Souvenirs Souvenirs

L'air mi-amusé, mi-intrigué Vayne s'approcha de la petite assemblée.
Il se plaça devant la jeune fille qui venait de lui parler et qu'il avait déjà aperçu lorsqu'il avait visité l'institut sous sa forme astrale.

Toujours souriant il s'adressa à elle en la regardant droit dans les yeux.
" Je vous prierai mademoiselle de bien vouloir vous présenter avant de demander l'identité d'une personne. Une demoiselle de votre essor devrait connaitre un minimum de politesse. "

Il alla se vautrer dans un des fauteuils et posa son pied droit sur son genou gauche.

" Alors, à quoi jouez-vous exactement? "

Tim fut soulagé de voir que Jen ne prenait pas en gripe sa question et, peu à peu, s'avéra même content de l'avoir posé. Il avait tendu une perche à une confidence éventuellement difficile, que lui-même aurait peut être voulu faire s'il avait été sollicité de la sorte. Et, bien que la réaction de Jen ne se fit ni dans les rires ni dans les larmes, Tim conclut que, sous ses dehors indifférents, la jeune fille devait être ravie de pouvoir soulagée un brin sa conscience auprès de gens qui, dès lors, serait de plus en plus ses nouveaux "proches". Tim hocha donc la tête avec un air compréhensif ( eh oui, à 20 piges, on croit souvent qu'on est fin psychologue puisqu'on a tout vécu ! ) et conclut par un :

" Merci Jenifer ! "

En tant qu'un des ainés du groupe, il s'était inconsciemment auto-proclamé psychiatre de cette thérapie de groupe et, ravi de ce rôle, il se détendait petit à petit. Mais l'arrivée d'un homme, bien plus mûr que lui, contrecarra ses plans et, au lieu de l'accueillir avec amabilité comme à son habitude, il prit ( exceptionellement ) le parti d'Ivy et lança :

" Si personne ne donne son nom, on n'est pas couché ! "

Il prit une voix de fausset et carricaturra :

" Vous d'abord ! Non, vous d'abord !"

Mais, prenant conscience de son insolence, et de sa puérilité, il s'arrêta brusquement et, comme pour se faire pardonner, il se leva un peu de son fauteuil pour tendre une main amicale :

" Euh, je... Autant que je commence : Tim !"

Il regarda Ivy avec insistance pour qu'elle l'imite le plus tôt possible et qu'elle laisse de côté sa petite rebellion !

Vayne se leva et se dirigea vers Ivy. Une fois devant elle, il s'accroupit. Bien qu'elle arborait un minois de petite feu son temperament n'en était pas moins explosif. Vayne adorait cela.

Une caractère flamboyant pour une chevelure toute aussi flamboyante.

" Tu as raison... Ivy. C'est ça? Je vais me présenter."

Tim l'interpella alors. Il se présenta.

" Voila un jeune homme qui est poli. Je suis Vayne Malone. Je viens d'arriver à l'Institut. "
Il s'était retourné vers toute l'assemblé pour se présenter.

" Et maintenant que vous savez qui je suis, est-ce que je peux jouer à votre jeu? "

Ivy regarda la bravade de Tim retomber comme un soufflet. C'était bien tenté, la jeune fille ne pouvait que constater ses progrès, mais la volonté n'était pas encore là. Elle commençait à penser que le mutant se souciait bien trop de l'opinion que les autres pouvaient se faire de lui. Ivy quant à elle s'en était affranchie dès son plus jeune âge : se faire traiter de fille du démon, ça aidait en même temps.
C'était clair, elle allait devoir reprendre Tim en main.

Farouche, la jeune fille soutint le regard narquois de Vayne sans sourciller, jusqu'à ce qu'il s'accroupisse pour lui faire face. Elle se contenta d'un "Humpf" sonore et revêche, puis se mit debout sur la table, se dressant du haut de ses trois pommes :

"Votre nom ne nous dit pas qui vous êtes, et vous auriez tort de croire me connaître juste parce que vous tenez mon nom ! De toute façon, le jeu est fini !" cingla-t-elle sans se démonter.

Sur ces mots, elle pirouetta sur elle-même dans un tournoiement de robe, sauta d'un petit bond de la table, et quitta la pièce le port altier sans se retourner. Kitty l'écureuil la regarda partir et se mit à courir après elle comme si elle tentait de la rattraper.

Institut

Resté silencieux durant tout l'échange, Fabrisio observait la situation sans réllement tout comprendre. Tout semblait aller bien jusqu'à l'arrivée de cet homme. Qui pouvait-il bien être pour avoir autant d'affront.
D'abord surpris, il fut ensuite déçu de voir Ivy s'en aller. D'un côté, cela lui en dit long sur le comportement de la jeune fille : spontanée et sans doute très suceptible. Cette idée le fit sourire. Mais ce ne fut que de courte durée car après tout, l'intrusion de cet homme avait semé le trouble dans le jeu qui s'était instauré entre les jeunes.
Fabrsio se leva alors et, fronçant les sourcils, s'adressa à celui qui disait s'appeller Vayne Malone.

- Excusez-moi mais qui êtes vous ? Je veux dire, que faites-vous ici ?

Il n'était pas dans les habitudes du jeune homme d'interpeler ainsi les gens, mais la manière dont s'était introduit l'homme avait quelque de déplaisant. Suffisement pour intriguer Fabrisio en tout cas.

Jen resta figée pendant un bon bout de temps, les sourcils un peu froncés, elle avait suivi le dénommé Vayne s'approcher et même défier sa chère co-chambreuse d'un air supérieur.

*Nan mais il se prend pour qui lui ?! Monsieur "je vous prend tous de haut bande de vermisseaux"... ! Je l'ai dans le pif, il a gagné !*

Sans se démonter, Jenifer regarda l'homme droit dans les yeux et lui dit d'un ton ironique :

- Alors déjà soyez content que je vous aie adressé la parole parce que justement on m'a toujours dit de ne pas parler aux étrangers, ensuite désolé mais moi je m'étais arrêtée au paragraphe qui dit qu'on n'écoute pas les discussions sans y être invité c'est très malpoli, on se présente et on demande si on dérange il me semble !

Le regard noir de la jeune adolescente et ses bras croisés d'une manière exagérée montraient qu'elle avait été froissée par la remarque de l'adulte.

- Et d'abord mon essor vous dit zut ! Et moi je vous dis que mon nom c'est Jenifer... point ! Quant au jeu, vous pouvez toujours considérer la réponse à la question de Fabrisio.

Bien qu'il savait qu'il les avait légerment cherché, Vayne fut quelque peu surpirs de la réaction des élèves. Tous étaient nerveux, sans doute du aux funérailles qui avaient eu lieu plus tôt.

* Est-ce qu'ils sont vraiment prêt pour ça? *

Vayne avait, des lors qu'il avait mis les pieds à l'institut, pensé a tester ces mutants. Connaitre leur état d'esprit, leurs peurs, leurs envies, leurs croyances. Heureusement jusqu'a present il n'avait pas trouvé ce qu'il craignait le plus, un élève sur de lui.

Le comportement d'Ivy le faisait beaucoup rire; elle était jeune mais possédant un caractère si fort. En voila une a qui il ne fallait pas parler de travers. Le jeune Tim avait l'air quelque peu plus posé quand à cette Jenifer, la colère semblait l'habiter.

* Interessant. *

Fabrisio était un observateur, on pouvait le comprendre au premier coup d'oeil. Obsevateur, mais curieux.

Tout cela était tres revelateur de leu état d'esprit. La moindre presence inconnu entrainait la suspicion.

" Je pense qu'il y a un malentendu. Vous avez l'air de me prendre pour un ennemi alors que je suis comme vous. Je suis un membres de plus de l'institut. Mais si vous preferez que je vous laisse dites le moi tout simplement. "

Il se retourna et feigna de se dirger vers la sortie.

Ivy était vraiment trop effrontée au goût de Tim. Trop spontanée et trop susceptible également. Et elle entrainait dans ses réactions un peu exagérées sa jeune colocataire, Jen. Ou bien alors, elle aussi avait un tempérament de feu. Toujours était-il que Tim, regrettant son emportement soudain, et ayant tenté, en vain, d'inciter la rouquine à en faire de même, se retrouvait maintenant à faire les yeux ronds à une jeune irlandaise qui se contrefichait de son avis comme de sa première couronne de fleurs.

* Il va falloir la reprendre en main !*

Mais la jeune fille au verbe haut et jambes agiles acait déjà pris la fuite. Impossible de lui demander de présenter des excuses à cet homme qui, même s'il n'était pas sympathique au français, ne méritait pas d'être accueilli aussi sévèrement. Et, bien que Tim n'excusat pas l'attitude hautaine qu'il avait eu avec les élèves depuis qu'il était entré dans la pièce, il essaya de tempérer un peu les propos de ses camarades de la gent féminine :

" Bienvenue à vous alors, Vayne !"

Tim ne savait pas trop comment s'adresser à cet homme qui, visiblement, était bien plus âgé que lui. Devait-il le considérer avec le même respect et la même humilité que celle qu'il témoignait à Cassandre et Adam ? Ou bien devait-il s'adresser à lui comme à un pair, d'égal à égal ?
Sautant sur l'occasion qui lui était donnée, Tim arrêta l'homme sur le point de sortir en lui demandant :

" Vous devez répondre à deux questions si vous voulez rester et participer, l'une conditionnant plus ou moins l'autre ! "

Tim hésita quelques instants, puis, voyant que Vayne ne se pressait pas de quitter la pièce, il lança :

" Première question ; vous êtes un élève ? Deuxième, on vous tutoie ou on vous dit "vous" ?"

Il consulta alors du regard ses deux collègues élèves. Il pria Jen de faire un effort car, même s'il les avait pris de haut, Tim autant que Jen, avec un "voilà un jeune homme qui est poli" que seule la grand-mère du français s'était déjà permis de lui lancer, Vayne était comme eux et, à ce titre, il méritait peut être un accueil un peu plus chaleureux !

Vayne remarqua que le jeune Tim était beaucoup moins sanguins que ces confrères présents dans le salon.

Sa technique de feindre une sortie était arrivé à son but.

Souriant à Tim, il s'expliqua simplement.

" Je ne suis pas un élève, enfin pas dans le sens ou vous le voyer. A vrai dire, je connais mes capacités de mutants depuis plusieurs années maintenant. Mais je suis ici tout comme vous en effet. Quand au fait de me tutoyer ou de me vouvoyer, je te rassure appelle moi Vayne sans Monsieur devant sinon je vais me sentir vieux et tu peux me tutoyer je le fais bien avec toi. "

Tout sourire, il se tourna vers Fab.

" Si j'ai bien compris les règles du jeu, c'est à moi de poser une question. Comment te sens-tu depuis ton arrivée à l'institut jeune homme par rapport a l'hostilité que tu as sans doute rencontré dehors? "

Il detourna son regard vers la fenêtre et scruta l'extérieur. Il ne vouolait pas que son regard trahisse la reponse du jeune homme.

Curieux personnage que ce Vayne. tant d'aplomb dans l'attitude d'un professuer. Il ne manquera certainement pas de se faire des "ennemis" au sein même des jeunes. Fabrisio se rapela alors ses professeurs à la fac qui prêchait le respect réciproque pour uen meilleure entente. Ce concept semblait être inconnu de cet homme.

Puis vint le moment de poser la question et bien évidemment, c'est sur lui que cela tomba. Surpris, il regarda Vayne mais ce dernier regardait par la fenêtre. Il regarda alors les autres, cherchant un peu quelle devait être sa conduite.
Finalement, il fit de nouveau face au professeur et lui répondit :

- Comment je me sens ? reprit-il. Je dirai en sécurité. Je sais que l'institut est un refuge à l'abri de l'extérieur et de l'hostilité, comme vous dites.

Fabrisio fit une pause.

- Dites-moi encore une chose, dit-il à l'attention de Vayne. Quel sera votre rôle en tant que professeur ici ? Allez-vous enseiner ne matière en particulier ?

Vayne sourit au jeune homme lorsque celui-ci lui fit face.

Sa réponse était succinte, mais malgré la legere pose qu'il marqua, Vayne nota qu'il s'était empresser de poser à nouveau une question.

" Ah? Tu me vois comme un professeur ici? Interessant. Pourquoi pas à vrai dire même, mais je ne peux t'en dire davantage. Tu as une petite idée de ce que ca impliquerait. " Il lui fit un clin d'oeil.

" Professeur, matière. Vu l'institut, je ne pense que c'est ici que tu auras les meilleurs cours de maths de ta vie. Par contre, tu apprendras ici des choses qu'on ne voit nulle part ailleurs. Mais ca je suppose que tu t'en doutes vu tes capacités et celles de tes camarades. L'institut est là pour vous apprendre à mieux vivre avec ces dons. Il y a différentes façons de comprendre "mieux vivre". Il vous faudra apprendre à le contrôler mais également a vivre avec au jour le jour, a vous accepter en tant que tel. Je pense que c'est sur ce point que je travaillerais personnellement. "

Après cette longue tirade, il prit un air sérieux puis souriant jusqu'aux oreilles il ajouta :

" Enfin si j'étais prof, ce qui n'est pas le cas pour le moment. "

" Encore à moi? Dis moi Jen, je serais curieux de savoir qu'elle est (il prit un air grave en la regardant ) ton parfum de glace préféré. "

Tim écoutait toute la discussion avec attention et, en entendant la réponse de Vayne, Tim ne put en conclure qu'une seule chose.

* Un deuxième psy ? Il y a tellement de névrosés en puissance dans l'Institut ? *

Il avait bien conscience que quelques élèves pourraient prendr ela grosse tête avec une telle puissance entre leur main, un sentiment qui, au demeurant, pouvait être tout à fait justifié. Tim lui-même avait souvent rêvé être un magicien quand il était plus jeune mais, maintenant que son voeu avait été plus ou moins exaucé, il ne se sentait pas invincible pour autant. Bien au contraire, il se sentait plus vulnérable et surtout, plus dangereux que jamais.

Cherchant quelques solutions à ses problèmes dans le baratin de Vayne, il buvait littéralement ses paroles jusqu'à ce que... le soi-disant psy demande à Jen le parfum de sa glace préférée. Un peu déçu de voir ce trentennaire passer d'un sujet aussi profond que celui qu'il avait abordé avec Fabrisio à une question aussi ininterressante, Tim ne put retenir un bruyant soupir. Et quand, depuis là où il était assis, il vit Nan traverser le hall pour monter les escaliers, il n'hésita pas un seul instant. Il se leva et s'excusa à peine :

" Oh, désolé, je viens de voir ma chemise passer. Faut que j'aille la récupérer !"

Il sourit poliment mais ne se retourna même pas, de peur que ses yeux ne trahisse la dernière impression que lui avait laissé Vayne.

* Psychologie de bazar, ouais.. *

Chambre