Errance dans une fourmilière émotionnel

Une ville n’était qu’une multitude d’émotions de sentiments, variant entre joie et détresse… une vraie fourmilière, mais en même temps un vrai calvaire pour Abby. C’était des échardes dans sa tête, trop d’émotions pour elle.
Les gens étaient tous nickels, tous à vivre une vie formidable, heureux de mener leur vie. Abby était triste quand à elle, voila 4 ans que sa mère et son frère l’avaient laissée, seule. Tut avait changer à partir de ce jour. Lors de sa sortie du centre, elle avait récupéré quelques affaires, dont l’argent sur son compte.

Le vent soufflait plutôt fort, ses cheveux dans le vent, sa marche continuait, son père devait la recherchait, elle l’avait déçu elle en était sur, tout se passait trop vite, elle n’avait qu’une envie, retrouver son père et tout lui expliquer… mais elle ne pouvait pas, elle devait se faire oublier, les gens avaient trop souffert par sa faute.

Le fast-food se trouvant en elle serait sont havre de paix pour le moment. Manger lui changerait les idées, du moins pour le moment, c’était pas mieux qu’un trip, mais elle avait lâché tous ça après son départ.

La place près de la fenêtre était parfaite, elle ressemblait à n’importe quel jeune, cherchant un peu de réconfort, la carte dans les mains, la multitude de chose sur la carte était basique mais assez pour se remplir l’estomac.
Une fois qu’elle eut choisit sa commande, c'est-à-dire un cheeseburger avec des frites et un milk-shake, elle regarda les gens présent autour d’elle, il y avait énormément d’enfant, sûrement pour un anniversaire. Il y avait d’autres personnes, une jeune femme, une blonde était assise un peu plus loin, la peur était visible dans ses yeux.

Elle chassa ses pensées, la serveuse n’était pas encore la, elle se leva, se rendant aux toilettes, elle fit couler un peu d’eau et s’aspergea le visage avec, elle se regarda dans la glace un moment, elle avait des cernes, et une cicatrice au coin de la lèvre. Elle se ressuya le visage avec des serviettes en papier et ressortit des toilettes, se rendant à sa table.

Le soleil était présent par cette journée, au moins un point positif sur cette journée, elle chercha dans son sac quelque chose qui lui était précieux, elle sortit plusieurs papiers, dont une photo, la seule qu’elle avait conservée de son passée, une larme coula le long de sa joue qu’elle chassa rapidement… elle rangea la photo dans sa poche et regarda la journal qu’elle avait acheté plus tôt.

Il parlait de l’astéroïde tombé en Sibérie, tant de blabla pour un caillou, les gens étaient exaspérants. Il y avait des informations diverses mais une attira particulièrement son attention, on parlait d’un jeune homme possèdent des dons particuliers… rien n’était dit sur son don. Elle pausa la feuille de chou et prépara l’argent pour le repas.
La télévision débitait les choses habituelles sur la ville en question. Elle était arrivée ici il y a deux jours, elle n’avait rien vue de particulier dans la ville, rien de bien différent avec sa ville natale, mise à part la taille, les gens étaient pareils. La rouquine qui était serveuse s’occupait d’autres personnes. L’attente n’était pas son fort, elle avait l’estomac dans les talons.

Elle ferma les yeux, posant la tête contre le dossier de son siège pour patienter… les souvenirs fusaient en elle, tout comme les émotions de certaines personnes, la pitié, la tristesse mais aussi le bonheur et la gaieté. C’était trop maintenant, la douleur dans sa tête devenait de plus en plus forte… elle pausa la main sur son sac et chercha désespérément ses comprimés, elle en sortit une boite vide qu’elle jeta furieusement contre le siège se trouvant devant elle.

"Non c’est pas vrai, bordel."

La panique montait lentement en elle, elle souffrait et ne pouvait rien faire…
La petite fille qu’elle avait était par le passé ne se reconnaissait plus aujourd’hui, elle avait honte de ce qu’elle était devenue, elle ne le reconnaîtrait jamais mais elle se détester… le suicide aurait put être une option mais elle ferait honte à sa mère, sa tête allait explosé, elle posa sa tête sur la surface froide de la table, les yeux fermés.

"Ma chérie c’est maman…"
"Maman..."

les yeux ouverts, elle ne vit que la serveuse arrivait vers lui, elle était folle…

Elle venait d’entendre sa mère… son docteur au centre lui avait dit qu’elle souffrait d’une forme encore à ses débuts de schizophrénie, elle ne voulait pas en entendre parler, c’était une punition mérité pour ce qu’elle avait fait ses dernières années. De nouveau des larmes coulaient sur son visage qu’elle effaça rapidement en voyant la serveuse
Elle devait laisser sa mère en paix, vivre sa vie et se faire oublier…

Elle avait revue son ami, Nathan, il ne voulait pas lui parler, il avait apprit pour ce qui c’était passé avec ses nouveaux amis comme elle les appelait, elle regrettait énormément ce qu’elle avait fait, elle lui avait demandé s’ils pouvaient redevenir ami, il l’avait envoyé paître, elle ne pouvait pas revenir en arrière. Des larmes lui montèrent aux yeux de nouveau et elle se mit à pleurer…

"Mon dieu aidez moi je vous en prie…"

[hrp : pense à linker ta signature à ta fiche de personnage.]

La réponse divine intervint une seconde plus tard : la serveuse rouquine se tenait devant la table d'Abby. Sur le plateau qu'elle portait, une assiette chargée d'un cheeseburger bien gras, de frites, et un grand verre muni d'une paille rempli de milkshake.
On pouvait lire "Ronda" sur son badge. Jusqu'ici, les sentiments d'autrui n'avaient été qu'un écho diffus dans l'esprit d'Abby, trop préoccupée par ses propres problèmes. Pourtant à l'approche de Ronda, Abby fut envahie par un sentiment de malaise consternant. La sensation émanait de la serveuse, qui, maintenant qu'Abby l'observait, semblait fatiguée et au bout du rouleau. Ronda posa la commande sur la table, et marmonna un "Voilà, Mademoiselle." las, avant de repartir vers le comptoir.
Ce qu'Abby avait lu en elle, c'était la même envie de suicide qu'elle avait souhaité pour elle. Ronda l'insignifiante ne supportait plus cette vie minable et avilissante. Le visage désabusé de la serveuse était comme un livre ouvert, même pour les non mutants.

"Voilà, Mademoiselle."

La voix de la jeune femme l’avait fait revenir à la réalité, du moins pour le moment…

Ce qu’elle venait de l’éprouver était étrange, la serveuse était mal, elle le savait, elle le ressentait… ou bien c’était la folie qui la gagnait, encore une fois, elle ressuya ses larmes et regarda les choses qu’elle avait commandée… elle n’avait plus faim, elle continuait de regarder la serveuse.

Elle dépose des plateaux repas sur les tables, toujours de la même manière, le suicide, l’envie de mettre fin à ses jours était omni présente en elle. Elle était au comptoir, à ne rien faire, le visage lasse, triste… Abby était bien mieux, du moins elle ne ressentait plus ce qui l’entourer, ses pensées étaient rivés vers la serveuse.

Ronda, c’était son nom, elle allait faire une bêtise, le malaise qu’avait éprouvé Abby était fort, trop fort, elle mit quelques minutes à s’en remettre et elle se leva, laissant son plateau et son sac pour le moment, avançant d’un pas lent vers la serveuse.

Elle s’arrêta d’un coup, ce n’était pas son affaire, elle aussi avait des problèmes, pourquoi elle faisait ça… qu’est ce que cela lui apporterait, pourtant l’envie d’en finir de la jeune serveuse l’affectait au plus au point… l’abandonné dans ce moment ne serait que rajoutais une couche à toutes les choses mauvaises qu’elle avait faite dans sa courte vie…

Elle reprit sa marche, lente, en direction du comptoir… continuant de trouver un moyen d’aborder le problème de la jeune femme… elle chercherait les raisons qui la poussent à agir de la sorte après. Abby éprouvait une sorte d’appréhension, elle ne savait pourquoi… elle ne connaissait pas la rouquine après tout. Arrivant en face d’elle elle sortit la première chose qui lui vint à l’esprit…

"J’ai un problème, je… mon milkshake est chaud, je peux en avoir un autre s’il vous plait ? Voila l’argent."

Plus idiot tu fais pas, Abby le sait… elle regarde dans les yeux la jeune serveuse, ce n’est peut être qu’une idiotie, une connerie de plus dans son esprit malade… ou bien elle a raison. La jeune femme est désespérée, elle ne tient plus à la vie… Abby n’éprouve pas cette chose, du moins elle essaye de s’en convaincre.

"Je… excusez moi, enfin je comprendrai que vous ne voudriez pas en parler, mai en vous voyant, j’ai sentis que vous n’alliez pas fort, je… non désolé laisser tomber c’est pas mes affaires."

Elle regagna sa table, ressuyant son visage des larmes qui avaient coulées plus tôt… elle regarda le repas qui s’offrait à elle et le poussa d’un geste, elle avait faim mais elle ne pouvait pas, elle n’y arrivait pas…

Elle devenait folle elle le savait, et essayait d’aider quelqu’un n’était pas ce qu’elle pouvait faire de mieux actuellement, pourquoi sauver quelqu’un, l’aider, alors qu’elle-même n’en était pas capable, elle ne savait pas quoi faire pour améliorer son état

"Pourquoi je suis comme ça ?"
"Tu n’es pas folle…"

Elle plaça une main sur chaque oreille, elle ne voulait pas entendre la voix qui lui parlait, elle ne voulait plus rien entendre, elle était fatigué, fatigué de tout ce qui lui arrivait… sa mère n’aurait pas voulue qu’elle abandonne, elle devait faire quelques chose, pour elle… ou pour la serveuse peut être, elle ne savait plus.

Ronda esquissa une expression excédée lorsqu'Abby parla de son milkshake. Une onde de lassitude déferla sur Abby. Elle commençait à comprendre que peut-être, la vie de Ronda et sa profession en particulier, étaient à l'origine de son malaise.

"C'est pour la maison." répondit-elle en se tournant vers la machine à glace. C'est alors qu'elle coulait le nouveau dessert qu'elle entendit la dernière phrase d'Abby. Elle se retourna, surprise, et dévisagea la mutante. On pouvait voir qu'elle n'allait pas fort non plus, le sillon des larmes étaient encore visible sur son visage.
Ronda eut une expression mitigée, partagée encore la surprise, une sorte de compassion, et la honte distillée par la rougeur qui grimpa le long de ses joues.
Muette, elle contempla Abby retourner à sa table, à tel point que le milkshake déborda sans qu'elle s'en rende compte. Elle étouffa un juron et maudit son étourderie. Par chance, le patron n'était pas là aujourd'hui...

La serveuse nettoya ses bêtises. Autour d'Abby, l'indifférence la plus totale la renvoyait à son chagrin. Seul le sentiment étrange de Ronda lui apportait malgré tout, une sorte de réconfort. Abby n'était pas seule à avoir des problèmes.
Quelques minutes plus tard, Ronda revint avec le nouveau milkshake, et replaça l'ancien.
Hésitant, elle resta quelques secondes devant Abby, se demandant ce qu'elle pourrait bien dire. Elle s'éclaircit la gorge.

"Je... Vous êtes sûre que c'est d'un milkshake que vous avez besoin ?" demanda Ronda avec maladresse. La serveuse rousse devait avoir la trentaine. Des cernes soulignaient ses yeux d'un bleu délavé par la vie, désabusé. Abby sentit affluer en elle un besoin d'alcool. Venait-il d'elle ou de Ronda ? A ce moment, il lui fut impossible de le découvrir.

Visiblement son boulot ne lui plaisait pas, c’était plus un boulot pour étudiant, elle le comprenait, enfin elle tentait de s’en convaincre, elle n’avait jamais eu se genre de problème, bien qu’elle venait d’une famille modeste l’argent ne manquait pas…

"C'est pour la maison."

Elle laissa pourtant un billet de 10 sur la table, elle ne pouvait pas se permettre de ne rien payer, elle l’avait assez fait par le passé… bien que cela épuisait peu à peu ses économies elle ne pouvait pas faire autrement

Savoir qu’une autre personne souffrait pouvait l’apaiser, elle ne savait pas si c’était mal ce qu’elle ressentait à ce moment, la tristesse des autres lui servait de réconfort, elle se disait que c’était honteux de penser cela et en même temps, au point ou elle en était. Elle retira ses deux mains, placés quelques minutes plus tôt sur ses oreilles… la voix avait cessé, du moins pour le moment.

Elle observa de nouveau le repas qui s’offrait à elle, elle n’en voulait pas… la serveuse arriva quelques minutes plus tard, posant le nouveau milkshake sur la table, un raclement de gorge venant de la serveuse encouragea Abby à regarder la jeune femme.

"Je... Vous êtes sûre que c'est d'un milkshake que vous avez besoin ?"

Ses paroles furent étonnante, presque étrange dans la voix de la rouquine, elle, qui se sentait mal, peut être plus que Abby, lui demandait ce qui n’allait pas, alors que auparavant la situation avait était inverse… elle avança le milkshake et en but une gorgée avant de l’éloigner de nouveau.

Bien que le visage de la rouquine ne soit pas à son meilleur avantage, elle était tout de même jolie pour son age, ce qui frappa le plus Abby, c’était la ressemblance avec sa mère, pas par le physique… elle n’en savait rien en faite, c’est le sentiment qu’elle éprouvait à ce moment

Une envie d’alcool monta soudainement en elle, lui coupant net l’envie de parler, elle ne buvait plus pourtant… plus depuis le centre et les quelques années qu’elle y avait passer à lutter contre sa dépendance à la drogue et aux autres cochonneries du même genre. Elle prit enfin son courage à deux mains et répondit à la serveuse.

"Merci pour le milkshake… je tiens à m’excuser pour tout à l’heure, cela ne me regarde pas, mais quand je vous ai vue, j’ai ressentis la peine que vous aviez, la souffrance… non c’est idiot… je sais plus quoi faire."

Les propos de Abby en étaient presque incohérents, elle passait d’un sujet à l’autre…

"Je suis fatigué de tout ça, je n’ai personne envers qui me tourner et quand je vous ai vue, je dois le reconnaître, vous voir ainsi ma redonnée courage…"

C’était un mensonge ou presque, du moins parlait à la jeune femme lui faisait du bien, cela l’apaisait.

"Je suis seule depuis longtemps, j’ai fais des erreurs par le passé, trop d’erreur depuis que ma mère ma laissée, en vous voyant vous me l’avez rappeler, je sais ce qui vous trotte dans la tête et même si je vous connais pas, ne faite pas de bêtise surtout"

La simple évocation de sa mère venait de faire couler des larmes sur le visage de Abby, l’amour qu’elle avait éprouvé pour sa mère ne pourrait pas disparaître comme ça, et même si elle se sentait ridicule, cela importait peu… d’un geste elle attrapa la main de la serveuse, un geste qu’elle regretta aussitôt et la lâcha.

"Désolé !"

Ronda cligna plusieurs fois des yeux devant le discours décousu d'Abby. A côté de ses problèmes, la jeune femme perturbée semblait beaucoup plus mal en point qu'elle.

Elle sursauta lorsqu'Abby lui empoigna le bras.

"Je... euh..."
Ronda semblait perdue par les réactions de sa cliente. Elle jeta un oeil par-dessus son épaule pour voir si les autres avaient remarqué ce qui se passait, mais une fois de plus elle fut écrasée par l'indifférence de sa clientèle, lisant des journaux, se goinffrant des cochonneries qu'elle leur servait...
Elle finit par se ressaisir.

"Je finis mon service dans une heure." dit-elle simplement, avant de repartir à son post.

Lorsqu'Abby rouvrit les yeux, elle était allongée dans un lit. Son regard se posa sur un plafond à la peinture défraîchie et décollée par endroits, où trônait un vieux lustre kitch. La couverture et les draps étaient rèches, elle pouvait le sentir... sur ses jambes et ses bras. Elle réalisa alors que quelqu'un l'avait dévêtue, ne lui laissant que son T-shirt et ses sous-vêtements.

Le mal de crâne s'était estompé pour une raison inconnue. L'absence de monde ? Le repos ? D'un coup d'oeil circulaire, Abby prit connaissance de son environnement. Elle se trouvait dans une petite chambre, ou plutôt un studio à en juger par l'étroitesse des lieux. Un pouf, une petite table de camping dont l'un des pieds, cassé avait été remplacé par le manche d'un balai, un vieux poste de télévision dans un coin, près d'une kitchnette, et une porte, menant probablement à la salle de bain. C'était tout. Le papier peint au mur était vieux et grisâtre. Une odeur d'encens plânait dans la pièce. C'était le ploc ploc d'une fuite s'écrasant depuis le plafond jusque dans un seau qui avait tiré la mutante de sa torpeur. La porte de la salle de bain était fermée, un rayon de lumière filtrait sous la porte.

Elle regarda autour d’elle sans savoir ou elle se trouvait, il n’y avait personne, elle commença à paniquer, se demandant ce qui c’était passé… elle resta allongé, se remémorant les dernières choses dont elle se souvenait… elle c’était effondré de toute sa longueur dans le fast-food et ensuite le trou noir.

C’était la première fois qu’elle avait dormie aussi bien depuis plusieurs jours, et aussi qu’elle avait dormie dans un lit, elle essaya de se contrôler, si elle était la c’est que la personne qui l’avait recueillit ne lui voulait pas de mal, du moins elle espérait.

Elle se leva enfin, gardant la couverture sur elle, elle observa l’endroit un moment, cela ressemblait au squat qu’elle et ses amis… enfin ses connaissances avaient investit quelques années plus tôt, elle marcha jusqu'à à la table, tentant de savoir qui lui était venue en aide mais elle ne trouvait rien. Elle avança jusqu'à la porte et tourna le loquet en vain, la porte était fermée.

"Il y a quelqu’un? S'il vous plait !"

Elle se tut un moment et regarda autour d’elle de nouveau, elle chercha ses habits du regard mais ne vit rien, elle retourna s’asseoir sur le lit, espérant que quelqu’un vienne, le lit était contre un mur, elle se blottie dans le coin, attendant que quelqu’un vienne… elle essayait de se calmer et tenta de nouveau d’appeler quelqu’un.

"Il y a quelqu’un?"

Elle se rappela du nom de la serveuse, espérant que se soit elle qui l’est aidée et pas quelqu’un de mal intentionnée.

"Ronda, vous êtes la? répondez"

Elle laissa la couverture sur le lit, il faisait froid mais elle devait trouver ses vêtements et son sac, elle avança de nouveau vers la porte mais rien à faire, elle était belle et bien fermé, et sans la clé elle ne pourrait pas l’ouvrir.

Elle resta au milieu de la pièce, cherchant un moyen de fuite, la porte était verrouillé, et bien qu’il devait y en avoir une autre, elle ne savait pas ou regarder, la pièce n’était pas grande, mais le mystère qui régner sur l’endroit l’empêcher de poursuivre son investigation

"Tu n’es qu’une trouillarde, sort d’ici tout de suite"
"Tais toi"

Elle avait hurlé à sa mère de se taire, elle n’en pouvait plus, elle se laissa tomber au sol, pleurant encore et toujours, elle en devenait ridicule, elle savait que ce n’était pas sa mère, elle ne lui aurait jamais parlée sur un ton aussi sec…

"Il y a quelqu’un…"

Elle avait simplement murmuré, elle était seule, encore une fois.

A l'appel d'Abby, la porte de la salle de bain se déverrouilla, pour laisser apparaître Ronda en serviette de toilette. Elle se précipita vers Abby, effrayée par les cris qu'elle avait poussés.

"Du calme ! Je suis là ! Je pensais pas que tu te réveillerais, alors j'en ai profité pour aller me doucher... Je supporte plus cette odeur de graillon qui me colle à la peau..." répondit la serveuse, les cheveux dégoulinant d'eau. Inconsciemment, elle avait cessé de la vouvoyer, comme si l'introduction dans sa chambre de bonne avait fait d'elles des intimes.

"Tu t'es effondrée au fast-food. Comme j'habite à deux pas... J'ai pensé que tu serai mieux ici qu'à l'hôpital. Ca va ?" dit-elle en relevant la mutante pour la ramener vers le lit.

"Comment tu t'appelles ?" demanda-t-elle alors en posant sa main sur le front d'Abby pour voir si elle n'avait pas de fièvre. De toute évidence, si elle demandait son nom c'est qu'elle n'avait pas fouillé ses affaires.

La porte venait de s’ouvrir, laissant apparaître la serveuse, elle se précipita sur elle.

"Du calme ! Je suis là ! Je pensais pas que tu te réveillerais, alors j'en ai profité pour aller me doucher... Je supporte plus cette odeur de graillon qui me colle à la peau... Tu t'es effondrée au fast-food. Comme j'habite à deux pas... J'ai pensé que tu serai mieux ici qu'à l'hôpital. Ca va ? Comment tu t'appelles ?"

Elle laissa la jeune femme la remmené vers le lit, elle se calma très vite, rassuré que se soit la serveuse et pas un vieux pervers qui l’avait emmené ici, elle regarda Ronda, elle était mouillé, elle devrait se laver aussi mais elle n’osa pas le dire… La main sur le front de Abby fut un geste qui étonna la jeune femme, c’était une gentille femme.

"Je… oui ça va mieux, merci beaucoup, excusez moi, je ne savais pas ou j’étais, et j’ai… paniqué elle baissa la tête, un peu honteuse de sa réaction, se rappelant la dernière question de la jeune femme elle répondit Je m’appelle Abby, mais je préfère Ab"

C’était le nom que lui donnaient sa mère, mais aussi son ami avant que tout ne dérape. Elle regarda la serveuse, elle avait l’air moins fatigué que dans le restaurant rapide, son regard… son visage était plus jolie qu’avant.

"Merci de m’avoir recueillit ici, désolé vraiment, je vais vous laissez vous devez avoir des choses à faire, je ne veux pas vous dérangez"

Même si ce qu’elle disait était vrai dans la bouche de Abby, elle ne se leva pas… elle continuait de regarder la rouquine, elle n’avait pas fouillé dans son sac, elle l’en remercia, intérieurement, elle ressentait quelque chose pour la jeune femme, mais son don ne lui indiquait pas quoi, est ce encore cette envie suicidaire qu’elle avait eu avant ? Une femme aussi gentille qu’elle ne pouvait pas faire ça.

"Désolé pour ce que j’ai dis tout à l’heure… pour ce que je vous ai dit dans le restaurant, je ne voulez pas vous mêlez de votre vie, mais je ne savais plus quoi faire, je... désolé"

Elle se tut ne sachant quoi rajouter… elle regardait ses pieds.

Ronda semblait contente de pouvoir détourner son attention de sa petite personne pour un moment. Loin de lui donner l'envie de vivre, elle se disait simplement qu'elle remettait l'échéance à plus tard...

"Bah, tu me déranges pas tu sais, comme je t'ai dit, j'ai fini mon service..." dit-elle en se levant du lit pour aller chercher de quoi essuyer ses cheveux dans la salle de bain. La sensation de ne plus être seule dans l'appartement était apaisante pour les deux femmes.

"Tu m'as l'air d'avoir besoin de compagnie toi aussi... Tu peux rester un peu si tu veux... Ab" ajouta Ronda. La serveuse était maintenant curieuse. Abby était étrange, mais sa différence la rendait belle, neuve dans le paysage monotone de la serveuse.

"Bah, tu me déranges pas tu sais, comme je t'ai dit, j'ai fini mon service..."

Elle se leva pour se ressuyer les cheveux, Ab la regarda faire sans un mot, elle était mieux maintenant, apaisée pour le moment, et la sensation qu’elle avait ressentit à la rencontre de la rouquine avait disparue…

"Tu m'as l'air d'avoir besoin de compagnie toi aussi... Tu peux rester un peu si tu veux... Ab"

La proposition de la serveuse l’étonna, elle ne sut quoi répondre sur le coup, elle regarda la jeune femme se sécher les cheveux, elle aussi devait se laver, ça remontait à deux jours maintenant, une douche froide mais apaisante.

"Je... merci beaucoup, je veux bien… je vous remercie de m’avoir aidée vraiment."

Elle se répétait, mais la serveuse l’impressionnait, elle se leva et regarda encore autour d’elle, bien que l’endroit ressemblait à un squat, elle ne voulut rien dire, de peur de vexer la femme qui avait eu la gentillesse de l’héberger.

"Je peux récupérer mes affaires s’il vous plait ?"

Elle avança vers la jeune femme mais s’arrêta à mi chemin, pourquoi l’invitait elle chez elle ? Tant de questions et peu de réponses, c’était peu être mieux ainsi… Elle distinguait la salle de bain derrière la serveuse en serviette.

"Ce n’est pas moi, tu dois partir!"

Abby ferma les yeux, la voix avait était faible, mais ce qu’elle avait dit semblait juste, ce n’était pas sa mère, elle ne connaissait rien de la serveuse… mais en même temps elle était a pour apprendre à la connaître.

"Merci pour votre aide !"

Bien que le geste eu parut étrange, elle serra dans ses bras la serveuse, un geste qu’une étrangère n’aurait jamais eu à faire, ce contact avec la jeune femme lui rappela encore sa mère, elle n’avait pas eu de contact avec les gens depuis le centre… et encore moins de contact amical.

"Ca peut paraître totalement idiot, mais auprès de vous je me sens mieux, les voix que…"

Elle se stoppa, honteuse, pourquoi devait elle lui dire ça ? Elle allait sûrement la prendre pour une folle…

"Je peux prendre une douche s’il vous plait ?"

Ronda se laissa prendre dans les bras d'Abby, trop surprise pour réagir devant la situation incongrue. La raideur de son corps témoignait de son peu d'habitude aux contacts physiques.
Une nouvelle fois, elle se racla la gorge, incertaine.

"Euh... De rien. J'ai pas fait grand chose..."

Elle indiqua les vêtements d'Abby, soigneusement pliés sur le rebord de la baignoire à sabot. Elle avait laissé un gant de toilette et une serviette propres.

"Tiens, je t'ai tout préparé. Je me doutais que tu voudrais te rafraîchir. Tu peux te servir de ce que tu veux." indiqua la serveuse, avant de prendre quelques affaires et de laisser Abby dans l'intimité de la salle de bain.

"Euh... De rien. J'ai pas fait grand chose... Tiens, je t'ai tout préparé. Je me doutais que tu voudrais te rafraîchir. Tu peux te servir de ce que tu veux."

"Merci, à tout de suite"

Une fois dans la pièce, et la porte ferma, elle se colla à la porte et ferma les yeux, soufflant un bon coup. Bien que la nuit avait était apaisante elle n'était pas encore totalement reposée. Elle regarda un moment la salle de bain puis après avoir retiré le peu de vêtement qu'elle avait sur elle, elle fit couler de l'eau, elle pénétra quelques minutes après en dessous du mince filet d'eau

Après avoir passer quelques minutes à se mouiller les cheveux et le corps, elle posa ses fesses au sol, laissant l'eau couler et posa sa tête dans ses genoux. C'était apaisant, elle était fatigué de la vie qu'elle menait... Ronda était si gentille avec elle, la dernière personne à avoir était ainsi à son égard était son père, avant son arrestation... il y a maintenant plusieurs années.

La voix de sa mère c'était tut depuis quelques temps maintenant, et les émotions et autres qu'elle avait ressentit avait disparus, mise à part le calme et la sérénité, rien ne venait perturber le repos de la jeune femme, Abby avait la tête posée sur les genoux, la tristesse était encore visible sur son visage... elle ne pouvait pas oublier le passé, c'était impossible.

Après être resté dix minutes sous le jet d'eau à méditer elle se leva enfin et termina sa toilette, une fois l'eau coupée, elle passa une serviette autour de son corps et se regarda dans le vieux miroir fixé contre le mur, elle passa sa main dessus pour retirer la buée et s'observa un moment. Elle esquissa un léger sourire et après enfiler ses sous vêtements et son jean, elle chercha dans son sac de quoi se faire une queue de cheval et elle enfila un T-shirt bleu à manche courte et se décida enfin à sortir de la salle de bain.

Elle regarda Ronda qui était encore présente.

"Je... merci pour la douche, ça ma remit les idées en place..."

Elle ne savait pas vraiment quoi lui dire alors elle se tut un moment, observant la rouquine... elle posa son sac au sol et lui fit un sourire pour la remercier.

"J'espère ne pas vous avoir attirer d'ennuis à votre boulot..."

La situation était pesante, elle ne savait pas trop quoi dire à la jeune femme en face d'elle, elle regarda sa montre, le temps défilé à toute vitesse, elle sortit son porte feuille de sa poche et sortit plusieurs dollars, elle avança vers la serveuse et les lui donna.

"C'est pour la nuit et la douche... Je peux rester une journée de plus, je sais pas encore ou me rendre pour le moment, j'ai besoin de faire le point, je te dérangerai pas longtemps"

Elle venait de s'apercevoir qu'elle ne la vouvoyer plus. Elle remit son porte feuille dans sa poche et croisa les bras.

"Enfin si tu veux que je parte je te dérangerai pas plus longtemps, je ne voulais pas m'imposer... je..."
"Cesse de dire des conneries"

Elle se tut, sa mère, la voix était revenue, toujours aussi faible... elle devenait folle et n'avait plus de médicament pour se soigner, elle regarda un moment autour d'elle, elle ne paniquait pas elle ne savait pas quoi faire seulement, elle voulait que sa cesse, la voix continuer de dire la même chose encore et encore, Abby se tenait la tête, elle éclata en sanglot, elle n'en pouvait plus. Elle serra dans ses bras Ronda et pleura...

Ronda était habillée lorsqu'Abby reparut dans la pièce. Elle était occupée à faire bouillir de l'eau dans ce qui lui servait de kitchnette.

Elle regarda un moment les dollars que lui tendait Abby. Après tout, bientôt elle n'en aurait plus besoin... Et puis la compagnie d'Abby égayait un peu sa solitude, même si la jeune fille semblait complètement perturbée. Ronda leva la main en signe de dénégation.

"Garde tes sous, t'en as plus besoin que moi, je crois." dit-elle simplement, la mine lasse.

"Tu peux rester, ça ne me dérange pas..." dit-elle en répondant cette fois-ci à l'étreinte d'Abby. Elle regarda le visage larmoyant de la mutante.

"Tu m'as l'air d'avoir des soucis pour être dans cet état... Tu veux en parler ?"

"Garde tes sous, t'en as plus besoin que moi, je crois. Tu peux rester, ça ne me dérange pas...Tu m'as l'air d'avoir des soucis pour être dans cet état... Tu veux en parler ?"

Elle rangea l'argent dans sa poche après avoir lâchée Ronda, elle était gentille bien qu'elle avait ressentie encore une fois sa détresse, ou bien est ce son imagination... Elle devait en parler, elle en avait besoin...

"Je... tu dois me prendre pour une folle, mais en faite non, je... j'ai fais des choses graves, je vais tout te raconter, tu pourras en penser ce que tu veux... je suis ressortis d'un centre pour... délinquant. Moi et d'autres jeunes de ma ville avons commis des choses dont je suis peu fière" Sa voix était tremblante, presque inaudible par moment, en parler lui faisait du bien pourtant "Le soir avant que je sois envoyée dans ce centre, je, j'ai fais quelques choses de grave à cause de ce que j'avais pris, enfin de ce que mon ami" Ce mot était blessant pour elle, ce n'était pas son ami, il ne l'avait jamais était " enfin le garçon avec qui je traînais ma poussé à défenestrer quelqu'un, la personne s'en est sortis mais elle est handicapée par ma faute..."

Elle se tut, bien que ce qu'elle avait racontée pour le moment n'était pas glorieux, ce qu'elle allait raconter ensuite à Ronda lui faisait mal, elle alla s'asseoir sur le lit, regardant le sol un bref moment avant de reporter son regard sur la serveuse.

"Il a voulut fêter ça avec d'autres membres de notre groupe, et j'étais pas consciente de ce que j'ai fais mais quand il a voulut que nous allions plus loin que de simple bisous, et que j'ai refusé il m'a, j'ai étais... je me suis réveillé et j'avais mal partout, je n'avais plus de vêtement et ils étaient morts, lui et ses amis"

Elle avait dit ça d'un ton presque sec, des larmes coulaient sur ses joues et tombèrent au sol, elle regarda Ronda un moment et replia ses genoux contre elle, même si elle avait fait bref, ce confié à quelqu'un avait était comme un soulagement pour elle...

"Je suis pathétique je sais, j'aurai pas du t'en parler"
"Arrête de te morfondre, tu n'es qu'une g*rce!"

Abby ferma les yeux, essayant de se calmer, des larmes continuer de couler surs ses joues. Elle se savait folle mais c'était la voix de sa mère et pour cela elle n'arrivait pas empêcher la voix de parler, elle était malade, et sa condition de mutante n'arrangeait rien.

Ronda ne s'était pas attendue à ce qu'Abby se confie si facilement. Elle écouta néanmoins attentivement la jeune fille, sans dire un seul mot durant son récit. Son visage pourtant, et les émotions qui se dégageaient d'elle évoquaient la surprise, l'horreur et la compassion.

"Waouh..." dit-elle platement avec maladresse. Elle se frotta le menton pensivement, ne sachant pas quoi répondre. C'est le sifflement de l'eau sur le feu qui la ramena à la réalité. Elle coupa le feu et versa de l'eau dans une vieille tasse ébréchée. Elle y infusa un sachet de thé, et tendit le tout à Abby. C'était d'un piètre réconfort, elle en était consciente, et légèrement honteuse. Mais Ronda n'était pas douée pour ce genre de choses.

"Euh... C'est plutôt horrible ce qui t'es arrivé..." finit-elle par dire. Elle se laissa tomber sur le pouf.

"Comment tu t'es retrouvée au fast-food ?" demanda-t-elle doucement. Quelque chose dans son expression laissait à penser que Ronda en avait vu de belles dans la vie.

"Comment tu t'es retrouvée au fast-food ?"

"J"ai étais relâchée il y a deux mois de ça, à peu près quoi, et je pouvais pas retourner chez moi, pas après ce qui c'est passé, donc j'ai décidé de partir dans un coin, ou... ou je serais en paix, j'y ai réfléchis et je pense que le Canada est une bonne destination, j'ai de la famille la haut, et j'y suis née, deux raisons pour y retourner... mais après je sais pas"

Le regard de Abby était perdue, elle réfléchissait à ce qu'elle venait de dire, les larmes qui avaient couler sur son visage n'étaient plus qu'un souvenir, elle regarda Ronda qui était assise dans son pouf, Abby souris et reposa ses jambes au sol... elle venait de repenser à l'état de Ronda, elle dissimuler bien ses émotions, ou bien était ce normal qu'une personne ne puisse deviner cela... et que depuis le début Abby perdait la tête

Elle se leva et avança vers Ronda puis se stoppa à quelques centimètres d'elle, toujours debout, elle l'avait écoutée et cela elle lui en était redevable, maintenant c'était à Ronda de se confier, du moins si elle le désirait....

"Merci de m'avoir écouté... je dis peut être des bêtises... mais toi aussi tu ne vas pas très fort, non?

Abby se mit à genou devant Ronda, la regardant en souriant pour l'inciter à se confier, elle voulait l'aider, c'était une façon de payer son séjour ici... elle prit sa main pour l'inciter à se confier.

"Je comprendrai que tu ne veuilles rien me dire, mais peu importe ce qui te rend triste je ne jugerai pas, tu m'as écouté et j'en ferai de même"

Ronda lui rappelait sa mère, par son attitude envers elle, sa mère avait toujours aidé ce qui l'aidait, dans son épicerie pas mal de monde possédait un crédit ou autre, Abby en avait hérité, même si Ronda n'était pas encore son ami, et ne le serais pas pour le moment, elle s'était rapproché d'elle, et ne voulait pas qui lui arrive quelque chose quand elle serait partie, et même maintenant.

"Je sais que je suis jeune mais je sais écouté les gens qui m'aident!"

"Hum... Le Canada... Je n'y suis jamais allée, mais si tu as de la famille... ou des gens à qui tu puisses faire confiance, c'est le mieux pour toi..." répondit Ronda pensivement. La question d'Abby prit la serveuse au dépourvu. Malgré la détresse contenue dans son aura, et perceptible par Abby, elle semblait réticente. Elle eut un petit geste nerveux de la main.

"Je... Qu'est-ce qui te fait dire ça ?"

"Je... Qu'est-ce qui te fait dire ça ?"

Elle fut prise au dépourvue avec sa question, elle ne s'y attendait, et pourtant c'était logique, elle prit son temps pour répondre, tentant de trouver une réponse plausible et non affolante.

"Je t'ai regarder au snack, ta démarche, ta façon de parler, enfin comme tu es en ce moment, je te critique pas loin de la, mais tu avais l'air fatigué..."

Ses explications ne justifiés en rien ce qu'elle avait dit plus tôt. Elle regarda Ronda, elle la sentait nerveuse, elle ne la lâcha pas pour autant...

"Je sens ses choses la, je peux pas l'expliquer mais je ressens ses choses la, peut être est ce à cause de mon passé, ou de ma maladie..."

Elle se tut en prononçant le mot "maladie", elle n'en avait pas encore parler à la rouquine, elle devait déjà la prendre pour une folle, et lui avouer sa maladie serait la fin de tout, pourtant elle se sentait rassurer avec Ronda, peut être pour tous ce qu'elle avait pour elle, elle tenta de lui expliquer d'une autre façon et posa la main de Ronda sur sa peau, la ou son coeur battait.

"Quand je pose ma main comme c'est le cas la, je ressens ses choses, comme toi tu sens mes battements" Elle retira la main de Ronda mais ne la lâcha pas " J'arrive à ressentir ce que tu éprouves par se simple contact, ça doit te paraître fou, enfin c'est comme ça que je vois la chose, je sais pas ce que sait, c'est peut être mon imagination, et puis je vois pas pourquoi une fille comme toi aurait des raisons de tout quitter, toi aussi tu dois avoir une famille, des amies, peut être même un amoureux non?"

Elle la regarda dans les yeux, espérant que la jeune femme lui réponde, ses questions devaient presque gênante, les réponses lui manque de plus en plus... Elle regarda la main de la rouquine, bien qu'elle soit encore jeune le temps commençait à faire son travail, elle en était que plus jolie selon Abby.

" Tu m'as sauvée!" Elle exagérée un peu mais elle ne savait pas quoi dire d'autres " Pour moi en tout cas tu resteras quelqu'un d'important, je ne te connais presque pas du tout mais quelqu'un qui aide son prochain ne peut être qu'un héros, quelqu'un qui à du coeur quelqu'un qui..."

Elle ne sut pas quoi dire d'autre. Du moins ce qu'elle avait dit était sincère, elle ne voulut pas rajouter que Ronda lui rappellait sa mère par son caractère.

Ronda écouta les explications d'Abby, intriguée. Ce n'était pas la première fois qu'elle entendait parler de ce genre de choses, d'une sensibilité exacerbée, ou de facultés... exceptionnelles. La dernière fois, c'était en lisant un vieux journal auquel le fast-food était abonné.

"Un peu comme ce qu'ils racontent là ?" demanda-t-elle en tirant le journal de sous le pouf, où il avait été relégué.

Elle écouta ensuite la fin du discours d'Abby. La jeune fille dégageait une telle émotivité qu'elle était comme captivée par ses paroles. Lorsqu'Abby eut fini, Ronda fondit tout simplement en larmes en réalisant le vide de son existence.

"Non... Je n'ai personne..." réussit-elle à articulier entre deux sanglots.

Elle prit le journal que Ronda avait en main et le lut attentivement, survolant certains passages, une fois qu'elle eu posé le journal, les questions fusèrent dans son esprit mais elle n'eut pas le temps de l'ai posé, la question qu'avait posé Abby n'avait pas donné la réaction espérait de Abby

"Non... Je n'ai personne..."

La réaction de Ronda l'étonna, la choqua presque, elle pleurait, elle qui avait réconforté Abby se mettait à son tour à pleurer, elle s'avança vers Ronda et la prit dans ses bras pour la réconforter

"Pleure pas, je suis la moi, excuse moi vraiment d'avoir parlé, s'il te plaît calme toi ma chérie, tu es quelqu'un de formidable, pleure pas pour ce que j'ai dit, je veux pas te voir pleuré"

Abby serrait Ronda contre elle, luttant pour ne pas pleure aussi, elle avait fait une bourde, elle ressentait les sentiments de la jeune femme dans ses bras. Si elle était mutante comme le disait l'article elle pouvait y faire quelque chose, ou bien ce n'était encore qu'un canulars.

"Arrête Ronda s'il te plaît, je suis la moi, je veux pas qu'il t'arrive quelque chose, tu m'as aidée et pour ça tu auras toujours une place dans ma vie, dans mon coeur, s'il t'arrivait quelque chose ça me tuerai... et puis tu es encore jeune vraiment, quelqu'un comme toi peut facilement se trouver quelqu'un, tu es très gentil, très belle, tu as beaucoup de charme"

Abby regarda Ronda dans les yeux, ressuyant ses larmes et déposa un baiser sur sa joue pour la serrer de nouveau dans ses bras, elle ne la connaissait que très peu, et sa réaction pouvait être exagérée mais ce n'est pas ce que ressentait Abby, pas pour Ronda.

"Je t'aime moi, tu es mon amie!"

Elle repensait à l'article, les humains, du moins certains avaient peur des mutants, et si elle faisait partie de ce groupe de personne, elle mettrait en danger les personnes qu'elle approcherait, Ronda en faisait partie.

Aux paroles réconfortantes d'Abby, Ronda se mit à pleurer de plus belle. Il lui avait semblé qu'elle n'avait pas pleuré depuis des lustres et là, sous l'impulsion de cette adolescente étrange, elle avait ouvert les vannes de ce barrage contenu trop longtemps.
Comme une enfant, elle se laissa bercer par Abby, jusqu'à ce que ses larmes se tarissent d'elles-mêmes.
Lorsqu'elle se fut calmée, elle murmura :

"Tu es une drôle de fille, Abby... Mais tu es gentille."

"Tu es une drôle de fille, Abby... Mais tu es gentille."

"Merci, toi aussi tu es quelqu'un de gentil!"

Abby venait de rougir légèrement, Ronda avait finit de pleurer, elles se regardèrent quelques instants puis Abby se releva, et par la même occasion elle releva Ronda, elle n'allait pas la laisser, pas comme ça, elle l'emmena jusqu'à son lit, elle n'avait pas du dormir, le lit avait était occupé par Ab un peu plus tôt, elle la força à s'allonger un peu.

"Tu dois te reposer un peu, tu n'as pas du dormir vu que j'occupais ton lit, je vais rester près de toi pour le moment, en tout cas plus de larme"

Elle la regarder en souriant et passa une main sur son front, écartant une mèche de cheveux, les rôles avaient était inversés, quelques heures plus tôt c'était Abby qui était allongé, Ronda avait les yeux rougis par les larmes, elle ressuya les larmes avec son doigt, elle était assise à coté d'elle, toujours en train de la regarder.

"Tu crois te racheter en sauvant une pauvre fille, pathétique"

Sa mère ne la lâcherait, elle l'ignora bien que se fut dur, seule Ronda la préoccupée pour le moment, être prêt d'elle était apaisant, les émotions qu'elles ressentaient, la voix de sa mère étaient faibles, très faible en la présence de la rouquine.

"Je suis bien avec toi Ronda, tu es quelqu'un de formidable alors ne fait pas de bêtise s'il te plaît, je ne voudrais pas avoir à lire qu'il te soit arriver quelque chose, je serais... perdue, je te connais que très peu mais se que je sais de toi me convient... et comme on dit la première impression est souvent la bonne!"

Sur ses mots elle déposa un baiser sur le front de la jeune femme... elle commence à regagner confiance en elle.