Institut Xavier. Solveig y avait passé presque toute ses économies, et elle ne savait pas comment elle allait se débrouiller si jamais son voyage s'avérerait inutile et qu'en fin de compte l'Institut ne voudrait même pas entendre parler d'elle.
Le soleil ne s'était pas encore levé, mais déjà une lueur se faisait voir à l'Est. Déjà la rouquine s'éloignait du quartier de son enfance, direction la gare routière, et l'inconnu ! La tête haute, résolue, elle marchait à grandes enjambées vers son avenir.
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Re: Manchester, une fugueuse, une aventure
Mer 15 Sep 2010 - 14:20
Une matinée fraîche de fin d'hiver anglais. Et des rues désertes, mis à part ça et là, un matou qui vaquait à ses félines occupations, ou des employés récupérant des poubelles. Quelques clochards qui achevaient leur nuit sur des bancs de tramway ailleurs... Une scène classique aux relents vaguement sordides.
En cette heure matinale, même la gare routière était endormie. Les quelques rares bus n'étaient pas encore à quai, et le tableau d'affichage informait que le prochain départ aurait lieu dans une petite demi-heure. De quoi patienter...
Le local d'accueil avait un petit quelque chose de triste, avec ses guichets automatiques partout, mais une réconfortante odeur de café indiquait à Solveig que toute trace humaine n'en avait pas disparu. À proximité d'un radiateur, un homme et une femme d'un âge certain, en uniforme de la compagnie de bus, bavassaient tout en touillant leur tasse.
En cette heure matinale, même la gare routière était endormie. Les quelques rares bus n'étaient pas encore à quai, et le tableau d'affichage informait que le prochain départ aurait lieu dans une petite demi-heure. De quoi patienter...
Le local d'accueil avait un petit quelque chose de triste, avec ses guichets automatiques partout, mais une réconfortante odeur de café indiquait à Solveig que toute trace humaine n'en avait pas disparu. À proximité d'un radiateur, un homme et une femme d'un âge certain, en uniforme de la compagnie de bus, bavassaient tout en touillant leur tasse.
- InvitéInvité
Re: Manchester, une fugueuse, une aventure
Mer 15 Sep 2010 - 20:48
La jeune rouquine parcouru les rues de Manchester le regard porté sur ses pieds, trainant derrière la lourde valise qu'elle avait prévue pour son voyage. Le trajet allait certes durer une bonne quinzaine de jours, mais elle avait l'impression de partir pour 10 ans. C'était peut-être finalement le cas, mais cette valise l'encombrait, c'était la seule chose a laquelle elle pensait a l'instant. La valise était trop grosse, et faisait du bruit. Mais peu importe, elle marchait résolue vers la gare routière.
Solveig finit par y arriver, après avoir évité précautionneusement les regards des quelques sans-abris qui la regardaient depuis leur arrêt de tramway. Elle n'aimait pas trop se sentir observer ainsi, mais il était vrai que voir une jeune fille comme elle déambuler à une heure aussi matinale avait de quoi surprendre. Personne dans le bâtiment exception faite de deux employés qui semblaient avoir passés leur date de péremption. Ils n'avaient plus de quoi embaucher des jeunes à la compagnie de bus ? Un coup d'oeil vers le panneau d'affichage lui appris que son bus partait dans une trentaine de minutes maintenant. Ca lui laissait bien assez de temps pour s'acheter son billet, et de préférence aux machines automatiques. D'une part parce qu'elles ne posaient pas de question, d'autre part parce qu'une machine de ce type ne fournissait pas un témoignage oculaire pertinent. Et puis surtout, elle n'avait pas envie de parler aux deux employés, ils avaient l'air si bien a touiller leur café tout en discutant qu'elle ne voulait pas les déranger, et leur donner une occasion de se rappeler un peu trop d'elle.
La jeune femme voulais surtout que d'autres personnes commencent à affluer dans l'endroit, histoire de remplir un peu l'endroit, c'était trop vide. Bien sûr qu'elle n'aimait pas les bains de foule étant donné qu'elle pouvait à peu près n'importe quand déclencher la panique, et qu'il semblait que son pouvoir avait le chic de se déclencher aux mauvais moment. Solveig se dirigea vers les machines et commença a pianoter sur l'écran tactile pour acheter ses billets. Normalement il devrait rester des places, si tôt un jour de semaine ...
Solveig finit par y arriver, après avoir évité précautionneusement les regards des quelques sans-abris qui la regardaient depuis leur arrêt de tramway. Elle n'aimait pas trop se sentir observer ainsi, mais il était vrai que voir une jeune fille comme elle déambuler à une heure aussi matinale avait de quoi surprendre. Personne dans le bâtiment exception faite de deux employés qui semblaient avoir passés leur date de péremption. Ils n'avaient plus de quoi embaucher des jeunes à la compagnie de bus ? Un coup d'oeil vers le panneau d'affichage lui appris que son bus partait dans une trentaine de minutes maintenant. Ca lui laissait bien assez de temps pour s'acheter son billet, et de préférence aux machines automatiques. D'une part parce qu'elles ne posaient pas de question, d'autre part parce qu'une machine de ce type ne fournissait pas un témoignage oculaire pertinent. Et puis surtout, elle n'avait pas envie de parler aux deux employés, ils avaient l'air si bien a touiller leur café tout en discutant qu'elle ne voulait pas les déranger, et leur donner une occasion de se rappeler un peu trop d'elle.
La jeune femme voulais surtout que d'autres personnes commencent à affluer dans l'endroit, histoire de remplir un peu l'endroit, c'était trop vide. Bien sûr qu'elle n'aimait pas les bains de foule étant donné qu'elle pouvait à peu près n'importe quand déclencher la panique, et qu'il semblait que son pouvoir avait le chic de se déclencher aux mauvais moment. Solveig se dirigea vers les machines et commença a pianoter sur l'écran tactile pour acheter ses billets. Normalement il devrait rester des places, si tôt un jour de semaine ...
- Le courtier temporelConscience collective
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Re: Manchester, une fugueuse, une aventure
Ven 17 Sep 2010 - 23:02
L'achat de places en lui-même ne posa pas de problèmes. Son billet était réservé. Au moins jusqu'à Liverpool... Pour la suite, la traversée de l'Atlantique -et le passage de la douane- seraient sans doute un peu plus complexes.
Les employés n'avaient pas particulièrement fait attention à la présence de Solveig, ou à ses achats, préférant bavasser. En même temps, le reste du voyage s'annonçait plutôt silencieux pour eux...
Les minutes passèrent incroyablement lentement, le sommeil semblait presque se rappeler à Solveig, jusqu'à ce qu'à nouveau, la porte s'ouvre, et laisse entrer quelqu'un.
Il se tourna un instant vers la jeune fille, puis lui adressa un sourire, avant de rapidement aller vers l'automate qu'il se mit à pianoter. Quelques instants plus tard, il se mit à pousser tout un tas de soupirs contrariés.
Les employés n'avaient pas particulièrement fait attention à la présence de Solveig, ou à ses achats, préférant bavasser. En même temps, le reste du voyage s'annonçait plutôt silencieux pour eux...
Les minutes passèrent incroyablement lentement, le sommeil semblait presque se rappeler à Solveig, jusqu'à ce qu'à nouveau, la porte s'ouvre, et laisse entrer quelqu'un.
Il se tourna un instant vers la jeune fille, puis lui adressa un sourire, avant de rapidement aller vers l'automate qu'il se mit à pianoter. Quelques instants plus tard, il se mit à pousser tout un tas de soupirs contrariés.
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Re: Manchester, une fugueuse, une aventure
Sam 18 Sep 2010 - 18:36
La jeune fille avait fini par récupérer ses places pour le bus de Liverpool, tant mieux. La voila a commencer à attendre silencieusement, dans un certain mutisme qu'elle avait finit par s'imposer au fil des années lorsqu'elle voulait se faire oublier. Regard dans le vide, expression faciale neutre. Solveig, assise sur sa valise patientait tranquillement. Les employés de leur côté semblaient ne pas faire attention à elle.
Tant mieux, se dit-elle, au moins j'aurai la paix, et personne n'essaiera de me chercher des noises. La dernière chose dont j'ai envie c'est de ne pas réussir a embarquer sur ce foutu bateau.
Lentement, la fatigue commençait à prendre le dessus sur l'excitation de son projet démentiel. Elle venait tout juste d'en prendre pleinement conscience, maintenant qu'elle voyait arriver le premier pas de son long voyage. Elle partait. Quittait sa maison, peut-être pour toujours, sans un mot, un au revoir. La pauvre lettre qu'elle avait laissée a ses parents ne la satisfaisait plus. Elle aurait voulu pouvoir leur expliquer les choses, dans une discussion calme et posée. Mais Solveig savait que le sujet était épineux, et que malgré les arguments qu'elle pourrait leur donner, il était totalement impensable qu'ils laissent filer leur petit ange de feu de l'autre côté de la planète toute seule. La perspective de partir pour un voyage aussi gigantesque lui donnait presque le tournis, et l'angoissait, alors qu'elle y avait réfléchi des mois durant. Elle se massa les tempes quelques instants, tentant d'y voir plus clair dans son futur encore incertain.
Elle fut sortie de ses réflexions par l'entrée d'un homme dans la gare routière. Plutôt mignon pensa t-elle, il lui adressa un regard et un sourire qui eurent tôt fait de la faire rougir. Elle n'avait plus l'habitude que les regards des hommes se posent sur elle, camouflée comme elle l'était dans ses vêtements trop grand pour elle et sa manie de rester enfermée dans sa chambre. Elle détourna rapidement le regard pour tenter de cacher - vainement - sa réaction. Malgré tout, Solveig restait une jeune fille plutôt timide à l'égard de ce genre de manifestation sociale somme toute normale.
Le jeune homme s'éloigna pour semblait-il acheter un billet. Solveig retourna rapidement à sa contemplation passionnante du flou artistique que représentait la gare routière à ses yeux. Un bruit la fit se retourner en direction des automates. Le jeune homme semblait contrarié. Visiblement quelque chose ne voulait pas faire comme il le souhaitait. La rouquine se reporta rapidement sur les cars qui commençaient leur ballet pour tout doucement s'installer dans les baies d'embarquement encore vides. Mais cela ne dura pas. Les soupirs du jeune hommes se firent plus insistant et elle finit par se redresser dans un mouvement assez souple, pour se diriger vers lui.
Ce n'était pas vraiment son genre d'aller aborder ainsi un inconnu, mais finalement, il l'empêchait de penser à autre chose qu'à sa présence dans la gare. Solveig essayait de fuir mentalement l'endroit, comme pour se cacher sa propre fugue - ce qui était bien évidemment stupide ! Elle s'approcha doucement de lui, laissant sa valise quelques mètres derrière elle, et lui porta un regard interrogateur. Les machines semblaient pourtant très bien marcher quand elle les avait utilisées quelques minutes plus tôt.
Elle s'adressa gentiment a lui, dévoilant une voix relativement aiguë, un brin nasillarde, presque (trop) enfantine pour son âge :
- Vous avez un soucis ? Je pourrai peut-être vous aider.
[HJ: PS: j'ai l'impression que je ne t'aide pas du tout avec mes RP où il se passe rien, mais j'ai toujours peur de sortir "du cadre" et de partir complètement en vrille et de ruiner ce qui est plus ou moins prévu. Donc je fais toujours le moins d'action possible, ceci étant si ça te gène ou quoique ce soit dis-le moi j'essaierai d'arranger ça pour la suite]
Tant mieux, se dit-elle, au moins j'aurai la paix, et personne n'essaiera de me chercher des noises. La dernière chose dont j'ai envie c'est de ne pas réussir a embarquer sur ce foutu bateau.
Lentement, la fatigue commençait à prendre le dessus sur l'excitation de son projet démentiel. Elle venait tout juste d'en prendre pleinement conscience, maintenant qu'elle voyait arriver le premier pas de son long voyage. Elle partait. Quittait sa maison, peut-être pour toujours, sans un mot, un au revoir. La pauvre lettre qu'elle avait laissée a ses parents ne la satisfaisait plus. Elle aurait voulu pouvoir leur expliquer les choses, dans une discussion calme et posée. Mais Solveig savait que le sujet était épineux, et que malgré les arguments qu'elle pourrait leur donner, il était totalement impensable qu'ils laissent filer leur petit ange de feu de l'autre côté de la planète toute seule. La perspective de partir pour un voyage aussi gigantesque lui donnait presque le tournis, et l'angoissait, alors qu'elle y avait réfléchi des mois durant. Elle se massa les tempes quelques instants, tentant d'y voir plus clair dans son futur encore incertain.
Elle fut sortie de ses réflexions par l'entrée d'un homme dans la gare routière. Plutôt mignon pensa t-elle, il lui adressa un regard et un sourire qui eurent tôt fait de la faire rougir. Elle n'avait plus l'habitude que les regards des hommes se posent sur elle, camouflée comme elle l'était dans ses vêtements trop grand pour elle et sa manie de rester enfermée dans sa chambre. Elle détourna rapidement le regard pour tenter de cacher - vainement - sa réaction. Malgré tout, Solveig restait une jeune fille plutôt timide à l'égard de ce genre de manifestation sociale somme toute normale.
Le jeune homme s'éloigna pour semblait-il acheter un billet. Solveig retourna rapidement à sa contemplation passionnante du flou artistique que représentait la gare routière à ses yeux. Un bruit la fit se retourner en direction des automates. Le jeune homme semblait contrarié. Visiblement quelque chose ne voulait pas faire comme il le souhaitait. La rouquine se reporta rapidement sur les cars qui commençaient leur ballet pour tout doucement s'installer dans les baies d'embarquement encore vides. Mais cela ne dura pas. Les soupirs du jeune hommes se firent plus insistant et elle finit par se redresser dans un mouvement assez souple, pour se diriger vers lui.
Ce n'était pas vraiment son genre d'aller aborder ainsi un inconnu, mais finalement, il l'empêchait de penser à autre chose qu'à sa présence dans la gare. Solveig essayait de fuir mentalement l'endroit, comme pour se cacher sa propre fugue - ce qui était bien évidemment stupide ! Elle s'approcha doucement de lui, laissant sa valise quelques mètres derrière elle, et lui porta un regard interrogateur. Les machines semblaient pourtant très bien marcher quand elle les avait utilisées quelques minutes plus tôt.
Elle s'adressa gentiment a lui, dévoilant une voix relativement aiguë, un brin nasillarde, presque (trop) enfantine pour son âge :
- Vous avez un soucis ? Je pourrai peut-être vous aider.
[HJ: PS: j'ai l'impression que je ne t'aide pas du tout avec mes RP où il se passe rien, mais j'ai toujours peur de sortir "du cadre" et de partir complètement en vrille et de ruiner ce qui est plus ou moins prévu. Donc je fais toujours le moins d'action possible, ceci étant si ça te gène ou quoique ce soit dis-le moi j'essaierai d'arranger ça pour la suite]
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Re: Manchester, une fugueuse, une aventure
Mar 21 Sep 2010 - 13:12
(HJ : t'inquiète pas, si tu dépasses un peu trop, je te préviendrai En gros, tu peux prendre toutes les initiatives que tu veux, tant que ça reste du domaine du possible pour ton personnage, et que tu ne gères pas le destin)
Le jeune homme se tourna vers Solveig, et pesta.
"Je ne dois vraiment pas être doué avec les machines... Regardez-moi ça... J'essaie d'acheter un billet pour Liverpool, et voilà ce que ça me fait."
Il appuya sur l'écran tactile pour acheter un billet avec départ au plus tôt, et la trappe d'échange de billets s'ouvrit alors, puis se referma, comme si l'écran était cassé et qu'il appuyait n'importe où.
"Facilitez-vous la vie, qu'ils disent dans la pub...", gromella-t-il. "Vous avez réussi vous ?"
Le jeune homme se tourna vers Solveig, et pesta.
"Je ne dois vraiment pas être doué avec les machines... Regardez-moi ça... J'essaie d'acheter un billet pour Liverpool, et voilà ce que ça me fait."
Il appuya sur l'écran tactile pour acheter un billet avec départ au plus tôt, et la trappe d'échange de billets s'ouvrit alors, puis se referma, comme si l'écran était cassé et qu'il appuyait n'importe où.
"Facilitez-vous la vie, qu'ils disent dans la pub...", gromella-t-il. "Vous avez réussi vous ?"
- InvitéInvité
Re: Manchester, une fugueuse, une aventure
Mer 22 Sep 2010 - 0:17
La jeune femme lança un regard interrogateur au jeune homme. Il semblait plutôt mécontent pour quelqu'un qui partait en voyage ! Elle attribua cet état de fait à la mauvaise humeur matinale que tout le monde devait - malheureusement - subir et partager. Solveig glissa un oeil sur l'écran, qui ressemblait en tout point à ce qu'elle avait eu sous les yeux quelques minutes plus tôt, mais manifestement quelque chose ne marchait plus.
Elle reporta son attention vers le jeune homme lorsque celui-ci lui posa une question, non sans avoir d'abord exposé son ressentiment dans une remarque qui n'avait d'autre but que de faire un trait de cynisme inutile. Les gens qui râlaient pour râler l'énervait. Les gens n'étaient pas optimistes, c'était ce qu'elle se disait, sûrement à raison.
- Et bien oui, pour moi ça fonctionnait très bien ! lui répondit-elle. Vous allez aussi à Liverpool donc ?
Solveig n'était pas spécialement intéressée par la réponse. Elle essayait de continuer la conversation aussi normalement que possible, sans passer pour une recluse associale. Après tout, peut-être qu'ils auraient une partie du voyage à faire ensemble, et rien de mieux qu'un inconnu et une discussion pour passer le temps - tant qu'un pouvoir encombrant ne vienne pas perturber l'ensemble. Même si elle préférait éviter de provoquer des occasions de faire subir son "don" - non, ce n'était pas vraiment un don, plutôt un fardeau - aux autres, un minimum de relations humaines ne pouvait pas faire de mal après tout.
- Il faudrait peut-être demander aux employés de la compagnie, là-bas, ils pourront sûrement nous aider. De toute façon vous avez le temps le bus part dans une vingtaine de minutes.
La rouquine lui adressa un sourire qui se voulait rassurant. Et joignant le geste à la parole, saisi le jeune homme par le poignet pour l'entraîner avec elle vers les deux agents. Solveig était envahie d'une toute nouvelle sensation euphorique dont elle ne saurait définir l'origine. Sûrement pas la présence de ce jeune homme, il était mignon certes, mais avait l'air un peu grincheux et surtout bien plus vieux qu'elle, et puis de toute façon c'était pas ça qui l'intéressait pour l'instant. Non, peut-être était-ce tout simplement la sensation de faire quelque chose de bien en l'aidant, ce n'était pas grand chose, ni la BA de l'année en tout cas, mais ça mettait un peu de vie dans cette matinée grise !
Elle reporta son attention vers le jeune homme lorsque celui-ci lui posa une question, non sans avoir d'abord exposé son ressentiment dans une remarque qui n'avait d'autre but que de faire un trait de cynisme inutile. Les gens qui râlaient pour râler l'énervait. Les gens n'étaient pas optimistes, c'était ce qu'elle se disait, sûrement à raison.
- Et bien oui, pour moi ça fonctionnait très bien ! lui répondit-elle. Vous allez aussi à Liverpool donc ?
Solveig n'était pas spécialement intéressée par la réponse. Elle essayait de continuer la conversation aussi normalement que possible, sans passer pour une recluse associale. Après tout, peut-être qu'ils auraient une partie du voyage à faire ensemble, et rien de mieux qu'un inconnu et une discussion pour passer le temps - tant qu'un pouvoir encombrant ne vienne pas perturber l'ensemble. Même si elle préférait éviter de provoquer des occasions de faire subir son "don" - non, ce n'était pas vraiment un don, plutôt un fardeau - aux autres, un minimum de relations humaines ne pouvait pas faire de mal après tout.
- Il faudrait peut-être demander aux employés de la compagnie, là-bas, ils pourront sûrement nous aider. De toute façon vous avez le temps le bus part dans une vingtaine de minutes.
La rouquine lui adressa un sourire qui se voulait rassurant. Et joignant le geste à la parole, saisi le jeune homme par le poignet pour l'entraîner avec elle vers les deux agents. Solveig était envahie d'une toute nouvelle sensation euphorique dont elle ne saurait définir l'origine. Sûrement pas la présence de ce jeune homme, il était mignon certes, mais avait l'air un peu grincheux et surtout bien plus vieux qu'elle, et puis de toute façon c'était pas ça qui l'intéressait pour l'instant. Non, peut-être était-ce tout simplement la sensation de faire quelque chose de bien en l'aidant, ce n'était pas grand chose, ni la BA de l'année en tout cas, mais ça mettait un peu de vie dans cette matinée grise !
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Re: Manchester, une fugueuse, une aventure
Mer 22 Sep 2010 - 12:34
Le jeune homme semblait toujours vaguement bougon, et releva.
"Aussi ? Oui... Enfin, si j'arrive à obtenir un billet de cette foutue machine.". Il donna alors un coup de pied dedans, provoquant le regard désapprobateur des employés qui se trouvaient là.
Ceci étant, suite au coup de pied, la machine cracha un magnifique billet pour Liverpool, que son commanditaire prit non sans une certaine satisfaction.
"AH ! Z'avez vu un peu la technique ? Y'a que ce langage qu'elles comprennent, ces bêtes là. C'est aussi bien comme ça... Certains êtres humains sont encore plus stupides que des machines.", se senti-t-il obligé d'ajouter pour décliner l'invitation à aller voir les employés. Invitation rendue inutile par l'obtention de son billet.
"Je m'appelle Tyler.", conclut-il comme pour essayer de se socialiser.
"Aussi ? Oui... Enfin, si j'arrive à obtenir un billet de cette foutue machine.". Il donna alors un coup de pied dedans, provoquant le regard désapprobateur des employés qui se trouvaient là.
Ceci étant, suite au coup de pied, la machine cracha un magnifique billet pour Liverpool, que son commanditaire prit non sans une certaine satisfaction.
"AH ! Z'avez vu un peu la technique ? Y'a que ce langage qu'elles comprennent, ces bêtes là. C'est aussi bien comme ça... Certains êtres humains sont encore plus stupides que des machines.", se senti-t-il obligé d'ajouter pour décliner l'invitation à aller voir les employés. Invitation rendue inutile par l'obtention de son billet.
"Je m'appelle Tyler.", conclut-il comme pour essayer de se socialiser.
- InvitéInvité
Re: Manchester, une fugueuse, une aventure
Mer 22 Sep 2010 - 14:03
Solveig s'arrêta net moins d'un mètre après avoir commencé a se diriger vers les employés de la compagnie. Ce ne fut pas tant le bruit du coup de pied dans la machine que son incapacité a trainer le jeune homme vers eux qui l'empêcha de continuer. Elle dut malgré tout se retourner pour l'apercevoir balancer un coup dans l'automate.
*Quel idiot,* se dit-elle, *il va finir par la casser et elle risquera plus de lui donner son billet.*
Elle fut contredite dans la demi-seconde par un billet qui se décida a sortir de l'engin après moultes difficultés. Très bien, visiblement, sa solution marchait. Solveig lui adressa un regard désapprobateur à la fois pour avoir molesté la machine mais aussi pour sa réflexion encore une fois peu engageante et sans intérêt qu'il avait prononcé à la suite de sa victoire. Finalement la jeune fille n'était plus très sûre de vouloir engager plus avant la discussion avec ce type. Il n'avait pas l'air très agréable. Elle se rassura en se disant que c'était sûrement le stress du départ, qu'il n'était pas comme cela habituellement et qu'elle allait le découvrir durant le trajet.
Enfin, elle y croyais. Elle n'avait plus trop confiance en l'espèce humaine de toute façon, réflexion étant le fruit de plusieurs années d'observation acerbe du monde autour d'elle depuis qu'elle avait prise conscience de son pouvoir. Elle avait vu les gens qu'elle ne connaissait pas très bien s'éloigner rapidement d'elle et couper tous les ponts pour ne plus jamais avoir a faire à la rouquine, d'autres faisaient semblant d'être occupés pour l'éviter, et Solveig elle-même devait avouer qu'elle avait souvent fait pareil pour éviter les gens qu'elle ne voulait pas risquer de blesser. Au final les relations humaines ne tenaient a rien.
Le jeune homme se présenta rapidement sous le nom de Tyler. Il voulait visiblement engager la conversation plus loin. Après tout, pourquoi pas.
- Je m'appelle Solveig. Enchantée.
La jeune fille adressa a Tyler un sourire un brin forcée, comme pour dire : pour l'instant je t'aime pas trop, mais on verra, peut-être que tu sera sympa au final ( Oui ! On peut dire ça dans un sourire ! ). Tyler avait donc un sésame pour aller a Liverpool, tout comme elle, et elle était quasiment sûre que maintenant il allait s'assoir a côté d'elle dans le car pour discuter. La jeune femme espérait juste qu'il n'allait pas être trop collant ... Ni trop bizarre ! Les gens dans le bus étaient bizarre.
Solveig se retourna, se dirigea vers sa valise pour s'y rassoir lourdement. Elle n'allait quand même pas laisser sa valise toute seule trop longtemps ! La jeune femme commençait a avoir un peu froid malgré le soleil qui pointait le bout de ses rayons et sorti un lourd bonnet de laine a grosses rayures violettes, blanches et vertes, agrémenté de deux longues espèces de tresses qui finissaient en pompoms. Elle se vissa le bonnet sur la tête et resserra un peu son vieux trench-coat en gabardine marron. Ca allait déjà beaucoup mieux. Elle se retourna vers Tyler.
- Alors, qu'est-ce que vous allez faire a Liverpool ?
*Quel idiot,* se dit-elle, *il va finir par la casser et elle risquera plus de lui donner son billet.*
Elle fut contredite dans la demi-seconde par un billet qui se décida a sortir de l'engin après moultes difficultés. Très bien, visiblement, sa solution marchait. Solveig lui adressa un regard désapprobateur à la fois pour avoir molesté la machine mais aussi pour sa réflexion encore une fois peu engageante et sans intérêt qu'il avait prononcé à la suite de sa victoire. Finalement la jeune fille n'était plus très sûre de vouloir engager plus avant la discussion avec ce type. Il n'avait pas l'air très agréable. Elle se rassura en se disant que c'était sûrement le stress du départ, qu'il n'était pas comme cela habituellement et qu'elle allait le découvrir durant le trajet.
Enfin, elle y croyais. Elle n'avait plus trop confiance en l'espèce humaine de toute façon, réflexion étant le fruit de plusieurs années d'observation acerbe du monde autour d'elle depuis qu'elle avait prise conscience de son pouvoir. Elle avait vu les gens qu'elle ne connaissait pas très bien s'éloigner rapidement d'elle et couper tous les ponts pour ne plus jamais avoir a faire à la rouquine, d'autres faisaient semblant d'être occupés pour l'éviter, et Solveig elle-même devait avouer qu'elle avait souvent fait pareil pour éviter les gens qu'elle ne voulait pas risquer de blesser. Au final les relations humaines ne tenaient a rien.
Le jeune homme se présenta rapidement sous le nom de Tyler. Il voulait visiblement engager la conversation plus loin. Après tout, pourquoi pas.
- Je m'appelle Solveig. Enchantée.
La jeune fille adressa a Tyler un sourire un brin forcée, comme pour dire : pour l'instant je t'aime pas trop, mais on verra, peut-être que tu sera sympa au final ( Oui ! On peut dire ça dans un sourire ! ). Tyler avait donc un sésame pour aller a Liverpool, tout comme elle, et elle était quasiment sûre que maintenant il allait s'assoir a côté d'elle dans le car pour discuter. La jeune femme espérait juste qu'il n'allait pas être trop collant ... Ni trop bizarre ! Les gens dans le bus étaient bizarre.
Solveig se retourna, se dirigea vers sa valise pour s'y rassoir lourdement. Elle n'allait quand même pas laisser sa valise toute seule trop longtemps ! La jeune femme commençait a avoir un peu froid malgré le soleil qui pointait le bout de ses rayons et sorti un lourd bonnet de laine a grosses rayures violettes, blanches et vertes, agrémenté de deux longues espèces de tresses qui finissaient en pompoms. Elle se vissa le bonnet sur la tête et resserra un peu son vieux trench-coat en gabardine marron. Ca allait déjà beaucoup mieux. Elle se retourna vers Tyler.
- Alors, qu'est-ce que vous allez faire a Liverpool ?
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Re: Manchester, une fugueuse, une aventure
Mer 22 Sep 2010 - 14:52
Tyler hocha la tête face à la présentation de Solveig et fourra son billet dans sa veste en cuir. Il n'avait manifestement pas de bagages. Il se rapprocha alors d'elle pour mieux discuter.
"J'y vais pour affaires. Et rendre visite à un pote en même temps...", répondit-il, un peu évasif.
Les employés de la compagnie de bus se levèrent, et l'un d'entre eux sortit, manifestement pour aller s'installer à son poste de conduite. Le tableau des voyages indiqua alors que le bus à destination de Liverpool était prêt pour l'embarquement. Il fit un signe de tête vers la sortie à Solveig.
"Je vais m'installer. Vous venez ? Vous y allez pour quoi, vous ?"
"J'y vais pour affaires. Et rendre visite à un pote en même temps...", répondit-il, un peu évasif.
Les employés de la compagnie de bus se levèrent, et l'un d'entre eux sortit, manifestement pour aller s'installer à son poste de conduite. Le tableau des voyages indiqua alors que le bus à destination de Liverpool était prêt pour l'embarquement. Il fit un signe de tête vers la sortie à Solveig.
"Je vais m'installer. Vous venez ? Vous y allez pour quoi, vous ?"
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Re: Manchester, une fugueuse, une aventure
Jeu 23 Sep 2010 - 21:46
La jeune femme se redressa lentement lorsqu'elle vit du coin de l'oeil les employés sortir en direction de leurs engins. Elle regarda rapidement autour d'elle, un rapide panorama des environs qui n'avait d'autre but que de la rassurer. Tyler était toujours à ses côtés, comme un fidèle toutou qui semblait plutôt intéressé en sa personne.
*Pour affaires, ca veux tout et rien dire ça!*
- Pour affaires ? Vous travaillez dans quoi ? dit-elle plus par politesse que par réel intérêt. Solveig lui jeta de nouveau un coup d'oeil éclair, pour voir ce qu'il faisait.
Visiblement c'était l'heure d'aller s'installer dans le bus, chose que le jeune homme lui proposa presque immédiatement. La jeune femme se retourna, pris sa grosse valise a deux mains et commença a la trainer lentement vers la porte d'embarquement de son bus. Elle avait pris quelques vêtements, sweats, vestes, pantalons, t-shirts, rien de bien palpitant ni de très particulier. A vrai dire le seul vêtement un minimum feminin qu'elle avait était la veste qu'elle portait en ce moment même. Le reste de la valise était remplie de ses livres préférés.
- Oui j'arrive. Moi j'y vais pour voir des amies. mentit-elle sans grande conviction. A vrai dire elle n'avait pas réfléchie a un quelconque mensonge pré-établi pour expliquer son trajet vers Liverpool. C'était la première chose qui lui était venu à l'esprit.
Solveig déposa sa valise dans le coffre a bagage du véhicule et monta a bord. Elle s'installa dans les dernières rangées du bus, et se posa contre une fenêtre, regardant dans le vide, l'air absent. Elle se demandait, encore une fois, ce que lui réservait New-York.
*Pour affaires, ca veux tout et rien dire ça!*
- Pour affaires ? Vous travaillez dans quoi ? dit-elle plus par politesse que par réel intérêt. Solveig lui jeta de nouveau un coup d'oeil éclair, pour voir ce qu'il faisait.
Visiblement c'était l'heure d'aller s'installer dans le bus, chose que le jeune homme lui proposa presque immédiatement. La jeune femme se retourna, pris sa grosse valise a deux mains et commença a la trainer lentement vers la porte d'embarquement de son bus. Elle avait pris quelques vêtements, sweats, vestes, pantalons, t-shirts, rien de bien palpitant ni de très particulier. A vrai dire le seul vêtement un minimum feminin qu'elle avait était la veste qu'elle portait en ce moment même. Le reste de la valise était remplie de ses livres préférés.
- Oui j'arrive. Moi j'y vais pour voir des amies. mentit-elle sans grande conviction. A vrai dire elle n'avait pas réfléchie a un quelconque mensonge pré-établi pour expliquer son trajet vers Liverpool. C'était la première chose qui lui était venu à l'esprit.
Solveig déposa sa valise dans le coffre a bagage du véhicule et monta a bord. Elle s'installa dans les dernières rangées du bus, et se posa contre une fenêtre, regardant dans le vide, l'air absent. Elle se demandait, encore une fois, ce que lui réservait New-York.
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Re: Manchester, une fugueuse, une aventure
Jeu 23 Sep 2010 - 22:47
Tyler répondit d'un air goguenard.
"La démolition. Y'en faut aussi. Vous verriez le nombre de saloperies qu'ils ont construit au XXe siècle. Des horreurs de béton et d'acier, cages à lapins. Et indestructibles ou presque avec ça. Sauf à faire un glissement de terrain, ou à noyer les gens dans la poussière. Ils pensaient vraiment à rien, les mecs, à cette époque là."
Il alla s'assoir dans le bus sur un siège voisin de celui de Solveig.
"Sacrée valoche pour aller voir des copines !", commenta-t-il alors, avant d'ajouter "C'est pour faire genre une journée shopping ?"
"La démolition. Y'en faut aussi. Vous verriez le nombre de saloperies qu'ils ont construit au XXe siècle. Des horreurs de béton et d'acier, cages à lapins. Et indestructibles ou presque avec ça. Sauf à faire un glissement de terrain, ou à noyer les gens dans la poussière. Ils pensaient vraiment à rien, les mecs, à cette époque là."
Il alla s'assoir dans le bus sur un siège voisin de celui de Solveig.
"Sacrée valoche pour aller voir des copines !", commenta-t-il alors, avant d'ajouter "C'est pour faire genre une journée shopping ?"
- InvitéInvité
Re: Manchester, une fugueuse, une aventure
Sam 25 Sep 2010 - 19:28
Solveig lança un regard un brin dépitée vers Tyler. Ca n'avait pas manqué, le voila assis à côté d'elle alors qu'elle n'avait pas la tête a discuter en ce moment même. Elle avait presque envie de sortir son gros casque et d'écouter du Tasia à pleins tubes mais ça n'aurait pas été très correct quand bien même ce n'était pas l'envie qui lui manquait. Elle lui adressa un sourire crispé, évidemment qu'elle avait une valise énorme elle partait pour au moins plusieurs années ! Evidemment qu'elle n'avait pas pensé a expliquer pourquoi une valise aussi énorme pour aller voir des copines inexistantes a Liverpool.
- Oui c'est un peu ça l'idée. dit-elle, acide.
Elle n'avait qu'une envie que le bus parte et que Tyler se taise. D'une part parce qu'elle commençait a être fatiguée, encore, et qu'elle aurait bien aimé profiter du voyage pour dormir quelques dizaines de minutes, d'autre part parce qu'elle ne voulait plus engager plus avant la discussion avec cet inconnu.
- Oui c'est un peu ça l'idée. dit-elle, acide.
Elle n'avait qu'une envie que le bus parte et que Tyler se taise. D'une part parce qu'elle commençait a être fatiguée, encore, et qu'elle aurait bien aimé profiter du voyage pour dormir quelques dizaines de minutes, d'autre part parce qu'elle ne voulait plus engager plus avant la discussion avec cet inconnu.
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Re: Manchester, une fugueuse, une aventure
Mer 29 Sep 2010 - 13:39
Le voyage était calme, et le bercement tranquille du bus eut tôt fait de pousser Solveig dans les bras de morphée. D'autant que Tyler lui fichait une paix royale.
Jusqu'à ce qu'il la secoue, pour la prévenir qu'ils étaient arrivés, et s'en aille sans aucune autre forme de procès...
La zone portuaire était à quelques dizaines de minutes d'une marche harassante, avec une valise comme boulet, mais finalement, elle était là. Avec ses gros paquebots plus ou moins rutilants, prêts à l'emmener à l'autre bout du monde comme prévu.
La matinée était un peu plus avancée, la température augmentait, et les rues étaient un peu plus peuplées. Mais cela n'empêcha pas Solveig de passer relativement inaperçu, et de prendre son billet sans encombres.
Un dernier obstacle semblait la séparer de son rêve de voyage. Cet obstacle se présentait sous la forme d'un comptoir. Un comptoir sur lequel il était écrit "douane".
Jusqu'à ce qu'il la secoue, pour la prévenir qu'ils étaient arrivés, et s'en aille sans aucune autre forme de procès...
La zone portuaire était à quelques dizaines de minutes d'une marche harassante, avec une valise comme boulet, mais finalement, elle était là. Avec ses gros paquebots plus ou moins rutilants, prêts à l'emmener à l'autre bout du monde comme prévu.
La matinée était un peu plus avancée, la température augmentait, et les rues étaient un peu plus peuplées. Mais cela n'empêcha pas Solveig de passer relativement inaperçu, et de prendre son billet sans encombres.
Un dernier obstacle semblait la séparer de son rêve de voyage. Cet obstacle se présentait sous la forme d'un comptoir. Un comptoir sur lequel il était écrit "douane".
- InvitéInvité
Re: Manchester, une fugueuse, une aventure
Ven 1 Oct 2010 - 0:29
L'engin démarra, les voila partis. La tête appuyée contre la vitre glacée du bus, Solveig portait son regard vers le vide, ne fixant rien en particulier, emplie d'émotions partagées et souvent contradictoires. Elle avait l'impression qu'elle n'avait pas fini d'avoir ce genre de sentiments pour les quinze prochains jours. Le doux ronronnement du bus et la relative chaleur apportée par sa veste et son bonnet finirent par la faire sombrer dans les bras de Morphée.
Solveig se réveilla en sursaut, surprise par le bruit horripilant qui se faisait soudain entendre. Elle leva les yeux l'air inquiet au-dessus d'elle, vers la source de ce vacarme. Un visage rond, de grosses lèvres un peu violacées surmontés d'une moustache grise. Des lunettes en corne au style totalement démodé. Le prof d'Histoire-Geo.
- Alors miss Rodahl ? Encore dans la lune ?
La jeune femme se redressa lentement, nonchalamment. Elle n'avait pas bien dormi cette nuit encore, et le relatif beau temps ambiant avait fini par l'assoupir. De toute façon les cours de Seconde étaient barbant. La formation de l'Union Européenne ? Qui se souciait encore de savoir qui en étaient les pays fondateurs ? Ca datait de presque cent cinquante ans le machin ...
Solveig allait bientôt avoir quinze ans. Depuis l'aggression qu'elle avait subie quelques mois plus tôt et surtout les réactions très étranges qui avaient suivis dans les semaines puis les mois suivants, la jeune fille avait lentement commencée a se désintéresser des cours. Elle prenait cela presque comme une punition de devoir venir toute la semaine ici alors qu'elle avait quelques problèmes qu'elle considérait comme bien plus grave a régler. Son petit ami venait de la quitter, trop effrayé qu'il lui arrive quelque chose, du jour au lendemain sans lui donner de nouvelles. Ses amis avaient eu plus ou moins mise a l'écart. Il ne lui restait plus grand chose d'attrayant dans sa vie de jeune lycéenne. Si, peut-être l'uniforme. Il lui était très seyant et elle aimait bien le porter, ne serais-ce que pour faire rougir les garçons de sa classe. Enfin, maintenant ils tournaient plutôt au bleu quand ils la voyaient, rapport a sa nouvelle réputation pour le moins étrange.
- Non monsieur. Je suis désolé ... je ...
Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase. Le ciel soudain se fit d'encre sans étoile, uniforme. Et bien que le soleil était toujours présent dans le ciel, il n'en restait qu'un disque pâle à peine plus lumineux qu'un croissant de lune. Les bruits autour d'elle cessèrent. Tout se figeât dans une scène en noir et blanc surréelle. Elle regarda autour d'elle, affolée. Que se passait-il ? Son souvenir de lycée totalement anodin se transforma en une scène inquiétante et inconnue.
La jeune femme se releva en un bond et s'éloigna de quelques pas dans une zone dégagée, proche du tableau ( en réalité plus un espèce de panneau/écran tactile éclairé par LED qu'un tableau noir d'où il tirait son nom ). Une main décharnée, aux doigts anormalement longs, fins et anguleux sortit du tableau et lui attrapa le visage, recouvrant sa bouche et son nez. On se serait cru d'une une mauvaise holo-vid faite a la va-vite où les graphistes auraient oubliés de texturer ce bras inhumain qui l'empêcher de crier ou de respirer correctement. Non, tout cela semblait bien réel et cette main semblait être faite d'ombre palpable. La lumière entrant dans la salle de classe devint soudain d'un orange malsain et désagréable et la main la tirait vers le tableau, la coinçant contre le mur. Elle voulait crier, mais semblait incapable de faire sortir le moindre son de sa bouche.
Le vide se fit autour d'elle, tout disparu comme les décors d'un plateau de télévision posé sur roulette. Les différents plans s'en allèrent et s'éclipsèrent. Elle tombait, dans le vide, dans l'infini, dans l'inconnu, et ce sans pouvoir crier malgré l'envie immense qu'elle éprouvait.
La rouquine se réveilla en sueur. Elle était dans le bus, et au vu de la luminosité ambiante la matinée était déjà bien avancée. Tyler avait son bras posé sur son épaule. Elle le regarda, inquiète pendant quelques instants puis reprit contenance. Le jeune homme s'en alla aussi prestement qu'il était arrivé à Manchester et Solveig se retrouva seule a l'arrière du bus. Son rêve étrange l'avait mise très mal à l'aise. Elle se sentait mal, et a vrai dire n'était même pas sûre de tenir debout sans trembler. La jeune femme essayait de trouver une signification a son rêve, mais n'en voyait aucune.
La jeune fille se redressa et sorti du bus. Marcher un peu et prendre l'air lui faisait du bien, même si la luminosité extérieure lui faisait un peu mal aux yeux. Elle rampa dans les soutes de l'engin pour aller récupérer sa valise et entreprit les quelques dizaines de minutes de marche pour se rendre au port de Liverpool, non sans manquer de se perdre une ou deux fois. Toujours aussi encombrée par sa valise, Solveig finit tant bien que mal par arriver au port.
*Enfin ! J'en peux plus de cette valise. *
Son regard se porta vers les gigantesques liners en plus ou moins bon état, et espérait vivement que son bateau faisait parti des "agréables". Ceci étant, au prix du billet elle en doutait fortement.
*Avec ma chance habituelle je vais me retrouver sur ce bateau tout pourri là-bas. Ca va être génial.*
Elle avança dans l'enceinte du port, tout doucement, et récupéra son billet sans soucis. Mais devant elle se dressait le bâtiment de la douane. A vrai dire l'évidence de l'obstacle ne s'imposait a elle que maintenant. Solveig ne savait pas trop comment tout cela allait se passer. Allait-elle avoir juste le droit a un contrôle d'identité de routine ? Une fouille ? A priori elle n'avait rien de spécial avec elle, aucune raison d'être empêchée de continuer son aventure. Ses parents avaient-ils déjà découvert son départ ? Qu'allaient-ils tenter ? Elle n'en savait rien.
Le mieux, se dit-elle, était sûrement de continuer, d'y aller franchement et de voir le déroulement des choses. La jeune fille entra donc dans le bâtiment, confiante. Passeport a la main, sa valise géante avec elle, elle s'approcha du comptoir et salua la personne en uniforme de la douane qui s'y tenait, la gratifiant d'un grand sourire radieux.
- Bonjour ! Je pars aux Etats-Unis.
*****
Solveig se réveilla en sursaut, surprise par le bruit horripilant qui se faisait soudain entendre. Elle leva les yeux l'air inquiet au-dessus d'elle, vers la source de ce vacarme. Un visage rond, de grosses lèvres un peu violacées surmontés d'une moustache grise. Des lunettes en corne au style totalement démodé. Le prof d'Histoire-Geo.
- Alors miss Rodahl ? Encore dans la lune ?
La jeune femme se redressa lentement, nonchalamment. Elle n'avait pas bien dormi cette nuit encore, et le relatif beau temps ambiant avait fini par l'assoupir. De toute façon les cours de Seconde étaient barbant. La formation de l'Union Européenne ? Qui se souciait encore de savoir qui en étaient les pays fondateurs ? Ca datait de presque cent cinquante ans le machin ...
Solveig allait bientôt avoir quinze ans. Depuis l'aggression qu'elle avait subie quelques mois plus tôt et surtout les réactions très étranges qui avaient suivis dans les semaines puis les mois suivants, la jeune fille avait lentement commencée a se désintéresser des cours. Elle prenait cela presque comme une punition de devoir venir toute la semaine ici alors qu'elle avait quelques problèmes qu'elle considérait comme bien plus grave a régler. Son petit ami venait de la quitter, trop effrayé qu'il lui arrive quelque chose, du jour au lendemain sans lui donner de nouvelles. Ses amis avaient eu plus ou moins mise a l'écart. Il ne lui restait plus grand chose d'attrayant dans sa vie de jeune lycéenne. Si, peut-être l'uniforme. Il lui était très seyant et elle aimait bien le porter, ne serais-ce que pour faire rougir les garçons de sa classe. Enfin, maintenant ils tournaient plutôt au bleu quand ils la voyaient, rapport a sa nouvelle réputation pour le moins étrange.
- Non monsieur. Je suis désolé ... je ...
Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase. Le ciel soudain se fit d'encre sans étoile, uniforme. Et bien que le soleil était toujours présent dans le ciel, il n'en restait qu'un disque pâle à peine plus lumineux qu'un croissant de lune. Les bruits autour d'elle cessèrent. Tout se figeât dans une scène en noir et blanc surréelle. Elle regarda autour d'elle, affolée. Que se passait-il ? Son souvenir de lycée totalement anodin se transforma en une scène inquiétante et inconnue.
La jeune femme se releva en un bond et s'éloigna de quelques pas dans une zone dégagée, proche du tableau ( en réalité plus un espèce de panneau/écran tactile éclairé par LED qu'un tableau noir d'où il tirait son nom ). Une main décharnée, aux doigts anormalement longs, fins et anguleux sortit du tableau et lui attrapa le visage, recouvrant sa bouche et son nez. On se serait cru d'une une mauvaise holo-vid faite a la va-vite où les graphistes auraient oubliés de texturer ce bras inhumain qui l'empêcher de crier ou de respirer correctement. Non, tout cela semblait bien réel et cette main semblait être faite d'ombre palpable. La lumière entrant dans la salle de classe devint soudain d'un orange malsain et désagréable et la main la tirait vers le tableau, la coinçant contre le mur. Elle voulait crier, mais semblait incapable de faire sortir le moindre son de sa bouche.
Le vide se fit autour d'elle, tout disparu comme les décors d'un plateau de télévision posé sur roulette. Les différents plans s'en allèrent et s'éclipsèrent. Elle tombait, dans le vide, dans l'infini, dans l'inconnu, et ce sans pouvoir crier malgré l'envie immense qu'elle éprouvait.
*****
La rouquine se réveilla en sueur. Elle était dans le bus, et au vu de la luminosité ambiante la matinée était déjà bien avancée. Tyler avait son bras posé sur son épaule. Elle le regarda, inquiète pendant quelques instants puis reprit contenance. Le jeune homme s'en alla aussi prestement qu'il était arrivé à Manchester et Solveig se retrouva seule a l'arrière du bus. Son rêve étrange l'avait mise très mal à l'aise. Elle se sentait mal, et a vrai dire n'était même pas sûre de tenir debout sans trembler. La jeune femme essayait de trouver une signification a son rêve, mais n'en voyait aucune.
La jeune fille se redressa et sorti du bus. Marcher un peu et prendre l'air lui faisait du bien, même si la luminosité extérieure lui faisait un peu mal aux yeux. Elle rampa dans les soutes de l'engin pour aller récupérer sa valise et entreprit les quelques dizaines de minutes de marche pour se rendre au port de Liverpool, non sans manquer de se perdre une ou deux fois. Toujours aussi encombrée par sa valise, Solveig finit tant bien que mal par arriver au port.
*Enfin ! J'en peux plus de cette valise. *
Son regard se porta vers les gigantesques liners en plus ou moins bon état, et espérait vivement que son bateau faisait parti des "agréables". Ceci étant, au prix du billet elle en doutait fortement.
*Avec ma chance habituelle je vais me retrouver sur ce bateau tout pourri là-bas. Ca va être génial.*
Elle avança dans l'enceinte du port, tout doucement, et récupéra son billet sans soucis. Mais devant elle se dressait le bâtiment de la douane. A vrai dire l'évidence de l'obstacle ne s'imposait a elle que maintenant. Solveig ne savait pas trop comment tout cela allait se passer. Allait-elle avoir juste le droit a un contrôle d'identité de routine ? Une fouille ? A priori elle n'avait rien de spécial avec elle, aucune raison d'être empêchée de continuer son aventure. Ses parents avaient-ils déjà découvert son départ ? Qu'allaient-ils tenter ? Elle n'en savait rien.
Le mieux, se dit-elle, était sûrement de continuer, d'y aller franchement et de voir le déroulement des choses. La jeune fille entra donc dans le bâtiment, confiante. Passeport a la main, sa valise géante avec elle, elle s'approcha du comptoir et salua la personne en uniforme de la douane qui s'y tenait, la gratifiant d'un grand sourire radieux.
- Bonjour ! Je pars aux Etats-Unis.
- Le courtier temporelConscience collective
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Re: Manchester, une fugueuse, une aventure
Ven 1 Oct 2010 - 21:38
La personne en uniforme semblait un peu robotique, et se saisit du passeport qui fut passé dans l'appareil à lecture optique. Il attendit un instant, regardant alternativement Solveig, puis son écran que celle-ci ne pouvait voir. Puis, après une interminable minute, celui-ci lui redonna finalement le précieux sésame, et la laissa se rendre dans la salle d'attente pour l'embarquement.
Une salle sobre, avec du carrelage par terre, qui sentait les embruns. S'installant sur un banc, elle fut encore une fois rejointe par un homme.
Sans le moindre détour, celui-ci l'interpella.
"Solveig Rodahl... Vos parents sont très inquiets à votre sujet, être partie comme ça... Vous êtes donc une mutante ? C'est assez fréquent comme situation. Quels sont vos projets ?"
Une salle sobre, avec du carrelage par terre, qui sentait les embruns. S'installant sur un banc, elle fut encore une fois rejointe par un homme.
Sans le moindre détour, celui-ci l'interpella.
"Solveig Rodahl... Vos parents sont très inquiets à votre sujet, être partie comme ça... Vous êtes donc une mutante ? C'est assez fréquent comme situation. Quels sont vos projets ?"
- InvitéInvité
Re: Manchester, une fugueuse, une aventure
Dim 3 Oct 2010 - 22:41
Un grand soulagement s'empara de la jeune fille lorsqu'elle fut autorisée à passer la douane, et ceci se manifesta principalement par un long et très audible soupir. Pour elle, l'essentiel était fait, elle avait passée ce dernier contrôle, maintenant a elle les quinze jours de bateau, l'arrivée à New York City au soleil levant avec vue sur la Statue de la Liberté, l'Hudson et l'East River se mêlant l'un a l'autre dans la baie. Enfin c'était du moins comme ça qu'elle se l'imaginait, c'était après tout la première fois qu'elle allait mettre les pieds en Amérique, et aussi la première fois qu'elle allait aussi loin de Manchester. A vrai dire le plus loin qu'elle soit jamais partie c'était à Oslo et l'arrière-pays norvégien, pour visiter le pays de ses origines.
Solveig arriva donc dans la salle d'attente carrelée qu'elle trouva plutôt froide et pas très agréable. Le parfum des embruns lui emplissait les poumons, cette odeur iodée qu'elle n'avait pas goûtée depuis des années et qui lui rappelait beaucoup de bons souvenirs. Bizarrement, elle n'était pas sûre de garder ces mêmes souvenirs une fois son voyage terminé. Après quelques instants, la jeune femme se redressa et fit quelques pas dans la salle en jetant de temps a autre un oeil a travers les fenêtres.
Elle n'eut pas à s'ennuyer longtemps car des bruits de pas résonnèrent dans la salle. Accordant son attention à ce nouvel élément, elle put apercevoir un homme se diriger vers elle. Elle lui accorda un bref sourire et détourna la tête pour se rediriger a petits pas vers son banc et sa valise sur-dimensionnée. Alors qu'elle allait se rassoir, l'homme l'interpela. Ce ne fut pas tellement le fait qu'il l'appelle mais surtout qu'il connaissait son nom qui la surpris.
* Hein !? Comment il connait mon nom celui-là ? Mes parents ? Raah ! Je suis grillée ! *
Solveig réprima un instinct qui lui criait de fuir, elle avait déjà amorcé un premier pas vers la sortie, malgré elle. Elle regardait la sortie, le douanier et l'homme qui venait de la rejoindre alternativement. Elle commença rapidement a paniquer, comme un animal pris au piège et qui sentait la fin de sa liberté - si ce n'est plus - arriver. Le discours de l'homme pourtant était rassurant. Il ne semblait pas particulièrement agressif. La rouquine pris une grande respiration et repris une posture normale. Elle ne semblait tout de même pas rassurée. Elle jetait des regards dans tous les coins, pour s'assurer qu'une mauvaise surprise n'allait pas lui tomber dessus sans avertissement.
Elle resta debout, raide.
- Je ... , elle se reprit et changea d'attitude prenant un air énervé dans le seul but de couvrir la panique qui continuait a se faire sentir au fond d'elle, Qui êtes vous ?
Elle hésita quelques instants a lui confirmer qu'elle était effectivement une mutante. Mais c'était stupide, si il savait a propos de ses parents, il n'avait pas besoin de confirmation sur sa situation de mutante. Il devait sûrement être lié à la police ou quelque soit le nom que voulaient se donner les douanier ou autres agents aux frontières.
- Vous voulez m'empêcher de partir ? On a déjà tout essayer personne ne comprends rien ici. Ca ne servirai à rien que je reste ici, à part a continuer de me pourrir la vie !
Solveig arriva donc dans la salle d'attente carrelée qu'elle trouva plutôt froide et pas très agréable. Le parfum des embruns lui emplissait les poumons, cette odeur iodée qu'elle n'avait pas goûtée depuis des années et qui lui rappelait beaucoup de bons souvenirs. Bizarrement, elle n'était pas sûre de garder ces mêmes souvenirs une fois son voyage terminé. Après quelques instants, la jeune femme se redressa et fit quelques pas dans la salle en jetant de temps a autre un oeil a travers les fenêtres.
Elle n'eut pas à s'ennuyer longtemps car des bruits de pas résonnèrent dans la salle. Accordant son attention à ce nouvel élément, elle put apercevoir un homme se diriger vers elle. Elle lui accorda un bref sourire et détourna la tête pour se rediriger a petits pas vers son banc et sa valise sur-dimensionnée. Alors qu'elle allait se rassoir, l'homme l'interpela. Ce ne fut pas tellement le fait qu'il l'appelle mais surtout qu'il connaissait son nom qui la surpris.
* Hein !? Comment il connait mon nom celui-là ? Mes parents ? Raah ! Je suis grillée ! *
Solveig réprima un instinct qui lui criait de fuir, elle avait déjà amorcé un premier pas vers la sortie, malgré elle. Elle regardait la sortie, le douanier et l'homme qui venait de la rejoindre alternativement. Elle commença rapidement a paniquer, comme un animal pris au piège et qui sentait la fin de sa liberté - si ce n'est plus - arriver. Le discours de l'homme pourtant était rassurant. Il ne semblait pas particulièrement agressif. La rouquine pris une grande respiration et repris une posture normale. Elle ne semblait tout de même pas rassurée. Elle jetait des regards dans tous les coins, pour s'assurer qu'une mauvaise surprise n'allait pas lui tomber dessus sans avertissement.
Elle resta debout, raide.
- Je ... , elle se reprit et changea d'attitude prenant un air énervé dans le seul but de couvrir la panique qui continuait a se faire sentir au fond d'elle, Qui êtes vous ?
Elle hésita quelques instants a lui confirmer qu'elle était effectivement une mutante. Mais c'était stupide, si il savait a propos de ses parents, il n'avait pas besoin de confirmation sur sa situation de mutante. Il devait sûrement être lié à la police ou quelque soit le nom que voulaient se donner les douanier ou autres agents aux frontières.
- Vous voulez m'empêcher de partir ? On a déjà tout essayer personne ne comprends rien ici. Ca ne servirai à rien que je reste ici, à part a continuer de me pourrir la vie !
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Re: Manchester, une fugueuse, une aventure
Mar 5 Oct 2010 - 12:35
"Joshua Garrison. Police mutante. Asseyez-vous mademoiselle...", ordonna-t-il, tout en prenant lui aussi place sur un des bancs de la salle d'attente. Il s'étira alors légèrement avant d'observer.
"Vous avez là une bien grosse valise, et vu l'endroit où vous vous trouvez, vous avez probablement décidé de traverser l'Atlantique... Vous avez un quelconque point de chute ?
Il n'avait naturellement pas répondu à la question de Solveig : allait-il l'empêcher de partir ?
"Vous avez là une bien grosse valise, et vu l'endroit où vous vous trouvez, vous avez probablement décidé de traverser l'Atlantique... Vous avez un quelconque point de chute ?
Il n'avait naturellement pas répondu à la question de Solveig : allait-il l'empêcher de partir ?
- InvitéInvité
Re: Manchester, une fugueuse, une aventure
Sam 9 Oct 2010 - 0:23
La jeune femme s'attendait a la révélation de l'homme mais ce fut tout de même un petit choc. Tant et si bien qu'à l'ordre de s'assoir elle finit plus par tomber qu'autre chose sur le banc. Elle ne savait plus vraiment comment réagir. Allait-elle rester là ? Elle regarda alternativement l'officier Garrison et sa valise, ne sachant plus vraiment ce qu'elle devait choisir, si tant-est qu'elle ait le choix.
- Police mutante hein ?
Elle hésitait vraiment a répondre à la question du policier. Etait-ce vraiment une bonne idée de tout lui dire ? Après tout, il ne lui avait toujours pas répondu. Qu'allait-il faire concrètement ? Solveig pris quelques secondes pour réfléchir avant de répondre. La jeune femme décida que au point où elle en était elle n'avait finalement plus grand chose a perdre.
- New York. J'ai entendu parlé d'un Institut pour les jeunes mutants. Ici personne ne comprends rien, et j'espère vraiment qu'ils pourront m'aider là-bas.
Elle regardait intensément l'officier. Solveig semblait vraiment croire qu'elle pourrait obtenir de l'aide a l'Institut Xavier. Mais dépitée, comprenant qu'il y avait de grandes chances que la Police Mutante soit loin d'être conciliante avec elle, la jeune femme posa une dernière question, ne s'attendant pas a grand chose :
- Vous allez m'empêcher de partir je suppose ?
- Police mutante hein ?
Elle hésitait vraiment a répondre à la question du policier. Etait-ce vraiment une bonne idée de tout lui dire ? Après tout, il ne lui avait toujours pas répondu. Qu'allait-il faire concrètement ? Solveig pris quelques secondes pour réfléchir avant de répondre. La jeune femme décida que au point où elle en était elle n'avait finalement plus grand chose a perdre.
- New York. J'ai entendu parlé d'un Institut pour les jeunes mutants. Ici personne ne comprends rien, et j'espère vraiment qu'ils pourront m'aider là-bas.
Elle regardait intensément l'officier. Solveig semblait vraiment croire qu'elle pourrait obtenir de l'aide a l'Institut Xavier. Mais dépitée, comprenant qu'il y avait de grandes chances que la Police Mutante soit loin d'être conciliante avec elle, la jeune femme posa une dernière question, ne s'attendant pas a grand chose :
- Vous allez m'empêcher de partir je suppose ?
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Re: Manchester, une fugueuse, une aventure
Sam 9 Oct 2010 - 11:36
Garrison hocha la tête à la question police mutante. Ça avait l'air particulièrement sérieux. Il sourit en entendant Solveig dire que personne n'y comprenait rien. Cela lui rappelait des choses. Un discours qu'il avait déjà probablement entendu une centaine de fois.
Il ne répondit pas immédiatement à la dernière question de Solveig. Laissant s'égrainer le temps, marqué par le son apaisant du ressac. Puis finalement, il fourra ses mains dans ses poches.
"Comment voulez-vous que je vous empêche de partir ? Vous avez déjà embarqué, et le bateau est au large... Vous êtes bien au delà de ma juridiction."
Il lui adressa un petit clin d'oeil, puis conclut :
"Bon courage, Mlle Rodhal. Et bon voyage."
Il y eut alors un flash lumineux assez bref, dans lequel il se volatilisa, laissant Solveig libre de terminer son voyage.
Voilà qui conclut notre phase courtier. Tu peux ajouter 3pts à ton barème en le postant à la suite de ta fiche, avec sa mise en forme.
Tu peux à présent poster à l'Institut Xavier, en rejoignant ce sujet
Bon jeu parmi nous !
Il ne répondit pas immédiatement à la dernière question de Solveig. Laissant s'égrainer le temps, marqué par le son apaisant du ressac. Puis finalement, il fourra ses mains dans ses poches.
"Comment voulez-vous que je vous empêche de partir ? Vous avez déjà embarqué, et le bateau est au large... Vous êtes bien au delà de ma juridiction."
Il lui adressa un petit clin d'oeil, puis conclut :
"Bon courage, Mlle Rodhal. Et bon voyage."
Il y eut alors un flash lumineux assez bref, dans lequel il se volatilisa, laissant Solveig libre de terminer son voyage.
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Voilà qui conclut notre phase courtier. Tu peux ajouter 3pts à ton barème en le postant à la suite de ta fiche, avec sa mise en forme.
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