[X-Rays 2.6 mode jeu] Quelque part dans l'Oregon...

Comment décrire l'atmosphere en présence? Kirsten était dans l'incapacité de le faire. C'était quelque chose d'iréel. L'odeur, les visions étaient horribles.
Elle s'engagea a son tour dans l'escalier, sa bougie a la main. Faisant attention de ne pas bruler les cheveux de Joachim qu'elle suivait de trés pres pour ne pas se perdre, elle posa chacun de ses pieds avec prudence et crainte.
Les deux corps qui gisaient au bas de l'escalier la firent sursauter. Qu'étaient-ils réellement? Que leur avait-on fait? Fallait-il être inhumain pour créer un endroit pareil et y accomplir des actes apparement d'aucune morale...

Elle pris le bout de sa capuche derriere sa nuque et l'ammena sous son nez. L'odeur était nauséabonde. Kirsten resta pres du groupe. L'endroit était sombre, mais elle pu entrevoir le visage du professeur Deneos. Le lieu était horrible aux yeux des élèves, mais le professeur pouvait y voir plus encore.

A la demande de Cassandre, Kirsten se re saisi et se concentra afin d'essayer d'activer son pouvoir. Elle ne savait pas non plus si elle pourrait agir de façon a ce que les odeurs leur paraissent plus respirable ou du moins a ce qu'ils n'y pense plus... Elle ne voulait pas non plus ne pas controler son pouvoir et faire que ses cohéquipiers ne se sentent encore plus mal.

Note d'Adam : n'écris pas des actions en vert, en particulier de ce genre là, ça pourrait laisser à croire que tu essaies d'avoir ton action validée en douce sans que je regarde. Si tu souhaites que je fasse une résolution partielle, utilise des balises code.

Elle tint sa bougie en face d'elle, comme pour ne pas faire de betise, et se concentra un instant. Son visage d'une paleur troublante se déttachait de ses habits noirs. Les yeux fermés, elle essaya de penser a des choses agréables. D'une part pour se rassurer. L'endroit en lui même... elle ne l'appréciait guerre. Elle se demandait pourquoi elle avait accepté cette mission. D'autre part pour ne pas activer son pouvoir ( tant est qu'il agisse pour la bonne cause) d'une mauvaise façon.

Re ouvrant ses yeux, elle explora le peu de vision du hall que les chandelles voulaient bien lui montrer. Les numérotation des sections inscrits au sol lui firent froid dans le dos. Combien y'en avait-il en tout ? Et qu'avait-il pu se passer a l'interieur de ces salles?

Kirsten ne savait si elle voulais véritablement le savoir. Si elle avait pu rebrousser chemin et rappeller le taxi pour rentrer a l'institut, elle l'aurait fait. Mais elle s'était engagée auprés des professeurs, et ils comptaient sur l'équipe au complet. Elle s'avança alors pres du professeur et lui demanda:

- qu'est-ce.... qu'est-ce que vous voyez?

Le jeu finissait par s'averer plus amusant qu'il n'en laissait paraitre . Le tabernacle aurait pu ne pas s'ouvrir , tout le monde serait rentre chez soi , le serbe aurait bu un petit verre avant de se coucher .

Non au contraire , apres une humiliation publique du Quaterback qui avait une fois de plus tenter de flamber devant ses petits copains , les portes s'ouvrirent .

Un mouvement de recul , Iacobo se boucha discretement le nez . L'odeur qui venait de se degager ... etait aussi appreciable que l'haleine d'Alixtide un jour de fete . (Le serbe pensa aussi a l'etat des toilettes apres le passage de Niko mais la decence meme l'empecha de formuler correctement cette pensee ) .

L'equipe s'enfonca peu a peu dans le nouveau passage : le chemin etait des plus lugubres , un escalier en colimacon comme on en faisait plus , glauque a souhait ; il ne manquait plus que les gargouilles .

Arrives en bas , l'espace avait l'air grand , vide . L'eclairage etait bien trop faible pour discerner concretement quelquechose d'interessant , si ce n'est un "Section 1 " peint sur le sol .

Iacobo avanca un peu et fit par decouvrir comme toute l'equipe de choc les deux squelettes diformes . Contrairement a certains de ses camarades , il evita de formuler trop vite des hypotheses sans la moindre argumentation potable . La seule chose qu'il pouvait deduire pour le moment c'est que ce batiment etait apparement secret , couvrait donc probablement une activite cachee , realisee par une secte religieuse anti mutante . Le serbe se rendit compte qu'en decouvrir plus sur le sujet ne l'interessait pas plus que ca : chacun ses affaires .

"On est vraiment des aventuriers du dimanche , meme pas une lampe torche... En tout cas cette piece est charmante . Dites moi Mademoiselle Deneos , sommes nous venus ici pour gouter aux joies du bizutage ? Le cadre serait parfait , les squelettes tres realistes .

Vous ne pouvez pas en savoir plus sur les deux zigotos ? Ha oui j'oubliais ... le fond de conscience chretien vous empeche de lire les morts . Nous ne saurons donc pas si les lieux ont ete quittes en urgence , sans prendre la peine de se debarasser des deux rigolos , s'ils projetaient de revenir ou s'il y a encore de l'activite ici bas ...

Perso je m'en tape . Simplement les petits chauds qui vont deja se ballader ici et la ... je ne suis pas sur que ce soit une bonne idee . On ne voit pas a dix metres , le coup du blaireau qui marche sur une dalle et qui active une fleche qui lui transperce le cerveau , pas pour moi . On pourrait deja commencer par prendre chacun une de ses belles bougies sponsorises Dieu "

Iacobo alluma alors grace a son briquet toutes les bougies qu'il avait recupere et les donna a chaque membre de l'equipe , prenant evidemment un regard blase et snob et donc absolument pas altruiste .

Par securite , il tenta de synthetiser des os le long de ses bras .

"Le squelette a double crane est super funky ... il irait super bien devant la porte de notre chambre si on le lave un peu non ?" demanda-t-il cyniquement a son collocataire .

Grace au pouvoir de Kirsten, les membres de la petite équipe purent avoir un air un peu plus respirable. Tout du moins, en apparence, sachant pertinemment que ce n'était que l'effet d'un pouvoir mutant...

Les cierges allumés par Iacobo diffusèrent une lumière tamisée peu intense, permettant toutefois d'apercevoir les murs, lisses et propres, arborant une couleur jaune pastel passée. L'endroit aurait presque pu sembler accueillant, mis à part les squelettes dans un coin.

Un peu plus d'une centaine d'années avant, il y avait principalement des humains dans cette section. Des bureaux, une salle pour le café avec des jeux vidéos, et une salle étrange intitulée "salle des trésors"... Ce qu'on trouvait dans toutes les autres entreprises, bien que celle ci fut un petit peu particulière. Les autres sections étaient nettement moins accueillantes, et on pouvait presque entendre les échos d'anciens hurlements émaner des couloirs donnant sur les sections 6 à 9. L'obscurité dans laquelle ils se trouvaient aidait d'autant plus à s'imaginer les pires choses...

Remontant le passé des deux squelettes, Cassandre put constater qu'il s'agissait de mutants qui avaient été enlevés de chez eux, et emmenés en section 2. C'est lorsqu'ils avaient cherché à rejoindre la surface qu'ils s'étaient fait descendre. A la décharge électrique. Les squelettes avaient été laissés dans l'entrée, pour dissuader d'autres évasions. Il était probable que le "personnel" de l'endroit ne passât pas par là, l'entrée par l'église ayant sans doute une vocation symbolique.

Progressant lentement dans le couloir, l'équipe put voir des portes défoncées et pourries par le temps, donnant sur quelques bureaux défraîchis. Etrangement, tout le matériel était encore en place. Prêt à resservir.

Arrivés à l'embranchement, ils constatèrent que les couloirs menant aux sections 2 à 5 étaient effondrés.

Les élèves semblaient assez peu affectés par la vision de squelettes difformes torturés jusqu'à ce que mort s'en suive. Pas de cris, de hauts le coeur, de réprobation. Ils s'étaient mis à fouiner pour la plupart, à part Joachim qu'elle entendit murmurer dans un coin, et Kirsten venue auprès d'elle. On aurait pu les transposer au zoo qu'on en aurait pas vu la différence. La banalisation de la violence dans les médias en était peut-être la cause ? Du moins la jeune femme l'espérait, car il était assez inquiétant de constater un tel sang froid chez des adolescents.

A côté de ça, Cassandre se sentait plus fragile que jamais. Comparé à l'aplomb des élèves, elle qui était le professeur, avait bien plus de mal à digérer les faits. Le décalage était bien sûr dû aux images différentes qui la frappaient... Mais eut-elle eu des yeux fonctionnels pour remplacer son pouvoir, elle savait au plus profond d'elle-même que ce que les élèves voyaient aurait inmanquablement provoqué chez elle la même réaction. Question de quotient émotionnel probablement.
Elle continua à progresser en se tenant à la main courante, ignorant dans son horreur post-cognitive, les commentaires plâtreux de Iacobo.

"Ils... ils ont été électrocutés à mort pour avoir tenté de s'enfuir... Puis laissés là à pourrir... comme ça... juste pour servir d'exemple..." parvint-elle finalement à articuler, essoufflée alors même qu'elle n'avait pas couru. Elle secoua la tête de dégoût.

"Tout ça ressemble à... une boucherie dans laquelle on aurait mis... du matériel médical... Tout ça c'est du passé... Mais c'est bien réel... Comme au Camp Labrador... Ca aurait pu arriver à n'importe lequel d'entre nous..." poursuivit-elle en longeant le mur du couloir, une expression hallucinée sur son visage.

"Et cette section était de loin la plus enviable du souterrain..." souffla-t-elle après leur avoir décrit du mieux qu'elle pouvait ce qu'elle avait vu sur la section 1.
Constatant l'éboulement d'une partie du tunnel, elle prit la direction des sections 6 et 7, tâtonnant le mur et quelques interrupteurs, l'esprit absent.

Elle prit quelques secondes pour se resaissir tant bien que mal.

"Séparons-nous en deux groupes pour explorer la 6 et la 7. Iacobo et Math viendront avec moi. Joachim, je te confie Kirsten et Zac. Restons en contact permanent avec les communicateurs et retrouvons-nous ici une fois qu'on aura terminé." leur indiqua-t-elle, avant de prendre la direction la section 6 sans se soucier de l'obscurité.

Il ne manquait plus que ça ! Ils se séparait et lui se retrouvait avec ... Iacobo. Bah ! Tant pis il ferait en sorte de ne pas le froissé comme ça tout le monde restera sage. Mlle Deneos avait l'air toute retournée après sa vision qu'elle leur avait expliqué. Joachim s'engoufra dans l'allée de la section 7.

-"Ca va mademoiselle ?"

On comprenait rien qu'a la vu et à la deco très "camp de concentration de la seconde guerre" que ce qui s'était passé ici n'avait rien du pays merveilleux de certain conte pour enfant. Mais ce qu'avait vu Cassandre devait être particulièrement horrible. Math finalement était plutot heureux que son gène X ne lui ai pas donné le même pouvoirs que Cassandre.

La lumiere obtenue grace a ses bougies ne leur apporterent pas grand chose , si ce n'est la certitude que la piece etait volumineuse .

Cassandre eut une nouvelle vision : les deux squelettes avaient ete electrocutes alors qu'ils essayaient de fuir .
La psychologue avait l'air trouble , quoi de plus normal avec de tels pouvoirs ?

Elle separa l'equipe de choc en deux : Joe le moustachu s'occupait de Kirsten et Zac . Quant a Iacobo , il suivait Cassandre ... et le quaterback .

"Wow , la grande aventure..."

Ils s'appretaient a s'enfoncer dans la section 6 .

"Cassandre , vos visions ne vous disent pas si on risque fortement de tomber dans un piege electrise ? Ce serait dommage de mourir courcicuite dans une chapelle ..."

( Tout d'abord, désolée pour la lenteur de ma réponse, j'ai bossé 7 jours non stop et je n'ai pas pu me connecter)

Kirsten avait donc pu faire fonctionner son pouvoir de façon utile. Une grande première pour elle, ce qui lui apporta une petit satisfaction. Cela l'empecha l'espace d'une seconde de repenser a la vision d'horreur des deux squelettes qui l'avaient faite sursauter.

Avant même que Cassandre leur ait décrit ses visions, les élèves avaient déjà pu comprendre qu'il s'agissait de choses horribles. Kirsten écouta cependant les dires de son professeur avec peur et stupéfaction. Quels gens sans moral avaient pu faire cela?
Lorsque Cassandre utilisa les mots "séparons-nous", Kirsten eu le souffle coupé.

* Se séparer??? Euh, mais ne serions-nous pas plus forts tous ensemble*pensa-t-elle avec crainte.

L'idée de se retrouver en petit groupe, sans le professeur ne l'emballait pas vraiment. Et ce, même si le pouvoir de son nouveau chef de file était trés efficace. Elle regarda alors la main désormais non gantée de Joachim. Le moindre contact les reduirait en cendre... ou les défendrait de la moindre attaque.

Zac et Joachim, s'avancèrent vers la section 7. L'équipe allait être séparée, et ils n'avaient aucune idée de ce qui allait leur arriver. Kirsten se dépecha d'enchainer les pas de ses deux cohéquipiers. Elle ne souhaitait pas se perdre dans ce sous sol. Son pouvoir n'était pas des plus intense (du moins pour le moment), et elle se sentirait sans doute bien plus en sécurité pres de Zac et Joachim.

Séparés de Kirsten, Cassandre Math et Iacobo purent constater à quel point la jeune et discrète gothique avait été efficace : l'endroit était encore infesté de relents morbides et formolés.
Ils passèrent devant un certain nombre de portes à coté desquelles un petit carré muni en son centre d'une del rouge clignotante attendait encore le badge de la personne chargée de l'ouvrir, bien que ceci n'avait pas du arriver souvent...

A leur grande surprise, une des pièces était encore éclairée, et la lumière qui filtrait à travers un large oeilleton semblait éblouissante... Malheureusement, elle fut vite ternie par le spectacle de ce qu'il y avait à l'intérieur. Une sorte de salle d'opération, toute métallique et plastique, du matériel encore entreposé dans un coin, et des objets qui habituellement n'ont pas vraiment leur place en ce genre d'endroit : fers, entraves, et scies spéciales grosses amputations.

Arrivés au bout du couloir, ils franchirent le seuil d'une pièce, et la lumière s'alluma automatiquement. Une lumière tamisée et verdâtre... Ce n'était pas les ampoules. C'était les pots qui se trouvaient sur toutes les étagères, et qui étaient à l'origine de l'odeur de formol qui regnait dans l'étage.
Ces pots n'étaient malheureusement pas vides, et Cassandre ne put être que reconnaissante envers sa cécité pour ne pas voir de ses propres yeux tout ce qui se trouvait dedans : des mains étranges, des yeux flottant comme des glaçons, des appendices inconnus, des échantillons de peau, de cheveux, et même des têtes entières.
Vitrifiées dans la résine et suspendues à un mur, une immense paire d'ailes de deux mètres d'envergure étaient étendus, et à en juger par les moignons, elles avaient été prélevées avec le plus grand soin.

Un objet attira l'attention de ce groupe, posé sur un petit coussin de soie, dans une vitrine, semblant particulièrement précieux. Cela ressemblait à un avant bras, et à une main. A la différence que c'était en métal. Et qu'il y avait trois longues griffes entre les doigts. ..

Un flash se pressa à l'esprit de Cassandre. Non pas du passé, celui-ci n'était que trop présent, mais de l'avenir. Quelqu'un approchait...



Le spectacle du côté de Kirsten, Joachim et Zac était un petit peu moins propret... Les pièces étaient allumées comme si elles ne devaient jamais s'éteindre, afin que la terreur des instruments qui s'y trouvaient reste gravée dans les esprits de ceux qui auraient cherché la fuite dans le sommeil.
Tout y était carrelé, comme dans un laboratoire. Ou plutôt, comme dans une boucherie, à en juger par les marques sanglantes qui recouvraient les murs : des empreintes de mains, des éclaboussures... Et au milieu de cela, une large paillasse munie d'entraves, et dotée d'un équipement à en faire pâlir de jalousie M. Sanzot.

Se tournant vers une autre pièce, ils purent découvrir une véritable salle de torture médiévale... un ancien brasero, des pinces, tenailles, cercueils à clous, roues... Une autre pièce encore, dont le sol était encore mouillé servait visiblement pour les tortures électriques, les chaînes pendaient encore au plafond. Et comble du raffinement, une table de bébé trônait ici, solidement rivée au sol à côté de la chaise électrique de papa...

Des pas retentirent soudain derrière eux, alors qu'une lampe torche se braquait sur le groupe, les empêchant de distinguer autre chose qu'une silhouette masculine.

Le groupe de Cassandre se rapprochait progressivement du coeur de l'odeur nauséabonde. Encore un coup de la loi de Murphy probablement. Toujours est-il que l'arrivée de la jeune femme dans la chambre froide de Frankenstein, couplée au départ de Kirsten, raviva son malaise physique, l'élevant au rang de son horreur mentale. Elle parcourut mentalement la pièce, les mâchoires serrées, en pensant à ce qu'un des bouchers de cette église, qui n'avait d'église que le nom, aurait certainement fait à ses propres yeux, au cerveau d'Olivier, et aux autres parties emblématiques des mutants de l'institut.
Elle secoua lentement la tête dans un mélange d'incrédulité, de consternation et d'horreur. Tout cela était-il vraiment surprenant en réalité ? Elle savait que des expériences avaient également été menées au Camp Labrador, Akira en avait d'ailleurs été victime. Et bien avant cela, ça c'était vu durant la seconde Guerre Mondiale... Mais maintenant qu'elle était sur les lieux, cette réalité prenait toute son abominable ampleur. Dans quel monde vivaient-ils donc ? Dans quel monde espéraient-ils protéger ces enfants ? L'idéal était toujours présent à son esprit, bien qu'occulté par ces vestiges macabres. Dans de telles conditions, cet idéal luisait comme une lumière utopique dans des ténèbres sans fin.

"Voilà déjà une réponse aux questions d'Adam..." dit-elle à mi-voix. Elle s'était attendue à des procédés élaborés pour exterminer leurs prédécesseurs. Des armes "génétiques" peut-être ? Mais l'homme n'avait pas évolué d'un pouce et les vieux trucs étaient les meilleurs trucs : il pillait et détruisait tout ce qui tombait entre ses mains, avec une barbarie supra-humaine, car même l'animal le plus bestial n'en viendrait jamais à cette extrêmité, d'autant que les animaux ne tuent que pour se nourrir. Peut-être les mutants étaient-ils les derniers humains ? Dans sa rage, l'homo sapiens regressait lentement au stade le plus primitif qu'il ait jamais atteint, plus primitif encore que les cauchemars pouvaient l'imaginer.

Elle se tourna vers la vitrine, perplexe. Ce membre lui rappelait vaguement le pouvoir de Myou... Mais quelque chose était différent. Quoi qu'il en soit, c'était sûrement l'une des rares choses qu'ils pourraient ramener avec eux. Une fois rentrés, elle pourrait se pencher sur son histoire, et Adam et Olivier voudraient certainement y jeter un oeil également. Triste héritage.

"Vous pourriez essayer d'ouv..."

Elle s'interrompit, l'esprit en éveil. Ce qu'elle avait remarqué l'avait tirée de son horreur contemplative. Quelqu'un ici ? Comment était-ce possible ? Avaient-ils été suivis lors de leur descente aux enfers ? Qui à part eux pouvaient bien avoir une raison de venir en pèlerinage ici ? Une idée préoccupante lui traversa l'esprit. Les dispositifs étaient entretenus et fonctionnels... Et si... Et si la secte était encore active ? Elle fronça les sourcils, ajoutant une expression inquiète à son regard terne.

"Quelqu'un approche... Et il ne s'agit pas des autres." chuchota-t-elle en tournant vivement la tête vers la porte.

"Iacobo, essaie d'ouvrir la vitrine pour récupérer son contenu... Math, regarde si cette pièce n'a pas une autre issue, vite." ajouta-t-elle, une pointe d'urgence dans la voix. Elle n'avait pas encore déterminé de qui il s'agissait, mais l'idée même que quelqu'un d'autre qu'eux visite les lieux ne lui inspirait pas confiance. D'après ce qu'elle avait pressenti plus tôt, l'entrée qu'ils avaient empruntée n'était pas l'accès principal. Ils pourraient peut-être prendre la tangente discrètement par la véritable entrée et rejoindre la surface.

"Nous ne sommes pas seuls. Si vous avez trouvé quelque chose, prenez-le et essayez de nous rejoindre." dit-elle dans son communicateur à l'intention du deuxième groupe. Elle se concentra alors sur cette présence mystérieuse pour tenter de déterminer de qui il s'agissait ainsi que ses prochains mouvements avant de communiquer le résultat de sa recherche aux deux groupes.

Il s'agissait d'un jeune homme brun ayant la vingtaine passée, mais quelque chose clochait : elle n'arrivait pas à trouver son prénom exact, il y avait une contradiction quelque part. Sur certains plans il s'appelait Lucas, et sur d'autres, Gaël. De plus, même s'il était certain qu'il s'agissait d'un mutant, impossible de savoir si son pouvoir était de donner la vie, ou bien, et c'était d'autant plus effrayant, de la reprendre...

Les groupes s'etaient separes , le trio foudroyant s'enfoncait dans la penombre du couloir peu acceuillant .

Iacobo verifia que les os synthetises le long de ses bras etaient toujours presents , surveillant le moindre de ses pas , la peur de declencher un eventuel piege lui tracassant l'esprit .

Alors qu'ils avancaient ils apercevaient de chaque cote des portes fermees , portant chacune des lumieres rougeoyantes indiquant l'impossibilite de les ouvrir sans une carte ... qu'ils n'avaient evidement pas .

"Il serait peut etre interessant de savoir quelles surprises cachent ces petites portes blindees ..."

A peine eut-il jete une de ses piques nerveuses et cyniques auxquels les membres de l'Institut commencaient a etre habitues , ils decouvrirent une salle , ouverte , et charmante .

Une petite lumiere , douce , sensuelle . Non , effrayante . Au centre de la piece une table d'operation plutot basique , si l'on ne considerait pas tous les outils sympathiques qui l'entouraient : fers , scies ... on ne soignait pas proprement , ce n'etait d'ailleurs surement pas de la medicine mais plutot un bon massacre en regle .

La suite etait encore plus rejouissante : l'odeur etait ignoble , revulsante . Le serbe dut se couvrir le nez tant l'impression de dormir dans un charnier etait forte .

Sueur froide : il vit enfin la collection entreposee et suspendue contre les murs : des pots partout , contenant des membres humains , et peut etre autres : tout flottait dans un liquide conservateur . Fixees sur un mur , d'imposantes ailes et plus intriguant , une main en fer prolongee par des griffes . La ressemblance avec son pouvoir l'intrigua , il s'approcha .

"Vous pourriez essayer d'ouv..."

"Okey baby..." Pourquoi s'etait-elle interrompue ?

"Quelqu'un approche... Et il ne s'agit pas des autres."

Un tsunami de sueur froide , le serbe se retourna brusquement . Il y avait quelqu'un d'autre , un inconnu hors de la troupe . Que pouvait-il faire ici ?

C'est dans ces moments que l'envie de se piquer etait la plus forte . Lorsque la situation lui echappait , mutait en une abstraction metaphysique : mourir dans une cave en dessous d'une chapelle au beau milieu de l'Oregon , etrange destin pour un prostitue des pays de l'est .

Cassandre brisa sa torpeur de junkie :

"Iacobo, essaie d'ouvrir la vitrine pour récupérer son contenu..."

L'ordre etait interessant : les vitrines contenaient des objets qui attisaient la curiosite du garcon .

"Je ne vais pas faire dans la finesse , l'Eventreur arrive "

Les actes suivirent les paroles , il se jeta sur la scie pres de la table d'operation , fonca vers la vitrine .

Apres avoir enleve son manteau pour en faire un baluchon de fortune , il comptait exploser la vitrine a l'aide de la scie et de ses os s'il le fallait puis faire glisser tous les pots , la main-griffe ainsi que les ailes qu'il aurait decoupe aussi proprement que ses outils et le temps lui permettait . Une veritable razzia-pillage en somme . Malheureusement, malgré tous ses coups, la vitrine ne céda pas d'un pouce. Même pas une écaille dans le verre.

L'inconnu n'avait qu'a bien se tenir ou Iacob' le tronconneur de l'Est et Math Chauffe-Entrejambe allaient reprendre du service .

Depuis que Math avait demandé des nouvelle sur l'état de Mlle Deneos et que celle-ci n'avait pas répondu, il restait silencieux. De petite lumière rouge indiquait des portes à leurs gauche et à leurs droite, celle faisait penser à Math au Corridor de la mort, des jack'o'lantern de chaque coté ... un esprit très Halloweenesque. Mais quand le Trio entra dans une pièce éclairé par une lumiètre tamisé, et que la forte odeur du formol entra dans les narines du quaterback, la boucle était bouclé. Un vrai film d'horreur ! Une Table d'opération tout ce qu'il ya de plus maccadre.

Des membres, des têtes et d'autre joyeux objet peuplait les merveilleuse étagère de la salle. La main griffue retint l'intention de Math, mais ce qui l'impressiona le plus se fut les ailes, il se planta devant. Quel être monstrueux avait osez volez la liberté du porteur de ces ailes. Depuis qu'il était petit Math révait de voler. Cette personne en avait eu l'occasion et on le lui avait enlevé. Le monde autour de Math semblait dérisoire à présent. De forte émotion tournoyait en lui, la colère la tristesse, le dégout. Cette pièce était chargé d'histoire. Cassandre allait leur demandé d'ouvrir quelque chose mais elle s'interompit. Math toujours planté devant les ailes bougea lorsqu'elle leur appris que quelqu'un arrivait. Iacobo jouerait les pilleurs, et Math devait trouvé une sortie. Il chercha partout, dans tous les coins mais ne trouva rien. Cette pièce était une impasse.

[ bah on me demande de trouver une sortie j'en trouve une, sinon c'est pas la peine de demander, il n'y a qu'a regarder la pièce qui ne doit pas être bien grande pour voir que c'est un cul de sac.]

(Math : si on te demande de trouver une sortie, ça veut dire que tu dois chercher. C'est à dire, faire une résolution partielle pour demander à avoir la réponse à ta question. Et non pas dire "oui, j'ai trouvé" un truc abracadabrant, ou bien dire "non, j'ai pas trouvé.)

Zac et Joachim purent voir approcher un homme qui ne semblait pas excessivement plus vieux qu'eux.
. Pas forcément très grand non plus. Ni l'air très agressif. Il les éclaira le temps de s'approcher, puis annonça d'une voix grave et posée, bien que semblant vaguement fatiguée ou éprouvée.

"Je pourrais vous poser la même question... Ce n'est pas le genre d'endroit adapté pour qu'une bande d'ado vienne en colonie de vacances."

Sans même attendre de réponse, il alla jeter un coup d'oeil dans une salle, puis se décala légèrement pour appuyer sa tête contre le chambranle de la porte, marmonnant des choses incompréhensibles, que Joachim identifia toutefois comme étant du français, et s'apparentant à une sorte de plainte comme quoi on lui aura vraiment tout fait faire.

Du côté de Cassandre, un visage semblable était apparu.

La pièce étant plus éclairée, Math et Iacobo purent le distinguer un peu mieux. Pas très grand forcément, l'air un peu chétif, il avait toutefois un visage et des yeux qui firent frissonner l'échine de Iacobo. Il avait déjà vu non pas cette personne, mais ce type de visage. Et surtout ce regard qu'il posait sur les gens. Froid et calculateur, sans aucune pitié ni compassion. C'était le genre de personne qui avait l'habitude de côtoyer de la viande froide, à en juger par la ffaçon dont il avait posé les yeux sur les bocaux, sans trahir le moindre sentiment. C'était le genre de personne qui avait l'habitude de posséder des filles, de les faire tenir par la torture, ou en les piquant lui-même à l'héroïne, et qui avait aussi l'habitude d'abandonner celles qui ne convenaient plus dans une benne à ordures, dans un état assez peu enviable.

D'un geste lent et machinal, il sortit ses mains des poches de son blouson, tout en regardant fixement Iacobo, qu'il gratifia d'un léger rictus, puis Math, puis Cassandre, sur qui il s'attarda un peu plus longuement. Les choses se précisèrent pour Cassandre. Il s'agissait du dénommé Lucas. Et à en juger par le passé qu'il traînait, c'était celui qu'on ne touchait pas sans en payer le prix fort.

Iacobo ne pensait pas si bien dire en parlant d'éventreur. D'après ce qu'elle était parvenue à entrevoir, ce Lucas était loin d'être un enfant de choeur. Cassandre n'avait pas spécialement été enthousiaste à l'idée de venir dans ce souterrain morbide, mais elle commençait sérieusement à penser qu'ils auraient mieux fait de rester sagement à l'institut... ou qu'Adam et elle auraient dû plus sérieusement mesurer les implications du voyage. Personne n'était censé venir et encore moins des mutants aussi puissants.
Les coups sourds de Iacobo ne portaient pas. Tant pis pour cette griffe, leur priorité était de sortir de ce mauvais pas en un seul morceau. Pourtant, elle ne pouvait s'empêcher de s'interroger sur les motivations de Lucas. Un mutant comme eux en visite en ce lieu... Il ne pouvait que rechercher la même chose qu'eux non ? Mais cela n'était pas cohérent avec ce qu'elle avait appris sur le jeune homme. Alors quoi ? Ami ou ennemi ? Le manichéisme de la question rebutait la jeune femme qui aimait jouer dans les nuances, mais quand la sécurité des élèves était en jeu, elle n'avait cure de ce genre de subtilité.
Math quant à lui, ne semblait pas avoir trouvé de sortie.
La non-voyante fit un pas en avant pour se placer entre les adolescents et le mystérieux visiteur, une expression neutre sur le visage, l'éclairage de la pièce accentuant l'impression fantomatique qui se dégageait d'elle. L'homme n'avait pas prononcé un mot. Elle espérait que les autres se soient mis en route de leur côté. En attendant, c'est elle qui parla la première :

"Nous nous sommes perdus, nous allons rebrousser chemin." dit-elle dinstinctement, que ce soit pour ses deux compagnons que pour Lucas. La phrase dans tel contexte était surréaliste, presque stupide. Piètre mensonge. En réalité il n'avait pour vocation que d'informer les deux garçons de la ligne de conduite, tout en leur permettant de gagner quelques secondes et d'étudier la réaction de l'inconnu.
Elle mit immédiatement ces quelques secondes de battement à profit en se projettant dans leur avenir direct pour tenter de déterminer les prochains mouvements de Lucas.

Il se tenait tranquille pour l'instant. Observant. Ces trois zouaves là ne l'intéressaient pas. Même si quelques avenirs possibles le montraient réagissant à une agression, Cassandre le voyait principalement cherchant quelque chose dans la section 8.

un homme qui avait étrangement le m^me genre de charisme que Iacobo entra dans la pièce.Par méfience, Math se sait d'un scalpelle à coté de lui. Il n'avait pas l'intention de poignardé l'homme, mais si celui se faisait menaçant, il n'hésiterait pas
Son sentiment doubla lorsqu'il vit le regard de l'homme sur Mlle Deneos. Qui était il donc pour venir s'aventurer ici ? un mutant ? un descendant des humains qui travaillaient ici ? un gardien ? Le quaterback se déplça doucement sur la gauche de l'homme en pas lateral et lent pour ne pas se faire menaçant. Biensur son déplacement n'avait rien de discret, mais mieux valait se mettre en place au cas ou...

-"Oui ! Enfaite nous allions justement partir ! Cet endroit est bien trop gloque !"
Il serrait le scalpelle fort dans sa main droit, caché par la manche de son sweet un poil trop grand pour lui. il se tenait prèt à bondir sur l'homme, celui-ci ne lui inspirait pas du tout confiance. Comment avait il fait pour entrer ? Etait il venu seul ? pour le moment ils étaient 3 contre 1, mais pour combien de temps ?

Et si il était un mutants comme eux ? de quel coté était il ? Quels étaient ses pouvoirs ? les questions fusaient dans la tête de Math. Il sentit une petite flamme au fond de lui qui était prète à s'épanouir et à recouvrir Math. Mais il avait peur de cela, peur de ne pas se controler, et Zac n'était pas avec lui pour le rassurer, et si cela arrivait, Mlle Deneos le considèrerait encore comme une bombe à retardement, ce que Math ne voulait pas. Le stress commençait à s'accumuler en lui, mais ce n'était pas aujourd'hui qu'il l'évacurait, il en avait décidé ainsi. Des goute de sueur froide perlait sur son front. il attendait la réaction de Mlle Deneos, de Iacobo ou de l'inconnu.

Toujours suspicieuse Kirsten observa l'étranger de derrière Joachim. Il n'avait pas l'air méchant, mais que faisait-il ici, a fouiner partout? Sans doute allait-il découvrir des choses avant eux.

- Est-ce normal de ne plus avoir de nouvelle du professeur? répliqua-t-elle. On devrait peut-être la mettre au courant de ce qui se passe de notre côté, rajouta-t-elle doucement, de façon a ce que seuls Zac et Joachim ne l'entendent.

Elle regarda autour d'elle afin de trouver un ustensil utile pour son éventuelle future défence. Son pouvoir était bien utile en ces lieux vis à vis des odeurs répugnantes... mais il n'était d'aucune utilité quand à une attaque donnée. Les horreurs présentent autour d'eux n'étaient pas là pour les rassurer, mais elle pensa fortement au reste du groupe qui subissait le facteur odorant.

Elle se concentra un peu plus sur l'étranger. Sa présence ne l'inspirait pas. Kirsten avait réellement peur de la suite de l'histoire, mais ne voulait pas que ses émotions ne déclanchent son pouvoir sur ses cohéquiers.

Elle attendait que l' homme réponde aux questions de Joachim (si tant est qu'il leur réponde la vérité quant à sa présence en ces lieux), tout en visualisant une issue possible. Ne perdant pas de vu l'étranger, elle regarda Zac comme pour deviner ce que son camarade pensait. Elle se demandait si celui-ci allait obéir à Joachim.

Au grand etonnement du serbe , la vitrine n'explosa pas sous les coups bourrissimes de la scie et de ses os . Elle etait donc bien protegee , ce qui rendait encore bien plus interessant son contenu : il s'appretait a s'en rapprocher a nouveau pour en percer les faiblesses lorsqu'il se retourna en sentant que quelquechose n'allait pas .

Effectivement , un petit nouveau se tapait l'incruste . Et pas n'importe lequel : fine allure , regard de glace , precis et effrayant .

Une brulure naissait doucement au niveau de son ventre . Un stress qu'il fallait evidemment camoufler dans ce genre de situation.

Ce genre d'homme , Iacobo les connaissait bien . Ils avaient ete son patron pendant plusieurs annees , la bas en Serbie . Pour gerer efficacement une equipe de prostitues il faut etre moins qu'un homme , il faut considerer ses pairs comme du betail et les chatier a souhait . Le souvenir des multiples coups de batte qu'il avait pu encaisser dans son debut de jeunesse ainsi que toutes les fixes d'heroine qu'il avait pu se faire faire prendre ne manquerent pas de le faire legerement vaciller .

Cassandre s'etait deja avancee , entre eux et le nouvel arrivant . Ce qu'elle dit n'avait absolument aucune credibilite et Iacobo soupira lorsqu'il entendit Math surencherir .

Face aux hommes de cet acabit , il fallait sans cesse se faire valoir , imposer sa personnalite et surtout , bluffer . Meme dans la peur .

Les os toujours allonges le long de ses bras , une scie dans la main droite , il s'avanca au niveau de Cassandre , scruta l'homme des pieds jusqu'a la tete avec un certain mepris tout en lui rendant son petit sourire qu'il connaissait bien .

"Yo . Nous etions les premiers ici , pourquoi laisser notre place ? Je me contrefous de ce que tu peux faire ici et j'espere que tu ne te sens pas trop inquiete par deux teenagers et leur maitresse .

Tu veux pas m'aider a decouper la vitrine ? "

Gaël regarda Joachim et ses acolytes de travers. Ils ressemblaient à des crétins voulant se donner un genre avenant au milieu d'une salle de torture, alors même qu'ils étaient terrorisés...
"Je suis Gaël... Je ne cherche pas les ennuis, donc je vous conseille d'en faire autant. Ce que je cherche, par contre, ne regarde que moi, alors si vous voulez aller faire du tourisme, je pense que le plus sain serait d'aller plutôt à Disneyland que dans ce genre de... d'endroit."
Sa voix était relativement assurée, bien que l'évocation de l'endroit ne le mettait pas du tout à l'aise. Il braqua sa lampe sur le groupe, avant de dire, d'une voix un peu plus amicale, tout en jetant un coup d'oeil rapide aux autres salles.
"Vous feriez mieux de ne pas trop traîner ici... Cet endroit est malsain, et vous risquez d'y trouver... Des choses plus déplaisantes que moi."
Il jeta un coup d'oeil vers l'autre bout du couloir. Il pensait à quelqu'un en particulier...

Dans la pièce aux bocaux, Lucas regarda un instant Math se saisir d'une arme de fortune. Un scalpel... Sans doute émoussé. Son sourcil frémit.
Iacobo s'adressa à lui... Armé lui aussi. Quelle imprudence. Et quelle impudence dans son language. On ne parle pas aux gens comme cela...

Il fondit sur le mutant serbe tel une murène sortant de son trou, d'un geste leste et sans appel, le saisissant au cou, son autre main attrapant son poignet, ses yeux bleus se teintant d'un regard sadique, Iacobo compris rapidement que la personne en face de lui n'avait pas besoin de batte pour tenir ses victimes sous contrôle tant tout son corps sembla sur le point d'exploser. Tous ses nerfs transmettaient des messages de douleur insoutenable, à en devenir fou. La peau sous les doigts de Lucas commençait à se couvrir de cloques et de brlûres, et même les muscles de son cou semblaient sur le point de se rompre sous l'effet de la tension. Ceux de son poignet... à se demander s'il les avait encore.

Il lâcha Iacobo qui s'écroula au sol, encore enviré et étourdi par l'expérience, puis il regarda Math droit dans les yeux.

(Note : Joyeux Noël Iacobo ^^ Ton poignet qui tenait la scie est inutilisable d'ici la fin du mode jeu, et tu ne pourras pas te relever avant le prochain tour)

Bien, en principe Lucas les laisserait passer s'ils ne représentaient pas de menace pour lui. Néanmoins, son intérêt pour la section 8 intrigua la jeune femme. Sur les sections encore visibles, quelque chose attirait irrémédiablement ce mutant vers celle-ci en particulier, et ce dans la majorité des futurs possibles. Que pouvait-il y avoir d'ici de plus important que ces quelques reliques d'un monde mutant déchiré ?

Cassandre s'apprêtait à faire signe aux garçons de quitter la pièce lorsque Iacobo crut bon de déclencher l'une des seules probabilités nuisibles à leur groupe... Math n'était d'ailleurs pas en reste. Lucas était certes dangereux, mais la première réaction des deux garçons avait été de montrer des signes évident d'hostilité pendant que Cassandre gagnait du temps. Une chance qu'ils n'aient pas poignardé Olivier et Adam à leur arrivée à l'institut ! Son seul soulagement était de savoir que ce qui se passait ici ne pouvait pas arriver à l'autre groupe... pour l'instant.

Entendant Iacobo suffoquer puis retomber au sol, la jeune femme se précipita vers les trois hommes, tira Math par la manche en direction de la porte de sortie, puis s'agenouilla pour relever le Serbe. Son état était préoccupant, mais la menace que représentait maintenant Lucas l'était encore plus. Elle passa le bras indemne de Iacobo par-dessus son épaule pour l'aider à se relever, puis eut une expression froide pour Lucas. Il aurait tort de la sous-estimer. Tous les mutants pouvaient se révéler dangereux, et si Cassandre faisait une utilisation passive de son pouvoir, elle pouvait tout aussi bien donner du fil à retordre à l'énergumène si elle n'avait pas d'autre solution...
Mais elle était avant tout prudente et elle avait une autre idée en tête plutôt que de foncer bêtement dans un affrontement laborieux. Elle traîna Iacobo tant bien que mal sans un mot de plus que son regard précédent, fit un signe de tête impérieux à Math pour lui indiquer de sortir de la pièce sans agraver la situation. Ils devaient prendre de l'avance et rejoindre les autres. Elle contourna prudemment Lucas sans un regard en arrière, l'esprit attentif à une éventuelle riposte qui ne semblait pas vouloir venir. Lucas semblait passif. Il ne réagissait qu'aux menaces immédiates, le reste ne présentant pas vraiment d'intérêt pour lui.

"Je crois que tu as compris que cet homme est nettement plus dangereux que Joachim." chuchota-t-elle à Iacobo. Malheureusement pour le mutant, elle n'avait rien qui pourrait soulager ses brûlures.

"Tiens bon..." lui dit-elle malgré tout. Le mutant faisait peine à voir.Une fois passée la porte, elle enclencha son communicateur en direction du deuxième groupe.

"L'homme qui est avec vous ne fera pas de mal si vous vous tenez tranquilles. Dépêchez-vous de nous rejoindre à la fourche. Ils cherchent quelque chose en section 8 et j'ai dans l'idée qu'il vaut mieux que nous trouvions cette chose avant eux. Pas d'imprudence." dit-elle, avant de continuer à avancer aussi vite que Iacobo le lui permettait pour rejoindre l'autre groupe et se rendre en section 8 à la barbe de leurs deux visiteurs. Ils avaient une longueur d'avance à présent, malgré l'incident dans la salle des bocaux. L'essentiel était de la garder et d'anticiper les mouvements de Lucas et Gaël. Elle tenta donc de focaliser son attention sur le futur plus que sur le passé pour le moment.