Envol prématuré

Une petite station de tramway automatique. Un genre de monorail miniature. Rien de bien spécial. Deux lignes qui s'y croisaient, des quais, des voies, des bancs... Et des panneaux d'affichages.

Deux minutes.

Quelques badauds étaient sur place : une femme avec un panier de courses et une fille lui tenant sagement la main en dardant ses petits yeux perçants vers la voie, d'où devait venir son tram. Un homme, un journal sous le bras -Andrew put reconnaître une édition récente de la sentinelle - fumait la pipe sur le quai en face.

Deux minutes.

Un tram arriva. Au quai en face. Des gens en sortirent, d'autres y entrèrent... De nouvelles personnes menant sereinement leur existence, un peu métro boulot dodo, ou bien peut-être pas ?

Deux minutes.

Mais que pouvait donc bien faire son fichu tram ! Cela semblait des heures qu'il attendait deux minutes qu'il arrive...

Andrew commençait à s'inquiéter, pourquoi ce tram n'arrivait toujours pas ! Sont sac commençait à lui peser sur l'épaule et il le posa au sol. Il regarda autour de lui en observant les gens des fois qu'il croiserait une connaissance.
A ce moment ci il aurait déjà du être en route pour le centre...

Il vit cet homme qui fumait de l'autre coté de la voie son journal sous le bras. Andrew reconnu immédiatement ce journal. La "Sentinelle". Une presse torchons selon lui qui était engagé à fond contre les mutants ... Ce mot résonna dans sa tête. Pendant de longs instants depuis la découverte de sa capacité il avait cherché à mettre un mot sur ce qui lui arrivait. Il savait maintenant qu'il aurait beaucoup d'ennemi et qu'il avait eut raison de ne rien dire à personne mise à part ses parents...

Il reprit son sac et alla voir près du panneau d'affichage pour consulter les horaires, voir si elles avaient changés et si ce n'était pas le cas demander à un voyageur un renseignement...

[Dsl je vois pas quoi écrire d'autre ...]

(hj : il faut que tu mettes l'image de ta signature en lien vers ta fiche ^^)

Consultant les horaires, il put voir qu'ils n'avaient pas changé. Le train était en retard. De près d'une dizaine de minutes... Les rares passants n'en savaient rien, et rouspetaient qu'ils payaient une fortune pour des clopinettes.

De l'autre côté, un tram arriva, s'arrêta en gare, et une annonce retentit :

Mesdames, messieurs, en raison d'un incident sur voie, votre tram n'ira pas plus loin...

Suivi du message d'excuses habituel... Les gens sortirent de la rame en face, provoquant une clameur d'agacement et de colère.

Puis, à la surprise générale, le courant fut coupé dans la station. La tuile ! Plus de courant, signifiait qu'il n'y avait plus de sorties, vu que les tourniquets portes et autres étaient électriques. Par chance, il faisait encore à peu près jour. Pas de problèmes d'obscurité...

La clameur sur le quai en face se fit plus insistante. Comme s'il y avait qui que ce soit pour écouter ces jérémiades, d'ailleurs... Tout était censé se faire par caméra et interphone, mais sans courant...

Jetant un œil à gauche, un œil à droite... Côté ville, rien de spécial à voir. Côté banlieue... Une silhouette. Quelqu'un semblait marcher sur les voies d'une démarche hésitante.

L'homme vers lequel se dirigeait Andrew n'était pas inconscient. Mais il ne semblait pas bien aller du tout... Il était couvert de sang. De la tête au pied, ses vêtements en étaient poisseux.

Pour quelque obscure raison, Andrew le força à se retourner -alors qu'il était face à lui, venant dans sa direction-. L'homme ne protesta pas mais, à la grande surprise d'Andrew, suivi d'un profond écœurement, Andrew put constater que l'épaule de l'homme faisait un angle trop étrange avec le reste du corps pour être honnête.

L'homme s'effondra sur les voies : il semblait avoir été profondément entaillé et découpé par quelque chose de très tranchant. Visiblement, il s'était passé quelque chose de grave plus haut sur la voie. Même si dans l'immédiat, Andrew avait plutôt envie de vomir qu'autre chose.

L'indifférence générale était le produit inévitable, destin inexorable de l'individualisme ambiant. Il aurait pu crever sur le quai, au milieu de tout le monde, les gens n'auraient pas bougé, et auraient sans doute en plus râlé que cela salissait leurs chaussures.

En tout cas, Andrew ne parvint pas à le hisser sur le quai : trop loin, trop poisseux, trop gore. Il ne put se résoudre qu'à prendre sa lampe, et courir. Une sacrée course d'ailleurs ! Il y avait environ deux kilomètres jusqu'à la prochaine station.

Station où il découvrit un véritable carnage : un tram était complètement éventré, son toit ouvert et déchiré comme une barquette alimentaire, des cadavres partout, du sang partout... Qui avait bien pu commettre une chose pareille ? Et surtout... Qui que ce fut... Étaient-ils encore à proximité ?

Avançant vers le carnage, Andrew put voir que le béton de la voie avait pour partie bu le sang. L'engin était ouvert comme une boîte de conserve, et il y avait des cadavres dedans, d'autres dehors... En tout cas, ils étaient tous atrocement mutilés. Et ça sentait la mort et le sang.

Pour autant qu'il put en voir, certaines blessures avaient été l'effet d'armes très tranchantes, sans doute les mêmes que celles qui avaient ouvert le tram. D'autres semblaient plus grossières, comme si quelqu'un avait mangé le restes humains.

À son oreille, il pouvait entendre la voix lancinante tentant d'être polie : Vous avez demandé la police, ne quittez pas... Vous avez demandé la police, ne quittez pas... Vous avez demandé la police, ne quittez pas...

Andrew réalisa alors qu'une forme bougeait, vers l'arrière du train. Et ça n'avait absolument rien d'humain, à en juger par la taille -plus petite qu'un homme-, et l'aspect trapu.

Comme prévu, il n'y eut pas de réponse à l'annonce d'Andrew qui, dans son énervement et son excitation, ne prêtait plus vraiment attention aux cadavres en morceaux qu'il enjambait, et aux flaques de sang qui tachaient ses chaussures et le bas de son pantalon...

Puis, arrivé à l'arrière de la rame, il eut la surprise de voir... un chat. Qui posa un instant ses yeux émeraude sur lui, avant de sauter promptement du siège déchiqueté sur lequel il se trouvait, et détaler à toute jambe.

Tout ça pour un chat. Jusqu'à ce qu'il sente un souffle rauque derrière lui. Et cette fois-ci, ce n'était malheureusement pas un chat.
Se retournant, il tomba nez-à-nez avec ce qui ressemblait à un être humain... Ressemblait seulement, par la morphologie, et les habits sommaires... Mais son faciès avait une expression totalement inhumaine : l'œil torve, sans la moindre émotion autre qu'une volonté manifeste de le tuer et de le bouffer ensuite. Il était couvert de sang et de bave, tout crasseux, semblant également souffrir d'un certain embonpoint...

Au grand effroi d'Andrew, l'homme en question leva son avant-bras, qui se déforma, en une sorte d'énorme couteau de cuisine. Pas besoin d'être grand clerc pour comprendre qu'il avait devant lui l'arme du crime, et qu'il était la prochaine victime sur la liste.

Andrew arriva alors sur la chose qui n'était rien d'autre qu'un simple chat qui lorsqu'il le vit s'enfuît. Cet fois Andrew se sentit plus que stupide. Il s'était adressé à un chat ! Soudain, un courant d'air chaud lui réchauffa la nuque. Il trouva la chose étrange car il faisait plutôt frais. Enfin un courant d'air, plus un souffle... Un souffle ? Andrew se retourna ...

"NOM DE DIEU !!!"


Finalement il n'avait peut être pas parlé pour rien, il y avait bien quelque chose. Cette chose ! A priori en parti humaine car en tout cas elle en possédait quelques caractéristiques ! La créature était sale et souillé de sang de la tête au pied, rien qu'en croisant son regard on pouvait comprendre qu'elle n'avait pas envie d'aller manger une glace ou de boire un verre dans un resto végétarien mais plus qu'elle avait un petit accès de colère à décharger et que vous seriez son sac de viande défoulatoir. La bête devait être plus forte qu'agile au vue de ses petits problème de poids et Andrew voyait quand même l'ombre d'une chance de s'échapper.

Il la vit lever son bras qui se transforma en impressionnante lame à découper de l'être humain à la chaine. Sans hésité, Andrew sauta sur le coté opposé du bras meurtrier et de son point d'impact et essaya de contourner le monstre.

Si Andrew arrive à se retrouver derrière la bête, il lui assène un violent coup de griffe dans le dos avec ses pouvoirs puis cherche du regard un moyen de défense, n'importe quoi qui pourrait lui servir d'arme

HJ : Désolé pour le délai, j'étais indisponible.
Comme nous ne sommes que deux dans le sujet, tu n'as pas besoin de faire de résolution partielles, elles ne servent qu'à avancer les choses pour tes partenaires de jeu.
Je tiens tout de même à te signaler que tu n'as pas le droit de faire dépendre tes actions les une des autre (s'il parvient à faire ci, il fera ça, etc.).

La lame du monstre s'abattit violemment sur le sol, à l'endroit où Andrew se trouvait. Pour un peu, il aurait presque pu croire que ses semelles venait de s'amincir de quelques millimètres.
Surpris, l'humanoïde lâcha un groumpf de désapprobation, et se redressa lentement alors qu'Andrew tâchait de passer de l'autre côté.

Par chance, son pouvoir s'activa malgré le stress. Un peu trop ceci dit, un déchirement l'informa rapidement que ses vêtements venait d'être réduits en charpille. Il asséna un coup dans le dos de la bête, qui poussa un cri de douleur. Andrew put constater qu'il l'avait sévèrement entaillé. Le monstre saignait, mais le sang semblait dilué dans un liquide clair et suintant. Un peu malodorant également. En tout cas, il était manifeste qu'il en faudrait plus que ça pour le neutraliser, vu qu'il se retournait, prêt à frapper d'estoc.

La griffure qu'Andrew lui avait assené n'avait pas l'air de décourager la bête mais elle lui avait prouvé que sa cible ne se laisserais pas faire et avait de quoi se défendre. Andrew savait maintenant qu'il était plus rapide que la bête et qu'il devrait la surprendre à chaque fois pour la berner et la blesser encore.

Quand il vit que la bête se retournait, Andrew essaya de resté dans son dos. Il regarda au sol et vit un petit morceau du tram assez lourd, comme un gros caillou, qui pourrait servir de projectile. !il s'en empara et le jeta le plus fort qu'il pouvait en direction du visage de la bête.

[Dsl pas beaucoup d'inspiration et les exams me laisse peu de temps en se moment]

(HJ : tu n'as pas le droit de faire apparaître des éléments du décor à ta guise. Tu ne peux que regarder dans une direction pour voir ce qu'il y a, le MJ t'en informe, et tu agis en conséquence. Le temps, naturellement, s'écoulera de façon plausible, tu ne te feras pas tuer le temps de jeter un coup d'œil. Je le valide pour ne pas te pénaliser, mais il faudra être plus vigilant à l'avenir.)

Le bout de métal produisit un choc mat sur le crâne du monstre... et y resta fichée ! Au grand effroi d'Andrew, le crâne de la chose sembla se cabosser, comme s'il était constitué de pâte à modeler. La bête saigna également, et suinta cet espèce de liquide, mais ne sembla pas très perturbée non plus, malheureusement.

À nouveau, la bête leva son avant-bras, à croire que cela représentait pour elle une idée fixe, de massacrer tout ce qui bougeait.

[Hj: De même manière que c'est à moi de choisir si mon perso à la nausée ou non, non ? et j'avais déjà écrit que mon perso cherchait du regard une arme pour attaquer ou se défendre et tu ne m'en a pas donné, j'ai du improviser ^^.]


Andrew suivit le projectile du regard et vit celui-ci atterrir à l'endroit escompté. Il était plutôt fière de son lancé et savourait déja sa victoire lorsqu'il se rendit compte que cela n'handicapait nullement le monstre. Le crâne se déforma tout simplement et la bête se préparait déjà à ré-attaquer.

"T'es plutôt coriace toi ! bon j'supposes que le seul moyen de t'éclater c'est à coup de gnion dans la face... J'suis pas rendu."

Andrew prenait ça avec humour. En surface seulement, au fond de lui il était terrorisé et dégouté par la bête. Il se mit à réfléchir de nouveau pour trouver un moyen de l'affaiblir. Se jeté sur elle relevait du suicide mais avait il un autre choix. Ses vêtements continuait de se déchiré et bientôt il se retrouverait à moitié nu.

Il fallait agir et vite. Andrew sprinta droit sur la bête tout en se préparant à esquiver le bras du monstre aussi bien verticalement, qu'horizontalement et diamétralement. Il sauterait sur la gauche du monstre et lui assènerait un coup de griffe puissant pour l'empêcher de se servir de son bras armé, mais il était déjà tout près du monstre et se préparait à sauter...

Le monstre ne réagit pas à la provocation. Il ne semblait même pas avoir compris, et avait repris ce que son apparente programmation lui imposait : éliminer toute forme de vie.
Et pour le coup, la forme de vie avait fait le choix de la facilité, vu qu'Andrew se jetait droit sur lui.

N'étant pas Bruce Lee, Andrew ne parvint pas à esquiver la massive main qui l'attrapa au cou, et le souleva du sol, coupant d'un coup sec sa respiration. Il ne put rien faire pour empêcher l'autre bras de se lever.

Puis, deux coups de feu retentirent, et Andrew retomba au sol, avec l'avant bras de la bête, toujours accroché à son cou. Venant d'un porte voix, une voix lui ordonna.

"Éloignez-vous ! Vite !"

D'autres coups de feu retentirent alors.

Les coups de feu provenaient manifestement de policiers, vu les uniformes. Le monstre n'avait pas bougé de sa position, s'étant tourné vers l'origine des coups de feu, et ayant décidé de s'y rendre, de sa démarche courtaude, mais rapide.

Finalement, la bête s'effondra, et sembla s'agiter de spasmes, puis ne bougea plus. Andrew eut alors le soulagement de voir d'autres êtres humains s'approcher : en uniforme. Médecins, policiers, ils venaient l'aider... Une femme noire en uniforme s'occupa plus particulièrement de lui.

"Vous avez eu de la chance mon petit. Vu le massacre, vous auriez sans doute été le prochain, et vu vos fringues, ce n'est pas passé loin... Vraiment, vous avez eu de la chance..."

Elle regarda autour d'elle, la voix éteinte, et ajouta.

"Quel désastre... Je n'ai jamais vu une hécatombe pareille."

Un secouriste examina rapidement Andrew, dont l'attention était attirée par un hélicoptère militaire qui volait au dessus de la scène, et une sorte de bataillon d'hommes en vert qui investissait l'espace. Un homme d'allure sévère avec des galons sur les épaules semblait se prendre le bec avec ce qui semblait être le responsable de la police locale.

"Oh làààà, tout doux !" s'exclama la femme avec une grosse voix avant de rire légèrement. Elle montra ensuite son uniforme. "Vous voyez bien non ? Je suis de la police... Je m'appelle Ruth."

Elle se tourna vers les militaires, une expression contrariée sur le visage, puis à nouveau vers Andrew, pour lequel elle se contenta de hausser les épaules.

"J'ignore qui ils sont. L'armée de terre, vu l'uniforme... Nous, on a été envoyé ici pour un mutant qui pétait les plombs et tuait tout le monde. Eux, je ne sais pas. Et si tu veux mon point de vue, tu ferais mieux de ne pas chercher à le savoir."

Son ton n'était certes pas menaçant, mais était empreint d'une grande méfiance vis à vis du gradé qui se trouvait là.

Ruth attrapa Andrew fermement par le bras, et le ramena face à elle. Elle semblait beaucoup plus sérieuse.

"Écoute gamin. Jouer les super-héros dans ton état, c'est la dernière chose à faire quand on est intelligent, et tu ne m'as pas l'air d'être stupide. Alors voilà ce que tu vas faire. Tu vas rentrer chez toi, prendre une douche, boire un double scotch, te rhabiller, et tâcher de vivre avec tout ça."

La conversation entre le gradé et le chef de la police semblait finie, et ordre fut donné aux policiers de se replier.

"C'est pas le genre de personnes qui rigolent. C'est évident qu'ils sont là pour le nettoyage. Donc reste en dehors de ça. Sinon, ils vont te mettre une balle dans la tête, et on ne te retrouvera jamais.

Enfin... Je dis ça... Mais ça se passe toujours comme ça dans les films."

Elle rit légèrement, mais cela n'ôtait rien au sérieux de ses instructions.