Josh et la grosse pomme

Au finale, cette traversé était l’une des meilleures choses qui m’était arrivé. Le fait de voyager en clandestin, de passer des nuits et des journées seul, m’avais laissé le temps de réfléchir à ce qui m’étais arrivé et ce que je faisais et aussi sur ma condition de mutant.

Cette histoire de monstre aquatique à forme humaine m’avais beaucoup plu et amusé. Les rares fois ou j’ai pu apercevoir les marins s’approcher de ces toilettes, ils les regardaient avec suspicion et crainte. Une fois j’avais même entraperçu des marins y rentrer à deux. Malheureusement je ne pouvais pas prendre le risque de rester pour savoir ce qu’ils allaient faire.

Ce fut une sacré surprise ce matin quand il m’on débarqué. Je pensais que ça allait être bien plus dur de sortir que de rentrer, et finalement ce fût l’inverse. Je ne pris pas trop de temps pour m’échapper de ma boîte. Si le container avait été déchargé, quelqu’un allait forcement venir, pour le déplacer ou bien le vider, dans un cas comme dans l’autre, le fait d’être sur place n’était pas envisageable.

Une fois assez loin de mon container, j’abandonnais toutes prudences, je n’était plus qu’un simple ados qui était venue visiter les docks, au pire on me montrerais la sorti en me disants que je n’avais rien à faire ici. Je faisais juste attention à ne pas tomber sur le capitaine du Dolce Vita.

**La première chose à faire est de trouver une cabine téléphonique, il y a presque toujours un annuaire à l’intérieur. J’aurais juste à téléphoner à Fleury ou Zachary pour connaître la marche à suivre.**

Je me promenais donc dans New York à la recherche d’une cabine téléphonique. Je ne pris pas la peine de demander à quelqu’un où il y en avais une, j’en trouverais une tôt ou tard. Les gens de cette ville avaient l’air d’avoir toujours quelque chose à faire. A dire vrais je ne savais même plus quel jour on était, probablement un jours ouvré.

**Au pire si je trouve pas de cabine, je demanderais à un agent de police, lui pourra sûrement me renseigner…à condition que j’en rencontre un bien sûr.**

[HRP : Je n’est pas trouvé ou il était dit si le dollar était devenu la money universelle ou non, je ne sais donc pas si je doit aller faire changer le peu d’argent que j’ai ou non, si je tombe sur une cabine téléphonique un jours bien sûr ^^

Au faite, j’aurais du continuer en Amérique non ?]

[hrp : on va continuer ici, ça ira.]

Les gens regardaient Josh avec suspicion. En effet le jeune mutant n'avait pu que très modérémment faire sa toilette lorsqu'il parvenait à atteindre les toilettes de la Dolce Vita, et lorsqu'il avait été contraint de les éviter, il n'avait plus pu accéder à l'eau courante, d'où son aspect pouilleux du moment.
Josh changea des Yens contre des Dollars à un ATM, puis trouva rapidement une cabine téléphonique.
L'annuaire indiquait effectivement un Mr Fleury à Salem Center.

Aïe, ça commençait mal : la sonnerie retentit plusieurs fois, puis la voix d'une femme répondit à l'autre bout de la ligne :

Voix ferme de femme a écrit:Institut Xavier, Carrie Marcin à l'appareil. Que puis-je faire pour vous?

**Bon c’est simple, si elle travail pour Fleury elle ne sera pas choquée et tout ce passera bien, sinon…elle ne sais pas à quoi je ressemble, je risque rien**

Je regardais vite autour de moi, de manière à vérifier que personne n’écoutait ce que je disais.

Cachant ma bouche : « Je suis un jeune mutant du nom de Josh Melburn. Je suis arrivé à New York ce matin après un voyage clandestin d’une semaine. J’aurais besoins d’aide pour savoir comment rejoindre cet institut spécialisé pour nous. »

Prenant une bouffée d’aire : « Voilà j’ai tout dit je crois. »

Je n’arrêtais pas de regarder autour de moi, si quelqu’un m’avais entendu et était anti-mutant, ça risquait de tourner mal pour moi. Comme tout au long du voyage d’ailleurs.

**Je commence à en avoir marre de cette situation tendu…bon ça aurais pu être pire…si j’avais été pris à bord du Dolce Vita, là j’aurais eu de vrais problème. Pour l’instant c’est gérable.**

Malheureusement pour Josh, Carrie Marcin avait déjà raccroché lorsqu'il reprit la parole. D'après la voix de cette femme, l'affaire était conclue et il n'y avait pas d'inquiétude à avoir. Etrange...

Josh se retrouvait donc à devoir attendre quelqu'un qu'il ne connaissait pas, sans savoir où serait le lieu de rendez-vous. Pourtant, il n'avait pas l'impression d'avoir été mené en bateau : ne pouvait-il pas lui-même se recouvrir de verre ?
Restait à savoir ce qu'il allait faire en attendant l'arrivée providentielle de son chauffeur.

Josh avait le plus naturellemnet du monde trouvé les indications menant à Central Park, situé au coeur de Manhattan. Il s'agissait d'un des parcs les plus connus des Etats-Unis après tout. De nombreuses personnes y convergeaient en ce début de soirée, beaucoup de joggeurs, de patineurs, mais aussi beaucoup de promeneurs et quelques patrouilles de police stratégiquement placées. C'était à ce prix seulement que la criminalité avait fini par décliner dans cette zone renommée charmante de jour et coupe-gorge la nuit.

Mieux qu'une fontaine, Josh tomba donc sur Le Réservoir, l'un des lacs artificiels créés dans le parc, et il put se débarbouiller sommairement sur son bord. Tout près de lui, une petit grand-mère portant un chapeau à plumes donnait à manger aux oiseaux. Les bêtes semblaient habituées car elles n'hésitaient pas à venir manger directement dans la main de la vieille femme, et à se percher sur ses épaules et ses bras tendus. Le spectacle était assez saisissant. La vieille femme surprit le regard de Josh et lui sourit comme seules savent le faire les grand-mères sur les pots de yaourts.

La petite dame mit sa main dans sa poche et jeta quelques graines au sol. Certains oiseaux fondirent sur les miettes, mais certains restèrent posés sur la mamie. Elle fit quelques pas tranquilles et se rapprocha de Josh.

"Eh bien, mon garçon. En voilà une heure pour faire la sieste sur le bord du lac." dit-elle pour entamer la conversation, sans que les oiseaux qui l'avaient prise pour perchoir n'en soient effarouchés.

"... surtout par les temps qui courent." ajouta-t-elle en hochant pensivement la tête.

"On m'appelle la dame aux oiseaux ici." se présenta-t-elle alors en désignant un moineau sur son bras. Heureusement pour elle, son chapeau et l'ample gilet de laine qu'elle portait la protégeait des griffures et autres saletés.

"Oh, tu sais, les petites dames comme moi, ça n'attire pas trop les problèmes." répondit la vieille dame. Elle sema à nouveau quelques graines par terre.

"Hum... Par contre, dernièrement, le parc ne dort jamais. Tiens, regarde là-bas." dit-elle en tendant la main vers un attroupement, qui s'était lentement formé pendant qu'ils parlaient, un peu plus loin, du côté du parc qui donnait sur la rue. La mine enjouée de la vieille femme s'était rembrunie.
De là où ils étaient, on ne voyait pas très bien la nature du regroupement, mais des éclats de voix et les mouvements brusque de certaines personnes laissaient présager une certaine agitation.

La dame aux oiseaux resta là où elle était, et regarda Josh s'éloigner en direction du rassemblement. Le parc avait une végétation ponctuelle, organisée et soignée, mais tout sauf luxuriante, et témoignait de son entretien par l'homme. Josh dû donc parfois progresser clairement à découvert pour se rapprocher. Mais les gens semblaient tous tourné dans une direction, le centre de l'atroupement, et personne de ce côté du moins, ne sembla remarquer sa présence lorsqu'il s'arrêta derrière un buisson à environ 5 mètres de la cohue.

Des gens très différentes se pressaient, se bousculaient et vociféraient. Ils semblaient s'acharner sur quelque chose à l'épicentre de ce séïsme humain, mais Josh ne parvenait pas à distinguer quoi. De même, les cris étaient trop mélangés pour qu'il comprenne de quoi il s'agissait.

La dame aux oiseaux s'étaient détournée pour reprendre son occupation première, semant graines aux oiseaux de passage.

Josh constata que les arbres se faisaient moins nombreux, étant donné que le rassemblement se trouvait à la sortie du parc. Il dut donc se rapprocher à découvert, et fut rapidement englouti par la foule qui hurlait en tous sens.
Parmi la bousculade, le mutant se faisait cogner de toutes part, comme durant un pogo dans un concert. Il parvenait maintenant à distinguer des brides de mots de la bouche de ses voisins les plus proches : "mutos", "à mort"... Que des gentillesses.
La foule se faisait plus compacte encore vers le centre de l'émeute en formation, et Josh devrait jouer des coudes s'il voulait aller au coeur du problème.

Jouant des coudes, Josh se frayait lentement un chemin vers le centre de l'émeute naissante. La foule avait véritablement l'air remontée. Sur qui allait-il tomber une fois parvenu au centre ? Un monstre ? Ou un humain aussi normal que les gens qui vociferaient autour de lui ?
Josh eut bientôt une réponse à cette question. Alors qu'il avançait non sans mal, il parvint aux premières lignes de New-Yorkais. Là, ce qui semblait être un tout à fait classique jappait sous les coups et les imprécations de la foule.
La pauvre bête n'avait pas l'air vaillante.

Les coups que recevaient Josh étaient pourtant pas très agréables à encaisser : principalement des coups de coude dans les côtes, mais sa tête fut également assez chahutée. Quant à savoir ce qui avait pu motiver la foule à croire que la bête était un mutant... Cela restait un mystère et il semblait impossible de savoir la vérité à première vue.
Josh était presque parvenu à se frayer un chemin jusqu'au canidé qu'il vit un jeune homme se retourner et s'interposer entre lui et l'animal. Il leva le bras, poing fermé, dans le but évident de lui asséner un coup de poing.
Josh dans le tumulte, vit la scène au ralenti. Ce poing qui arrivait sur lui, l'adrénaline qui montait en flèche devant la situation. Sous l'effet de la peur, son pouvoir se déclencha inopinément. Josh put sentir sa peau se recouvrir d'une fine pellicule de verre. Il sentait les mouvements de ses membres s'enrayer progressivement devant la ridigité du verre.
Le poing du type s'écrasa sur son visage dans un bruit de verre brisé. Josh bascula en arrière, sans pourtant tomber. Le type hurlait, ses phalanges étaient criblées de verre pilé, et le masque de verre qui avait protégé Josh s'était craquelé, des miettes tombaient de son visage. La foule déjà surexcitée reprit de plus belle :

"Un mutant !!!!"

Les coups étaient maintenant orientés directement sur Josh, perdu au milieu de l'émeute.