Home sweet home ?

Les évènements s’étaient un peu précipité après l’arrivée de la sécurité aéroportuaire. Gabriel était resté très évasif avec les agents de la sécurité qui n’avait pas manqué de lui poser des questions sur ce qui s’était passé. Être en état de choc était plutôt pratique et tenir des propos incohérents n’était pas si difficile quand on y mettait du sien. Une fois qu’ils furent libres de leurs mouvements les mutants récupérèrent leurs affaires et quittèrent cet avion de malheur. Gabriel raconta succinctement à Magalie ce qui s’était déroulé durant son sommeil et, lorsqu’il repéra son taxi, dont le chauffeur n’avait pas l’air ravi du tout, il dit au revoir à sa compagne d’aventure. Beaucoup de questions lui vinrent à l’esprit durant le trajet : était-il arrivé quelque chose à ses parents, étaient-ils au courant de ce qui était arrivé à leur fils, qu’allait devenir Magalie ? Il se promit d’appeler ses parents une fois qu’il serait vraiment en sécurité. En attendant il chercha les dernières nouvelles de son nouveau chez-lui. Et elles n’étaient guère formidables. Les mutants ne semblaient pas très pacifiques ni très discrets aux USA. Déjà qu’en France on menaçait les mutants, mais ici les gens risquaient de passer au niveau supérieur assez facilement. Il était d’autant plus pressé d’arriver à l’Institut Charles Xavier.

Une fois arrivé à bon port il eu l’impression d’avoir atteint une sorte de sanctuaire. Il fallait seulement espérer que la réalité rejoigne l’impression. En tout cas le hall de l’école en mettait plutôt plein la vue. Avec ce style ancien de haut-standing, le jeune français avait un peu de mal à croire qu’il s’agissait bien d’une école, et même d’un refuge pour mutants. Portant son attention sur son téléphone, il constata qu’effectivement il ne captait pas ici. Normal puisqu’en plus de changer de pays il avait carrément traversé l’océan. Son téléphone ne lui serait plus très utile ici. Pour téléphoner en tout cas. Il allait devoir trouver un autre moyen de joindre ses parents. Allait-il trouver quelqu’un pour l’aider ?


EDIT :

Des éclats de voix. Il y avait donc bien des gens dans ce grand et ancien, du moins en apparence, bâtiment. Gabriel, ragaillardi par les présences qu’il pensait sympathiques (pouvait-il en être autrement ? Il était dans un sanctuaire pour mutant quand même) prit ses affaires et se dirigea vers la source des voix, qui semblait venir de par là …