Explications 101
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- InvitéInvité
Explications 101
Sam 24 Mai 2008 - 18:41
Chambre de Kitty
Sahari n'avait pas parlé durant leur descente à son bureau et n'indiqua seulement aux trois premiers élèves de s'asseoir. Elle attendit alors l'arrivée de Georgia pour refermer la porte derrière elle, puis elle alla se poster face à eux, debout derrière son propre bureau -elle avait donner la dernière chaise à Georgia- et les fixa un instant avant de s'adresser au groupe :
"J'apprécierais réellement qu'on m'explique ce qui s'est passé là-haut et pourquoi vous avez semé la pagaille dans la chambre de Kitty, tous les trois!"
Si elle avait demandé à Kitty de venir, c'était justement pour la tenir au courant, mais aussi parce qu'elle aurait quelque chose d'autre à lui dire, une fois ce problème réglé...
Sahari n'avait pas parlé durant leur descente à son bureau et n'indiqua seulement aux trois premiers élèves de s'asseoir. Elle attendit alors l'arrivée de Georgia pour refermer la porte derrière elle, puis elle alla se poster face à eux, debout derrière son propre bureau -elle avait donner la dernière chaise à Georgia- et les fixa un instant avant de s'adresser au groupe :
"J'apprécierais réellement qu'on m'explique ce qui s'est passé là-haut et pourquoi vous avez semé la pagaille dans la chambre de Kitty, tous les trois!"
Si elle avait demandé à Kitty de venir, c'était justement pour la tenir au courant, mais aussi parce qu'elle aurait quelque chose d'autre à lui dire, une fois ce problème réglé...
- Kitty WillingtonFac
- Age : 26
Equipe : JustiX
Nom de code : Spirit Flayer
Date d'inscription : 14/04/2007
Re: Explications 101
Sam 24 Mai 2008 - 20:15
En silence, Kitty avait suivit Sahari à travers les couloirs de l'Institut. Une fois qu'elle s'était éloignée de sa chambre et de l'attroupement qu'il y a avait devant, la petite fille sortit sa ventoline de la poche de son jean et s'en servit. Elle n'avait pas voulut inquiéter River et de toute façon le médicament fit très vite effet et sa respiration se calma un peu. Elle était un peu moins rapide que dans la chambre. Mais son regard envers Camille et Alixtide n'avait pas changé. Elle ne se permettait pas de rentrer dans leur chambre et de tout saccager alors pourquoi ils l'avaient fais dans la sienne ? Ils avaient aucun respect pour les affaires des autres ou c'était autre chose ? Et surtout pourquoi Mlle Fouba lui avait demandé de l'accompagner aussi ? Elle n'avait rien fait pourtant. Et puis l'odeur que dégageait Alixtide la gênait. La petite fille accéléra le pas pour se placer à côté de Sahari. Ils finirent par arriver dans le bureau de la professeur référent des Oryx. Quand cette dernière lui montra une des chaise, la fillette alla s'asseoir à côté de Camille, mais à l'opposé d'Alixtide. Puis elle attendit sagement que Georgia arrive et que Sahari prenne la parole en regardant ses chaussures. Puis la dernière fautive arriva et Sahari leur demanda pourquoi il avait saccagé la chambre de la fillette. Kitty releva la tête et écouta avec attention la réponse de Camille, Alixtide et Georgia. Elle aussi voulait comprendre pourquoi ils avaient fais ça.
- Georgia BeccariaX-Rays
- Age : 32
Nom de code : Miracle Lass
Date d'inscription : 22/08/2007
Re: Explications 101
Dim 25 Mai 2008 - 2:32
Chambre de Kitty
Emmitouflée dans son blouson en cuir, Georgia se présenta au bureau de Mademoiselle Fouba.
A peine arrivée, il fallait fournir des réponses, des explications, des trucs du genre... Pfiou ! Elle en était fatiguée par avance... Et comment soutenir le regard d'une petite fille dont on venait de briser le plus bel objet ?
Georgia réfléchit un instant en se recoiffant... Facile ! En détournant le regard !
Elle essaya tout de même de ne pas trop sourire à cette pensée... Il fallait plutôt qu'elle se concentre sur la meilleure façon possible d'expliquer le pourquoi du comment de tout ça...
Elle commença :
"Mais tout naturellement, Mademoiselle Fouba, je peut TOUT vous expliquer, c'est la moindre des choses..."
Ca y'est, elle était lancée.
"En premier lieu, je tiens à assumer la pleine et entière responsabilité des désordres intervenus. Camille et Alixtide n'y sont pour rien. La première parce qu'elle est complètement désorientée et encore sous le choc de son enlèvement... Le second... Euh... Parce que c'est Alix ?"
Le plaider coupable surprenait toujours les juges. Maintenant, la botte secrète, celle des avocats les plus aventureux : la défense de rupture.
"Il s'agissait d'une opération de nature politique, Mademoiselle Fouba. Je dirai même : une défense de l'identité mutante. Mais je vais essayer de m'expliquer clairement. Tout d'abord en rappelant les faits de l'espèce..."
Une petite phrase d'accroche pour éveiller l'intérêt et temporiser la vindicte... Après tout le rôle de la défense n'était il point d'enlever la haine et la méchanceté du coeur du juge ?
"Je me suis introduite entièrement nue dans la chambre de Kitty. J'ai rapidement identifié ma cible prioritaire, le violon, et j'ai procédé à sa destruction immédiate. Camille et Alixtide m'ont rejoints juste après, dès lors, ils devront être mis hors de cause pour le violon volant... Alix a fait des trucs de cochons, faits qui seront réparés après une bonne lessive... Camille quant à elle n'a strictement rien fait, à part me rejoindre dans l'armoire pour... Bon, enfin peu importe !"
Elle s'embrouillait. Un excès de passion rendrait vaine toute tentative de défense. Alors bon... Calme, Miss, calme, et ne te retourne pas, l'amende va être salée sinon...
"Je pense, très honnêtement, que si nous voulons pouvoir exister pacifiquement en tant que mutants, il nous faut ébranler les fondements même de ce qui nous opprime : à savoir les rapports d'argent et de pouvoir. Et le textile c'est le pouvoir ! Souvenez vous d'Eve et de la pomme, avant de se faire jeter par Dieu-le-Père-Alias-La-Loi, elle s'en fichait d'être nue ! Maintenant, il faut s'habiller... C'est interdit d'être nu. Pire même ! Il faut être habillé d'une telle façon dans telle circonstance. Ce n'est pas possible. C'est ce que j'appelle le capitalisme textile"
Belle théorie, mais suffirait elle à lui sauver sa peau ?
"Enfin, le violon, je n'y reviendrai pas mais c'était l'occasion de faire quelque chose de nouveau, d'absurde et de complètement performatif au niveau de la déconstruction normique politique. En plus c'était poétique. Un violon volant, c'est étrange... J'imaginai les spectateurs en bas : c'est un oiseau ? c'est un avion ? Non c'est... Un violon ????"
La plaidoirie s'arrêta sur cette petite boutade. Comme elle plaidait coupable, Georgia savait bien que Sahari entrerait en voie de condamnation à son encontre...
"Consciente de ma responsabilité et aux fins de désintéresser Kitty du litige, je désire régler le prix du violon : je dispose en effet d'une somme de 40 dollars environ à l'intérieur d'une chaussette planquée dans ma chambre... Je pense que ça devrait suffire. Sinon, je sollicite, Mademoiselle, des délais de paiement... Ca devrait être possible de régler l'entier prix de la cause, je suppose, sous un mois... A côté de ça, pour montrer le côté gratuit mais responsable de mon action, j'effectuerais la remise en l'état de la chambre et de son contenu par la lessive et le ménage..."
Elle était contente d'elle même. Après tout, n'était ce pas ça l'avenir de la révolte ? Une attitude absurde et nihiliste mais responsable ?
Emmitouflée dans son blouson en cuir, Georgia se présenta au bureau de Mademoiselle Fouba.
A peine arrivée, il fallait fournir des réponses, des explications, des trucs du genre... Pfiou ! Elle en était fatiguée par avance... Et comment soutenir le regard d'une petite fille dont on venait de briser le plus bel objet ?
Georgia réfléchit un instant en se recoiffant... Facile ! En détournant le regard !
Elle essaya tout de même de ne pas trop sourire à cette pensée... Il fallait plutôt qu'elle se concentre sur la meilleure façon possible d'expliquer le pourquoi du comment de tout ça...
Elle commença :
"Mais tout naturellement, Mademoiselle Fouba, je peut TOUT vous expliquer, c'est la moindre des choses..."
Ca y'est, elle était lancée.
"En premier lieu, je tiens à assumer la pleine et entière responsabilité des désordres intervenus. Camille et Alixtide n'y sont pour rien. La première parce qu'elle est complètement désorientée et encore sous le choc de son enlèvement... Le second... Euh... Parce que c'est Alix ?"
Le plaider coupable surprenait toujours les juges. Maintenant, la botte secrète, celle des avocats les plus aventureux : la défense de rupture.
"Il s'agissait d'une opération de nature politique, Mademoiselle Fouba. Je dirai même : une défense de l'identité mutante. Mais je vais essayer de m'expliquer clairement. Tout d'abord en rappelant les faits de l'espèce..."
Une petite phrase d'accroche pour éveiller l'intérêt et temporiser la vindicte... Après tout le rôle de la défense n'était il point d'enlever la haine et la méchanceté du coeur du juge ?
"Je me suis introduite entièrement nue dans la chambre de Kitty. J'ai rapidement identifié ma cible prioritaire, le violon, et j'ai procédé à sa destruction immédiate. Camille et Alixtide m'ont rejoints juste après, dès lors, ils devront être mis hors de cause pour le violon volant... Alix a fait des trucs de cochons, faits qui seront réparés après une bonne lessive... Camille quant à elle n'a strictement rien fait, à part me rejoindre dans l'armoire pour... Bon, enfin peu importe !"
Elle s'embrouillait. Un excès de passion rendrait vaine toute tentative de défense. Alors bon... Calme, Miss, calme, et ne te retourne pas, l'amende va être salée sinon...
"Je pense, très honnêtement, que si nous voulons pouvoir exister pacifiquement en tant que mutants, il nous faut ébranler les fondements même de ce qui nous opprime : à savoir les rapports d'argent et de pouvoir. Et le textile c'est le pouvoir ! Souvenez vous d'Eve et de la pomme, avant de se faire jeter par Dieu-le-Père-Alias-La-Loi, elle s'en fichait d'être nue ! Maintenant, il faut s'habiller... C'est interdit d'être nu. Pire même ! Il faut être habillé d'une telle façon dans telle circonstance. Ce n'est pas possible. C'est ce que j'appelle le capitalisme textile"
Belle théorie, mais suffirait elle à lui sauver sa peau ?
"Enfin, le violon, je n'y reviendrai pas mais c'était l'occasion de faire quelque chose de nouveau, d'absurde et de complètement performatif au niveau de la déconstruction normique politique. En plus c'était poétique. Un violon volant, c'est étrange... J'imaginai les spectateurs en bas : c'est un oiseau ? c'est un avion ? Non c'est... Un violon ????"
La plaidoirie s'arrêta sur cette petite boutade. Comme elle plaidait coupable, Georgia savait bien que Sahari entrerait en voie de condamnation à son encontre...
"Consciente de ma responsabilité et aux fins de désintéresser Kitty du litige, je désire régler le prix du violon : je dispose en effet d'une somme de 40 dollars environ à l'intérieur d'une chaussette planquée dans ma chambre... Je pense que ça devrait suffire. Sinon, je sollicite, Mademoiselle, des délais de paiement... Ca devrait être possible de régler l'entier prix de la cause, je suppose, sous un mois... A côté de ça, pour montrer le côté gratuit mais responsable de mon action, j'effectuerais la remise en l'état de la chambre et de son contenu par la lessive et le ménage..."
Elle était contente d'elle même. Après tout, n'était ce pas ça l'avenir de la révolte ? Une attitude absurde et nihiliste mais responsable ?
- InvitéInvité
Re: Explications 101
Dim 25 Mai 2008 - 21:37
Camille avait un air maussade. Ils allaient subir des conséquences, c'était certain, elle n'était pas certaine de savoir lesquelles, mais ce n'était pas ce qui la préoccupait le plus. Elle aurait vraiment préféré que ce soit un autre professeur qui arrive. N'importe lequel. Que les autres la considèrent comme une moins-que-rien, une traînée, elle en avait à peu de choses près rien à faire, mais avec Mme Fouba, c'était différent. Quoiqu'en cet instant, elle se sentait capable de maudire n'importe qui sur la planète, fut-il héroïque et preux. Surtout s'il était héroïque et preux.
Aussi elle n'avait rien de la Camille provocatrice qui sortait de la chambre lorsqu'elle passa la porte du bureau. D'autant qu'elle réprouvait légèrement le fait d'avoir amené Kitty. Qu'ils règlent et assument ça entre OryX. Enfin...
Elle écouta Georgia s'accuser de tout. C'était beau. C'était pas loin d'être la vérité. Mais elle n'avait pas non plus envie de passer pour un simple mouton - question d'orgueil. Il fallait avoir été bête et méchant pour obéir à ses ordres, non ? Et la méchanceté n'était-elle pas tellement, tellement préjudiciable ?
Elle resta assise lorsque ce fut à son tour de prendre la parole.
Bon, Georgia a presque raison, si ce n'est qu'elle est pas la seule responsable. J'assume aussi des trucs, genre la commode, des machins comme ça. Et puis j'ai suivi sans rien dire, alors qu'une fille bien leur aurait dit "Oh non, que c'est mal ce que vous voulez faire".
Elle regardait un point vaguement au milieu du bureau.
Mais voilà, je sais pas pourquoi, je me sens un peu instable en ce moment, en plus, je cogite un max sur ce qui s'est passé. J'ai même ma théorie. Imaginez : à chaque fois que j'essaie de faire quelque chose de bien, ça se finit en catastrophe. J'avais essayé d'aider une fille qui se faisait piquer son portefeuille, je m'étais presque retrouvée lynchée dans la rue.
Cela fit resurgir le souvenir du restaurant breton dans son esprit. Elle se demanda comment allait Estelle.
Après, une fausse mission avec des otages, impossible de faire quoi que ce soit de correct. Encore pire, la vraie, je viens dans un palais de Justice avec les meilleures intentions du monde, je me retrouve en taule. Là-bas, je pense trouver des gens qui sont dans la même situation que moi, et soit ce sont des crétins, soit des hypocrites.
Elle baissa les yeux pour fixer le sol.
Regardez-moi ! Je suis capable de rien, mon pouvoir évolue pas, ce matin, quand Alixtide m'a agressée, j'ai même pas réussi à me défendre. Alors voilà : peut-être que je suis pas là pour faire le bien. Peut-être qu'au contraire, je dois rien faire pour l'entente entre les hommes et les mutants, ou les mutants et les mutants. Peut-être que si je pense qu'à ma pomme, je ferai enfin des choses correctes. Et là, ma pomme me disait de faire n'importe quoi, donc j'ai fait n'importe quoi. CQFD.
Elle regarda enfin son professeur.
Enfin maintenant, faites-en ce que vous voulez. Vous pouvez me virer de l'équipe, de toute façon, je me sens trop capable de rien en ce moment. La seule chose si vous faites ça, c'est que vous me recasiez pas avec un des moralisateurs qui nous regardaient comme si on venait d'égorger trois personnes, je le supporterais encore moins.
Aussi elle n'avait rien de la Camille provocatrice qui sortait de la chambre lorsqu'elle passa la porte du bureau. D'autant qu'elle réprouvait légèrement le fait d'avoir amené Kitty. Qu'ils règlent et assument ça entre OryX. Enfin...
Elle écouta Georgia s'accuser de tout. C'était beau. C'était pas loin d'être la vérité. Mais elle n'avait pas non plus envie de passer pour un simple mouton - question d'orgueil. Il fallait avoir été bête et méchant pour obéir à ses ordres, non ? Et la méchanceté n'était-elle pas tellement, tellement préjudiciable ?
Elle resta assise lorsque ce fut à son tour de prendre la parole.
Bon, Georgia a presque raison, si ce n'est qu'elle est pas la seule responsable. J'assume aussi des trucs, genre la commode, des machins comme ça. Et puis j'ai suivi sans rien dire, alors qu'une fille bien leur aurait dit "Oh non, que c'est mal ce que vous voulez faire".
Elle regardait un point vaguement au milieu du bureau.
Mais voilà, je sais pas pourquoi, je me sens un peu instable en ce moment, en plus, je cogite un max sur ce qui s'est passé. J'ai même ma théorie. Imaginez : à chaque fois que j'essaie de faire quelque chose de bien, ça se finit en catastrophe. J'avais essayé d'aider une fille qui se faisait piquer son portefeuille, je m'étais presque retrouvée lynchée dans la rue.
Cela fit resurgir le souvenir du restaurant breton dans son esprit. Elle se demanda comment allait Estelle.
Après, une fausse mission avec des otages, impossible de faire quoi que ce soit de correct. Encore pire, la vraie, je viens dans un palais de Justice avec les meilleures intentions du monde, je me retrouve en taule. Là-bas, je pense trouver des gens qui sont dans la même situation que moi, et soit ce sont des crétins, soit des hypocrites.
Elle baissa les yeux pour fixer le sol.
Regardez-moi ! Je suis capable de rien, mon pouvoir évolue pas, ce matin, quand Alixtide m'a agressée, j'ai même pas réussi à me défendre. Alors voilà : peut-être que je suis pas là pour faire le bien. Peut-être qu'au contraire, je dois rien faire pour l'entente entre les hommes et les mutants, ou les mutants et les mutants. Peut-être que si je pense qu'à ma pomme, je ferai enfin des choses correctes. Et là, ma pomme me disait de faire n'importe quoi, donc j'ai fait n'importe quoi. CQFD.
Elle regarda enfin son professeur.
Enfin maintenant, faites-en ce que vous voulez. Vous pouvez me virer de l'équipe, de toute façon, je me sens trop capable de rien en ce moment. La seule chose si vous faites ça, c'est que vous me recasiez pas avec un des moralisateurs qui nous regardaient comme si on venait d'égorger trois personnes, je le supporterais encore moins.
- InvitéInvité
Re: Explications 101
Lun 26 Mai 2008 - 18:45
Bousculé par la succession des événements, Alixtide trouva une salutaire paix intérieure en entrant dans la zone protégée du bureau de Sahari. Bien sûr il savait que dans le moindre couloir l'attendait une gothique pâle et noire toutes dents dehors, et cette pensée terrifiante lui retourna l'estomac. Au moins avait-il gagné quelques minutes d'espérance de vie dans le rassurant bureau.
Un regard à Kitty lui confirma qu'elle était toujours craintive face à lui. Malgré leur expérience commune fort cordiale dans l'infirmerie. Alixtide soupira en pensées. Il joignit les mains appuyées sur ses genoux et fixa tantôt Sahari tantôt le jardin.
*Purin de purin c'est le moment de bien réfléchir...*
Dépité, il se rendit compte, en voyant la jeune Willington implorante sur sa chaise, de l'ampleur de son erreur tactique. Il y a des personnes dans l'Institut à qui il ne faut tout simplement pas tenter d'emprunter des vêtements, et d'autres à qui c'est permis. C'était l'évidence même et dans le feu de l'action, il devait bien avouer avoir négligé ce détail crucial.
Il fallait néanmoins tout tenter pour conserver son secret. Quite à s'en prendre à des élèves méconnus et reclus durant un certain temps, comme Iacobo, Sven ou un nouveau, pour le ravitaillement.
*Je prendrai aussi le linge sale de Niko...*
Oui il fallait se faire oublier, et tout se négociait ici. Il écouta avec attention les plaidoiries de ses co-prévenues. Georgia prenait tout sur elle, ce qui était louable, et Camille plaidait la folie, ce qui était vrai. Alixtide décida d'aider ses comparses, de se serrer les coudes et en même temps, d'éloigner les accusations des vêtements de la conversation.
"Madame je confirme bien que Camille est pas normale depuis sa rentrée. Elle était toute nue dans sa chambre avec Gorgia, oui, Gorgia ici serpente. Et elle a fait une crise des nerfs dans le salon pour rien, que je ne vous remate pas en détails. Mais en vrai son pouvoir n'a pas marché quand je l'ai étranglée. Donc heu... si je suis retrouvé avec elles, c'est que Gorgia et moi on avait une affaire ensemble."
Il fronça les sourcils pour se remémorer les paroles de Georgia dans la cuisine, histoire d'étayer les faits.
"Voilà Gorgia disait que je doive devenir un dominant, avec un nom de code. Mais ça c'était avant, c'est juste la raison d'être avec elles. Et Camille était malade. Et donc..."
Ayant la gorge sèche il déglutit, conscient qu'il n'avait pas encore expliqué le pourquoi de sa participation au siège.
"Heu j'ai pensé à la lessive seulement après, tant que j'y étais dans la chambre. Mais je voulais voir en fait le violan volant. Parce qu'il me semble que c'est très beau et en vieux bois de poussière, mais en tant que moi, je ne peux pas trop le voir quand Kitty est là. C'est en toute sorte impensable vu ma mode de vie."
Il se félicita mentalement de cet argument qui était vrai au moins virtuellement, puisque la gamine n'aurait jamais accepté de lui laisser approcher quoi que ce soit dans sa chambre.
"Voilà je voulais le voir mais il a décollé alors, ben c'était plus trop possible tout de suite. Et donc je me suis occupé du linge en un second ressort."
Alixtide vérifiait la crédibilité de ses explications en temps réel, rougissant sous le coup de la concentration fautive. Certes mentir plus ou moins à Sahari était une affaire ardue que sa concience et son affection pour sa prof réprouvaient. Mais il le fallait pour pouvoir continuer à emprunter du linge sale à ses comparses pour sa gestion des stocks alimentaires et vestimentaires. Et aussi pour que Sahari n'imagine pas que Georgia avait commandé toute seule, tout un escadron d'Oryx.
Il se sentait plutôt inquiet. Si comme le disait Camille, pousser une commode devant une porte et vider un tiroir étaient passibles d'exclusion de l'équipe, Alixtide se trouvait éminemment et retroactivement le premier excluable, ou le second en comptant Georgia. Son casier auprès de Carlie Marin et de ses Justix était bien chargé. Il fallait remercier le ciel que Sahari ne soit au courant de rien jusqu'à ce jour. Ces pensées angoissantes et horribles obligèrent Alixtide à changer de position, se redressant contre le dossier et repliant ses jambes sous la chaise. Il renvoya à Kitty son regard triste et innocent et pensa à son adresse.
*Ah purin tu as pas idée dans quelle confiture tu nous as mis toi hein...*
Un regard à Kitty lui confirma qu'elle était toujours craintive face à lui. Malgré leur expérience commune fort cordiale dans l'infirmerie. Alixtide soupira en pensées. Il joignit les mains appuyées sur ses genoux et fixa tantôt Sahari tantôt le jardin.
*Purin de purin c'est le moment de bien réfléchir...*
Dépité, il se rendit compte, en voyant la jeune Willington implorante sur sa chaise, de l'ampleur de son erreur tactique. Il y a des personnes dans l'Institut à qui il ne faut tout simplement pas tenter d'emprunter des vêtements, et d'autres à qui c'est permis. C'était l'évidence même et dans le feu de l'action, il devait bien avouer avoir négligé ce détail crucial.
Il fallait néanmoins tout tenter pour conserver son secret. Quite à s'en prendre à des élèves méconnus et reclus durant un certain temps, comme Iacobo, Sven ou un nouveau, pour le ravitaillement.
*Je prendrai aussi le linge sale de Niko...*
Oui il fallait se faire oublier, et tout se négociait ici. Il écouta avec attention les plaidoiries de ses co-prévenues. Georgia prenait tout sur elle, ce qui était louable, et Camille plaidait la folie, ce qui était vrai. Alixtide décida d'aider ses comparses, de se serrer les coudes et en même temps, d'éloigner les accusations des vêtements de la conversation.
"Madame je confirme bien que Camille est pas normale depuis sa rentrée. Elle était toute nue dans sa chambre avec Gorgia, oui, Gorgia ici serpente. Et elle a fait une crise des nerfs dans le salon pour rien, que je ne vous remate pas en détails. Mais en vrai son pouvoir n'a pas marché quand je l'ai étranglée. Donc heu... si je suis retrouvé avec elles, c'est que Gorgia et moi on avait une affaire ensemble."
Il fronça les sourcils pour se remémorer les paroles de Georgia dans la cuisine, histoire d'étayer les faits.
"Voilà Gorgia disait que je doive devenir un dominant, avec un nom de code. Mais ça c'était avant, c'est juste la raison d'être avec elles. Et Camille était malade. Et donc..."
Ayant la gorge sèche il déglutit, conscient qu'il n'avait pas encore expliqué le pourquoi de sa participation au siège.
"Heu j'ai pensé à la lessive seulement après, tant que j'y étais dans la chambre. Mais je voulais voir en fait le violan volant. Parce qu'il me semble que c'est très beau et en vieux bois de poussière, mais en tant que moi, je ne peux pas trop le voir quand Kitty est là. C'est en toute sorte impensable vu ma mode de vie."
Il se félicita mentalement de cet argument qui était vrai au moins virtuellement, puisque la gamine n'aurait jamais accepté de lui laisser approcher quoi que ce soit dans sa chambre.
"Voilà je voulais le voir mais il a décollé alors, ben c'était plus trop possible tout de suite. Et donc je me suis occupé du linge en un second ressort."
Alixtide vérifiait la crédibilité de ses explications en temps réel, rougissant sous le coup de la concentration fautive. Certes mentir plus ou moins à Sahari était une affaire ardue que sa concience et son affection pour sa prof réprouvaient. Mais il le fallait pour pouvoir continuer à emprunter du linge sale à ses comparses pour sa gestion des stocks alimentaires et vestimentaires. Et aussi pour que Sahari n'imagine pas que Georgia avait commandé toute seule, tout un escadron d'Oryx.
Il se sentait plutôt inquiet. Si comme le disait Camille, pousser une commode devant une porte et vider un tiroir étaient passibles d'exclusion de l'équipe, Alixtide se trouvait éminemment et retroactivement le premier excluable, ou le second en comptant Georgia. Son casier auprès de Carlie Marin et de ses Justix était bien chargé. Il fallait remercier le ciel que Sahari ne soit au courant de rien jusqu'à ce jour. Ces pensées angoissantes et horribles obligèrent Alixtide à changer de position, se redressant contre le dossier et repliant ses jambes sous la chaise. Il renvoya à Kitty son regard triste et innocent et pensa à son adresse.
*Ah purin tu as pas idée dans quelle confiture tu nous as mis toi hein...*
- InvitéInvité
Re: Explications 101
Mar 27 Mai 2008 - 14:38
Sahari se tenait désormais appuyée contre le rebord de la fenêtre et écoutait les trois fauteurs de trouble en s'efforçant grandement de conserver son calme et de ne pas leur tomber trop rapidement sur la fraise. Et pourtant les informations qu'ils lui avaient livrés, sans même qu'elle ait à trop leur mettre de pression, l’irritaient considérablement. De bons petits Oryx? Pas simplement pour s’être dénoncé et avoir collaboré.
La mâchoire tendue, les bras croisés, le pied droit martelant le sol à intervalles réguliers, elle ferma les yeux un instant, après qu'Alixtide eut terminé de tenter de la désamorcer avec son humour particulier, puis se passa le bout de la langue sur la lèvre supérieure comme une lionne se pourléchant de gibier frais, et prit la parole.
"Bon." Tout à fait le contraire de son impression sur la situation.
"D'abord, aucun d'entre vous ne m'interrompt, compris?" Elle leur lança un oeil noir, brun pour Kitty. Elle savait que si elle était interrompue, elle perdrait le fil de sa pensée, qu'elle tentait tant bien que mal de conserver. C'est qu'il y en avait, des choses à dire.
"Vous êtes entrés, nues, dans la chambre de Kitty, l'avez mise sans dessus dessous, avez briser son instrument de musique et -si j'ai bien compris- avez lancé les débris par la fenêtre." Sahari soupira. Qu'avaient-ils dans la tête pour agir ainsi? Un manque d'attention des parents, ou pas de parents, répondrait la psycho-pop!
"C'est réellement agréable de voir que vous démontriez de la solidarité en ce moment, et cela prouve votre complicité, à mon avis. Par contre, ce n'est pas émouvant ou quoi que ce soit. Il en faut plus que cela pour me faire pitié, croyez-moi."
"Ensuite, miss Beccaria, si vous désirez faire un plaidoyer, je peux appeler le professeur Fish, mais je doute que vous aimiez lui être confrontée..."
"Pour ma part, votre mission politique n'est qu'une excuse inventée sur le moment. Tout comme la lessive de M. Pitre! N'importe quoi. Une action politique se réfléchit, et Camille a justement avoué que cet acte était totalement improvisé et gratuit. De toute manière, je ne crois pas que le saccage de la chambre d'une petite fille puisse réellement être considéré comme politique, ou avoir un impact. Vos explications non plus n'ont aucun sens."
"D'abord, cette tyrannie du textile, dont vous parlez, à aussi sa raison d'être. Je ne parle pas pour cacher son apparence ou sa nature, mais plutôt je ne me promenais pas nue. Mes vêtements me permettaient de résister à la trop grande chaleur du jour, ou à la fraîcheur de la nuit, entre autre. Je ne nie pas qu’il y ait un phénomène social autour du vêtement, mais croyez-moi, tout mon village était au courant de ma mutation, et je ne m'habillais certainement pas pour leur cacher cela" dit-t-elle en désignant l'os sur son poignet.
"Je ne connais pas vraiment l'humour, ou l'art ou je ne sais quoi, absurde, mais de ce que j'en ai compris, il y a tout de même une certaine réflexion derrière, et du respect. Or c'est ce dont vous avez cruellement manqué là-haut, de respect. L'absurdité de briser un instrument de musique, ou quoi que ce soit d'autre qui ne vous appartienne pas, tourne plutôt autour de l’irresponsabilité –ou de la stupidité-, à mon avis! Certainement rien à voir avec la politique!"
"Miss Le Guern, je suis sincèrement navrée d’apprendre que vous vous sentez inutile –ou pire- et que vous avez l’impression de stagner. Cependant, il m’aurait semblé préférable d’en discuter avec moi ou Miss Deneos plutôt que d’aller saccager –passivement ou activement- une chambre!"
"Pour ce qui a trait à votre sanction, je doute fortement que le remboursement de l’instrument et le rangement de la chambre soit suffisant. Surtout qu’il m’a semblé que certains élèves semblaient se préparer à la nettoyer lorsque nous l’avons quittée. La suggestion de Miss Le Guern pourrait probablement être envisagée, mais je devrais en discuter avec le directeur, et le Dr Fleury est actuellement occupé."
Elle s’humecta de nouveau les lèvres en comprenant pourquoi certain de ses collègues avaient constamment une bouteille d’eau à leur bureau, puis reprit.
"Qu’en dis-tu, Kitty? Combien valait ton violon?" S’informa-t-elle aussi. Elle ne laisserait clairement pas la fillette décider de la sanction, mais en tant que principale intéressée, il semblait normal aux yeux de l’africaine, que son avis soit pris en compte.
La mâchoire tendue, les bras croisés, le pied droit martelant le sol à intervalles réguliers, elle ferma les yeux un instant, après qu'Alixtide eut terminé de tenter de la désamorcer avec son humour particulier, puis se passa le bout de la langue sur la lèvre supérieure comme une lionne se pourléchant de gibier frais, et prit la parole.
"Bon." Tout à fait le contraire de son impression sur la situation.
"D'abord, aucun d'entre vous ne m'interrompt, compris?" Elle leur lança un oeil noir, brun pour Kitty. Elle savait que si elle était interrompue, elle perdrait le fil de sa pensée, qu'elle tentait tant bien que mal de conserver. C'est qu'il y en avait, des choses à dire.
"Vous êtes entrés, nues, dans la chambre de Kitty, l'avez mise sans dessus dessous, avez briser son instrument de musique et -si j'ai bien compris- avez lancé les débris par la fenêtre." Sahari soupira. Qu'avaient-ils dans la tête pour agir ainsi? Un manque d'attention des parents, ou pas de parents, répondrait la psycho-pop!
"C'est réellement agréable de voir que vous démontriez de la solidarité en ce moment, et cela prouve votre complicité, à mon avis. Par contre, ce n'est pas émouvant ou quoi que ce soit. Il en faut plus que cela pour me faire pitié, croyez-moi."
"Ensuite, miss Beccaria, si vous désirez faire un plaidoyer, je peux appeler le professeur Fish, mais je doute que vous aimiez lui être confrontée..."
"Pour ma part, votre mission politique n'est qu'une excuse inventée sur le moment. Tout comme la lessive de M. Pitre! N'importe quoi. Une action politique se réfléchit, et Camille a justement avoué que cet acte était totalement improvisé et gratuit. De toute manière, je ne crois pas que le saccage de la chambre d'une petite fille puisse réellement être considéré comme politique, ou avoir un impact. Vos explications non plus n'ont aucun sens."
"D'abord, cette tyrannie du textile, dont vous parlez, à aussi sa raison d'être. Je ne parle pas pour cacher son apparence ou sa nature, mais plutôt je ne me promenais pas nue. Mes vêtements me permettaient de résister à la trop grande chaleur du jour, ou à la fraîcheur de la nuit, entre autre. Je ne nie pas qu’il y ait un phénomène social autour du vêtement, mais croyez-moi, tout mon village était au courant de ma mutation, et je ne m'habillais certainement pas pour leur cacher cela" dit-t-elle en désignant l'os sur son poignet.
"Je ne connais pas vraiment l'humour, ou l'art ou je ne sais quoi, absurde, mais de ce que j'en ai compris, il y a tout de même une certaine réflexion derrière, et du respect. Or c'est ce dont vous avez cruellement manqué là-haut, de respect. L'absurdité de briser un instrument de musique, ou quoi que ce soit d'autre qui ne vous appartienne pas, tourne plutôt autour de l’irresponsabilité –ou de la stupidité-, à mon avis! Certainement rien à voir avec la politique!"
"Miss Le Guern, je suis sincèrement navrée d’apprendre que vous vous sentez inutile –ou pire- et que vous avez l’impression de stagner. Cependant, il m’aurait semblé préférable d’en discuter avec moi ou Miss Deneos plutôt que d’aller saccager –passivement ou activement- une chambre!"
"Pour ce qui a trait à votre sanction, je doute fortement que le remboursement de l’instrument et le rangement de la chambre soit suffisant. Surtout qu’il m’a semblé que certains élèves semblaient se préparer à la nettoyer lorsque nous l’avons quittée. La suggestion de Miss Le Guern pourrait probablement être envisagée, mais je devrais en discuter avec le directeur, et le Dr Fleury est actuellement occupé."
Elle s’humecta de nouveau les lèvres en comprenant pourquoi certain de ses collègues avaient constamment une bouteille d’eau à leur bureau, puis reprit.
"Qu’en dis-tu, Kitty? Combien valait ton violon?" S’informa-t-elle aussi. Elle ne laisserait clairement pas la fillette décider de la sanction, mais en tant que principale intéressée, il semblait normal aux yeux de l’africaine, que son avis soit pris en compte.
- Kitty WillingtonFac
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Re: Explications 101
Mar 27 Mai 2008 - 18:04
Assise sur sa chaine, ses poings serré posé sur ses genoux, Kitty écoutait les explication des trois OryX. Dans la chambre, Camille lui avait fait comprendre que son violon avait était brisé, mais ici elle apprit qui l'avait fait et ce fut un choc pour la gamine. Elle n'avait pas pensait que Georgia pouvait faire ça. Et dire qu'au début elle l'aimait beaucoup. La fillette ne comprenait pas pourquoi elle avait fait ça, pourquoi ils avaient saccagé sa chambre. Kitty ne regarda même pas les trois grands. Elle était trop en colère contre eux. De quel droit ils avaient fait ça ? Et puis c'était quoi cette histoire de nature politique ? Elle n'avait que onze ans et la politique ne la concernait pas. De toute façon, elle n'y comprenait rien alors pourquoi avoir saccager sa chambre et briser son instrument de musique ? La petite télépathe était triste de la perte de son violon, mais c'était plus la colère qui était présente dans son coeur en ce moment. Elle détestait les trois OryX à un point inimaginable. En même temps elle était étonnait que son pouvoir ne se déclenche pas tout seul cette fois-ci. Puis à la fin des explications des trois fautifs, Sahari prit la parole en précisant qu'elle ne voulait pas être interrompue en lançant un regard noir aux trois OryX. Elle récapitula ce que les trois jeunes gens avaient dit puis commença à les réprimander. Ce qu'ils avaient fait n'avait pas l'air de lui plaire et elle précisa qu'il en faudrait bien plus pour qu'elle ait pitié. Puis elle répondit à Georgia que le remboursement du violon et le rangement de la chambre ne suffirait pas. Et puis de toute façon avec 40 dollars, la jeune fille était très loin du compte pour le prix du violon. Kitty ne savait pas quel était exactement le prix de son instrument, mais elle savait qu'il valait énormément car on en trouvait plus beaucoup des violons comme celui-ci. Et puis rien de rembourserait la valeur sentimentale qu'il avait pour elle. Quand la professeur référent des OryX lui demanda justement combien il valait, la fillette lui répondit avec une voix où se mêlait la tristesse et la colère :
"Je connais pas son prix exact, mais je sais qu'il valait très, très cher. C'était un véritable Stradivarius et on n'en trouve presque plus aujourd'hui. Surtout avec les instruments électroniques. Avoir un instrument en bois est rare et surtout de cette qualité. Et puis, moi j'y tenais à mon violon. J'y tenais vraiment beaucoup. C'était le dernier cadeau que mes parents adoptifs m'avait fait avant que tout commence."
Kitty se tourna vers les trois OryX et reprit à leur adresse en leur lançant un regard aussi noir que celui de Sahari :
"Vous n'aviez pas le droit de toucher à mes affaires et de saccager ma chambre. Moi je le ferais pas dans la votre. Ce violon c'est tout ce qui restait de ma famille. Maintenant j'ai plus rien d'eux. Mais vous êtes trop méchants et égoïstes pour comprendre ça."
Puis la petite télépathe détourna le regard et se remit à fixer ses chaussures. Elle sentait les larmes monter, mais elle ne pleurerait pas. Elle ne leur ferait pas ce plaisir.
*Si c'est pour devenir aussi méchante, je ne veux pas grandir. Pourquoi les grands peuvent se montrer aussi méchant ?*
"Je connais pas son prix exact, mais je sais qu'il valait très, très cher. C'était un véritable Stradivarius et on n'en trouve presque plus aujourd'hui. Surtout avec les instruments électroniques. Avoir un instrument en bois est rare et surtout de cette qualité. Et puis, moi j'y tenais à mon violon. J'y tenais vraiment beaucoup. C'était le dernier cadeau que mes parents adoptifs m'avait fait avant que tout commence."
Kitty se tourna vers les trois OryX et reprit à leur adresse en leur lançant un regard aussi noir que celui de Sahari :
"Vous n'aviez pas le droit de toucher à mes affaires et de saccager ma chambre. Moi je le ferais pas dans la votre. Ce violon c'est tout ce qui restait de ma famille. Maintenant j'ai plus rien d'eux. Mais vous êtes trop méchants et égoïstes pour comprendre ça."
Puis la petite télépathe détourna le regard et se remit à fixer ses chaussures. Elle sentait les larmes monter, mais elle ne pleurerait pas. Elle ne leur ferait pas ce plaisir.
*Si c'est pour devenir aussi méchante, je ne veux pas grandir. Pourquoi les grands peuvent se montrer aussi méchant ?*
- InvitéInvité
Re: Explications 101
Mar 27 Mai 2008 - 19:14
Camille écouta silencieusement, quasi-religieusement, la réprimande de Sahari, l'air absent, les yeux dans le flou. Evidemment, Alixtide avait tout déformé, mais finalement, si ça pouvait éviter de tout mettre sur le dos de Georgia, c'était un moindre mal. Elle n'avait pas envie de lui couper la chique ou de l'étrangler, c'est dire si elle allait mal. Elle encaissait avec une triste indifférence les accusations, pas toujours erronées. C'est vrai, elle aurait pu en parler. Mais avec qui ? Avec Madame Deneos ? Elle la respectait, mais elle préférait être soignée par quelqu'un qui ne saurait pas à l'avance si le traitement fonctionnerait. Quant à Madame Fouba, il devait y avoir une certaine rancune qui restait du fait de s'être retrouvée dans la position qui avait été la sienne. Les autres, mieux vaut passer sous silence ce qu'elle en pensait.
Ensuite, ce fut Kitty qui prit la parole, et les lèvres de la petite Bretonne se déformèrent dans un petit sourire ironique. Malgré ça, elle se retint de tout commentaire, et attendit que ce soit à son tour de parler. Inutile de rajouter l'impolitesse à la longue, très longue liste de ses méfaits.
Peut-être que ça vous semble facile de vous allonger sur un divan pour dire tout ce que vous avez sur le coeur, mais pas à moi. Ca doit être une question d'orgueil. Là, c'est exceptionnel, mais naturellement, j'irai jamais voir quelqu'un en lui disant : "Je suis nulle".
Son débit était plus rapide qu'à l'accoutumée. Un peu de stress sans doute. Elle n'avait pas tellement l'habitude de parler d'elle.
Après, je suis vraiment, vraiment désolée pour le Stradimachin. C'est que j'ai pas vraiment l'habitude de cacher des oeuvres d'art dans les tiroirs de ma commode, et je pensais pas que quiconque pouvait avoir ce genre de manie.
Si tant est qu'elle eut possédé quoi que ce soit qui eut un minimum de valeur marchande, elle l'aurait sans la moindre hésitation caché, ou au moins rangé dans une vraie boîte avec un vrai verrou. En tout cas, si un jour elle passait du côté obscur - et par certains moments, ça la tentait vraiment - elle nota que la famille Willington devait être une cible de choix.
Si ça valait cher, d'ores et déjà, j'ai pas les moyens de rembourser. Et je demanderai pas à mes parents. On peut demander à Lucas, il fabrique quelques cailloux dans le jardin, et puis je les casse pendant deux ou trois ans, ça fera pénitencier improvisé.
Elle se sentait lasse, et indifférente.Sa vie était affreusement prévisible. Finalement, les deux seuls qui sortaient un peu du train-train amour/gentillesse/mièvrerie, c'étaient Alixtide et Georgia. Et Iacobo. Elle se promit d'avoir quelques discussions avec le Serbe. Elle pourrait aussi demander au Dr Fleury histoire de savoir si elle n'était pas allergique aux phéromones du bonheur.
Voilà, je suis confuse, marrie, désolée, navrée, tout ce que vous voulez, sauf luthière ni riche. C'est tout ce que j'avais à dire.
Et son ton aurait presque pu laisser entendre le contraire.
Ensuite, ce fut Kitty qui prit la parole, et les lèvres de la petite Bretonne se déformèrent dans un petit sourire ironique. Malgré ça, elle se retint de tout commentaire, et attendit que ce soit à son tour de parler. Inutile de rajouter l'impolitesse à la longue, très longue liste de ses méfaits.
Peut-être que ça vous semble facile de vous allonger sur un divan pour dire tout ce que vous avez sur le coeur, mais pas à moi. Ca doit être une question d'orgueil. Là, c'est exceptionnel, mais naturellement, j'irai jamais voir quelqu'un en lui disant : "Je suis nulle".
Son débit était plus rapide qu'à l'accoutumée. Un peu de stress sans doute. Elle n'avait pas tellement l'habitude de parler d'elle.
Après, je suis vraiment, vraiment désolée pour le Stradimachin. C'est que j'ai pas vraiment l'habitude de cacher des oeuvres d'art dans les tiroirs de ma commode, et je pensais pas que quiconque pouvait avoir ce genre de manie.
Si tant est qu'elle eut possédé quoi que ce soit qui eut un minimum de valeur marchande, elle l'aurait sans la moindre hésitation caché, ou au moins rangé dans une vraie boîte avec un vrai verrou. En tout cas, si un jour elle passait du côté obscur - et par certains moments, ça la tentait vraiment - elle nota que la famille Willington devait être une cible de choix.
Si ça valait cher, d'ores et déjà, j'ai pas les moyens de rembourser. Et je demanderai pas à mes parents. On peut demander à Lucas, il fabrique quelques cailloux dans le jardin, et puis je les casse pendant deux ou trois ans, ça fera pénitencier improvisé.
Elle se sentait lasse, et indifférente.Sa vie était affreusement prévisible. Finalement, les deux seuls qui sortaient un peu du train-train amour/gentillesse/mièvrerie, c'étaient Alixtide et Georgia. Et Iacobo. Elle se promit d'avoir quelques discussions avec le Serbe. Elle pourrait aussi demander au Dr Fleury histoire de savoir si elle n'était pas allergique aux phéromones du bonheur.
Voilà, je suis confuse, marrie, désolée, navrée, tout ce que vous voulez, sauf luthière ni riche. C'est tout ce que j'avais à dire.
Et son ton aurait presque pu laisser entendre le contraire.
- Georgia BeccariaX-Rays
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Re: Explications 101
Mer 28 Mai 2008 - 1:06
Bon, visiblement les différentes plaidoiries de la défense n'eurent guère d'effet sur le Juge, sinon de se contredire et de faire oeuvre d'une certaine créativité...
En gros, il fallait siffler en attendant que ça passe, se dit Georgia,
en écoutant les remontrances de Mademoiselle Fouba. Elle avait bien envie de répliquer, mais ne serait ce pas malvenu ?
Après tout, elle était sensée faire le dos rond et rester souple sur les pattes arrières...
Georgia se retint fortement d'intervenir quand Sahari lui parla de la tyrannie textile... Elle avait l'impression de ne pas avoir assez fait valoir ses arguments, de ne pas en avoir fait assez... Mais la raison l'emporta, une fois n'était pas coutume, et elle la boucla...
Puis vinrent, les réquisitions des parties civiles... La New-Yorkaise entendit le mot comme un arbre qui s'écroulerait sur elle. C'était comme un accident de chemin de fer au ralenti. STRADIVARIUS.
...
Georgia secoua la tête comme pour se réveiller. Avait elle bien entendu ? Un Stradivarius ? Alors...
... rien du tout. Elle ne savait pas ce que c'était. Bah !
Mais c'était le temps des regrets... Et effectivement, toute action a une conséquence et Georgia avait tendance à oublier qu'elle n'était pas la seule sur la planéte...
Puis regardant rapidement Kitty puis Sahari, Georgia reprit de nouveau sa plaidoirie pour sauver ses miches.
"Mademoiselle Fouba, je suis confuse... Je n'ai pas pris la mesure de mes actes et j'en suis désolée. Je suis vraiment vraiment triste et déçue de mon propre comportement..."
Voilà pour les jérémiades.
Georgia se sentit à cet instant comme Robespierre, perdant pour la première fois de sa vie la parole... Elle ne savait plus quoi dire.
Sa gouaille légendaire lui faisait soudainement défaut... En fait, elle s'était peut être réellement trompée, non ? Elle avait peut être voulu crâner devant sa copine ? Mouais... Désireuse de limiter la casse, elle termina :
"En fait, je ne vais pas me défiler et raconter ma vie qui n'est pas si pourrie que ça, ni mes difficultés que je peut rencontrer au sein de l'Institut, c'est pas mon genre..."
... non c'était pas réellement son genre. En fait, Georgia se rendait compte nettement qu'elle n'aimait pas parler d'elle même. Qu'elle ne se confiait presque jamais. Et qu'elle encaissait tout ce qui lui arrivait sans chougner. En gardant pour elle.
"Des fois, je me dis que je suis au bout du rouleau en fait... C'est pas une excuse et je n'en cherche pas. Je regrette ce que j'ai fait, Kitty. Et je reste à votre disposition, Sahari, pour tout. Je ne me défilerai pas"
Pfiou, c'était fatiguant tout de même...
En gros, il fallait siffler en attendant que ça passe, se dit Georgia,
en écoutant les remontrances de Mademoiselle Fouba. Elle avait bien envie de répliquer, mais ne serait ce pas malvenu ?
Après tout, elle était sensée faire le dos rond et rester souple sur les pattes arrières...
Georgia se retint fortement d'intervenir quand Sahari lui parla de la tyrannie textile... Elle avait l'impression de ne pas avoir assez fait valoir ses arguments, de ne pas en avoir fait assez... Mais la raison l'emporta, une fois n'était pas coutume, et elle la boucla...
Puis vinrent, les réquisitions des parties civiles... La New-Yorkaise entendit le mot comme un arbre qui s'écroulerait sur elle. C'était comme un accident de chemin de fer au ralenti. STRADIVARIUS.
...
Georgia secoua la tête comme pour se réveiller. Avait elle bien entendu ? Un Stradivarius ? Alors...
... rien du tout. Elle ne savait pas ce que c'était. Bah !
Mais c'était le temps des regrets... Et effectivement, toute action a une conséquence et Georgia avait tendance à oublier qu'elle n'était pas la seule sur la planéte...
Puis regardant rapidement Kitty puis Sahari, Georgia reprit de nouveau sa plaidoirie pour sauver ses miches.
"Mademoiselle Fouba, je suis confuse... Je n'ai pas pris la mesure de mes actes et j'en suis désolée. Je suis vraiment vraiment triste et déçue de mon propre comportement..."
Voilà pour les jérémiades.
Georgia se sentit à cet instant comme Robespierre, perdant pour la première fois de sa vie la parole... Elle ne savait plus quoi dire.
Sa gouaille légendaire lui faisait soudainement défaut... En fait, elle s'était peut être réellement trompée, non ? Elle avait peut être voulu crâner devant sa copine ? Mouais... Désireuse de limiter la casse, elle termina :
"En fait, je ne vais pas me défiler et raconter ma vie qui n'est pas si pourrie que ça, ni mes difficultés que je peut rencontrer au sein de l'Institut, c'est pas mon genre..."
... non c'était pas réellement son genre. En fait, Georgia se rendait compte nettement qu'elle n'aimait pas parler d'elle même. Qu'elle ne se confiait presque jamais. Et qu'elle encaissait tout ce qui lui arrivait sans chougner. En gardant pour elle.
"Des fois, je me dis que je suis au bout du rouleau en fait... C'est pas une excuse et je n'en cherche pas. Je regrette ce que j'ai fait, Kitty. Et je reste à votre disposition, Sahari, pour tout. Je ne me défilerai pas"
Pfiou, c'était fatiguant tout de même...
- InvitéInvité
Re: Explications 101
Mer 28 Mai 2008 - 18:00
Alixtide était plutôt rassuré : apparamment tout le débat portait sur le violon et non point sur la lessive à laquelle Sahari n'avait pas cru. Cela prouvait en plus qu'elle n'avait aucune idée de ses manigances avec le linge sale. Quelle bonne nouvelle ! Il garda néanmoins une mine préoccupée pour n'éveiller aucun soupçon.
Il accueillit aussi avec soulagement l'indisponibilité du directeur. Toutes les paroles de la prof lui semblèrent la sagesse elle-même. Il ne se faisait pas de mauvais sang sur la justice des décisions qu'elle prendrait, contrairement à l'arbitraire notoirement brutal de la gothique.
*Comme ça je dirais à Juliette que j'ai déjà été puni une fois, et que chaque jour suffit une peine.*
Il écouta en se grattant l'oreille les répliques de Kitty. Il constata une fois de plus à quel point cette pauvre enfant était loin de la réalité. Comment pouvait-elle l'accuser d'égoïsme alors que précisément il s'intéressait en permanence aux affaires des autres ? Pour la méchanceté, Alixtide devait s'avouer être parfois un peu méchant, mais c'était par jeu et pour rigoler un peu. Et tout dépendait même de la définition de la méchanceté, que Kitty se gardait bien de donner. Et puis ici il n'était pas question de rire.
*Complètement à côté de la claque la gamine...*
"Je veux dire une chose c'est qu'en toute normalité Kitty doit pouvoir essayer de défaire nos chambres. C'est exactement dans l'esprit de la blague. Mais si je suis là dans la mienne et qu'elle fait pas discret, ça saura aussi dans la normalité que je l'attrape et lui colle un glaçon."
Il se redressa sur sa chaise, heureux de pouvoir apporter les solutions que tout le monde cherchait en vain.
"Pour le violen voilant, inutile de déranger par lettre ou autre les parents de Kitty qui sont plus méchants que nous tous réunis. J'ai déjà vu faire le Docteur Fleury et je vous jure qu'en trois temps deux mouvements il peut faire refleurir le violen. Ivy aussi qui manipule les arbres, et Ouine qui rajoute des bruits, et Lucas qui évoque la poussière."
Il voyait que ses deux collègues, nulles, déçues et désolées, perdaient espoir et se livraient aux plus sombres conclusions. Heureusement qu'il était là, les pieds sur terre et l'esprit alerte. Il leva la tête vers la grande Africaine couroucée, et prit une grande inspiration emplie de bonne volonté.
"Madame Fouba, si je peux permettre ceci. Dans votre pays sûrement on punit les élèves en les pendant par les pieds jusqu'à ce que mort survive, ou bien avec les fourmis rouges ou les abeilles. En Bretagne au lycée agronome y'a d'autres exemples qui sont plus comme ce que le directeur ferait ici sûrement. Dans un cas que dans une bataille quelconque on casse quelque chose. Alors le plus sévère c'est la réclusion des élèves un jour ou plusieurs, qui doivent rentrer chez eux. c'est comme ça que juste une fois mon père m'a fait nettoyer tous le parc d'engraissement avec les mixers à lisier. Ah mais aussi on peut devoir simplement faire des tâches d'intérêt vénérable, comme nettoyer toutes les évacuations de toilettes et de douche de l'internat jusqu'à l'épaule, ou balayer partout, ou laver les gradins du gymnase. ca fait les muscles tout en réfléchissant à l'avenir des bêtises. Mais aussi plus en ce qui concerne la pensée, on peut faire faire recopier plusieurs centaines de fois les articles du Code Népal qui correspondent à ce qui arrive quand la bétise est faite en vrai avec la police. Ou alors plus méchant on envoie la note des réparations aux parents avec bien sûr une des punitions sur-dimensionnées. Voilà pour vous aider à choisir."
Acheva-t-il en adressant un franc sourire à la puissante chamane.
Il accueillit aussi avec soulagement l'indisponibilité du directeur. Toutes les paroles de la prof lui semblèrent la sagesse elle-même. Il ne se faisait pas de mauvais sang sur la justice des décisions qu'elle prendrait, contrairement à l'arbitraire notoirement brutal de la gothique.
*Comme ça je dirais à Juliette que j'ai déjà été puni une fois, et que chaque jour suffit une peine.*
Il écouta en se grattant l'oreille les répliques de Kitty. Il constata une fois de plus à quel point cette pauvre enfant était loin de la réalité. Comment pouvait-elle l'accuser d'égoïsme alors que précisément il s'intéressait en permanence aux affaires des autres ? Pour la méchanceté, Alixtide devait s'avouer être parfois un peu méchant, mais c'était par jeu et pour rigoler un peu. Et tout dépendait même de la définition de la méchanceté, que Kitty se gardait bien de donner. Et puis ici il n'était pas question de rire.
*Complètement à côté de la claque la gamine...*
"Je veux dire une chose c'est qu'en toute normalité Kitty doit pouvoir essayer de défaire nos chambres. C'est exactement dans l'esprit de la blague. Mais si je suis là dans la mienne et qu'elle fait pas discret, ça saura aussi dans la normalité que je l'attrape et lui colle un glaçon."
Il se redressa sur sa chaise, heureux de pouvoir apporter les solutions que tout le monde cherchait en vain.
"Pour le violen voilant, inutile de déranger par lettre ou autre les parents de Kitty qui sont plus méchants que nous tous réunis. J'ai déjà vu faire le Docteur Fleury et je vous jure qu'en trois temps deux mouvements il peut faire refleurir le violen. Ivy aussi qui manipule les arbres, et Ouine qui rajoute des bruits, et Lucas qui évoque la poussière."
Il voyait que ses deux collègues, nulles, déçues et désolées, perdaient espoir et se livraient aux plus sombres conclusions. Heureusement qu'il était là, les pieds sur terre et l'esprit alerte. Il leva la tête vers la grande Africaine couroucée, et prit une grande inspiration emplie de bonne volonté.
"Madame Fouba, si je peux permettre ceci. Dans votre pays sûrement on punit les élèves en les pendant par les pieds jusqu'à ce que mort survive, ou bien avec les fourmis rouges ou les abeilles. En Bretagne au lycée agronome y'a d'autres exemples qui sont plus comme ce que le directeur ferait ici sûrement. Dans un cas que dans une bataille quelconque on casse quelque chose. Alors le plus sévère c'est la réclusion des élèves un jour ou plusieurs, qui doivent rentrer chez eux. c'est comme ça que juste une fois mon père m'a fait nettoyer tous le parc d'engraissement avec les mixers à lisier. Ah mais aussi on peut devoir simplement faire des tâches d'intérêt vénérable, comme nettoyer toutes les évacuations de toilettes et de douche de l'internat jusqu'à l'épaule, ou balayer partout, ou laver les gradins du gymnase. ca fait les muscles tout en réfléchissant à l'avenir des bêtises. Mais aussi plus en ce qui concerne la pensée, on peut faire faire recopier plusieurs centaines de fois les articles du Code Népal qui correspondent à ce qui arrive quand la bétise est faite en vrai avec la police. Ou alors plus méchant on envoie la note des réparations aux parents avec bien sûr une des punitions sur-dimensionnées. Voilà pour vous aider à choisir."
Acheva-t-il en adressant un franc sourire à la puissante chamane.
- InvitéInvité
Re: Explications 101
Sam 31 Mai 2008 - 3:00
Alixtide avait visé juste ; atteint le coeur de sa cible : l'orgueil de Sahari. Celle-ci se raidit si rapidement qu'elle dû avoir l'air de bondir, les mains sur son bureau.
"Pitre! Mon pays n'est certes pas riche, mais nous ne sommes pas des monstres et ne nous amusons pas à laisser mourir des étudiants au bout d'un câble! En m'insultant, vous cherchez à vous faire pardonner ou à empirer votre cas dites-moi? Je suis largement en mesure de trouver des punitions efficaces et éthique sans vos conseils!
Vous ne semblez pas saisir que ce genre de gestes ne peuvent pas être considérés comme une blague, et que si un quelconque élève se fait prendre à faire quelque chose du genre, il sera aussitôt sanctionné, lui aussi."
La femme à la peau noire repris son souffle - et son calme- quelques secondes. Une fois qu'elle se fut ressaisie, elle poursuivie :
"Je ne sais pas exactement ce qu'est un Stramivalius, mais je prend note de la valeur que semble avoir cet objet."
"Les filles, je suis heureuse de vous savoir désolées, mais vous vous doutez bien que cela ne suffira pas. Il arrive à tout le monde de se sentir au bout du rouleau, impuissante ou inutile. La solution ne réside pas en la déraison ou l'impulsivité, croyez-moi. Mieux vaut avoir, dans ces moments, des amis sur qui compter pour nous redonner le moral. Ou trouver des façons saines de vous changer les idées."
Elle se retourna vers Kitty.
"Kitty, je suis désolée de te le dire ainsi, Georgia aussi, mais il semblerait que le professeur Malone ait décidé de quitter l'institut, et selon Miss Deneos, il ne devrait pas revenir avant un certain temps..."
Elle contourna le bureau et alla enlacer maladroitement la fillette, pensant qu'elle serait triste à l'annonce d'une telle nouvelle. Après quelques secondes, elle s'abaissa, tout aussi maladroitement, inhabituée de calmer les craintes d'une enfant, à sa hauteur, et demanda, aussi doucement que sa voix le pouvait :
"Ça ira, Kitty? J'aimerais que tu nous laisse ensemble, tous les quatre, maintenant. Nous allons discuter de leur sanction."
Bien qu'il fut évident qu'elle souhaitait que la petite fille les laisse ensemble, elle lui lança tout de même un regard bienveillant, signe qu'elle était prête à tenter de la réconforter un peu plus avant de l'obliger à sortir, si il le fallait.
"Pitre! Mon pays n'est certes pas riche, mais nous ne sommes pas des monstres et ne nous amusons pas à laisser mourir des étudiants au bout d'un câble! En m'insultant, vous cherchez à vous faire pardonner ou à empirer votre cas dites-moi? Je suis largement en mesure de trouver des punitions efficaces et éthique sans vos conseils!
Vous ne semblez pas saisir que ce genre de gestes ne peuvent pas être considérés comme une blague, et que si un quelconque élève se fait prendre à faire quelque chose du genre, il sera aussitôt sanctionné, lui aussi."
La femme à la peau noire repris son souffle - et son calme- quelques secondes. Une fois qu'elle se fut ressaisie, elle poursuivie :
"Je ne sais pas exactement ce qu'est un Stramivalius, mais je prend note de la valeur que semble avoir cet objet."
"Les filles, je suis heureuse de vous savoir désolées, mais vous vous doutez bien que cela ne suffira pas. Il arrive à tout le monde de se sentir au bout du rouleau, impuissante ou inutile. La solution ne réside pas en la déraison ou l'impulsivité, croyez-moi. Mieux vaut avoir, dans ces moments, des amis sur qui compter pour nous redonner le moral. Ou trouver des façons saines de vous changer les idées."
Elle se retourna vers Kitty.
"Kitty, je suis désolée de te le dire ainsi, Georgia aussi, mais il semblerait que le professeur Malone ait décidé de quitter l'institut, et selon Miss Deneos, il ne devrait pas revenir avant un certain temps..."
Elle contourna le bureau et alla enlacer maladroitement la fillette, pensant qu'elle serait triste à l'annonce d'une telle nouvelle. Après quelques secondes, elle s'abaissa, tout aussi maladroitement, inhabituée de calmer les craintes d'une enfant, à sa hauteur, et demanda, aussi doucement que sa voix le pouvait :
"Ça ira, Kitty? J'aimerais que tu nous laisse ensemble, tous les quatre, maintenant. Nous allons discuter de leur sanction."
Bien qu'il fut évident qu'elle souhaitait que la petite fille les laisse ensemble, elle lui lança tout de même un regard bienveillant, signe qu'elle était prête à tenter de la réconforter un peu plus avant de l'obliger à sortir, si il le fallait.
- Kitty WillingtonFac
- Age : 26
Equipe : JustiX
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Re: Explications 101
Sam 31 Mai 2008 - 15:56
Regardant toujours ses chaussures, Kitty écoutait ce que les trois OryX avaient à dire. Apparemment Camille et Georgia étaient désolée. Mais Kitty s'en fichait. Elles n'avaient pas à faire ça. Et puis pourquoi elle cacherait son violon ? C'était chez elle ici maintenant et c'était sa chambre. Et puis on n'entre pas dans la chambre des autres sans leur demander. C'est ce que ses parents lui avaient appris. Ils lui avaient appris à respecter les affaires des autres. Puis après les paroles d'Alixtide, la petite fille eut l'impression que Sahari avait bondit de son bureau. Visiblement ce qu'il lui avait dit ne lui avait pas plu. Mais elle aussi ça ne lui aurait pas plu. Kitty pensa que le jeune mutant était vraiment un crétin parfois...voire tout le temps en fait. Mademoiselle Fouba se calma un peu après avoir vilipender ouvertement le mutant odorant et reprit la parole. Elle expliqua à Camille et Georgia qu'elles n'aurait pas dû réagir comme cela et qu'elle serait punit. Du moins c'est ce que comprit la petite fille. Mais d'autre paroles allaient lui faire encore plus de mal. Et à l'annonce de Sahari, Kitty sentit son coeur se déchirer une nouvelle fois. Son professeur référent avait quitté l'institut. Alors tout le discours qu'il leur avait fait dans le jardin après le départ de Jake et Amélie, il ne le pensait pas. Il leur avait dit qu'il serait toujours là pour eux, qu'ils étaient une équipe et qu'ils devaient pouvoir compter les uns sur les autres. Alors pourquoi il était partit comme un voleur ? Alors ce qu'il avait dit c'était que des mots pour lui ? La petite télépathe se sentit de nouveau trahi. Et puis qu'est-ce qu'ils allaient devenir maintenant ? Elle essayait de retenir les larmes qui montait, mais quand Sahari s'approcha et l'enlaça maladroitement, Kitty se laissa aller à verser quelques larmes. Elle ne voulait pas montrer aux autres que le départ du professeur Malone la touchait énormément. de toute façon ils comprendraient pas. Ils sont trop égoïstes. Mademoiselle Fouba lui demanda si ça allait. La fillette hocha la tête négativement. Ça n'allait pas. Et puis comment ça pourrait aller après tout ce qui c'était passé ? Kitty voulait voir son parrain. Mais elle ne savait pas s'il était occupé ou non. Et puis la professeur référent des OryX lui avait demander de la laisser seule avec les trois fautifs pour qu'ils puissent discuter de leur punition. Tristement, la petite télépathe se leva de sa chaise et lui répondit avec une petite voix :
"D'accord Mademoiselle Fouba. Je vais vous laisser alors."
Kitty se dirigea vers la porte non sans regarder Georgia. Elle était sa chef d'équipe et pourtant elle s'en était prise à elle ? Mais pourquoi cela ? Et que pensait-elle du départ de Vayne ? Il valait mieux qu'elle ne le sache pas. Elle retenait ses larmes car elle ne voulait pas pleurer devant les trois OryX. Là, elle ne ressentait même plus de colère, juste une profonde tristesse et un sentiment d'abandon. La petite fille sortit de la pièce, laissant ainsi Sahari et les trois coupables seuls.
[ Bureau de Gabriel Layne]
"D'accord Mademoiselle Fouba. Je vais vous laisser alors."
Kitty se dirigea vers la porte non sans regarder Georgia. Elle était sa chef d'équipe et pourtant elle s'en était prise à elle ? Mais pourquoi cela ? Et que pensait-elle du départ de Vayne ? Il valait mieux qu'elle ne le sache pas. Elle retenait ses larmes car elle ne voulait pas pleurer devant les trois OryX. Là, elle ne ressentait même plus de colère, juste une profonde tristesse et un sentiment d'abandon. La petite fille sortit de la pièce, laissant ainsi Sahari et les trois coupables seuls.
[ Bureau de Gabriel Layne]
- InvitéInvité
Re: Explications 101
Sam 31 Mai 2008 - 16:17
S'étant aperçue de sa maladresse, Sahari pinça les lèvres, mais ne sut pas quoi dire pour apaiser les peines de la plus jeunes élève de l'institut. Elle allait toujours de malheur en malheur et bien que Sahari le sache, elle ne savait pas comment la réconforter. Elle ne put seulement dire qu'un "Merci, Kitty..." compatissant lorsque celle-ci partit, et espéra qu'elle aille voir Gabriel, ou ses amies. River devait toujours être là-haut, si elle avait réellement entreprit de nettoyer la pagaille.
Après avoir refermée la porte de son bureau derrière la triste silhouette de Kitty, se sentant plus sans coeur que jamais, la dame à la peau noire reprit, devant la porte qu'elle bloquait de sa présence, à l'intention de Georgia :
"Suite au départ de Vayne et à la mission à Dover, je comptais vous offrir de prendre la place de Jade, qui n'est pas revenue des vacances de Noël, parmi les Oryx."
Elle se retourna vers Camille, et Alixtide, pour poursuivre en leur tendant un bout de papier :
"Draena est aussi partie, ce matin. Elle m'a laissé ce mot. Je pensais que vous aimeriez peut-être assumer le rôle de leader à sa place, dorénavant."
Elle croisa les bras sur sa poitrine, inspirant de nouveau profondément.
"Mais avec votre attitude de toute à l'heure, je crois plutôt que je vais vous sortir de l'équipe. Je ne peux pas tolérer un tel comportement de la part de mes élèves. J'avertirai le Dr Fleury de la situation aussi tôt que possible."
La sanction avait tranchée, sévère. Elle déplairait certainement aux trois adolescents, comme il lui déplaisait de se retrouver avec seulement deux membres dans son équipe. Et comme leurs actes lui déplaisaient... Mais ce n'était pas tout.
"Comme vous bénéficierez de plus de temps libre pour réfléchir à vos agissements, vous pourrez l'investir dans les corvées. Je discuterai avec les autres professeurs pour m'assurer que vous, et seulement vous, fassiez toutes les corvées du tableau pour cette semaine. Je souhaite que tout soit impeccable! Vous en profiterez réellement pour réfléchir, j'espère."
Les lèvres plus planaires que l'horizon sur l'océan, Sahari termina finalement :
"Vous pouvez commencer immédiatement en allant aider à nettoyer la chambre de Kitty. Miss Beccaria, si vous y tenez, je ne vous empêcherai pas d'écrire aux parents adoptifs de Kitty. M. Pitre, j'espère que vos punitions ne vous semblent pas trop barbares et injustes..."
S'attendant à des protestations ou autres réactions, Sahari ne bougea pas de devant la porte.
Après avoir refermée la porte de son bureau derrière la triste silhouette de Kitty, se sentant plus sans coeur que jamais, la dame à la peau noire reprit, devant la porte qu'elle bloquait de sa présence, à l'intention de Georgia :
"Suite au départ de Vayne et à la mission à Dover, je comptais vous offrir de prendre la place de Jade, qui n'est pas revenue des vacances de Noël, parmi les Oryx."
Elle se retourna vers Camille, et Alixtide, pour poursuivre en leur tendant un bout de papier :
"Draena est aussi partie, ce matin. Elle m'a laissé ce mot. Je pensais que vous aimeriez peut-être assumer le rôle de leader à sa place, dorénavant."
Elle croisa les bras sur sa poitrine, inspirant de nouveau profondément.
"Mais avec votre attitude de toute à l'heure, je crois plutôt que je vais vous sortir de l'équipe. Je ne peux pas tolérer un tel comportement de la part de mes élèves. J'avertirai le Dr Fleury de la situation aussi tôt que possible."
La sanction avait tranchée, sévère. Elle déplairait certainement aux trois adolescents, comme il lui déplaisait de se retrouver avec seulement deux membres dans son équipe. Et comme leurs actes lui déplaisaient... Mais ce n'était pas tout.
"Comme vous bénéficierez de plus de temps libre pour réfléchir à vos agissements, vous pourrez l'investir dans les corvées. Je discuterai avec les autres professeurs pour m'assurer que vous, et seulement vous, fassiez toutes les corvées du tableau pour cette semaine. Je souhaite que tout soit impeccable! Vous en profiterez réellement pour réfléchir, j'espère."
Les lèvres plus planaires que l'horizon sur l'océan, Sahari termina finalement :
"Vous pouvez commencer immédiatement en allant aider à nettoyer la chambre de Kitty. Miss Beccaria, si vous y tenez, je ne vous empêcherai pas d'écrire aux parents adoptifs de Kitty. M. Pitre, j'espère que vos punitions ne vous semblent pas trop barbares et injustes..."
S'attendant à des protestations ou autres réactions, Sahari ne bougea pas de devant la porte.
- InvitéInvité
Re: Explications 101
Sam 31 Mai 2008 - 19:42
Camille s’enfonçait de plus en plus sur sa chaise, le dos en virgule et les yeux papillonnant à droite et à gauche sans réel but. Elle était satisfaite que Sahari ait demandé à la petite fille aux allumettes en vrai bois de violon italien de sortir. Elle n’avait pas à être là pour leurs explications. Du reste, elle savait très bien ce qui les attendrait, eux, la Triade maléfique. « Vous êtes vilains », « vous êtes méchants », « pourquoi, hein, pourquoi ? » en boucle et dans un ordre aléatoire. Autant de phrases auxquelles elle ne pourrait répondre que par un regard empli de mépris ou de condescendance, et qui ne feraient rien avancer. Elle était en mode « Empathie : Zéro ».
Le seul truc bizarre, c’est que Georgia soit désolée. Mais bon, la dernière amie de la Mitalienne devait être la stabilité, et la Bretonne ne s’en formalisa pas. Elle attendit donc d’œil ferme les remontrances, sans appréhension. La dernière chose qu’elle voulait, c’était jouer la bourrelée de remords. Ca faisait un bout de temps que tout ce qu’elle entreprenait échouait lamentablement. Pour une fois que quelque chose fonctionnait, renier serait masochiste. Elle assumerait les conséquences, quelles qu’elles soient.
Elle lut attentivement le message d’au revoir de Draena. Peut-être que c’est ce qu’elle devait faire ? Partir, pour réussir quelque part, en quelque chose ? Au moins, elles avaient évité que leurs actes retombent sur leur cheffe : c’était toujours ça. Camille entendait distinctement les sons métalliques de l’affûtage des langues. Elle le passa sans un mot à Alixtide.
La sanction tomba donc : elle était virée, Alixtide était viré – elle s’en fichait – et Georgia n’était pas acceptée. C’était un mal pour un bien : elles allaient en quelque sorte être réunies pour de vrai.
Non, la seule chose que Camille aurait regretté, ç’aurait été que Sahari dise « vous me faites honte » : elle était coupable et responsable, et assumerait ses actes, mais ça ne retomberait pas sur toutes ses connaissances. Or elle annonça juste qu’elle ne voulait pas de fauteurs de trouble notoires dans son équipe, ce qui se défendait, puisque c’est bien connu, les meilleurs militaires sont les plus prévisibles.
Elle pensa à Abaigh. Qu’est-ce qu’elle penserait ? Peut-être que Camille l’avait abandonnée, se fichait d’elle, alors que l’Irlandaise était un des rares soutiens qui n’était pas en mode « compassion absolue, pauvre petite chose enfermée, que ce fut difficile j’imagine, si tu veux parler, n’hésite pas », le refrain qu’elle abhorrait. Ca, ça l’embêtait. Elle ne voulait pas se brouiller avec qui que ce soit d’autre, elle avait déjà eu son lot pour la matinée. Quoique. Si un saucisson ou une pimbêche venait lui piétiner les arpions à cet instant précis, les probabilités qu’elle encaisse sans broncher étaient proches de la température de solidification de l’hélium.
D’accord. Ce sera fait, pour que vous voyez que même si je suis une délinquante en puissance, je sais tenir ma parole et obéir aux ordres.
Elle se leva, se retourna pour aller vers la porte, mais se ravisa au dernier moment.
C’est peut-être pas à moi d’avoir des exigences, mais je veux pas qu’Abaigh s’imagine que je la lâche comme ça si je me fais virer. Parce que mine de rien, même si vous imaginez que j’ai été bercée trop près du mur, je me contrôlais tout à l’heure. Dans la chambre. Et j’ai pas envie de péter un câble.
Elle voulait sortir, mais considéra que ce serait aussi bien d’attendre Georgia, histoire qu’elles puissent directement se mettre au rangement de la pauvre petite chambre, pour ne plus avoir à y mettre les pieds avant les calendes grecques. Et se retint de lancer un "Bonne chance aux futurs élus", qui ne serait que provocateur et stérile. D'autant plus qu'elle se savait irremplaçable.
Le seul truc bizarre, c’est que Georgia soit désolée. Mais bon, la dernière amie de la Mitalienne devait être la stabilité, et la Bretonne ne s’en formalisa pas. Elle attendit donc d’œil ferme les remontrances, sans appréhension. La dernière chose qu’elle voulait, c’était jouer la bourrelée de remords. Ca faisait un bout de temps que tout ce qu’elle entreprenait échouait lamentablement. Pour une fois que quelque chose fonctionnait, renier serait masochiste. Elle assumerait les conséquences, quelles qu’elles soient.
Elle lut attentivement le message d’au revoir de Draena. Peut-être que c’est ce qu’elle devait faire ? Partir, pour réussir quelque part, en quelque chose ? Au moins, elles avaient évité que leurs actes retombent sur leur cheffe : c’était toujours ça. Camille entendait distinctement les sons métalliques de l’affûtage des langues. Elle le passa sans un mot à Alixtide.
La sanction tomba donc : elle était virée, Alixtide était viré – elle s’en fichait – et Georgia n’était pas acceptée. C’était un mal pour un bien : elles allaient en quelque sorte être réunies pour de vrai.
Non, la seule chose que Camille aurait regretté, ç’aurait été que Sahari dise « vous me faites honte » : elle était coupable et responsable, et assumerait ses actes, mais ça ne retomberait pas sur toutes ses connaissances. Or elle annonça juste qu’elle ne voulait pas de fauteurs de trouble notoires dans son équipe, ce qui se défendait, puisque c’est bien connu, les meilleurs militaires sont les plus prévisibles.
Elle pensa à Abaigh. Qu’est-ce qu’elle penserait ? Peut-être que Camille l’avait abandonnée, se fichait d’elle, alors que l’Irlandaise était un des rares soutiens qui n’était pas en mode « compassion absolue, pauvre petite chose enfermée, que ce fut difficile j’imagine, si tu veux parler, n’hésite pas », le refrain qu’elle abhorrait. Ca, ça l’embêtait. Elle ne voulait pas se brouiller avec qui que ce soit d’autre, elle avait déjà eu son lot pour la matinée. Quoique. Si un saucisson ou une pimbêche venait lui piétiner les arpions à cet instant précis, les probabilités qu’elle encaisse sans broncher étaient proches de la température de solidification de l’hélium.
D’accord. Ce sera fait, pour que vous voyez que même si je suis une délinquante en puissance, je sais tenir ma parole et obéir aux ordres.
Elle se leva, se retourna pour aller vers la porte, mais se ravisa au dernier moment.
C’est peut-être pas à moi d’avoir des exigences, mais je veux pas qu’Abaigh s’imagine que je la lâche comme ça si je me fais virer. Parce que mine de rien, même si vous imaginez que j’ai été bercée trop près du mur, je me contrôlais tout à l’heure. Dans la chambre. Et j’ai pas envie de péter un câble.
Elle voulait sortir, mais considéra que ce serait aussi bien d’attendre Georgia, histoire qu’elles puissent directement se mettre au rangement de la pauvre petite chambre, pour ne plus avoir à y mettre les pieds avant les calendes grecques. Et se retint de lancer un "Bonne chance aux futurs élus", qui ne serait que provocateur et stérile. D'autant plus qu'elle se savait irremplaçable.
- InvitéInvité
Re: Explications 101
Sam 31 Mai 2008 - 21:22
Alixtide aussi faillit bondir de stupeur et d'étranglement, non à cause du départ de Vayne qui ne le concernait pas, mais bien pour cette sanction malheureuse et injuste qui s'abattait sur eux. Si bien qu'il ne répondit rien d'autre à sa prof qu'une expression d'incompréhension. Il lui passa pourtant par la tête de demander "pour combien de temps ?" comme c'était l'usage pour les exclusions provisoires, mais son cerveau fut heureusement interrompu par la lecture de la lettre que lui passait Camille.
Il la parcourut en diagonale, étant occupé à penser à autre chose, mais il retint tout de même l'essentiel : la colérique Darkness était partie.
*Nous en moins y'a donc plus que Lyu et Abaigh...*
Un bref regard de biais à la prof lui fit faire la déduction logique qu'elle allait recruter du monde. Impossible d'entreprendre quoi que ce soit avec deux élèves, dont une gamine imprévisible et naïve.
Il passa la lettre à Georgia, déconfit et triste. L'idée de faire toutes les corvées était un maigre réconfort. Alixtide se concentra sur la pensée agréable d'arroser le XJet de produit décapant, pendant que son inconscient édifiait les digues autour de cette cruelle brèche affective.
*Si ce n'est pas cette bêtise c'est la mission d'avant que nous avons ratée...*
Et en effet, son regard glissa sur ses camarades et la lumière se fit. Camille, sensée être la plus rapide du groupe, avait été enlevée comme une bleue. Georgia, elle n'avait fait que suivre les ordres de Draena sans valeur ajoutée. Et lui-même à part le travail ingrat que n'importe quel débutant pouvait faire, il n'avait rien accompli d'héroïque.
*Mais comment elle le sait ?? Les gardes lui ont rappelé un coup de téléphone ? Ou alors c'est Abeille qui a tout raconté les détails...*
Il soupira mais au fond, c'était normal. Qu'étaient-ils à côté des Nexus ? Cette seule comparaison expliquait en soi la décision de Sahari. Le directeur lui avait sûrement demandé d’avoir des troupes plus efficaces en mission. Peut-être risquait-elle de se faire renvoyer elle aussi ? Avec ses plaques d’os et son casier judiciaire elle ne survivrait pas longtemps dans la vie réelle.
Il vit que Camille capitulait, et se demanda si ça valait le coup de se défendre encore. Alixtide n'était cependant jamais assez bas dans la boue et la poussière pour se décourager. Et il sentait bien que Camille comptait sur du soutien.
"Madame j'aurais mieux voulu être pendu par les câbles comme chez vous, plutôt que d’être sorti des Oryx. Et... heu... Je vous jure que j'aurais jamais, mais jamais pris le linge sale de Monsieur le sénateur, si j'avais eu la mission dans sa chambre. J'ai même pas gardé une seule chaussette des gardes... et vous avez vu comme j'ai bien trouvé le carnet rose..."
Tenta-t-il d'un regard implorant qui aurait pu rivaliser avec celui de Kitty. Comme sa comparse Bretonne se dirigeait vers la porte barrée par la prof, la réminiscence de la double peine qui l'attendait avec Juliette lui essora l'estomac. Il joignit les mains devant lui et supplia Sahari d'une voix tremblante.
"Est-ce que je peux dormir dans votre chambre cette nuit ? Ou plutôt je peux laver votre chambre en premier ?"
Il la parcourut en diagonale, étant occupé à penser à autre chose, mais il retint tout de même l'essentiel : la colérique Darkness était partie.
*Nous en moins y'a donc plus que Lyu et Abaigh...*
Un bref regard de biais à la prof lui fit faire la déduction logique qu'elle allait recruter du monde. Impossible d'entreprendre quoi que ce soit avec deux élèves, dont une gamine imprévisible et naïve.
Il passa la lettre à Georgia, déconfit et triste. L'idée de faire toutes les corvées était un maigre réconfort. Alixtide se concentra sur la pensée agréable d'arroser le XJet de produit décapant, pendant que son inconscient édifiait les digues autour de cette cruelle brèche affective.
*Si ce n'est pas cette bêtise c'est la mission d'avant que nous avons ratée...*
Et en effet, son regard glissa sur ses camarades et la lumière se fit. Camille, sensée être la plus rapide du groupe, avait été enlevée comme une bleue. Georgia, elle n'avait fait que suivre les ordres de Draena sans valeur ajoutée. Et lui-même à part le travail ingrat que n'importe quel débutant pouvait faire, il n'avait rien accompli d'héroïque.
*Mais comment elle le sait ?? Les gardes lui ont rappelé un coup de téléphone ? Ou alors c'est Abeille qui a tout raconté les détails...*
Il soupira mais au fond, c'était normal. Qu'étaient-ils à côté des Nexus ? Cette seule comparaison expliquait en soi la décision de Sahari. Le directeur lui avait sûrement demandé d’avoir des troupes plus efficaces en mission. Peut-être risquait-elle de se faire renvoyer elle aussi ? Avec ses plaques d’os et son casier judiciaire elle ne survivrait pas longtemps dans la vie réelle.
Il vit que Camille capitulait, et se demanda si ça valait le coup de se défendre encore. Alixtide n'était cependant jamais assez bas dans la boue et la poussière pour se décourager. Et il sentait bien que Camille comptait sur du soutien.
"Madame j'aurais mieux voulu être pendu par les câbles comme chez vous, plutôt que d’être sorti des Oryx. Et... heu... Je vous jure que j'aurais jamais, mais jamais pris le linge sale de Monsieur le sénateur, si j'avais eu la mission dans sa chambre. J'ai même pas gardé une seule chaussette des gardes... et vous avez vu comme j'ai bien trouvé le carnet rose..."
Tenta-t-il d'un regard implorant qui aurait pu rivaliser avec celui de Kitty. Comme sa comparse Bretonne se dirigeait vers la porte barrée par la prof, la réminiscence de la double peine qui l'attendait avec Juliette lui essora l'estomac. Il joignit les mains devant lui et supplia Sahari d'une voix tremblante.
"Est-ce que je peux dormir dans votre chambre cette nuit ? Ou plutôt je peux laver votre chambre en premier ?"
- Georgia BeccariaX-Rays
- Age : 32
Nom de code : Miracle Lass
Date d'inscription : 22/08/2007
Re: Explications 101
Dim 1 Juin 2008 - 2:59
Georgia voulut soupirer... Mais elle se retint et se redressa en tortillant des fesses, histoire d'avoir l'air d'une vraie Lady.
Bon, la sanction venait de tomber... Elle ne serait pas une Oryx mais comme Camille en était plus une, ben, elle s'en foutait un peu !
Et pis, elle serait plus une Stryx, vu que Vayne était parti loin et longtemps... Alors elle était plus Générale ? Bah, les uniformes, les drapeaux, les médailles et les breloques c'était pas sa tasse de thé non plus !
Les corvées ? Bah, elle les ferait avec Camille, y'avait pire comme tandem ! Et ranger la chambre de la chétive asthmatique et miséroïde ? Ce n'était que justice... alors elle s'inclina humblement devant le jugement digne de Salomon !
Elle s'éclaircit la voix :
"Mademoiselle Fouba, tout ça me paraît diablement honnête et équitable. Les tâches seront faites en temps et heure..."
Pas de traces d'émotion dans sa voix. Georgia se rendit compte que l'émotion de l'instant d'avant était entièrement liée à la peur de la sanction plus qu'à la honte de son acte... N'avait elle aucune conscience ? Bah, cette question strictement métaphysique en appelera à une introspection ultérieure... Pour l'heure, il s'agissait d'obéir !
Elle enserra Camille, un instant, dans ses bras, et lui posa un baiser sur la joue... Puis relâchant sa prise, elle ajouta :
"Alixtide, mon pote, si t'as besoin de moi, n'hèsite pas ! Camille, on file ranger la chambre de Kitty ? Mademoiselle Fouba, au plaisir de nous revoir dans d'autres circonstances !"
Georgia allait devenir une fille modèle, elle le savait...
Bon, la sanction venait de tomber... Elle ne serait pas une Oryx mais comme Camille en était plus une, ben, elle s'en foutait un peu !
Et pis, elle serait plus une Stryx, vu que Vayne était parti loin et longtemps... Alors elle était plus Générale ? Bah, les uniformes, les drapeaux, les médailles et les breloques c'était pas sa tasse de thé non plus !
Les corvées ? Bah, elle les ferait avec Camille, y'avait pire comme tandem ! Et ranger la chambre de la chétive asthmatique et miséroïde ? Ce n'était que justice... alors elle s'inclina humblement devant le jugement digne de Salomon !
Elle s'éclaircit la voix :
"Mademoiselle Fouba, tout ça me paraît diablement honnête et équitable. Les tâches seront faites en temps et heure..."
Pas de traces d'émotion dans sa voix. Georgia se rendit compte que l'émotion de l'instant d'avant était entièrement liée à la peur de la sanction plus qu'à la honte de son acte... N'avait elle aucune conscience ? Bah, cette question strictement métaphysique en appelera à une introspection ultérieure... Pour l'heure, il s'agissait d'obéir !
Elle enserra Camille, un instant, dans ses bras, et lui posa un baiser sur la joue... Puis relâchant sa prise, elle ajouta :
"Alixtide, mon pote, si t'as besoin de moi, n'hèsite pas ! Camille, on file ranger la chambre de Kitty ? Mademoiselle Fouba, au plaisir de nous revoir dans d'autres circonstances !"
Georgia allait devenir une fille modèle, elle le savait...
- InvitéInvité
Re: Explications 101
Dim 1 Juin 2008 - 17:03
Sahari avait décroisé les bras pour appuyer ses mains sur ses hanches, écoutant les trois perturbateurs donner leur avis ou leur requête.
Elle répondit d'abord à Camille, avec un demi-sourire.
"Je ne crois pas que votre exclusion de l'équipe vous empêche en quoi que ce soit d'être amie avec Abaigh. La punition n'est pas là pour ça, mais plutôt pour laisser à des gens plus matures et responsables l'occasion de participer aux missions en dehors de l'institut."
Alixtide, à son tour, disait une fois de plus une succession de mots qui n'établissait pas clairement une pensée quelconque. Du moins, pas une pensée rationnelle et logique. Sahari n'en ressortit donc que ce qu'elle comprit et ce qui lui parut opportun.
"Je vous ai déjà affirmer ne pas être une barbare, M. Pitre. Et je ne suis probablement pas plus heureuse que vous de vous sortir de l'équipe : il ne m'en ressort réellement aucune fierté, je vous le jure! C'est cependant juste, comme peine, et ça n'a aucunement rapport avec votre attitude à l'extérieur..."
"Il est hors de question que vous dormiez dans ma chambre, serait-ce au sol!"
Imaginez les qu'en-dira-t'on, rumeurs et autres potins! Et puis, Alixtide était étrange et imprévisible, aussi bien ne pas être enfermé avec lui la nuit après l'avoir puni...
Georgia paraissait ne pas trop mal prendre les nouvelles, bien que Sahari se douta qu'elle faisait un certain effort pour paraître aussi distante de tout cela -ça se voyait à sa posture exagérément droite!
Elle ne lui répondit que :
"C'est bien, je suis heureuse de l'entendre"
Avant d'ouvrir la porte et de les enjoindre à sortir.
"Allez-y maintenant, j'ai autres choses à faire... Mais ne faites plus de folies!"
Comme si la jeunesse pouvait réellement s'en empêcher? L'important, c'était qu'ils ne fassent rien de grave... Tout comme le Sven ascensionnel, qui était l'une de ces folies de jeunes, mais ne semblait pas causé de préjudice à qui que ce soit.
Elle répondit d'abord à Camille, avec un demi-sourire.
"Je ne crois pas que votre exclusion de l'équipe vous empêche en quoi que ce soit d'être amie avec Abaigh. La punition n'est pas là pour ça, mais plutôt pour laisser à des gens plus matures et responsables l'occasion de participer aux missions en dehors de l'institut."
Alixtide, à son tour, disait une fois de plus une succession de mots qui n'établissait pas clairement une pensée quelconque. Du moins, pas une pensée rationnelle et logique. Sahari n'en ressortit donc que ce qu'elle comprit et ce qui lui parut opportun.
"Je vous ai déjà affirmer ne pas être une barbare, M. Pitre. Et je ne suis probablement pas plus heureuse que vous de vous sortir de l'équipe : il ne m'en ressort réellement aucune fierté, je vous le jure! C'est cependant juste, comme peine, et ça n'a aucunement rapport avec votre attitude à l'extérieur..."
"Il est hors de question que vous dormiez dans ma chambre, serait-ce au sol!"
Imaginez les qu'en-dira-t'on, rumeurs et autres potins! Et puis, Alixtide était étrange et imprévisible, aussi bien ne pas être enfermé avec lui la nuit après l'avoir puni...
Georgia paraissait ne pas trop mal prendre les nouvelles, bien que Sahari se douta qu'elle faisait un certain effort pour paraître aussi distante de tout cela -ça se voyait à sa posture exagérément droite!
Elle ne lui répondit que :
"C'est bien, je suis heureuse de l'entendre"
Avant d'ouvrir la porte et de les enjoindre à sortir.
"Allez-y maintenant, j'ai autres choses à faire... Mais ne faites plus de folies!"
Comme si la jeunesse pouvait réellement s'en empêcher? L'important, c'était qu'ils ne fassent rien de grave... Tout comme le Sven ascensionnel, qui était l'une de ces folies de jeunes, mais ne semblait pas causé de préjudice à qui que ce soit.
- InvitéInvité
Re: Explications 101
Dim 1 Juin 2008 - 19:19
Alixtide décomposé écouta les dures paroles de sa prof. Elles confirmaient ses craintes. Visiblement l'ordre de les chasser venait d'en haut et Sahari jouait sa place de prof. Elle refusa tout net sa proposition de nettoyer sa chambre, ce qui remua encore un peu le couteau dans la plaie. Il était maintenant attesté qu'elle ne voulait pas d'eux, et ce prétexte du dérangement mineur de la chambre de Kitty venait opportunément sceller une décision prise de longue date.
"Non c'est injuste comme peine. Mais tant pis, on sera l'équipe de nettoyage. Les Javelix."
Il se leva, regardant la prof avec une amertume nouvellement méfiante.
*Elle nous appelait ses enfants mais ce n'était que sur le mode térhorique...*
Alixtide hésita à sortir, avec toute cette hostilité qui l'attendait dehors. Il refusait tout net de retourner sur les lieux du crime. En même temps, rester seul ici avec la prof... C'était s'exposer à ce que la mère oiseau, non contente d'avoir poussé les oisillons boiteux hors du nid, ne vienne leur percer le crane à coups de bec pour vérifier qu'ils étaient bien hors d'état de nuire à l'espèce.
Georgia lui avait dit qu'il pouvait compter sur elle, et cela ne tomba pas dans l'oreille d'un sourd. Alixtide balaya son chagrin d'oisillon déchu, mit à jour les nouvelles données de son existence, et se concentra sur son plan de survie. Il résolut d'aller directement dans sa chambre pour établir les fortifications. Il devrait aussi convoquer Niko pour le mettre à contribution dans sa stratégie. Il n'envisageait plus de se déplacer autrement qu'à dos de Niko, encagoulé et armé de la brosse des cuvettes des WC pour filles.
Il se faufila rapidement dehors sans attendre les deux autres.
Chambre d'Alixtide et Enzo
"Non c'est injuste comme peine. Mais tant pis, on sera l'équipe de nettoyage. Les Javelix."
Il se leva, regardant la prof avec une amertume nouvellement méfiante.
*Elle nous appelait ses enfants mais ce n'était que sur le mode térhorique...*
Alixtide hésita à sortir, avec toute cette hostilité qui l'attendait dehors. Il refusait tout net de retourner sur les lieux du crime. En même temps, rester seul ici avec la prof... C'était s'exposer à ce que la mère oiseau, non contente d'avoir poussé les oisillons boiteux hors du nid, ne vienne leur percer le crane à coups de bec pour vérifier qu'ils étaient bien hors d'état de nuire à l'espèce.
Georgia lui avait dit qu'il pouvait compter sur elle, et cela ne tomba pas dans l'oreille d'un sourd. Alixtide balaya son chagrin d'oisillon déchu, mit à jour les nouvelles données de son existence, et se concentra sur son plan de survie. Il résolut d'aller directement dans sa chambre pour établir les fortifications. Il devrait aussi convoquer Niko pour le mettre à contribution dans sa stratégie. Il n'envisageait plus de se déplacer autrement qu'à dos de Niko, encagoulé et armé de la brosse des cuvettes des WC pour filles.
Il se faufila rapidement dehors sans attendre les deux autres.
Chambre d'Alixtide et Enzo
- InvitéInvité
Re: Explications 101
Dim 1 Juin 2008 - 20:11
Etrange. D'habitude, la vraie extrémiste, c'était Georgia, celle qui ne cédait pas face à la pression du pouvoir et de l'adversité. Or là, la New-Yorkaise faisait plutôt le dos rond, pénitence et repentance. Soit elle était effectivement triste d'avoir commis ces actes, soit c'était le moyen le plus rapide qu'elle avait envisagé pour mettre fin à la séance d'engueulade. A creuser. Mais le doute fit qu'elle ne parvint même pas à sourire un petit peu lorsqu'elle l'embrassa, alors qu'à priori c'était un simple geste de réconfort.
Deuxième souci : Sahari ne comprenait pas quelles étaient ses craintes au sujet d'Abaigh. Bien sûr que non, c'était pas juste une histoire d'être copines et compagnie. C'était justement au sujet de cette "responsabilité", qu'à priori ni elle ni Georgia n'avaient. Et ça l'énervait.
C'est pas pour ça que je me fais du souci !
Elle était revenue près du bureau.
Bien sûr qu'on sera toujours amies, Abaigh, je pense pas que ce soit une bien-pensante qui va me regarder comme une extraterrestre maintenant que c'est sûr et certain que je serai jamais canonisée.
Sa voix montait de plusieurs tons, progressivement.
Le problème, c'est que vous allez récupérer ses futurs coéquipiers parmi tous ceux qui s'offusquent de voir qu'il y'a des gens méchants dans le monde. Qui vont vous regarder avec des grands yeux étonnés quand on essaiera de leur faire du mal. Ceux, justement, qui à ma place s'inquièteraient parce qu'on risque de plus être super copines avec Abaigh, pas parce qu'ils s'inquièteraient pour sa vie.
C'était la norme dans l'Institut, la Gentillesse avec un grand G. Et c'était très au-dessus des forces de la Bretonne que d'être sympa avec cinquante personnes à la fois.
Vous vous êtes déjà promenée dans l'Institut ? Tout le monde s'aime ! Tout le monde se fait des sourires, tout le temps ! Leurs seules préoccupations, c'est de choisir entre une partie de cache-cache dans le jardin ou une séance shopping sur la 6ème avenue ! Vous trouvez ça humain ? Ou bien c'est moi qui suis une mutante ratée, qui a pas le gène "Mère Térésa" ?
Son rythme cardiaque commençait à escalader une côte très pentue. Elle serrait nerveusement les poings.
Et après ça, vous dites que ce sont des gens matures que vous prendrez pour nous remplacer ? En taule, y'en avait, des gens matures, des soldats matures qui s'amusaient à me piquer sans en avoir rien à foutre que j'aie aucune raison d'être enfermée ! Dans le tribunal, y'en avait, des gens matures qui ont téléphoné pour nous faire arrêter ! Et je suis sûre que les labos sont remplis de scientifiques matures qui fabriquent plein d'armes matures pour massacrer plein de gens ! Vive la maturité ! Trouvez des coéquipiers matures à Abaigh, et pendant ce temps je vais aller m'acheter directement des fringues pour les funérailles !
Camille était toute rouge, et pour la première fois, fixait vraiment celle qui était désormais son ex-professeur.
Deuxième souci : Sahari ne comprenait pas quelles étaient ses craintes au sujet d'Abaigh. Bien sûr que non, c'était pas juste une histoire d'être copines et compagnie. C'était justement au sujet de cette "responsabilité", qu'à priori ni elle ni Georgia n'avaient. Et ça l'énervait.
C'est pas pour ça que je me fais du souci !
Elle était revenue près du bureau.
Bien sûr qu'on sera toujours amies, Abaigh, je pense pas que ce soit une bien-pensante qui va me regarder comme une extraterrestre maintenant que c'est sûr et certain que je serai jamais canonisée.
Sa voix montait de plusieurs tons, progressivement.
Le problème, c'est que vous allez récupérer ses futurs coéquipiers parmi tous ceux qui s'offusquent de voir qu'il y'a des gens méchants dans le monde. Qui vont vous regarder avec des grands yeux étonnés quand on essaiera de leur faire du mal. Ceux, justement, qui à ma place s'inquièteraient parce qu'on risque de plus être super copines avec Abaigh, pas parce qu'ils s'inquièteraient pour sa vie.
C'était la norme dans l'Institut, la Gentillesse avec un grand G. Et c'était très au-dessus des forces de la Bretonne que d'être sympa avec cinquante personnes à la fois.
Vous vous êtes déjà promenée dans l'Institut ? Tout le monde s'aime ! Tout le monde se fait des sourires, tout le temps ! Leurs seules préoccupations, c'est de choisir entre une partie de cache-cache dans le jardin ou une séance shopping sur la 6ème avenue ! Vous trouvez ça humain ? Ou bien c'est moi qui suis une mutante ratée, qui a pas le gène "Mère Térésa" ?
Son rythme cardiaque commençait à escalader une côte très pentue. Elle serrait nerveusement les poings.
Et après ça, vous dites que ce sont des gens matures que vous prendrez pour nous remplacer ? En taule, y'en avait, des gens matures, des soldats matures qui s'amusaient à me piquer sans en avoir rien à foutre que j'aie aucune raison d'être enfermée ! Dans le tribunal, y'en avait, des gens matures qui ont téléphoné pour nous faire arrêter ! Et je suis sûre que les labos sont remplis de scientifiques matures qui fabriquent plein d'armes matures pour massacrer plein de gens ! Vive la maturité ! Trouvez des coéquipiers matures à Abaigh, et pendant ce temps je vais aller m'acheter directement des fringues pour les funérailles !
Camille était toute rouge, et pour la première fois, fixait vraiment celle qui était désormais son ex-professeur.
- Georgia BeccariaX-Rays
- Age : 32
Nom de code : Miracle Lass
Date d'inscription : 22/08/2007
Re: Explications 101
Lun 2 Juin 2008 - 1:05
Alix avait l'air effondré... Le pauvre garçon... Certes il était aussi intelligent qu'un petit cochon mais il était tellement attachant ! Et puis, Georgia avait abusé de sa naïveté pour arriver à des fins douteuses...
Elle l'observa quitter la pièce... Tandis que Camille semblait vouloir régler des comptes avec Mademoiselle Fouba, la New Yorkaise se faufila discrètement hors de la pièce... Elle avait du ménage à faire et son amie un sac verbal à vider sur son enseignante...
Néanmoins, elle aurait aimé ajouter quelque chose. La langue de Georgia lui brûlait. Mais il fallait choisir ses combats et après tout, elle n'avait été que "presque" une Oryx... Tant pis !
Chambre de Kitty et Louison
Elle l'observa quitter la pièce... Tandis que Camille semblait vouloir régler des comptes avec Mademoiselle Fouba, la New Yorkaise se faufila discrètement hors de la pièce... Elle avait du ménage à faire et son amie un sac verbal à vider sur son enseignante...
Néanmoins, elle aurait aimé ajouter quelque chose. La langue de Georgia lui brûlait. Mais il fallait choisir ses combats et après tout, elle n'avait été que "presque" une Oryx... Tant pis !
Chambre de Kitty et Louison
- InvitéInvité
Re: Explications 101
Lun 2 Juin 2008 - 6:37
Sahari écouta avec attention Camille qui, au bord de la crise, se vidait réellement le coeur. Elle fronça les sourcils et attendit que Georgia et Alixtide soient sortis, et que Camille ait terminé, pour refermer la porte. Elles allaient avoir une discussion d'un tout autre ordre que celle qu'elles avaient plus ou moins eu quelques minutes auparavant.
Une certaine douceur apparut au fond des yeux de la noire. Une douceur dont seulement Mino avait parfois été témoin à ce jour. Cette douceur, c'était de la culpabilité.
"Je suis désolée, Camille. De t'avoir oubliée à la commission. C'est entièrement ma faute. J'avais trop confiance en toi, j'imagine, et je n'ai pas vue que je t'avais abandonnée. Tu as le droit de m'en vouloir pour cela, mais j'aimerais que tu me fasses encore confiance. Que tu aies confiance en mes choix, aussi. Il y avait une raison pour que les Oryx soient ceux qu'ils étaient, et je n'oublierai pas cette raison. Pas plus que je ne permettrai de nouveau que l'on fasse du tort aux élèves ici, et encore moins à mes élèves, ni à toi, ni à Alixtide."
"Je te promet que je ne laisserai rien de mal arrivé à Abaigh ou à Lyu, pour autant que nous puissions l'éviter."
Elle chercha ses mots un instant, repassant sa langue sur ses lèvres pour une enième fois cet après-midi.
"Je me suis promenée dans l'institut, comme tu dis. Mais ce que j'ai vu, c'était des adolescents qui avaient vu disparaître des amis, des proches, voir leur professeur référent, en plus de la vie qu'ils avaient connue auparavant... Et qui tentaient de cacher leur tristesse derrière la bonne humeur. Peut-être que pour certains, leurs camarades s'interchangent trop rapidement, et facilement ; ceux-là sont sans coeur, mais je ne crois pas que ce soit le cas de la majorité. "
"Je croyais que vous vous regroupiez en petites bandes selon vos intérêts, avec des gens que vous appréciez, et dès lors il m'apparaissait normal que vous soyez souriants. Je me suis peut-être trompée aussi, peut-être que tous les autres élèves sont de naïfs enfants tout droit sortis d'un conte de fée. Tous sauf Georgia et toi?"
"Lors de mon voyage en avion, j'ai entendu un homme dire ceci : 'Lorsque tu crois que le monde te tourne le dos, regarde bien, et c'est souvent toi qui tourne le dos au monde'. Je ne sais pas à quel point c'est vrai ou non. Je t'accorde qu'en certaines occasions, il vaut mieux affronter la réalité plutôt que de la nier. Mais vous êtes des enfants, et il faut bien que vous vous amusiez parfois, que vous riiez, non?"
Elle n'avait rien à dire au niveau de la maturité. Camille n'avait pas tort. Pas raison non plus, mais Sahari ne savait pas quels arguments employer pour lui faire comprendre que 'le plus mature est celui qui cesse la bagarre le premier' et que ce rôle incomberait fort probablement aux mutants. Ou encore que diplômes n'égalent pas maturité. Ou encore qu'ils mettaient beaucoup de pression sur les jeunes mutants de l'institut, en leur demandant d'être responsables et matures. Respectueux et dévoués. Alors qu'il ne s'agissait que d'enfants pour certains, de jeunes femmes et de jeunes hommes pour les autres, et qu'ils n'étaient pas encore prêts à être des adultes parfaits, loin de là. Mais on le leur demandait tout de même, parce qu'il le fallait, jusqu'à un certain point.
Une certaine douceur apparut au fond des yeux de la noire. Une douceur dont seulement Mino avait parfois été témoin à ce jour. Cette douceur, c'était de la culpabilité.
"Je suis désolée, Camille. De t'avoir oubliée à la commission. C'est entièrement ma faute. J'avais trop confiance en toi, j'imagine, et je n'ai pas vue que je t'avais abandonnée. Tu as le droit de m'en vouloir pour cela, mais j'aimerais que tu me fasses encore confiance. Que tu aies confiance en mes choix, aussi. Il y avait une raison pour que les Oryx soient ceux qu'ils étaient, et je n'oublierai pas cette raison. Pas plus que je ne permettrai de nouveau que l'on fasse du tort aux élèves ici, et encore moins à mes élèves, ni à toi, ni à Alixtide."
"Je te promet que je ne laisserai rien de mal arrivé à Abaigh ou à Lyu, pour autant que nous puissions l'éviter."
Elle chercha ses mots un instant, repassant sa langue sur ses lèvres pour une enième fois cet après-midi.
"Je me suis promenée dans l'institut, comme tu dis. Mais ce que j'ai vu, c'était des adolescents qui avaient vu disparaître des amis, des proches, voir leur professeur référent, en plus de la vie qu'ils avaient connue auparavant... Et qui tentaient de cacher leur tristesse derrière la bonne humeur. Peut-être que pour certains, leurs camarades s'interchangent trop rapidement, et facilement ; ceux-là sont sans coeur, mais je ne crois pas que ce soit le cas de la majorité. "
"Je croyais que vous vous regroupiez en petites bandes selon vos intérêts, avec des gens que vous appréciez, et dès lors il m'apparaissait normal que vous soyez souriants. Je me suis peut-être trompée aussi, peut-être que tous les autres élèves sont de naïfs enfants tout droit sortis d'un conte de fée. Tous sauf Georgia et toi?"
"Lors de mon voyage en avion, j'ai entendu un homme dire ceci : 'Lorsque tu crois que le monde te tourne le dos, regarde bien, et c'est souvent toi qui tourne le dos au monde'. Je ne sais pas à quel point c'est vrai ou non. Je t'accorde qu'en certaines occasions, il vaut mieux affronter la réalité plutôt que de la nier. Mais vous êtes des enfants, et il faut bien que vous vous amusiez parfois, que vous riiez, non?"
Elle n'avait rien à dire au niveau de la maturité. Camille n'avait pas tort. Pas raison non plus, mais Sahari ne savait pas quels arguments employer pour lui faire comprendre que 'le plus mature est celui qui cesse la bagarre le premier' et que ce rôle incomberait fort probablement aux mutants. Ou encore que diplômes n'égalent pas maturité. Ou encore qu'ils mettaient beaucoup de pression sur les jeunes mutants de l'institut, en leur demandant d'être responsables et matures. Respectueux et dévoués. Alors qu'il ne s'agissait que d'enfants pour certains, de jeunes femmes et de jeunes hommes pour les autres, et qu'ils n'étaient pas encore prêts à être des adultes parfaits, loin de là. Mais on le leur demandait tout de même, parce qu'il le fallait, jusqu'à un certain point.
- InvitéInvité
Re: Explications 101
Lun 2 Juin 2008 - 18:09
Georgia avait finalement elle aussi choisi de sortir. Elle était peut-être sincèrement repentante, c'était une hypothèse à envisager. Camille réalisa qu'elle ne se souvenait pas l'avoir jamais vue réellement triste. Pas facile avec ça de savoir quelle serait son attitude si elle regrettait ses actes. Du coup, la Bretonne se retrouvait en tête-à-tête avec Madame Fouba, qu'elle écouta du mieux qu'elle le put. Au milieu de son discours, elle décida de s'asseoir, car, tendue comme elle l'était, elle préférait ne pas être à ramasser par terre en cas de d'apoplexie soudaine. Elle se triturait nerveusement les mains, ce qui était absolument anormal, vu que sur la papier elle était une rogneuse d'ongles confirmée.
Dites pas que c'est de votre faute.
Elle essayait d'avoir une voix calme, mais faisait des écarts à l'octave de temps à autre.
C'est pas vous qui m'avez arrêtée, je vous en voudrais si j'avais tout fait pour qu'on y aille pas à cette commission, et que vous m'y ayez trainée de force. C'était pas le cas je crois, ça devait être l'excitation de la première mission j'imagine.
Elle recommençait à fixer épisodiquement le sol.
Mais vous le dites vous-même, vous aviez trop confiance en moi. C'est ça le problème, c'est qu'on doit s'imaginer que je suis née en sachant peser mes actes et compagnie. Mais non !
Respiration, histoire d'éviter le contre-ut involontaire.
Je sais que c'était stupide, mesquin, méchant ce qu'on a fait dans la chambre, et qu'après, en prime, je m'en suis vantée. C'est encore moins responsable que le reste. Mais je l'ai pas fait pour faire le mal, je l'ai fait parce que ça me permettait d'être avec quelqu'un qui me regarde pas avec un regard plein de compassion, genre "la pauvre petite chose, elle s'est faite attraper, elle avait pas les épaules". C'est ça quand je suis avec Georgia, elle me juge pas, et elle essaie pas d'être parfaite, elle sait qu'elle a des défauts. Et ça doit quasiment être la seule !
Sa langue s'agitait toute seule, encore plus qu'à l'accoutumée. Et elle commençait à pleurer, encore. Elle pleurait beaucoup ces derniers temps.
Vous dites Abaigh et Lyu. Mais je m'inquiète pas pour Lyu ! Il paraît qu'il était prêt à mettre une balle dans la tête à un garde pour venir me sauver, à ce qu'on m'a raconté ! Si je m'étais retrouvée dans sa position, j'aurais jamais pu le faire, alors que c'était nécessaire ! Abaigh, j'imagine qu'elle est un peu comme moi, qu'elle peut être fonceuse et jouer les dures, mais...elle a aussi des défauts. Et j'ai pas l'impression que ce soit envisageable lorsqu'on est dans une équipe dans cet Institut. Alors avant, à deux, on pouvait se serrer les coudes, mais là, si elle se retrouve avec cinq Superman, j'ai vraiment peur pour elle.
Elle s'essuya les yeux et renifla un grand coup.
Je suis sûre que vous vous imaginez que si j'ai mis le bazar dans une chambre, c'est plutôt par mépris, ou un truc comme ça. Mais y'a des trucs que j'envie chez eux, vous avez vu comme ils sont détachés ! Tous sont revenus de mission en ayant fait des trucs de folie totale, et dès le lendemain, ils s'amusent, ils rigolent, tout ça, alors que moi il me faudrait une semaine pour arrêter de penser au simple fait qu'on a failli me tuer ! Comment ils font ? Je peux pas ! Je sais que je me poserais des questions, que j'aurais du mal à dormir, que j'aurais l'esprit ailleurs. Et je pense qu'ils se droguent pas, donc ça doit juste être mon cerveau qui est foutu de travers.
Petite pause.
Vous pensez que je devrais prendre un abonnement avec Madame Deneos, que ça m'aiderait au moins à être capable de jouer au foot juste après avoir failli me faire disséquer ? Je sais qu'il y'a des trucs que je pourrai pas changer, que j'aurai toujours mon caractère horrible, mais...enfin...bon, de toute façon, la prochaine mission c'est pas pour tout de suite, ça me laisse du temps pour faire des progrès.
Dans son esprit, elle avait toujours peur pour Abaigh. Elle la considérait comme son égale rigoureuse, Georgia, c'était le cran au-dessus, nettement plus débrouillard et capable de prendre des décisions quand c'est nécessaire. A elle, il lui fallait un égal pendant les missions. Et Alixtide était totalement inapte à remplir ce rôle. Et elle projetait ce besoin sur l'Irlandaise.
Et tant qu'on y est, je sais pas si c'est du à la période ou quoi, mais ce matin, l'histoire de l'agression, j'ai pas compris, Alixtide m'a jeté un oeuf dessus alors que j'avais rien demandé à personne, que j'étais en train de me réveiller doucement. Je disais que je m'étais pas vraiment énervée ce matin, mais si, je lui ai sauté dessus et j'ai essayé de l'étrangler, mais j'arrivais même pas à l'immobiliser. Y'a donc un double problème qui s'ajoute à la pile : de un, je suis devenue complètement folle pour un truc complètement crétin, mais pas trop nuisible, et de deux, j'ai même pas été fichue d'utiliser mon pouvoir alors que sincèrement j'en mourais d'envie. Voilà. Je crois que vous savez tout de ma superbe vie.
Elle eut un très mince sourire, qu'elle ne sut pas si la professeur voyait, vu qu'elle l'adressait au parquet.
Dites pas que c'est de votre faute.
Elle essayait d'avoir une voix calme, mais faisait des écarts à l'octave de temps à autre.
C'est pas vous qui m'avez arrêtée, je vous en voudrais si j'avais tout fait pour qu'on y aille pas à cette commission, et que vous m'y ayez trainée de force. C'était pas le cas je crois, ça devait être l'excitation de la première mission j'imagine.
Elle recommençait à fixer épisodiquement le sol.
Mais vous le dites vous-même, vous aviez trop confiance en moi. C'est ça le problème, c'est qu'on doit s'imaginer que je suis née en sachant peser mes actes et compagnie. Mais non !
Respiration, histoire d'éviter le contre-ut involontaire.
Je sais que c'était stupide, mesquin, méchant ce qu'on a fait dans la chambre, et qu'après, en prime, je m'en suis vantée. C'est encore moins responsable que le reste. Mais je l'ai pas fait pour faire le mal, je l'ai fait parce que ça me permettait d'être avec quelqu'un qui me regarde pas avec un regard plein de compassion, genre "la pauvre petite chose, elle s'est faite attraper, elle avait pas les épaules". C'est ça quand je suis avec Georgia, elle me juge pas, et elle essaie pas d'être parfaite, elle sait qu'elle a des défauts. Et ça doit quasiment être la seule !
Sa langue s'agitait toute seule, encore plus qu'à l'accoutumée. Et elle commençait à pleurer, encore. Elle pleurait beaucoup ces derniers temps.
Vous dites Abaigh et Lyu. Mais je m'inquiète pas pour Lyu ! Il paraît qu'il était prêt à mettre une balle dans la tête à un garde pour venir me sauver, à ce qu'on m'a raconté ! Si je m'étais retrouvée dans sa position, j'aurais jamais pu le faire, alors que c'était nécessaire ! Abaigh, j'imagine qu'elle est un peu comme moi, qu'elle peut être fonceuse et jouer les dures, mais...elle a aussi des défauts. Et j'ai pas l'impression que ce soit envisageable lorsqu'on est dans une équipe dans cet Institut. Alors avant, à deux, on pouvait se serrer les coudes, mais là, si elle se retrouve avec cinq Superman, j'ai vraiment peur pour elle.
Elle s'essuya les yeux et renifla un grand coup.
Je suis sûre que vous vous imaginez que si j'ai mis le bazar dans une chambre, c'est plutôt par mépris, ou un truc comme ça. Mais y'a des trucs que j'envie chez eux, vous avez vu comme ils sont détachés ! Tous sont revenus de mission en ayant fait des trucs de folie totale, et dès le lendemain, ils s'amusent, ils rigolent, tout ça, alors que moi il me faudrait une semaine pour arrêter de penser au simple fait qu'on a failli me tuer ! Comment ils font ? Je peux pas ! Je sais que je me poserais des questions, que j'aurais du mal à dormir, que j'aurais l'esprit ailleurs. Et je pense qu'ils se droguent pas, donc ça doit juste être mon cerveau qui est foutu de travers.
Petite pause.
Vous pensez que je devrais prendre un abonnement avec Madame Deneos, que ça m'aiderait au moins à être capable de jouer au foot juste après avoir failli me faire disséquer ? Je sais qu'il y'a des trucs que je pourrai pas changer, que j'aurai toujours mon caractère horrible, mais...enfin...bon, de toute façon, la prochaine mission c'est pas pour tout de suite, ça me laisse du temps pour faire des progrès.
Dans son esprit, elle avait toujours peur pour Abaigh. Elle la considérait comme son égale rigoureuse, Georgia, c'était le cran au-dessus, nettement plus débrouillard et capable de prendre des décisions quand c'est nécessaire. A elle, il lui fallait un égal pendant les missions. Et Alixtide était totalement inapte à remplir ce rôle. Et elle projetait ce besoin sur l'Irlandaise.
Et tant qu'on y est, je sais pas si c'est du à la période ou quoi, mais ce matin, l'histoire de l'agression, j'ai pas compris, Alixtide m'a jeté un oeuf dessus alors que j'avais rien demandé à personne, que j'étais en train de me réveiller doucement. Je disais que je m'étais pas vraiment énervée ce matin, mais si, je lui ai sauté dessus et j'ai essayé de l'étrangler, mais j'arrivais même pas à l'immobiliser. Y'a donc un double problème qui s'ajoute à la pile : de un, je suis devenue complètement folle pour un truc complètement crétin, mais pas trop nuisible, et de deux, j'ai même pas été fichue d'utiliser mon pouvoir alors que sincèrement j'en mourais d'envie. Voilà. Je crois que vous savez tout de ma superbe vie.
Elle eut un très mince sourire, qu'elle ne sut pas si la professeur voyait, vu qu'elle l'adressait au parquet.
- InvitéInvité
Re: Explications 101
Mar 3 Juin 2008 - 1:00
Alors que Camille pleurait, Sahari ne savait pas ce qu'il était convenable de faire ou non. Même si elle avait su, maladroite comme elle était, elle n'aurait pas pu faire mieux que de compresser Camille contre elle, sans s'apercevoir qu'elle devait être plus ou moins inconfortable avec les plaques osseuses sur l'épaule et le poignet de la professeur. Au cours de l'excavation cardiaque de Camille, Sahari parvint seulement à glisser quelques bouts de phrases, gardant le reste de ses pensées pour elle-même.
"...Ne juge pas Lyu trop rapidement non plus..."
"...Faut pas avoir peur, même si c'est plus fort que toi..."
"...C'est de la sensibilité, il n'y a aucun mal là..."
Lorsque Camille eut terminé, Sahari s'éloigna, sans voir le sourire ironique de son élève, et la prit fermement par les épaules.
"Camille, je ne veux pas juger de tes motivations à mettre la chambre à l'envers. Si tu me dis que c'était par jalousie plus que par méchanceté, je te crois. Si les autres sont détachés, tant mieux pour eux. Mais ça ne veut pas dire tant pis pour toi! J'ai fait des bêtises, moi aussi. Des bêtises beaucoup plus grave que de briser un instrument de musique ou mettre la pagaille dans une chambre. Ça n'est pas une raison pour vous pardonner par contre, car ces bêtises m'ont appris des choses, j'en ai retiré des leçons et j'ai aussi été punie. Ce que je veux te dire, c'est que nous en faisons tous, et que si nous n'apprenons pas à nous contrôler et à se montrer sage assez tôt, les conséquences peuvent être d'autant plus importantes que les possibilités de nos pouvoirs le sont. C'est pour cela que je vous ai punis, aussi."
Elle resserra un instant sa poigne puis lâcha la jeune femme, se reculant comme si elle l'examinait, un air intrigué au visage.
"Tu as dit avoir eu un double problème, tout à l'heure... Et tu m'as dit qu'à Dover, ils t'injectaient des trucs pour que tu ne puisses pas utiliser tes pouvoirs, non? Peut-être est-ce simplement le restant des effets de ces injections qui t'ont -heureusement- empêcher d'étrangler ton camarade."
Il était paradoxal de constater que quelques minutes plus tôt, Camille s'était dite incapable de tirer sur quelqu'un comme Lyu l'avait fait...
"Alixtide est parfois étrange, et peut-être un peu irritant. C'est peut-être sa façon de te dire qu'il t'apprécie, je n'en ai aucune idée... Mais si tu as prise les nerfs aussi rapidement, c'est peut-être simplement à cause de la fatigue. Repose-toi un peu et ça devrait mieux aller. Si ça n'aide en rien ou si tu deviens trop déprimée, alors je te conseillerai d'aller voir Cassandre, évidemment. Mais le choix final reste entre tes mains et il s'agit de ton plein jugement!"
S'appuyant contre son bureau, Sahari demanda :
"Pourrais-tu réessayer d'utiliser ton pouvoir, pour quelque chose d'anodin et peu risquer, simplement pour vérifier si il fonctionne de nouveau?"
"...Ne juge pas Lyu trop rapidement non plus..."
"...Faut pas avoir peur, même si c'est plus fort que toi..."
"...C'est de la sensibilité, il n'y a aucun mal là..."
Lorsque Camille eut terminé, Sahari s'éloigna, sans voir le sourire ironique de son élève, et la prit fermement par les épaules.
"Camille, je ne veux pas juger de tes motivations à mettre la chambre à l'envers. Si tu me dis que c'était par jalousie plus que par méchanceté, je te crois. Si les autres sont détachés, tant mieux pour eux. Mais ça ne veut pas dire tant pis pour toi! J'ai fait des bêtises, moi aussi. Des bêtises beaucoup plus grave que de briser un instrument de musique ou mettre la pagaille dans une chambre. Ça n'est pas une raison pour vous pardonner par contre, car ces bêtises m'ont appris des choses, j'en ai retiré des leçons et j'ai aussi été punie. Ce que je veux te dire, c'est que nous en faisons tous, et que si nous n'apprenons pas à nous contrôler et à se montrer sage assez tôt, les conséquences peuvent être d'autant plus importantes que les possibilités de nos pouvoirs le sont. C'est pour cela que je vous ai punis, aussi."
Elle resserra un instant sa poigne puis lâcha la jeune femme, se reculant comme si elle l'examinait, un air intrigué au visage.
"Tu as dit avoir eu un double problème, tout à l'heure... Et tu m'as dit qu'à Dover, ils t'injectaient des trucs pour que tu ne puisses pas utiliser tes pouvoirs, non? Peut-être est-ce simplement le restant des effets de ces injections qui t'ont -heureusement- empêcher d'étrangler ton camarade."
Il était paradoxal de constater que quelques minutes plus tôt, Camille s'était dite incapable de tirer sur quelqu'un comme Lyu l'avait fait...
"Alixtide est parfois étrange, et peut-être un peu irritant. C'est peut-être sa façon de te dire qu'il t'apprécie, je n'en ai aucune idée... Mais si tu as prise les nerfs aussi rapidement, c'est peut-être simplement à cause de la fatigue. Repose-toi un peu et ça devrait mieux aller. Si ça n'aide en rien ou si tu deviens trop déprimée, alors je te conseillerai d'aller voir Cassandre, évidemment. Mais le choix final reste entre tes mains et il s'agit de ton plein jugement!"
S'appuyant contre son bureau, Sahari demanda :
"Pourrais-tu réessayer d'utiliser ton pouvoir, pour quelque chose d'anodin et peu risquer, simplement pour vérifier si il fonctionne de nouveau?"
- InvitéInvité
Re: Explications 101
Mer 4 Juin 2008 - 12:00
Camille écouta Sahari en essuyant ses yeux pour la énième fois, sa manche commençant sérieusement à ressembler à une serpillière. Elle reprenait ses esprits, et même pas les mauvais. La prof avait certainement raison, c'était idiot de se lamenter, autant agir le plus vite possible. Et réfléchir avant, pour une prochaine fois, ça servirait sans aucun doute.
Vous voulez que je teste mon pouvoir ? C'est que...
Elle ne savait pas trop si elle en avait un bizarroïde ou deux distincts, elle n'avait jamais pris la peine d'aller voir quelqu'un qui s'y connaîtrait mieux.
Regardez.
Elle bougea très vite sur deux mètres. Ca, ça marchait toujours parfaitement, au moins. Le bon côté des choses.
J'arrive toujours à aller vite. Mais normalement, je peux aussi immobiliser les gens et...comment dire...je pense pas que l'effet soit super agréable, être paralysé, c'est une phobie pour moi, je le fais seulement si j'ai très peur, ou si je suis très en colère, comme ce matin. Sauf que ce matin, ça a pas fonctionné, et je veux pas tester sur vous...
Elle réfléchit quelques instants.
Mais vous avez sans doute raison, ça doit avoir un rapport avec le produit. Je peux aussi demander à Abaigh de me faire un cobaye pour pouv...
Abaigh...l'urgence n°2.
...pouvoir faire un test sans danger.
Il fallait qu'elle trouve l'Irlandaise.
Sinon, je peux attendre un peu, comme vous dites, je répare et je nettoie, je me repose, et ensuite ça devrait mieux aller, vous pensez pas ?
Camille venait de prendre plusieurs résolutions. Premièrement, mûrir un peu. Deuxièmement, obéir à sa punition, et se mettre sans tarder aux tâches si elle avait envie de pouvoir faire autre chose que du nettoyage cette semaine. Trois, voir Abaigh pour lui expliquer et lui promettre qu'elle serait assez efficace pour que Madame Fouba veuille d'elle de nouveau. Et quatre, et pas la moindre, considérer désormais et jusqu'à preuve du contraire Alixtide comme la huitième plaie d'Egypte, comme un machin dont la puissance maléfique oscillait entre la bombe à neutrons et le bacille de la peste. Parce qu'en regardant bien, pas d'Alixtide = pas d'oeuf = pas de colère = pas de pétage de plombs = pas de saccage = pas de problème, ce qui se résumait à Alixtide = problème. Camille était heureuse de sa logique toute neuve et infiniment saine.
Vous voulez que je teste mon pouvoir ? C'est que...
Elle ne savait pas trop si elle en avait un bizarroïde ou deux distincts, elle n'avait jamais pris la peine d'aller voir quelqu'un qui s'y connaîtrait mieux.
Regardez.
Elle bougea très vite sur deux mètres. Ca, ça marchait toujours parfaitement, au moins. Le bon côté des choses.
J'arrive toujours à aller vite. Mais normalement, je peux aussi immobiliser les gens et...comment dire...je pense pas que l'effet soit super agréable, être paralysé, c'est une phobie pour moi, je le fais seulement si j'ai très peur, ou si je suis très en colère, comme ce matin. Sauf que ce matin, ça a pas fonctionné, et je veux pas tester sur vous...
Elle réfléchit quelques instants.
Mais vous avez sans doute raison, ça doit avoir un rapport avec le produit. Je peux aussi demander à Abaigh de me faire un cobaye pour pouv...
Abaigh...l'urgence n°2.
...pouvoir faire un test sans danger.
Il fallait qu'elle trouve l'Irlandaise.
Sinon, je peux attendre un peu, comme vous dites, je répare et je nettoie, je me repose, et ensuite ça devrait mieux aller, vous pensez pas ?
Camille venait de prendre plusieurs résolutions. Premièrement, mûrir un peu. Deuxièmement, obéir à sa punition, et se mettre sans tarder aux tâches si elle avait envie de pouvoir faire autre chose que du nettoyage cette semaine. Trois, voir Abaigh pour lui expliquer et lui promettre qu'elle serait assez efficace pour que Madame Fouba veuille d'elle de nouveau. Et quatre, et pas la moindre, considérer désormais et jusqu'à preuve du contraire Alixtide comme la huitième plaie d'Egypte, comme un machin dont la puissance maléfique oscillait entre la bombe à neutrons et le bacille de la peste. Parce qu'en regardant bien, pas d'Alixtide = pas d'oeuf = pas de colère = pas de pétage de plombs = pas de saccage = pas de problème, ce qui se résumait à Alixtide = problème. Camille était heureuse de sa logique toute neuve et infiniment saine.
- InvitéInvité
Re: Explications 101
Jeu 5 Juin 2008 - 2:15
Sahari observa la démonstration de son élève, sans dire un mot. Les pouvoirs ne semblaient plus affectés, mais l'explication de Camille détrompa l'enseignante sur ce point.
Ça ne lui aurait pas vraiment dérangé que Camille s'essaie, doucement, à la paralyser, mais l'africaine remarqua bien que la jeune étudiante n'aimait pas du tout l'idée d'envisager cette approche. Aussi, elle n'insista pas plus.
Par contre, l'idée de se servir d'Abaigh comme "cobaye" ne lui plaisait pas du tout. Qu'Abaigh soit consentante ou non! Elle savait fort bien que Camille ne songerait jamais à faire du mal à son amie, mais elle préférait tout de même se montrer préventive!
"Je préférerais toujours que tu tentes avec moi plutôt qu'avec Abaigh. Même si il s'agit d'un clône, le professeur Fish m'a un jour dit que, jusqu'à un certain temps, il ressentait la douleur de ses clônes et les blessures, alors peut-être qu'il n'y aura pas de différence si tu te pratiques sur Abaigh ou sur un de ses clônes? Et puis, même si tu te contrôles généralement, ce n'est pas sécuritaire. On a bien vite fait de perdre le contrôle, tu sais!"
Elle retourna ouvrir la porte et fit signe à Camille de sortir, car elle-même désirait faire un petit tour. Histoire de voir comment vont les autres élèves, et si ils ne sont pas tous comme les anciens Oryx les lui ont décrit. Juste pour vérifier...
"Oui, tout ira mieux, comme tu le dis!"
Elle sortit alors et se mit à discuter du temps extérieur, signifiant indirectement que le sujet était clos. La neige l'impressionnait toujours, il faut dire. Et ce froid à ne pas mettre un orteil dehors...
Elsewhere
Ça ne lui aurait pas vraiment dérangé que Camille s'essaie, doucement, à la paralyser, mais l'africaine remarqua bien que la jeune étudiante n'aimait pas du tout l'idée d'envisager cette approche. Aussi, elle n'insista pas plus.
Par contre, l'idée de se servir d'Abaigh comme "cobaye" ne lui plaisait pas du tout. Qu'Abaigh soit consentante ou non! Elle savait fort bien que Camille ne songerait jamais à faire du mal à son amie, mais elle préférait tout de même se montrer préventive!
"Je préférerais toujours que tu tentes avec moi plutôt qu'avec Abaigh. Même si il s'agit d'un clône, le professeur Fish m'a un jour dit que, jusqu'à un certain temps, il ressentait la douleur de ses clônes et les blessures, alors peut-être qu'il n'y aura pas de différence si tu te pratiques sur Abaigh ou sur un de ses clônes? Et puis, même si tu te contrôles généralement, ce n'est pas sécuritaire. On a bien vite fait de perdre le contrôle, tu sais!"
Elle retourna ouvrir la porte et fit signe à Camille de sortir, car elle-même désirait faire un petit tour. Histoire de voir comment vont les autres élèves, et si ils ne sont pas tous comme les anciens Oryx les lui ont décrit. Juste pour vérifier...
"Oui, tout ira mieux, comme tu le dis!"
Elle sortit alors et se mit à discuter du temps extérieur, signifiant indirectement que le sujet était clos. La neige l'impressionnait toujours, il faut dire. Et ce froid à ne pas mettre un orteil dehors...
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