[18-05-2108] "Des Crêpes pour votre aide"

Edéas avait passé une sale nuit, cette dernière était peuplé de cauchemars, il ne cessait de revoir les vision d'horreur qu'il avait vu à l'intérieur de l'esprit du Béhémoth. Aussi il avait décidé de se changer les idées aujourd'hui, il avait bien pensé à aller voir Esther, il éprouvait le besoin d'aller lui parler, mais il ne savait pas si c'était le meilleur moment aujourd'hui d'aller le faire. En attendant il avait décidé de travailler pour le projet associatif de jôlene. Aussi se dirigea t-il donc dans la cuisine, et apposa une petite affichette sur la table sur laquelle on pouvait lire

Code:

 Projet de Bénévolat Associatif : des Crêpes pour votre aide

Puis il s'attela au travail des œufs, du sucres de la farine du lait, et quelques ingrédients magiques puis Edéas dit d'un air preque joyeux :

« Gogogadejeto batteur électrique »

il était tombé sur un vieux dessin animé il y a quelque temps on pouvait y voir une sorte d'homme Robot faisant apparaître tout un tas de gadget à partir de son corps, après tout Edéas était peut-être une sorte de mutant Gogogadjet.

Le Batteur électrique sortis de sa main, puis il commença à homogénéiser la patte tranquillement tout en sifflotant l'air de ce dessins animé

Bureau d'Esther

Réconforté après son entrevue avec Esther, Brieuc se sentait maintenant affamé. Il avait marché un peu au hasard dans les couloirs de l'Institut, sans voir personne, à la recherche d'un moyen de communication avec l'extérieur.
Hélas, il ne trouva rien de tel, n'osant pas par lui-même ouvrir une porte au hasard. Un peu découragé, il allait se résoudre à regagner sa chambre quand il entendit quelqu'un siffler un air assez entrainant. Curieux, l'adolescent se rapprocha de la source du bruit, espérant trouver quelqu'un qui pourrait le renseigner sur l'articulation des différentes pièces de l'école.

Passant la tête par l'entrebâillement de la porte, le jeune Breton fut tout heureux de voir qu'il avait trouvé la cuisine. Il allait sûrement réussir à combler le petit creux, l'énorme gouffre plutôt, de son estomac.

Un garçon, légèrement plus âgé que lui, y semblait bien affairé à mixer une pâte dans un grand saladier. Brieuc écarquilla les yeux en réalisant que ce garçon utilisait sa main en guise de robot ménager. Décidément, il n'était pas au bout de ses surprises à l'Institut. Mais, il est vrai, que vivre entre mutants apportait nécessairement son lot de choses incongrues.

"Salut, désolé de te déranger mais je suis un peu perdu… Enfin, pas tout à fait car j'ai trouvé la cuisine… Mais, je cherche un téléphone pour appeler chez moi… Euh, on a le droit de venir manger quand on veut ? Ou c'est à horaires fixes ?"

Interrompant brusquement son flot de paroles, Brieuc réalisa son impolitesse.

"Euh, pardon," se reprit-il. "Je m'appelle Brieuc, je viens d'arriver ici et je suis mort de faim…"

L'accent français du jeune garçon trahissait, sans équivoque, son origine.

Chambre

Pablo entra dans la pièce et salua les garcons présent.

"Salut les jeunes !"

Il était heureux, il avait eu raison de venir, non seulement il allait pouvoir manger un truc, mais en plus il allait pouvoir se sociabiliser après des longues semaines de solitudes. De plus, un des garçons était entrain de battre une pâte, peut-être faisait-il un gâteau, avec un peu de chance il pourrait en gouter. Mais avant cela il fallait déjà se présenter et apprendre à connaitre ces nouvelles têtes. Il s'approcha donc d'un pas décidé et recula d'un coup quand il comprit d'où sortait le batteur. C'était fou se truc, il était carrément incruster dans ça main, était-il un robot? Après la surprise, le latino se ressaisi et engagea la discutions.

"WAW! C'est cool le machin qui te sort de la main, t'es un robot?"
"Désolé, je me suis pas présenté, je suis Pablo."

Il tendit la main en direction des garçons et eu idée éclaire qui lui traversa la tête.

"Heuuuu... je ne risque pas de me faire broyer la main pas ton machin j’espère."

Il semblait hésitant mais désireux d’en savoir plus.

Jay entra dans la cuisine, en lévitant tranquillement à quelques centimètres du sol. Il ne s'était toujours pas remis de la mission de la veille, d'avoir croisé des anciens et surtout d'avoir dû les combattre. Il avait réfléchi durant la matinée à ce qu'il pourrait faire pour les retrouver, mais pour l'après-midi, entre faire ses devoirs, continuer à réfléchir et aller boire un café pour glander, il adopta la troisième option.

Il y découvrit un jeune homme avec un batteur en guise de main, un nouveau et Pablo. Des anciens et des nouveaux, pour ne pas changer.

-Salut à tous. Sympa le mixer, on pensera à t'appeler si on a un truc qui tombe en panne.

Redescendant à nouveau au sol, il ouvrit un placard, prit une tasse et se servit un café. S'asseyant ensuite sur un tabouret, il regarda tout le monde.

-Alors, comment ça se passe en ce moment pour vous ? Vous vous habituez à la vie ici ?

Depuis le temps qu'il était là, il fallait bien qu'il tente de voir si tout le monde se sentait à l'aise ici.

Alors qu'Edéas était en plein travail, la cuisine se retrouva très vite infestée par des élèves de l'institut anciens et nouveau. Cela n'était pas pour lui déplaire il allait enfin pouvoir faire la promotion de l'association.

Le premier était un nouveau Edéas le salua également il nota sont accent français et tout de suite un sourire illumina Edéas un frenchy de plus dans l'institut sa c'était cool.

« Salut moi c'est Edéas heureux de faire ta connaissance tu viens de France si je me trompe ? »

puis il enchaina.

« Pour le téléphone il y en a un dans le salon et dans le foyer également, pour ce qui est du repas ben tu te sert quand tu veux mais bon il nous arrive aussi de manger ensemble c'est plus marrant. »

Il allait enchainer la suite lorsque Pablo entra suivit de Jay quelques secondes plus tard, il n'avait pas beaucoup côtoyé ces deux personnes mais bon il vivait au même endroit donc se connaissait un peu. La remarque de Pablo fit remonter quelque pensées désagréable suite au évènement de la veille Caremus le Robot ne lui avait-il pas dit qu'il était comme lui, lui Edéas... il lui faudrait en parler avec Esther à l'occasion mais pas maintenant.

« Salut Pablo, salut Jay, t'inquiète tu risque rien je maitrise, des crêpes sa vous tente, recette bretonne que j'ai hérité du père de mon père elles sont délicieuses vous verrez !! Sinon sa peut aller la journée d'hier n'a pas été de tout repos et pour vous sa a été ? »

puis joignant le geste à la parole Edéas fit se rétracter le batteur électrique de son avant bras, puis se servit normalement des autres ustensiles de la cuisine afin de s'atteler à la préparation des crêpes.

« Au fait avant de vous en offrir une je dois vous parlez d'une association sa vous intéresse ? »

… sa y'est il avait réussit a caser cet association dans la discussion il ne restait plus qu'a ferrer le poisson avec ses crêpes et qui sait peut être qu'il aurait de nouvelles recrues prêtes à s'investir..

Cétait génial ! A peine Brieuc était arrivé dans la cuisine, voila que l'endroit s'était rempli d'autres élèves de l'Institut. Cela allait lui permettre de faire rapidement connaissance d'autres pensionnaires des lieux.

Le Breton notait dans un coin de sa mémoire les indications pour trouver un téléphone, lorsqu'une proposition sympathique d'Edeas amena un large sourire sur son visage. Des crêpes ! En voila une bonne idée. Et en plus, avec une recette bretonne... Il allait pouvoir rapidement juger de la qualité de cette recette, quitte à proposer quelques amélioration.

"Merci, Edeas. J'viens d'arriver effectivement de France. Enfin, de Bretagne plutôt. Super, l'idée des crêpes ! On se fait une soirée krampouezh ! Ca rappellera le pays…"

Sans plus de façon, l'adolescent alla fouiller dans les placards pour en sortir quelques assiettes. Tout en s'affairant, il regardait toujours les autres garçons en continuant de parler et répondit indirectement à Jay.

"Ben, je suis arrivé il y a environ une heure, j'ai pas encore eu trop le temps de faire le tour du quartier… J'dois encore prévenir chez moi car mon départ a été un peu précipité et mes parents doivent de demander où je suis passé."

Brieuc fronça un peu les sourcils, hésitant entre aller rapidement téléphoner chez lui et se remplir l'estomac auparavant. Finalement, la gourmandise fut la plus forte.

"Faudra qu'j'aille téléphoner mais bon, j'suis pas contre manger une crêpe ou deux avant ça… Faudra aussi que j'trouve des vêtements ici, car j'ai pas trop eu le temps de faire ma valise avec Caremus sur le dos… Mais j't'écoute, Edeas. T'as le chic pour capter l'attention et vendre ton association. Ca s'rait pas poli de manger tes crêpes sans t'écouter…"

Eh bien, il était tous arrivé en même temps, à croire que l'odeur de la pâte avait attirer les nez les plus fin. Il allait falloir faire attention quand ils commenceront à cuire ces fameuses crêpes, car ils allaient attirer toute l'école. Pablo fut d'ailleurs surpris d'apprendre que la recette des crêpes d'Edeas était Bretonne, qu'elle était la différence avec des crêpes normales? Il le serait surement prochainement. Il regrettait par contre de ne pas avoir avec lui du 'dulce di leche', il n'y avait que ça de vrais pour accompagner une bonne crêpe, même il n'y avait que ça de vrais pour accompagner n'importe quoi de sucrer. Il s'avait même le préparer, mais il lui aurait fallut bien trois heures pour que se soit près et il n'avait aucune envie d'attendre aussi longtemps avant de manger. Pour une prochaine fois.

Le jeune homme serra la main à tout le monde, pratique qu'il trouvait toujours aussi étrange, mais qu'il commençait à s'habituer. Il préférait nettement prendre dans les bras et faire une bise joue contre joue, mais c'était loin d'être la coutume ici, étant en minorité, il ne voulait pas trop s'imposer non plus. Après les salutations, il se rendit compte qu'il connaissait que mal les élèves de cette école, c'était une chose grave depuis le temps qu'il y vivait, alors il devait réparer cette faute rapidement.

"Oh, moi, j'ai eu besoin d'une phase solitaire, tout est aller si vite depuis que j'ai quitté mon pays, que j'ai eu besoin de me recentrer sur moi même. Je me suis autorisé quelques semaines de calmes et de relaxation, pour reprendre les termes des magazines pour Chicas. Maintenant je me sens plus à ma place ici, c'est cool."

Il était heureux et un sourire rayonnant s'illuminait sur son visage.

"Excellente idée Edeas, je veux bien gouter à tes crêpes, dommage que je n'ai pas de 'dulce di leche' ça aurait été parfait. Eh bien sur que ça m'intéresse ton association, te gène pas."

Il donna une bonne frappe virile sur l'épaule du garçon pour ponctuer ça phrase.

"Par contre, c'est quoi la différence entre une crêpe Bretonne et une autre?"

La question qui risquait de vexer, mais le Latino ne s'en rendait pas compte.

À première vue, tout allait pour le mieux, mise à part la mission de la veille, comme pour lui en gros. Tout en buvant son café, mauvais comme d'habitude, il écoutait ce qu'ils racontaient. Le débat semblait être aux crêpes. Lui-même ne sachant pas trop quelles étaient les différences entre les bretonnes et les autres, il préféra ne rien dire, valait mieux ça que dire n'importe quoi. En plus, il ne fallait pas trop vexer les nouveaux.

**en plus, il est français, ça fait longtemps que je n'ai pas parlé français avec quelqu'un ici. Faudrait que je recommence, je risque de perdre l'habitude sinon**

Tout à ses pensées, Jay dirigea sa main vers sa tasse quand il remarqua qu'elle n'était plus là. Tournant la tête vers les autres, ils ne semblaient pas la lui avoir prit.

-Ah mais me*** !

Se relevant d'un coup et regardant tout autour de lui, il commença à arpenter la cuisine, à la recherche de sa tasse qui semblait avoir disparu, avec son contenu en plus!

Edéas était ravi par la sympathie de Brieux et son entrain à l'aider, alors qu'il mettait le couvert, Pablo fit lui aussi montre d'un entrain fort sympathique quoi que d'une façon différente, Edéas fut quelque peut surpris par la tape amical de Pablo, c'est sur il avait de la force contrairement à Edéas.

Alors que Brieux dispatchait les assiettes Edéas regarda la pâte qu'il avait préparé, elles semblait lisse et pas trop épaisse ne restait plus qu'a prendre une poêle, une louche et une spatule.

Pablo voulut alors entrer dans le débat des crêpes bretonne ou pas Edéas se contenta de dire :

« La vraie crêpe est bretonne, celle avec de la farine de froment, du lait des œufs et ensuite tu ajoutes des saveurs a ta guise Rhum... bière...cannelle..

Alors qu'il prenait la poêle Edéas entendit Brieux prononcer le nom de Caremus, son sang se glaça, il laissa tomber la poêle avec grand fracas par terre. Comment ce gamin connaissait le nom de cet homme, Edéas franchit quelque peu se tenant accoudé au plan de travail de la cuisine

Il se retourna vers les autres puis demanda très sérieusement a Brieux :

« Comment connait tu Caremus ? Tu a parler avec Esther koffman ? Ce Caremus dont tu parles c'est Daniel M von caremus »

Edéas avait prononcé les derniers mot avec une sorte de dégout, faisant montre de tout ce qu'il ressentait en parlant de cet homme. Dans l'histoire Edéas n'avait même pas remarqué la perte de la tasse de Jay.

Choqué par la question de Pablo, Brieuc écarquilla les yeux, outré.

Cette intervention concernant la différence entre les différentes crêpes jouxtait l'hérésie. Comment peut-on poser une telle question ? Même simplement envisager cette question tenait du blasphème pur et simple.

Rassuré par la mise au point d'Edéas, le jeune Breton eut un sourire de connivence avec son camarade.

"Tout à fait, il n'y a qu'une seule crêpe. Tout le reste n'est que pâle tentative d'imitation, pas toujours judicieuse en plus…"

Finissant de poser les assiettes devant chaque convive, l'adolescent sursauta au bruit que fit la poêle en heurtant le sol. Edéas semblait profondément affecté par le dernier nom que Brieuc avait prononcé presque machinalement. A ce moment, les paroles récentes d'Esther revinrent à sa mémoire, Edéas devait faire partie de l'équipe qui avait eu affaire à un autre Caremus.

"Oui, oui, c'est bien de ce Caremus dont je parle. Plutôt Cornelius van Damme. D'après ce qu'on m'a dit, il aurait fabriqué plusieurs androïdes à son image. Je sors du bureau de madame Koffman à l'instant. J'ai… Euh, j'ai croisé la route de Caremus, ou plutôt d'un des Caremus, à Merdrignac, euh, c'est en Bretagne près de chez moi, ce matin. Il voulait s'emparer d'une clochette et on l'a empêché. Enfin, c'est surtout Aza Chorn qui l'a empêché. Moi, j'ai… J'ai failli me faire tuer comme les autres…"

A cette pensée, les traits du jeune garçon se figèrent. Des larmes lui montèrent aux yeux et ses lèvres se mirent à trembler comme il revoyait la mort de son grand-père ainsi que la scène de massacre dans la boutique de l'antiquaire. Fermant les yeux un instant, Brieuc respira à fond pour se contrôler. Il ne voulait pas fondre en larmes devant ses futurs camarades. Pas maintenant alors qu'il venait juste d'arriver.

Serrant les dents, il reprit avec courage, regardant avec attention Edéas.

"Grand-père est mort dans la bagarre et Aza Chorn m'a envoyé ici. Il m'a dit que vous combattiez pour la justice et contre cet esprit du mal qui est van Damme. Et ça, je veux le faire aussi. Sinon, euh… C'est toi le nouveau Prophète ?"

S'essuyant rapidement les yeux du revers de sa main, Brieuc s'était ressaisit. Il eut un petit sourire crispé à l'attention de Jay et chercha à faire dévier la conversation vers un sujet moins pénible pour lui.

"Euh, t'avais pas une tasse devant toi ?"

Pablo sentit qu'il avait posé la question qui fâche, mais il n'y connaissait rien au crêpe, il se contentait de les manger sans chercher leurs origines. Le petit nouveau paraissait bouillonner en son for intérieur et sa réponse était aussi affûtée qu'un scalpel, nationaliste... en tout cas Pablo se promis d'éviter ce genre de gaffe.

Heureusement, ou pas, le sujet changea très rapidement. Brieuc avait touché une autre corde sensible, mais ce n'était pas de la colère qui en était sortie, mais une note très lugubre. Edéas était sous le choc, apparemment il avait dû perdre quelqu'un et Caremus devait en être la cause. C'est incroyable ne nombre d'élèves qui avaient perdu des proches dans cette école, peut-être était-ce la malédiction des mutants. Pablo n'avait heureusement perdu personne, mais il avait assisté à la mort du meilleur ami à Michael et ça l'avait déjà pas mal traumatisé. Il pouvait un peu comprendre le choque d'Edéas. L'ambiance était au plus bas, mais il se retint de dire une connerie pour essayer maladroitement de remonter le niveau.

Ne savant pas quoi dire pour améliorer la situation, il se baissa pour ramasser la poêle qui était au sol. Après l'avoir poser sur le marbre, il prit tout naturellement Edéas dans ses bras. Le latino était comme ça, très tactile et quand il ne savait pas quoi dire il laissait exprimer son corps. Il espérait juste que le jeune garçon ne refuse pas se contacte, en Amérique du sud, c'était quelque chose de normal que de prendre quelqu'un de triste dans ses bras, mais, dans le reste du monde, c'était tout autre chose.

A la recherche de sa tasse, Jay écouta les propos que les autres tenaient, à propos de crêpes ou d'un certain Caremus, dont il n'avait jamais entendu parler. C'était bien le soucis des gens venant de n'importe où et surtout des équipes, il ne pouvait jamais vraiment tout savoir. Suffisait qu'il prenne son exemple à propos des EXZ, les X-Rays étaient sûrement les seuls à avoir revus Camille et Nathan...
Il se stoppa d'un coup, alors même que Pablo semblait vouloir faire un câlin à Brieuc, il était bizarre ce type.

Jay regarda en direction de la porte et vit sa tasse, presque tout naturellement posé par terre.

-Non mais je te jure...

Il alla la ramasser, puis se tourna vers les autres.

-Je suis désolé les gars, faut que je vous laisse. Si vous voulez bien me laisser une crêpe de côté, je me ferai un plaisir d'y gouter. Je viens de me rappeler d'un truc en vous entendant parler.

Il fit un signe de la main et sortit en direction du foyer, sa tasse de café dans son autre main.

Foyer

Edéas écoutait attentivement l’histoire de Brieux, son histoire collait parfaitement avec ce qu’il avait vécut eux la veille, ainsi donc même en perdant son premier androïdes un second était à l’œuvre pour leur arracher leur victoire, enfin si le terme victoire pouvait convenir.

L’histoire de Brieux était touchante, elle lui rappelait la sienne a bien des égards puisque lui aussi avait perdu son grand-père lors de sa première rencontre avec Caremus, de plus il semblait lui aussi animé d’une rage de combattre, la même qui avait animé et qui animait toujours Edéas a l’encontre de Caremus.

« Je sais très bien ce que tu peux ressentir j’ai moi aussi perdu un proche dans la bataille, ne t’inquiète pas nous le vengerons. Cependant non fort heureusement le prophète ce n’est pas moi et j’en suis bien content »

Pablo fit alors une chose totalement étrange pour Edéas surement des us et coutumes différents. Edéas profita alors de ce temps pour se remettre à la confection des crêpes, alors que Jay s’en allait, le véritable prophète qui avait surement entendus son nom fit son arrivé.

« Tiens mais voila donc le vrai Prophète. Brieux, voici le prophète dont tu as entendu parler, Alban Brieux, il a vécu une aventure toute aussi éprouvante que la nôtre au même moment. »

Sacrée Alban, il tombait vraiment à pic ne faisant rien pour démentir son nouveau titre de prohète. Après tout qui sait peut-être bien qu’il en était vraiment un…
Retournant à ses fourneaux il enchaina les crêpes et sitôt qu’il en eut assez pour tout le monde il les déposa sur la table.

« Bon appétit tous le monde mais une fois que vous les aurez mangés je vous parle de ce projet associatif… »

Tout en continuant a faire ses crêpes il se demanda de quelle façon il allait pouvoir faire en sorte de recruter tous ce petit monde.

Un élève quittait la cuisine et un autre arrivait aussitôt. Il semblait y avoir un va-et-vient permanent dans cet Institut où les pensionnaires se croisaient sans cesse au grès de leurs aventures.
La réaction spontanée de Pablo surprit également le jeune garçon qui fit un petit pas en arrière, heureux de ne pas être la cible de cette marque de compassion pour le moins étrange.

Se forçant à respirer à fond pour retrouver un peu de sérénité, et pour éviter d'avoir droit, à son tour, à un câlin du latino, Brieuc sourit avec sympathie à Edéas. Ce dernier semblait détester Caremus au moins autant que lui et l'aiderait, sans aucun doute, dans sa volonté d'éliminer cette menace.

Ainsi, le dernier arrivé était le nouveau prophète. Son entrée enjouée plaisait bien au jeune Breton qui ouvrait la bouche pour se présenter en retour lorsqu'Edéas le prit de court en se changeant lui-même des présentations.

Prenant une crêpe, l'adolescent la posa sur son assiette et y ajouta un peu de sucre. La pliant en quatre, il salua amicalement Alban en lui tendant le plat.

"Bienvenue en Bretagne… Enfin, j'y suis pour rien, c'est Edéas qu'il faudra remercier. Moi, j'viens juste d'arriver et j'suis même pas encore vraiment installé... En tout cas, ça sent rudement bon, t'as raison. On va se régaler."

Un peu intimidé, Brieuc toussota pour se redonner confiance.

"Euh, c'est toi alors le nouveau Prophète ? Cool. Madame Koffman m'a dit que s'était quelqu'un de son équipe. Euh… J'suis heureux de faire ta connaissance… J'ai rencontré maître Ferraille avant que… Euh, avant qu'il ne soit tué…"

Grimaçant et secouant la tête, le garçon chassa vite l'image du cadavre sanglant de son esprit, pour éviter de fondre en larmes.

"Euh… T'as une clochette aussi ? Tu connais Aza Chorn ?"

Rapidement, pour penser à autre chose, Brieuc porta la crêpe à sa bouche et commença à manger.

"Humm, fameuse, Edéas. Félicitations ! Tu as bien mérité qu'on t'écoute."

Pablo sentit que son câlin mettait mal à l'aise tout le monde, alors il l'abrégea rapidement. C'était dur pour lui ce refus de contacte, mais les gens du nord étaient froids et il devait apprendre à vivre avec leurs coutumes. Il se retint donc de faire la même chose au petit nouveau et lui fit simplement un clin d'œil.

Puis Alban entra dans la pièce, le Latino le salua avec un grand sourire. La discussion continua sur le même chemin, mais maintenant il y avait du prophète dans l'histoire et d'autre nom encore plus bizarre que Caremus. Autant le dire, Pablo avait perdu le train en route et se trouvait perdu au milieu des landes sauvages. Heureusement pour lui les crêpes du cuisiné arrivèrent sur la table, il pu donc se remplir la bouche et éviter de participer à une discussion qu'il ne comprenait pas. De plus, il se trouvait qu'elles étaient excellentes, ce qui n'était pas pour déplaire au jeune homme.

Après en avoir manger une il se rappela qu'Edeas voulait leur parler de quelque chose.

"Heuuuu... Désolé de rompre le sujet, mais il me semble que tu voulais nous parler d'une association non?" Dit-il en regardant Edeas.

Les crêpes semblaient vraiment plaire a tous le monde et Edéas était ravi, enfin une bonne chose dans ce monde de brute. Brieux semblait vraiment avoir vécu pas mal de chose plus ou moins bouleversante ces derniers jours et il n'était pas très sur qu'Alban ait compris quoi que se soit à son histoire. D'ailleurs il suffit a Edéas d'entendre sa réponse pour se le faire confirmer. Alban rappela qu'il n'avait plus de clochette, Edéas n'y avait fait guère attention mais en effet il n'avait pas vu Alban reprendre la clochette. Ainsi donc David en était toujours le propriétaire. Est ce que cela pourrait avoir des implications pour l'avenir ?.

Bref Edéas revint au sujet qui le préoccupait l'association.

« Content que les crêpes vous plaise, donc l'association, et c'est le délire caritatif de Jolêne en effet, mais un délire que je trouve franchement intéressante »

Edéas n'avait guère apprécié cette dernière remarque d'Alban, il prenait d'ailleurs très au sérieux le projet de Jolêne. Tout en mangeant une crêpe il raconta alors le projet associatifs.

« Donc Jolêne, et un certains nombre d'autre résident de l'institut nous souhaitons monter une association caritative, le but aider les gens qu'il soit mutant ou non. Mettre nos pouvoirs au service des autres et peut-être par la même en effet faire évoluer la mentalité des gens vis a vis de nous même si le but principal reste une association d'entraide... »

Puis Edéas s'arrêta attendant les éventuelles réactions de ses camarades. Edéas croyait dans cette esprit caritatif et peut-être que de cette façon l'esprit des gens pourrait évoluer qui ne tente rien n'a rien n'est ce pas le fameux proverbe....

Sidéré, Brieuc fixait Alban fixement. Ses yeux écarquillés témoignaient de la stupéfaction et de l'incompréhension de l'adolescent aux propos du nouveau Prophète. Comment pouvait-il avoir laissé la clochette à un gamin ?
Aza Chorn lui avait pourtant dit que ces clochettes étaient le moyen d'accéder au Saint des Saints et qu'il fallait les protéger à tout prix. Maître Ferraille et le grand-père du Breton étaient même morts pour les préserver. Le simple fait d'en posséder une faisait peser de graves menaces sur son propriétaire. C'était même pour cela que la Sentinelle de l'Occident avait repris celle que Brieuc avait récupéré. Pour lui éviter justement d'être de nouveau la cible de Caremus.

"Tu as donné la clochette à un gamin ? Mais… mais, il est en danger maintenant. Faut vite le prévenir… Et, euh… Aza Chorn n'est pas canon. C'est plutôt un homme-canon, lui. Il protège un des passages vers le Saint des Saints…"

L'air affolé, Brieuc se pinçait les lèvres, se demandant s'il fallait retourner prévenir le professeur Koffman rapidement. Une chose à la fois. D'abord, se calmer et prévenir chez lui. Ensuite, essayer de réfléchir. Si Esther devait être au courant des péripéties de son équipe et saurait prendre les mesures appropriées. Ce n'était pas un gamin de treize ans qui allait apparaître comme le sauveur avec la bonne solution.

Heureusement, l'intervention d'Edéas, expliquant les buts de leur association, arriva à point nommé pour faire diversion. Cette idée était très attrayante et avait le mérite de montrer que les mutants n'étaient pas tous forcément des brutes sans cervelle et sans cœur. Cela valait le coup d'être creusé.

Et, de plus, s'intégrer à un tel groupe, pouvait largement favoriser l'acceptation de Brieuc dans son nouvel univers.

"Cool, ton truc là, s'exclama l'adolescent avec enthousiasme. Moi j'en suis. C'est super d'aider les autres. L'idée me botte vachement. Et pas seulement pour le plaisir de manger des crêpes…"

Un petit sourire espiègle aux lèvres, Brieuc cligna de l'œil en montrant la crêpe qu'il tenait à la main, avant de mordre dedans d'un air gourmand.

En faite, Edeas n'avait pas vraiment tout dit, ou tout du moins, pas vraiment le rapport entre les crêpes et l'association. Pablo voulait en savoir plus.

"Heuuuuu... Si on te bouffe tout maintenant, tu n'auras plus rien pour ton association. A moins que c'était juste pour rameuter du monde de l'école pour faire la promotion de votre cause."

"D'ailleurs, tu dis que ton association à pour bute d'aider les gens avec nos pouvoir, ce n’est pas déjà se qu'on fait dans cette école? Ma question est peut-être bête, mais j'avoue ne pas tout comprendre."

"Je pense que faire des crêpes dans la rue, peu montrer qu'on est pas seulement capable de faire des démonstrations de nos pouvoirs, mais qu'on peut aussi faire des choses simples et agréables."

"Attention! Je ne critique pas, je fais juste l'avocat du diable pour bien comprendre tout se que tu me racontes. Mais en gros je trouve que c'est une très bonne idée."

Le latino fit un grand sourire à Edeas, pour lui faire comprendre qu'il était intéressé par le sujet. Il hésita à se servir de plus de crêpe et préféra attendre que le cuisinier lui en propose d'autre. Il ne voulait pas se montrer trop goinfre. Il écouta les réponses de ses compagnons, sans poser d'autres questions, car il ne voulait pas se montrer trop contrarient. Pour finir, il passa encore un petit moment dans la cuisine en cette compagnie sympathique, à parler de tout et de rien.

saut temporel

Finissant de manger de bon appétit la crêpe qu'il tenait à la main, Brieuc regardait ses futurs camarades. L'idée promue par Edéas était des plus intéressante et idéale pour enthousiasmer un garçon encore idéaliste comme l'était le jeune Breton.

Par contre, l'attitude désinvolte et insouciante d'Alban avait de quoi décontenancer. Il avait du mal à admettre qu'on prenne le rôle de Prophète autant à la légère. Ou alors, Brieuc n'avait rien compris du tout au message de Maître Ferraille. Pourtant la chose devait avoir son importance puisque le vieil antiquaire n'avait pas hésité à sacrifier sa vie pour préserver une clochette. Et voilà que son successeur en avait confié une à un gamin...

Mais l'heure passait et Brieuc commençait à être repu. Il réalisa soudain qu'il n'avait toujours pas appelé chez lui pour signaler qu'il allait bien et donner de ses nouvelles.

Avec un dernier sourire amical envers Edéas, il prit congé pour essayer de trouver rapidement un téléphone.

"Merci pour les crêpes. Ta recette est fameuse... Et tu peux compter sur moi pour vous filer un coup de main pour l'assoc... Y'a qu'à me faire signe et j'arrive..."

Vers un téléphone saut temporel