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Retour des cours
Mer 5 Déc 2007 - 22:27
Une nouvelle journée venait de se terminer pour William. Le jeune étudiant en médecine venait tout juste d’assister au cours le plus barbant de son existence. La médecine était certes une discipline passionnante, mais le tempérament bouillonnant du jeune homme prenait parfois le dessus sur lui. Heureusement, en raison de ses excellentes notes, William ne se faisait pas renvoyé des cours par ses professeurs. Ce n’était pas sa faute si sa passion pour la médecine devenait, de temps à autres, plutôt ingérable.
Trêve de babillage inutile, William venait tout juste d’arriver à la gare. Comme tous les vendredi soir depuis qu’il l’empruntait, le jeune mutant pouvait voir une mer immense d’étudiant comme lui et plusieurs autres individus tout aussi intéressant. En attendant le monorail, William sortit de sa poche et un petit écran tactile et une simple oreillette noire qu’il installa dans son oreille. Choisissant l’option musique, il écouta pendant un moment les groupes qui faisait fureur actuellement. Tant que la musique possédait un certain rythme et qu’on pouvait danser dessus, le bonheur de William était complet. Son attention fût momentanément détournée de la musique par une voix synthétique venant de nul part.
« Mesdames et messieurs, en raison de légers ennuis techniques, l’arrivée du monorail sera retardée de quelques minutes. Je répète, en raison d’ennuis technique, l’arrivée du monorail sera retardée de quelques minutes. Merci. »
*Manquait plus que ça.*
Tout en roulant les yeux d’un air exaspéré, William recula vers le mur du fond, histoire de s’en servir comme appui. Cette panne ne pouvait pas plus mal tombée, son horaire de la soirée était déjà complet et il n’avait pas une seconde à perdre. C’était dans ce genre de situation que le jeune mutant aurait aimé que son pouvoir soit un peu plus puissant. Un pouvoir qu’il s’efforçait généralement de ne pas utiliser, surtout dans les lieux publiques. Cette répression n’était certainement pas la meilleure chose à faire, mais dans sa situation, il n’avait guère d’autres choix. Les êtres humains normaux avaient encore et toujours la même peur bleue des mutants et William ne tenait pas à être pourchassé par les groupes anti-mutants du coin. William n’était pas quelqu’un de violent par nature, mais il entretenait une profonde haine envers les divers groupes extrémistes anti-mutants. Aucune raison ne pouvait justifier la violence qu’ils employaient.
Entendant une brève inspiration teintée de crainte, William tourna la tête en direction du bruit. Juste à côté de lui se trouvait une simple vieille dame qui l’observait les yeux écartées. Elle détourna précipitamment la tête dans la direction opposée, lorsqu’ils entrèrent tout deux en contact visuel. Le jeune mutant avait oublié que ses émotions se transmettaient directement sur son visage. Effectivement, sauf dans certains cas, le visage de William était un parfait indicatif de ses pensées. Il se serait bien excusé auprès de la vieille, mais celle-ci refusait obstinément de croiser son regard. Abandonnant cette cause perdue, il poussa un soupir avant de retourner à la longue attente du monorail déficient.
Trêve de babillage inutile, William venait tout juste d’arriver à la gare. Comme tous les vendredi soir depuis qu’il l’empruntait, le jeune mutant pouvait voir une mer immense d’étudiant comme lui et plusieurs autres individus tout aussi intéressant. En attendant le monorail, William sortit de sa poche et un petit écran tactile et une simple oreillette noire qu’il installa dans son oreille. Choisissant l’option musique, il écouta pendant un moment les groupes qui faisait fureur actuellement. Tant que la musique possédait un certain rythme et qu’on pouvait danser dessus, le bonheur de William était complet. Son attention fût momentanément détournée de la musique par une voix synthétique venant de nul part.
« Mesdames et messieurs, en raison de légers ennuis techniques, l’arrivée du monorail sera retardée de quelques minutes. Je répète, en raison d’ennuis technique, l’arrivée du monorail sera retardée de quelques minutes. Merci. »
*Manquait plus que ça.*
Tout en roulant les yeux d’un air exaspéré, William recula vers le mur du fond, histoire de s’en servir comme appui. Cette panne ne pouvait pas plus mal tombée, son horaire de la soirée était déjà complet et il n’avait pas une seconde à perdre. C’était dans ce genre de situation que le jeune mutant aurait aimé que son pouvoir soit un peu plus puissant. Un pouvoir qu’il s’efforçait généralement de ne pas utiliser, surtout dans les lieux publiques. Cette répression n’était certainement pas la meilleure chose à faire, mais dans sa situation, il n’avait guère d’autres choix. Les êtres humains normaux avaient encore et toujours la même peur bleue des mutants et William ne tenait pas à être pourchassé par les groupes anti-mutants du coin. William n’était pas quelqu’un de violent par nature, mais il entretenait une profonde haine envers les divers groupes extrémistes anti-mutants. Aucune raison ne pouvait justifier la violence qu’ils employaient.
Entendant une brève inspiration teintée de crainte, William tourna la tête en direction du bruit. Juste à côté de lui se trouvait une simple vieille dame qui l’observait les yeux écartées. Elle détourna précipitamment la tête dans la direction opposée, lorsqu’ils entrèrent tout deux en contact visuel. Le jeune mutant avait oublié que ses émotions se transmettaient directement sur son visage. Effectivement, sauf dans certains cas, le visage de William était un parfait indicatif de ses pensées. Il se serait bien excusé auprès de la vieille, mais celle-ci refusait obstinément de croiser son regard. Abandonnant cette cause perdue, il poussa un soupir avant de retourner à la longue attente du monorail déficient.
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Re: Retour des cours
Jeu 6 Déc 2007 - 0:33
La vieille s'était éloignée sur le quai, cherchant probablement à mettre un maximum de distance entre elle et le jeune homme qu'elle devait prendre pour un délinquant en puissance.
Autour de William, certains s'impatientaient, alors que d'autres s'occupaient en attendant le monorail en retard. Un voix familière retentit non loin de son casque.
"Eh bien, monsieur Langley, si je m'attendais à tomber sur vous !"
Le distingué professeur Leroux se tenait près de lui, impeccable dans son complet-veston.
C'était un homme d'âge mur grisonnant qui enseignait à l'université de Montréal, un professeur qui semblait apprécier le mutant et son potentiel. Il avait été médecin avant d'enseigner, et avait même écrit certains ouvrages présents dans la bibliographie des étudiants de deuxième année.
Il regarda sa montre, puis regarda à nouveau William.
"Etrange, le monorail est réglé comme du papier à musique d'ordinaire." commenta-t-il. Même ce genre de banalité avait quelque chose de profondément pertinent dans la bouche du vénérable enseignant.
Autour de William, certains s'impatientaient, alors que d'autres s'occupaient en attendant le monorail en retard. Un voix familière retentit non loin de son casque.
"Eh bien, monsieur Langley, si je m'attendais à tomber sur vous !"
Le distingué professeur Leroux se tenait près de lui, impeccable dans son complet-veston.
C'était un homme d'âge mur grisonnant qui enseignait à l'université de Montréal, un professeur qui semblait apprécier le mutant et son potentiel. Il avait été médecin avant d'enseigner, et avait même écrit certains ouvrages présents dans la bibliographie des étudiants de deuxième année.
Il regarda sa montre, puis regarda à nouveau William.
"Etrange, le monorail est réglé comme du papier à musique d'ordinaire." commenta-t-il. Même ce genre de banalité avait quelque chose de profondément pertinent dans la bouche du vénérable enseignant.
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Re: Retour des cours
Jeu 6 Déc 2007 - 1:33
Écoutant les dernières nouvelles grâces son oreillette, William ne remarqua pas le départ de la vieille femme. On y mentionnait justement un important investissement du gouvernement dans le domaine du transport afin de réparer les installations actuelles qui dataient au moins d’une décennie. Le jeune étudiant n’était pas dupe, en raison de la paperasse bureaucratique, les travaux ne commencerait probablement pas avant un bon six mois. Tout en lâchant un bâillement, il se gratta l’arrière du cou d’un air ennuyé. La politique n’avait jamais été son truc. Durant son adolescence, il y avait été souvent exposé en raison du travail d’ambassadeur de son oncle. Que ce soit les soirées mondaines ou les discussions à saveur économique, la politique et ses règles n’étaient qu’une source de contrariété pour William. L’expression d’ennui sur son visage serait probablement resté pendant un bon moment s’il n’avait pas entendu une voix familière s’adressée à lui.
« Professeur Leroux?! »
William ne s’attendait pas à rencontrer à la gare cet éminent personnage de la communauté scientifique. Sans doute pourquoi son visage et sa voix indiquaient une profonde surprise. L’homme qui se tenait devant lui était après tout l’auteur de nombreux manuels forts pertinents et diablement intéressant. Ce trimestre, William avait eu la chance d’assister à l’un des nombreux cours qu’il donnait à l’Université. Le professeur Leroux savait transmettre sa passion pour la médecine à ses étudiants. Ses cours figuraient d’ailleurs parmi ceux qui étaient les plus intéressants, mais aussi les plus ardus. En clair, un des professeurs favoris du jeune mutant, autant pour ses facultés que pour son caractère particulier.
« L’erreur est humaine comme on dit. Je suis surpris de vous voir ici à une heure aussi tardive, vous donniez un cours? »
On dénotait une empreinte de respect et l’ombre d’un sourire sur le visage du jeune homme alors qu’il répondait à la remarque de son interlocuteur du moment. Même si le commentaire était aussi banal que n’importe quel autre, le professeur dégageait une ferme aura d’autorité et d’expérience qui rendait son commentaire étrangement approprié. Animé par la curiosité sa propre question lui semblait toute à fait banale maintenant.
« Professeur Leroux?! »
William ne s’attendait pas à rencontrer à la gare cet éminent personnage de la communauté scientifique. Sans doute pourquoi son visage et sa voix indiquaient une profonde surprise. L’homme qui se tenait devant lui était après tout l’auteur de nombreux manuels forts pertinents et diablement intéressant. Ce trimestre, William avait eu la chance d’assister à l’un des nombreux cours qu’il donnait à l’Université. Le professeur Leroux savait transmettre sa passion pour la médecine à ses étudiants. Ses cours figuraient d’ailleurs parmi ceux qui étaient les plus intéressants, mais aussi les plus ardus. En clair, un des professeurs favoris du jeune mutant, autant pour ses facultés que pour son caractère particulier.
« L’erreur est humaine comme on dit. Je suis surpris de vous voir ici à une heure aussi tardive, vous donniez un cours? »
On dénotait une empreinte de respect et l’ombre d’un sourire sur le visage du jeune homme alors qu’il répondait à la remarque de son interlocuteur du moment. Même si le commentaire était aussi banal que n’importe quel autre, le professeur dégageait une ferme aura d’autorité et d’expérience qui rendait son commentaire étrangement approprié. Animé par la curiosité sa propre question lui semblait toute à fait banale maintenant.
- Le courtier temporelConscience collective
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Re: Retour des cours
Jeu 6 Déc 2007 - 17:29
"En effet, elle l'est. C'est pour ça que dans notre profession, nous devons être surhumains en quelque sorte. On a pas le droit à l'erreur quand on tient une vie entre ses mains." répondit tranquillement le professeur. Il fit une pause durant laquelle il rangea un journal qu'il tenait sous son bras dans son cartable en cuir.
"Oui et non. Le recteur de la fac m'a demandé d'être intervenant au colloque sur le travail controversé du professeur Thadeus Zachary. Vous avez dû entendre parler de lui, j'imagine, comme la plupart des gens, son oeuvre a été vulgarisée lors de l'émergence du phénomène mutant récemment. Quoi qu'il en soit, il m'a demandé d'être là pour nuancer le débat, et éventuellement le calmer au besoin. Une sorte de chaperon en quelque sorte." expliqua-t-il alors avec un naturel désabusé. Bien que passionné parce son art, Leroux ne semblait pas plus enthousiaste que ça d'avoir participé au séminaire.
"Autant vous dire que les débats furent houleux." dit-il en arquant un sourcil broussailleux avec un regard entendu.
"Mais assez parlé de savants fous. Vous tombez à pic en vérité, j'avais à vous parler." dit-il, alors que l'affichage indiquait l'arrivée iminente du monorail. Ce dernier entra en gare dans son silence habituel, les portes s'ouvrirent, certains passagers descendirent, puis les voyageurs purent monter à bord, dont Leroux et William.
Le professeur s'aggripa à un montant métallique, attendit que William le rejoigne avant de poursuivre ce qu'il avait à dire :
"J'ai appris en salle des professeurs que vous n'aviez toujours pas trouvé où faire votre stage. La plupart de vos camarades ont opté pour les centres hospitaliers de la région. Vous allez avoir du mal à trouver à si courte échéance... Mais j'ai une proposition à vous faire."
Leroux ne mentait pas : le stage de deux semaines prévu dans le programme du premier semestre commençait la semaine suivante, et William n'avait toujours pas fait signer les papiers nécessaires à son bon déroulement à l'hôpital d'accueil... A l'heure qu'il était, la plupart des postes devaient être pris par ses camarades.
"Une de mes vieilles connaissances est président d'une multinationale de produits pharmaceutique. Bishop Industries, c'est un grand nom sur le marché des médicaments, mais également en termes de recherche médicale. A tout hasard, je lui ai parlé de vous et lui ai demandé s'il pouvait vous prendre dans l'un de ses centres de recherche. Il a accepté. Le centre en question se trouve à Washington, ça vous donnerait l'occasion de voyager un peu. Contrairement à vos camarades, vous serez loin des blocs opératoires, mais vous serez à un autre niveau du monde médical, en amont de la maladie, là où on cherche à la prévenir à tout prix. Je pense que ça pourrait être une expérience enrichissante. Qu'en pensez-vous ?"
"Oui et non. Le recteur de la fac m'a demandé d'être intervenant au colloque sur le travail controversé du professeur Thadeus Zachary. Vous avez dû entendre parler de lui, j'imagine, comme la plupart des gens, son oeuvre a été vulgarisée lors de l'émergence du phénomène mutant récemment. Quoi qu'il en soit, il m'a demandé d'être là pour nuancer le débat, et éventuellement le calmer au besoin. Une sorte de chaperon en quelque sorte." expliqua-t-il alors avec un naturel désabusé. Bien que passionné parce son art, Leroux ne semblait pas plus enthousiaste que ça d'avoir participé au séminaire.
"Autant vous dire que les débats furent houleux." dit-il en arquant un sourcil broussailleux avec un regard entendu.
"Mais assez parlé de savants fous. Vous tombez à pic en vérité, j'avais à vous parler." dit-il, alors que l'affichage indiquait l'arrivée iminente du monorail. Ce dernier entra en gare dans son silence habituel, les portes s'ouvrirent, certains passagers descendirent, puis les voyageurs purent monter à bord, dont Leroux et William.
Le professeur s'aggripa à un montant métallique, attendit que William le rejoigne avant de poursuivre ce qu'il avait à dire :
"J'ai appris en salle des professeurs que vous n'aviez toujours pas trouvé où faire votre stage. La plupart de vos camarades ont opté pour les centres hospitaliers de la région. Vous allez avoir du mal à trouver à si courte échéance... Mais j'ai une proposition à vous faire."
Leroux ne mentait pas : le stage de deux semaines prévu dans le programme du premier semestre commençait la semaine suivante, et William n'avait toujours pas fait signer les papiers nécessaires à son bon déroulement à l'hôpital d'accueil... A l'heure qu'il était, la plupart des postes devaient être pris par ses camarades.
"Une de mes vieilles connaissances est président d'une multinationale de produits pharmaceutique. Bishop Industries, c'est un grand nom sur le marché des médicaments, mais également en termes de recherche médicale. A tout hasard, je lui ai parlé de vous et lui ai demandé s'il pouvait vous prendre dans l'un de ses centres de recherche. Il a accepté. Le centre en question se trouve à Washington, ça vous donnerait l'occasion de voyager un peu. Contrairement à vos camarades, vous serez loin des blocs opératoires, mais vous serez à un autre niveau du monde médical, en amont de la maladie, là où on cherche à la prévenir à tout prix. Je pense que ça pourrait être une expérience enrichissante. Qu'en pensez-vous ?"
- InvitéInvité
Re: Retour des cours
Jeu 6 Déc 2007 - 21:34
Malgré l’avancement technologique de ce siècle, la médecine n’arrivait toujours pas à guérir tous les maux. Est-ce qu’elle y parviendrait seulement un jour? William en doutait fortement étant donné que le corps humain est un système tout ce qu’il y a de plus complexe. Sans oublier que l’être humain commençait peu à peu à atteindre la prochaine étape de son développement. Les mutants d’aujourd’hui ne sont pas les premiers de leur genre. Bien avant eux à l’époque de la préhistoire, l’homme devint ce qu’il est aujourd’hui en passant du stade d’animal à animal pensant. Après tout, la mutation a toujours été une partie importante de la croissance humaine, l’évolution étant impossible sans celle-ci.
« Malheureusement, nous avons beau être les plus efficaces possibles, certaines vies ne peuvent être sauvées. Je crois tout de même que dans une telle situation, il faut aller jusqu’aux limites du possible afin de préserver la vie. D’ailleurs, ces limites, l’être humain ne cesse pas de les franchir, mais par la même occasion, il découvre également de nouveaux obstacles sur sa route. On peut dire que l’homme est une créature fascinante. »
Le devoir du médecin était avant tout de protéger la santé des individus. Une vie est une vie, peu importe quel genre d’individu se cache derrière celle-ci. Sur la table d’opération, peu importe si c’est un criminel, un politicien ou un policier, chacun a droit aux mêmes égards et aux mêmes traitements. William avait entendu des rumeurs sur certains chirurgiens qui soignaient les gens en fonction de leur statut social. La rumeur voulant que le médecin ait priorisé l’intervention chirurgicale d’un homme politique important plutôt qu’un jeune enfant pourtant arrivé avec une bonne minute d’avance. Ce genre d’agissement mettait le jeune mutant hors de lui. Comment pouvait-on accepter une telle corruption dans le système de la santé? Il était désolant de voir à quel point les intérêts personnels pouvaient prendre le pas sur la vie d’autrui.
« Le professeur Zachary? J’ai bel et bien entendu parler de ses travaux concernant les mutants et de son fanatisme particulier. Autant dire que je ne souhaite pas spécialement rencontrer un individu de ce genre. Même si l’expérience en question serait sûrement enrichissante. »
Le visage de William exprimait probablement l’inconfort qu’il éprouvait concernant le sujet de leur discution. Celle-ci se rapprochant un peu trop de sa propre nature pour qu’il soit entièrement confortable. Le jeune homme ne tenait pas particulièrement à ce que sa condition de mutant soit ébruitée au grand jour. Non pas qu’il est honte de sa mutation, mais les groupes anti-mutants avaient un peu trop de partisans à son goût. Quant à Thadeus Zachary, c’était le chef de file du mouvement anti-mutant et le plus grand fanatique des environs. Ses travaux et ses nombreuses conférences avaient entraîné à sa cause de nombreux habitants de l’Amérique du Nord. Un individu tout ce qu’il y a de plus dangereux.
*Enfin, ce n’est pas trop tôt!*
C’est ce que se dit William en constatant l’arrivée imminente du monorail. Il ne passa cependant que peu de temps à célébrer cette apparition miraculeuse à ses yeux. Le professeur Leroux venait de retenir son attention avec ses dernières paroles. Alors qu’il suivait celui-ci dans le monorail, une question en particulier vint frappée son esprit. De quoi voulait-il dont lui parler? Le jeune mutant aurait sans doute bientôt une réponse à cette question, mais en attendant, il s’agrippa tout comme son interlocuteur à une barre de métal, histoire d’éviter un malencontreux accident au départ du monorail. C'est ce moment que son professeur choisit pour l'entretenir sur son stage du semestre.
En vérité, celui-ci lui était complètement sortit de la tête ces dernières semaines. Ses cours actuels avaient sapée son énergie et il avait oublié que la date d’échéance arrivait à son terme. Il faut également mentionner ses tendances fêtardes qui y étaient également pour quelque chose. Il se serait bien frappé la tête sur le mur deux ou trois fois pour se remettre les idées en place, mais cela n’aurait servi à rien. L’erreur était déjà faite, il ne restait plus qu’à trouver une solution pour la résoudre.
« Une proposition? Vous avez mon entière attention Professeur Leroux. »
Lui qui avait justement besoin d’une solution, voila qu’on lui en offrait une sur un plateau d’argent. Les Bishop Industries invoquaient généralement deux autres mots : argent et influence. La compagnie que son interlocuteur venait de mentionner était réputé pour être une des meilleures sur le marché international. Pouvoir effectuer son stage dans un tel endroit était une occasion en or. Sans oublier qu’il se concentrerait sur la recherche médicale, un domaine particulièrement important à notre époque. William était le genre de médecin qui croyait fermement au vieux dicton : Mieux vaut prévenir que guérir. Certes Washington n’était pas la porte d’à côté, mais ce n’était que pour une durée de deux semaines. Qui sait peut-être arriverait-il suffisamment à les impressionner pour qu’ils retiennent son nom. Comme quoi il est important de croire en ses rêves aussi inimaginables qu’ils puissent nous paraître.
« Professeur, je ne peux pas vous remerciez suffisamment pour l’occasion que vous m’offrez. Ce serait un honneur pour moi de pouvoir effectuer mon stage dans une entreprise aussi prestigieuse. C’est avec joie que j’accepte votre offre. »
« Malheureusement, nous avons beau être les plus efficaces possibles, certaines vies ne peuvent être sauvées. Je crois tout de même que dans une telle situation, il faut aller jusqu’aux limites du possible afin de préserver la vie. D’ailleurs, ces limites, l’être humain ne cesse pas de les franchir, mais par la même occasion, il découvre également de nouveaux obstacles sur sa route. On peut dire que l’homme est une créature fascinante. »
Le devoir du médecin était avant tout de protéger la santé des individus. Une vie est une vie, peu importe quel genre d’individu se cache derrière celle-ci. Sur la table d’opération, peu importe si c’est un criminel, un politicien ou un policier, chacun a droit aux mêmes égards et aux mêmes traitements. William avait entendu des rumeurs sur certains chirurgiens qui soignaient les gens en fonction de leur statut social. La rumeur voulant que le médecin ait priorisé l’intervention chirurgicale d’un homme politique important plutôt qu’un jeune enfant pourtant arrivé avec une bonne minute d’avance. Ce genre d’agissement mettait le jeune mutant hors de lui. Comment pouvait-on accepter une telle corruption dans le système de la santé? Il était désolant de voir à quel point les intérêts personnels pouvaient prendre le pas sur la vie d’autrui.
« Le professeur Zachary? J’ai bel et bien entendu parler de ses travaux concernant les mutants et de son fanatisme particulier. Autant dire que je ne souhaite pas spécialement rencontrer un individu de ce genre. Même si l’expérience en question serait sûrement enrichissante. »
Le visage de William exprimait probablement l’inconfort qu’il éprouvait concernant le sujet de leur discution. Celle-ci se rapprochant un peu trop de sa propre nature pour qu’il soit entièrement confortable. Le jeune homme ne tenait pas particulièrement à ce que sa condition de mutant soit ébruitée au grand jour. Non pas qu’il est honte de sa mutation, mais les groupes anti-mutants avaient un peu trop de partisans à son goût. Quant à Thadeus Zachary, c’était le chef de file du mouvement anti-mutant et le plus grand fanatique des environs. Ses travaux et ses nombreuses conférences avaient entraîné à sa cause de nombreux habitants de l’Amérique du Nord. Un individu tout ce qu’il y a de plus dangereux.
*Enfin, ce n’est pas trop tôt!*
C’est ce que se dit William en constatant l’arrivée imminente du monorail. Il ne passa cependant que peu de temps à célébrer cette apparition miraculeuse à ses yeux. Le professeur Leroux venait de retenir son attention avec ses dernières paroles. Alors qu’il suivait celui-ci dans le monorail, une question en particulier vint frappée son esprit. De quoi voulait-il dont lui parler? Le jeune mutant aurait sans doute bientôt une réponse à cette question, mais en attendant, il s’agrippa tout comme son interlocuteur à une barre de métal, histoire d’éviter un malencontreux accident au départ du monorail. C'est ce moment que son professeur choisit pour l'entretenir sur son stage du semestre.
En vérité, celui-ci lui était complètement sortit de la tête ces dernières semaines. Ses cours actuels avaient sapée son énergie et il avait oublié que la date d’échéance arrivait à son terme. Il faut également mentionner ses tendances fêtardes qui y étaient également pour quelque chose. Il se serait bien frappé la tête sur le mur deux ou trois fois pour se remettre les idées en place, mais cela n’aurait servi à rien. L’erreur était déjà faite, il ne restait plus qu’à trouver une solution pour la résoudre.
« Une proposition? Vous avez mon entière attention Professeur Leroux. »
Lui qui avait justement besoin d’une solution, voila qu’on lui en offrait une sur un plateau d’argent. Les Bishop Industries invoquaient généralement deux autres mots : argent et influence. La compagnie que son interlocuteur venait de mentionner était réputé pour être une des meilleures sur le marché international. Pouvoir effectuer son stage dans un tel endroit était une occasion en or. Sans oublier qu’il se concentrerait sur la recherche médicale, un domaine particulièrement important à notre époque. William était le genre de médecin qui croyait fermement au vieux dicton : Mieux vaut prévenir que guérir. Certes Washington n’était pas la porte d’à côté, mais ce n’était que pour une durée de deux semaines. Qui sait peut-être arriverait-il suffisamment à les impressionner pour qu’ils retiennent son nom. Comme quoi il est important de croire en ses rêves aussi inimaginables qu’ils puissent nous paraître.
« Professeur, je ne peux pas vous remerciez suffisamment pour l’occasion que vous m’offrez. Ce serait un honneur pour moi de pouvoir effectuer mon stage dans une entreprise aussi prestigieuse. C’est avec joie que j’accepte votre offre. »
- Le courtier temporelConscience collective
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Re: Retour des cours
Jeu 6 Déc 2007 - 23:06
Leroux afficha un sourire franc à la réponse de William.
"A la bonne heure, mon garçon, vous m'en voyez ravi !" dit-il en donnant une petite tape amicale sur l'épaule du mutant. Le monorail filait à travers Montréal et ralentissait déjà pour marquer un premier arrêt.
"Dans ce cas, j'appellerai Victor dès ce soir pour lui annoncer la bonne nouvelle. C'est le genre d'homme qui sait miser sur les jeunes gens brillants..." sous-entendit-il avec un clin d'oeil malicieux. Le message était clair. Si William faisait ses preuves, il se ferait sûrement des contacts précieux à Washington.
"Le secrétariat de la faculté vous aidera à régler les formalités. Vous n'avez plus qu'à vous préoccuper de votre transport et de votre logement sur place." expliqua le professeur. Après avoir marqué le premier arrêt, le monorail reprit son chemin. Le paysage d'automne défilait à travers les baies vitrées.
Le professeur Leroux s'entretint avec William des prochains cours à venir jusqu'au deuxième arrêt, où il prit finalement congé pour vaquer à ses occupations, laissant le mutant avec lui-même.
"J'ai hâte de lire votre rapport de stage !" lui dit-il avant de quitter le wagon.
"A la bonne heure, mon garçon, vous m'en voyez ravi !" dit-il en donnant une petite tape amicale sur l'épaule du mutant. Le monorail filait à travers Montréal et ralentissait déjà pour marquer un premier arrêt.
"Dans ce cas, j'appellerai Victor dès ce soir pour lui annoncer la bonne nouvelle. C'est le genre d'homme qui sait miser sur les jeunes gens brillants..." sous-entendit-il avec un clin d'oeil malicieux. Le message était clair. Si William faisait ses preuves, il se ferait sûrement des contacts précieux à Washington.
"Le secrétariat de la faculté vous aidera à régler les formalités. Vous n'avez plus qu'à vous préoccuper de votre transport et de votre logement sur place." expliqua le professeur. Après avoir marqué le premier arrêt, le monorail reprit son chemin. Le paysage d'automne défilait à travers les baies vitrées.
Le professeur Leroux s'entretint avec William des prochains cours à venir jusqu'au deuxième arrêt, où il prit finalement congé pour vaquer à ses occupations, laissant le mutant avec lui-même.
"J'ai hâte de lire votre rapport de stage !" lui dit-il avant de quitter le wagon.
- InvitéInvité
Re: Retour des cours
Ven 7 Déc 2007 - 0:35
« Bonne fin de soirée professeur! » lança William d’un sourire rieur alors que son enseignant quittait le monorail pour vaquer à ses propres occupations. William ne pouvait pas empêcher sa joie de fuser hors-de-lui. Il poussa un cri de victoire récoltant ainsi de nombreux regards de désapprobation. Il avait bien le droit d’être heureux, non?! Ce n’était quand même pas tous les jours que la chance lui souriait ainsi. Le petit contretemps du monorail avait été diablement pratique en fin de compte. Ses problèmes quand au stage étant théoriquement terminés, il ne lui restait plus qu’à arranger les derniers détails.
Cette nuit, il avait prévu de rencontrer ses amis pour sortir dans les clubs réputés du centre-ville. Une sortie qu’il annulerait finalement en raison de ses nouvelles préoccupations. Mieux vaut commencer la recherche d’un logis dès maintenant plutôt que de remettre au lendemain. Quand au voyage, il n’aurait d’autre choix que de prendre l’express pour New York et faire un transfert en direction de Washington par la suite. Contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, le monorail ne coutait pas aussi cher que cela. Probablement parce qu’il était aujourd’hui l’un des derniers moyens de déplacements efficaces dans le monde. Le problème étant surout de se trouver un logement. Une longue nuit d’appels téléphoniques s'annonçait en perceptive.
*Autant commencer tout de suite*se dit-il, tout en composant sur son écran tactile le numéro de l’autre fêtard de sa bande d’amis. Malheureusement pour lui, Simon, nom du comparse en question, semblait avoir éteint son appareil téléphonique. N’ayant pas d’autres choix, William laissa un simple message pouvant se résumer par : « Sim, je ne peux pas sortir ce soir. Préviens les autres et appelle-moi quand tu auras le temps. Tu n’en croiras pas tes oreilles quand je te dirais où je vais faire mon stage. »
Tout comme lui, Simon était un étudiant en médecine qui préférait cependant la pratique plutôt que la recherche. De plus, les deux amis habitaient dans le même bloc appartement et ils leur arrivaient souvent d’étudier ensemble. Leurs forces et leurs faiblesses étant différentes, c’était un arrangement qui convenait parfaitement au deux jeunes hommes.
Dix minutes d’attentes plus tard, le jeune mutant débarquait finalement du monorail. Il se trouvait actuellement dans un quartier particulièrement sombre de la ville. En raison de sa réputation criminelle, le quartier faisait partit des endroits que les habitants normaux de Montréal avaient tendance à éviter. Ce qui n’était pas pour déplaire à William qui appréciait ce refuge aussi peu accueillant qu’il soit. Observant ses alentours d’un œil averti, on n’était jamais trop prudent, William se dirigea tranquillement vers le café le plus proche du coin. De nos jours, il était rare de retrouver des cafés sans accès à l’Internet, la majorité déclarant faillite à peine un mois après l’ouverture. Comme tous les vendredi soir, il entra dans le café en question et commanda un bon cappuccino. Tout en patientant, il s’installa à l’une des nombreuses tables et allumant l’écran tactile, partit faire un tour sur le Web. Il fallait bien que ses recherches de logement commencent quelque part.
Cette nuit, il avait prévu de rencontrer ses amis pour sortir dans les clubs réputés du centre-ville. Une sortie qu’il annulerait finalement en raison de ses nouvelles préoccupations. Mieux vaut commencer la recherche d’un logis dès maintenant plutôt que de remettre au lendemain. Quand au voyage, il n’aurait d’autre choix que de prendre l’express pour New York et faire un transfert en direction de Washington par la suite. Contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, le monorail ne coutait pas aussi cher que cela. Probablement parce qu’il était aujourd’hui l’un des derniers moyens de déplacements efficaces dans le monde. Le problème étant surout de se trouver un logement. Une longue nuit d’appels téléphoniques s'annonçait en perceptive.
*Autant commencer tout de suite*se dit-il, tout en composant sur son écran tactile le numéro de l’autre fêtard de sa bande d’amis. Malheureusement pour lui, Simon, nom du comparse en question, semblait avoir éteint son appareil téléphonique. N’ayant pas d’autres choix, William laissa un simple message pouvant se résumer par : « Sim, je ne peux pas sortir ce soir. Préviens les autres et appelle-moi quand tu auras le temps. Tu n’en croiras pas tes oreilles quand je te dirais où je vais faire mon stage. »
Tout comme lui, Simon était un étudiant en médecine qui préférait cependant la pratique plutôt que la recherche. De plus, les deux amis habitaient dans le même bloc appartement et ils leur arrivaient souvent d’étudier ensemble. Leurs forces et leurs faiblesses étant différentes, c’était un arrangement qui convenait parfaitement au deux jeunes hommes.
Dix minutes d’attentes plus tard, le jeune mutant débarquait finalement du monorail. Il se trouvait actuellement dans un quartier particulièrement sombre de la ville. En raison de sa réputation criminelle, le quartier faisait partit des endroits que les habitants normaux de Montréal avaient tendance à éviter. Ce qui n’était pas pour déplaire à William qui appréciait ce refuge aussi peu accueillant qu’il soit. Observant ses alentours d’un œil averti, on n’était jamais trop prudent, William se dirigea tranquillement vers le café le plus proche du coin. De nos jours, il était rare de retrouver des cafés sans accès à l’Internet, la majorité déclarant faillite à peine un mois après l’ouverture. Comme tous les vendredi soir, il entra dans le café en question et commanda un bon cappuccino. Tout en patientant, il s’installa à l’une des nombreuses tables et allumant l’écran tactile, partit faire un tour sur le Web. Il fallait bien que ses recherches de logement commencent quelque part.
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Re: Retour des cours
Ven 7 Déc 2007 - 0:58
Roxy, la barmaid, servit son cappucino peu de temps après, en se penchant, comme à son habitude, assez généreusement sur l'épaule du jeune homme. Son parfum envahit l'espace personnel de William. Elle retourna ensuite derrière son comptoir en roulant des hanches et en mastiquant son chewing-gum.
Le café était assez calme ce soir, ça lui permettrait sûrement de faire ses recherches tranquillement. Les logements étaient légion dans la capitale américaine, tout dépendait du prix qu'on était prêt à mettre. Les stages étant non-rémunérés la plupart du temps, les étudiants devaient subvenir eux-mêmes à leurs frais. Cependant, on racontait que certains réussissaient à décrocher une petite prime après coup de la part de leur généreux employeurs, satisfait de leur travail durant cette courte période.
Les photos disponibles sur les sites internet étaient assez révélatrices de la qualité des logements, autant que leurs prix. William put rapidement évincer les locations sédentaires. Il lui fallait trouver un logement sans engagement. Des studios et autres chambres étudiantes, il dut bien vite se rabattre sur la possibilité d'un hôtel bas de gamme ou d'une auberge de jeunesse mais proche du centre-ville avec toutes les comodités à proximité. Il n'avait plus qu'à jeter son dévolu sur un logement à présent.
Le café était assez calme ce soir, ça lui permettrait sûrement de faire ses recherches tranquillement. Les logements étaient légion dans la capitale américaine, tout dépendait du prix qu'on était prêt à mettre. Les stages étant non-rémunérés la plupart du temps, les étudiants devaient subvenir eux-mêmes à leurs frais. Cependant, on racontait que certains réussissaient à décrocher une petite prime après coup de la part de leur généreux employeurs, satisfait de leur travail durant cette courte période.
Les photos disponibles sur les sites internet étaient assez révélatrices de la qualité des logements, autant que leurs prix. William put rapidement évincer les locations sédentaires. Il lui fallait trouver un logement sans engagement. Des studios et autres chambres étudiantes, il dut bien vite se rabattre sur la possibilité d'un hôtel bas de gamme ou d'une auberge de jeunesse mais proche du centre-ville avec toutes les comodités à proximité. Il n'avait plus qu'à jeter son dévolu sur un logement à présent.
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Re: Retour des cours
Dim 9 Déc 2007 - 4:51
Toujours entrain de fureter sur le Web, William n’aurait pas remarqué l’arrivée de la séduisante tenancière du café si cela n’avait été de son parfum capiteux. Avec son comportement libertin et son charme singulier, elle arrivait à faire tourner bien des têtes et était responsable de nombreuses chicanes de couples. Une véritable mangeuse d’hommes, bien qu’elle ne fréquente que rarement des clients. Un fait particulièrement désolant, puisque William n’aurait pas été contre l’idée de passer une soirée en si plaisante compagnie.
Savourant tranquillement son cappuccino, William retourna au problème actuel du logement. Selon les résultats, il semblait bien que ce n’était pas les résidences qui manquaient à Washington, mais plutôt la clientèle qui était difficile à attirer. Malheureusement, la majorité des habitats en question étaient fixés à un prix qui écraserait un peu trop ce qui restait de son budget. Peut-être arriverait-il à négocier avec les propriétaires pour une réduction de loyer? Le jeune homme n’y croyait pas vraiment. En définitive, il n’aurait probablement pas d’autres choix que d’utiliser une partie de ses économies. Surtout que le stage étant seulement de deux semaines, il lui serait difficile de trouver un emploi substantiel. Sans oublier que celui-ci canaliserait probablement une grande partie de son temps.
Poussant un soupir de désarrois, William se résolut à louer une simple chambre dans un petit hôtel du centre-ville. Les conditions de vie ne seraient certainement pas idéales, mais au moins, il aurait un endroit où dormir. Il ne fallait pas non plus oublier qu’il était tout de même un habitué des environnements malsains. Jetant un coup d’œil à sa montre, il vit clairement que l’heure se faisait tardive. Tout en fermant l’ordinateur, William sortit quelques billets de banque de sa poche et laissa un généreux pourboire à la serveuse du soir. Lui adressant un simple signe de tête en signe de bonsoir, il sortit du café afin de rejoindre son appartement miteux.
Rentrant chez lui, le jeune homme se dirigea tranquillement vers sa salle à manger, histoire de se faire un plat de pâtes italiennes. Sans être un chef en matière de cuisine, William avait appris quelques recettes par nécessité et en savait suffisamment pour préparer un bon repas. Suivant les recommandations de la nutritionniste de la salle de musculation qu’il fréquentait, le jeune évitait généralement les aliments trop gras et consommait régulièrement une quantité importante de légumineuses. Son repas se passa comme à son habitude dans le silence jusqu’à ce que de lointains bruits de coups de feu ne parviennent à sa fenêtre. Habitué à ce genre d’évènement, William termina tranquillement son repas avec un bon verre de vin à la main. Normalement, le jeune mutant serait sortit tout juste après, mais pour une fois, il s’étendit sur son lit et s’endormit lentement. Il n’avait peut-être pas de cours le lendemain, mais il avait quelques détails à régler avec le secrétariat de l’Université.
Savourant tranquillement son cappuccino, William retourna au problème actuel du logement. Selon les résultats, il semblait bien que ce n’était pas les résidences qui manquaient à Washington, mais plutôt la clientèle qui était difficile à attirer. Malheureusement, la majorité des habitats en question étaient fixés à un prix qui écraserait un peu trop ce qui restait de son budget. Peut-être arriverait-il à négocier avec les propriétaires pour une réduction de loyer? Le jeune homme n’y croyait pas vraiment. En définitive, il n’aurait probablement pas d’autres choix que d’utiliser une partie de ses économies. Surtout que le stage étant seulement de deux semaines, il lui serait difficile de trouver un emploi substantiel. Sans oublier que celui-ci canaliserait probablement une grande partie de son temps.
Poussant un soupir de désarrois, William se résolut à louer une simple chambre dans un petit hôtel du centre-ville. Les conditions de vie ne seraient certainement pas idéales, mais au moins, il aurait un endroit où dormir. Il ne fallait pas non plus oublier qu’il était tout de même un habitué des environnements malsains. Jetant un coup d’œil à sa montre, il vit clairement que l’heure se faisait tardive. Tout en fermant l’ordinateur, William sortit quelques billets de banque de sa poche et laissa un généreux pourboire à la serveuse du soir. Lui adressant un simple signe de tête en signe de bonsoir, il sortit du café afin de rejoindre son appartement miteux.
Rentrant chez lui, le jeune homme se dirigea tranquillement vers sa salle à manger, histoire de se faire un plat de pâtes italiennes. Sans être un chef en matière de cuisine, William avait appris quelques recettes par nécessité et en savait suffisamment pour préparer un bon repas. Suivant les recommandations de la nutritionniste de la salle de musculation qu’il fréquentait, le jeune évitait généralement les aliments trop gras et consommait régulièrement une quantité importante de légumineuses. Son repas se passa comme à son habitude dans le silence jusqu’à ce que de lointains bruits de coups de feu ne parviennent à sa fenêtre. Habitué à ce genre d’évènement, William termina tranquillement son repas avec un bon verre de vin à la main. Normalement, le jeune mutant serait sortit tout juste après, mais pour une fois, il s’étendit sur son lit et s’endormit lentement. Il n’avait peut-être pas de cours le lendemain, mais il avait quelques détails à régler avec le secrétariat de l’Université.
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Re: Retour des cours
Dim 9 Déc 2007 - 15:48
Le jeune homme s'endormit paisiblement. Au petit matin, il trouva un message sur son répondeur. C'était Simon.
"T'abuses, Will ! J'avais réussi à faire venir Laura et sa copine canon là, Sarah. Enfin tant pis pour toi, Laura et moi on a comme qui dirait bien accroché... On se rappelle !"
Il avait raccroché sur un éclat de rire coquin. Après un saut au secrétariat, William put enfin boucler les détails de son stage et signer les conventions que Bishop Industries avaient envoyées à l'université dûment signées par le PDG, Victor Bishop.
Il remarqua qu'une clause de non-divulgation était incluse dans la convention de stage :
"William Langley s'engage à ne divulguer aucune information susceptible de porter préjudice à Bishop Industries, ses recherches ou sa production. (...)"
La secrétaire lui donna également quelques précision sur l'entreprise. Dirigée par Victor Bishop, la société s'était implantée sur le marché pharmaceutique dès sa création une vingtaine d'années auparavant. Prospère et sans histoires, elle avait progressivement ouvert des centres de recherche pour ne plus dépendre de centres externes et travailler directement sur les médicaments, de leur conception à leur distribution.
Le stage commençait lundi, il ne lui restait que dimanche pour s'installer à Washington. A partir de là, tout s'enchaîna très vite. Voyage en monorail avec ses affaires, check-in à l'hôtel et installation dans la petite chambre relativement propre mais spartiate.
Le lundi au matin, il prit le monorail interne à Washington pour se rendre dans la zone industrielle, où se trouvait le centre auquel il était affecté. Le complexe était composé d'une succession de bâtiment blanc. Un grillage régulait l'accès. Il ne put donc que se présenter au seul point d'accès, une petite cabane de sécurité qui contrôlait les arrivées de véhicules.
"Nom, prénom et motif de votre visite ?" demanda l'agent de sécurité via le micro qui servait à transmettre sa voix depuis l'autre côté de la vitre.
"T'abuses, Will ! J'avais réussi à faire venir Laura et sa copine canon là, Sarah. Enfin tant pis pour toi, Laura et moi on a comme qui dirait bien accroché... On se rappelle !"
Il avait raccroché sur un éclat de rire coquin. Après un saut au secrétariat, William put enfin boucler les détails de son stage et signer les conventions que Bishop Industries avaient envoyées à l'université dûment signées par le PDG, Victor Bishop.
Il remarqua qu'une clause de non-divulgation était incluse dans la convention de stage :
"William Langley s'engage à ne divulguer aucune information susceptible de porter préjudice à Bishop Industries, ses recherches ou sa production. (...)"
La secrétaire lui donna également quelques précision sur l'entreprise. Dirigée par Victor Bishop, la société s'était implantée sur le marché pharmaceutique dès sa création une vingtaine d'années auparavant. Prospère et sans histoires, elle avait progressivement ouvert des centres de recherche pour ne plus dépendre de centres externes et travailler directement sur les médicaments, de leur conception à leur distribution.
Le stage commençait lundi, il ne lui restait que dimanche pour s'installer à Washington. A partir de là, tout s'enchaîna très vite. Voyage en monorail avec ses affaires, check-in à l'hôtel et installation dans la petite chambre relativement propre mais spartiate.
Le lundi au matin, il prit le monorail interne à Washington pour se rendre dans la zone industrielle, où se trouvait le centre auquel il était affecté. Le complexe était composé d'une succession de bâtiment blanc. Un grillage régulait l'accès. Il ne put donc que se présenter au seul point d'accès, une petite cabane de sécurité qui contrôlait les arrivées de véhicules.
"Nom, prénom et motif de votre visite ?" demanda l'agent de sécurité via le micro qui servait à transmettre sa voix depuis l'autre côté de la vitre.
- InvitéInvité
Re: Retour des cours
Dim 9 Déc 2007 - 22:12
« Langley, William. Je viens effectuer un stage. » répondit le jeune homme d’un ton de voix professionnel. Profitant des quelques minutes que prendrait le garde pour vérifier son identité, William jeta un regard aux installations et à son moyen d’écarter les indésirables. Pour tout dire, il s’attendait à plus impressionnant qu’un simple grillage. On pouvait bien se demander s’il y avait une autre raison que la compétitivité industrielle pour qu’ils lui aient fait signer cette clause. Ou peut-être qu’il était tout simplement trop méfiant? Après tout, cette chance lui apparaissait comme étant trop bonne pour être vraie. Il ne serait pas étonnant qu’il y ait un petit hic dans cette histoire. D’un autre côté, même si l’entreprise pharmaceutique n’était pas aussi irréprochable que sa réputation le laissait présumer, il serait étonnant que le jeune étudiant participe à une recherche du genre.
C’était uniquement grâce à son professeur qu’il se tenait maintenant sur le seuil des installations. Qui dit qu’il serait seulement pris au sérieux par les véritables employés de la compagnie? Le jeune homme n’en savait fichtrement rien et il préférait ne pas trop y penser pour l’instant. À moins qu’il n’y ait une quelconque anicroche, il rentrerait sous peu dans le ventre de la bête et pourrait constater par lui-même si ses craintes avaient le moindre fondement. Tous les doutes de William avaient une cause fort simple, ce stage le rendait excessivement nerveux, même s’il cachait cette nervosité du mieux possible. La réputation qu’il se créerait ici aurait un impact déterminant sur sa future carrière en médecine. Il ne pouvait pas se permettre de tout faire planter maintenant.
Cela venait sans doute expliquer son allure professionnelle et son comportement neutre du moment. Le matin même, le jeune homme était allé s’acheter un magnifique complet noir ainsi qu’une valise de la même couleur. Un achat particulièrement couteux, mais le jeune homme était décidé à faire bonne impression. Avoir des contacts dans la recherche médicinale lui serait hautement profitable. Sans oublier qu’attirer l’attention d’une entreprise comme Bishop Industries ne nuirait certainement pas à sa carrière.
C’était uniquement grâce à son professeur qu’il se tenait maintenant sur le seuil des installations. Qui dit qu’il serait seulement pris au sérieux par les véritables employés de la compagnie? Le jeune homme n’en savait fichtrement rien et il préférait ne pas trop y penser pour l’instant. À moins qu’il n’y ait une quelconque anicroche, il rentrerait sous peu dans le ventre de la bête et pourrait constater par lui-même si ses craintes avaient le moindre fondement. Tous les doutes de William avaient une cause fort simple, ce stage le rendait excessivement nerveux, même s’il cachait cette nervosité du mieux possible. La réputation qu’il se créerait ici aurait un impact déterminant sur sa future carrière en médecine. Il ne pouvait pas se permettre de tout faire planter maintenant.
Cela venait sans doute expliquer son allure professionnelle et son comportement neutre du moment. Le matin même, le jeune homme était allé s’acheter un magnifique complet noir ainsi qu’une valise de la même couleur. Un achat particulièrement couteux, mais le jeune homme était décidé à faire bonne impression. Avoir des contacts dans la recherche médicinale lui serait hautement profitable. Sans oublier qu’attirer l’attention d’une entreprise comme Bishop Industries ne nuirait certainement pas à sa carrière.
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Re: Retour des cours
Lun 10 Déc 2007 - 1:17
L'homme consulta un écran invisible à la vue de William pendant quelques secondes.
"Ah, alors c'est vous le nouveau stagiaire. On m'a prévenu de votre arrivée. Quelqu'un va venir vous chercher." dit-il. Sur ces mots, il coupa l'hygiaphone et articula des paroles, maintenant inaudibles pour William dans ce qui semblait être un communicateur sophistiqué qui tenait dans une simple oreillette.
Deux minutes plus tard, William vit une femme d'âge mur sortir du bâtiment le plus proche de l'entrée. Elle portait une blouse blanche.
Lorsqu'elle arriva près du poste de garde, elle fit signe à William de passer le seuil du complexe, puis fit un petit signe de tête au vigile.
"Bonjour, jeune homme. Shelby Stevenson, responsable du département de recherches pédiatriques du complexe." dit-elle en anglais pour se présenter tout en tendant la main à William. Elle avait une poigne dynamique.
"Le siège m'a informée de votre stage parmi nous. Venez avec moi, je vais vous faire faire un petit tour du propriétaire." lui dit-elle avec un sourire amical.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Shelby avait sûrement d'autres choses à faire, mais elle fit visiter le centre avec beaucoup de professionnalisme. Il y avait une dizaine de petits labos, un dans chaque bâtiment. Chaque laboratoire était dédié à une étude spécifique. Le matériel ainsi que les équipes de chercheurs étaient donc spécialisés dans chaque bâtiment. Bishop Industries bataillait sur tous les fronts de la maladie. Il y avait même un département consacré à la gériatrie et aux maladies des seniors.
La ballade dura une bonne demi-heure. Shelby mena ensuite William dans l'un des bâtiments de l'aile Est du complexe.
Ils marchèrent un bref moment dans les couloirs immaculés, puis elle frappa à une porte.
"Entrez !" lança une voix masculine.
Un homme d'une trentaine d'année était assis à un bureau dans une salle gigantesque remplie de casiers. Il portait lui aussi une blouse.
"William, je vous présente Brahim Saib Marecar. Il est responsable du département des recherches génétiques. D'ordinaire, nous affectons les stagiaires dans des services moins pointus, mais vous avez reçu une chaleureuse recommandation de Mr Bishop en personne, et il se trouve que nous avions besoin de quelqu'un ici. Saib sera votre supérieur, il va vous expliquer ce qu'il attend de vous. Bon courage, William." dit-elle, avant de laisser les deux hommes.
"Appelez-moi Saib, tout le monde le fait ici, c'est plus court. Vous êtes au département de recherches génétiques. En fait, on peut considérer nos recherches comme les anti-médicaments de demain. Ici, c'est les archives. Nous mettons un point d'honneur à tout archiver sur papier et sur les serveurs du centre pour une double sécurité. On est jamais à l'abris d'une erreur informatique, notre travail et trop important pour être perdu bêtement." expliqua le scientifique en désignant les casiers de rangement qui encombraient la pièce. De nombreux dossiers étaient posés sur une table en retrait, attendant visiblement d'être traités.
"Tous ces dossiers doivent être soigneusement référencés puis classés, j'ai pensé que ça vous permettrait de vous familiariser sur ce qu'on fait ici avant de passer aux choses sérieuses. Venez voir." dit-il en se rapprochant de la table surchargée.
"Chaque dossier appartient à un département particulier du centre. Vous vous en rendrez compte en les feuillant. Vous avez ici une nomenclature des codes barre à imprimer sur la pochette de chaque dossier." expliqua Saib en désignant un tableau affiché sur le mur juste derrière la table.
"Il est très important de bien référencer ces dossiers, car ces codes peuvent servir de code d'accès à du matériel protégé dans des zones décontaminées du complexe. Vous avez compris votre travail, William ?"
"Ah, alors c'est vous le nouveau stagiaire. On m'a prévenu de votre arrivée. Quelqu'un va venir vous chercher." dit-il. Sur ces mots, il coupa l'hygiaphone et articula des paroles, maintenant inaudibles pour William dans ce qui semblait être un communicateur sophistiqué qui tenait dans une simple oreillette.
Deux minutes plus tard, William vit une femme d'âge mur sortir du bâtiment le plus proche de l'entrée. Elle portait une blouse blanche.
"Bonjour, jeune homme. Shelby Stevenson, responsable du département de recherches pédiatriques du complexe." dit-elle en anglais pour se présenter tout en tendant la main à William. Elle avait une poigne dynamique.
"Le siège m'a informée de votre stage parmi nous. Venez avec moi, je vais vous faire faire un petit tour du propriétaire." lui dit-elle avec un sourire amical.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Shelby avait sûrement d'autres choses à faire, mais elle fit visiter le centre avec beaucoup de professionnalisme. Il y avait une dizaine de petits labos, un dans chaque bâtiment. Chaque laboratoire était dédié à une étude spécifique. Le matériel ainsi que les équipes de chercheurs étaient donc spécialisés dans chaque bâtiment. Bishop Industries bataillait sur tous les fronts de la maladie. Il y avait même un département consacré à la gériatrie et aux maladies des seniors.
La ballade dura une bonne demi-heure. Shelby mena ensuite William dans l'un des bâtiments de l'aile Est du complexe.
Ils marchèrent un bref moment dans les couloirs immaculés, puis elle frappa à une porte.
"Entrez !" lança une voix masculine.
"William, je vous présente Brahim Saib Marecar. Il est responsable du département des recherches génétiques. D'ordinaire, nous affectons les stagiaires dans des services moins pointus, mais vous avez reçu une chaleureuse recommandation de Mr Bishop en personne, et il se trouve que nous avions besoin de quelqu'un ici. Saib sera votre supérieur, il va vous expliquer ce qu'il attend de vous. Bon courage, William." dit-elle, avant de laisser les deux hommes.
"Appelez-moi Saib, tout le monde le fait ici, c'est plus court. Vous êtes au département de recherches génétiques. En fait, on peut considérer nos recherches comme les anti-médicaments de demain. Ici, c'est les archives. Nous mettons un point d'honneur à tout archiver sur papier et sur les serveurs du centre pour une double sécurité. On est jamais à l'abris d'une erreur informatique, notre travail et trop important pour être perdu bêtement." expliqua le scientifique en désignant les casiers de rangement qui encombraient la pièce. De nombreux dossiers étaient posés sur une table en retrait, attendant visiblement d'être traités.
"Tous ces dossiers doivent être soigneusement référencés puis classés, j'ai pensé que ça vous permettrait de vous familiariser sur ce qu'on fait ici avant de passer aux choses sérieuses. Venez voir." dit-il en se rapprochant de la table surchargée.
"Chaque dossier appartient à un département particulier du centre. Vous vous en rendrez compte en les feuillant. Vous avez ici une nomenclature des codes barre à imprimer sur la pochette de chaque dossier." expliqua Saib en désignant un tableau affiché sur le mur juste derrière la table.
"Il est très important de bien référencer ces dossiers, car ces codes peuvent servir de code d'accès à du matériel protégé dans des zones décontaminées du complexe. Vous avez compris votre travail, William ?"
- InvitéInvité
Re: Retour des cours
Mar 11 Déc 2007 - 20:42
La patience de William porta enfin ses fruits, lorsqu’une responsable vint à sa rencontre. Le jeune mutant ne s’attendait pas à être guider par la superviseuse d’un département, mais il était fort probable que seul ceux-ci aient accès à toutes les zones du terrain.
« Ravi de faire votre connaissance, je suis William Langley. » répondit-il aimablement tout en lui serrant la main avec assurance.
L’impression générale du jeune homme de cette petite visite des départements fut la surprise et de l’étonnement face aux moyens de l’entreprise pharmaceutique. Peut-être qu’il y avait également un département sur la génétique et par proxy la mutation? Il n’en avait pas vu pour l’instant, mais la génétique était devenue un domaine encore plus important en médecine depuis l’apparition des mutants à travers le globe. Les gouvernements adoptant des politiques anti-mutants étaient nombreux dans le monde. Même les gouvernements qui tolèrent les mutants doivent développer des mesures anti-mutantes, juste pour être plus prudent. Il ne serait pas étonnant que les compagnies telles que Bishop Industries aient accepté un contrat afin de trouver des moyens de contrecarrer la menace grandissante. Une idée que refroidissait passablement la bonne humeur de William.
Le jeune mutant ne savait plus s’il devait remercier son professeur ou l’envoyer au diable. De tous les départements où il aurait pu être affecté, il était tombé sur le pire d’entre eux. Au moins maintenant il savait que les Bishop Industries s’intéressaient à la génétique. Seul point positif, il serait aux archives au moins quelques temps avant d’en arriver aux « choses sérieuses » comme disait son nouveau superviseur. Heureusement, son travail du moment lui semblait assez simple.
« Si j’ai bien compris, vous voulez que j’imprime sur chaque dossier le code barre correspondant pour ensuite les classer dans les archives? » répondit le jeune homme avec le plus de professionnalisme possible.
« Ravi de faire votre connaissance, je suis William Langley. » répondit-il aimablement tout en lui serrant la main avec assurance.
L’impression générale du jeune homme de cette petite visite des départements fut la surprise et de l’étonnement face aux moyens de l’entreprise pharmaceutique. Peut-être qu’il y avait également un département sur la génétique et par proxy la mutation? Il n’en avait pas vu pour l’instant, mais la génétique était devenue un domaine encore plus important en médecine depuis l’apparition des mutants à travers le globe. Les gouvernements adoptant des politiques anti-mutants étaient nombreux dans le monde. Même les gouvernements qui tolèrent les mutants doivent développer des mesures anti-mutantes, juste pour être plus prudent. Il ne serait pas étonnant que les compagnies telles que Bishop Industries aient accepté un contrat afin de trouver des moyens de contrecarrer la menace grandissante. Une idée que refroidissait passablement la bonne humeur de William.
Le jeune mutant ne savait plus s’il devait remercier son professeur ou l’envoyer au diable. De tous les départements où il aurait pu être affecté, il était tombé sur le pire d’entre eux. Au moins maintenant il savait que les Bishop Industries s’intéressaient à la génétique. Seul point positif, il serait aux archives au moins quelques temps avant d’en arriver aux « choses sérieuses » comme disait son nouveau superviseur. Heureusement, son travail du moment lui semblait assez simple.
« Si j’ai bien compris, vous voulez que j’imprime sur chaque dossier le code barre correspondant pour ensuite les classer dans les archives? » répondit le jeune homme avec le plus de professionnalisme possible.
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Re: Retour des cours
Mer 12 Déc 2007 - 0:03
"Ah, je vois qu'on ne vous a pas recommandé à nous pour rien. On a déjà eu des stagiaires chaudement recommandés par la direction, généralement des enfants des cadres de l'entreprise... Ils étaient pas fichus de coller un timbre sur une enveloppe !" expliqua Saib avec un brin d'humour.
"C'est exactement ça. Vous pouvez vous servir de cet ordinateur pour imprimer les étiquettes, tout le matériel nécessaire est ici." dit-il en commençant à s'éloigner.
"Oh, j'oubliais, voici votre blouse et votre carte d'accès. On l'a faite faire ce matin grâce à votre dossier transmis par l'université. Gardez-la toujours bien en évidence à votre poche de blouse, d'accord ? Je vous laisse un peu potasser tout ça, je repasserai tout à l'heure." dit-il en apportant une blouse qui était accrochée au porte-manteau derrière la porte, ainsi qu'une carte magnétique.
Sur ces mots, il laissa William seul avec sa pile de dossiers à archiver.
"C'est exactement ça. Vous pouvez vous servir de cet ordinateur pour imprimer les étiquettes, tout le matériel nécessaire est ici." dit-il en commençant à s'éloigner.
"Oh, j'oubliais, voici votre blouse et votre carte d'accès. On l'a faite faire ce matin grâce à votre dossier transmis par l'université. Gardez-la toujours bien en évidence à votre poche de blouse, d'accord ? Je vous laisse un peu potasser tout ça, je repasserai tout à l'heure." dit-il en apportant une blouse qui était accrochée au porte-manteau derrière la porte, ainsi qu'une carte magnétique.
Sur ces mots, il laissa William seul avec sa pile de dossiers à archiver.
- InvitéInvité
Re: Retour des cours
Mer 12 Déc 2007 - 1:16
Suivant le départ de son nouveau supérieur, William enleva sa veste et l’accrocha sur le porte-manteau. Retroussant ses manches, il enfila prestement la blouse et accrocha sa carte d’accès avant de se mettre à l’ouvrage. Saisissant une chemise au hasard, il parcourra rapidement des yeux les informations avant de l’ajouter à la pile qui grandissait peu à peu. William était entrain de séparer les dossiers devant être classer en fonction du département. Ainsi il serait plus simple de tout ranger par la suite. Avec son manque de chance, les responsables des départements devaient probablement émettre au moins un rapport par jour. Le jeune homme recevrait suffisamment d’ouvrage pour une bonne période de temps.
Tout en continuant de classer le tout en piles distinctes, William réfléchit tranquillement à sa situation encore incertaine. Selon son supérieur direct, les stagiaires étaient généralement de véritables bons à rien. William ne devrait s’attendre à aucun cadeau de la part des autres médecins et scientifiques du département. Sans oublier qu’il se trouvait coincer pour deux semaines dans le département le plus dangereux pour son petit secret. Il faudrait d’ailleurs qu’il trouve un endroit où il pourrait l’utiliser sans être vu. Sans quoi il aurait toutes les chances d’ouvrir un vortex sans s’en rendre compte. Jetant un coup d’œil au tableau, le jeune homme sélectionnait les étiquettes dont il aurait besoin. Un travail qui était considérablement désespérant à la longue si vous voulez son humble avis. Étouffant un bâillement, le jeune mutant étira lentement ses muscles afin de rétablir sa circulation sanguine. Poursuivant son travail, il fit imprimer les premières étiquettes qu’il appliqua aux chemises correspondantes.
De temps en temps, le jeune homme tombait sur un dossier particulièrement intéressant. Sa curiosité prenant le dessus, il survolait rapidement le document en question. Après tout, on ne lui avait pas interdit de les ouvrir ou de les lire. De toute façon, sa signature de la clause de non-divulgation garantissait son silence. Tout en sifflotant un petit air, William ouvrit un classeur et y inséra quelques dossiers avant de passer au suivant sur sa liste.
Tout en continuant de classer le tout en piles distinctes, William réfléchit tranquillement à sa situation encore incertaine. Selon son supérieur direct, les stagiaires étaient généralement de véritables bons à rien. William ne devrait s’attendre à aucun cadeau de la part des autres médecins et scientifiques du département. Sans oublier qu’il se trouvait coincer pour deux semaines dans le département le plus dangereux pour son petit secret. Il faudrait d’ailleurs qu’il trouve un endroit où il pourrait l’utiliser sans être vu. Sans quoi il aurait toutes les chances d’ouvrir un vortex sans s’en rendre compte. Jetant un coup d’œil au tableau, le jeune homme sélectionnait les étiquettes dont il aurait besoin. Un travail qui était considérablement désespérant à la longue si vous voulez son humble avis. Étouffant un bâillement, le jeune mutant étira lentement ses muscles afin de rétablir sa circulation sanguine. Poursuivant son travail, il fit imprimer les premières étiquettes qu’il appliqua aux chemises correspondantes.
De temps en temps, le jeune homme tombait sur un dossier particulièrement intéressant. Sa curiosité prenant le dessus, il survolait rapidement le document en question. Après tout, on ne lui avait pas interdit de les ouvrir ou de les lire. De toute façon, sa signature de la clause de non-divulgation garantissait son silence. Tout en sifflotant un petit air, William ouvrit un classeur et y inséra quelques dossiers avant de passer au suivant sur sa liste.
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Re: Retour des cours
Mer 12 Déc 2007 - 12:45
La tâche d'étiquetage était abrutissante. Le jeune homme ne voyait pas le temps passer. Comme un ouvrier sur une table de montage, il effectuait des mouvements mécaniques, sa seule distraction étant le contenu des dossiers, qui lui en apprirent plus qu'il ne l'imaginait sur les activités du centre. Cette approche complétait en réalité à merveille la visite factuelle que Shelby Stevenson lui avait faite faire un peu plus tôt.
Certains dossiers étaient plus intéressants que d'autres, mais dans l'ensemble, ils permirent à William de rester éveiller malgré la monotonie de son travail. La matinée s'écoula ainsi au rythme de ses lectures. Saib vint chercher William pour la pause déjeuner, et le jeune homme fut présenté au reste de l'équipe du département. Il reçut d'ailleurs un accueil chaleureux de la part de ses nouveaux collègues.
L'après-midi et les jours suivants, William eut l'occasion d'assister différents chercheurs sur des projets variés du département. Qu'il s'agisse de prendre des notes sur les constations liées à une expérience, de préparer les labos pour les recherches prévues, ou de préparer certaines coupes de microscope, le jeune homme toucha un peu à tout. Ses tâches allaient de l'administratif, comme cet étiquetage qu'il lui fut donné de refaire plusieurs fois durant sa première semaine de stage, à la participation, certes supervisée et modérée par les chercheurs qualifiés, à certaines recherches. Le jeune homme en fut amené à en apprendre pas mal sur le dépistage des maladies génétiques au stade précoce de la grossesse par exemple.
Vint finalement le vendredi soir. William s'apprêtait à rentrer à l'hôtel quand Saib vint lui demander une petite faveur :
"William... J'aurais un service à vous demander. Je sais que vous devez rêver de rentrer chez vous après cette semaine riche en activité, mais nous avons reçu une floppée de nouveaux dossiers à archiver. En temps normal, je vous aurais demandé de le faire demain matin, seulement je viens d'apprendre que M. Bishop lui-même a prévu de nous rendre visite demain à la première heure... Nous sommes déjà une poignée à rester pour finaliser au maximum certains de nos comptes-rendus, nous ne pourrons donc pas nous en occuper nous-même. Vous serez bien sûr dédommagé en heures supplémentaires comme un salarié normal."
Certains dossiers étaient plus intéressants que d'autres, mais dans l'ensemble, ils permirent à William de rester éveiller malgré la monotonie de son travail. La matinée s'écoula ainsi au rythme de ses lectures. Saib vint chercher William pour la pause déjeuner, et le jeune homme fut présenté au reste de l'équipe du département. Il reçut d'ailleurs un accueil chaleureux de la part de ses nouveaux collègues.
L'après-midi et les jours suivants, William eut l'occasion d'assister différents chercheurs sur des projets variés du département. Qu'il s'agisse de prendre des notes sur les constations liées à une expérience, de préparer les labos pour les recherches prévues, ou de préparer certaines coupes de microscope, le jeune homme toucha un peu à tout. Ses tâches allaient de l'administratif, comme cet étiquetage qu'il lui fut donné de refaire plusieurs fois durant sa première semaine de stage, à la participation, certes supervisée et modérée par les chercheurs qualifiés, à certaines recherches. Le jeune homme en fut amené à en apprendre pas mal sur le dépistage des maladies génétiques au stade précoce de la grossesse par exemple.
Vint finalement le vendredi soir. William s'apprêtait à rentrer à l'hôtel quand Saib vint lui demander une petite faveur :
"William... J'aurais un service à vous demander. Je sais que vous devez rêver de rentrer chez vous après cette semaine riche en activité, mais nous avons reçu une floppée de nouveaux dossiers à archiver. En temps normal, je vous aurais demandé de le faire demain matin, seulement je viens d'apprendre que M. Bishop lui-même a prévu de nous rendre visite demain à la première heure... Nous sommes déjà une poignée à rester pour finaliser au maximum certains de nos comptes-rendus, nous ne pourrons donc pas nous en occuper nous-même. Vous serez bien sûr dédommagé en heures supplémentaires comme un salarié normal."
- InvitéInvité
Re: Retour des cours
Jeu 20 Déc 2007 - 6:37
Malgré ses prévisions catastrophiques, les employés du laboratoire de génétique semblaient être de chics types. Non seulement, il se sentait parfaitement à l’aise, lorsqu’il discutait avec eux de médecine, mais ils étaient tous plus compétents les uns que les autres. Ce qui permettait à William d’en apprendre énormément sur le sujet. Ses cours universitaires avaient été une bonne étape préparatoire, mais rien de pouvait vraiment remplacer l’expérience pratique. Comme quoi aussi pertinente soit-elle, la théorie avait ses limites. Au cours des derniers jours, le jeune mutant avait participé à quelques expériences passionnantes concernant les maladies génétiques au niveau du développement du fœtus par exemple. Heureusement, il n’avait aperçu aucun signe d’une expérience mutante. Peut-être qu’il s’en était fait pour rien en définitive? Dans tous les cas, il pouvait au moins relâcher sa garde et se concentrer pleinement sur l’expérience qu’il vivait.
« Aucun problème Saib. » répondit le jeune homme encore parfaitement éveillé à cette heure. Comme quoi être un habitué des soirées tardives avait ses avantages parfois.
Depuis quelques temps déjà il appelait son nouveau patron par son prénom. Retenir et bien prononcer le patronyme de celui-ci s’avérant une tâche trop complexe pour le jeune étudiant de Montréal. En ce qui concernait le travail supplémentaire, William n’avait aucun problème avec une telle demande. Certes le travail en question ne faisait pas partit des tâches les plus passionnantes du laboratoire, mais amasser un peu d’argent ne lui ferait définitivement pas de tord. Sans oublier que ce genre d’investissement pouvait toujours porter ces fruits à long terme. Avoir une ouverture avant de terminer ses études serait tout bonnement miraculeux.
« Aucun problème Saib. » répondit le jeune homme encore parfaitement éveillé à cette heure. Comme quoi être un habitué des soirées tardives avait ses avantages parfois.
Depuis quelques temps déjà il appelait son nouveau patron par son prénom. Retenir et bien prononcer le patronyme de celui-ci s’avérant une tâche trop complexe pour le jeune étudiant de Montréal. En ce qui concernait le travail supplémentaire, William n’avait aucun problème avec une telle demande. Certes le travail en question ne faisait pas partit des tâches les plus passionnantes du laboratoire, mais amasser un peu d’argent ne lui ferait définitivement pas de tord. Sans oublier que ce genre d’investissement pouvait toujours porter ces fruits à long terme. Avoir une ouverture avant de terminer ses études serait tout bonnement miraculeux.
- Le courtier temporelConscience collective
- Age : 113
Date d'inscription : 23/01/2006
Re: Retour des cours
Jeu 20 Déc 2007 - 13:12
Saib parut ravi que William lui retire une épine du pied.
"Parfait ! C'est vraiment gentil à vous, je ne l'oublierai pas." lui dit-il avant de laisser le jeune homme retourner aux archives.
Comme annoncé, une montagne de nouveaux dossiers s'empilaient sur le bureau des archives. William commença son travail. Il y était encore facilement trois heures plus tard. La plupart des employés avaient fini par rentrer chez eux, emportant parfois un dossier à terminer à la maison pour la visite du grand patron.
Les yeux de William commençaient à le picotter. Il avait bien avancé cependant, si bien qu'il finit par atteindre les derniers dossiers de la pile. En ouvrant l'un des dossiers, il tomba sur son titre, qui réveilla un peu son attention. "Projet X". Le dossier faisait partie du département de génétique, et William n'avait qu'à y coller le code d'accès inscrit sur son tableau de référence.
C'était la première fois qu'il voyait cet intitulé depuis qu'il était arrivé en stage. Mais après tout, il n'avait pas visité tous les labos ni suivi de près tous les travaux des scientifiques.
En feuilletant le dossier, le mutant tomba sur des passages qui attirèrent son attention :
Quelques pages plus loin, de nouveaux rapports plus récents établissaient l'avancement du projet :
"Parfait ! C'est vraiment gentil à vous, je ne l'oublierai pas." lui dit-il avant de laisser le jeune homme retourner aux archives.
Comme annoncé, une montagne de nouveaux dossiers s'empilaient sur le bureau des archives. William commença son travail. Il y était encore facilement trois heures plus tard. La plupart des employés avaient fini par rentrer chez eux, emportant parfois un dossier à terminer à la maison pour la visite du grand patron.
Les yeux de William commençaient à le picotter. Il avait bien avancé cependant, si bien qu'il finit par atteindre les derniers dossiers de la pile. En ouvrant l'un des dossiers, il tomba sur son titre, qui réveilla un peu son attention. "Projet X". Le dossier faisait partie du département de génétique, et William n'avait qu'à y coller le code d'accès inscrit sur son tableau de référence.
C'était la première fois qu'il voyait cet intitulé depuis qu'il était arrivé en stage. Mais après tout, il n'avait pas visité tous les labos ni suivi de près tous les travaux des scientifiques.
En feuilletant le dossier, le mutant tomba sur des passages qui attirèrent son attention :
Dossier Projet X a écrit:Les expériences ont révélé un succès total de la lobotomie transorbitale. L'individu Parker sera donc dorénavant désigné comme "Patient X". Le Patient X a conservé toutes ses fonctions motrices primaires post-opératoires. Son lobe frontal a été courtcircuité, la zone contrôlant les comportements conscients oblitérée, ce qui a favorisé l'impact des stimuli de l'implant sous-cutané. Il obéit parfaitement au programme généré par la puce. Il s'agit là d'un réel progrès dans notre projet bio-électronique. Le cas de Melle Porter nous a prouvé que l'implant de contrôle pouvait entrer en conflit avec la volonté de l'individu en pleine possession de ses moyens. Le Patient X va continuer à suivre des tests sur sa réactivité et le contrôle électronique de toutes ses fonctions biologiques ainsi que du facteur X.
Quelques pages plus loin, de nouveaux rapports plus récents établissaient l'avancement du projet :
Dossier Projet X a écrit:... malgré une arrivée pour le moins chaotique, l'intégrité des prélèvements sanguins n'a pas été affectée. Ils ont été soumis à des examens poussés, et leur structure ADN décodée. Les incubateurs mis au point durant le programme de clonage ont enfin trouvé une utilité. Les échantillons sanguins étaient porteurs du gène X. L'ADN a été utilisé sur des tissus en culture puis optimisés dans l'incubateur. Les prototypes ont suivi le même processus que le Patient X, et sont actuellement en phase d'éveil. Il y a des chances pour que la lobotomie ait atteint certains centres du langage, il est probable qu'ils ne puissent jamais apprendre à communiquer verbalement. L'implantation des puces a elle aussi été un succès, et les prototypes répondent tous positivement aux ordres transmis par leur implants.
Un détail retient cependant l'attention de l'équipe : contrairement au Patient X, conçu in utero, les prototypes conçus in vitro présentent certaines faiblesses chromosomiques, notamment localisées autour du gène X. Un certaine instabilité des pouvoirs est à craindre à l'avenir. Le Patient X quant à lui, contrôle toujours ses pouvoirs innés. La puce nous permet de faire sauter les inhibitations de son pouvoir et de les exploiter à leur plein potentiel...
- InvitéInvité
Re: Retour des cours
Jeu 20 Déc 2007 - 20:37
Suivant la lecture du dossier, William resta immobile quelque dizaine de secondes. Le temps que toute l’information soit décodée par son cerveau embrumé. Ainsi ses craintes étaient bien fondées, le département de génétique consacrait une de ses recherches à la mutation. Si on en croyait ce rapport, tout cela était encore bien pire que ce qu’il pouvait imaginer. Toute cette expérimentation allait à l’encontre des droits de la personne et des lois internationales.
Relevant un instant la tête pour vérifier que personne ne viendrait le déranger, le jeune mutant replongea dans le dossier en quête d’informations plus pertinentes. C’est-à-dire des précisions concernant l’emplacement des laboratoires du Projet X et autres informations utiles. Maintenant qu’il avait pris connaissance de ce projet, le jeune mutant ne pouvait pas rester les bras croisés. Selon la clause de non-divulgation, il ne pourrait pas dévoiler ce projet inhumain aux autorités ou aux médias, mais rien ne l’empêchait d’intervenir plus directement. Bien que sa carrière soit importante à ses yeux, rien ne pouvait justifier de telles expériences sur les humains.
Son visage était toujours aussi calme, mais ses yeux avaient pris une teinte sombre et une lueur de colère brillait maintenant à l’intérieur. Ce qu’il s’apprêtait à faire mettrait non seulement sa carrière, mais aussi sa vie en danger. Après tout, les Industries Bishop semblaient avoir quelques cobayes mutants et pouvaient contrôler leurs pouvoirs. Le pouvoir du jeune étudiant n’avait malheureusement rien d’offensif, mais le sabotage était probablement à sa portée.
L’ordinateur pourrait peut-être lui fournir plus d’informations, mais William préférait ne pas se risquer. Ils étaient probablement tous sous surveillance, histoire que personne n’aille mettre son nez dans ce qui ne le concerne pas. Il ne restait plus que les casiers de rangements. Apposant l’étiquette sur le dossier qu’il venait de lire, le jeune mutant le remit dans le classeur correspondant avant de regarder les autres documents qu’il contenait. Avec un peu de chance, il tomberait sur le gros lot.
Relevant un instant la tête pour vérifier que personne ne viendrait le déranger, le jeune mutant replongea dans le dossier en quête d’informations plus pertinentes. C’est-à-dire des précisions concernant l’emplacement des laboratoires du Projet X et autres informations utiles. Maintenant qu’il avait pris connaissance de ce projet, le jeune mutant ne pouvait pas rester les bras croisés. Selon la clause de non-divulgation, il ne pourrait pas dévoiler ce projet inhumain aux autorités ou aux médias, mais rien ne l’empêchait d’intervenir plus directement. Bien que sa carrière soit importante à ses yeux, rien ne pouvait justifier de telles expériences sur les humains.
Son visage était toujours aussi calme, mais ses yeux avaient pris une teinte sombre et une lueur de colère brillait maintenant à l’intérieur. Ce qu’il s’apprêtait à faire mettrait non seulement sa carrière, mais aussi sa vie en danger. Après tout, les Industries Bishop semblaient avoir quelques cobayes mutants et pouvaient contrôler leurs pouvoirs. Le pouvoir du jeune étudiant n’avait malheureusement rien d’offensif, mais le sabotage était probablement à sa portée.
L’ordinateur pourrait peut-être lui fournir plus d’informations, mais William préférait ne pas se risquer. Ils étaient probablement tous sous surveillance, histoire que personne n’aille mettre son nez dans ce qui ne le concerne pas. Il ne restait plus que les casiers de rangements. Apposant l’étiquette sur le dossier qu’il venait de lire, le jeune mutant le remit dans le classeur correspondant avant de regarder les autres documents qu’il contenait. Avec un peu de chance, il tomberait sur le gros lot.
- Le courtier temporelConscience collective
- Age : 113
Date d'inscription : 23/01/2006
Re: Retour des cours
Dim 23 Déc 2007 - 16:28
En poursuivant ses recherches, William constata avec effroi que plusieurs labos devant lesquels il était passé plusieurs fois durant sa première semaine de stage étaient dévoués à différentes expériences du projet, qui semblait restreint au département génétique d'après les codes barre qu'il trouvait sur les dossiers du même casier de rangement.
Deux salles lui parurent accessibles pour mener à bien le projet qu'il s'était mis en tête : la salle d'incubation et la salle d'éveil. William se souvenait que les deux pièces n'étaient pas éloignées l'une de l'autre. Il lui faudrait sûrement voir de quoi il retournait avant de décider quoi que ce soit. Pour cela, il aurait besoin de sa carte d'accès, et des codes du dossier.
Le couloir semblait silencieux. William savait comment se rendre aux deux salles, qui se trouvaient dans le même secteur. Il prit à droite en sortant des archives, suivit le couloir jusqu'à déboucher sur elles. Il n'avait plus qu'à choisir où frapper en premier, lorsqu'un léger couinement de chaussure sur le linoléum du sol attira son attention.
Derrière lui, se trouvait un groupe hétéroclite et complètement surréaliste : six jeunes d'environ son âge, moins pour certains, se trouvaient à quelques pas de lui. Ils étaient accompagnés de ce qui ressemblait à un loup noir et portaient tous des combinaisons seyantes. Deux jeunes filles dont l'une avait les cheveux verts et certains membres métalliques, et quatre garçons.
La suite ici. Tu peux intervenir quand tu veux dans ce tour.
Deux salles lui parurent accessibles pour mener à bien le projet qu'il s'était mis en tête : la salle d'incubation et la salle d'éveil. William se souvenait que les deux pièces n'étaient pas éloignées l'une de l'autre. Il lui faudrait sûrement voir de quoi il retournait avant de décider quoi que ce soit. Pour cela, il aurait besoin de sa carte d'accès, et des codes du dossier.
Le couloir semblait silencieux. William savait comment se rendre aux deux salles, qui se trouvaient dans le même secteur. Il prit à droite en sortant des archives, suivit le couloir jusqu'à déboucher sur elles. Il n'avait plus qu'à choisir où frapper en premier, lorsqu'un léger couinement de chaussure sur le linoléum du sol attira son attention.
Derrière lui, se trouvait un groupe hétéroclite et complètement surréaliste : six jeunes d'environ son âge, moins pour certains, se trouvaient à quelques pas de lui. Ils étaient accompagnés de ce qui ressemblait à un loup noir et portaient tous des combinaisons seyantes. Deux jeunes filles dont l'une avait les cheveux verts et certains membres métalliques, et quatre garçons.
La suite ici. Tu peux intervenir quand tu veux dans ce tour.
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