Kate Stripe

Fonctionnement> Kate possède la faculté de guérir autrui d'un simple contact, quel qu'il soit, sans laisser ni trace ni cicatrice. Ce pouvoir s'applique aux êtres humains (mutants ou pas) et non aux animaux ou aux plantes.

Aujourd'hui> Kate est capable de guérir des plaies superficielles comme de simples coupures, ou un léger rhume, rien de plus. Et encore, ceci lui demande pour le moment un contact un peu prolongé avec le corps (quelques minutes).

A terme> Kate sera capable d'éradiquer tout virus, infection bactérienne, etc. Elle pourra également régénérer des tissus endommagés, brûlés, coupés, etc., voire des organes, des membres entiers de l'anatomie. Par contre, en aucun cas la protéine gamma n'agit sur des cellules mortes: la résurrection est donc impossible. Enfin, ultime étape de son développement: Kate pourra se soigner elle même, ce dont elle est incapable à ce jour.

Coolangatta... petite ville côtière, à une centaine de kilomètres de Brisbane, capitale du Queensland, en Australie.

Ici, on vit essentiellement du tourisme, il faut dire que les plages infinies et le sable fin valent le détour. Le coin constitue l'un des meilleurs spots au monde, comprenez "endroit parfait pour la pratique du surf". La famille de Kate est à l'image de la population locale: classe moyenne, voire modeste, mais qui peut bien vouloir partir en vacances quand l'océan est à deux pas? Surtout pas Kate, la seule fois où elle a quitté Coolangatta, c'était pour une compétition.

Sa mère travaille pour l'administration de la ville, un univers étranger à Kate mais qui fait vivre la famille. Son père, artiste en mal de reconnaissance est tombé au chômage depuis quelques mois, plongeant le foyer dans les difficultés financières. Malgré tout, la famille reste soudée et puis son père, c'est lui qui l'a initiée à l'amour des vagues et à l'écologie, alors c'est un modèle.

Kate avait six ans quand elle a commencé à tenir debout pour la première fois sur sa planche, le plus beau jour de sa vie. Depuis, elle n'a cessé d'enchaîner les leçons, les entraînements, les compétitions, la presse locale a même fait un article sur elle à 13 ans. Plus qu'un sport, c'est son mode de vie: ses amis sont tous surfeurs et les surfeurs sont ses amis. Ils forment une communauté fermée, régie par des codes, des principes, un jargon communs. De nature plutôt solitaire, elle n'est à l'aise qu'entourée de ses proches.

"Porte Bonheur", c'est comme ça qu'il l'appelle Stanford, son petit ami. Il lui répète sans cesse qu'à ses côtés, il se sent toujours bien, comme par magie, ça la fait rire, elle... Un soir, en décembre dernier, alors qu'ils fêtaient tous la fin des cours, Stan les a rejoint sur la plage, la mine pâle, une forte toux qui lui arrachait les poumons. Kate lui disait de rentrer, que la rosée du lendemain empirerait les choses mais il a insisté pour rester. La toux a disparu après quelques baisers d'amoureux. Kate s'est moquée de lui, elle lui a lancé que ça ne devait pas être aussi grave finalement, qu'il n'était qu'un gros bébé. Ca l'a fait rire, encore... jusqu'au jour où Stan a loupé une figure et s'est pris la planche, la lèvre était fendue. Un bisou magique a t-il demandé. Oui, bien sûr. Plus de lèvre fendue, Kate n'a plus ri du tout.

Elle a disparu plusieurs heures ce jour-là et n'est pas apparue à la réunion du soir au club. C'est Stan qui la retrouvée, assise sur le sable, dans une crique peu fréquentée. En pleurs, elle lui a montré son avant bras en sang, comme pour prouver que c'était du délire, qu'elle ne pouvait pas "réparer" les blessures. Peut-être pas sur elle mais sur lui si, avait-il lancé. Attrapant son canif dans la poche de son baggy, il s'est légèrement tailladé la peau et a embrassé Kate jusqu'à ce que la plaie se referme. Cette nuit, Kate a pris une gifle, désormais le surf ne sera plus la seule chose qui la définit.

Il y a donc peu de temps que Kate a réalisé son pouvoir, sa passion se heurte à la curiosité d'en savoir plus sur qui elle est. Pour la première fois de son existence, elle possède une chose que sa "tribu" n'a pas, elle se sent différente d'eux, sentiment inconnu et excitant à la fois...

Aux yeux de Kate, le monde est d'une grande simplicité: d'un côté il y a les surfeurs et de l'autre... bah tous les autres. Un brin égocentrique? Certes. Mais ne prenez pas sa mine renfrognée et son mutisme pour de l'arrogance, c'est juste que vous n'êtes pas de sa bande. Ce n'est pas tant que les autres ne sont pas intéressants mais plutôt qu'elle ne se sent pas à l'aise avec eux. Elle aime appartenir à un ensemble qui la comprend et avec qui elle partage tout, ça la rassure. L'arrogance et elle font deux, d'ailleurs, elle ne supporte pas le mépris: quand on est renversé par une vague, on apprend vite l'humilité. Mais on n'apprend pas à être sociable pour autant et Kate n'est pas sociable de nature.
Travailleuse, perfectionniste, Kate sait ce qu'elle veut, elle croit sa vie tracée: c'est une compétitrice dans l'âme. Elle sait qu'elle doit beaucoup apprendre mais elle n'en démords pas, un jour elle sera championne, c'est son destin.

Joli minois, les traits sont graciles. Cheveux fins, châtains, les pointes viennent caresser des épaules dorées par le soleil. Mais ce sont les yeux qu'on retient, grands, verts, le regard un peu absent, constamment tourné vers les vagues. Le sourire est avare, rare même, mais sincère quand il apparaît, c'est qu'il n'aime pas se forcer.
Kate mesure 1m74 pour une soixantaine de kilos environ, une silhouette svelte et sportive. La musculature est fine mais bien réelle et travaillée régulièrement, il le faut pour rester sur la planche.
A l'école privée, une seule tenue est autorisée, c'est donc chemisier blanc, cravate et jupe plissée de 8 à 15 heures. En dehors? Combinaison de surf bien sûr jusqu'au coucher du soleil. Le soir, le jean et le sweat shirt reprennent leurs droits, c'est qu'il fait frais la nuit, sur la plage.

Savoirs particuliers : En Australie, l'année scolaire s'achève à la mi Décembre et reprend au mois de Février. Aujourd'hui, Kate profite donc de ses vacances d'été pour peaufiner ses figures de surf. Elle vient d'achever une compétition régionale où elle a fini quatrième, place honorable compte tenu de son jeune âge. Dans quelques jours, elle retournera à sa High School (le lycée) pour y préparer le Higher School Certificate (équivalent du Baccalauréat), elle l'a promis à ses parents mais son seul rêve, une fois le diplôme empoché, est de se lancer dans les compétions de surf à un niveau national puis mondial et d'en vivre. Mise à part sa passion pour l'océan, Kate ne montre aucun centre d'intérêt particulier: musique, cinéma, soirées sur la plage entre amis forment son quotidien d'adolescente. Quasiment tout son temps libre est consacré de près ou de loin au monde du surf: entraînement, club de surf, association écologique de lutte pour la protection de l'océan, musculation et course à pied pour maintenir et améliorer ses performances physiques.