Arrivée de Rob

Lorsqu'il ouvrit les yeux, il faisait jour et au vu du soleil, c'était une heure assez avancée de la matinée. Ce qui l'avait réveillé, c'était en fait l'arrêt du motor de sa Ford, qui était garée devant un grand portail de fer forgé et un immense mur d'enceinte arborant quelques tags.
Alice se tourna vers Rob.

"Nous sommes arrivés." dit-elle doucement. On pouvait voir qu'elle avait l'air assez fatiguée d'avoir conduit jusqu'ici.

"Je dois filer, mon contact à New York ne m'attendra pas éternellement..." commença la jeune femme.
La douleur sur le visage de Rob s'était légèrement estompée, mais un sérieux mal de crâne lui vrillait la tête. Il pouvait sentir le sang séché se craqueler à mesure que son visage s'animait.

[La séparation c'était pas trop son truc. Il regarda Alice et vit la fatigue s'incrustait sur tout son visage. La pauvre n'était pas au bout de sa peine. Mais d'un coté Rob trouvait dangereux de la laisser partir seule.

"Tu repars? Tu ne veux pas rester ici et discuter avec... Tu sais le gars qui est passé à la télé... Cerisier Anfleur... Ou je sais pas quoi...
Il pourrait t'aider non? Et l'infirmerie serait pas du luxe..."

Sa main passa sur son visage écartant les bout de sangs séchés. Sa main droite ne rêvait que de glace et de soins, mais dans l'ensemble il avait récupéré. Il n’était pas encore prêt pour un 100m mais bon...

"Et Puis c'est ma voiture... Si tu dois partir seule, faudra que tu me la ramène compris?"

Ainsi espérait il par ce genre de promesse, incitait la jeune journaliste à la prudence...

"Tu parles sûrement d'Olivier Fleury, le généticien ?" releva Alice en se frottant les yeux. "Dans l'état actuel des choses, il vaut mieux pas que quelqu'un d'autre que toi soit au courant de mes histoires. Les mutants me prennent tous pour la messagère de la mauvaise parole... D'ailleurs ils n'ont pas tort... Quand j'aurai réussi ce que je veux, alors peut-être..." expliqua Alice en désignant la malette métallique.

"Ne t'inquiète pas, je reviendrai... Je sais où te trouver. En attendant, garde tout ce que tu sais pour toi, ça vaut mieux..." ajouta-t-elle.

"Merci pour ton aide... Peu de gens m'auraient aidée comme tu l'as fait."

"Alice..."

L'émotion lui coupait la parole, un monstre rugissait dans son estomac.
Puis il adopta une stature plus droite, une voix plus assurée.

"Si tu ramène ma voiture avec des trous de balles je te tue..."

Il n'avait pas envie de faire dans le sentimental, la jolie fille qui était monté sur la banquette arrière pour se changé n'aimerais pas. Elle savait qu'il ne dirait rien. Mais une pensée lui traversa l'esprit. Si elle se faisait choper? Là le monstre vira rouge. Mais il réprima tout ça. Tout ce passerais bien. Il le fallait.

"Quand tu feras éclaté la vérité... je pourrais t'inviter au restaurant?"

Alice eut un petit sourire en coin.

"Je ferai de mon mieux." répondit la journaliste avec un clin d'oeil.

S'en suivit un petit éclat de rire cristalin.

"Tu ne perds pas le nord, toi !" dit-elle en s'approchant pour déposer un baiser sur la joue valide du jeune homme.

"Tu me feras ta proposition officielle à ce moment-là." ajouta-t-elle en se replaçant sur son siège. Elle ne savait pas précisemment quand ils se reverraient, mais tentait de s'adresser à Rob comme s'ils se voyaient le lendemain. Qui savait de quoi demain serrait fait pour Alice ?

"Prends soin de toi." dit Alice en remettant le contact, une certaine nostalgie dans le regard. Elle avait l'impression d'avoir vécu tant de choses en même pas 24 heures...
Après un dernier coup d'oeil à Robin, elle se remit en route vers son destin.

Presque immédiatement après que Rob eut appuyé sur la sonnette, une étrange jeune femme apparut de l'autre côté de la grille.



"Robin Hoster, bienvenue à l'institut Charles Xavier." dit-elle simplement. A ces mots, la grille s'ouvrit d'elle-même pour inviter le mutant à entrer dans le parc.

Le jardin était certes très beau et témoignait, avec le manoir, du patrimoine qu'il représentait. Pourtant en y regardant de plus près, le jardin portait les stigmates d'un ouragant ou d'une quelconque catastrophe naturelle, qui avait déraciné plusieurs armes, et creusé de profonds sillons dans l'herbe du parc.
En silence, la silhouette féminine escorta Rob le long du sentier menant à l'imposante demeure. Ils passèrent le hall agréablement meublé et s'arrêtèrent devant une porte.

"Maintenant, tu entres dans la cuisine. Jenifer t'indiquera où tu pourras soigner cette blessure." dit-elle, avant de disparaître comme elle était venue.

Cuisine