[Atom'X 2.4] Pet Shop (2nd groupe)

Gabriel s'approcha de la porte du magasin et entra sans hésiter.

Comme son apparence extérieur le laissait supposer, le magasin était en effet assez petit. Et du fait même de la taille réduite du local, les affaires s'entassait par endroit dans une apparence quelque peu négligée pour un commerce.
Il y avait d'abord les étalages sur lesquels s'entassait les paquets et divers sachets plastiques. Puis, venait les cages et les animaux en ventes à l'intérieur : des chats, des chiens, des poissons et quelques oiseaux ainsi que quelques reptiles.

Gabriel wagabonda dans les rayons, faisant mine par moment de s'intéresser à quelques articles sur un étalage. Il jetait de temps en temps un regard sur ces élèves, mais comme à par eux, il n'y avait personne dans le magasin, ils ne risquaient rien pour le moment.
Il continua ansi de tourner dans le magasin, semblant attendre quelque chose, ou quelqu'un.

Silencieuse, River suivait son professeur. Elle n'avait rien répondu à Alicia, même si les propos de la jeune fille lui avaient fait du bien. Il n'empêchait pas qu'elle continuait de se poser de sérieuses questions sur sa place au sein de l'équipe. L'anglaise regardait à peine autour d'elle, tant elle était pressée de savoir pourquoi Gabriel l'avait prise dans son équipe, enfin... Dans son groupe pour cette mission. Elle le suivit sans poser de questions jusque sur le trottoir en face du magasin d'animaux et là, elle marqua un temps d'arrêt.

*Hein? Mais... Quoi?*

Alors là, elle avait un choc. Elle voulut s'adresser à son professeur, mais il avait déjà commencé à traverser. Artemis garda donc la bouche close et le suivit à l'intérieur du magasin, se demandant ce qu'il fallait chercher. Elle regarda à son tour autour d'elle, surveillant BeastMaster. Il n'y avait pas à dire, il était plutôt énigmatique pour le moment...

"Hem... On cherche quoi?" demanda-t-elle à voix basse, comme si elle avait peur de déranger.

Niko suivit le groupe, retouner sur la terre ferme lui faisait du bien. Il retrouva peu à peu l'appétit et ne quitta pas le prof d'une semelle. En voyant le magasin dans lequel ils allait, il ne put s'empécher de sourire à la réaction de River et se contenta de lui tappoter l'épaule.

Il fit le tour du magasin et se mit à jouer avec les perroquets et tappotant leurs cage mais il garda un oeil
sur ses coéquipiers. Il continua son petit tour, cherchant le meilleur chemin pour fuir s'en causer trop de dégat en cas de problème. Il ne s'inquiétait pas encore trop. mais il craqua littéralement devant un petit chiot. Il commencait à jouer avec derrière la petite vitre qui les séparer et l'appata avec un bout de chips.

- Euh puisqu'on est ici? On peut en adopter un? Dit-il a voix basse.

Puis se rendant compte que Beast Master attendait quelque chose, il préféra se calmer et restait tranquille

Akira suivit le petit groupe sans mots dire, le regard vague, se contentant de marcher, reconnaissant le coin où Gabriel les emmenait, il se demanda ce qu'il pouvait bien y avoir d'intéressant dans ce quartier.

Le groupe longea plusieurs rues. Sur l'une d'elles, un commercant vendait des fruits et légumes sur un comptoir et le mutant profita d'un moment d'innatention du vendeur pour subtiliser une pomme.

Akira croqua à pleine dent dans le fruit et jeta le trognon dans une poubelle une fois arrivé dans l'animalerie.
Le mutant jeta un regard circulaire à l'établissement, c'était vraiment petit, il n'était que 4 dedans et le magasin n'aurait pas pu en acceuillir 5 clients de plus sans qu'on se sente vraiment à l'étroit...Assez mauvais en cas de problèmes...

*Le comptoir ferait une bonne planque si des bratchnis mal-intentionnés débarquent, il n'y aura qu'à les descendre un par un quand ils passeront la porte*

*Ce n'est pas vraiment la possibilité de se faire tirer dessus qui m'inquiète le plus...*

Akira observait Gabriel du coin de l'oeil...Le Beast Master faisait comme lui...Semblant de s'interesser aux animaux et aux produits présents sur les étalages.
Pendant un moment, le japonais cru que Niko faisait la même chose mais non, lui était vraiment interessé par un chiot.

"Ton indic est-il au courant de notre venue?"

Avant que Gabriel n'est le temps de répondre, une porte claqua à l'arrière de la boutique et ils entendirent des pas se dirigeaient vers la boutique.
Quelques secondes à peine plus tard, un jeune, à l'air hébété arriva dans la boutique, d'un pas tranquille.



Il ne remarqua pas les personnes présentes de suite aussi, quand il s'en rendit compte, soudain, il eut un léger sursaut. Mais il se resaisit rapidemment et, affichant un grand sourire commerciale, il se dirigea vers son comptoir. Gabriel, parvenut entre temps dans un coin du magasin, était pour l'instant invisible au vendeur.

- Hey! dit-il en guise de salut. Bienvenue au paradis des animaux ! Tout pour vos amis fidèles : toutou, minou, piou-piou et autres adorables petites bêtes ! Alors, que puis-je pour vous jeunes gens ?

Niko ne vit pas le geste de Gabriel, mais à l'arrivée du vendeur il désigna la vitrine à coté de lui.

- Moi! je voudrais des renseignements sur ce petit Dog Allemand croisé Doberman, il est trop mimi! Ca aura quelle taille plus tard? Ca mange beaucoup? On peut le carresser et qu'est-ce qu'il faut faire pour l'adopter?

Il se retourna vers le petit chiot en lui souriant. Il le tenait dans ces mains et il lui avait déja trouvé un prénom.

- Kicouillou! Ca te va bien comme prénom! t'es le chien-chien à son pépére!

River ne quittait pas son professeur des yeux depuis leur entrée dans la boutique, ne comprenant pas trop ce qu'il cherchait à faire. L'arrivée d'un vendeur n'ayant pas vu BestMaster la sortit un instant de sa contemplation de son professeur référant. Elle regarda ses coéquipiers et le vendeur puis le professeur, apercevant son signe, elle se demanda s'il ne voulait pas gagner du temps. Niko agissait comme un enfant, ce qui donna envie de rire à River. Mais elle se retint. L'attitude de son coéquipier lui donna pourtant une idée.

"Bonjour Monsieur. Nous sommes là pour mon frère..." fit-elle en désignant Niko. "C'est bientôt son anniversaire et il voudrait un animal. Nous venons tout juste d'arriver en ville vous nous conseilleriez quoi?"

La jeune fille aurait préféré, tant qu'à faire, s'adresser directement aux animaux, mais elle ne savait pas ce que Gabriel souhaitait savoir. Elle s'approcha donc de Niko et lui posa la main sur l'épaule tout en disant:

"Calme-toi, Marc... Laissons ce monsieur nous dire ce qui est le mieux..."

Elle espérait que son camarade entrerait dans le jeu et qu'Akira ferait de même, même si elle savait que c'était plutôt risqué. Préférant l'empêcher de se poser trop de questions, elle reprit:

"C'est votre magasin? Il est bien beau en tout cas..."

Tout en parlant, elle ne quittait pas l'homme du regard, suivant ses moindres faits et gestes. Mais rien. Le vendeur ne semblait n'être rien d'autre que ce qu'il affichait : une jeune homme un peu débraillé, à l'air un peu ahuri. S'il cachait quelque chose, se devait certainement être un déodorant. Rien de plus. Aussi semblait-il supperflu de s'inquiéter.

Lorsque le vendeur apparut, Akira fronça les sourcils, prêt à bondir.
Mais voyant Gabriel se glisser discrètement derrière le dit-vendeur, le japonais s'abstint et se fendit d'un sourire...Tout à fait en adéquation avec l'histoire de River.
Le mutant décida de rentrer dans le jeu, après tout ça pourrait être drôle.

"Marc, cesses donc tes enfantillages, voyons d'abord ce que ce vendeur a à nous raconter^^"

Akira se tourna vers le vendeur et le regarda droit dans les yeux, gardant son sourire mais montrant tout de même une certaine antipathie dans le regard ainsi qu'un petit quelque chose de...cruel...Sans doute l'âme de l'autre Akira se refletait-il dans son regard...

Tout sourire et tout content de pouvoir satisfaire des clients, le jeune homme frappa des mains puis se les frotta.

- Bien bien, dit-il avec un grand sourire. Laissez-moi vous dire une chose : vous êtes venus au bon endroit ! Nulle part ailleurs vous ne trouverez de meilleurs animaux qu'ici ! Les plus beaux et les plus mignons! Je vous le garantie !

Tout en disant cela, il s'était rapproché des jeunes. C'est alors qu'une vois s'éleva du fond du magasin.

- Et les plus interdis également !

Surpris, le vendeur s'arrêta net. L'expression sur son visage avait radicalement changé. Avant tout sourire et joviale, il affichait à présent une expression de crainte. Il se retourna et fouilla du regard l'endroit d'où s'était élevée, la voix. Tremblant presque de peur, il cherchait qui avait bien pu dire ça.

- Qui ... qui est là ? demanda-t-il effrayé Qui a dit ça ?

Serrant les poings, ne cachant plus sa crainte, il chercha qui avait bien pu dire ça. Il se retourna alors vers les jeunes; dans ses teux brûlaient un mélange de peur et de fureur. Il s'approcha de River et s'apprêtant à l'empoigner, il s'adressa à elle.

- Qui est là ? lui demanda-t-il avec colère. Qui est avec vous ?
- Laisses-la tranquille, dit à nouveau la voix

Le vendeur stopa net son geste et, lentement, se retourna.
C'est alors qu'il le vit.

Gabriel s'avança lentement vers le vendeur, tenant dans sur sa main un perroquet aux coileurs chatoyantes. Tranquillement installé, l'animal ne bougeait pas, sauf pour fourrer son bec sous ses plumes de temps en temps.

- A ce que j'ai pu constater, tu continues ton trafic d'animaux, Alex, dit-il d'une voix calme. Tu sais pourtant que la détention et, qui plus est, la vente de cette espèce est interdite par la convention de Whasington.

Tout en parlant, Gabriel carressait la tête de l'animal d'un revers de doigt. Mlagré les accusations qu'il lançait contre le "fameux" Alex, Gabriel ne semblait pas en colère. Tout au plus pouvait-on sentir comme de la déception dans sa voix.

- Tu avais pourtant promis de ne plus recommencer.
- Je sais mais ... commença à répondre Alex
- Tu sais aussi que je pourrais avertir les autorités. Et tu connais comme moi les conséquences qui se produiraient.

Le visage d'Alex devint blanc. Visiblement, il savait ce qu'il risquait si jamais Gabriel le dénonçait.

- Mais je ne le ferai pas, avoua Gabriel. Bien que je sois tenté. Mais je suis ici pour autre chose et je suis sûr que tu sais de quoi il s'agit.

L'expression d'Alex passa de la joie au sérieux. Une fois encore, il savait de quoi parlait Gabriel. Il observa l'homme droit dans les yeux puis se tourna vers les jeunes. Il regarda de nouveau Gabriel et sembla l'interroger du regard.

- Ho tu peux parler devant eux, répondit Gabriel. Ils sont avec moi. Alors, je t'écoutes, que sais-tu de cette affaire ?.

En entendant les autres l'appeler Marc, Niko faillit leur rappelait qui s'appelait Niko, mais en relevant la tête, il apperçut Gabriel qui se glissait derriére le vendeur. A l'intervention du Beast Master, Niko fit la moue. Il comprit soudain qu'il n'aurait pas le droit de prendre un chien.

- Désolé! Chuchota au petit chiot qui lui léchait la joue en jappant.

Il le souleva délicatement et le plaça discrétement sous son bras en espérant que Gabriel ne le verrait pas et qu'il pourrait le garder.

La réaction soudaine de Gabriel et de ce Alex qui voulut l'empoigner fit reculer River d'un pas. Elle ne rata cependant rien de l'échange et aperçut le perroquet sur le bras de Gabriel. Que cherchait BeastMaster avec cet animal sur le bras? A faire comprendre à l'homme qu'ils sauraient des choses de toute façon? River devait-elle dès maintenant s'adresser à l'animal? Et surtout, l'homme comprendrait-il ce qu'elle faisait? La jeune fille était à présent sur ses gardes. Elle n'avait pas aimé le geste fait par Alex qui avait semblé vouloir l'empoigner. Elle regarda Niko et le vit glisser l'animal sous son bras. La jeune fille sourit. Au pire, elle pourrait sans doute utiliser le petit chien pour se défendre, à condition que personne d'autre qu'elle n'ait remarqué le geste de Bullet.

*De quel commerce d'animaux interdits parle-t-il? De la mutante?*

River fronça les sourcils à cette idée puis croisa les bras sous sa poitrine, l'air d'attendre de pied ferme la réponse de l'homme.

Se faisant, bien qu'elle ne l'ait jamais tenté jusque là, elle essaya de déterminer quel serait l'animal le plus à même de répondre à leurs questions si ce Alex ne le faisait pas. Mais elle avait beau regarder, elle ne voyait pas qui pourrait la renseigner : les chiots étaient bien trop jeunes pour seulement comprendre de quoi elle voudrait parler, les poissons bien peu intelligents quant aux resptiles, leur desintéressement de ce qui les entourait était tel qu'ils ne se donneraient même pas la peine de lui répondre.

Alors que Gabriel parlait, Alex s'était quelque peu détendu.
Visiblement rassuré par le fait que les policiers ne viendaient pas chez lui, il était retourné derrière son comptoir où là, il se laissa tomber sur sa chaise.
Quand le moment fut venu de répondre aux questions, il releva la tête, regardant Gabriel puis les jeunes qui l'accompagnaient : tout juste des mômes. Quel rôle pouvaient-ils bien avoir dans cette affaire ? Pourquoi suivaient-ils Gabriel, ce dingue ?

- Ok ok, dit-il d'un air résigné. Il faut que tu comprennes qu'entre le moment où je t'ai envoyé cette info et maintenant, j'ai subit d'énormes pressions. C'est plus gros qu'il n'y paraît. Et plus dangereux, donc.
- Vide ton sac, Alex, répondit Gabriel. J'ai pas tout mon temps.

Le vendeur semblait mal à l'aise, presque apeuré.

- Le bruit court depuis un moment que des personnes disparaissent sans laisser de traces. Pfft, comme ça! Alors au début, c'était juste un clochard ou deux. Mais depuis quelque temps, les disparitions se sont multipliés. Et c'est pas toujours que des gens ... "normaux" qui disparaissent en plus.

Alex avec levés ses doigts et minés des guillemets lorsqu'il prononça le mot "normal".

- Les flics enquêtent là-dessus depuis le début mais, tu les connaîs, ça leur passe un peu au-dessus. Qui se soucie de pauvres clochards. Seulement voilà ... la filette qui a été retrouvé dernièrement en sang, en pleine rue ... ben elle avait justement disparu depuis une semaine.

Alex s'arrêta là. Regardant avec anxiété la vitrine du magsin par laquelle on pouvait voir la rue, il semblait nerveux. Comme s'il craignait que quelque chose ou quelqu'un ne vienne soudainnement.
Il se retourna aors vers Gabriel et, levant les main dans n signe d'impuissance, il reprit :

- J'en sais pas plus sur cette histoire. Je sais juste .. enfin, ça n'a peut-être rien à voir ... c'est juste qu'y a un laboratoire qui fait beaucoup parler de lui en raison des produits qu'il crée et qui, paraît-il, fairaient des miracles
- Quel rapport avec l'autre histoire ? demanda Gabriel
- Hé ben, disons que quelques fouineurs sont allés prétendre que leur méthodes n'étaient pas très légales, si tu vois ce que je veux dire. Et depuis, plus de nouvelles de ces dénonciateurs.

Gabriel, le perroquet toujours sur l'avant-bras, écoutait attentivement ce que lui racontait le vendeur. Imperturbable, il restait attentif à tout ce qui se disait, prenant mentalement des notes et conservant l'essentiel de l'information.
Quand le vendeur eut finit de vider son sac, Gabriel l'observa un instant, silencieusement, comme s'il cherchait à déterminer si Alex disant effectivement la vérité. Il n'avait pas vraiment de raison de douter de lui mais une crapule reste une crapule, quoi qu'il advienne.

- D'accord dit-il finalement, merci pour ces renseignements. Tu permets, je dois parler aux jeunes.

Il s'approcha du vendeur, lui tendit le perroquet afin qu'il le reprenne et se dirigea vers ses étudiants. Il les invita à venir parler à l'écart du magasin de sorte d'être tranquilles.
Quand il fut assué que personne ne les entendrait, il les regarda l'un après l'autre et s'adressa à eux d'une vix normale.

- Bien, commença-t-il. Que pensez-vous de tout ça ?

River n'avait pas perdu une miette de tout le discours de l'homme, essayant par ses gestes et attitudes de déterminer s'il était ou non sincère. Apparemment, Gabriel n'avait pas de doutes la dessus, et elle se détendit quelque peu. Quand Gabriel eut terminé, elle voulut poser à son tour des questions à cet Alex, mais Gabriel se tourna vers eux pour leur parler. Elle l'écouta, puis répondit:

"Serait-il possible que ce produit que ce laboratoire injecterait aux personnes raflées les transforme en mutants? Est-ce là l'origine de tout? Une manipulation génétique, visant à faire comprendre ce qui 'clocherait' chez nous pour nous l'enlever?" demanda-t-elle, inquiète.

Ce n'étaient lçà que suppositions de la part d'une adolscente, mais c'étaient des questions qui méritaient d'être posées, à n'en point douter. En tout cas, la jeune anglaise était sûre d'une chose:

"On ne peut pas les laisser faire."

Akira n'avait pas laché le vendeur du regard pendant son speech et à l'évidence il ne mentait pas.
Il pensa tout de suite à des manipulations, apparement il n'était pas le seul, River aussi en était arrivé à cette conclusion.

"Je suis d'accord avec River, ils doivent essayer de créer des mutants pour se faire une armée ou une connerie de ce genre. On ne peut les laisser faire.
Sinon on ne sera plus les seuls avec des pouvoirs ce serait malheureux."

La dernière phrase d'Akira semblait vouloir être de l'humour mal placé, le japonais avait un sourire assez...inquiétant sur le visage...Pas celui d'Akira...Un autre sourire...Le mutant secoua la tête, elle lui faisait un mal de chien.
Il sortit une cigarette et aspira une longue bouffée dessus.

*Pfiou, ça va mieux*

Niko ne savait pas trop quoi pensait de cette histoire. il avait attentivement écouté ce qu'il se disait. L'idée de River lui parut bonne, et elle suivait sa logique mais il voyait les choses différements. Il toussa lorsque Freeman alluma sa cigarette.

- Et pourquoi pas des greffes d'organes? Ils kidnappent humains et mutants, et la fille était en sang quand il l'ont récupérée. Ils ont trés bien pu lui implanté des organes de mutant pour voir les effet sur les humains. et puis c'est quel type de laboratoire? Recherches génétique? médicale? Peut-être que le produits qu'ils ont crée permet de mieux suporte ces greffes?... Euh... t'es sur que ça va Aki... euh...Freeman?

Gardant un oeil sur Alex, Gabriel écouta attentivement ce que lui disaient ses élèves. Il n'en montra rien, mais il fut étonné à la fois par leur bon sens mais aussi par leur déduction. Ils n'avaient pour l'instant que peu d'indices sur ce qui se passait réellement mais ils parvenaient malgré tout à émettre des hypothèses qui se tenaient.
Il tiqua lorsqu'Akira alluma sa cigarette mais préféra laisser passer. Ils étaient en mission et cela ne devait ps avoir d'incidence dans la situation qu'était la leur actuellement.

- Tout ce que vous dites se tient, dit-il. On peut supposer enfin qu'ils kidnapent des humains pour essayer d'en faire des mutants. Ils s'en prennent à des clochards, des gens dont la disparition n'inquièterait personne et tentent d'en faire des mutants.

Gabriel s'arrêta. Penser à cette hypothèse, la dire à haute voix en était une autre. Quand il l'eut dit, il réalisa l'étendue de l'horreur de ce que cela représentait. La mutation n'était pas un jeu et encore moins quelque chose avec laquelle on pouvait faire n'importe quoi.

- Et quand bien même ils feraient des expériences pour mieux comprendre et peut-être annuler la mutation, leurs méthodes sont ....

Il ne finit par sa phrase. Il sera les poings jusqu'à rendre ses doigts jaunes. Une geste, un signe valent parfois mieux qu'un long discours. En cet instant, l'expression sur le visage de Gabriel exprimait une colère si violente, si contenue qu'il était incapable de prononcer quoique se soit.

- Ces humains sont ... pitoyables, dit-il en serrant les dents. Ils ne méritent pas de ...

Gabriel s'arrêta, réalisant tout d'un coup qu'il parlait voix haute, exprimant tout haut ses pensées et ce, en face de ses élèves. Non, il ne devait pas réagit comme ça face à eux. Ce n'était pas ça qu'il devait leur aprendre. Bien au contraire.
Il retrouva alors son calme et reprit d'une voix tranquille:

- Bien, nous sommes donc d'accord qu'il faut y mettre un terme. Retournons voir Alex..

Gabriel se tourna alors vers le vendeur et se dirigea vers lui. ce dernier, toujours assis derrière son comptoir, jouait nerveusement avec un stylo.

"Leurs méthodes sont inhumaines..." termina River en restant néanmoins polie.

Pour elle, ces humains ne méritaient pas de vivre et, n'eurent-ils été devant témoins, elle aurait sans doute prononcé tout haut ce qu'elle pensait. Ces êtres étaient ignobles. Elle secoua la tête et fronça le nez lorsque la fumée de la cigarette d'Akira lui arriva dans le nez.

"Tu pourrais l'éteindre, s'il te plait? On est dans un lieu fermé et...."

La jeune anglaise éternua avant de sourire, navrée:

"J'ai du mal avec la fumée..."

Elle avait parlé d'une voix douce, mais l'on pouvait voir que la fumée la dérangeait clairement. Elle se retourna cependant vers Gabriel qui revenait vers le vendeur et le suivit. Le jeune homme semblait quelque peu nerveux. Après un regard à son professeur, l'anglaise prit la parole:

"Qu'est-ce qui vous fait aussi peur? Vous craignez d'être le suivant sur le liste, ou d'être espionné?"

Sous l'effet de la cigarette, le mal de tête s'estompa légérement.

"Ca va Bullet, je te remercie mais il est inutile de t'inquièter pour moi."

Mais ça n'allait pas! A peine eut-il éteint sa cigarette après la remarque de River que son mal de tête revint.
Il s'adossa sur la porte du magasin, se massant les tempes, il réfléchit.

"Cette fille que l'on a retrouvé ensanglantée...Elle avait l'air d'une bestiole non? Or ce mec est proprio d'une boutique vendant des animaux interdits, donc dangereux.
Couplez les attributs d'un animal peu recommandable sur un homme et vous obtenez des mutants de première qualité pour occuper les premières lignes, faire de l'espionnage etc.
Une véritable force capable de nous expédier 6 pieds sous terre.
On peut donc en conclure, en imaginant que cette hypothèse s'avère exacte, que cet enfoiré de traffiquant qui n'a pas plus de respect que de paire de couilles dans le pantalon revend ses bestioles à ce fameux labo."

Akira releva la tête, il ne croyait pas vraiment à cette hypothèse mais après tout pourquoi pas...On lui avait bien foutu une fausse vie dans la caboche et il y avait cru dur comme fer avant de rencontrer l'équipe de secours venu au camp Labrador.

En écoutant parler Gabriel, Niko se mit à frémir en s'imaginant ces monstres lui retirer sa seconde peau pour mieux l'étudier.

- C'est vrai, ce sont des primates! On serait bien mieux sans eux!

Niko ne pouvait s'empêcher de repenser à sa discussion sur le terrain de sport avec Gabrielle. Avant de se savoir Mutant, il avait déjà une dent contre l'humanité. Mais plus il en apprenait sur eux, plus il les détestait. Le chiot gigota un peu sous son bras et il le caressa pour le calmer.

Akira lui répondit en lui disant que ça allait. Mais il n'en dit pas plus, préférant observer d'un regard noir le vendeur derrière son comptoir et écouter ses coéquipiers parler.

Toujours derrière son comptoir, Alex vit Gabriel puis les jeunes revenir ver lui. Nerveux, il jouait avec un stylo, le faisant tourner entre ses doigts, sortant puis rentrant la mine. Il ne cessait de jeter des regards au dehors, craignant un danger invisible.
C'est alors que la jeune fille du groupe prit la parole, le ramenant un instant à la réalité. Il la regarda, silencieusement, le regard apeuré.

- Peur ? Reprit-il d'une voix nerveuse. Oui j'ai peur ! Et vous aussi vous devriez avoir peur ! Qui sait de quoi ces malades sont capables ! Les prochains sont peut-être vous ou moi ! On ne peut pas le savoir ! personne n'est à l'abri
- Du calme, Alex

La voix de Gabriel était calme mais ferme. S'étant avancé jusqu'au comptoir, il s'était alors positionné face au vendeur. Ce dernier le regarda mais il se retint de répliquer, intimider par la présence de Gabriel.

- Dis-nous plutôt ce que tu sais d'autres sur ce laboratoire, reprit-il. A commencer par son nom.
- Son nom ? Pas très difficile. Ils ne se cachent pas. Il s'agit de l'Alpha Scientific Laboratory. Vous n'aurez aucun mal à les trouver, tout le monde parle d'eux.
- Et personne ne dit rien contre leurs méthodes ? questionna Gabriel
- Ho, t'es bouché ou quoi ! Je t'ai dis qu'on a plus revu qui avaient un peu fouillé dans leurs affaires ! Ces mecs sont pas des rigolos et encore moins des tendres! Ils se sont mis tout le monde dans leur poches. Ils sont quasiment intouchables.
- Personne n'est intouchable

Gabriel avait encore parlé d'une voix calme mais le ton s'était rafermit. Il ne faisait aucun doute à qui le connaissait un tant soit peu, qu'il était déterminé. L'expression sur son visage en disait long à ce sujet. Tout comme celle d'Alex.
Le vendeur regardait Gabriel avec un mélange d'appréhension et de confiance.