Concert des divas : loges et extérieur

Alixtide fit signe à River que tout allait bien, et se traîna en souffrance à côté de Joachim, pendant que la jeune fille les présentait. Elle s'esquiva ensuite vers l'Institut. Alixtide aurait bien pris la même direction, mais il avait trop mal au genou pour l'instant pour marcher jusque là-bas. Il espéra qu'un mutant taxi comme Rachel était prévu pour ramener tout le monde.

Il se sentit déjà soulagé de ne plus faire peser son poids sur sa jambe. Il retroussa son pantalon, surveillant l'évolution de l'hématome bleuâtre. On n'y voyait pas très clair. Il se gratta le cou encore tartiné de résidu de vomi, puis eut un regard en biais sur la brindille triturée par le camarade de l'Institut. Il lui demanda d'une voix pâteuse et lasse.

"Tu t'ennuies ? La musique te plaît pas ?"

Il observa ensuite les alentours, cherchant des yeux le bon gros Niko et ignorant tout le reste.

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Niko réussit à se faufiler à l'extérieur et se mit à l'écart des gens. Il commença a enlever ses chaussures, pour pouvoir partir. Puis il vit les traces de boues séchées sur ses vétements. Il se dit qu'il ne pouvait pas rentrer comme ça à l'institut. il avait une bonne occasion de vérifier activa son pouvoir et se mit a tourner sur lui même. il prit rapidement de la vitesse et sentit la boue se décoller de ses vêtements tandis que sa vitesse formait un vent assez puissant. Il commencça à atteindre les 350 km/h, quand il se sentit soudain trés mal. il s'arréta d'un coup sec et il sentit ses oreilles se boucher tandis que son estomac rendait le peu de nourriture qu'il lui restait.

Sa tête tournait et il faillit tombé. Sa vue redevint peu à peu normale et il apperçut de silhouette qu'il croyait connaitre. il alla vers eux en titubant, ses chaussures dans ses mains et ses pied noir de crasses.

en s'approchant, il retrouva Alixtide qui parlait avec Jo. celui-ci racconter qu'il ne pouvait pas aller dans le publique se mèler à la foule.

- Salut les gars... comment sa va Jo? Al... t'es en vie? j'ai crus que le dragon t'avais attraper!

Toujours en titubant, Niko se laissa tombé par terre. et dit en rigolant.

- C'est marrant comme tableau... le gros, l'odorant et l'agoraphobe tout les trois réuni et tout les trois français! c'est t'y pas mignon?

Dit-il dans sa langue maternelle. il se mit à rire et comme ça tête tournait toujours, il ne put s'empécher de tomber en arrière. Il se releva difficilement et leurs dit.

- vous faites quoi de beau?

Alixtide tourna la tête vers ce gaillard tout en noir, qui aurait pu faire peur à une petite fille, et qui semblait triste comme une pierre. Ce n'était guère étonnant en soit. Les mutants de l'Institut étaient pour la plupart dérangés et dépressifs. Ses paroles ne firent que confirmer cet état de fait. Il soupira.

"Bah ça sert à rien d'aller là-bas, y'a même pas de fosse. Sinon Niko et moi on y serait déjà tu sais …"

Il haussa les épaules, se demandant encore si son gros copain n'avait pas fini piétiné par la foule. C'est alors que ce dernier arriva, tout étourdi comme s'il sortait d'un grand huit. Alixtide se sentit particulièrement heureux de le retrouver. Niko avait pris une immense valeur à ses yeux. Il se leva, ignora le coup de poignard envoyé par son genou, et serra dans ses bras le gros Niko qui était déjà par terre. Il s'affala à ses côtés, élargissant encore son bleu.

"Et moi je pensais que tu étais mort piétiné ! Purin ! Mais tu sais Joachim ne sent pas si mauvais que ça … On fait rien de beau. Joachim cherche une fosse."

Il ébouriffa les cheveux de Niko comme si c'était un petit chien bâtard.

"Mais nous on en sort de la fosse, hors de question d'y remettre les pieds. Hé hé …"

Niko fut un peu surpris de la réaction du mutant blond, mais il ne put s'empêcher de rire à sa remarque.

- Me faire piétiner moi? Je crois pas qu'il y ait de pied assez grand pour m'écraser!... Mais tu sais, je dit pas forcement qu'il sent mauvais.

Niko commençait un peu a comprendre la personnalité d'Alixtide. et malgré son pouvoir qui lui grillait les neurones, il était pas méchant. Puis Joachim en profita pour le saluer.

- Ca va! Traîner avec Alixtide ne manque pas de rebondissement, mais ça va? Le concert... Oui, ça me plait. Je suis pas très fan de la musique, mais l'ambiance est terrible. Et toi? T’as pas voulut monter sur scène? Tu ne joues pas de la guitare?

Niko commençait un peu à se sentir mal à être collé comme ça contre son ami. en plus ses dessous de bras n'était pas la partie la plus passionnante de sa personnalité. Le gros mutant se mit un peu a étouffer à cause de l'odeur et se sépara gentillement du mutant au dessous de bras mortel.

- Ce que j'ai prévu? Bah je pensais rentrer. J'avais plus de chips et j'avais perdu Al de vu. Et comme je m'ennuyé bah... Mais maintenant, je ne sais pas. Je suis plus seul mais j'ai toujours pas de chips car j’ai un peu trop courut et je me demande comment je vais rentrer si j'ai rien à manger!

Il écouta alors Alixtide parlait de fosse. Il répondit alors en se remettant ses cheveux en place. il eut air un peu dégoûter en se rendant compte qu'il était devenues gras après le passage de la main d'Alixtide

- C'est quoi cette histoire de fosse?

Alixtide laissa Niko tranquille, après l'avoir bien imprégné de sa propre odeur corporelle. C'était un tel soulagement de le revoir vivant et bien portant qu'il n'avait pas du tout envie de bouger d'ici. En plus désormais l'hématome sur son genou lui interdisait tout mouvement brusque en station debout. Il aurait bien gratifié le morose Joachim de la même cordiale accolade, mais la mine névrosée du mutant l'en découragea. Alixtide écouta Niko avec un sourire fatigué aux lèvres.

Il se traîna pour s'adosser au muret sur lequel Joachim était assis, en répondant avec détachement.

"Je sais pas c'est lui qui veut se jeter dans une fosse. C'est pas une bonne idée. On va droit aux ennuis si tu essaies de te suicider. Et tu sais Joachim, Carlie Marin pourrait te faire exploser."

Il regarda Niko et pensa aussi à ses provisions abandonnées sur les gradins. Toutes ces bonnes choses à la merci de la foule gloutonne. Sans doute ne restait-il plus rien déjà. Il soupira. En même temps Alixtide n'avait pas spécialement faim. Le vomi de Iacobo, pour ce qui avait pu passer dans son estomac, n'était pas très digeste.

"Je crois que ça va bientôt se finir le concert. J'espère. Faut trouver à manger à Niko, pour qu'il puisse me porter jusqu'à l'Institut …"

Alixtide regarda autour d'eux, à la recherche d'inspiration.

"Eh tu sais pas quoi Niko ? Pendant que tu me cherchais, Gorgia m'a embrassé. Tu connais Gorgia ? C'est une fille très malheureuse."

Niko ne comprenait pas trop cette histoire de fosse, et ne voulait pas trop comprendre. Il avait suffisamment eut d'émotion comme ça durant la soirée. Puis Alixtide proposa de rentrer et de trouver à manger pour lui permettre de le porter.

" Hé! je suis pas un cheval!" pensa t'il

Mais il remarqua alors qu'il semblait blesser.

- Qu'est ce qui t'es arriver? Tu t'es fais mal?

Il attendit tranquillement une réponse et Alixtide lui raconta qu'il s'était fait embrasser. Niko sentit une pointe de jalousie montait en lui. Il ne put s'empêcher de se dire

" On ne m'a jamais embrasser moi! C'est pas juste... Je suis quand même pas plus moche que lui quand même!"

Joachim leur rappela alors qu'il y avait la buvette. Mais Niko secoua la tête, il venait de se rendre comte qu'il avait tout perdu quand il avait essayé d'échapper au Dragon.

-Non, on va laisser tomber la nourriture. Je peux prendre mon temps pour une fois! En plus vue qu'Alixtide est blesser et que tu ne peux pas le porter, ce serais dommage de vous laisser seul. Non? Je propose de rentrer tous les trois ensemble. Joachim est musicien! il peut peut-être nous apprendre des chansons.

Niko se releva et remit ses chaussures. Puis il attendit la réponse de ses deux compagnons en disant.

- On y va?

Tout semblait donc être rentré dans l'ordre, la foule était en cadence de la musique... ou bien était ce le contraire. Pendant une fraction de seconde, Jade se sentit comme à la fin d'un épisode d'un sitcom américain. Le problème était résolut et toute la famille s'en allait prendre une glace pour se féliciter de cette victoire.

C'est effectivement le plan qui se posait à ce moment: le professeur Deneos venait de proposer une glace! Et bien pourquoi pas? Après tout, ils étaient dans un très bon sitcom apparement, et il valait mieux reprendre des forces avant les nouvelles péripéties.

Lyu revint auprès du petit groupe, que Camille avait quitté. Jade lui adressa un petit sourire du genre 't'as bien bossé loulou', avant de mettre son bras autour du sien alors que tous commençaient à s'éloigner. Jade était en fin de compte bien contente que le problême ne se soit pas éternisé, surtout que ca lui avait évité d'avoir à faire un numéro de claquette en jonglant sur la scène, pour faire patienter la foule.

En tout cas, il semblait y avoir eu du grabuge pendant ce temps. Dehors un groupe s'agitait, dans lequel elle reconnu deux professeurs. Apparemment, il y avait eu bagarre. Et parmis eux donc, il semblait y avoir Math, dont elle gardait un certain souvenir de son inflammation spontanée, qui était, oh surprise, enflammé. A croire qu'il passait son temps à ca.

La jeune fille finiepar lacher le bras de Lyu puis dit: "Partez devant je vous rejoint!" Puis elle s'éloigna d'un pas gracile

quelque part

Alixtide écouta Niko avec un sourire abruti, tel un ivrogne bienheureux.

« C’est River qui m’est tombée dessus ou l’inverse. On fuyait Carlie Marin et on a eu Gorgia ! La veine pas vrai ? T’inquiète c’est juste un gros bleu. »

Il entreprit de se relever, recevant mille décharges de son genou et grimaçant sous l’impact. Il se raccrocha à l’épaule de Niko, tendre comme un gros jarret de porc. Il testa un peu les mouvements de sa jambe en regardant Joachim.

« Ah ouais purin vas-y, aïe, chante un truc. Un truc qu’on connaît ou qui est facile à apprendre, qu’on puisse chanter aussi. T’as pas un truc à trois voix ? J’étais ténor deux au lycée … enfin il paraît. Niko t’as qu’à faire la basse, et Joachim, la partie entre les deux ? Vas-y commence. »

Il adressa un signe de tête au mutant pourrisseur, mais interrompit son geste pour se crisper sur Niko.

« Aaaïe nan attends encore deux secondes … »

Il se rassit lourdement par terre, et de là essaya de faire jouer lentement son genou pour s’habituer aux élancements de l’hématome.

« Commence Joachim … vas-y … »

Il se concentra pour déterminer rapidement si l’air de la chanson lui serait connu.

Georgia regarda Camille. Elle semblait un poil plus en forme que tout à l'heure... Bon, il fallait rester réservée quant au sort de son épaule, mais la jeune italo-américaine ne put s'empécher d'esquisser un petit sourire d'auto-satisfaction...

Certes, elle savait qu'elle aurait à porter surement pendant quelques jours le prix à payer de la manipulation : elle avait saignée dans une robe qui ne lui appartenait même pas (d'ailleurs où était ses vêtements à elle ? Est ce qu'Angel ne lui avait pas fait un tour pendable de plus ?) et sa propre épaule devait être bien écorchée pour l'heure... Elle sentait une légère gène. Peut être qu'elle en conserverait une petite scarification. Après tout, elle devait s'y faire, ce n'était pas la première, ce ne serait pas la dernière...

"Camille... Si tu veux, je te ramène à l'institut. Ca sera plus simple. En plus, je n'ai pas vu le Docteur au concert. Il sera plus simple à dénicher là bas" proposa t'elle doucement.

Après tout, la soirée du concert si elle avait bien commencé (en compagnie de Laura, Texas Boy et Ivy) s'était quelque peu tendue (par la réaction peu sympathique de River) pour finalement virer dans le n'importe quoi (les deux ploucs en duel nocturne)... Elle serait effectivement mieux à l'Institut. Et puis il fallait s'occuper de Camille...

Iacobo reprenait doucement l'integralite de sa conscience .

Alors que celui ci avait provoque le quaterback et le garagiste de l'Institut en esperant secretement les battre a mort dans un coin obscur , le directeur avait tres vite calmer la situation grace a son pouvoir qui restait flou aux yeux du serbe .

Des fils invisibles l'avaient enfermes dans une boule etrange , ces meme fils l'avaient serres a chaque articulation , reduisant les flux de sang , le rendant amorphe , perdant peu a peu conscience .

Il vit tout de meme l'ex geek lyceen reconverti en directeur d'institut jubiler en trainant ses deux globes , le rebelle en rut dans l'autre , ne cessant de gemir et se tortiller comme une stripteaseuse quinqagenaire .


Ils arriverent devant le stade et Iacobo se demanda si ce lieu avait ete intelligement choisi si l'objectif du philantrope difforme etait de ne pas se faire remarquer .

Il remarqua de nombreux eleves de l'instiut , des beaufs ainsi que Wind . Il arriva au moment ou elle rentrait dans le stade , il se demanda quelques secondes ce qu'elle pouvait faire .

Le prostitue eut le droit a un encerclement du directeur et deux professeurs : la tueuse du stade et un petit nouveau , un peu quelconque .

Celle qui l'avait battu quasi a mort a la chaussure s'exprima la premiere , le fixant dans les yeux , se voulant probablement autoritaire et menacante .

"Vous voulez prendre la première bouchée?"

" Miam , les bouchees de chantillys , je les fais payer . Il faudrait sans doute que je vous explique ma veritable profession pour discerner toutes les subtilites de ma phrase "

L'autre professeur avait tout l'air du mec un peu rigolo qui jouait au maximum cette carte la pour attirer quelques collegues dans sa couche . Pourquoi pas ?

"Vous avez des limites à nous imposer? Je ne sais pas... pas de sanctions physiques? Pas d'agression psychologiques? Pas de torture?
Vous avez une préférence, professeur? Peut-être avec vous une punition fétiche. Un petit quelque chose qui rendrait ce moment, spécial?"

Math , enferme lui aussi dans le globe , fut pris soudain de petits spasmes de frayeur , comme dans une epoque fictive , pris sur le fait par maman alors qu'il mangeait le gateau sans son autorisation , ou quelques annees plus tard , a une heure tardive de la nuit , entoure de quelques magasines peu catholiques .

-" Et ben mon vieux ! on est pas sortit de l'auberge. Je voudrais m'excuser, je me suis un peu énèrvé ! si tu veux j'te rachèterais un autre pantalon.... "

" Oui , un bon gros fils a sa maman en somme . Tous dans les biscotos , mais on finit avec un gros calin pour s'endormir .
Il fallait reflechir un peu plus avec ce qu'il te reste dans ta boite cranienne l'ami , tu as bousille mon sublime pantalon . Note que techniquement , il te faudrait un credit a la consommation sur 15 ans pour le rembourser "


" Quant aux punitions , je suis celui qui est attache , a vous de jouer ! Vous parlez de fetichisme mademoiselle , il es temps de vous imposer , jouer le role de la dominatrice en cuir . Le role vous sied a merveille , je peux meme vous donner quelques trucs et astuces dans le domaine si vous epargnez son visage "

Le serbe etait volontairement insolent a souhait , pret a lui demontrer qu'elle ne controlait absolument pas la solution , malgre ses liens invisibles .

Le directeur vint ajouter sa petite recette perso :

"Une journée entière devant l'intégrale de la mélodie du bonheur. Ou quelque chose du genre."

" Ohoh , sans vouloir manquer de respect au tres bon et genereux monsieur qui m'heberge depuis quelques temps a l'institut , on sent le vecu . Aprem' Stravinsky au lieu d'une sortie entre potes ? Je connais aussi ... je crois "

[je suis plus en flamme jade ^^ !]

" Oui , un bon gros fils a sa maman en somme . Tous dans les biscotos , mais on finit avec un gros calin pour s'endormir .
Il fallait reflechir un peu plus avec ce qu'il te reste dans ta boite cranienne l'ami , tu as bousille mon sublime pantalon . Note que techniquement , il te faudrait un credit a la consommation sur 15 ans pour le rembourser "

Math venait de se prendre ses excuses à la figure. Iacobo ne possédait donc aucun sens des responsabilité ?

-"Putin ! Mais tes vraiment trop naze ! je te présente mes excuse ! sa s'appelle la prise de conscience clodo ! et sache qu'ici, 3 maleureux centime de ta misérable monnaie serbe ne constitue pas une montant suffisant pour l'obtention d'un crédit ! abruti !"

Iacobo ne devait sans doute pas mesurer les conséquence de la bagarre, sa allais barder ! Math n'en était pas à sa première convocation chez le directeur, ni à quelque jours d'exclusions ou de travaux d'interet généraux. Mais ici sa semblait différent, pas de convocation, punition immédiate...

~Mais dans quel maison de dingue je suis tombé moi ? Beuah ! on verra bien ! sa doit pas être aussi terrible vu qu'ils plaisantent !~

Math s'assit dans la boule, il était fatigué, sa soudaine monté de colère avait surment consomé beaucoup de son énergie. Il fallait qu'il en aprenne plus sur ses pouvoirs ! enfin quand il aurait purgé sa peine de punition !

"Ca suffit!!", s'exclama-t-elle.

Carrie s'était penché pour rammasser un caillou qu'elle trouvait assez joli pour le lancer sur Vayne, question qu'il se réveille un petit peu lorsque les deux jeunes hommes s'étaient mis à parler. Elle se releva rapidement et explosa, littéralement. Le caillou qu'elle tenait dans ses mains fut réduit en poussière et, le regard mauvais, elle s'avanca à quelques centimètres deux boules. Elle serra la machoire, se pencha pour se mettre à leur hauteur et ajouta:

"Si j'entends un autre mot de la part d'un ou l'autre...vos camarades de classes n'auront pas d'autre choix que de vous rammasser à la cuillère."

Avec un dégout clair vis à vis les jeunes imbéciles et incapables, elle sourit méchamment:

"Vous me faites penser au hamster que j'avais quand j'étais jeune...Dans votre petite boule..."

Elle se releva et se tourna vers Vayne, mais pas avant de jeter un regard dégouté à Iacobo et au souvenir des paroles qu'il avait lancés.

"Que comptez-vous faire, Professeur?"

Camille était hypnotisée par la paire de ploucs qui faisaient face à Carrie. C'est étrange...son père lui avait-il parlé d'un film où il y'avait une Carrie hyper dangereuse ? Non, ça devait pas exister...mais lorsqu'elle fit imploser le caillou, elle devint livide, et recula de trois pas, pour ne pas se retrouver trop près de l'épicentre du champignon atomique à venir, tout en maudissant la bravoure de Jules et Jim.

*Allez-y, jouez à la grosse couille qui a peur de rien, histoire de l'énerver encore plus...*

Elle hésitait à tout bêtement se barrer en courant, très très vite, mais non seulement àa lui ferait mal, et en plus, il faudrait qu'elle passe par des rues fréquentées, ce qui était pas top pour la discrétion. Aussi saisit-elle au vol la question de Georgia.

Oui. On rentre. De suite, même, si tu veux, il se fait tard, tout ça. Y'a trop d'électricité dans l'air pour moi, et j'ai jamais aimé observer les désintégrations, ça me donne des haut-le-coeur.

Elle avait attrapé son bras et l'avait mis en écharpe, le maintenant de l'autre main. Elle sourit, retrouvant quelques couleurs.

T'inquiète, je risque pas le malaise vagal, c'est pour autre chose que je suis pâle. J't'expliquerai en route.


[Georgia je te laisse poster ailleurs si tu veux qu'on papote sur le retour, ou encore ailleurs si tu veux juste rentrer ]

Un caillou qui explose. Deux ânes bâtés qui disent des âneries. Non ce n'est pas un haiku écrit par Charles Manson mais bien ce que vivait Georgia à l'instant même...

En fait, les deux nains ne regrettaient rien de rien. Ils semblaient même se chamailler pour une histoire de pantalon, comme deux fillettes... Sheila et Joséphine devraient apprendre rapidement à se comporter correctement en société, sinon ça allait barder pour leur matricule...

Camille était effectivement pâle. Ca allait mieux mais elle semblait avoir connu des jours plus glorieux. A vrai dire, Georgia devait également faire peur à voir. Elle devait ressembler à une hippie crasseuse venant d'échapper à une fusillade avec les forces fascistes américaines du DEA. Raison de plus pour mettre les voiles...

"OK on rentre, ma puce, tu m'expliqueras sur le chemin..." commenta t'elle, captivée par Carrie Marcin.

Avec Camille - En direction de l'Institut

Note :

Je rappelle à votre bon souvenir que j'ai entièrement détaché Iacobo et Math, et que subsequemment, les boules ne sont plus là.



Adam se frotta un instant le menton, imperméable aux sarcasmes d'Iacobo. Carrie s'énervait. Ce n'était pas bon. Elle qui était réputée pour son sang-froid à toute épreuve, ce genre d'épave arrivait à la mettre hors d'elle.
Quelque part, il lui rappelait Jon Parker. Empli de l'assurance et de la suffisance des aristotéliciens croyant que le monde tournait autour d'eux. Sauf qu'au lieu d'être un gosse de riche gâté par les dollars, c'était une épave ambulante gâtée par les alcaloïdes.

Adam croisa les bras, et le regarda, ses yeux pétillant d'amusement.

"Excusez-moi M. Milosevic, mais même si nous sommes tous conscients que M. Whylbley cherche à prouver qu'il est un crétin dirigé par ses hormones, je m'interroge..."

Il planta ses yeux bleus dans le regard d'Iacobo.

"Que cherchez-vous à prouver exactement ?"

"Vous me faites penser au hamster que j'avais quand j'étais jeune...Dans votre petite boule..."


Iacobo sourit , sur le point de lui sortir une repartie cinglante dans laquelle il aurait pu rappeller a la professeur qu'elle avait tout du cliche de l'homme de main basique d'une serie B mais ne le fit pas , sentant les limites de chacun et conservant ainsi ses chances d'etudier dans le lycee .

"Excusez-moi M. Milosevic, mais même si nous sommes tous conscients que M. Whylbley cherche à prouver qu'il est un crétin dirigé par ses hormones, je m'interroge...
Que cherchez-vous à prouver exactement ?"

Le co-directeur se retourna vers lui a nouveau , les bras croises , un regard plein de sang froid et d'intelligence . Le serbe y vit les memes yeux que son pere , lorsqu'il jouait aux echecs .
Il etait au dessus des autres et cela se voyait , par consequent au niveau du prostitue . Lui , c'etait le veritable danger potentiel , celui que Iacobo ne pouvait pas integralement anticiper , il soutint donc son regard avant de repondre :

"Tres bonne question , beaucoup plus qu'une surenchere de provocations futiles comme peuvent le faire vos professeurs pourtant ages d'une dizaine d'annees de plus que ma petite personne .

Je cherchais effectivement a montrer ma superiorite intellectuelle sur notre ami aux flammeches , que je ne suis absolument pas comme ses amis de fraternite etudiante pourrie ou l'on se met quelques beignes avant de regarder tous ensemble un bon X ainsi que le fait que personne ne me commande , c'est ainsi .

Mais si nous en restions la , la situation serait inextricable et la n'est pas mon but . Je suis pret a me montrer docile avec vos deux molosses , recevoir quelques chatiments corporels , je ne sais pas comment vous procedez mais j'ai surement vu pire , puis retourner a l'Institut et esperer ne plus revoir le danger public "

Adam appuya son regard jusqu'à ce que Iacobo en vienne à observer la pointe de ses souliers, puis il ajouta d'une voix neutre.

"Châtiments corporels ? Mais dans quel monde vit-on... Permettez-moi de vous prodiguer un conseil qui vous sera utile."

Sa voix était douce et calme, rien de plus exaspérant.

"Si vous souhaitez montrer votre supériorité intellectuelle, tenez vous à carreaux, cessez vos activités illégales, passez une thèse, et participez à des publications de haut niveau. Là, peut-être, serez vous considéré comme quelqu'un d'intelligent, et non pas comme un extrait de fiel humain confondant intellect et couches-culottes."

Il laissa passer une seconde et demi de silence. Le temps exact nécessaire pour que la personne formule une réponse mentale, mais n'ait pas le temps de la placer.

"Apprenez à raisonner en d'autres termes que votre scatologie libidineuse habituelle, et apprenez à maîtriser vos pulsions qui pourraient se révéler plus autodestructrices que vous ne le croyez. Apprenez à vous comporter comme un être humain au sens le plus large de son acception, et peut-être alors Mlle Marcin cessera de vous prendre pour un hamster."

Il se tourna ensuite vers Math, laissant Iacobo méditer, et lui asséna sèchement :

"Déguerpissez. Rentrez à l'institut et allez vous coucher. Tenez vous à carreau pour la suite."

"Monsieurs Milosevic..." reprit-elle d'une voix calme et froide lorsqu'il eut terminé son petit discours. "Croyez-vous vraiment que vous allez changer quelque chose avec ce genre de comportement? Vous avez la chance de devenir quelqu'un...de faire quelque chose d'extraordinaire de votre vie et vous la gaspiller en activités illicites."

La professeure regarda les deux jeunes hommes, avant même que Adam ne leur dise de déguerpir. Elle croisa les bras calmement et secoua la tête avec tristesse. Les jeunes n'apprennent-ils jamais? Elle avait donner une bonne lecon le premier un peu plus tôt dans la soirée et il continuait ses conneries? Le second avait recu des avertissements de la part de professeur Zachary alors qu'il faisait le fou sur la scène et risquait de faire prendre tout le stade en feu...Et il continuait ses conneries?

"Vous n'êtes pas des humains, messieurs. Vous êtes des mutants! Même si, en ce moment, je doute fort que vous soyez à la hauteur de ce titre...Peut-être êtes vous ce que les humains pensent de nous...Des animaux? Faites un effort et apprenez à vous maitriser! Vous pourriez accomplir des choses extraordinaires!..."

Elle soupira et ajouta, avec un sourire malsain:

"Mais pour le moment, la seule chose que vous accomplirez c'est aller vous coucher pour vous lever très tôt demain matin. Je vais arranger avec l'administration du stade que ce soit vous...qui le nettoyiez. Monsieur Milosevic pour les estrades et Monsieur Whybley pour la scène et les coulisses. Bonne nuit, messieurs."

Iacobo ecouta tranquillement les reprimandes et autres morales megalomaniques du directeur et de Carrie Marcin .

Cette derniere lui annonca qu'il serait charge du nettoyage du stade-a-beauf avec son nouveau meilleur ami quaterback . C'etait toujours mieux qu'un lynchage a la batte de baseball .

On lui fit aussi comprendre qu'il avait interet a rentrer immediatement a l'Institut .


" Que de pretention , accomplir des choses extraodinaires ... ou pas"

Le serbe tourna ses mocassins en peau de daim , observa une derniere fois Carrie Marcin , verifiant ainsi ses mensurations puis partit.

~Somewhere in L'institut