Révélations d'Ashern (AVANT le saut temporel)

Hall
Cassandre entra dans la salle de briefing, qui avait pour avantage d'être calme. Elle avait mené Ashern jusqu'au sous-sol de l'Institut. Elle savait qu'ils n'avaient rien à craindre de lui.
Elle s'installa sur la première chaise qu'elle trouva et invita Ashern à en faire de même. Le visage tourné vers la table, elle dit :

"Il faudrait que tu m'expliques tout ce qui t'est arrivé depuis ta séparation avec Jessica. Tu es mutant, tout comme nous. N'aies pas peur de te confier."

Les marches, les couloirs, les metres défilaient sous ses pas, tandis que l'aveugle le guidait dans l'établissement. Il n'avait pas imaginé une si grande structure ... C'était assez impressionant, et le plus surprenant se situait apparement dans les sous sols de l'académie.
Il arrivèrent enfin dans une grande salle. Cassandre s'installa, et l'invita à en faire de même. Tout de même méfiant, de part sa nature, il laissa une table les séparer, et s'installa devant elle. Son état s'était amélioré, son visage était redevenu aussi froid et taciturne qu'à son habitude. Il la fixa alors, meme s'il savait très bien qu'elle ne pouvait pas voir son regard se plantant dans le sien.

Elle essaya alors de le rassurer, d'apporter une certaine atmosphère de confiance. Pourtant, il ne pouvait se résoudre à tout lui confier. Il venait à peine de se rencontrer, et il faudrait qu'il livre tout de but en blanc. Mais elle avait raison, c'était pour la sécurité de tous ceux qui avaient décidé de vivre ici. Il lacha alors un soupir. Il décida pour sa soeur, pour lui, de ne rien cacher, même si ça ne lui plaisait pas plus que ça.
Il porta alors sa main à son dos, et dans un petit bruit de métal, il en tira son Deagle. Lentement, le doigt non pas posé sur la gachette, mais sur la continuité du canon, il le posa sur la table. Il n'avait rien à cacher, après tout, non ?

Il s'appuya donc contre le dossier du siege, posa ses coudes sur les accoudoirs, et joignit les mains, doigts entrecroisés.

"Après San Fransisco ... Ce qui va etre dit ici devra rester entre toi et moi, je ne veux pas que Jessica en soit au courant. J'espere que tu comprendras ..."

Il laissa un temps s'écouler lentement pour lui permettre de répondre, puis il commença son histoire ...

"Je me suis réveillé dans un avion cargo, dans une cage à animaux, en plus moderne. J'y ai rencontré un autre mutant, Richard d'après lui. Voisins de chambré ... On nous a alors gentillement déposés dans un camp. Labrador, si je me souviens bien. Là-bas, on a eu le droit à la suite royale. On s'y habitue vite. Je m'attendais à un camp de concentration, l'histoire ne sentait rien qui vaille. Pourtant, un jour, ou peut etre une nuit, des agents d'une organisation dont ils n'ont voulu livrer le nom, m'ont cueillis pour un marché digne d'un film ... Je ramenais un mutant dissidant, et j'étais libre. Rien de plus simple, basique. La mission ne présentait pas de risques majeurs, j'ai même été autorisé à récupérer mon arme, et à travailler en binôme. J'ai alors décidé de sortir Richard en même temps ...
On fut alors expédiés à New York. Là-bas, on nous a conduit à un bar, ou avait trainé dernièrement le mutant. Mais rien ... On a alors essayé de trouver quelque chose, mais on a même pas eu de nouvelles de J et K du camp ... Alors après deux semaines, on a cessé toute activité. Ca s'enlisait, ça ne menait à rien ... Et à vrai dire, Richard et moi n'avions pas les mêmes méthodes, ni les mêmes personnalités. Lui venait des bas-fonds, moi de l'armée ... Même si on avait la même origine sociale, nos deux comportements rendaient toujours les situations explosives. On a alors finit par partir chacun de notre coté. J'ai erré quelques jours ... Puis j'ai entendu parler de cet endroit. Je me suis mis alors sur la seule piste qui me restait pour retrouver la seule chose qui me reste sur Terre ... Jessica."

Sans s'arreter, il avait tout tiré d'un trait, préférant soulager sa conscience plutot que de sentir le poid des questions de Cassandre pendant son discours, non dénué d'ironie.
Il laissa alors le silence se faire, pret à faire face aux interrogations de la jeune aveugle.

L'ombre d'un instant, Cassandre crut qu'Ashern se refuserait à parler. Elle attendit patiemment, les yeux mi-clôts que le frère de Jessica se lance dans son récit. Elle était habituée à ce genre de situation de part sa formation professionelle.
Le bruit caractéristique et froid d'une arme que l'on pose retentit dans la pièce. Elle n'avait entendu ce son que par le biais de la télévision, et n'avait jamais été confrontée directement à une arme à feu, si l'on exceptait les exosquelettes de la veille. Pourtant, ce son n'appela aucune réaction de sa part. Elle savait que si les intentions du mutant étaient malhonnêtes, son pouvoir le lui aurait révélé bien avant qu'elle ne s'aventure seule avec lui dans la salle de briefing.
Et Ashern, avec une certaine réserve que Cassandre mit sur le compte de la méfiance, entama son récit. Un récit des plus noirs, qui n'était pas sans lui rappeler la triste situation dans laquelle devait se trouver Olivier à l'heure actuelle... Elle s'empressa de chasser cette idée de son esprit. Le souvenir douloureux d'Olivier ne pouvait qu'entraver ses jugements présents.
Elle se focalisa donc sur les faits exposés par Ashern.
Le silence tomba comme le récit avait débuté : abruptement.
La jeune femme resta silencieuse un long moment, pesant les tenants et aboutissants. Elle aurait presque préféré qu'il se soit évadé d'une prison traditionnelle... Cette histoire de camp était révoltante.

Avec un calme olympien, elle prit enfin la parole :

"Il ne m'appartient pas de révéler ces informations à ta soeur, ne t'inquiète pas pour cela. Ce que tu m'as dit restera confidentiel." commença-t-elle de sa voix grave et douce. En tant que psy, elle connaissait l'importance du secret professionnel. En tout les cas, il avait été sincère, et il le fut pas nécéssaire de plonger dans son passé elle-même pour s'en assurer. Sa voix ne l'avait pas trahi.

"Je voudrais savoir si tu as été relâché par ces individus ou s'ils sont à ta recherche actuellement. Comme tu as pu le voir, nous avons également eu notre lot de problèmes, j'ai besoin de savoir si un malheur de plus va s'abattre sur notre tête. Vous êtiez nombreux dans ce camp ? Quel genre de traitements vous y receviez ? D'après le tableau que tu en peint, ce camp bafoue les droits de l'homme les plus élémentaires, et on ne retirera pas les droits de l'homme aux mutants..." demanda-t-elle en croisant pensivement ses bras sur sa poitrine.
Malgré le lourd passif des détenus du camp labrador, il était intolérable qu'ils soient confinés dans un camp sans autre forme de procès. Comme tout criminel, ils avaient droit à un avocat et un procès équitable, et le gène X ne pouvait rien faire contre leur citoyenneté. Qui pouvait se croire ainsi au-dessus de la loi pour dépouiller les mutants de leurs droits fondamentaux ? Les responsables n'avaient encore moins d'excuses que leurs détenus et si l'affaire éclatait au grand jour, rien ne pourrait empêcher les mutants d'avoir raison.

Ashern avait suivit les paroles de Cassandre, toujours aussi taciturne, son cynisme reprenant le dessus.

"Les droits de l'homme ..."

Soupirant presque dans ses paroles, son regard partit dans le vide. Dans tout ce qu'il avait vécu, il n'avait jamais trouvé d'égalité ... Alors parler des droits de l'homme, ça le faisait rire, tout simplement. Comme ça ferait rire un parrain de la dope colombienne, qui exploitait des centaines de paysans pour ses champs de coke ... Non sérieusement, un sourire s'étira sur ses lèvres, et les moments passés dans le camp labrador lui emplit une nouvelle fois la tête.

"Ils ne nous considèrent déjà plus comme des hommes."

Il ferma alors les yeux, triste de cette conclusion des plus sordides. Ils étaient des mutants, hein, ils étaient différents. Il n'étaient plus de la même espèce, ils étaient devenus des êtres "à part".
Il décida néanmoins de répondre aux autres questions de la jeune aveugle, gage de sa bonne volonté, et du peu de confiance qu'il avait en elle. Après tout, elle semblait connaitre Jessica, peut-être était-ce elle qui s'en était occupée ... Alors il lui devrait une fière chandelle, et une dette éternelle.

"Je ne pense pas être recherché. D'une manière ou d'une autre la mission à été soit remplie sans notre aide, soit abandonnée, pour une quelconque raison. Ils m'auraient surement contacté, d'une manière ou d'une autre.
Et si le cas d'une recherche aboutissant ici devrait arriver, je me livrerais sans état d'âme. Il n'y aura pas de bain de sang, ni de violence, ces gars avaient l'air tout de même assez sobres ... Enfin je parle des deux agents gouvernementaux bien sûr."

Il laissa un silence pour qu'elle puisse intégrer le poid et la sincérité de ses paroles, puis reprit.

"Pour le nombre de détenus ... Je n'en sais rien, peut-être une centaine, peut-être plus ... Enfin surement plus. Mon estimation de ce que j'ai pu voir en descendant de l'avion cargo monterait aux 500 prisonniers. En tout cas, le camp en avait la place.
En ce qui concerne les traitements subis, c'était dans le plus pur style goulag soviétique. Je te dis ça en connaissance de cause ..."

La russie, le désert glacé sybérien ... Il ne l'avait que trop connu. Mais il chassa ces idées morbides de son esprit, et reprit sa contemplation des yeux morts de la femme en face de lui.

Visiblement, Ashern avait dû en voir de toutes les couleurs pour parler avec autant de cynisme. Plus elle recueillait d'informations sur le camp, plus la situation apparaissait comme dramatique à Cassandre. En dehors de toute juridiction, le gouvernement avait enfermé des mutants criminels pour les utiliser et les maltraiter, et cela en toute impunité.
Ils oeuvraient en toute impunité car protégés par le secret... mais un secret n'est jamais qu'une vérité en sursis.
S'ils laissaient ces actes se perpétrer, que ce soit en tant que mutant ou simple être humain, ils ne vaudraient pas plus que les coupables. Ils ne pouvaient admettre qu'on relègue les mutants au statut d'animaux.
Cassandre se leva lentement, comme pour ponctuer physiquement sa résolution.
Il y avait au moins une bonne nouvelle : ils n'avaient pas trop de souci à se faire quant l'arrestation d'Ashern. Mais quand bien même était-il le frère de Jessica et un mutant de surcroit, il n'en était pas moins un hors-la-loi...
Cette pensée attrista la jeune femme. Elle sentait en lui un bon fond, mais même Cassandre ne pouvait remonter le temps. Les morts ne revenaient pas à la vie. Fallait-il considérer qu'il avait payé sa dette envers la société en menant cette mission gouvernementale ? C'était difficile à dire avec si peu d'éléments en main. Avec un peu de chance, elle pourrait statuer sur ce problème épineux avec Olivier...

"Je te remercie de ta franchise. Je ne sais pas si tu as entendu parler de l'Institut Xavier, mais nous faisons tout notre possible pour le bien-être des mutants et leur co-existence dans la société, malgré tout le mal qu'en disent les journaux. C'est pour cette raison qu'après avoir amené ta soeur ici, je lui ai demandé si elle souhaitait rester. Elle a accepté. Je pense que l'Institut reste malgré tout l'endroit le plus adapté pour les mutants de nos jours, en attendant que le reste du monde nous accepte, et d'après tes dires, ce jour est loin d'être proche." expliqua-t-elle à Ashern de sa voix lente et grave. Elle aurait pu tout aussi bien laisser le soin à Jessica de lui expliquer son arrivée à l'Institut, mais la jeune fille avait l'air sous le choc, et Ashern avait également le droit à la vérité.

"Jusqu'à ce qu'on y voit plus clair, tu peux occuper une chambre dans l'aile des garçons si tu le souhaites. Tu dois être fatigué, profites-en pour te reposer et faire le point." dit-elle avec une pointe d'ironie au choix de ses mots. Elle avança sa main jusqu'au Deagle qu'avait posé Ashern entre eux sur la table, en s'aidant du son qu'il avait fait lorsqu'il l'avait posé. Elle porta l'arme devant elle comme si elle l'examinait minutieusement, silencieuse, avant de contourner la table et de le tendre à Ashern.

"Tu es dans une école, et la plupart des résidents ne sont encore que des enfants, même si je peux te garantir qu'ils en ont aussi bavé. Je souhaiterai que tu me confies toutes tes munitions pour l'instant." dit-elle sur le même ton que le reste de son discours : calme et d'une voix profonde. Pour le principe, elle avait décidé de ne demander que les munitions.

"Il y a un tiroir dans la console du fond. Tu peux y stocker tes munitions sans inquiétude, personne n'y aura accès." ajouta-t-elle en pointant la console du doigt. Cassandre savait que la tentation de la dupper était alléchante avec son handicap. Un personnage dénué de scrupules pourrait prétendre déposer les munitions dans le tiroir et les conserver avec lui. Il s'agissait là moins d'un test qu'un simple échange de confiance symbollique pour la jeune femme. L'arme d'Ashern avait dû, de par son entraînement militaire, et son séjour au camp labrador, être sa seule planche de salut.

"Alors tu t'es occupée de Jessica ... Merci, merci du fond du coeur ... J'avais tellement peur de ce qui aurait pu lui arriver. Si je peux faire quoique ce soit, n'hésites pas ..."

Il n'oublierait jamais ce qu'elle a pu faire pour sa petit soeur, et donc pour lui. Il fut alors moins réservé, ne sentant aucun mensonge dans sa voix, aussi habile qu'il aurait pu être. Si Jessica n'avait pas rechigné à la suivre, alors Ashern pouvait avoir confiance en elle.
Ce fut majoritairement pour ça qu'il la laissa prendre son arme, pour la détailler plus que minutieusement. De ses yeux, elle ne pouvait rien voir, d'après les dires de ce Tim. Alors la voir regarder avec tant de soutien son Deagle, ça le mettait un peu mal à l'aise.
Mais il ne se posa pas plus de questions, et il la regarda se lever, contourner la table pour le lui tendre. Il se leva lentement, face à elle, et le reprit, tout simplement.

"Les munitions ..."

Le regard planté sur la crosse de son arme, il se voyait mal se trimbaler avec un flingue vide. A quoi lui servirait-il sans balles ... De plus, avec ce qu'il avait vu en entrant, la sécurité de l'établissement n'était pas si fiable que ça ...
Il se dirigea alors vers la dite console, et ouvrit le fameux tiroir. Son tiroir ... Il plongea sa main droite dans sa poche, en sortit deux chargeurs, et après les avoir longuement détaillés, comme remplit de regret, les déposa dans le rangement.
Il fouilla alors une autre poche de sa main gauche, et en sortit un troisième chargeur. Sans plus atteindre, il finit par rejoindre ses deux prédessesseurs. Il restait alors son dernier, celui enclenché dans la base de l'arme. Son seul moyen de défense ... D'une pression du pouce sur un petit bouton près de la gachette, un faible cliquetit se fit entendre, et le chargeur glissa de sa cachette, pour atterir dans sa deuxieme main.
Le temps sembla s'arreter, alors qu'il contemplait les onze balles qui le composaient.

"Tu sais Cassandre, cette arme, je lui doit plus que maintes fois la vie. Et d'après ce que j'ai vu en arrivant, l'établissement n'est pas aussi sûr que ça. Et si jamais ils revenaient ? Mes capacités mutantes se limitent à une vue hors norme, et une précision sans faille ... Je veux bien croire que j'ai été plus qu'entrainé en close combat, mais tu me demande l'impossible ..."

Le tutoiement était venu de lui-même. Après tout ce qu'il lui avait raconté, il ne se sentait pas particulièrement proche, mais assez confiant pour se permettre cette marque de reconnaissance.

Son pouce effleura alors les têtes de ces petits objets de mort, et dans un large soupir, il renversa le chargeur. Une à une, les balles vinrent s'écraser dans le tiroir. Une à une, il les sortit de leur antre. Une à une, d'un mouvement du pouce, il les quittait. Peu à peu, c'était comme s'il perdait une parcelle de lui-même.
Oui, elle tombèrent toutes dans le rangement, sauf une. Dix petits objets de métal percutèrent le fond du tiroir, dix maudites balles l'abandonnait pour un recoin sombre et froid.
Il avait fait tout ça sans la moindre discrétion, Cassandre pouvait donc suivre le moindre de ses gestes. Une garantie. Il n'aimait pas mentir.

"Une balle ... Une seule ..."

Tout ce qu'il pouvait. Prudence était mère de sureté, d'après d'habiles lettrés. Alors pour une fois, il suivrait les conseils des anciens.

Cassandre hocha doucement la tête aux remerciements, inattendus, d'Ashern.

"J'imagine combien cette arme pour être synonyme de survie pour toi. L'institut a en effet été attaqué, malgré la surveillance de Cérébra, l'intelligence artificielle qui gère l'Institut. Je ne pense pas que tu aies à craindre pour ta vie pour l'instant. Je sais quand les choses se produisent, je saurai si l'Institut est menacé. Et avec une balle, tu n'iras pas bien loin. Durant cette attaque, nos vies ont été menacées, mais nous avons repoussé les agresseurs avec un minimum de pertes humaines. Il n'est pas toujours utile de tuer pour neutraliser." expliqua la jeune femme sans se formaliser du tutoiement. Tous les élèves les tutoyaient, Olivier et elle.

"Je te laisse cette unique balle si cela peut te permettre de dormir sur tes deux oreilles, mais si par malheur tu avais à t'en servir, réfléchis bien... Apprends de tes erreurs passées." ajouta-t-elle après une légère réflexion.

"Cérébra ?" appella-t-elle dans la salle de briefing.

L'hologramme de l'IA se matérialisa au centre de la pièce.

"Oui, Cassandre ?"

"Je suppose que tu as enregistré les données tactiques qu'Ashern m'a communiquée. Tu pourrai faire une recherche sur ce camp. Recherche des plans, des prises de vues sur cette zone, n'importe quoi nous sera utile, s'il te plaît." demanda Cassandre à Cérébra. S'il y avait d'autres mutants incarcérés dans ce camp, il fallait en avoir le coeur net, et mettre fin à ces traitements barbares.

Cérébra resta silencieuse quelques instants, avant de reprendre la parole.

"J'ai une prise aérienne du camp, ainsi que sa localisation, Cassandre." dit-elle en affichant le document par holographie.

http://www.jarnot.com/images/google_earth_area51-1.jpg

Cassandre eut un petit sourire fatigué.

"Projection télépathique, s'il te plaît." précisa-t-elle après quelques secondes.

Pendant l'heure qui suivit, Cassandre et Ashern s'entretinrent longuement sur les points d'accès connus, le fonctionnement apparent du camp, ainsi que de tous les détails factuels dont Ashern se souvenait.

"Bien, je pense avoir assez d'éléments en main. J'organiserai prochainement une réunion pour voir si des volontaires souhaitent m'aider à libérer les prisonniers. Tu y es invité si tu le désires. Maintenant profite de ton temps libre pour te reposer et manger." finit-elle par conclure avec un sourire qui se voulait chaleureux malgré les soucis qu'on pouvait lire sur son visage.

La base Eden et maintenant le camp Labrador... La vie de psychologue était décidemment plus mouvementée qu'il n'y paraissait. Elle demanda à Cérébra d'enregistrer les données qu'ils avaient recueillies, et escorta Ashern jusqu'aux chambres.

Après le saut temporel

[hrp : Bon ! On peut rattraper les autres sur le plan temporel maintenant !]