[X-Rays 2.13]Mode jeu : Génosha

Garrison avait visiblement tout organisé sur le bout des doigts... Pour un policier britannique, il semblait avoir le bras assez long, et de gros moyens : avion commercial pour rallier le moyen orient, jet privé pour rejoindre une île de l'océan indien. Le genre d'île parfaitement paradisiaque, avec de l'eau turquoise, des palmiers, et des hôtels de grand luxe.

Là-bas, sur une plage au sud, un catamaran attendait Garrison et les X-Rays. Quelques marins s'occupaient du bateau. Bien loin de l'archétype du vieux marin barbu alcoolique et bardé de jurons. Il s'agissait, aussi bizarre que ça puisse paraître sur une île de l'océan indien, d'européens. Visiblement, le plan était bien huilé, et ce n'est que quelques heures plus tard qu'ils arrivèrent en vue d'un gros caillou sur l'eau couvert de jungle : Génosha. Les marins ralentirent le bateau, et Garrison se volatilisa.

Il réapparut quelques secondes plus tard, et informa les X-Rays que Hope et Derek étaient bien de l'autre côté de l'île, dans la baie, et qu'il y avait des ruines de constructions humaines en grand nombre, pleines de métal de cailloux. Il ne souffla mot de l'absence de nouvelles des GénésiX...

Plusieurs dizaines de minutes plus tard, le bateau arrivait dans une sorte de mangrove. Des canots furent mis à l'eau, et c'est à la force des bras que les X-Rays rejoignirent finalement la terre ferme.



(vous pouvez mettre la musique en route, maintenant. Vous n'êtes pas obligés de trop commenter ce qui s'est passé jusque là dans vos réponses.)



A perte de vue, tout n'était qu'une immense jungle, peuplée d'arbres gigantesques, côtoyant des buissons touffus, des herbes hautes, des lianes, des champignons, des fougères... L'air était lourd et chargé d'humidité. Malgré la densité de la canopée, on voyait encore assez clair dans l'endroit.

Il était toutefois assez perturbant de constater que cette jungle était paradoxalement très peu bruyante... Là où habituellement, on devrait entendre de nombreux cris d'animaux, on étendait seulement quelques sifflements d'oiseaux lointains, et un certain bourdonnement d'insectes dont il ne valait mieux pas essayer d'estimer la taille.

La jungle ne présentait aucun sentier défini, naturellement. Les machettes apportées par Cassandre trouveraient ici toute leur utilité. Garrison disparut encore un instant, puis, lorsqu'il réapparut, déclara.

"La baie est dans cette direction... Il va falloir essayer de s'y rendre sans se faire manger par un serpent, ni se noyer dans les sables mouvants, ni se perdre dans la forêt, et être à la merci d'une panthère quelconque."

Il sourit légèrement. Ce n'était peut-être pas le meilleur moyen de détendre l'atmosphère. Il continua sur un ton plus sérieux.

"Visiblement, ils ne savent pas que nous sommes ici. Ils fouillent les ruines, actuellement... Nous devons éviter d'être trop bruyants, ou trop visibles. Tim, c'est toi qui connais le mieux ton équipe, donc je te laisse le soin de répartir les rôles. Nous n'avons que quelques kilomètres à faire, mais au vu du relief et de la densité de plantes, ça risque d'être difficile."



Le mode jeu est lancé. Je me suis permis de prendre un petit peu d'avance pour gagner du temps, et peut-être faire un tour de plus. N'oubliez pas qu'un tour n'est ouvert que pour une semaine.

Tim est le leader, donc il poste le premier. Une fois qu'il a posté, l'ordre est quelconque, donc n'attendez pas avant de vous y mettre.

Je vous rappelle que les actions après celles de Tim sont toutes simultanées, à moins que vous n'utilisiez des résolution partielles, ce qui ferait avancer la montre. Utilisez-les judicieusement.

Ce mode jeu sera le dernier de cette saison. Je compte sur vous pour qu'il soit une apothéose, et j'espère que vous prendrez autant de plaisir à le jouer que j'en ai pris à le préparer.

*Enfin* soupira Tim lorsque leur embarcation toucha terre.

Le jeune homme suait à grosses gouttes. Il n'était pourtant pas coutumier du fait, n'étant plus vraiment sensible aux températures, mais l'effort que lui avait demandé le maniement de la rame, allié à l'humidité qui saturait l'air, avait eu raison de la sécheresse des pores de sa peau. Et puis, ce dernier effort que lui avait demandé le transport du jerrican d'Enzo de leur barque jusqu'à la terre n'avait rien arrangé.

" C'est bon, Source, tu peux sortir." lança Tim en s'essuyant le front d'un revers de main qui tenait encore le bouchon du véhicule du mutant liquide.

Bien sur, il n'était pas le seul, chacun de ses équipiers devait être dans un état à peu près similaire au sien. Un rapide coup d'oeil à son équipe lui apporta d'ailleurs une réponse positive. Il sourit légèrement à l'ensemble des membres présents et s'arrêta devant Iacobo, qu'il dévisagea froidement avant de reporter son attention sur Garrison et ses explications.

Il hocha la tête calmement en laissant son regard se perdre dans la direction indiquée par le policier anglais, mais ne poussa pas la politesse jusqu'à sourire à sa tentative de blague. Cependant, plus concentré que jamais sur l'objectif de leur mission, il ne prit pas non plus la peine de lever les yeux au ciel de manière suffisamment désespérée pour froisser, ne serait-ce qu'un brin, le sergent Garrison.

" Bien." continua t'il une fois que le policier lui eut laissé la parole. " On y va. On prend chacun son tour la tête du peloton pour ne pas laisser le même s'épuiser avec sa machette. On marche pendant une heure, on fait une pause pour se réhydrater, pour faire le point sur la direction à suivre et pour que Nova puisse zoomer sur les alentours, histoire d'être sûrs qu'on n'est pas recherchés."

Il se tourna vers Wind pour lui demander, plus personnellement :

" Larsen, tu ne t'occuperas pas de couper les arbres. Tu surveilleras à intervalles réguliers que rien ni personne n'approche trop près. Et puis, tu surveilleras l'..."

I hésita un instant à opter pour un méprisant "l'autre", mais il se ravisa au dernier moment, convaincu que personne, pas même un junkie alcoolique prostitué sarcastique, ne méritait une pareille marque de dédain.

" Tu surveilleras Bones."

Il consulta ses équipiers du regard avant de demander :

" Ca vous va ?"

Tim n'avait qu'une faible expérience du trekking en pleine jungle - à vrai dire, la seule qu'il avait consistait en un vague feuilletage d'un livre abordant plus ou moins le sujet - et toute suggestion était la bienvenue. Et était-il besoin de préciser que toute réflexion un tant soit peu ironique était à bannir ?

Tout avait été orchestré de main de maître, apparemment : avion, jet privé, catamaran et son équipage parfaitement rodé… Pourtant l’angoisse de la londonienne n’avait fait que grandir, jusqu’à ce qu’ils parviennent en vue de l’île qui constituait leur destination. Garrison s’était éclipsé un instant, comme il avait précisé qu’il le ferait, et confirmait la présence d’Hope et Derek de l’autre côté, dans les ruines. Dès lors, l’expédition avait été moins… tranquille. Faire avancer un canot à la force des bras, ça n’était pas son truc, mais elle avait fait comme tout le monde, doutant pourtant d’être très utile à la manœuvre. Ca avait donc été un soulagement pour elle que de les voir enfin accoster, malgré ce que cela impliquait. Parce qu’ils lâchaient les rames, d’une part, et parce qu’il n’y avait plus de risque pour Enzo, qui pouvait enfin sortir de sa prison. Même si l’ambiance étouffante n’était pas pour lui convenir, ni le soleil d’ailleurs. Wind avait eu beau prendre soin d’appliquer de quoi protéger sa peau des rayons solaires, on ne pouvait pas dire qu’elle était dans son élément, et son état de santé n’aidait en rien. Elle se demandait dans quelles proportions l’impression d’étouffer qu’elle ressentait était due à l’atmosphère de l’île ou à son état grippal…

Une jungle luxuriante, le bruit d’insectes grouillant quelque part, quelques oiseaux au loin, et les deux adversaires de l’autre côté, à quelques kilomètres qu’il allait falloir traverser à pieds, voilà à peu près tout ce dont ils pouvaient être sûrs. Ca n’avait rien de bien engageant à ses yeux, même si elle remercia intérieurement Miss Marcin de l’avoir aidée à améliorer un peu sa condition physique. Elle n’était toujours pas prête à courir un marathon, loin de là, mais depuis son entrée à l’institut, depuis qu’elle avait été consulter la prof attitrée des JustiX, elle avait pris l’habitude de s’entraîner davantage sur les conseils de Pulse – et ça n’avait pas été facile au départ – pour au moins améliorer son endurance, et un peu sa souplesse aussi. Ce qui devrait lui permettre de ne pas arriver à l’autre bout complètement essoufflée, tout au moins l’espérait-elle.

Elle accueillit avec soulagement la suggestion de Fahrenheit qui lui proposait de rester attentive et à Bones, et à leur environnement, plus que d’user d’une machette pour déblayer le chemin, comme les autres, et hocha simplement la tête en guise de confirmation. Elle avait remarqué son hésitation, et se doutait de la teneur de ce qu’il avait préféré taire, mais ça n’était pas le moment de relancer un débat qui s’annonçait houleux. D’ailleurs, elle ne pensait pas que le serbe eût besoin d’être surveillé, elle supposait qu’il avait, malgré tout ce que les autres pouvaient penser, assez de bon sens pour ne pas les envoyer tous dans une situation délicate, lui y compris. Et quand Nan ouvrit la marche, visiblement dans son élément, elle inspira profondément, comme pour se donner du courage, avant de suivre les autres, près de Iacobo à qui elle murmura juste "Reste près de moi, s'il te plaît", autant pour suivre les directives que parce qu'elle n'était pas vraiment rassurée par l'environnement. Ca n'avait rien d'un ordre, d'ailleurs, venant d'elle, plus d'une requête en fait, et elle redoutait déjà le moment où il devrait prendre la relève à la tête pour déblayer le passage. Pour l'heure, elle se contentait de suivre le mouvement, attentive aux bruits alentours puisque c’était la tâche qui lui était assignée, et que c’était, d’ailleurs, la seule chose qu’elle pensait pouvoir faire à peu près correctement pour l’heure…

Le trajet fut pour Jenifer l'occasion de tenter une approche hésitante de leur nouvelle recrue pour cette occasion. Elle ne semblait pas encore prête à plus de familiarité que de nécessaire avec Iacobo mais elle y mettait de la bonne volonté et c'était à la fois visible et déjà pas mal.

Elle profita de tous les rayons du Soleil, à cette latitude elle avait fait plus que le plein d'énergie en un rien de temps et contrairement à sa coéquipière elle ne craignait en rien la morsure de l'astre. Elle profita de la douce brise marine avant que la mission ne commence vraiment et le départ fut lancé par la disparition de Garrisson.

De nombreuse choses remontèrent à la surface pendant le transfert vers la plage. La mission dans la base Eden était encore presque fraiche dans la mémoire de Nova. Le chemin avait été long depuis, elle avait grandi sous bien des aspects. Aujourd'hui, elle était de nouveau lancée dans un sauvetage mais là où la première mission avait été guidée par Adam, c'était lui qu'il faudrait sauver maintenant. Elle chercha du réconfort en la personne de Kabeyun et elle retrouva sa sérénité.

Sur la plage, vinrent les briefing de Garrisson, avec un trait d'humour so british, puis celui de leur leader. Nova eut un bref commentaire intérieur sur le sérieux de Farenheit et sur l'image de chef qu'il avait maintenant, se rappelant leur première mission et première rencontre avec Hope et Derek.

D'un hochement de tête elle confirma que sa mission était comprise et prit sur elle de faire une première observation des alentours au zoom, on est jamais trop prudent surtout dans un tel endroit.

Le voyage avait été un calvaire pour l'Italien. Même s'il avait été protégé par le plastique du jerrican, être balloté dans tout les sens n'était pas agréable même s'il était sûr que ses coéquipiers avaient pris soin de lui.

Une fois libéré par Tim, Enzo put sortir de sa prison, tant que cela n'était pas nécessaire, il ne voulait pas revêtir sa combinaison. Enzo s'avança rapidement vers la lisière de la forêt, la contact avec le sable n'était pas agréable pour un élémentaire d'eau.

Après que Garrisson leur ait fait un état de lieux, les X-Rays se mirent marche vers les ruines. Il prit la suite de Iacobo car il voulait garder un œil sur lui tout en fermant la marche.

"Où sont passé les NGX à votre avis? Vous croyez qu'on va les retrouver?"

Tout en avançant, Enzo faisait attention à son environnement, il ne savait pas ce qui pouvait leur tomber dessus dans cet forêt alors il préféra tout surveiller. En cas d'un besoin rapide de liquidités, l'élémentaire rechercha les points d'eau les plus proche et identifia leur volume global, il pourrait en cas de besoin les rejoindre ou les utiliser contre un ennemi quelconque. Il ne localisa malheureusement pas de point d'eau à proprement parler, mis à part l'océan, tout autour d'eux. Il ne semblait pas y avoir de rivière, ou de cours d'eau. Tout au plus, quelques mares. L'essentiel de l'eau était dans l'atmosphère, bien qu'il perçut le danger de sables mouvants un peu partout.

Iacobo était donc devenu tant bien que mal un X-Rays. Sa deuxième équipe en si peu de temps mais le jeune homme n'en avait que faire : il lui fallait juste satisfaire sa curiosité , jusqu'où pouvait-il développer son pouvoir ?

Son instinct de la rue le poussa très vite à se méfier de leur pseudo professeur britannique. Tout d'abord il était policier , ce qui avait représenté pour Iacobo pendant plusieurs années le principal adversaire de son business : la prostitution était parait-il interdite en Serbie , particulièrement pour les mineurs : les paroles... Ensuite Garrisson souriait un peu trop pour un policier et finalement il avait été capable de mettre en œuvre de gros moyens en très peu de temps , c'était une illustration du pouvoir dans le monde d'aujourd'hui . Il le soupçonnait donc de cacher son jeu mais ne s'en souciait guère tant que cela ne le concernait pas.

C'était la première fois qu'il reprenait l'avion depuis son arrivée aux États-Unis , ce qui ne manqua pas de faire jaillir en lui une inquiétude incompréhensible. S'en suivit d'un agréable voyage en jet privé dans lequel il ne se lia que très peu au reste du groupe , leur préférant deux essais politiques extrémistes antimutants qu'il avait pu trouver à la bibliothèque de Salem : le phénomène commençait a l'intéresser sérieusement.

Arrivée dans une île fort sympathique aux hôtels charmants : contexte trop beau , il eut fallut prendre une embarcation jusqu'à la fameuse île de Genosha : un caillou perdu au milieu de l'océan , couvert de jungle , silencieux et oppressant. Bien que la plage sur laquelle ils débarquèrent soit tout a fait paradisiaque , la jungle dans laquelle ils s'enfonçaient a présent était nettement plus hostile . On fit la distribution des machettes qu'il empoigna avec force. Petite pique coincée du leader pour lui rappeler qu'il était bien le leader , petit humour british du policier qui ne fit évidemment rire personne .

La confiance régnait : on avait chargé Wind de le surveiller , Enzo n'était pas loin et pour finir le tout Tim lui jetait quelques regards nerveux.
Larsen lui demanda de rester près d'elle , il tourna légèrement la tête dans sa direction , la dévisagea : l'ange pâle n'avait pas sa place dans le décor brulant et exotique auquel ils faisaient face.

"Hmmm" lui répondit-il vaguement.

Les consignes étaient pour le moment simples : traverser la forêt , ne pas mourir , trouver les deux lascars et sauver le directeur chéri . Coté pratique , on coupait chacun son tour la fougère , le groupe étant stimulé par l'indien qui sautillait déjà de plaisir dans la forêt.

"Ha , il fait tout de même nettement plus bon ici que dans l'institut gelé. Cadre superbe pour notre mission virile ".

Il avait tout de même trop chaud , une goutte de sueur venant perler doucement son front.

Par pure précaution , il se concentra en fermant les yeux et en bandant les muscles de ses bras pour générer des os au niveau de ses poings , on ne savait jamais.

Une fois la machette en main , il s'approcha des lianes environnantes pour tenter d'en couper quelques unes : bien tressées elles pouvaient servir de corde faite maison et lui permettre de se dégager d'un éventuel sable mouvant ou d'un trou mal venu dans la mesure ou un de ses super nouveau camarade serait prêt a l'aider.

Dans le cas où il réussirait il en jetterait une à Wind :

"Cela peut éviter de mourir je suppose , un trou un peu feuillu et c'est une mort peu glorieuse au milieu de rien..."

Garrison regarda faire l'équipe. Jusque là, tout n'allait pas trop mal. D'un autre côté, ils n'en étaient qu'au début de leurs pérégrinations, et déjà, la plupart se lançaient dans des opérations de déforestation massives.
Josh jeta un regard atterré à Iacobo. Le voilà qui découpait des lianes. Qu'espérait-il faire avec 2m de lianes ? Comment un prostitué serbe pouvait-il avoir la moindre connaissance de comment fabriquer une corde...

Il le laissa alors faire mumuse avec ses bouts de ficelle, et progressa à son tour dans la jungle. Il n'avait pas pris de machette. A la place, une sorte de lame éblouissante apparaissait au bout de ses doigts, et tranchait d'éventuels obstacles comme dans du beurre, ne laissant que des morceaux sentant légèrement le brûlé.

Localement, le sol était plutôt instable, et semblait très accidenté. Vaguement moelleux aussi... Sans doute y avait-il beaucoup de mousse.

Wind réalisa à ce moment qu'une araignée grosse comme un pamplemousse était en train de sympathiser avec sa jambe.

Nan, lui, entendait les bruits familiers de la jungle... Bourdonnements, branches qui grinçaient. Peut-être un peu trop. Il y avait quelque chose de gros dans les fourrés. Jen, toutefois, ne voyait pas de marque infrarouge particulière. Par contre, elle put constater en essayant de zoomer tant bien que mal entre les arbres qu'il allait y avoir un obstacle de taille... une sorte de montagne.

Rassuré de voir que Wind - et Enzo - allaient surveiller leur nouvel équipier, Tim suivit Nan' avec une détermination affichée - bien qu'avec un enthousiasme moins marqué -. Armé de sa machette, il tranchait les quelques feuilles qui survivaient au découpage motivé de Nan'.

" Ralentis un peu la cadence, lui conseilla Tim au bout d'une dizaine de minutes, tu vas te fatiguer trop vite."

Il pouvait comprendre que son jeune ami soit pressé d'arriver au bout de ce chemin, où la promesse de retrouver, sinon leur professeur, au moins des indications pour arriver jusqu'à lui en interrogeant le frère et la soeur. Car le leader des X-rays, qui n'avait pas la rancune si tenace que ça, restait persuadé qu'ils pourraient encore obtenir de l'aide - volontaire ou forcée - de ces deux individus.

" On aura besoin de toutes nos forces si on veut tenir un peu plus longtemps face à Hope et Derek." continua t-il, plus parce qu'il réfléchissait à voix haute sur la façon dont ils devraient réagir face aux deux mutants. Devraient-ils les attaquer frontalement - plan qui faisait horreur à Tim - ou bien tenter, encore une fois, de garder une position défensive en essayant de s'expliquer avec eux.

Instinctivement, son regard se porta sur son équipe, et après avoir levé les yeux au ciel en voyant que Iacobo s'était emparé d'une liane, il reprit une mine plus sérieuse, plongeant à corps perdu dans ce qu'il jugeait comme de sombres réflexions.

Il avait déjà échoué en tant que leader lors de leur mission à Londres. Il avait voulu défendre son professeur et il était resté planté là, face à Derek, croyant lui barrer une route que celui-ci n'avait jamais eu l'intention d'emprunter.

Mais chercher à utiliser son pouvoir plutôt qu'à simplement essayer de le dominer effrayait le français plus qu'il ne voulait l'admettre. Aussi, alors que son regard se posait sur un phénomène relativement étrange, Tim prit le parti de mettre de côté l'aversion que suscitait chez lui un certain policier et ralentit l'allure pour se retrouver à ses côtés, laissant passer ceux de ses équipiers qui étaient entre eux.

Visiblement gêné, le français resta un moment silencieux, son visage trahissant la réflexion qu'il menait sur chacun de ses mots. Au bout d'une minute ou deux, alors qu'ils marchaient toujours, Tim, ayant abandonné l'idée d'une introduction savante, se lança :

" Comment vous faites ça ?"

D'un coup de tête, il désigna la lame de lumière dans sa main qui noircissait les quelques feuilles qui croisaient sa trajectoire.

" C'est une vraie machette que vous avez... entourée de lumière ? Ou bien juste de la lumière ? Et puis, comment vous pouvez être sur que ça ne va pas faire brûler toute la forêt ? "

Le ton du leader était à la fois curieux et agressif - ceci venant plus du fait qu'il était jaloux de la maitrise qu'avait Garrison de son don que des sentiments que lui avait toujours inspirés l'anglais -.

Tim détourna le regard de cette redoutable arme pour regarder les équipiers qui marchaient devant lui. Ils avançaient à une allure raisonnable.
Wind avait embarqué une passagère clandestine, en la personne d'une superbe araignée orange et marron, très poilue, qui s'affairait à lui remontait la jambe.
Enzo, de son côté, semblait attirer les moustiques, et les mouches, toujours en quête d'eau pour s'abreuver. La situation semblait normale pour les autres.

Si Iacobo restait, bon gré mal gré, pas très loin d'elle, Wind préféra taire son approbation. Le serbe aurait sans doute mal pris toute remarque à ce sujet, même si elle était partie d'un bon sentiment. Enzo restait près d'eux, d'ailleurs, et elle se demanda un instant si l'élémentaire ne s'était pas positionné à dessein... Mais là encore, elle garda le silence. Les grands monologues, ça n'avait jamais été son truc. Elle observa donc Nan expert en l'art du maniement de la machette vraisemblablement, Jen, qui observait au "zoom" les environs, la concentration d'Enzo et le dialogue pour le moins étrange à ses yeux entre Tim et Garrison - elle était bien placée pour connaître l'aversion plus ou moins tue par leur leader envers son compatriote. L'ex-Stryx s'affairait à découper et user de lianes, dans un but qui lui semblait jusque-là obscur, jusqu'à ce qu'il lui tende une liane, évoquant la possible alternative que celle-c i pouvait représenter, à une mort assurée. Elle observa la liane végétale, dubitative.

- Tu crois vraiment que je serai capable de la lancer à qui que ce soit ? demanda-t-elle, visiblement peu rassurée. Merci ceci dit... au cas où, ça pourrait être une aide précieuse...

Elle espérait tout de même ne pas en avoir besoin... D'ailleurs, l'arrêt inopiné pour observer le végétal lui fit réaliser autre chose de bien moins encourageant d'ailleurs, et, contrairement à ses camarades, elle resta immobile, comme elle réalisait qu'une intruse avait confondu sa jambe et le tronc d'un arbre.

- L'un d'entre vous s'y connaît-il suffisamment en ce qui concerne les arachnides pour m'assurer que celle-ci est inoffensive ? Ou bien pouvez-vous trouver un moyen pour lui donner un autre perchoir sans qu'elle n'en vienne à planter ses mandibules dans ma jambe ?

Instinctivement, elle était restée immobile, un masque de marbre sur le visage. Pourtant, les perles de sueur qui roulaient sur son front et ses joues - et pas uniquement dues à l'atmosphère à ce qu'il semblait - et ses poings serrés sur la liane dont le mutant des balkans venait de lui faire cadeau témoignaient de son inquiétude. Selon l'espèce, une morsure pourrait lui être fatale, et elle n'avait pas vraiment envie de faillir ainsi à la promesse faite à sa soeur. "Reviens-moi entière" lui avait demandé River, comme une supplique à quelqu'un qui partait en guerre. Et elle s'était demandé à quel point les deux situations différaient d'ailleurs... Très peu sans doute. En l'occurrence, elle espérait qu'Enzo pût s'approprier l'eau alentour pour "virer" la clandestine, ou Nan d'une bourrasque de vent, ou bien que Tim, ou Jen, ou Garrison - à ce qu'elle pût voir de son pouvoir jusque-là - pût l'empêcher à jamais - pensée peu charitable, mais il s'agissait de bestioles grouillantes, ça n'était pas pareil, n'est-ce pas ? - de faire du mal à qui que ce fût... Elle ralentirait sans doute la marche, certes, mais elle n'avait pas vraiment envie de trimballer davantage une telle bombe à retardement...

[désolée pour les éventuelles coquilles, il est tard]

En tête de file, Nan' n'entendit pas la question, pertinente et angoissante à un certain point, de Source. En fait, il n'avait pas la tête à penser aux New Genesix, trop pris par sa mission et concentré dans sa tâche de déforestation-pas-si-massive. Il n'était pas en train de recouper la forêt boréale à blanc quand même! Et puis, il lui semblait que la forêt, ou jungle (on n'était pas à 50% d'humidité relative près, quand même!) craquait plus que de raison. Soit que le vent s'était levé et faisait craquer les cimes. Eux, protégés par la végétation dense, ne le sentait pas. Soit que le bois était en grande partie mort, ou très sec et qu'il menaçait de leur tomber sur la tête à tout moment. Ou soit, conclusion la moins probable, quelque chose de lourd s'appuyait dessus les branches en hauteur et les faisait plier ainsi. C'était au profit de ces hypothèses que Nan' avait délaissé ses prières aux esprits, sans même s'en rendre compte.

Ce fut Tim qui le sortit de sa concentration, le faisant sursauter légèrement. Se retournant, l'algonquin remarqua qu'il était effectivement un peu loin devant le groupe, ce qui était très irresponsable et dangereux de la part d'un pisteur!
Jen avait aperçu une montagne, ou quelque chose du genre. Peut-être était-ce cela qui causait tout ce grincement de branches? Mais il aurait fallu quoi? Que la montagne soit tombée du ciel? Non, c'était trop improbable. Il devait y avoir une autre explication, et ils la découvriraient en temps et lieux. Du moins l'espérait-il...

Il s'aperçut finalement que Wind avait une bestiole sur la jambe. C'était une araignée, ÇA? Louanges aux hivers nordiques qui limitent la taille des insectes et des araignées à "petite" ainsi que leur dangerosité à "très nulle". Par contre, le point négatif était que, n'ayant jamais vu de tel spécimen, Nan' fit non de la tête à la question de Wind. Il tenta tout de même de faire comme il avait si souvent vu sa mère faire avec les araignées qui décidaient de dormir avec l'une de ses soeurs. Après tout, c'était lui, l'expert en vie sauvage?

-Bouge pas.

Conseil inutile puisque Wind avait déjà commencé son imitation de statue. L'algonquin s'agenouilla devant l'anglaise pour commencer l'opération "dévermination".
Nan', les traits très concentrés, approcha lentement la lame de sa machette de la jambe de Wind, presque parallèlement à celle-ci, pour ne pas effrayer l'araignée. La pauvre bête n'ayant pas la moindre idée de ce qu'était ce truc apparaissant sous ses pieds contracta ses grandes jambes le long de son corps, bien décidée à ne pas bouger. Elle ne semblait toutefois pas menaçante pour wind, dans l'immédiat.

Jenifer prenait son rôle de surveillance au sérieux. Elle scrutait tant bien que mal à travers la végétation.

* Dommage qu'Ivy ne soit pas là, elle aurait pu demander aux plantes de s'écarter un peu... tiens d'ailleurs... *

Jen s'approcha de Garrisson et de Tim et leur adressa :

- J'espère que vous êtes prêts pour la grimpette, je vois se profiler ce qu'on appelle communément une montagne devant nous. Au fait je pensais à un truc... vous ne nous avez pas dit ce que les New Gen vous avaient apporté comme renseignements supplémentaires. Ils ont vu des trucs intéressants ?!

Jen chercha un petit coin de Soleil à travers les feuillages pour se recharger avec un sourire de satisfaction.

La petite ballade dans la jungle continuait gentiment , il faisait chaud , les oiseaux chantaient , les membres de l'équipe poursuivaient a leur tour tout en retirant leurs vêtements avant de courir nus sur les plages paradisiaques...

Iacobo secoua la tête , la chaleur lui tapait sur son système déjà bien endommagé. Il se contentait de marcher dans la forêt luxuriante et oppressante , Wind lui faisant part de ses éventuelles carences physiques dans le cas ou elle tombait dans un piège de chasseur très profond...Il haussa les épaules , il aurait fallu les initier aux tactiques type guérilla avant de les envoyer tuer deux ou trois bonshommes dans la jungle.

Le leader commençait à draguer le policier ( le serbe avait toujours soupçonné les français d'entretenir une double tendance ) , l'indien sautillait gaiement .

Jenny l'elfe aux pouvoirs visuels démesurés les alertait d'un obstacle prochain : une grosse montagne allait leur barrer la route. Après le petit trecking en forêt , il fallait passer à une nouvelle discipline pour laquelle ce flambeur de flic britannique n'avait prévu aucun matériel : les jets privés étaient sans doute plus utiles. Il se contenta de soupirer , plein de mépris.


Premier problème de la journée : une araignée à la taille inquiétante était grimpée lentement sur la jambe de Wind , la faisant soudainement pâlir.

Deuxième soupir lorsqu'il vit l'indien musclé se rapprocher d'elle pour tenter de la dégager de la bestiole à l'aide de sa machette. Pourtant plein de confiance , il échoua : l'araignée ne bougea pas .

"Hey l'indien , je crois que nous avons tous compris que tu as une folle envie d'utiliser ta machette , que ce retour à la nature est jouissif pour toi mais si tu lui coupes la jambe , ça n'est pas moi qui vais la porter et on y risque une petite semaine pour aller chercher nos amis...

Tu ne veux pas laisser la fontaine vivante asperger l'araignée qu'on en finisse ? On a une petite séance d'escalade qui nous attend..."

Garrison s'interrompit lorsque Tim lui adressa la parole : enfin, le jeune français se prenait de briser la glace. Ca lui était très agréable, et il sourit gentillement, laissant sa lame allumé pour la montrer. Elle mesurait 50 bons centimètres, constituant une sorte de prolongement du dos de sa main, alors que son poing était replié.

"C'est de la lumière. J'ai vu un vieux film, où ils avaient des armes de ce genre... Star wars, je crois que ça s'appelait. Pour être un peu plus exact, c'est moi. Je me métamorphose en lumière. D'habitude, je m'en sers pour me déplacer, mais je peux aussi faire ce genre de choses. Ca coupe redoutablement, donc ne t'avise pas d'y mettre la main." prévint-il

"Ca ne brûle pas toute la forêt parce que le morceau qui est coupé s'éteint aussitôt que la lame ne le touche plus. Propre et efficace. Et nettement plus léger qu'une machette !"

Il jeta un coup d'oeil en arrière, dans la mesure où même ce bref arrêt aurait dû être l'occasion de voir le reste de l'équipe se presser derrière lui. Et tout le monde était arrêté autour de Wind, dont la jambe était explorée par une araignée passablement contrariée d'avoir été dérangée dans ses explorations, et qui décida d'en descendre pour aller voir ailleurs si les cieux n'étaient pas plus hospitaliers.

Enzo, de son côté, ne s'en sortait pas. Autant il n'y avait pas d'animaux poilus et à sang-chaud, autant niveau insectes, il semblait que l'élementaire les attirait par nuées. Moustiques, mouches, libellules, grosses bestioles qui piquaient, et bêtes hideuses avec de grandes pattes qui pendent et qui volent lourdement, tout ce petit monde harcelait Enzo sans relâche pour un peu de fraîcheur et de liquidités, et ne manquait pas non plus d'aller rendre des visites aux fronts, narines, yeux et oreilles des autres personnes présentes et qui ne manqueraient pas d'échapper une goutte de sueur. D'autres bestioles en profitaient pour se payer une petite tranche de sang, piquant et mordant allègrement tout espace de peau disponible.

Alors que la jeune mutante était proche de son leader et du policier britannique, attendant peut-être en vain des nouvelles des New Genesix, elle commençait à pester alors que des bestioles volantes et grouillantes commençaient à l'agacer véritablement. Et ce n'était pas sans avoir essayé des produits sensé les repousser, mais il fallait croire que croquer de la yankee ne devait pas être très commun pour eux et donc d'une motivation supplémentaire pour toutes ces petites bestioles.

Mais Jen n'était pas vraiment d'humeur à les contenter et après quelques longues minutes de tape et de ronchonnement nerveux elle s'exclama :

- Rha lâchez-moi sales bestioles !

Une onde lumineuse parcouru tout le corps de la jeune fille comme une vague d'énergie superficielle grillant une bonne partie des vermines imprudentes et un peu trop proches de sa peau.

Nan fut le premier à réagir à sa demande, ce qui n’avait rien de particulièrement surprenant. Sa méthode plus. Le froid de la lame sur sa jambe contrastait drastiquement avec l’extérieur et sa fièvre, et malgré le costume, elle réprima un frisson comme elle effleurait sa jambe. A moins que ce ne soit une marque de crainte de se retrouver la cuisse entaillée ? Elle était d’ailleurs plutôt d’accord avec Iacobo sur ce point-là, Enzo aurait sans doute eu tôt fait de la débarrasser de cette locataire non désirée, mais comme elle jetait un coup d’œil à leur camarade aqueux, elle ne put que réaliser qu’il avait déjà bien d’autres soucis à régler. Et elle ne voyait pas vraiment comment l’aider. Est-ce qu’une fréquence, inaudible et inoffensive pour les humains mais néfaste pour les insectes existait ? Et si tel était le cas, lui était-elle seulement accessible ? Elle n’en savait rien et se promit d’étudier la question plus attentivement à leur retour. Et à celui du professeur Zachary. Même si elle sortait d’une formation plutôt littéraire, et à dessein. Du peu qu’elle avait aperçu de la biologie, de la physique et de la chimie, ça n’était pas des domaines pour elle…

En tout cas, la bestiole, à cet instant, ne semblait pas décidée à bouger de là, ce qui n’était pas vraiment pour la rassurer. D’autant qu’à l’embêter, il y avait toutes les chances pour qu’elle finisse par vraiment devenir agressive… Evidemment, quand l’araignée décida que finalement, c’était mieux d’aller voir ailleurs, Wind se sentit instantanément soulagée, et ses poings jusque-là serrés se dénouèrent doucement. Elle passa une main sur son front ruisselant, et hocha finalement la tête à la remarque de Jen. En effet, ils n’avaient eu aucune nouvelle de leurs camarades, et si on les avait prévenus de ne pas trop compter sur davantage de renseignement, un petit résumé de leur excursion n’était pas forcément superflu. Et puis, fidèle à elle-même, l’anglaise ne pouvait pas s’empêcher de se demander s’il ne s’était pas passé quelque chose, s’ils étaient bien rentrés, tous sains et saufs ou non. Elle secoua la tête pour chasser des pensées négatives qui n’aideraient aucun d’entre eux.

Tim et Garrison avaient finalement entamé une conversation axée sur leurs pouvoirs, et pris de l’avance aussi. La londonienne hésita à accélérer le pas, ce qu’elle n’entamerait que si les autres la suivaient, bien qu’elle ne fût pas certaine d’être bien rapide malgré tout. Si elle travaillait sur l’endurance et la souplesse avec Miss Marcin, le reste, ça n’était toujours pas à sa portée, et elle doutait que ça le fût un jour. De toute façon, outre la montagne dont ils approchaient comme l’avait précisé Nova, ils faisaient face à un autre problème : les bestioles attirées par le corps aqueux de Source les attaquaient tous, et si la brunette avait une arme toute trouvée, ça n’était pas le cas de tous.

- Nova ? Tu peux faire quelque chose pour Enzo ? demanda alors la blonde, comme elle avait observé sa camarade se débarrasser des importunes.

Se faire piquer, ça n’était pas agréable pour elle, comme pour eux tous sans doute, certes. Mais être assailli par une quantité encore supérieure de ces insectes venus se désaltérer devait un désagrément davantage handicapant pour l’élémentaire, et pour l'instant Larsen n’avait songé que, peut-être, la protection de sa camarade pouvait englober toute l’équipe : elle cherchait juste à parer au plus pressé…

La joyeuse troupe allait-elle perdre après seulement plusieurs dizaines de minutes son premier membre ?
La fin de l'épisode s'était terminée sur l'arrivée impromptue d'une énorme araignée peu esthétique sur la jambe de la belle Wind.
Qu'allait-il se passer ? Allait-elle se faire piquer , pomper le sang , s'effondrer dans un lent cri d'agonie avant d'en finir avec sa courte vie , prises de spasmes ignobles .
Nan l'indien fou ( jouant le rôle de l'indigène accompagnant toujours les braves colons dans la découverte du Nouveau Monde) allait-il malencontreusement lui amputer une jambe puis lui fabriquer en guise d'excuse un petit garrot taillé avec amour dans le bois ?

L'épisode fut en fait bien plus tranquille : elle s'en alla lentement , pas d'éclaboussures d'hémoglobine ni de cris stridents.

Les bonnes nouvelles ne viennent jamais seules : le serbe commença dans un premier temps à ricaner à la vue de l'élémentaire d'eau italien assailli de toute part pour les moustiques qui semblaient l'avoir choisi comme nouvel habitat.

La scène lui paraissait en tout point comique jusqu'au moment où les bestioles s'intéressèrent de plus prés à tous les compagnons de route.
Bientôt des nuées de moustiques se jetèrent sur eux , les piquant de toute part , voletant tout autour de leurs corps (déjà) en sueur , comme attirés par ces nouveaux corps frais qui n'attendaient qu'a s'épuiser et mourir anonymement dans la forêt.
Le corps du serbe le démangea très vite , les sons émis par les mouches perturbèrent très vite ses sens et ne manquèrent pas de le faire disjoncter dans une certaine discrétion.

"Saletés...la nature est profondément nullissime , on ne peut pas juste avoir une plage de rêve et quelques indigènes nues , non , il faut aussi des insectes parfaitement inutiles et encombrants , ils ne méritent que l'extermination , enfoi..."

Iacobo étant conscient que s'énerver seul ne pouvait lui apporter que la fatigue , il s'arrêta un instant , prit lentement sa respiration tout en frottant ses excroissances osseuses les unes contre les autres.

En bon chef d'équipe de football , Timmy avait emmené avec lui sa petite lotion antimoustique qu'il prit lorsqu'il la proposa à l'équipe : il se contenta d'enduire ses parties du corps exposées aux diablesses puis lui redonner.

Les moustiques persistant à l'irriter , il chercha parmi les affaires des X Rays une pièce de tissu de quoi se faire un bandana et/ou un keffieh pour éviter au maximum un contact avec les insectes : après l'amateurisme des lianes , il persistait en pur inculte dans son bricolage d'apprenti explorateur. La pièce s'approchant le plus de ses recherches était une serviette de pique-nique... Mais pas de quoi recouvrir efficacement toute sa tête. Heureusement, il y avait aussi du répulsif à insectes que Cassandre avait conseillé. Les autres morceaux de tissu exploitables étaient de toutes façon dans la pharmacie.

Quoiqu'il en soit , il était prêt à poursuivre la ballade qui s'avérait de moins en moins charmante.

Enzo commençai à en avoir assez des moustiques qui tournoyaient autour de lui. I l décida de suivre le conseil de Tim. En revêtant sa combinaison, les moustiques resteraient dehors et lui à l'intérieur.

Enzo s'approcha de Wind qui portait sa combinaison, le polymère était accroché à son sac de façon à ce que l'élémentaire puisse y avoir accès de lui même.

La route serai difficile après car dépendante de contraintes physique mais il serait plus à l'aise, il appuya donc sur l'activateur pour que le polymère le recouvre intégralement.

Enzo fut instantanément protégé de la nuée d'insectes qui s'éloignèrent de l'équipe, ayant perdu leur attrait pour l'eau, et pour les humains qui puaient le répulsif.

Garrison poussa un profond soupir, songeant benoitement que si cette équipe était impressionnée par quelques insectes, un éventuel combat contre Hope et Derek risquait d'être plutôt laborieux pour lui.

D'un signe de la tête, il remit l'équipe en route, profitant de son avance avec Tim pour discuter discrètement avec le jeune français.

"Que tu pourrais quoi ? Faire ce que je fais ? Nous n'avons pas le même pouvoir. Mais devenir plus puissant... Oui, c'est bien possible. Je connais certaines personnes qui seraient à même de..."

Il baissa le ton et se tut, jetant un regard en arrière. Il était probablement très mal venu qu'il se fasse pincer à essayer de débaucher un des chouchous du Dr. Zachary.

Le reste de la "promenade" dans la jungle s'effectua sans encombres, mis à part quelques araignées et serpents qui ne semblèrent pas être un défi à la hauteur d'une équipe de mutants. Jusqu'à ce que la jungle se fasse plus éparse, et le terrain plus pentu.
Le sol était constitué d'une terre plus sombre. Il devenait évident qu'ils étaient en train d'escalader la fameuse montagne vue par Jen qui, au final, ne semblait pas si imposante que prévu.

Quelques concrétions jaunes indiquèrent aux X-Rays qu'ils étaient sur un cône volcanique, mais l'absence de fumée, et la présence relativement importante de végétation était rassurante quant à la date de la dernière activité magmatique. Probablement ancienne.

Arrivé au sommet, une vue incroyable sur l'île s'offrit à l'équipe : elle semblait couverte de jungle, sauf en direction de l'ouest-sud-ouest, où des ruines d'habitations semblaient encore se dresser fièrement. De nombreux ouvrages métalliques étaient encore visibles : armatures de bâtiments, restes de statues, probablement rongés par la rouille, mais en tout cas sévèrement attaqués par la végétation. Et l'océan, tout autour.

Garrison jeta un coup d'oeil circulaire, et pointa la ville.

"Ils sont par là. Probablement à fouiller ces ruines. A en juger par la taille de la ville, il devait y avoir des millions d'habitants ici. Il risque d'être difficile de tout explorer en un temps raisonnable... même avec mes pouvoirs. Il va falloir qu'on s'organise."

Il posa alors son sac par terre et s'assit dessus, prenant un peu de repos après cette ascension qui avait duré le temps nécessaire pour que l'horizon, à l'ouest, commence à rosir.

[Allez, je me lance parce que je crois que je peus faire avancer le scmilblick]

Tout le reste du chemin, les moustiques avaient laissé tranquille Enzo. Pourquoi les moustique s'était-il attaqué à lui avec autant de virulence? Il n'avait ni gout, ni odeur et encore moins de sang pour nourrir ces sales bestioles. Le voyage n'avait pour autant pas été de tout repos étant donné qu'avec sa combinaison, il était obligé de faire attention aux arbres et aux branches alors qu'elle le traversait allègrement avant, une légère fatigue commençait à se faire sentir quand l'élémentaire aperçut les ruines de Genosha et que Garrisson s'assit sur son sac pour faire une pause, à moins que pour une fois il n'ait pas réponse à tout et guide tout le monde avec une laisse invisible.

Enzo s'avança un peu plus vers la ville immense. Leur principal but était de retrouver Adam tout en essayant de savoir ce que mijotait Hope et Derek, au final il ne cherchait que des personnes.

*Comment les retrouver ici, tout est en ruine, plus rien ne doit fonctionner. Sauf là où ils sont. On pourrait attendre la nuit pour voir s'il y a de la lumière?*

Enzo guettait des signes de civilisation pour le repérage.

*Non, c'est trop long, nous devons aller au plus vite...*

Ne trouvant rien de ce qu'il voulait, Enzo comprit que la civilisation n'était pas la solution, il fallait trouver les beoins primaires : eau et nourriture. Même mutants, il fallait de l'eau à Hope et Derek pour survivre. Comme avant chaque activation de son pouvoir, Enzo chercha de l'eau. Au milieu d'une île, il ne fut pas difficile à Enzo de détecter le volume monstrueux que représentait l'océan autour de lui. Enzo ne put détecter de canalisations, soit parce qu'elles n'étaient plus actives, soit parce que ce n'était pas des points d'eau isolés. La seule chose qu'il put deviner était un centre de dessalement de l'eau, du côté de la baie, mais il ne pouvait pas en dire plus. En particulier, il ne pouvait pas savoir s'il était toujours en activité.

Jenifer regarda les ruines en contrebas. Ainsi ces batiments avaient abrité la première génération de mutants. Ils avaient devant les yeux un élément du passé de l'humanité, un passé qui lui avait été volé il y a 100 ans. Mais l'heure n'était ni à la contemplation ni à l'émotion. En-dessous, quelque part se trouvait le professeur Zachary mais aussi Hope et Derek.

Après avoir regardé la ville de loin, Jen zooma pour chercher un trace quelconque. Visiblement, il n'y avait malheureusement plus grand chose à voir ! Les faubourgs les plus proches de la jungle étaient inexploitables : ruines de pierre et de métal dévorées par la végétation. Au fur et à mesure qu'on s'approchait de la baie, la technologie semblait reprendre ses droits. Les bâtiments étaient tous rasés. Ce qui ressemblait à des parcs étaient d'immenses cratères qui se reboisaient. Au centre de la ville, deux jambes bottées en métal indiquaient qu'il devait y avoir une statue.
Ce qui était le plus inquiétant était que tous ces dégâts n'étaient visiblement pas le fruit d'une érosion normale.

Cherchant Hope et Derek, Jen finit par les apercevoir, au pieds de la fameuse statue. Ils semblaient discuter. Hope pointait la statue du doigt, et Derek regardait dans la direction via quelque chose qu'il tenait à la main. Une de ses sphères, selon toute vraisemblance.

La station de dessalage pointée par Enzo s'apparentait à un gros réservoir muni de tuyaux.

Pendant ce temps elle dit :

- Pour ma part j'ai encore un mauvais goût dans la bouche en pensant à notre dernière rencontre avec Hope et Derek alors je suis pas trop tentée à l'idée qu'on se sépare. Je serais d'avis qu'on reste groupé, au pire on s'écarte juste un peu mais on reste à vu, parce que Derek, je vous le rappelle, peut nous envoyer chacun à un bout de l'île en un clin d'oeil !

J'ai dit tour libre, ça veut dire postez dans l'ordre que vous voulez, mais un post par personne quand même :p