Nuit improvisé dans le salon

Shiro avais déambulé dans l'institut,pendant quelques minutes avant de trouver le salon,il aurai pu prendre une chambre sans rien dire mais ça ne lui plaisais pas,l'idée de dormir dans un lit qui appartenais peu etre a quelqu'un d'autre.
Il entra dans le salon sans un mot avant de posé son sac a dos sur le sol et de s'assoire dans l'un des fauteilles de manière a être a laisse pour dormir,ses yeux ce ferme pendant quelques instant avant de ce réouvrir.

*Est ce que j'ai bien fais de venir...*

Il regarda par la fênetre sans bougé de son fauteille.

*J'aurai peu etre du retourné au Japon... ils n'ont pas besoin de moi...*

Ses yeux commençeais a ce refermé a nouveau et ça tete ce penchais vers l'avant,puis tomba d'un coup,il venais de s'endormir.

Gaël n’avait pas prononcé un mot durant tout le trajet de retour. Il n’arrivait pas à ne pas penser aux cadavres et au « pourquoi du comment » de toute cette histoire: il n’était d’ailleurs même pas sûr de vraiment le vouloir. Peut-être était-ce une sorte de punition personnelle, à ses yeux. Il hésita à en parler avec Cassandre, après que cette dernière se soit occupée des blessés, mais elle avait l’air autant exténué que les autres, voir plus encore. Après tout, elle avait peu de monde sur qui se reposer puisque le directeur n’était pas là.

*Pourvu qu’il aille bien… ya déjà eu trop de morts...*

En tous cas, il prit la décision de laisser la psychologue à ses occupations. Et puis, il fallait avouer que depuis les JPO, il lui avait un peu tourné le dos.
Après être passé par l’infirmerie, le mutant fit un crochet pour se prendre une bonne douche et se changer. Toutefois, il ne se coucha pas tout de suite car il savait très bien qu’il n’arriverait pas à s’endormir de sitôt. Le salon lui sembla alors la meilleure alternative, il espérait que la télé l’occuperait un peu.
Une fois dedans, il s’installa dans un fauteuil et alluma la télé en évitant de mettre le son trop fort pour ne pas réveiller le jeune homme qui dormait. Gaël ne le connaissait pas mais de nouvelles têtes arrivaient tous les jours.

« Ne parle pas trop fort, tu réveillerais la Belle au Bois Dormant… »

Gaël regarda Enzo un très court instant. Ce dernier essayait le félicita mais ses paroles le mirent en réalité mal à l’aise. Il doutait très franchement des actes qu’il avait commis au camp et venir l’en féliciter était loin d’être la chose à faire. Mais, ce n’était pas la faute d’Enzo. L’adolescent hésita à parler de tous les doutes qui le rongeaient. Ce n’était pourtant pas un inconnu qu’il avait en face de lui. C’était son colocataire depuis une éternité lui semblait-il. C’était l’une des premières personnes qu’il avait rencontré en arrivant ici. Ah! Qu’est-ce que Gaël n’aurait pas donné pour être bien sagement couché dans son lit, chez lui, en France. Mais il n’y était pas. Tout ça à cause de ses maudits pouvoirs.

« Est-ce que si on t’avait donné le choix entre avoir tes pouvoirs ou pas, tu aurais pris les pouvoirs? »

Shiro ne dormais plus depuis quelques minutes,il n'avais pas tous entendu de la conversation et ne s'avais combien de temps il avais dormis mais il était réveillé,les yeux encore fermé il répondit sur le coup.

-Les pouvoirs que l'on peu avoir sont des dons... pas une malédiction.

Il ouvris les yeux ne regardant ni Enzo ni Gael.

-Ils nous permette d'accomplir de grande chose... Meme si on ne s'en rend pas compte...

Il regarda ensuite les deux personnes avant de reprendre.

-Désolé cette conversation ne me regardais pas...

Gaël ne put s’empêcher de pousser un gros soupir de lassitude. Le nouvel élève venait justement de citer l’un des clichés qui semblait les plus courants dans l’institut: le pouvoir mutant est une véritable bénédiction des dieux, rien qu’un magnifique cadeau. L’ado se leva de son siège et commença à se diriger lentement vers la sortie de la pièce. Il ne souhaitait pas rester car il savait très bien que ce qu’il était sur le point de dire allait très certainement jeter un froid:

« Par pitié, épargne-moi tout ce blabla sur ce véritable cadeau du ciel que sont tous nos pouvoirs. Je sais bien que c’est ce que tout le monde se raconte ici mais c’est totalement faux. Mon pouvoir est loin d’être un don, la seule grande chose qu’il m'a permis de faire jusqu’à maintenant, c’est de me retrouver dans cet institut « merdique »* où on se fait tabasser toutes les deux minutes. 
Excuse-moi Enzo, je suis crevé, je vais me coucher. On reprendra cette conversation plus tard, ok? »

Le mutant quitta le salon, sans se retourner…

*En français

(Désolé pour le retard)

Enzo croyait que le nouveau dormait vraiment ne pu répondre avant l'échange qui avait envenimé les choses. Il ne pouvait savoir ce que Gaël et Enzo avait vécu, ce qu'il avait vu. Le doute avait envahi l'esprit de Gaël, comme tout bon européen, la première chose que l'on apprend dans les autre langue, c'est la vulgarité et même avec ce dérapage de langage, Enzo comprit que Gaël regrettait d'être là où il se trouvait.

*Je ne sais pas d'où il sort celui là, mais i n'a pas l'air d'avoir déjà eu des problèmes avec ses pouvoirs.*

"Tu as raison, cette raison ne te consenait aucunement et pourtant tu t'es permis une réponse sans connaitre le trouble de Gaël, savais-tu seulement son nom avant d'intervenir comme ça." scanda Enzo de façon sèche

Puis il reprit d'une voix plus calme mais toujours aussi sèche.

"Et puisque qu'il semble que je sois plus poli que toi, mon nom est Enzo, et maintenant, s'il te plait, rendors-toi."

Enervé Enzo sortit à son tour à laz poursuite de Gaël. Il faut toujours se méfier de l'eau qui dors.

salon chambre

Shiro abasourdie par ce qu'il venais de voir,resta pendant un moment sans un mot.
Une simple réponse donné valais elle l'énervement des deux personnes ? Il n'avais guère eu le temps de ce présenté ou autre que Enzo partit,il ce leva de son fauteille et sans un mot plongea son regard par la fenêtre.

*Qu'est ce qu'il pense... que je ne l'ai comprend pas ? rhaa ça m'énerve...*

Le coup de colère qui passa dans la tete de lycan fit un peu tremblé les objets de la pièce,trop peu pour cassé quoi que ce sois,ou que ça ne ce remarque plus que ça.
Shiro cherchais quel serai son utilité ici et la réaction des deux personnes ne l'aidais pas a resté,Tim et Ken avais l'air simpathique mais ça ne lui donnais pas un but,Richard et haruka en sécurité,son oncle en prison,il n'avais plus rien a faire en amérique.

*Inutile de resté.*

Il partit vers son sac,avant de le mettre sur son épaule,a quel heure le prochaine avions pour Tokyo ?

Salon Hall

Hall

De sa démarche lente et mesurée, Cassandre pénétra dans le salon, le nouvel exemplaire qu'elle était allée chercher de la Sentinelle sous le bras.
Son visage avait repris sa contenance habituelle depuis la veille, ne subsistait de leurs péripéties que quelques griffures sur ses joues, et des cernes indiquant un mauvais sommeil sous les yeux.
Elle foula doucement le tapis de son pied et déposa le journal sur un petit guéridon.
Ceci fait, elle alla s'installer avec précautions sur un fauteuil en face de celui de Fabrisio, sans même se rendre compte de sa présence.
Les informations recueillies au camp devaient maintenant faire leur petit bonhomme de chemin vers leur destinataire... Les jeunes ramenés du camp labrador s'en tireraient sûrement, les élèves étaient en sécurité à l'institut... Ne restait plus qu'Adam, les GenesiX et Olivier...
Son visage, pensif et préoccupé, s'assombrit légèrement à cette pensée de mauvais augure. Toujours aucune nouvelles, et les pouvoirs de Cassandre elle-même avaient leurs limites : impossible de savoir de quoi leur destin serait fait.

[ chambre]

Comme lorsqu'elle cherchait son frère et sa soeur, River s'était perdu dans le dédale de couloirs de l'institut. Il faudrait qu'elle trouve une bonne âme pour la guider, ça pourrait-être pas mal... Mais là n'était pas le bon moment pour cela. Son but initial, revenir à la cuisine où se trouvait Cassandre et les garçons et reprendre la conversation où ils l'en avaient laissée à l'arrivée de Wood. Dans le fond, tout était encore de la faute de son frère, d'après la jeune fille. S'il n'était pas parti... Tout aurait été différent. Elle n'avait même pas pu lui parler de Séréna qui attendait désespérément de ses nouvelles. Oh et puis après tout, il n'avait pas demandé de ses nouvelles. C'est qu'il s'en moquait... Séréna serait mieux sans lui, à n'en pas douter...

La jeune fille, perdue au premeir étage, déboucha, au détours de ses pensées et d'un couloir, par déboucher sur l'escalier menant au rez de chaussée. Ce fut avec un plaisir non dissimulé qu'elle le descendit, en courant, presque. C'était vraiment une maison trop grande pour elle. Mais c'était simplement une question d'habitude... Bon, alors... Maintenant qu'elle était en bas...

Elle passa une main sur sa joue gonflée et encore un peu rouge malgré le fond de teint. Elle n'y était pas allée de main morte, la frangine, malgré sa faible condition physique... A cette pensée, elle serra les poings. River regarda à gauche, à droite, aucun signe d'un Smith. Derrière elle non plus. Parfait! Elle pouvait se détendre, maintenant... Les deux traitres n'étaient pas là pour la surveiller...

Cherchant toujours la cuisine, elle ouvrit la première porte qu'elle trouva près d'elle et déboucha sur... Un salon, apparemment. Cassandre était assise dans un fauteuil. Celle qu'elle cherchait, justement! Comme quoi, tout était possible! Elle s'avança dans la pièce et remarqua, en tournant la tête, l'homme qui lui faisait face et semblait assoupi.

* *

*Gloups*

Elle secoua la tête et se racla la gorge pour signaler sa présence.

"Bonjour..."fit-elle simplement à l'adresse de l'homme avant de se tourner vers Cassandre et de s'asseoir dans le fauteuil qui se trouvait juste à côté de celui de la jeune femme.

"Cassandre? Que va-t-il se passer, pour nous, maintenant..."demanda-t-elle à celle-ci quand la jeune femme se fut rendue compte de sa présence.

Le léger bruit de pas de River tira Cassandre de ses pensées moroses. Fatiguée, elle n'avait toujours pas remarqué Fabrisio, qui ne s'était pas manifesté. Son visage, comme voilé par son inquiétude sous-jacente, se dérida immédiatement à l'arrivée de la jeune fille : elle ne tenait pas à inquiéter les élèves outre-mesure, elle était la seule adulte sur place pour l'instant, et beaucoup comptait sur elle pour les guider...
La voix de la mutante informa Cassandre sur son interlocutrice. Déjà redescendue ? Elle avait songé que la fraterie aurait plus de se choses à se dire, et qu'en ces murs inconnus, les Smith ne se quitteraient plus, du moins pendant un temps. Pourtant la jeune fille semblait seule.
Par pudeur, Cassandre s'interdit de pousser plus avant sa réflexion, qui aurait pu l'amener à violer l'intimité de leur conversation passée.
La question de River vint confirmer son propre statut à l'institut : elle détenait toutes les réponses. Bien que cela ne fut pas le cas, cette question ressemblait à une demande de prédiction, mais Cassandre savait qu'il n'en était rien.

"Eh bien, je dirais que tout dépend de vous à présent. Si vous restez, les cours commenceront très bientôt..." commença-t-elle en occultant mentalement l'absence d'Olivier : que se passerait-il s'il ne rentrait pas ? Cassandre ne se sentait pas les épaules assez larges pour gérer l'institut à sa place sur le long terme, et seule qui plus est.

"Si vous rentrez, vous reprendrez votre vie là où vous l'aviez laissée... Mais je crois que dans ton cas et celui de Wood, votre choix est déjà fait, non ? Je sens ton aînée réticente... J'étais fille unique, je ne sais pas ce que c'est d'avoir des frères et des soeurs sous ma responsabilité, mais j'imagine très bien le dilemme qu'elle doit affronter en ce moment." ajouta-t-elle doucement, le visage tourné droit devant elle, plus exactement vers Fabrisio.

River dévisagea un instant l'inconnu. Il semblait si fatigué qu'elle se mordilla la lèvre, gênée de l'avoir réveillé. Mais, après tout, on était le matin et c'était pendant la nuit, que l'on dormait. Elle n'avait cependant aucune idée de ce qu'ils avaient pu vivre, Cassandre et lui. Elle se garda cependant de totue réflexion et se contenta d'un petit sourire gêné qui se termina en grimace, sa joue toujours douloureuse. Elle y porta la main au moment où Cassandre lui répondait. river tourna la tête vers celle-ci, qui la tournait vers Fabrisio qui la regardait elle, se demandant sans doute qui elle était. Elle commença par répondre à la jeune femme.

"Quelle que soit la décision de Wind, je reste ici."fit-elle d'un ton décidé.

Elle voulut ajouter quelque chose concernant sa soeur, mais se retint. Elle ne voulait pas en parler. Cassandre ne pouvait voir sa joue, étant aveugle, au grand soulagement de l'adolescente. Mais la jeune femme semblait avoir un don de voyance. Elle pouvait donc savoir ce qu'il s'était passé. River n'en parlerait pourtant que si on lui posait la question. Elle ne put cependant s'empêcher de demander:

"Suis-je obligée de rester dans la même chambre que ma soeur? Je préfèrerais, si c'est possible, que ce ne soit pas le cas.."

Elle avait dit cela d'un ton presque grave, laissant plus ou moins sous-entendre que ça s'était mal passé dans la chambre. Elle se tourna alors vers l'inconnu et se présenta.

"Je m'appelle River Smith." fit-elle simplement.

La porte s'ouvrit en grand.

Alyssandre pénétra dans le salon, courant à moitié. Ses yeux passèrent sur les visages présents pour s'arrêter sur celui de Cassandre, visiblement soulagée.

Les joues de la mutante étaient creusées de sillon de larmes. Un téléphone dans une main, un sac dans l'autre, elle semblait sur le départ. Elle ravala un sanglot, chassant ses pleurs d'un revers de la main.

"Cassandre… je suis désolée… je dois partir… Je…"

Sa phrase s'étouffa dans une quinte de toux. De nouvelles larmes coulèrent sur les joues de la jeune femme, suivant le chemin tracé par les précédantes. Prenant une profonde inspiration, elle se gendarma.

"Je viens de recevoir un appel… c'est mon père… un accident… grave… Les toubibs disent qu'il ne va pas s'en sortir… Je dois être avec lui… Je dois rentrer, Cassandre."

Les mots se bousculaient tantôt en Français, tantôt en anglais, mais le sens de ses paroles étaient claires. Malgré les circonstances qui avaient poussées la jeune femme à quitter son pays natal et le danger qui l'attendait si elle y retournait, elle était résolue à oublier toute prudence… pour son père.

"Je pars… Je ne sais pas quand je reviendrai… je… Adieu…"

Alyssandre ne put se résoudre à quitter la pièce sans le consentement de Cassandre. Ce n'est qu'une fois les paroles de la psychologue de l'Académie entendue, que la jeune femme tourna les talons. Elle disparut, le bruit d'une porte qui claque comme témoin de sa course.

Cassandre hocha doucement la tête devant la réponse de River. Dès leurs premiers échanges, il était clair que la jeune fille était décidée à rester.
Ecoutant d'une oreille la requête de la jeune fille, le visage de Cassandre dériva doucement vers la porte du salon. C'était toujours ainsi : Cassandre était ici mais quelque part ailleurs à la fois.
Cassandre se leva de son siège, sans répondre à River, une seconde avant l'arrivée d'Alyssandre. La surprise avait entreouvert ses yeux étranges, déroutants.
Elle posa sa main sur l'épaule de River, comme pour lui signifier qu'elle reviendrait dans une seconde, et s'avança doucement à la rencontre d'une Alyssandre effondrée.
Cassandre échangea avec la mutante quelques paroles inaudibles. Elle savait qu'Alyssandre serait joignable facilement via Cérébra, et ne souhaitait pas la retarder plus avant : chaque minute comptait à présent pour elle. Elle lui murmura quelques paroles de réconfort.

"A bientôt..." dit-elle, en insistant sur la formulation. Elle espérait bien revoir la mutante.

Elle resta immobile quelques instants, pensive, puis revint s'asseoir à sa place. Là, elle essaya de se rappeler la demande de River. Ses pensées se mélangeaient dans sa tête.

"Les chambres sont simples ou doubles, libre à toi de choisir ta colocataire, si tant est que tu souhaites partager ta chambre..." répondit Cassandre de sa voix suave, une fois remise de sa surprise avec Alyssandre. Pour que River souhaite se séparer de son point d'attache à l'institut, la tension qu'elle avait sentie entre les deux soeurs devaient atteindre un paroxysme sans précédent. Mais Cassandre ne fit aucun commentaire. Elle avait pour habitude de laisser les gens venir à elle, et savait instinctivement quand tendre les perches qui susciteraient les confidences. C'était peut-être ce sens de la psyché humaine qui avait déterminé sa vocation.

"En parlant de téléphone... Je pense qu'il faudrait appeler vos parents, ils doivent attendre de vos nouvelles avec impatience." continua-t-elle doucement.
"Je peux leur parler si nécessaire." ajouta-t-elle en refermant les yeux inconsciemment. Devant la fugue de Wood et la volonté de River de rester, il était clair que la situation risquait d'être tendue. Aux Etats-Unis, même Wind était encore mineure, et donc sous la responsabilité de ses parents. Il lui faudrait peut-être intercéder en la faveur des mutants auprès des Smiths... Et puis, restait encore à connaître la décision de Wind.

A peine River avait-elle fini de parler que Cassandre lui faisait signe d'attendre un instant avant de porter son regard aveugle sur la porte. Etonnée, River tourna également la tête vers l'endroit où ne tarda pas à surgir une jeune fille affolée. River comprit ce qu'elle disait, pourtant, elle préféra ne pas les espionner et tourna la tête pour se retrouver sous le regard de Fabrisio.

* *

La jeune fille avala difficilement sa salive. Elle était comme sous le charme de ce dernier qu'elle ne pouvait s'empêcher de trouver beau. Elle était incapable de prononcer un mot et restait là à l'observer. Elle vit le regard de Fabrisio dériver sur sa joue gonflée et rougit. C'était apparemment difficile de ne pas remarquer la bosse... Elle s'arrangea pour dissimuler au maximum la bosse avec ses cheveux au moment où Cassandre revenait vers elle et reprenait la parole. Quand celle-ci eut terminé, River reprit la parole:

"Tout ce que je veux, c'est ne plus être avec Wind. Elle..."

River hésita avant de lâcher dans un souffle:

"Elle a levé la main sur moi."

Déjà, alors qu'elles venaient à peine d'arriver, Cassandre avait pu sentir la tension entre les deux soeurs, mais cette fois, cela semblait presque être le point de non retour. Elle se racla la gorge au moment où Cassandre parla d'appeler leurs parents. La conversation allait être rude, c'était le moins que l'on pouvait en dire, mais oui, il fallait en passer par là. La jeune fille acquiesça.

"D'accord. Je... Je veux bien les appeler."

Cassandre inclina légèrement la tête de côté aux paroles de River. Elle avait du mal à s'imaginer Wind frapper sa soeur, elle qui lui avait paru si raisonnée lors de leur conversation.
Pas de conclusion hâtive...
Elle ignorait ce qui avait pu se passer entre elles. Quoi qu'il en fut, Cassandre devrait s'entretenir un moment avec elle pour convenir d'une ligne de conduite avant d'appeler les Smith, et la non-voyante se refusait à prendre un parti dans cette querelle intestine.
Cassandre baissa la tête, ses cheveux balayant ses tempes en mèches soyeuses. Si River se sentait mieux ainsi, elle n'y voyait aucune objection, mais elle trouva dommage d'ainsi séparer les deux soeurs : la plupart des élèves ne se connaissait que superficiellement, leur nouvellel situation leur était inconnue, certains avaient peur de leur pouvoirs... Le soutien d'un membre de leur famille pouvait être un plus pour eux.
La psychologue se rangea dans le sens de River, tout en espérant qu'avec le temps, la situation revienne à la normale :

"... Dans ce cas, tu es libre de changer de chambre..." dit-elle en prenant appui sur les acoudoirs du fauteuil pour se relever.

"Je vais voir ta soeur avant d'appeler tes parents. Je n'en ai pas pour longtemps." ajouta-t-elle en s'éloignant de sa démarche somnambulique.

Chambre de Wind

Une fois l'autorisation de Cassandre donnée et celle-ci partie, le silence retomba dans le salon. L'homme ne prononça pas une parole. Il n'avait même pas répondu à son bonjour. Il avait beau être mignon, ce silence commençait à déranger River. Si au moins il avait esquissé des gestes... Elle tenta de s'adresser à lui en langage des signes. Avec un peu de chance, il était sourd muet et ceci expliquait cela...

[Bonjour, je m'appelle River]fit-elle simplement avec un sourire.

Elle espérait que cela marcherait, sinon... Ben... Sinon, elle sortirait du salon, laissant seul celui que la présence des autres semblait déranger. Elle poussa un petit soupir et regarda autour d'elle, s'enfonçant dans le fauteuil. Elle se renfrogna, repensant aux paroles de Wind. Maintenant qu'elle était au calme, loin de sa soeur et de son frère, elle pouvait commencer à y réfléchir. Mais elle n'était pas seule... Et la présence de Fabrisio l'empêchait de se concentrer vraiment. Au bout d'un moment, elle se leva et, joignant le geste à la parole:

"Bon, bah... Salut!"

Sur ces mots, elle sortit du salon.

[ ailleurs... Je sais pas encore où]

Fabrisio comprit aussitôt à voir l'expression de la jeune fille que celle-ci attendait une réponse de sa part. Ou du moins un geste. Ce qui était, somme toute, normal. En temps normal, le jeune homme aurait volontiers fait la conversation et qui plus avec une charmante demoiselle.
Seulement voilà, ce n'était pas un "temps normal".

Trop de choses s'étaient passées et il lui fallait encore faire le tri avant de céder à la non-chalance qui lui était coutumière. Lui si plein de vie habituellement, Fabrisio avait du mal à se reconnaître dans cet état de léthargie.
Toujours installé sur le fauteuil, les avant-bras posés sur ses genoux, ses yeux fixaient à présent le vide. Faire le tri était une chose, mais le faire en était une autre.

Alors, tout naturellement, il se mit à repenser à sa vie d'avant.
Il se réinstalla alors dans le fauteuil, s'enfonçant au fond et fermant les yeux, la tête penchée en arrière. Tant de choses avaient changées. Bientôt, les souvenirs du passé se mélangèrent aux souvenirs de la mission, de quoi faire tourner la tête.

Fabrisio rouvrir les yeux et s'épongea le frond d'un revers de manche. Malgré la fatigue, il ne parvenait pas à dormir. Il devait se changer les idées.
Il se leva, s'étirant bien et sortit du salon à la recherche de quelque chose pour s'occuper l'esprit.

[ Foyer]