[Octobre 2008]Esther Kofman : Psychologie
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- Esther KofmanEthnopsychologue [LeX]
- Age : 45
Equipe : LeX
Nom de code : Aleph
Date d'inscription : 09/09/2008
[Octobre 2008]Esther Kofman : Psychologie
Ven 3 Oct 2008 - 0:18
A l'ordre du jour : psychologie de l'ennemi, psychologie des non-mutants, notions de programme et d'anti-programme, théorie et pratique
PSYCHOLOGIE
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- JustiX :
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- Esther KofmanEthnopsychologue [LeX]
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Re: [Octobre 2008]Esther Kofman : Psychologie
Ven 10 Oct 2008 - 1:03
Première leçon pour Esther, premier contact avec la psychologie pour les autres. L'israélienne était installée à son bureau, une pile de notes à portée de main et une cravache en cuir posée bien en évidence sur la table. Elle regarda les élèves avec un petit sourire.
Elle se leva doucement se saisissant d'une craie.
"Bonjour à toutes et à tous, nous allons commencer par quelque chose de simple : la présentation de la matière. Pour ceux qui auraient peur de ce qu'un cours avec une réductrice de tête peut faire qu'ils se rassurent... Je ne suis pas là pour analyser vos comportements, pour trouver dans vos discours et gestes des signes d'un inconscient qui déborde de pulsions mal refoulées... Il s'agit plus de poser des méthodes, des évidences parfois mais surtout d'apprendre à un peu mieux se connaître les uns les autres et à savoir comment ça fonctionne"
Esther les scruta tous d'un regard.
"Parce que voyez vous, ma démarche n'est pas académique. Le but n'est pas de faire de vous des pros du divan. Ni de vous permettre de mieux comprendre les pulsions, les tourments de vos âmes... Le but est au contraire on ne peut plus pratique"
Elle traça les mots PSYCHOLOGIE D'AUTRUI au tableau. Puis jetant la craie, elle fit de nouveau face à ses élèves.
"Autrui c'est lui, c'est elle, c'est eux... C'est tout ceux qui ne sont pas vous mais pourtant qui ont également des motivations, des modes de fonctionnement qui leur sont à la fois propres mais aussi communs à des cultures de rattachement ou à des groupes sociaux".
La psychologue s'assit à moitié sur la table.
"Renoir disait "Le plus terrifiant, c'est que tout le monde a ses raisons". Et c'est ce que nous allons tenter de percer aujourd'hui, en envisageant des situations très concrètes. Pour se mettre à la place de ceux qui ne nous aiment pas, de ceux qui nous détestent ou de ceux qui ont peur de nous".
Saisissant sa cravache et la caressant du bout des doigts, Esther termina par une petite histoire.
"Je voulais vous raconter l'histoire de cette... personne. Cette personne tue des mutants par exemple. De nombreux mutants. Parce qu'on le lui a demandé. Elle en tue beaucoup, sans états d'âmes... Pourtant elle dors bien la nuit, alors que c'est horrible ce qu'elle fait ! Des enfants, des femmes, n'importe quel mutant... Elle n'exprime pas de regrets, elle est en accord avec elle même..."
L'israélienne termina sur cette pause cette petite histoire un brin étrange.
"Mettez vous à la place de cette personne. Réfléchissez. Pourquoi fait elle ça ? Comment fait elle pour ne pas avoir de remords ? J'attends de vous un peu d'imagination, un brin de créativité, peut être, mais surtout que vous soyez DANS le personnage..."
Esther reposa la cravache, attendant les premières réponses.
[Hrp : nous jouerons cette session au tour par tour, donc 1 post par personne par tour, pas d'ordre de post défini, postez dès que vous le pouvez. J'aimerais également limiter le tour à 1 semaine maximum, comme un mode jeu, merci d'avance pour votre assiduité. Il est considéré que tout le monde se connaît au moins de prénom, même les nouveaux. Il est également considéré que les nouveaux savent ce qui est arrivé à la première génération de mutants (comme indiqué dans le guide de l'arrivant).]
Elle se leva doucement se saisissant d'une craie.
"Bonjour à toutes et à tous, nous allons commencer par quelque chose de simple : la présentation de la matière. Pour ceux qui auraient peur de ce qu'un cours avec une réductrice de tête peut faire qu'ils se rassurent... Je ne suis pas là pour analyser vos comportements, pour trouver dans vos discours et gestes des signes d'un inconscient qui déborde de pulsions mal refoulées... Il s'agit plus de poser des méthodes, des évidences parfois mais surtout d'apprendre à un peu mieux se connaître les uns les autres et à savoir comment ça fonctionne"
Esther les scruta tous d'un regard.
"Parce que voyez vous, ma démarche n'est pas académique. Le but n'est pas de faire de vous des pros du divan. Ni de vous permettre de mieux comprendre les pulsions, les tourments de vos âmes... Le but est au contraire on ne peut plus pratique"
Elle traça les mots PSYCHOLOGIE D'AUTRUI au tableau. Puis jetant la craie, elle fit de nouveau face à ses élèves.
"Autrui c'est lui, c'est elle, c'est eux... C'est tout ceux qui ne sont pas vous mais pourtant qui ont également des motivations, des modes de fonctionnement qui leur sont à la fois propres mais aussi communs à des cultures de rattachement ou à des groupes sociaux".
La psychologue s'assit à moitié sur la table.
"Renoir disait "Le plus terrifiant, c'est que tout le monde a ses raisons". Et c'est ce que nous allons tenter de percer aujourd'hui, en envisageant des situations très concrètes. Pour se mettre à la place de ceux qui ne nous aiment pas, de ceux qui nous détestent ou de ceux qui ont peur de nous".
Saisissant sa cravache et la caressant du bout des doigts, Esther termina par une petite histoire.
"Je voulais vous raconter l'histoire de cette... personne. Cette personne tue des mutants par exemple. De nombreux mutants. Parce qu'on le lui a demandé. Elle en tue beaucoup, sans états d'âmes... Pourtant elle dors bien la nuit, alors que c'est horrible ce qu'elle fait ! Des enfants, des femmes, n'importe quel mutant... Elle n'exprime pas de regrets, elle est en accord avec elle même..."
L'israélienne termina sur cette pause cette petite histoire un brin étrange.
"Mettez vous à la place de cette personne. Réfléchissez. Pourquoi fait elle ça ? Comment fait elle pour ne pas avoir de remords ? J'attends de vous un peu d'imagination, un brin de créativité, peut être, mais surtout que vous soyez DANS le personnage..."
Esther reposa la cravache, attendant les premières réponses.
[Hrp : nous jouerons cette session au tour par tour, donc 1 post par personne par tour, pas d'ordre de post défini, postez dès que vous le pouvez. J'aimerais également limiter le tour à 1 semaine maximum, comme un mode jeu, merci d'avance pour votre assiduité. Il est considéré que tout le monde se connaît au moins de prénom, même les nouveaux. Il est également considéré que les nouveaux savent ce qui est arrivé à la première génération de mutants (comme indiqué dans le guide de l'arrivant).]
- InvitéInvité
Re: [Octobre 2008]Esther Kofman : Psychologie
Ven 10 Oct 2008 - 2:16
Une cravache.
Camille s'était d'abord frotté les yeux : non, ce devait être une branche offerte pour une raison X ou Y par Ivy à sa référente, ou encore un très long stylo, qui sait comment ils écrivent en Israël.
Mais non. C'était une cravache. Le truc qu'on donnait aux gosses pour fouetter le flanc des poneys. Ou qu'on donnait à des femmes pour faire à d'autres personnes des choses auxquels la Bretonne préférait ne pas songer en cet instant. Un des multiples instruments de torture sortis du fertile esprit humain. Et une prof se balladait avec ça dans la main. Une prof censée lui faire cours.
D'un coup, malgré son peu de goût pour le littéraire et toutes les matières qui en étaient dérivées, Camille ressentit un immense manque pour les cours de Cassandre, l'ambiance étrange qui y régnait et les questions bizarres.
"Reconnaissez qu'avec moi, cet hideux Institut marche à la baguette".
En fait, Adam avait choisi le bon flic, Vadim, et le mauvais flic, Esther. Pour équilibrer, certainement. Il n'empêche que la jeune femme dut faire un certain effort sur elle-même avant de daigner s'asseoir à sa place habituelle, près du fond mais pas trop pour ne pas qu'on ne remarque qu'elle, se disant qu'il serait sans doute préférable de fuir tant qu'il était encore temps.
Avant qu'elle ne ferme la porte, verrouille la serrure, et commence les hostilités.
Elle attrapa le haut de son nez, en réfléchissant aux implications d'une fuite prématurée sur la psyché de la nouvelle Camille. Pesa le pour, le contre et le très contre - la cravache. Finit par lâcher son appendice nasal et s'assit sans enthousiasme débordant. Puis écouta le long préambule.
Effectivement, on était assez loin du Deneos style, mais la gymnastique restait globalement la même. Il fallait réfléchir pour s'ouvrir l'esprit, et tout oublier une fois la porte (enfin) passée pour ressortir. Que du bonheur. Elle décida d'expédier les affaires courantes avec un zèle maximal, pour être vite débarrassée du souci. Et pour éloigner la cravache des cibles potentielles situées ici et là sur son corps. Est-ce que la Nouvelle Camille réagirait à une agression par une autorité morale ? Théoriquement, non, mais mieux valait éviter de vivre la scène.
Elle réfléchit quelques secondes, puis se leva et commença son exposé.
Je...je m'appelle...peu importe, en fait. J'ai toujours été un garçon sérieux, toujours.
D'ailleurs, l'habituel léger sourire ironique de Camille disparut, histoire qu'on la comprenne pas de travers.
Quand j'étais petit, je travaillais dur, je faisais la fierté de mes parents. J'étais le premier dans toutes mes classes, aucun autre élève n'était capable de me battre. J'étais bon en sport, je m'entraînais dur dans mon sport, je réussissais, tout simplement.
Le panorama était assez lointain de la réalité leguernesque. Si certains n'avaient pas compris qu'elle ne parlait pas d'elle-même...
Certes, elle avait dit explicitement "garçon", mais on ne sait jamais ce qui passe par la tête de certains.
L'univers était juste : je savais que les autres travaillaient moins, et qu'ils réussissaient moins. Certains s'en plaignaient, mais je leur disais toujours que s'ils avaient la volonté pour réussir, ils réussiraient. Qu'il fallait qu'ils s'impliquent autant que je m'impliquais. J'étais satisfait de cette justice.
Et puis je l'ai rencontré. IL ne travaillait pas beaucoup. IL faisait beaucoup de sport, IL s'amusait, IL ne prenait rien au sérieux. Et pourtant, IL réussissait mieux que tout le monde. Au début, j'ai cru qu'IL était une sorte de Dieu, un type envoyé sur terre pour nous montrer la voie. Mais pas du tout ! IL était juste un mutant, un télépathe, qui évidemment réussissait tous ses tests - en lisant les réponses dans les cervelles de ses petits camarades. Et qui prenait un malin plaisir à me tourner en ridicule, puisqu'il savait à quel point je le détestais.
Elle fit une petite pause. Elle avait l'impression d'avoir un peu forcé sur l'emphase : elle avait l'impression que son assonance était carrément archaïque, à peu près époque Cicéron.
Je pensais qu'il était le seul à être comme ça, qu'il n'était qu'un défi pour moi, un peu plus élevé que les anciens, mais que je pouvais le franchir.
Or non, pas du tout.
ILS étaient nombreux. Tous pareils, tous dotés de capacités incroyables. Eux. Pas moi. Eux les gaspillaient à ne rien faire, à des futilités, alors que moi, MOI, je pourrais faire des grandes choses avec.
Ce n'était plus juste. Ils ne se privaient pas pour être méprisants, puisqu'ils savaient qu'eux avaient les pouvoirs, et que moi je n'avais que ma volonté.
C'est pour cela que j'ai décidé de leur prouver que ma volonté passerait outre leurs pouvoirs. Qu'un être pur comme je l'étais pouvait tous les vaincre. Et quelle meilleure manière que les éliminer ? Certes, cela peut paraître un rien brutal, mais si on y réfléchit, se débarrasser de ce fléau évitera à de futurs enfants comme moi de subir les mêmes déconvenues liées à ces bons-à-rien gâtés par l'irresponsabilité de la Nature.
Encore une petite pause. Elle touchait au but. Ensuite, elle pourrait se rasseoir et dormir pendant le reste du cours pendant que les autres travailleraient.
J'élimine un mutant ? S'il méritait son pouvoir, il serait devenu plus puissant que moi. Donc je ne l'aurais pas éliminé. Donc il ne le mérite pas. Donc je ne fais rien que remettre un peu de justice dans ce monde. J'élimine un enfant ? Il serait devenu un bon à rien, j'ai évité à la Nature de voir une nouvelle fois un de ses élus la décevoir. J'élimine une femme ? Il y'en aura moins d'autres à supprimer.
Camille était complètement détachée de ses paroles. Etait-ce humain, de parler de meurtriers avec autant d'aisance ? Elle décida de mettre cela sur le compte de la motivation due à son empressement à être tranquille.
Chacune de mes actions tend à rendre le monde meilleur.Un monde où les gens méritants occupent la place qui leur est due, et où les usurpateurs et les fainéants récoltent les fruits de leurs travers. Rien de bien étonnant donc que je m'endorme chaque soir du sommeil du juste.
Elle se rassit. S'interrogea trois secondes : est-ce qu'en parlant de Dieu, le message serait mieux passé ? Bonne question. Ce serait aux autres d'en décider. Camille, elle, avait cessé de se préoccuper de génocides pour se poser de véritables questions existentielles : pourquoi cette cravache ? Dans combien de temps ça se finit ?
Camille s'était d'abord frotté les yeux : non, ce devait être une branche offerte pour une raison X ou Y par Ivy à sa référente, ou encore un très long stylo, qui sait comment ils écrivent en Israël.
Mais non. C'était une cravache. Le truc qu'on donnait aux gosses pour fouetter le flanc des poneys. Ou qu'on donnait à des femmes pour faire à d'autres personnes des choses auxquels la Bretonne préférait ne pas songer en cet instant. Un des multiples instruments de torture sortis du fertile esprit humain. Et une prof se balladait avec ça dans la main. Une prof censée lui faire cours.
D'un coup, malgré son peu de goût pour le littéraire et toutes les matières qui en étaient dérivées, Camille ressentit un immense manque pour les cours de Cassandre, l'ambiance étrange qui y régnait et les questions bizarres.
"Reconnaissez qu'avec moi, cet hideux Institut marche à la baguette".
En fait, Adam avait choisi le bon flic, Vadim, et le mauvais flic, Esther. Pour équilibrer, certainement. Il n'empêche que la jeune femme dut faire un certain effort sur elle-même avant de daigner s'asseoir à sa place habituelle, près du fond mais pas trop pour ne pas qu'on ne remarque qu'elle, se disant qu'il serait sans doute préférable de fuir tant qu'il était encore temps.
Avant qu'elle ne ferme la porte, verrouille la serrure, et commence les hostilités.
Elle attrapa le haut de son nez, en réfléchissant aux implications d'une fuite prématurée sur la psyché de la nouvelle Camille. Pesa le pour, le contre et le très contre - la cravache. Finit par lâcher son appendice nasal et s'assit sans enthousiasme débordant. Puis écouta le long préambule.
Effectivement, on était assez loin du Deneos style, mais la gymnastique restait globalement la même. Il fallait réfléchir pour s'ouvrir l'esprit, et tout oublier une fois la porte (enfin) passée pour ressortir. Que du bonheur. Elle décida d'expédier les affaires courantes avec un zèle maximal, pour être vite débarrassée du souci. Et pour éloigner la cravache des cibles potentielles situées ici et là sur son corps. Est-ce que la Nouvelle Camille réagirait à une agression par une autorité morale ? Théoriquement, non, mais mieux valait éviter de vivre la scène.
Elle réfléchit quelques secondes, puis se leva et commença son exposé.
Je...je m'appelle...peu importe, en fait. J'ai toujours été un garçon sérieux, toujours.
D'ailleurs, l'habituel léger sourire ironique de Camille disparut, histoire qu'on la comprenne pas de travers.
Quand j'étais petit, je travaillais dur, je faisais la fierté de mes parents. J'étais le premier dans toutes mes classes, aucun autre élève n'était capable de me battre. J'étais bon en sport, je m'entraînais dur dans mon sport, je réussissais, tout simplement.
Le panorama était assez lointain de la réalité leguernesque. Si certains n'avaient pas compris qu'elle ne parlait pas d'elle-même...
Certes, elle avait dit explicitement "garçon", mais on ne sait jamais ce qui passe par la tête de certains.
L'univers était juste : je savais que les autres travaillaient moins, et qu'ils réussissaient moins. Certains s'en plaignaient, mais je leur disais toujours que s'ils avaient la volonté pour réussir, ils réussiraient. Qu'il fallait qu'ils s'impliquent autant que je m'impliquais. J'étais satisfait de cette justice.
Et puis je l'ai rencontré. IL ne travaillait pas beaucoup. IL faisait beaucoup de sport, IL s'amusait, IL ne prenait rien au sérieux. Et pourtant, IL réussissait mieux que tout le monde. Au début, j'ai cru qu'IL était une sorte de Dieu, un type envoyé sur terre pour nous montrer la voie. Mais pas du tout ! IL était juste un mutant, un télépathe, qui évidemment réussissait tous ses tests - en lisant les réponses dans les cervelles de ses petits camarades. Et qui prenait un malin plaisir à me tourner en ridicule, puisqu'il savait à quel point je le détestais.
Elle fit une petite pause. Elle avait l'impression d'avoir un peu forcé sur l'emphase : elle avait l'impression que son assonance était carrément archaïque, à peu près époque Cicéron.
Je pensais qu'il était le seul à être comme ça, qu'il n'était qu'un défi pour moi, un peu plus élevé que les anciens, mais que je pouvais le franchir.
Or non, pas du tout.
ILS étaient nombreux. Tous pareils, tous dotés de capacités incroyables. Eux. Pas moi. Eux les gaspillaient à ne rien faire, à des futilités, alors que moi, MOI, je pourrais faire des grandes choses avec.
Ce n'était plus juste. Ils ne se privaient pas pour être méprisants, puisqu'ils savaient qu'eux avaient les pouvoirs, et que moi je n'avais que ma volonté.
C'est pour cela que j'ai décidé de leur prouver que ma volonté passerait outre leurs pouvoirs. Qu'un être pur comme je l'étais pouvait tous les vaincre. Et quelle meilleure manière que les éliminer ? Certes, cela peut paraître un rien brutal, mais si on y réfléchit, se débarrasser de ce fléau évitera à de futurs enfants comme moi de subir les mêmes déconvenues liées à ces bons-à-rien gâtés par l'irresponsabilité de la Nature.
Encore une petite pause. Elle touchait au but. Ensuite, elle pourrait se rasseoir et dormir pendant le reste du cours pendant que les autres travailleraient.
J'élimine un mutant ? S'il méritait son pouvoir, il serait devenu plus puissant que moi. Donc je ne l'aurais pas éliminé. Donc il ne le mérite pas. Donc je ne fais rien que remettre un peu de justice dans ce monde. J'élimine un enfant ? Il serait devenu un bon à rien, j'ai évité à la Nature de voir une nouvelle fois un de ses élus la décevoir. J'élimine une femme ? Il y'en aura moins d'autres à supprimer.
Camille était complètement détachée de ses paroles. Etait-ce humain, de parler de meurtriers avec autant d'aisance ? Elle décida de mettre cela sur le compte de la motivation due à son empressement à être tranquille.
Chacune de mes actions tend à rendre le monde meilleur.Un monde où les gens méritants occupent la place qui leur est due, et où les usurpateurs et les fainéants récoltent les fruits de leurs travers. Rien de bien étonnant donc que je m'endorme chaque soir du sommeil du juste.
Elle se rassit. S'interrogea trois secondes : est-ce qu'en parlant de Dieu, le message serait mieux passé ? Bonne question. Ce serait aux autres d'en décider. Camille, elle, avait cessé de se préoccuper de génocides pour se poser de véritables questions existentielles : pourquoi cette cravache ? Dans combien de temps ça se finit ?
- Robin HosterJustiX
- Age : 33
Equipe : JustiX
Nom de code : Sonic
Date d'inscription : 18/12/2006
Re: [Octobre 2008]Esther Kofman : Psychologie
Ven 10 Oct 2008 - 11:29
Premier cours et sur qui il tombait ? Une prof avec une cravache. Elle se tire la bourre avec Carrie ou quoi? C'était pas le genre d'objet à effrayer Robin, qui avait déjà affronté feu Gabriel... Mais c'était ultra space comme méthode d'enseignement ça ! Malgré tout il alla chercher une place et fit un signe à Ivy. Oui elle devait être encore plus ronchon qu'avant avec ce nouveau remaniement des équipes. Mais il tenait à rester en lien avec son ancienne équipe...
Le sujet du cours ? Se mettre dans la peau d'un tueur en série. Super ! Rien de tel après une bonne vieille attaque antimutant ! Elle était douée la nouvelle prof. Alors que Camille répondit rapidement à la question plus pour s'en débarrasser qu'autre chose, Rob lui senti germer une idée. Pas mal... avec un sourire mal contenu il se leva après Camille et commença lui aussi un monologue. Elle voulait de la créativité ? Super en ce moment il fallait qu'il se défoule...
"Je suis une mutante. Et j'ai toujours subi la honte et la ségrégation. Mais je le comprends, je suis si puissante! Je fais peur aux autres avec mes pouvoirs surhumain."
Bien... Lui aussi avait changé de sexe, mais pour une bonne raison. Espérons que cela ira...
"En grandissant j'ai appris à m'en servir et utiliser mes pouvoirs pour différentes choses. Un jour j'ai croisé un autre mutant, mais lui n'était pas puissant, pire il était inutile ! Il pouvait changer la couleur de sa peau, mais pas assez pour l'utiliser comme camouflage. Je l'ai vu et je n'ai ressenti que du dégoût. Les mutants sont la race supérieure qui écrasera un jour les sales humains qui se sont mis entre eux et l'évolution. Mais ce mutant lui ne méritait pas son évolution. Il n'était qu'un déchet de mère nature. Longtemps je ne sus quoi faire. Je ne comprenais pas que des être si inutile existent. Puis je vis un reportage sur une espèce sauvage sur le point de disparaitre: les loups. Ils chassaient les plus faibles du troupeau pour que celui-ci reste sain. Un déclic se fit dans ma tête... Oui! Je serais un loup! Grâce à moi les mutants resteront une race forte et dénué d'individus débiles et sans réel pouvoir."
Bien la tension dans son récit avait augmenté. Espérons qu'il avait capté l'attention de tous...
"Alors j'ai commencé à les tuer. Tous ces petits pouvoirs, tous ces être chétifs. Hommes, femmes, enfants cela ne faisait aucune différence. Seul comptait la pureté de la race mutante. Car un jour nous serons débarrassés des plus faibles et nous pourrons alors régner...
J'ai entendu parler il y a peu d'un centre pour mutants. J'y ai postulée en tant que professeur pour pouvoir agir plus facilement sur ces jeunes qui sont l'avenir. Si parmi ce vivier il y en a que je jugerais trop faible alors je les éliminerais aussi facilement qu'une mouche... Mais j'ai oublié une chose : Une cravache ne leur fait pas du tout peur. Ils ont affronté pire et ils ont vaincu des professeurs bien plus puissants..."
Voilà. Quasi tremblant d'adrénaline il se rassit fier de son petit discours mais surtout content de relever la tête. Il n'avait pas peur d'elle et aucun professeur ne devrait vouloir effrayer ses élèves. Surtout quand ils ont déjà combattu des professeurs fous et vu les leurs tomber au combat. Pas si on est un peu psychologue... Mais celle dont c'était le métier ne devait pas avoir trop suivi ses cours...
Le sujet du cours ? Se mettre dans la peau d'un tueur en série. Super ! Rien de tel après une bonne vieille attaque antimutant ! Elle était douée la nouvelle prof. Alors que Camille répondit rapidement à la question plus pour s'en débarrasser qu'autre chose, Rob lui senti germer une idée. Pas mal... avec un sourire mal contenu il se leva après Camille et commença lui aussi un monologue. Elle voulait de la créativité ? Super en ce moment il fallait qu'il se défoule...
"Je suis une mutante. Et j'ai toujours subi la honte et la ségrégation. Mais je le comprends, je suis si puissante! Je fais peur aux autres avec mes pouvoirs surhumain."
Bien... Lui aussi avait changé de sexe, mais pour une bonne raison. Espérons que cela ira...
"En grandissant j'ai appris à m'en servir et utiliser mes pouvoirs pour différentes choses. Un jour j'ai croisé un autre mutant, mais lui n'était pas puissant, pire il était inutile ! Il pouvait changer la couleur de sa peau, mais pas assez pour l'utiliser comme camouflage. Je l'ai vu et je n'ai ressenti que du dégoût. Les mutants sont la race supérieure qui écrasera un jour les sales humains qui se sont mis entre eux et l'évolution. Mais ce mutant lui ne méritait pas son évolution. Il n'était qu'un déchet de mère nature. Longtemps je ne sus quoi faire. Je ne comprenais pas que des être si inutile existent. Puis je vis un reportage sur une espèce sauvage sur le point de disparaitre: les loups. Ils chassaient les plus faibles du troupeau pour que celui-ci reste sain. Un déclic se fit dans ma tête... Oui! Je serais un loup! Grâce à moi les mutants resteront une race forte et dénué d'individus débiles et sans réel pouvoir."
Bien la tension dans son récit avait augmenté. Espérons qu'il avait capté l'attention de tous...
"Alors j'ai commencé à les tuer. Tous ces petits pouvoirs, tous ces être chétifs. Hommes, femmes, enfants cela ne faisait aucune différence. Seul comptait la pureté de la race mutante. Car un jour nous serons débarrassés des plus faibles et nous pourrons alors régner...
J'ai entendu parler il y a peu d'un centre pour mutants. J'y ai postulée en tant que professeur pour pouvoir agir plus facilement sur ces jeunes qui sont l'avenir. Si parmi ce vivier il y en a que je jugerais trop faible alors je les éliminerais aussi facilement qu'une mouche... Mais j'ai oublié une chose : Une cravache ne leur fait pas du tout peur. Ils ont affronté pire et ils ont vaincu des professeurs bien plus puissants..."
Voilà. Quasi tremblant d'adrénaline il se rassit fier de son petit discours mais surtout content de relever la tête. Il n'avait pas peur d'elle et aucun professeur ne devrait vouloir effrayer ses élèves. Surtout quand ils ont déjà combattu des professeurs fous et vu les leurs tomber au combat. Pas si on est un peu psychologue... Mais celle dont c'était le métier ne devait pas avoir trop suivi ses cours...
- InvitéInvité
Re: [Octobre 2008]Esther Kofman : Psychologie
Ven 10 Oct 2008 - 15:13
Chris débarqua dans la salle, le pas modéré et l'air pas le moins du monde motivé. En fait, il n'était plus vraiment sûr de vouloir participer à ce cours de psychologie depuis qu'il avait vu la trogne de la nouvelle lors de la réunion. Non pas qu'elle lui déplaisait physiquement, au contraire, il l'a trouvait même charmante, seulement la perspective de se retrouver face à un robot ne l'enchantait pas vraiment des masses. Il fallait dire qu'il n'avait pas du tout l'embarras du choix pour ce qui était de pouvoir se confier... Entre l'aveugle et celle-ci... Donc en gros, c'était autant se démerder tout seul il le craignait. Et que penser de plus lorsqu'on posait les yeux sur la cravache qui trônait sur le bureau, triomphante ? Soupirant légèrement, ce dernier alla s'installer dans le fond, ne se souciant pas spécialement des autres sur le coup. Seulement une fois installé, c'est là qu'il commença à ressentir un léger sentiment de malaise. Ca lui faisait bizarre de se retrouver dans une salle de classe pour tout avouer. Promenant son regard sur tout ce qui l'entourait, et les personnes qui se trouvaient dans la salle, le jeune homme fronça les sourcils, l'air un tantinet égaré. Que de visages qui ne lui disaient absolument rien... Avait-il bien fait de vivre en reclus durant toutes ces longues semaines ? Il se le demandait en fin de compte.
Cependant, il n'eut pas l'occasion de creuser plus encore dans ses réfléxions que la jeune femme prenait maintenant la parole. Au moins savait-elle sourire avait-il constaté... Alors qu'il l'écoutait d'un air des plus impassibles, Chris finit par hausser les sourcils, quelque peu surpris, lorsqu'elle leur exposa le contenu de son cours d'aujourd'hui. But pratique ? C'est maintenant dubitatif qu'il suivit le moindre de ses mouvements des yeux lorsqu'elle écrivit sur le tableau. Et bien... On pouvait dire qu'il ne s'attendait certainement pas à cela, ayant plutôt cru qu'ils se retrouveraient tous à devoir parler d'eux... Et Dieu sait à quel point il aurait préféré, ne s'attendant pas le moins du monde à se retrouver aussi crispé. D'ailleurs à quoi jouait-elle cette psy ? Chris était pourtant certain qu'elle avait eu vent du drame qui s'était abattu sur tout le monde ici ! Rien à faire, il ne comprenait pas du tout la logique de ces 'professeurs'. Mais apparemment, certains oui. Tournant lentement le regard vers la jeune fille qui prenait la parole en première, l'air d'avoir envie d'en finir au plus vite, il l'écouta. Plutôt attentif au début, puis de plus en plus blasé. La même rengaine, la personne sans gène X en pétard contre celle qui le possédait. Mais Chris avait malheureusement compris que la perfidie des mutants était bien la pire qu'il puisse exister, en en ayant payé les frais...
Suivit ensuite le discours d'un jeune homme de couleur qui étrangement semblait parler de l'automate psy. En tous les cas, ça sonnait tout comme et cela eut plutôt le don de faire sourire Chris. Celui-ci n'avait pas la langue dans sa poche apparemment et cela lui plaisait. Non pas qu'il appréciait les personnes trop bavardes, au contraire, juste qu'il trouvait plus d'intérêt à celles qui ne se laissaient pas marcher sur les pieds. Un jeune homme qui pourrait peut-être l'intéresser... Voyant finalement que personne d'autre ne semblait vouloir prendre la parole, Chris se décida, mais le ton plutôt froid, montrant de même tout ce qu'il pensait de ce cours qui pour lui, ne suscitait aucun intérêt, si ce n'était lui rappeler encore et encore ce douloureux souvenir...
"Il y a quelques temps, mes amis et moi sommes allés faire une virée dans un endroit bourré de mutants histoire de leur faire un petit coucou. Puis nous avons découvert qu'il était désert sauf à l'exception de quelques petits mutants inutiles. Enfin, pas de quoi nous mettre des batons dans les roues quoi... C'est vrai, mes amis et moi avions tout d'abord un but. Seulement comme je voyais qu'ils pourraient aussi bien s'en sortir sans moi, je me décidais à passer le temps pour tromper l'ennui. Alors prenant un des joyeux lurons inutiles au hasard, et sentant la détresse de l'un d'entre eux, je me dis : tiens, ca serait peut-être marrant de les faire intéragir ! Et je n'avais pas tort ! Imaginez un peu la jouissance que m'a procuré la mort de cette personne qui pourtant m'était quasiment inconnue ! Et sans me salir les mains qui plus est, que demander de mieux ? Oui, elle n'était pas ma première victime, loin de là, mais si vous saviez le pied que j'me prends à chaque fois... Que voulez-vous ? Je suis un salaud et j'en suis fier !"
Il se cantonnait au strict minimum comme à son habitude, n'étant pas une personne des plus loquaces. La mâchoire crispée, le jeune homme fixait maintenant la dénommée Esther d'un oeil étincelant de colère. Pour dire vrai, Chris commençait à en avoir marre de toujours entendre parler de morts, de meurtriers, et de toute autre saloperie de ce genre. Et imaginez lorsqu'il lui était demandé de se mettre à la place d'un tueur en série ! La fixant toujours avec une intensité inquiétante, le jeune homme finit par reprendre la parole, toujours sur le même ton.
"Vous savez maintenant ce que je pense de votre Renoir. Si tout le monde avait ses raisons pour trucider autrui, l'on pourrait facilement tous nous coller l'étiquette de tueur en série..."
Bah oui pourquoi pas ? Tu me fais chier ? Je te bute puis comme ça j'ai la paix ! Puis après tout, c'est pas grave, j'ai mes raisons hein ! A n'y rien comprendre. Etait-elle réellement psychologue pour ne se soucier ainsi de leur faire revivre le passé ? Et franchement, qu'elle le fasse volontairement ou involontairement, il s'en foutait. Il n'avait pas besoin de ça c'était tout. Quelle décéption... C'était à se demander s'il remettrait les pieds en cours après cela...
Cependant, il n'eut pas l'occasion de creuser plus encore dans ses réfléxions que la jeune femme prenait maintenant la parole. Au moins savait-elle sourire avait-il constaté... Alors qu'il l'écoutait d'un air des plus impassibles, Chris finit par hausser les sourcils, quelque peu surpris, lorsqu'elle leur exposa le contenu de son cours d'aujourd'hui. But pratique ? C'est maintenant dubitatif qu'il suivit le moindre de ses mouvements des yeux lorsqu'elle écrivit sur le tableau. Et bien... On pouvait dire qu'il ne s'attendait certainement pas à cela, ayant plutôt cru qu'ils se retrouveraient tous à devoir parler d'eux... Et Dieu sait à quel point il aurait préféré, ne s'attendant pas le moins du monde à se retrouver aussi crispé. D'ailleurs à quoi jouait-elle cette psy ? Chris était pourtant certain qu'elle avait eu vent du drame qui s'était abattu sur tout le monde ici ! Rien à faire, il ne comprenait pas du tout la logique de ces 'professeurs'. Mais apparemment, certains oui. Tournant lentement le regard vers la jeune fille qui prenait la parole en première, l'air d'avoir envie d'en finir au plus vite, il l'écouta. Plutôt attentif au début, puis de plus en plus blasé. La même rengaine, la personne sans gène X en pétard contre celle qui le possédait. Mais Chris avait malheureusement compris que la perfidie des mutants était bien la pire qu'il puisse exister, en en ayant payé les frais...
Suivit ensuite le discours d'un jeune homme de couleur qui étrangement semblait parler de l'automate psy. En tous les cas, ça sonnait tout comme et cela eut plutôt le don de faire sourire Chris. Celui-ci n'avait pas la langue dans sa poche apparemment et cela lui plaisait. Non pas qu'il appréciait les personnes trop bavardes, au contraire, juste qu'il trouvait plus d'intérêt à celles qui ne se laissaient pas marcher sur les pieds. Un jeune homme qui pourrait peut-être l'intéresser... Voyant finalement que personne d'autre ne semblait vouloir prendre la parole, Chris se décida, mais le ton plutôt froid, montrant de même tout ce qu'il pensait de ce cours qui pour lui, ne suscitait aucun intérêt, si ce n'était lui rappeler encore et encore ce douloureux souvenir...
"Il y a quelques temps, mes amis et moi sommes allés faire une virée dans un endroit bourré de mutants histoire de leur faire un petit coucou. Puis nous avons découvert qu'il était désert sauf à l'exception de quelques petits mutants inutiles. Enfin, pas de quoi nous mettre des batons dans les roues quoi... C'est vrai, mes amis et moi avions tout d'abord un but. Seulement comme je voyais qu'ils pourraient aussi bien s'en sortir sans moi, je me décidais à passer le temps pour tromper l'ennui. Alors prenant un des joyeux lurons inutiles au hasard, et sentant la détresse de l'un d'entre eux, je me dis : tiens, ca serait peut-être marrant de les faire intéragir ! Et je n'avais pas tort ! Imaginez un peu la jouissance que m'a procuré la mort de cette personne qui pourtant m'était quasiment inconnue ! Et sans me salir les mains qui plus est, que demander de mieux ? Oui, elle n'était pas ma première victime, loin de là, mais si vous saviez le pied que j'me prends à chaque fois... Que voulez-vous ? Je suis un salaud et j'en suis fier !"
Il se cantonnait au strict minimum comme à son habitude, n'étant pas une personne des plus loquaces. La mâchoire crispée, le jeune homme fixait maintenant la dénommée Esther d'un oeil étincelant de colère. Pour dire vrai, Chris commençait à en avoir marre de toujours entendre parler de morts, de meurtriers, et de toute autre saloperie de ce genre. Et imaginez lorsqu'il lui était demandé de se mettre à la place d'un tueur en série ! La fixant toujours avec une intensité inquiétante, le jeune homme finit par reprendre la parole, toujours sur le même ton.
"Vous savez maintenant ce que je pense de votre Renoir. Si tout le monde avait ses raisons pour trucider autrui, l'on pourrait facilement tous nous coller l'étiquette de tueur en série..."
Bah oui pourquoi pas ? Tu me fais chier ? Je te bute puis comme ça j'ai la paix ! Puis après tout, c'est pas grave, j'ai mes raisons hein ! A n'y rien comprendre. Etait-elle réellement psychologue pour ne se soucier ainsi de leur faire revivre le passé ? Et franchement, qu'elle le fasse volontairement ou involontairement, il s'en foutait. Il n'avait pas besoin de ça c'était tout. Quelle décéption... C'était à se demander s'il remettrait les pieds en cours après cela...
- Juliette DagonLeX
- Age : 38
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Date d'inscription : 22/01/2007
Re: [Octobre 2008]Esther Kofman : Psychologie
Ven 10 Oct 2008 - 15:21
Juliette était entré dans la salle de classe, presque à contre cœur… Pourquoi.. ? Ma foi… Peut-être, était-ce parce que c’était un nouveau professeur qui, à première vue ne l’inspirait pas vraiment… Ou bien encore, parce que le professeur Kofman et ses deux autres collègues nouvellement arrivé était, dans l’esprit de la jeune gothique, les responsable de la destruction de son petit monde bien à elle et aux JustiX qui étaient les siens… Après tout, et même si cela avait été décidé par les responsables de l’institut, il n’en demeurait pas moins que si ces trois là n’étaient pas venu ici, ils seraient toujours réunis, comme se devait de l’être une famille. Une seconde famille, que Juliette venait à nouveau de perdre comme elle avait sûrement perdu celle d’origine. Ses parents avaient préféré l’éloigner d’eux… Et maintenant, c’était de Noémie et des autres que on la séparait… Décidément, l’attachement était une chose bien douloureuse et Juliette n’aimant pas souffrir elle se promis bien de ne plus tomber dans ce mirage trompeur et cruellement enivrant. Un sentiment d’abandon qui s’était vu renforcé par la réunion dans l’amphithéâtre, ou elle seule n’avait pas été incorporé dans l’une des équipes nouvellement formé. Après l’abandon, ce fut un sentiment de trahison qui lui avait profondément pénétrer le cœur. La trahison de Carrie tout d’abord, qui leur avait fait miroiter mille et un mensonge concernant les valeurs soi-disant propre à une équipe soudée et droite, et qui pourtant les avaient tous abandonné sans même se donner la peine de les avertir de ce qui allait se passer… La encore, Juliette fut déçue du comportement de son ancien professeur référent, et ses illusions la concernant fondirent aussi sûrement que la neige au soleil de cette hiver finissant… Et puis… Cassandre… Elle qui était si douce, si délicate… Si parfaite, aux yeux de glace de Juliette… Comment avait-elle pu se montrer aussi indifférente en omettant de révéler à tous le monde ce qu’il s’était déroulé, il y avait deux mois de cela.. ? Si elle avait parlé, si au moins elle les avait avertit, alors peut-être auraient-il pu alléger le bilan macabre qui en avait suivi… Mais non, La jeune femme aveugle avait préféré que rien ne change, quel qu’en soit le prix. Pour qui avait un minimum le sens de l’observation, il était évident que la jeune gothique aimait vraiment beaucoup la psychologue… Mais là, Juliette se devait bien d’avouer qu’elle ne savait plus trop comment se conduire avec son aimée. Certes, elle ne pouvait lui en vouloir réellement, mais pourtant… Juliette l’évitait depuis, dans la mesure du possible. Ce n’était pas de gaîté de cœur, assurément, mais en réalité elle ne savait pas vraiment comment réagir face à l’apparente indifférence dont avait fait preuve Cassandre, et qui tranchait irrémédiablement avec son habituelle image de bonté et de générosité, doublé d’un altruisme à toute épreuve. Les deux mois passé depuis Paris avait été assez étrange en fait, lorsque Juliette y songeait… Et puis ces trois professeurs, ces trois intrus ont pénétrer l’institut, et ils ont brutalement mis fin à ce qui était devenue sa vie et sa famille la plus proche. La jeune gothique ne détestait pas les autres élèves, en dépit de son apparent dédain. Seulement, elle ne parvenait pas à s’y attacher de manière aussi simple. Inversement, il fallait bien reconnaître que eux-même ne faisait pas vraiment l’effort de venir vers elle non plus… Mais qu’importe, Juliette en avait l’habitude… Elle n’avait jamais attirer les gens à elles… La faute à son mode de vie sans doute. D’ailleurs, elle avait le sentiment de sentir parfois des regards lourds se poser sur elle. Elle s’était imaginer que, peut-être, le fait de dormir dans un cercueil, semblable à celui ou reposaient désormais bon nombre de ses camarades et même Gabriel, le parrain de Kitty, la rendait quelque peu indésirable auprès de soi. Si cela était vrai, alors Juliette le comprenait parfaitement. En effet, sa seule présence devait certainement évoquer le spectre de la mort à ceux qui savaient, et peut-être même que certains élèves voyaient maintenant un total manque de respect vis-à-vis de la mort injuste de ceux qui étaient tombé… Peut-être bien, était-ce aussi pour cette raison que Juliette avait pénétrer dans la salle de classe avec une certaine hésitation. Préférant ne pas lire le moindre début de réponse dans les yeux de ses camarades, Juliette choisit, tout comme Camille, de se réfugier dans le fond de la salle, loin du gros de la classe… La au moins, n’attirerait-elle pas l’attention comme elle le faisait toujours avec ses tenues vestimentaires résolument d’un autre temps.
Loin de son regard, la salle de cours se remplissait peu à peu… Et puis enfin elle fit son entrée en matière… L’étrangère, la destructrice d’harmonie… En l’écoutant parler tout en y jetant de bref mais curieux coup d’œil, Juliette se dit que Esther avait des faux airs de Carrie lorsque on la regardait plus attentivement. Ce même discours rigide à la limite du sévère, ce sentiment d’intimidation qu’elle tentait de faire émaner d’elle… Juliette sourit intérieurement en ayant cette pensée… A ses yeux, il était certain que le professeur Kofman n’était rien de plus qu’une pâle copie de son ancien professeur référent… La ou Carrie intimidait et en imposait par sa seule présence, sa prestance sévère mais, en même temps étrangement souple, Esther devait s’armer d’un objet supposer… Supposer faire quoi d’ailleurs.. ? Faire peur.. ? Les rendre docile sous peine de se voir violemment cravacher.. ? Juliette secoua brièvement la tête en songeant à cela… C’était d’un tel pathétique, mon dieu… La ou Carrie était une maîtresse femme, Esther n’était en fin de compte, rien de plus qu’un ersatz qui se pensait sans doute terrifiante et intimidante… En tout cas, le pathétisme était le seul sentiment qu’elle inspirait à la jeune gothique qui, de plus en plus, ne la trouvait guère intéressante. De toute façon, pourquoi l’institut avait-il besoin d’une seconde psychologue, alors qu’il y avait déjà Cassandre.. ? A moins que la sibylle ne se charge de recoller les morceaux que la psychologie, sans doute aussi agréable que le crissement d’une main griffue sur un tableau noir de nouvelle venue, ne manquerait certainement pas de produire. De toute façon, Juliette s’en moquait un peu car jamais elle ne ressentirait le besoin d’aller voir cette... Autre…Enfin, Esther passa à ce pourquoi ils étaient tous réunis ici, c’est à dire le cours en lui-même. Mais la encore, Juliette ne fut pas déçue vu le peu d’estime qu’elle savait déjà avoir envers la jeune femme. Aussi maladroitement, selon elle, Esther parla de haine, d’assassin, de tueur de mutants… Elle voulait qu’ils expliquent le pourquoi de ce comportement, et comment il se faisait que ces gens n’avaient pas mauvaise conscience en songeant à leur acte… Elle commença en donnant un exemple, qui parlait d’une personne… Elle aurait dit l’ami d’un ami, cela n’aurait guère été plus ridicule en fait. Juliette n’était pas idiote, le concept de parler de quelqu’un que l’on connaissais ou de soi en se dissimulant derrière l’anonymat d’un éventuel, était aussi ancien que la robe victorienne qu’elle avait acheté dans une brocante en Italie, il y avait deux ans de cela. Décidément, Le soi-disant professeur Kofman ne remontait pas dans le peu d’estime que Juliette pourrait éventuellement lui porter un jour… En dépit de sa maladresse pitoyable, Camille prit pourtant la parole afin de répondre à ses attentes, suivit de Robin. Si la première nageait littéralement dans le stéréotype du vilain non mutant plein de haine à cause des mutants qui lui volait toutes ses chances, le second en revanche amusa grandement la jeune gothique qui ne pu réprimer un véritable sourire d’amusement qu’elle ne dissimula pas au regard de Esther. Juliette pensait que Robin avait en fin de compte dépeint avec une certaine justesse leur professeur. En tous cas, son physique peu avenant ne pouvait appeler de meilleures pensées à son égard… Et puis c’était assez vrai, qu’elle avait une type de grosse brute lorsque l’on y songeait un peu plus sérieusement… En tout cas, Juliette ne voudrait pas se retrouver seule avec elle, un soir et dans un endroit désert, assurément.
Mais Camille et Robin parlait de ce qu’il ne connaissant sans doute pas, alors que Juliette, elle, s’était déjà retrouvé dans ce cas de figure. Bien sur, ce n’était pas un mutant, mais il y avait-il véritablement une différence.. ? Après avoir enfin fait disparaître son sourire amusé, la jeune gothique prit à son tour la parole d’une petite voix sourde mais ferme…
‘’Pourquoi vouloir absolument trouver une raison complexe à ce genre de comportement.. ?’’ commença-t-elle alors sans vraiment lever les yeux vers Esther ‘’Peut-être que ces gens qui tuent les mutants, ne veulent simplement que protéger ce qui fait leur vie, leur univers… Peut-être qu’ils ont peur de perdre tout ce qu’ils ont pu construire au cours de leur vie et qu’ils considèrent qu’ils ne méritent absolument pas cela… Peut-être qu’ils tuent des mutant, hommes, femmes ou enfant, mais qu’il n’en ressentent aucune honte ni aucun regret, parce que c’est ce qui leur semble le plus juste à faire afin de sauvegarder leur univers, tout simplement…’’
Juliette soupira doucement, comme à son habitude… Elle le savait, ce qu’elle allait dire n’allait pas arranger sa situation vis-à-vis des autres élèves… Mais tant pis…
‘’Même si je ne peux cautionner ce genre de réaction, je le comprends parfaitement… Ce n’est pas la haine qui guide nos actes violent, c’est la peur… Lorsque l’on à peur, on se défend, on fait des choses qui, autrefois, nous auraient sans doute paru des plus improbable… Et pourtant, combien de gens se sont ainsi découvert à travers les siècles.. ? Même si c’est difficile à reconnaître pour la majorité des gens, nous ne sommes rien de plus que des animaux, certes évolués, mais qui sommes toujours fondamentalement régi par notre ancestral instinct de survie qui nous à permis de perdurer jusqu’à aujourd’hui sans doute… Alors encore une fois, je peux comprendre que l’on puisse garder une conscience sans tâche, tout en commettant des actes que tous jugeront sans doute infâme, la ou nous ne verrions que la protection de ce qui nous est le plus précieux…’’
Assurément, Juliette n’allait pas redresser sa réputation, qui ne devait déjà pas voler bien haut depuis son arrivée. Mais elle aussi avait commis ce genre d’actes… Et elle aussi n’en ressentait en fin de compte aucun regret et aucune mauvaise conscience… Ou si peu finalement, que cela ne valait sans doute pas la peine d’en parler… Plus maintenant du moins…
Un troisième élève avait parlé, mais Juliette n'en tint pas compte vu que son propos n'apportait, selon elle, rien à la discussion... Tout au plus, faisait-il preuve de bravache et de rébellion, mais cela n'avait aucun intérêt autre que celui de la provocation. Un élève récent, dont le prénom lui échappait. Mais Juliette n'avait pas vraiment approfondi ses relations avec les anciens, alors que dire de celles avec les nouveaux venus...
Loin de son regard, la salle de cours se remplissait peu à peu… Et puis enfin elle fit son entrée en matière… L’étrangère, la destructrice d’harmonie… En l’écoutant parler tout en y jetant de bref mais curieux coup d’œil, Juliette se dit que Esther avait des faux airs de Carrie lorsque on la regardait plus attentivement. Ce même discours rigide à la limite du sévère, ce sentiment d’intimidation qu’elle tentait de faire émaner d’elle… Juliette sourit intérieurement en ayant cette pensée… A ses yeux, il était certain que le professeur Kofman n’était rien de plus qu’une pâle copie de son ancien professeur référent… La ou Carrie intimidait et en imposait par sa seule présence, sa prestance sévère mais, en même temps étrangement souple, Esther devait s’armer d’un objet supposer… Supposer faire quoi d’ailleurs.. ? Faire peur.. ? Les rendre docile sous peine de se voir violemment cravacher.. ? Juliette secoua brièvement la tête en songeant à cela… C’était d’un tel pathétique, mon dieu… La ou Carrie était une maîtresse femme, Esther n’était en fin de compte, rien de plus qu’un ersatz qui se pensait sans doute terrifiante et intimidante… En tout cas, le pathétisme était le seul sentiment qu’elle inspirait à la jeune gothique qui, de plus en plus, ne la trouvait guère intéressante. De toute façon, pourquoi l’institut avait-il besoin d’une seconde psychologue, alors qu’il y avait déjà Cassandre.. ? A moins que la sibylle ne se charge de recoller les morceaux que la psychologie, sans doute aussi agréable que le crissement d’une main griffue sur un tableau noir de nouvelle venue, ne manquerait certainement pas de produire. De toute façon, Juliette s’en moquait un peu car jamais elle ne ressentirait le besoin d’aller voir cette... Autre…Enfin, Esther passa à ce pourquoi ils étaient tous réunis ici, c’est à dire le cours en lui-même. Mais la encore, Juliette ne fut pas déçue vu le peu d’estime qu’elle savait déjà avoir envers la jeune femme. Aussi maladroitement, selon elle, Esther parla de haine, d’assassin, de tueur de mutants… Elle voulait qu’ils expliquent le pourquoi de ce comportement, et comment il se faisait que ces gens n’avaient pas mauvaise conscience en songeant à leur acte… Elle commença en donnant un exemple, qui parlait d’une personne… Elle aurait dit l’ami d’un ami, cela n’aurait guère été plus ridicule en fait. Juliette n’était pas idiote, le concept de parler de quelqu’un que l’on connaissais ou de soi en se dissimulant derrière l’anonymat d’un éventuel, était aussi ancien que la robe victorienne qu’elle avait acheté dans une brocante en Italie, il y avait deux ans de cela. Décidément, Le soi-disant professeur Kofman ne remontait pas dans le peu d’estime que Juliette pourrait éventuellement lui porter un jour… En dépit de sa maladresse pitoyable, Camille prit pourtant la parole afin de répondre à ses attentes, suivit de Robin. Si la première nageait littéralement dans le stéréotype du vilain non mutant plein de haine à cause des mutants qui lui volait toutes ses chances, le second en revanche amusa grandement la jeune gothique qui ne pu réprimer un véritable sourire d’amusement qu’elle ne dissimula pas au regard de Esther. Juliette pensait que Robin avait en fin de compte dépeint avec une certaine justesse leur professeur. En tous cas, son physique peu avenant ne pouvait appeler de meilleures pensées à son égard… Et puis c’était assez vrai, qu’elle avait une type de grosse brute lorsque l’on y songeait un peu plus sérieusement… En tout cas, Juliette ne voudrait pas se retrouver seule avec elle, un soir et dans un endroit désert, assurément.
Mais Camille et Robin parlait de ce qu’il ne connaissant sans doute pas, alors que Juliette, elle, s’était déjà retrouvé dans ce cas de figure. Bien sur, ce n’était pas un mutant, mais il y avait-il véritablement une différence.. ? Après avoir enfin fait disparaître son sourire amusé, la jeune gothique prit à son tour la parole d’une petite voix sourde mais ferme…
‘’Pourquoi vouloir absolument trouver une raison complexe à ce genre de comportement.. ?’’ commença-t-elle alors sans vraiment lever les yeux vers Esther ‘’Peut-être que ces gens qui tuent les mutants, ne veulent simplement que protéger ce qui fait leur vie, leur univers… Peut-être qu’ils ont peur de perdre tout ce qu’ils ont pu construire au cours de leur vie et qu’ils considèrent qu’ils ne méritent absolument pas cela… Peut-être qu’ils tuent des mutant, hommes, femmes ou enfant, mais qu’il n’en ressentent aucune honte ni aucun regret, parce que c’est ce qui leur semble le plus juste à faire afin de sauvegarder leur univers, tout simplement…’’
Juliette soupira doucement, comme à son habitude… Elle le savait, ce qu’elle allait dire n’allait pas arranger sa situation vis-à-vis des autres élèves… Mais tant pis…
‘’Même si je ne peux cautionner ce genre de réaction, je le comprends parfaitement… Ce n’est pas la haine qui guide nos actes violent, c’est la peur… Lorsque l’on à peur, on se défend, on fait des choses qui, autrefois, nous auraient sans doute paru des plus improbable… Et pourtant, combien de gens se sont ainsi découvert à travers les siècles.. ? Même si c’est difficile à reconnaître pour la majorité des gens, nous ne sommes rien de plus que des animaux, certes évolués, mais qui sommes toujours fondamentalement régi par notre ancestral instinct de survie qui nous à permis de perdurer jusqu’à aujourd’hui sans doute… Alors encore une fois, je peux comprendre que l’on puisse garder une conscience sans tâche, tout en commettant des actes que tous jugeront sans doute infâme, la ou nous ne verrions que la protection de ce qui nous est le plus précieux…’’
Assurément, Juliette n’allait pas redresser sa réputation, qui ne devait déjà pas voler bien haut depuis son arrivée. Mais elle aussi avait commis ce genre d’actes… Et elle aussi n’en ressentait en fin de compte aucun regret et aucune mauvaise conscience… Ou si peu finalement, que cela ne valait sans doute pas la peine d’en parler… Plus maintenant du moins…
Un troisième élève avait parlé, mais Juliette n'en tint pas compte vu que son propos n'apportait, selon elle, rien à la discussion... Tout au plus, faisait-il preuve de bravache et de rébellion, mais cela n'avait aucun intérêt autre que celui de la provocation. Un élève récent, dont le prénom lui échappait. Mais Juliette n'avait pas vraiment approfondi ses relations avec les anciens, alors que dire de celles avec les nouveaux venus...
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Re: [Octobre 2008]Esther Kofman : Psychologie
Ven 10 Oct 2008 - 21:20
Le cours commença sur les chapeaux de roues. La prof avait un tempérament assez dominateur, il l’aurait bien vue en combinaison de cuir en compagnie de celle qu’on surnommait amicalement la Dragonne. Des femmes de caractère.
Angel l’observait, un petit sourire aux lèvres. Elle entra assez vite dans le sujet, présenta son cours, répondit assez vite aux possibles préjugés sur la psychologie.
Angel lui ne pouvait détacher ses yeux de la cravache. C’était un accessoire…..si étrange. Tout un tas d’idée lui vint en tête sur l’utilisation qu’il pourrait en faire et son sourire s’agrandit.
Il ne revint sur terre que lors de l’annonce de l’exercice. Un exercice plutôt difficile. Il n’était pas du genre passionné par la psychologie. Il saisissait plutôt instinctivement le style du personne et se posait peu de question.
Pendant qu’il réfléchissait au sujet d’autres se lançaient.
Une personne qui tue, des gens de sa race mais sans aucun regret.
Une question plutôt ardue et très éloigné de sa personne mais l’intérêt du cours était là : penser comme un autre.
C’était à son tour de se lancer.
« J’ai eu une enfance ordinaire. Ni bien, ni mal. Mes parents m’ont aimé. On avait une vie normale. A vrai dire, rien ne dépassait des cadres. Je lisais des histoires de super héros, je rêvais devant les films. Je voulais autre chose, quelque chose qui me dépasse, quelque chose d’extraordinaire qui ferait que ma vie ait un sens. Il a suffit d’une rencontre. Cette personne avait un charisme impressionnant. Elle me promettait d’être considéré comme un être à part, moi le mutant. Elle me fit voir ce que j’étais vraiment. Tous les jours, à force de répétitions, je me mis à penser comme elle. Nous étions un fléau qu’il fallait détruire. On m’offrait une chance de faire quelque chose de grand. A présent, j’étais écouté, j’étais considéré. Ma vie tournait autour d’un seul but. La première fois que j’ai tué, je n’ai rien ressenti. On m’avait entraîné. Ce ne sont que des animaux, rien de plus. Ta mission est au dessus de ça. Je ne me posais plus aucune question, j’étais sur de moi, de ce qu’on m’avait inculqué. C’était une deuxième naissance, j’étais une arme à présent, faite pour tuer….Pas de regret, jamais ! »
C’était un peu plus court que les autres. Angel adressa un sourire éblouissant à la prof et se rassit. Il espérait que cela sonnerait un peu différemment des autres.
Angel l’observait, un petit sourire aux lèvres. Elle entra assez vite dans le sujet, présenta son cours, répondit assez vite aux possibles préjugés sur la psychologie.
Angel lui ne pouvait détacher ses yeux de la cravache. C’était un accessoire…..si étrange. Tout un tas d’idée lui vint en tête sur l’utilisation qu’il pourrait en faire et son sourire s’agrandit.
Il ne revint sur terre que lors de l’annonce de l’exercice. Un exercice plutôt difficile. Il n’était pas du genre passionné par la psychologie. Il saisissait plutôt instinctivement le style du personne et se posait peu de question.
Pendant qu’il réfléchissait au sujet d’autres se lançaient.
Une personne qui tue, des gens de sa race mais sans aucun regret.
Une question plutôt ardue et très éloigné de sa personne mais l’intérêt du cours était là : penser comme un autre.
C’était à son tour de se lancer.
« J’ai eu une enfance ordinaire. Ni bien, ni mal. Mes parents m’ont aimé. On avait une vie normale. A vrai dire, rien ne dépassait des cadres. Je lisais des histoires de super héros, je rêvais devant les films. Je voulais autre chose, quelque chose qui me dépasse, quelque chose d’extraordinaire qui ferait que ma vie ait un sens. Il a suffit d’une rencontre. Cette personne avait un charisme impressionnant. Elle me promettait d’être considéré comme un être à part, moi le mutant. Elle me fit voir ce que j’étais vraiment. Tous les jours, à force de répétitions, je me mis à penser comme elle. Nous étions un fléau qu’il fallait détruire. On m’offrait une chance de faire quelque chose de grand. A présent, j’étais écouté, j’étais considéré. Ma vie tournait autour d’un seul but. La première fois que j’ai tué, je n’ai rien ressenti. On m’avait entraîné. Ce ne sont que des animaux, rien de plus. Ta mission est au dessus de ça. Je ne me posais plus aucune question, j’étais sur de moi, de ce qu’on m’avait inculqué. C’était une deuxième naissance, j’étais une arme à présent, faite pour tuer….Pas de regret, jamais ! »
C’était un peu plus court que les autres. Angel adressa un sourire éblouissant à la prof et se rassit. Il espérait que cela sonnerait un peu différemment des autres.
- InvitéInvité
Re: [Octobre 2008]Esther Kofman : Psychologie
Ven 10 Oct 2008 - 21:41
Gabrielle s’était assise à une des tables. Elle était arrivée tôt. Non pas qu’elle soit du genre lèche-botte ou bonne élève mais toute distraction était bonne à prendre.
La professeur se tenait déjà là, attendant ses élèves. C’était une de ses nouvelles têtes, fraîchement débarquée. A la réunion, Gabrielle avait saisi en quelques mots à qui elle avait affaire. L’israélienne avait déjà bien vécu malgré son age. Les expériences se lisaient sur elle, elles avaient laissé des traces. Bien sur cela l’avait aidé à se forger ce caractère sans faille.
Bien vite, elle présenta l’intitulé du cours, leur désignant ce qu’ils étudieraient ou pas. Ses gestes étaient brusques, tout comme son discours. Elle était franche et ne faisait pas dans la dentelle.
Gabrielle esquissa un sourire tout en l’écoutant. La professeur entra un peu plus dans ce qu’elle allait leur demander. Tout acte avait sa raison. Tout individu semblait donc être la somme de sa vie, de son éducation, de son milieu.
Cela intéressait diablement Gabrielle. Elle refusait ce déterminisme, cette façon de penser. Il n’y avait aucun schéma préconçu, aucune route déjà tracée devant soi.
Plusieurs personnes se lancèrent. Gabrielle les écouta d’une oreille, réfléchissant à sa propre réponse.
Elle décida de se lancer après l’explication d’Angel.
« Comment en suis-je arriver là ? A vrai dire, rien n’était prévisible. Je n’avais pas prévu de devenir telle que je suis. J’ai juste suivi le chemin le plus évident. Cette violence, ces meurtres…Je ne les vois pas comme horrible. A vrai dire, je ne juge pas ce que je fais. Il n’y a que vous pour porter un jugement morale sur mes actes. Moi, je m’en fiche. Moi, je suis les ordres, je fais ce qu’on m’a demandé. C’est un engrenage dans lequel on entre si facilement. Tout a commencé petite. Mes parents avaient des préceptes bien à eux. Dès l’enfance, on me les a appris. Les autres n’étaient pas comme nous, ils étaient des monstres. Avant même de forger ma conscience et mon esprit critique, cette idée était implantée en moi. Les autres étaient des nuisibles. Très vite, je me sentis pris dans un effet de groupe. Je n’étais pas la seule à penser ainsi. Nous ressassions ensemble la même haine sur notre bouc émissaire commun, nous échauffions notre violence. Un chef émergea du lot. Nous remîmes entre ses mains, nos forces, notre liberté. Il pensait pour nous à présent, nous dirigeait. Et nous commençâmes à tuer. Nous savions que c’était bien, utile pour la société, nous avions conscience de la haute portée de notre action. Nous étions des héros, ils étaient nos ennemis. C’était une guerre. Ma conscience du bien et du mal n’était plus indexée sur une sorte de conscience collective mais sur ce qu’on m’avait inculqué. Je ne me posais plus de questions, j’exécutais les ordres un point c’est tout. »
Gabrielle reprit son souffle et ajouta.
« Mais ce chemin n’était pas tracé dans le marbre. Des rencontres, ma propre conscience aurait pu combattre l’influence de l’éducation. Cependant, une fois entré dans le groupe, je perds ma conscience propre, je ne suis plus un individu qui pense mais une part de la masse qui elle a un esprit propre. Je suis le mouvement et j’en suis heureuse. »
Voilà, peut-être n’etait-ce pas exactement ce qu’on attendait d’elle. Chaque élève avait fait quelque chose de différent. Elle se rassit et attendit que la prof commente leur essai.
La professeur se tenait déjà là, attendant ses élèves. C’était une de ses nouvelles têtes, fraîchement débarquée. A la réunion, Gabrielle avait saisi en quelques mots à qui elle avait affaire. L’israélienne avait déjà bien vécu malgré son age. Les expériences se lisaient sur elle, elles avaient laissé des traces. Bien sur cela l’avait aidé à se forger ce caractère sans faille.
Bien vite, elle présenta l’intitulé du cours, leur désignant ce qu’ils étudieraient ou pas. Ses gestes étaient brusques, tout comme son discours. Elle était franche et ne faisait pas dans la dentelle.
Gabrielle esquissa un sourire tout en l’écoutant. La professeur entra un peu plus dans ce qu’elle allait leur demander. Tout acte avait sa raison. Tout individu semblait donc être la somme de sa vie, de son éducation, de son milieu.
Cela intéressait diablement Gabrielle. Elle refusait ce déterminisme, cette façon de penser. Il n’y avait aucun schéma préconçu, aucune route déjà tracée devant soi.
Plusieurs personnes se lancèrent. Gabrielle les écouta d’une oreille, réfléchissant à sa propre réponse.
Elle décida de se lancer après l’explication d’Angel.
« Comment en suis-je arriver là ? A vrai dire, rien n’était prévisible. Je n’avais pas prévu de devenir telle que je suis. J’ai juste suivi le chemin le plus évident. Cette violence, ces meurtres…Je ne les vois pas comme horrible. A vrai dire, je ne juge pas ce que je fais. Il n’y a que vous pour porter un jugement morale sur mes actes. Moi, je m’en fiche. Moi, je suis les ordres, je fais ce qu’on m’a demandé. C’est un engrenage dans lequel on entre si facilement. Tout a commencé petite. Mes parents avaient des préceptes bien à eux. Dès l’enfance, on me les a appris. Les autres n’étaient pas comme nous, ils étaient des monstres. Avant même de forger ma conscience et mon esprit critique, cette idée était implantée en moi. Les autres étaient des nuisibles. Très vite, je me sentis pris dans un effet de groupe. Je n’étais pas la seule à penser ainsi. Nous ressassions ensemble la même haine sur notre bouc émissaire commun, nous échauffions notre violence. Un chef émergea du lot. Nous remîmes entre ses mains, nos forces, notre liberté. Il pensait pour nous à présent, nous dirigeait. Et nous commençâmes à tuer. Nous savions que c’était bien, utile pour la société, nous avions conscience de la haute portée de notre action. Nous étions des héros, ils étaient nos ennemis. C’était une guerre. Ma conscience du bien et du mal n’était plus indexée sur une sorte de conscience collective mais sur ce qu’on m’avait inculqué. Je ne me posais plus de questions, j’exécutais les ordres un point c’est tout. »
Gabrielle reprit son souffle et ajouta.
« Mais ce chemin n’était pas tracé dans le marbre. Des rencontres, ma propre conscience aurait pu combattre l’influence de l’éducation. Cependant, une fois entré dans le groupe, je perds ma conscience propre, je ne suis plus un individu qui pense mais une part de la masse qui elle a un esprit propre. Je suis le mouvement et j’en suis heureuse. »
Voilà, peut-être n’etait-ce pas exactement ce qu’on attendait d’elle. Chaque élève avait fait quelque chose de différent. Elle se rassit et attendit que la prof commente leur essai.
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Re: [Octobre 2008]Esther Kofman : Psychologie
Ven 10 Oct 2008 - 22:31
Ivy s'était postée non loins d'Angel et Camille, après avoir fait un petit signe de main à Math et Juliette, ignorant par la même superbement celui du malheureux Rob. Comme on disait, "on ne change pas une équipe qui gagne", or les NGX n'étaient plus, ça voulait sûrement dire quelque chose. Cette erreur à la répartition des élèves avait été effacée comme on secoue une ardoise magique, avec le grattement du sable en moins.
Nonchalament installée à sa table, la va-nu-pied se mit à démêler distraitement ses cheveux, pendant que la prof lançant les hostilités. Elle lui avait parue bizarre, mais elle avait laissée Ivy jusqu'ici plutôt indifférente. Ce n'est qu'en suivant les yeux ronds de ses camarades vers le fouet de la mutante qu'Ivy commença à se poser des questions. En fait, elle n'était même pas sûre que les châtiments corporels soient interdits aux USA, et encore moins dans l'état dans lequel ils se trouvaient. Après tout, certains cautionnaient bien la peine de mort !
Elle donna un coup de coude à Angel, lui qui avait vécu aux States toute sa vie, il saurait sûrement.
"Psst... Ils ont le droit de chlarter les élèves dans les écoles en Amérique ?" lui chuchotta-t-elle, entre la perplexité et l'inquiétude. Ca et les bottes de SS... Si la prof croyait pouvoir les dresser comme des petits poneys...
Dociles, le reste des élèves commença l'exercice, par peur des représailles sûrement. Finalement, elle commençait à se demander si Olivier ne l'avait pas punie en fin de compte, en la casant chez cette marâtre.
Ivy mit longtemps à se rendre compte de la ruse de Robin, faut dire, elle n'était pas très stratégique comme fille, mais elle ne put, contrairement à ses camarades, s'empêcher d'éclater tout bonnement de rire en se tenant les côtes. Il n'était pas bon qu'à faire griller des animaux à un barbecue finalement !
La rouquine se fendit la gueule une bonne dizaine de secondes, avant de se remettre de son hilarité, puis de formuler tout haut et sans chemin détourné ce que tout le monde se demandait tout bas :
"Si ton Lenoir il a raison que tout le monde il a raison, c'est quoi ta raison pour le martifouète, tu veux nous frapper ?" ajouta-t-elle en renfort de l'ex NGX. Comme toujours face à l'adversité, Ivy réordonnait ses alliances pour la survie. Ce n'était plus Ivy et Rob, c'était les élèves contre la dictature. Elle croisa ses bras de bois, fière dans sa verdure. Les O'Willow ne jouaient jamais le jeu, surtout pas sous la contrainte. Ils avaient survécu à la famine et à la colonisation des Anglais, c'était pas pour plier à la matraque.
Nonchalament installée à sa table, la va-nu-pied se mit à démêler distraitement ses cheveux, pendant que la prof lançant les hostilités. Elle lui avait parue bizarre, mais elle avait laissée Ivy jusqu'ici plutôt indifférente. Ce n'est qu'en suivant les yeux ronds de ses camarades vers le fouet de la mutante qu'Ivy commença à se poser des questions. En fait, elle n'était même pas sûre que les châtiments corporels soient interdits aux USA, et encore moins dans l'état dans lequel ils se trouvaient. Après tout, certains cautionnaient bien la peine de mort !
Elle donna un coup de coude à Angel, lui qui avait vécu aux States toute sa vie, il saurait sûrement.
"Psst... Ils ont le droit de chlarter les élèves dans les écoles en Amérique ?" lui chuchotta-t-elle, entre la perplexité et l'inquiétude. Ca et les bottes de SS... Si la prof croyait pouvoir les dresser comme des petits poneys...
Dociles, le reste des élèves commença l'exercice, par peur des représailles sûrement. Finalement, elle commençait à se demander si Olivier ne l'avait pas punie en fin de compte, en la casant chez cette marâtre.
Ivy mit longtemps à se rendre compte de la ruse de Robin, faut dire, elle n'était pas très stratégique comme fille, mais elle ne put, contrairement à ses camarades, s'empêcher d'éclater tout bonnement de rire en se tenant les côtes. Il n'était pas bon qu'à faire griller des animaux à un barbecue finalement !
La rouquine se fendit la gueule une bonne dizaine de secondes, avant de se remettre de son hilarité, puis de formuler tout haut et sans chemin détourné ce que tout le monde se demandait tout bas :
"Si ton Lenoir il a raison que tout le monde il a raison, c'est quoi ta raison pour le martifouète, tu veux nous frapper ?" ajouta-t-elle en renfort de l'ex NGX. Comme toujours face à l'adversité, Ivy réordonnait ses alliances pour la survie. Ce n'était plus Ivy et Rob, c'était les élèves contre la dictature. Elle croisa ses bras de bois, fière dans sa verdure. Les O'Willow ne jouaient jamais le jeu, surtout pas sous la contrainte. Ils avaient survécu à la famine et à la colonisation des Anglais, c'était pas pour plier à la matraque.
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Re: [Octobre 2008]Esther Kofman : Psychologie
Sam 11 Oct 2008 - 19:22
-Pourquoi tout le monde parle seulement de tuer les mutants faibles et inutiles? Pourquoi c'est toujours selon la volonté du meurtrier? Miss Kofman a dit qu'il obéissait à quelqu'un et qu'il ne choisissait pas qui il tuait. Si c'est un homme blanc, il ne se posera pas de questions et fera ce qu'on lui demande, pour plaire ou pour être riche, ça finit là. Pas besoin de se poser plus de questions.
Désabusé? Non, éduqué. Il n'y avait que Gabrielle qui avait bien tenu compte des directives, selon lui. Pourquoi utilisait-il de tels propos? Parce que chez lui, ils n'obéissaient pas aux gens ou à un Dieu argent, mais simplement aux esprits. Jamais l'un des siens n'aurait fait mal à autrui : ils étaient un peuple pacifique. Sauf pour se défendre, peut-être…
Était-ce l'esprit de vengeance qui poussait l'homme de l'exemple que donnait la professeur à agir ainsi?
Assit non loin de Camille et Ivy, il avait écouté leurs réponses, Camille parce qu'elle était la première, Ivy parce qu'elle avait toujours de bons points à soulever, même si le fouet ne l'effrayait pas : ils iraient élever des chevaux?
Tout cela lui rappelait étrangement Billy Boy : le maître de combats illégaux qui n'avait aucun respect pour la vie des gens.
-J'ai dû tuer un homme, une fois, pour ma survie. On m'avait kidnappé et placé dans une arène, où mon adversaire devait me tuer pour Billy Boy. Mais il n'y est pas parvenu… Je n'étais pas le premier qu'il combattait, il avait tué les autres et j'ai compris à un moment, qu'il ne le faisait pas de gaieté de cœur, mais parce qu'il n'avait pas le choix. J'ai mal dormi par la suite, par contre…
C'était la première fois qu'il en parlait devant autant de gens. Qui était au courant pour l'instant? Jen et Tim? C'était probablement tout. Mais il s'en fichait, il comprenait maintenant qu'on ne le jugerait pas, comme on ne jugeait pas Chloé ou Christopher d'avoir tué des gens. Du moins il l'espérait.
Malgré tout, il avait un pincement à la poitrine, un mal-être était né en lui. Et si Ivy le considérait encore une fois comme un monstre?
Désabusé? Non, éduqué. Il n'y avait que Gabrielle qui avait bien tenu compte des directives, selon lui. Pourquoi utilisait-il de tels propos? Parce que chez lui, ils n'obéissaient pas aux gens ou à un Dieu argent, mais simplement aux esprits. Jamais l'un des siens n'aurait fait mal à autrui : ils étaient un peuple pacifique. Sauf pour se défendre, peut-être…
Était-ce l'esprit de vengeance qui poussait l'homme de l'exemple que donnait la professeur à agir ainsi?
Assit non loin de Camille et Ivy, il avait écouté leurs réponses, Camille parce qu'elle était la première, Ivy parce qu'elle avait toujours de bons points à soulever, même si le fouet ne l'effrayait pas : ils iraient élever des chevaux?
Tout cela lui rappelait étrangement Billy Boy : le maître de combats illégaux qui n'avait aucun respect pour la vie des gens.
-J'ai dû tuer un homme, une fois, pour ma survie. On m'avait kidnappé et placé dans une arène, où mon adversaire devait me tuer pour Billy Boy. Mais il n'y est pas parvenu… Je n'étais pas le premier qu'il combattait, il avait tué les autres et j'ai compris à un moment, qu'il ne le faisait pas de gaieté de cœur, mais parce qu'il n'avait pas le choix. J'ai mal dormi par la suite, par contre…
C'était la première fois qu'il en parlait devant autant de gens. Qui était au courant pour l'instant? Jen et Tim? C'était probablement tout. Mais il s'en fichait, il comprenait maintenant qu'on ne le jugerait pas, comme on ne jugeait pas Chloé ou Christopher d'avoir tué des gens. Du moins il l'espérait.
Malgré tout, il avait un pincement à la poitrine, un mal-être était né en lui. Et si Ivy le considérait encore une fois comme un monstre?
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Re: [Octobre 2008]Esther Kofman : Psychologie
Dim 12 Oct 2008 - 2:28
Math entra dans la salle les mains dans les poches avec sa nonchalance habituelle. Pourtant certaine personne disait de lui qu'il se déplaçait avec la fougue d'un troupeau de rhinocéros et que son talant d'orateur se comparait à un bœuf en rut... Bizarre, Peut être que Koffman pourrait lui expliquer ça. Il prit donc place. Jamais aux premiers rangs mais pas au fond non plus. Ivy lui fit un signe de la main qu'il lui renvoya en souriant. La plante-verte était pour lui une véritable bouffé d'oxygène et elle était définitivement bien enraciné dans les personnes importantes de l'institut.
Math vit la cravache sur la table. Tiens ! Carrie avait une petite sœur ? Le même intérêt pour les lois etc ... Le sujet du jour : Mettez-vous dans la peau d'un tueur de mutants ! Sujet intéressant ! Comprendre l'ennemi pour mieux le mettre en déroute ! Math réfléchissait à ce qu'il allait dire (chose rare) quand Camille commença. Le type frustré et jaloux était un mobile assez moyen mais relativement réaliste selon Math. Vint ensuite Rob qui lui faisait carrément de la provocation ! Bonne technique pour se faire bien voir par les profs ! Chris pensait à l'ado carrément psychopathe et dégénéré adepte de la violence gratuite et du racisme en collectivité ! Math haussa un sourcil et le jaugea du regard. * Bizarre ce mec ...* Juliette se lança ensuite. La gothique parlait peu, et Math avait beau avoir fait partie de son équipe, il l'a connaissait à peine. Enfin juste assez pour savoir qu'elle faisait facilement acte de pitié, ce qu'elle fit encore...
En quoi les mutants pouvaient ils être terrifiants au point de vouloir tous les tuer ? Math n'était pas objectif sur ses pensées il le savait. La seule chose que les mutants pouvaient mettre en péril était des croyances au sens de Math. Il savait que les chrétiens avait toujours été réfractaire concernant l'évolution peut être qu'un croyant extrémiste...
Angel vint ensuite apporter sa pierre à l'édifice. Math n'avait pas tellement compris ou il voulait en venir. Gabrielle s'emblait le suivre dans son développement. Le tueur ne serait donc qu'un mouton ? Math avait du mal à y croire. Vint ensuite le tour de Nan. Là c'était le pompon ! Le meurtrier ne pouvait être qu'un homme blanc ? Math ouvrit de grands yeux.
* Il est taré ce mec !*
"Vraiment nan ! Je ne savais pas qu'il existait des gens aussi peu ouvert d'esprit ! L'homme blanc à inventé la ségrégation car il se croyait supérieur ! C’est aussi lui qui a inventé les libertés et les droits de l'homme et qui a fait cessé l'esclavage ! Il ne faut pas mettre tous le monde dans le même panier ! Non moi je pense plus pour un extrémiste religieux ! Je m'explique.
J'ai été éduqué avec la religion ! Les notions de bien et de mal m'ont été inculquées par la bible et tous les dimanches je vais à la messe. Dieu à crée l'homme ! Pas le mutant ! Le mutant est une erreur du puissant ! Peut être même une incarnation du diable ! Et celui-ci doit être éradiqué ! C'est ce que dit le prêtre de l'église. Alors je les tue, je les massacres, tous, hommes femmes et enfants ! Ainsi je rends service à Dieu et à l'humanité ! Ainsi il me remerciera en m'offrant une place à ses cotés ! L'évolution n'est qu'une sottise, une œuvre du malin ! Comme les mutants ! Pourquoi Dieu permettrait-il que de simple mortel puisse agir avec les éléments ou supprimer le libre arbitre d'une personne ? Mettre un terme à ces agissement c'est combattre le mal !"
Math se tu un instant histoire d'être sur d'avoir été compris.
"La plupart des grands conflits ou des massacres sont lié à la religions, La seconde guerre mondiale, le massacre de la saint Barthelemy, le conflit israélo-palestinien. Pourquoi ce type, qu'il soit homme ou femme, ne suivrait pas sa foi ?"
Math en avait fini, il n'était pas sur d'avoir bien expliqué sa pensée. Il n'était pas Anti-christ ni antisémite ou quoi que ce soit d'autres, mais pour lui, les faits étaient là ! Un tueur en série avait toujours une cible type...
Math vit la cravache sur la table. Tiens ! Carrie avait une petite sœur ? Le même intérêt pour les lois etc ... Le sujet du jour : Mettez-vous dans la peau d'un tueur de mutants ! Sujet intéressant ! Comprendre l'ennemi pour mieux le mettre en déroute ! Math réfléchissait à ce qu'il allait dire (chose rare) quand Camille commença. Le type frustré et jaloux était un mobile assez moyen mais relativement réaliste selon Math. Vint ensuite Rob qui lui faisait carrément de la provocation ! Bonne technique pour se faire bien voir par les profs ! Chris pensait à l'ado carrément psychopathe et dégénéré adepte de la violence gratuite et du racisme en collectivité ! Math haussa un sourcil et le jaugea du regard. * Bizarre ce mec ...* Juliette se lança ensuite. La gothique parlait peu, et Math avait beau avoir fait partie de son équipe, il l'a connaissait à peine. Enfin juste assez pour savoir qu'elle faisait facilement acte de pitié, ce qu'elle fit encore...
En quoi les mutants pouvaient ils être terrifiants au point de vouloir tous les tuer ? Math n'était pas objectif sur ses pensées il le savait. La seule chose que les mutants pouvaient mettre en péril était des croyances au sens de Math. Il savait que les chrétiens avait toujours été réfractaire concernant l'évolution peut être qu'un croyant extrémiste...
Angel vint ensuite apporter sa pierre à l'édifice. Math n'avait pas tellement compris ou il voulait en venir. Gabrielle s'emblait le suivre dans son développement. Le tueur ne serait donc qu'un mouton ? Math avait du mal à y croire. Vint ensuite le tour de Nan. Là c'était le pompon ! Le meurtrier ne pouvait être qu'un homme blanc ? Math ouvrit de grands yeux.
* Il est taré ce mec !*
"Vraiment nan ! Je ne savais pas qu'il existait des gens aussi peu ouvert d'esprit ! L'homme blanc à inventé la ségrégation car il se croyait supérieur ! C’est aussi lui qui a inventé les libertés et les droits de l'homme et qui a fait cessé l'esclavage ! Il ne faut pas mettre tous le monde dans le même panier ! Non moi je pense plus pour un extrémiste religieux ! Je m'explique.
J'ai été éduqué avec la religion ! Les notions de bien et de mal m'ont été inculquées par la bible et tous les dimanches je vais à la messe. Dieu à crée l'homme ! Pas le mutant ! Le mutant est une erreur du puissant ! Peut être même une incarnation du diable ! Et celui-ci doit être éradiqué ! C'est ce que dit le prêtre de l'église. Alors je les tue, je les massacres, tous, hommes femmes et enfants ! Ainsi je rends service à Dieu et à l'humanité ! Ainsi il me remerciera en m'offrant une place à ses cotés ! L'évolution n'est qu'une sottise, une œuvre du malin ! Comme les mutants ! Pourquoi Dieu permettrait-il que de simple mortel puisse agir avec les éléments ou supprimer le libre arbitre d'une personne ? Mettre un terme à ces agissement c'est combattre le mal !"
Math se tu un instant histoire d'être sur d'avoir été compris.
"La plupart des grands conflits ou des massacres sont lié à la religions, La seconde guerre mondiale, le massacre de la saint Barthelemy, le conflit israélo-palestinien. Pourquoi ce type, qu'il soit homme ou femme, ne suivrait pas sa foi ?"
Math en avait fini, il n'était pas sur d'avoir bien expliqué sa pensée. Il n'était pas Anti-christ ni antisémite ou quoi que ce soit d'autres, mais pour lui, les faits étaient là ! Un tueur en série avait toujours une cible type...
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Re: [Octobre 2008]Esther Kofman : Psychologie
Dim 12 Oct 2008 - 13:56
Jonas venais de passer la porte et déjà il avait remarqué un détail… Une cravache... Objet étrange pour une professeure et psychologue, que comptait-elle faire avec ? En tout cas, il n’en fallait pas d’avantage pour motiver Jonas, car cela ne lui inspirait rien de bon.
Il prit place à une table du fond, mieux valait éviter les premiers rangs au vu de son arme. Au fond, il serait plus à l’abri d’une éventuelle colère de la prof ou d’un excès de zèle.
L’intitulé du cours était plutôt simple, mais la réponse allait être compliquée à trouver. Tuer quelqu’un ? Jonas ne s’était jamais imaginé dans cette position. Il écouta donc les autres élèves répondre chacun à leur tour, certaines réponses étaient intéressantes et lorsqu’il pensa avoir une réponse adaptée, il se leva.
« Pourquoi je tue ? Pour l’humanité. Tous les mutants sont dangereux. Pour toutes les humains. Je sais ce qu’ils pensent au fond d’eux. Ils se disent que les humains ne sont bons qu’à effectuer les tâches ingrates, à être leurs serviteurs avant que leur espèce ne se soit éteinte et que le règne mutant soit total. Il s’agit de la guerre pour la survie. Une guerre qui verrait l’espèce des perdants s’éteindre. Et cette espèce devait être celle des mutants. La terre est notre depuis trop longtemps pour qu’on les laisses nous la prendre. J’ai une famille et je fais cela pour mes enfants, pour leur avenir. Je ne veux pas d’un monde contrôlé uniquement par les mutants, voila pourquoi j’arrive à dormir.
Je ne désigne pas moi-même mes cibles, je fais parti d’un groupe de gens comme moi, faisant cela pour notre survie. C’est notre chef qui désigne les cibles. Il sait qui sont les mutants à tuer, homme, femme, enfant, peu m’importe, ils sont tous une menace que je suis chargé d’éradiquer en compagnie de mon groupe. Si nous ne le faisions pas, qui le feraient ? »
Il espérait avoir clairement exposé les motivations qui pourraient être celles d’une telle personne, bien sûr, toutes les explications avant la sienne étaient fondées, mais il espérait que cela conviendrait à la prof car la cravache ne l’inspirait définitivement pas. Après avoir donné sa réponse, il reprit sa place assise, attendant la suite.
Il prit place à une table du fond, mieux valait éviter les premiers rangs au vu de son arme. Au fond, il serait plus à l’abri d’une éventuelle colère de la prof ou d’un excès de zèle.
L’intitulé du cours était plutôt simple, mais la réponse allait être compliquée à trouver. Tuer quelqu’un ? Jonas ne s’était jamais imaginé dans cette position. Il écouta donc les autres élèves répondre chacun à leur tour, certaines réponses étaient intéressantes et lorsqu’il pensa avoir une réponse adaptée, il se leva.
« Pourquoi je tue ? Pour l’humanité. Tous les mutants sont dangereux. Pour toutes les humains. Je sais ce qu’ils pensent au fond d’eux. Ils se disent que les humains ne sont bons qu’à effectuer les tâches ingrates, à être leurs serviteurs avant que leur espèce ne se soit éteinte et que le règne mutant soit total. Il s’agit de la guerre pour la survie. Une guerre qui verrait l’espèce des perdants s’éteindre. Et cette espèce devait être celle des mutants. La terre est notre depuis trop longtemps pour qu’on les laisses nous la prendre. J’ai une famille et je fais cela pour mes enfants, pour leur avenir. Je ne veux pas d’un monde contrôlé uniquement par les mutants, voila pourquoi j’arrive à dormir.
Je ne désigne pas moi-même mes cibles, je fais parti d’un groupe de gens comme moi, faisant cela pour notre survie. C’est notre chef qui désigne les cibles. Il sait qui sont les mutants à tuer, homme, femme, enfant, peu m’importe, ils sont tous une menace que je suis chargé d’éradiquer en compagnie de mon groupe. Si nous ne le faisions pas, qui le feraient ? »
Il espérait avoir clairement exposé les motivations qui pourraient être celles d’une telle personne, bien sûr, toutes les explications avant la sienne étaient fondées, mais il espérait que cela conviendrait à la prof car la cravache ne l’inspirait définitivement pas. Après avoir donné sa réponse, il reprit sa place assise, attendant la suite.
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Re: [Octobre 2008]Esther Kofman : Psychologie
Mar 14 Oct 2008 - 2:05
Juan arriva dans la salle de classe. Il s'assit au fond de la salle, comme il avait l'habitude de le faire au lycée. Il ne parla pas à quiconque également, c'était une habitude qui datait du lycée. Puis Esther Kofman prit la parole et donna les consignes.
Juan sursauta de surprise.
*Quel cours bizarre, on a là. Il faut qu'on se prenne pour nos ennemis. Et bien je vais attendre que les autres prennent la parole, cela me laissera le temps de réfléchir à ce que je vais bien pouvoir dire.*
Puis ses camarades prirent la parole au fur et à mesure. Chacun raconta son histoire, à sa manière. Une nouvelle fois, le jeune mexicain resta silencieux écoutant les autres s'abstenant de faire un quelconque commentaire.
Enfin, il se décida à prendre la parole.
"Bon voici mon histoire écoutez et prenez garde."
"Une ruelle sombre, le corps d'un homme commençait à bruler. L'odeur qui s'en dégageait était assez horrible. Les policiers et les pompiers ne tarderaient pas à arriver, mais pour l'instant, je savourais ce spectacle. Je jubilais même à la pensée de ce meurtre que j'avais commis juste avant. D'ailleurs je n'avais toujours pas essuyer le couteau dégoulinant de sang dans ma main. Je ramassais tout de même le bidon d'essence qui m'avait servi à faire bruler le corps de ma victime. l'essence avait deux fonctions. La première était qu'elle me permettait d'effacer mes traces.
La seconde permettait la purification du corps, la purge de tout ce qui faisait de ma victime un être impur qui s'était éloigné de la lumière de Dieu pour tomber dans les ténèbres de Satan. Mais la purification ne se limitait pas aux personnes qui exprimait l'appartenance au camp de Satan, mais également aux parents de cette dernière personne qui eux aussi portait cette chose en eux, même si elle ne se voyait pas toujours.
Je devais parfois faire attention. Je suis si proche de Dieu que parfois, mon esprit échappe à mon contrôle.
Je respirais donc lentement, et je me concentrais sur ma respiration, comme me l'avait montrait le vieux prêtre.
Puis reprenant corps dans la réalité, je décidais de partir des lieux de mon dernier acte de bonté.
Je décidais de rentrer chez moi. J'habitais une petite maison à l'écart de la ville, ce qui je dois avouer était bien pratique, je devais parfois interroger une de ces âmes damnés, pour qu'elle me livre ses frères où ses sœurs pervertis.
Ma maison était classique d'apparence, pour une maison américaine.
Mais le sous-sol de cette dernière, abritait tout ce qu'il fallait pour œuvrer à l'extermination de ceux qui sont tombés dans les ténèbres.
Je reçois mes ordres d'une autorité au dessus de toute les autorités: celle de Dieu tout puissant et de son fils Jésus Christ.
C'est d'ailleurs ce dernier qui m'a dit de tuer toutes ces créatures voués à Satan, tout ces mutants.
Jésus m'a dit aucun d'entre eux ne méritait de vivre et qu'il fallait les tuer tous sans exceptions. Le premier fut difficile à tuer, il devait avoir le même âge que moi, j'ai lutter pendant une demi-heure avant de l'achever, il avait failli m'avoir avec son don ténébreux.
Mais depuis je suis prudent, j'étudie mes victimes avec plus de soins. Je les observes pendant plusieurs heures voire des jours où même des semaines entières, afin d'apprendre la nature du don ténébreux qu'il porte.
Et quand j'ai fini d'exécuter ma mission, je prends des notes dessus afin de pouvoir consulter pour mes missions d'après si ma victime possède un don ténébreux semblable à une de mes précédentes victimes.
Mais Jésus n'est pas le seul à me conseiller. D'autres m'ont rejoins dans ma croisade et m'aide d'une manière où d'une autre à l'accomplissement de ma mission sacré. Certains d'entre eux détiennent des postes d'autorités et nous permettent d'éviter des ennuis quand nous laissons des traces évidentes de notre passage. D'autres sont comme moi des chasseurs, enfin certains d'entre nous sont des prêtres qui nous permettent de soulager notre conscience après chacune de nos missions.
Après avoir ranger ce nouveau dossier parmi les autres. je regarde avec fierté le travail accomplis jusqu'à présent. Quarante trois dossiers sont présents, sur mes étagères et ce n'est qu'un début. Bientôt, il me faudra plus de place. Après avoir passé un petit moment dans ce qui est mon temple consacré à l'œuvre de Dieu, je remonte dans ma cuisine où je prépare un plantureux repas. Mes missions me donnent toujours faim.
Ensuite je finis ma soirée devant la télévision.
Quand enfin je monte me coucher, je n'oublie pas d'adresser des prières à Dieu et au seigneur jésus Christ, afin que les âmes de ces pêcheurs soient guéri par la grâce du paradis.
Je finis par m'endormir, en songeant aux nouvelles misions qui m'attendent pour l'œuvre de dieu."
"Je conclue mon histoire ici en espérant qu'elle "aura satisfait à vos exigences Madame."
Juan se rassit calmement, retombant dans le silence qui avait précédé son discours, attendant patiemment que vienne la suite du cours
Juan sursauta de surprise.
*Quel cours bizarre, on a là. Il faut qu'on se prenne pour nos ennemis. Et bien je vais attendre que les autres prennent la parole, cela me laissera le temps de réfléchir à ce que je vais bien pouvoir dire.*
Puis ses camarades prirent la parole au fur et à mesure. Chacun raconta son histoire, à sa manière. Une nouvelle fois, le jeune mexicain resta silencieux écoutant les autres s'abstenant de faire un quelconque commentaire.
Enfin, il se décida à prendre la parole.
"Bon voici mon histoire écoutez et prenez garde."
"Une ruelle sombre, le corps d'un homme commençait à bruler. L'odeur qui s'en dégageait était assez horrible. Les policiers et les pompiers ne tarderaient pas à arriver, mais pour l'instant, je savourais ce spectacle. Je jubilais même à la pensée de ce meurtre que j'avais commis juste avant. D'ailleurs je n'avais toujours pas essuyer le couteau dégoulinant de sang dans ma main. Je ramassais tout de même le bidon d'essence qui m'avait servi à faire bruler le corps de ma victime. l'essence avait deux fonctions. La première était qu'elle me permettait d'effacer mes traces.
La seconde permettait la purification du corps, la purge de tout ce qui faisait de ma victime un être impur qui s'était éloigné de la lumière de Dieu pour tomber dans les ténèbres de Satan. Mais la purification ne se limitait pas aux personnes qui exprimait l'appartenance au camp de Satan, mais également aux parents de cette dernière personne qui eux aussi portait cette chose en eux, même si elle ne se voyait pas toujours.
Je devais parfois faire attention. Je suis si proche de Dieu que parfois, mon esprit échappe à mon contrôle.
Je respirais donc lentement, et je me concentrais sur ma respiration, comme me l'avait montrait le vieux prêtre.
Puis reprenant corps dans la réalité, je décidais de partir des lieux de mon dernier acte de bonté.
Je décidais de rentrer chez moi. J'habitais une petite maison à l'écart de la ville, ce qui je dois avouer était bien pratique, je devais parfois interroger une de ces âmes damnés, pour qu'elle me livre ses frères où ses sœurs pervertis.
Ma maison était classique d'apparence, pour une maison américaine.
Mais le sous-sol de cette dernière, abritait tout ce qu'il fallait pour œuvrer à l'extermination de ceux qui sont tombés dans les ténèbres.
Je reçois mes ordres d'une autorité au dessus de toute les autorités: celle de Dieu tout puissant et de son fils Jésus Christ.
C'est d'ailleurs ce dernier qui m'a dit de tuer toutes ces créatures voués à Satan, tout ces mutants.
Jésus m'a dit aucun d'entre eux ne méritait de vivre et qu'il fallait les tuer tous sans exceptions. Le premier fut difficile à tuer, il devait avoir le même âge que moi, j'ai lutter pendant une demi-heure avant de l'achever, il avait failli m'avoir avec son don ténébreux.
Mais depuis je suis prudent, j'étudie mes victimes avec plus de soins. Je les observes pendant plusieurs heures voire des jours où même des semaines entières, afin d'apprendre la nature du don ténébreux qu'il porte.
Et quand j'ai fini d'exécuter ma mission, je prends des notes dessus afin de pouvoir consulter pour mes missions d'après si ma victime possède un don ténébreux semblable à une de mes précédentes victimes.
Mais Jésus n'est pas le seul à me conseiller. D'autres m'ont rejoins dans ma croisade et m'aide d'une manière où d'une autre à l'accomplissement de ma mission sacré. Certains d'entre eux détiennent des postes d'autorités et nous permettent d'éviter des ennuis quand nous laissons des traces évidentes de notre passage. D'autres sont comme moi des chasseurs, enfin certains d'entre nous sont des prêtres qui nous permettent de soulager notre conscience après chacune de nos missions.
Après avoir ranger ce nouveau dossier parmi les autres. je regarde avec fierté le travail accomplis jusqu'à présent. Quarante trois dossiers sont présents, sur mes étagères et ce n'est qu'un début. Bientôt, il me faudra plus de place. Après avoir passé un petit moment dans ce qui est mon temple consacré à l'œuvre de Dieu, je remonte dans ma cuisine où je prépare un plantureux repas. Mes missions me donnent toujours faim.
Ensuite je finis ma soirée devant la télévision.
Quand enfin je monte me coucher, je n'oublie pas d'adresser des prières à Dieu et au seigneur jésus Christ, afin que les âmes de ces pêcheurs soient guéri par la grâce du paradis.
Je finis par m'endormir, en songeant aux nouvelles misions qui m'attendent pour l'œuvre de dieu."
"Je conclue mon histoire ici en espérant qu'elle "aura satisfait à vos exigences Madame."
Juan se rassit calmement, retombant dans le silence qui avait précédé son discours, attendant patiemment que vienne la suite du cours
- Esther KofmanEthnopsychologue [LeX]
- Age : 45
Equipe : LeX
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Date d'inscription : 09/09/2008
Re: [Octobre 2008]Esther Kofman : Psychologie
Mer 15 Oct 2008 - 1:41
Esther ne put être qu'amusée de voir l'attitude des jeunes gens qui assistaient à son cours : ils avaient choisis de s'entasser au fond de la pièce. Par peur ? Par pure rébellion ? La jeune psychologue n'en savait trop rien. Mais ça ne l'empêcha pas d'esquisser un petit sourire...
Les interventions avaient été longues et somme toute, relativement intéressantes, Esther reprit la parole.
"Très bien. Très très bien. Je vais tenter de faire une synthèse libre de vos différents essais. Je note par ailleurs que pour la plupart vous avez retenu de manière partielle mon énoncé. J'avais bien spécifié que quelqu'un, quelque chose a demandé à cette personne d'accomplir ces actes... Mais peu importe, voyons voir de manière plus précise la portée de vos discours..."
Esther se leva, considéra quelques instants la cravache puis s'en saisit et la cala sous son coude. Elle commença a déambuler entre les rangs.
"La motivation que vous avez choisi pour votre tueur, Camille, est intéressante à deux points. D'une part, elle illustre parfaitement le mobile de type pseudo justicier qui est bien connu des criminologues... Vous fondez sa réaction sur une frustration liée à ses propres limites : aussi dur qu'il travaillera pour s'améliorer, jamais il ne pourra être aussi fort qu'un mutant ! C'est bien. Excellente idée ! Par ailleurs, l'autre point pertinent est que votre tueur se base sur la rencontre avec UN mutant pour développer une stratégie d'extermination globale... Ca me fait vaguement penser à Sartre qui se basait sur la connaissance d'un homosexuel, Jean Genet, pour élaborer une théorie complète de l'homosexualité..."
Passant devant Robin, elle s'arrêta nette. Le regarda d'un air mauvais. Puis amusé à nouveau.
"Robin, vous avez des talents d'amuseur public. Je note que vous envisagez le cas d'un point de vue mutant. Qui présente un délire de supériorité. Le mobile semble relever là aussi de la pseudo justice. Au nom d'une conception globale et personnelle de ce que doit être la communauté mutante, votre tueuse fait le ménage parmi les individus faibles... Pour le reste de votre intervention, je répondrai dans quelques instants !"
Oubliant le jeune impertinent, Esther s'appuya vers le mur du fond de la classe, obligeant les élèves qui souhaiteraient boire ses paroles en gardant le contact visuel avec elle, à se retourner.
"Jouissance dans la mort d'autrui, Chris ? Vous avez choisi pour le coup de décrire un individu pervers, sociopathe. En revanche, vous ne cherchez pas réellement à expliquer son geste ou son absence de remords".
Elle jouait maintenant avec sa cravache.
"Juliette marque un point : les actions qui nous semblent immorales sont souvent pleinement justifiées d'une façon ou d'une autre par celui qui les accomplit. Juger c'est toujours prendre une position, une posture. Et celui qui juge le fait en fonction de ses prérequis moraux, de son parcours intellectuel, biographique, de ses références sociales et culturelles. Ainsi, je vous remercie de l'avoir relevé, Juliette, nous ne sommes pas là pour juger. Nous sommes au delà de la morale. Comprendre ce n'est pas nécessairement cautionner. C'est juste reprendre le fil souvent ténu qui fait qu'un jour, un individu, va se retrouver à accomplir tel ou tel type d'action."
Esther avala sa salive.
"Quant à la peur, c'est un mobile comme un autre. La protection de son univers comme vous le dites, l'homéostasie du corps social, est effectivement une raison assez courante. Qui plus est qui permet à l'auteur des actes accomplis en son nom de les justifier pleinement sur un plan moral"
Faisant à nouveau quelques pas, elle continua :
"Angel prend le problème à l'inverse de l'énoncé, ce qui n'est pas nécessairement un problème. De ce que j'ai compris, son "héros" est un mutant qui tue des non mutants... Parce qu'il a été stigmatisé. Parce qu'on lui a affecté une identité relevant du fléau social. Son intervention est intéressante parce que d'une part elle montre la réversabilité des positionnements sociaux. Un mutant qui tue des humains et un humain qui tue des mutants dans le but de garantir son intégrité réelle ou supposée fonctionnent un peu pareils"
Esther fit un large sourire à Gabrielle.
"Beaucoup de bonnes choses. Vous insistez sur l'importance de l'éducation, des préceptes moraux inculqués qui préexistent à l'émergence d'un sens critique. Je pense que c'est une idée assez juste. Par ailleurs, en reportant l'initiative de ses actes sur un chef, vous respectez d'une part l'énoncé et d'autre part vous montrez bien qu'en face d'une relation de subordination, il existe une propension à déléguer également son sens moral à l'autorité de tutelle. Enfin, vous faites bien d'insister sur le fait que la voie n'est pas toute tracée. Elle aurait pu être différente. Et surtout, elle n'a rien d'irréversible"
L'intervention d'Ivy, l'israélienne se la garda pour plus tard...
"D'ailleurs Nan, vous soulevez le même élément : face aux ordres, on ne se pose pas forcément des questions. Par ailleurs, même si je n'adhère pas à votre perception de l'homme blanc, vous avez raison de soulever le facteur culturel comme variable déterminante de l'obéissance passive. Votre histoire personnelle me touche sinon... Plus que vous ne pouvez le penser. Et effectivement, des fois le choix ne nous appartient pas..."
Elle sourit aux propos du jeune Math. Et dire qu'il était sous sa tutelle directe...
"La religion est une autorité de tutelle comme une autre. Peut être plus puissante, mais elle relève d'une autorité symbolique. Agir pour plaire à Dieu ou pour suivre les ordres d'un chef de guerre, c'est également remettre sa conscience entre d'autres mains que les vôtres"
Esther tiqua néanmoins à l'évocation de son pays, mais ne releva pas...
"Jonas reprend à son compte le motif du choc des civilisations. Là encore, la piste de l'homéostasie est soulevée"
Heureuse d'en avoir presque fini, elle termina sur l'intervention de Juan.
"Juan renvoit la motivation de son tueur à un délire religieux, sans forcément mettre en avant d'autre explication que celle du : Dieu m'a dit de punir tous les mutants car ils contreviennent à la nature. Nous sommes dans le cas d'une obéissance pure et je vous remercie de l'avoir soulevé".
La psychologue regagna le tableau et commença à inscrire des mots au tableau.
"Donc nous avons comme justifications : PROTECTION DES SIENS OU DE SOI MEME. Et comme motivations à l'action : DIEU / UN CHEF M'A DIT, JE N'AI PAS LE CHOIX, J'AI ETE EDUQUE COMME CA".
Elle reposa la craie et leur fit face à nouveau.
"Il y en aurait d'autres. On peut en envisager d'assez nombreuses en fait. Ce qui frappe en revanche c'est que la justification tourne toujours autour des mêmes thèmes : ma famille, mon travail, ma patrie, etc... Et la motivation au passage à l'action traduit toujours un état d'asservissement à quelque chose ou quelqu'un"
Esther avala sa salive.
"Pour répondre à Robin sur sa comparaison amusante... D'ailleurs, elle est d'autant plus amusante que je parlais effectivement de moi même. Pas contre des mutants. Mais pendant mon service militaire contre des populations civiles. Sur ordre de mes supérieurs. Et si le souvenir m'assaille maintenant, sur le coup j'arrivai à m'accommoder d'expédients : le chef m'a dit, ils sont dangereux, c'est eux ou moi, je ne suis pas responsable..."
Elle fixa la petite assemblée. Comment allaient ils réagir ? En sachant que quand elle avait leur âge, elle commettait des horreurs au nom du service commandé.
Décidant de dérider l'atmosphère qui avait du se charger à l'instant même, elle ironisa sur la question d'Ivy :
"Non, ça, Ivy, c'est pour vous faire parler. A quel moment ais je dit que j'allais vous tanner le cuir avec ? C'est une chose inerte, morte... Qui ne peut être dangereuse que par l'action de la main qui la tient"
Elle avait la cravache à la main. Regardant une fois de plus l'assemblée, elle termina :
"Mais avant de parler un peu plus de cet objet, j'aimerai que vous répondiez à une autre question. Nous avons vu que nos tueurs en herbe étaient tous soumis à différentes formes de déresponsabilisation, de mécanismes qui empêchent de réfléchir. Les ordres, les préceptes moraux de la famille, la religion à outrance... Gabrielle a soulevé l'idée comme quoi la voie n'était pas tracée. Qu'elle pouvait être différente. Justement, à votre sens, qu'est ce qui pourrait faire que ce tueur puisse déposer les armes volontairement. Qu'il cesse d'avoir cette volonté homicide. Qu'il ne soit plus un instrument entre les mains d'un autre ?"
Les interventions avaient été longues et somme toute, relativement intéressantes, Esther reprit la parole.
"Très bien. Très très bien. Je vais tenter de faire une synthèse libre de vos différents essais. Je note par ailleurs que pour la plupart vous avez retenu de manière partielle mon énoncé. J'avais bien spécifié que quelqu'un, quelque chose a demandé à cette personne d'accomplir ces actes... Mais peu importe, voyons voir de manière plus précise la portée de vos discours..."
Esther se leva, considéra quelques instants la cravache puis s'en saisit et la cala sous son coude. Elle commença a déambuler entre les rangs.
"La motivation que vous avez choisi pour votre tueur, Camille, est intéressante à deux points. D'une part, elle illustre parfaitement le mobile de type pseudo justicier qui est bien connu des criminologues... Vous fondez sa réaction sur une frustration liée à ses propres limites : aussi dur qu'il travaillera pour s'améliorer, jamais il ne pourra être aussi fort qu'un mutant ! C'est bien. Excellente idée ! Par ailleurs, l'autre point pertinent est que votre tueur se base sur la rencontre avec UN mutant pour développer une stratégie d'extermination globale... Ca me fait vaguement penser à Sartre qui se basait sur la connaissance d'un homosexuel, Jean Genet, pour élaborer une théorie complète de l'homosexualité..."
Passant devant Robin, elle s'arrêta nette. Le regarda d'un air mauvais. Puis amusé à nouveau.
"Robin, vous avez des talents d'amuseur public. Je note que vous envisagez le cas d'un point de vue mutant. Qui présente un délire de supériorité. Le mobile semble relever là aussi de la pseudo justice. Au nom d'une conception globale et personnelle de ce que doit être la communauté mutante, votre tueuse fait le ménage parmi les individus faibles... Pour le reste de votre intervention, je répondrai dans quelques instants !"
Oubliant le jeune impertinent, Esther s'appuya vers le mur du fond de la classe, obligeant les élèves qui souhaiteraient boire ses paroles en gardant le contact visuel avec elle, à se retourner.
"Jouissance dans la mort d'autrui, Chris ? Vous avez choisi pour le coup de décrire un individu pervers, sociopathe. En revanche, vous ne cherchez pas réellement à expliquer son geste ou son absence de remords".
Elle jouait maintenant avec sa cravache.
"Juliette marque un point : les actions qui nous semblent immorales sont souvent pleinement justifiées d'une façon ou d'une autre par celui qui les accomplit. Juger c'est toujours prendre une position, une posture. Et celui qui juge le fait en fonction de ses prérequis moraux, de son parcours intellectuel, biographique, de ses références sociales et culturelles. Ainsi, je vous remercie de l'avoir relevé, Juliette, nous ne sommes pas là pour juger. Nous sommes au delà de la morale. Comprendre ce n'est pas nécessairement cautionner. C'est juste reprendre le fil souvent ténu qui fait qu'un jour, un individu, va se retrouver à accomplir tel ou tel type d'action."
Esther avala sa salive.
"Quant à la peur, c'est un mobile comme un autre. La protection de son univers comme vous le dites, l'homéostasie du corps social, est effectivement une raison assez courante. Qui plus est qui permet à l'auteur des actes accomplis en son nom de les justifier pleinement sur un plan moral"
Faisant à nouveau quelques pas, elle continua :
"Angel prend le problème à l'inverse de l'énoncé, ce qui n'est pas nécessairement un problème. De ce que j'ai compris, son "héros" est un mutant qui tue des non mutants... Parce qu'il a été stigmatisé. Parce qu'on lui a affecté une identité relevant du fléau social. Son intervention est intéressante parce que d'une part elle montre la réversabilité des positionnements sociaux. Un mutant qui tue des humains et un humain qui tue des mutants dans le but de garantir son intégrité réelle ou supposée fonctionnent un peu pareils"
Esther fit un large sourire à Gabrielle.
"Beaucoup de bonnes choses. Vous insistez sur l'importance de l'éducation, des préceptes moraux inculqués qui préexistent à l'émergence d'un sens critique. Je pense que c'est une idée assez juste. Par ailleurs, en reportant l'initiative de ses actes sur un chef, vous respectez d'une part l'énoncé et d'autre part vous montrez bien qu'en face d'une relation de subordination, il existe une propension à déléguer également son sens moral à l'autorité de tutelle. Enfin, vous faites bien d'insister sur le fait que la voie n'est pas toute tracée. Elle aurait pu être différente. Et surtout, elle n'a rien d'irréversible"
L'intervention d'Ivy, l'israélienne se la garda pour plus tard...
"D'ailleurs Nan, vous soulevez le même élément : face aux ordres, on ne se pose pas forcément des questions. Par ailleurs, même si je n'adhère pas à votre perception de l'homme blanc, vous avez raison de soulever le facteur culturel comme variable déterminante de l'obéissance passive. Votre histoire personnelle me touche sinon... Plus que vous ne pouvez le penser. Et effectivement, des fois le choix ne nous appartient pas..."
Elle sourit aux propos du jeune Math. Et dire qu'il était sous sa tutelle directe...
"La religion est une autorité de tutelle comme une autre. Peut être plus puissante, mais elle relève d'une autorité symbolique. Agir pour plaire à Dieu ou pour suivre les ordres d'un chef de guerre, c'est également remettre sa conscience entre d'autres mains que les vôtres"
Esther tiqua néanmoins à l'évocation de son pays, mais ne releva pas...
"Jonas reprend à son compte le motif du choc des civilisations. Là encore, la piste de l'homéostasie est soulevée"
Heureuse d'en avoir presque fini, elle termina sur l'intervention de Juan.
"Juan renvoit la motivation de son tueur à un délire religieux, sans forcément mettre en avant d'autre explication que celle du : Dieu m'a dit de punir tous les mutants car ils contreviennent à la nature. Nous sommes dans le cas d'une obéissance pure et je vous remercie de l'avoir soulevé".
La psychologue regagna le tableau et commença à inscrire des mots au tableau.
"Donc nous avons comme justifications : PROTECTION DES SIENS OU DE SOI MEME. Et comme motivations à l'action : DIEU / UN CHEF M'A DIT, JE N'AI PAS LE CHOIX, J'AI ETE EDUQUE COMME CA".
Elle reposa la craie et leur fit face à nouveau.
"Il y en aurait d'autres. On peut en envisager d'assez nombreuses en fait. Ce qui frappe en revanche c'est que la justification tourne toujours autour des mêmes thèmes : ma famille, mon travail, ma patrie, etc... Et la motivation au passage à l'action traduit toujours un état d'asservissement à quelque chose ou quelqu'un"
Esther avala sa salive.
"Pour répondre à Robin sur sa comparaison amusante... D'ailleurs, elle est d'autant plus amusante que je parlais effectivement de moi même. Pas contre des mutants. Mais pendant mon service militaire contre des populations civiles. Sur ordre de mes supérieurs. Et si le souvenir m'assaille maintenant, sur le coup j'arrivai à m'accommoder d'expédients : le chef m'a dit, ils sont dangereux, c'est eux ou moi, je ne suis pas responsable..."
Elle fixa la petite assemblée. Comment allaient ils réagir ? En sachant que quand elle avait leur âge, elle commettait des horreurs au nom du service commandé.
Décidant de dérider l'atmosphère qui avait du se charger à l'instant même, elle ironisa sur la question d'Ivy :
"Non, ça, Ivy, c'est pour vous faire parler. A quel moment ais je dit que j'allais vous tanner le cuir avec ? C'est une chose inerte, morte... Qui ne peut être dangereuse que par l'action de la main qui la tient"
Elle avait la cravache à la main. Regardant une fois de plus l'assemblée, elle termina :
"Mais avant de parler un peu plus de cet objet, j'aimerai que vous répondiez à une autre question. Nous avons vu que nos tueurs en herbe étaient tous soumis à différentes formes de déresponsabilisation, de mécanismes qui empêchent de réfléchir. Les ordres, les préceptes moraux de la famille, la religion à outrance... Gabrielle a soulevé l'idée comme quoi la voie n'était pas tracée. Qu'elle pouvait être différente. Justement, à votre sens, qu'est ce qui pourrait faire que ce tueur puisse déposer les armes volontairement. Qu'il cesse d'avoir cette volonté homicide. Qu'il ne soit plus un instrument entre les mains d'un autre ?"
- InvitéInvité
Re: [Octobre 2008]Esther Kofman : Psychologie
Jeu 16 Oct 2008 - 5:38
Nan' ne se formalisa pas de l'insulte de Math. Il pourrait même sembler ne pas l'avoir saisie, pour les gens qui croyaient encore qu'il était bête comme une paire de mocassin. De toute façon, Math semblait donner à Nan' des propos qu'il n'avait pas eus. Encore une fois, cela prouvait que son éducation était bonne : limiter les mots que l'on dit, car plus on parle, plus on oublie comment écouter et plus on se tait, mieux on écoute. C'était aussi simple que cela. Il n'avait pas écouté les quelques discours, aussi longs que les autres auparavant, mais s'efforça de porter attention aux paroles de la professeur, qui de toute manière résumait ce qui s'était dit.
Il fut étonné qu'elle lui dise que son histoire la touchait. Après tout, il ne lui semblait pas que la professeure robotique puisse être touchée, de un. Et de deux, personne d'autre ne lui avait semblé porter attention à ses propos. Ce qui lui amena une interrogation : les meurtres étaient-ils devenus aussi banalisés, à l'institut? Était-ce à cause de toutes ces tombes sur le terrain? Il n'avait pas suivi leur professeur du regard, absorber à démystifier le sens des mots qu'elle utilisait, autant le sens évident que le sens caché. Ce ne fut que lorsqu'elle répondit à Robin que Nanikana tourna doucement la tête vers elle, comme pour l'étudier. Sur le coup, il la sentit alors plus humaine et probablement plus proche de lui que bien d'autres individus dans la classe. Elle le comprenait. En partie du moins, car elle lui avait semblé opposer moins de résistance que lui à commettre des meurtres. Mais les situations étaient différentes et il ne la jugerait pas. Pas trop du moins. Il espérait simplement que son nouveau prof titulaire n'était pas un meurtrier, lui aussi. Même si, étant dans l'armée, il y avait de fortes probabilités que ce soit le cas.
Quant à la question qu'elle leur posait, il ne voyait bien qu'une réponse, même si il en entrevoyait plusieurs autres. La prise de conscience et la révolte, voilà l'argument qu'il aurait défendu si on lui avait demandé une réponse. Mais on ne l'y avait pas forcé, et comme il n'était pas Tim, il ne répondrait pas. Si l'individu de l'exemple était confronté à une situation limite, comme de devoir s'en prendre à un membre de sa famille -ou un être cher pour ceux qui n'aiment pas leur famille-, il semblait évident pour l'amérindien qu'il remettrait son geste en question et se révolterais contre la personne qui lui avait imposé de le faire. N'était-ce pas ce que lui-même avait fait, avec l'aide d'Hector, après avoir tué Alckior. Il s'était révolté. Et il resta silencieux, envoyant simplement un sourire discret en direction de son amie, l'irlandaise mutine.
Dire qu'il s'agissait parfois d'une simple poussière dans un engrenage complexe pour tout chambouler...
Il fut étonné qu'elle lui dise que son histoire la touchait. Après tout, il ne lui semblait pas que la professeure robotique puisse être touchée, de un. Et de deux, personne d'autre ne lui avait semblé porter attention à ses propos. Ce qui lui amena une interrogation : les meurtres étaient-ils devenus aussi banalisés, à l'institut? Était-ce à cause de toutes ces tombes sur le terrain? Il n'avait pas suivi leur professeur du regard, absorber à démystifier le sens des mots qu'elle utilisait, autant le sens évident que le sens caché. Ce ne fut que lorsqu'elle répondit à Robin que Nanikana tourna doucement la tête vers elle, comme pour l'étudier. Sur le coup, il la sentit alors plus humaine et probablement plus proche de lui que bien d'autres individus dans la classe. Elle le comprenait. En partie du moins, car elle lui avait semblé opposer moins de résistance que lui à commettre des meurtres. Mais les situations étaient différentes et il ne la jugerait pas. Pas trop du moins. Il espérait simplement que son nouveau prof titulaire n'était pas un meurtrier, lui aussi. Même si, étant dans l'armée, il y avait de fortes probabilités que ce soit le cas.
Quant à la question qu'elle leur posait, il ne voyait bien qu'une réponse, même si il en entrevoyait plusieurs autres. La prise de conscience et la révolte, voilà l'argument qu'il aurait défendu si on lui avait demandé une réponse. Mais on ne l'y avait pas forcé, et comme il n'était pas Tim, il ne répondrait pas. Si l'individu de l'exemple était confronté à une situation limite, comme de devoir s'en prendre à un membre de sa famille -ou un être cher pour ceux qui n'aiment pas leur famille-, il semblait évident pour l'amérindien qu'il remettrait son geste en question et se révolterais contre la personne qui lui avait imposé de le faire. N'était-ce pas ce que lui-même avait fait, avec l'aide d'Hector, après avoir tué Alckior. Il s'était révolté. Et il resta silencieux, envoyant simplement un sourire discret en direction de son amie, l'irlandaise mutine.
Dire qu'il s'agissait parfois d'une simple poussière dans un engrenage complexe pour tout chambouler...
- Juliette DagonLeX
- Age : 38
Nom de code : Evanescence
Date d'inscription : 22/01/2007
Re: [Octobre 2008]Esther Kofman : Psychologie
Jeu 16 Oct 2008 - 20:35
Juliette leva doucement les yeux au ciel en Réalisant la stupidité de la question que Esther venait à nouveau de leur poser.
"La réponse est évidente !" lança tout simplement la jeune gothique, sans se retourner pour faire face à ce clone contrefait de Carrie qui était loin d'être à la hauteur de l'originale selon elle "Quelle que soit la chose à laquelle on puisse l'associer, c'est avant toute chose la seule volonté qui permet de briser cet esclavage moral, intellectuel, ou bien encore psychologique... Je crois plutôt que la question est de savoir si on a bien conscience des conséquences que cela peu engendrer, aussi bien pour soi-même que pour une éventuelle famille qui pourrait pâtir de représailles. Mais si on est prêt à assumer un sort, qui risque d'être bien souvent funeste dans certain cas et en fonction de celui qui vous tenait sous sa férule, alors c'est uniquement la volonté qui fera que ce tueur en question restera ou non un esclave docile et fidèle pour le restant de son existence... Sans une volonté puissante, rien ne pourra changer..."
C'était en tout cas l'avis de la jeune gothique qui trouvait ce cours, et son professeur, terriblement ennuyeux. En effet, que l'on invoque le regard larmoyant d'un enfant pleurant sur le cadavre de sa mère, celui d'une mère pleurant la mort de son enfant Ou bien encore que l'on soit touché de plein fouet par la grâce divine devant l'abnégation de son sort par la victime, Rien de tout cela n'avait de valeur sans une volonté propre que l'on possède ou que l'on ne possède pas.
"Après tout, c'est nous qui décidons, nous et nous seul... Et ceux qui se réfugie sous le couvert d'une quelconque aliénation pour justifier de ce manque de volonté ne sont en fin de compte que des faibles qui ne désirent pas véritablement échapper à l'emprise d'un quelconque maître à penser... Si nous sommes prêt à en assumer le prix, alors la volonté est la seule porte de sortie viable dans ce genre de situation..."
Voilà... Les cours de Cassandre étaient tout de même bien plus intéressant aux yeux de Juliette... Avec la psychologue, la véritable et unique psychologue de l'institut, les débats menaient au moins à quelque chose de constructif, et non pas à des hypothèses concernant des meurtriers sans âmes qui, de toute façon, ne se renierait jamais pour gagner la moindre rédemption. Esther avait été soldat, et comme Juliette l'avait si justement deviné, c'était bien de elle qu'elle parlait avec sa "personne" meurtrière... Si l'israélienne comptait sur les élèves de son cours pour se trouver une raison de légitimer les actes horribles qui avaient été les siens, elle s'étaient fourvoyée sur tout la ligne...
Au cas ou elle l'ignorait, ce n'était pas aux élèves de venir en aide aux professeur, mais l'inverse... au bout du compte, la pauvre femme faisait presque pitié à Juliette lorsqu'elle y songeait... Aller, courage... Le cours n'allait pas tarder à se terminer de toute façon...
"La réponse est évidente !" lança tout simplement la jeune gothique, sans se retourner pour faire face à ce clone contrefait de Carrie qui était loin d'être à la hauteur de l'originale selon elle "Quelle que soit la chose à laquelle on puisse l'associer, c'est avant toute chose la seule volonté qui permet de briser cet esclavage moral, intellectuel, ou bien encore psychologique... Je crois plutôt que la question est de savoir si on a bien conscience des conséquences que cela peu engendrer, aussi bien pour soi-même que pour une éventuelle famille qui pourrait pâtir de représailles. Mais si on est prêt à assumer un sort, qui risque d'être bien souvent funeste dans certain cas et en fonction de celui qui vous tenait sous sa férule, alors c'est uniquement la volonté qui fera que ce tueur en question restera ou non un esclave docile et fidèle pour le restant de son existence... Sans une volonté puissante, rien ne pourra changer..."
C'était en tout cas l'avis de la jeune gothique qui trouvait ce cours, et son professeur, terriblement ennuyeux. En effet, que l'on invoque le regard larmoyant d'un enfant pleurant sur le cadavre de sa mère, celui d'une mère pleurant la mort de son enfant Ou bien encore que l'on soit touché de plein fouet par la grâce divine devant l'abnégation de son sort par la victime, Rien de tout cela n'avait de valeur sans une volonté propre que l'on possède ou que l'on ne possède pas.
"Après tout, c'est nous qui décidons, nous et nous seul... Et ceux qui se réfugie sous le couvert d'une quelconque aliénation pour justifier de ce manque de volonté ne sont en fin de compte que des faibles qui ne désirent pas véritablement échapper à l'emprise d'un quelconque maître à penser... Si nous sommes prêt à en assumer le prix, alors la volonté est la seule porte de sortie viable dans ce genre de situation..."
Voilà... Les cours de Cassandre étaient tout de même bien plus intéressant aux yeux de Juliette... Avec la psychologue, la véritable et unique psychologue de l'institut, les débats menaient au moins à quelque chose de constructif, et non pas à des hypothèses concernant des meurtriers sans âmes qui, de toute façon, ne se renierait jamais pour gagner la moindre rédemption. Esther avait été soldat, et comme Juliette l'avait si justement deviné, c'était bien de elle qu'elle parlait avec sa "personne" meurtrière... Si l'israélienne comptait sur les élèves de son cours pour se trouver une raison de légitimer les actes horribles qui avaient été les siens, elle s'étaient fourvoyée sur tout la ligne...
Au cas ou elle l'ignorait, ce n'était pas aux élèves de venir en aide aux professeur, mais l'inverse... au bout du compte, la pauvre femme faisait presque pitié à Juliette lorsqu'elle y songeait... Aller, courage... Le cours n'allait pas tarder à se terminer de toute façon...
- InvitéInvité
Re: [Octobre 2008]Esther Kofman : Psychologie
Ven 17 Oct 2008 - 0:55
La stratégie de Camille avait échoué. Elle pensait pouvoir finir sa nuit tranquillement en crachant le morceau alors qu'elle était dans une phase d'éveil paradoxal, au début du cours, pour ensuite tranquillement attendre l'heure où elle pouvait enfin s'épanouir. Soit quatorze heures trente du matin environ.
Mais non, Madame "Fuck, man !", ou quel que soit son nom de famille qu'elle avait de toute façon certainement compris de travers, avait commenté son intervention, et avait ensuite donné un nouveau sujet sur lequel réfléchir. Elle grogna : elle n'était semble-t-il pas décidée à la laisser comater en paix. Il faudrait qu'à intervalles réguliers, elle s'éveille, balance deux phrase d'autant plus philosophiques qu'elles seraient vagues, et retourne à sa méditation transcendentale.
Elle vit que quelques mots avaient été inscrits au tableau, et décida de les commenter, eux, ça ferait la fille qui s'intéresse au truc.
J'ai l'impression que tous vos exemples ils sont trouvés parce qu'il y'a un manque de quelque chose. Pour l'obéissance, c'est un manque de reconnaissance, que ce soit de Dieu-machin-chose, du Sergent-chef ou de Papa-Maman. Pour la protection, c'est un manque de sécurité. Pour le "pas le choix", c'est un faux problème : on a le choix à partir du moment où l'objectif c'est pas en soi de répandre du sang mutant sur les murs. Sur ce point, Juliette a raison : la volonté seule est pas une excuse.
Il lui semblait qu'avant son intermède ensommeillé, l'objectif était de caractériser un humain "normal", pas un Hannibal Lecter. Elle espérait aussi que l'exposé de la descendante de Mina Harker parlait effectivement de volonté. Sinon, elle était à côté de la plaque.
Donc ils déposeront les armes si leur manque est comblé. Si Dieu parle et leur dit qu'il sera content s'ils ne tuent plus, je sais pas, en bidouillant leur Bible ou leur Torah. Si le sergent-chef arrête d'ordonner au soldat troufion de flinguer tout ce qui mute. Si papa et maman font comprendre à fiston qu'ils se sont trompés en lui disant que purifier le monde des mutants c'était bien. Et pour que papa/maman disent ça, il faudrait voir dans quelle situation ils sont, EUX. Pour celui qui a besoin de reconnaissance, faudrait qu'il soit aimé et considéré comme le meilleur : il aura plus besoin de tuer. Et si on loue une milice privée à celui qui a peur pour sa famille, je pense qu'il n'aura plus besoin d'aller charcuter des êtres vivants pour se dégourdir. S'il le fait, c'est un psychopathe, et c'est un autre problème.
Elle s'arrêta. Trop idyllique. La philosophie, ça devait être pessimiste.
Mais comme jamais aucun homme ne sera assez humble pour se dire moins puissant qu'un autre, et bien il restera toujours les jaloux, qui donneront des ordres aux militaires et à leurs gosses, donc certains auront peur, et rien ne sera résolu. A part si effectivement quelqu'un a bidouillé un livre saint.
Elle renfouit son menton dans les manches de son pull, son regard devenant des plus vagues. S'avouerait-elle un jour moins forte que Turtle Rob ? Non, jamais. Même sous la torture.
Mais non, Madame "Fuck, man !", ou quel que soit son nom de famille qu'elle avait de toute façon certainement compris de travers, avait commenté son intervention, et avait ensuite donné un nouveau sujet sur lequel réfléchir. Elle grogna : elle n'était semble-t-il pas décidée à la laisser comater en paix. Il faudrait qu'à intervalles réguliers, elle s'éveille, balance deux phrase d'autant plus philosophiques qu'elles seraient vagues, et retourne à sa méditation transcendentale.
Elle vit que quelques mots avaient été inscrits au tableau, et décida de les commenter, eux, ça ferait la fille qui s'intéresse au truc.
J'ai l'impression que tous vos exemples ils sont trouvés parce qu'il y'a un manque de quelque chose. Pour l'obéissance, c'est un manque de reconnaissance, que ce soit de Dieu-machin-chose, du Sergent-chef ou de Papa-Maman. Pour la protection, c'est un manque de sécurité. Pour le "pas le choix", c'est un faux problème : on a le choix à partir du moment où l'objectif c'est pas en soi de répandre du sang mutant sur les murs. Sur ce point, Juliette a raison : la volonté seule est pas une excuse.
Il lui semblait qu'avant son intermède ensommeillé, l'objectif était de caractériser un humain "normal", pas un Hannibal Lecter. Elle espérait aussi que l'exposé de la descendante de Mina Harker parlait effectivement de volonté. Sinon, elle était à côté de la plaque.
Donc ils déposeront les armes si leur manque est comblé. Si Dieu parle et leur dit qu'il sera content s'ils ne tuent plus, je sais pas, en bidouillant leur Bible ou leur Torah. Si le sergent-chef arrête d'ordonner au soldat troufion de flinguer tout ce qui mute. Si papa et maman font comprendre à fiston qu'ils se sont trompés en lui disant que purifier le monde des mutants c'était bien. Et pour que papa/maman disent ça, il faudrait voir dans quelle situation ils sont, EUX. Pour celui qui a besoin de reconnaissance, faudrait qu'il soit aimé et considéré comme le meilleur : il aura plus besoin de tuer. Et si on loue une milice privée à celui qui a peur pour sa famille, je pense qu'il n'aura plus besoin d'aller charcuter des êtres vivants pour se dégourdir. S'il le fait, c'est un psychopathe, et c'est un autre problème.
Elle s'arrêta. Trop idyllique. La philosophie, ça devait être pessimiste.
Mais comme jamais aucun homme ne sera assez humble pour se dire moins puissant qu'un autre, et bien il restera toujours les jaloux, qui donneront des ordres aux militaires et à leurs gosses, donc certains auront peur, et rien ne sera résolu. A part si effectivement quelqu'un a bidouillé un livre saint.
Elle renfouit son menton dans les manches de son pull, son regard devenant des plus vagues. S'avouerait-elle un jour moins forte que Turtle Rob ? Non, jamais. Même sous la torture.
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Re: [Octobre 2008]Esther Kofman : Psychologie
Sam 18 Oct 2008 - 16:05
Est-ce que tous les profs de l'institut avaient la mention "tueur" dans leur auriculum vitae ? La rousse commençait à se poser de sérieuses questions...
Si les révélations de Nan lui étaient passées par une oreille pour ressortir par l'autre, celles de la profs n'étaient pas tombées dans l'oreille d'une sourde, et encore moins, à l'instar d'Ephram, d'une muette.
Esther avait les moyens de les faire parler, d'après ses propres mots. Bien calée dans sa chaise, l'Irlandaise croisa de nouveau les bras et posa nonchalament son mollet gauche sur son genou droit dans une attitude aussi rustre que familière, tout en faisant fi de la temporisation d'Esther sur la question, dont le principe semblait vivement la turlupiner :
"Ben justement ! T'as rien dit ! C'est moi que je me suis dévouée pour faire éclater la vérité ! Et c'est pas vrai ce que tu dis sur ton fouet, d'abord ! Tu peux demander à Alixtide, il s'y connaît lui en canassons, en cochons, et tous les trucs de la ferme, et moi aussi on me la fait pas, j'viens de la campagne : ces trucs-là, c'est fait uniquement pour frapper et dresser les bestiaux. Le gars qui l'a inventé genre, au Moyen Age des pyramides, c'est ça qu'il voulait. Jamais y a eu une maman qui utilisait ça pour apprendre à nager à ses bébés, ou une fille qui coiffait ses cheveux avec. Et tu le sais parce que pour l'avoir, t'es sûrement allée dans un magasin d'animaux, de ferme ou ce genre de trucs. C'est comme si tu disais qu'une chaise, c'est pas fait pour poser son cul !" protesta Ivy avec humeur. Esther espérait peut-être embobiner les mutants citadins de la salle, mais Ivy se devait de rétablir la vérité pour tous. Dommage qu'Alixtide ne soit pas là, il aurait confirmé tout ça, après tout il avait un diplôme de fermier.
"Le seul truc où t'as raison, c'est que c'est un objet mort et que t'as tué une vache pour l'avoir !" ajouta-t-elle avec désapprobation. Elle coula un regard vers Angel ; le malheureux texan savait ce que c'était de tuer un bovin.
Si les révélations de Nan lui étaient passées par une oreille pour ressortir par l'autre, celles de la profs n'étaient pas tombées dans l'oreille d'une sourde, et encore moins, à l'instar d'Ephram, d'une muette.
Esther avait les moyens de les faire parler, d'après ses propres mots. Bien calée dans sa chaise, l'Irlandaise croisa de nouveau les bras et posa nonchalament son mollet gauche sur son genou droit dans une attitude aussi rustre que familière, tout en faisant fi de la temporisation d'Esther sur la question, dont le principe semblait vivement la turlupiner :
"Ben justement ! T'as rien dit ! C'est moi que je me suis dévouée pour faire éclater la vérité ! Et c'est pas vrai ce que tu dis sur ton fouet, d'abord ! Tu peux demander à Alixtide, il s'y connaît lui en canassons, en cochons, et tous les trucs de la ferme, et moi aussi on me la fait pas, j'viens de la campagne : ces trucs-là, c'est fait uniquement pour frapper et dresser les bestiaux. Le gars qui l'a inventé genre, au Moyen Age des pyramides, c'est ça qu'il voulait. Jamais y a eu une maman qui utilisait ça pour apprendre à nager à ses bébés, ou une fille qui coiffait ses cheveux avec. Et tu le sais parce que pour l'avoir, t'es sûrement allée dans un magasin d'animaux, de ferme ou ce genre de trucs. C'est comme si tu disais qu'une chaise, c'est pas fait pour poser son cul !" protesta Ivy avec humeur. Esther espérait peut-être embobiner les mutants citadins de la salle, mais Ivy se devait de rétablir la vérité pour tous. Dommage qu'Alixtide ne soit pas là, il aurait confirmé tout ça, après tout il avait un diplôme de fermier.
"Le seul truc où t'as raison, c'est que c'est un objet mort et que t'as tué une vache pour l'avoir !" ajouta-t-elle avec désapprobation. Elle coula un regard vers Angel ; le malheureux texan savait ce que c'était de tuer un bovin.
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Re: [Octobre 2008]Esther Kofman : Psychologie
Lun 20 Oct 2008 - 9:45
A peine avaient-ils répondus à la première question, que la prof’ posait déjà la suivante, tout aussi étrange que la première. Il était difficile de s’imaginer ce qui pourrait permettre à un homme de sortir de ce cauchemar fait uniquement de mort.
Après un moment de réflexion, et avoir entendu les réponses ou non-réponses de certains, Zembla se décida à donner la sienne en essayant de trouver quelque chose de plausible, même si c’était loin d’être facile.
« Je pense que, même pour quelqu’un tuant depuis des années, une prise de conscience peut avoir lieu, à un moment où a un autre après avoir vu quelque chose qui le fasse réagir.
Par exemple, si le fils de l’homme se retrouvait en danger, menacé par quelqu’un armé et que lui soit dans l’incapacité de réagir. Si un mutant, à ce moment là, réagissait en protégeant l’enfant et que pour cet acte, le dit mutant en meurt, il pourrait être touché par cet acte…
Cela aurait encore plus d’impact s’il s’agissait, pour reprendre ce que j’ai dit tout à l’heure, d’un autre membre de son groupe qui, pour tuer le mutant, soit prêt à mettre en danger l’enfant et que le mutant se sacrifie pour que le fils de l’homme ne soit pas en tué. »
Après avoir donné sa réponse, Jonas reporta son regard sur les quelques-uns uns qui n’avaient pas encore répondu, attendant de connaître la suite du programme.
Après un moment de réflexion, et avoir entendu les réponses ou non-réponses de certains, Zembla se décida à donner la sienne en essayant de trouver quelque chose de plausible, même si c’était loin d’être facile.
« Je pense que, même pour quelqu’un tuant depuis des années, une prise de conscience peut avoir lieu, à un moment où a un autre après avoir vu quelque chose qui le fasse réagir.
Par exemple, si le fils de l’homme se retrouvait en danger, menacé par quelqu’un armé et que lui soit dans l’incapacité de réagir. Si un mutant, à ce moment là, réagissait en protégeant l’enfant et que pour cet acte, le dit mutant en meurt, il pourrait être touché par cet acte…
Cela aurait encore plus d’impact s’il s’agissait, pour reprendre ce que j’ai dit tout à l’heure, d’un autre membre de son groupe qui, pour tuer le mutant, soit prêt à mettre en danger l’enfant et que le mutant se sacrifie pour que le fils de l’homme ne soit pas en tué. »
Après avoir donné sa réponse, Jonas reporta son regard sur les quelques-uns uns qui n’avaient pas encore répondu, attendant de connaître la suite du programme.
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Re: [Octobre 2008]Esther Kofman : Psychologie
Lun 20 Oct 2008 - 13:44
Juan regarda ses camarades. Il trouvait tout de même que la prof à la cravache avait dû mal avec sa classe.
*Pas beaucoup de me camarades semblent l'écouter, surtout l'irlandaise à peau verte Ivy. Où alors c'est moi qui ait rien compris, mais j'en doute. Bon Bein je vais répondre comme si 'ils avaient rien dit, mais c'est relativement perturbant leurs attitudes, et leurs habitudes. Avec ce genre de trucs, je comprends qu'il y ait eu autant de nouveau profs. Ceux qui étaient là avant ont du démissionner où bien se tirer une balle. Bon, bein essayons de répondre à cette question. Mon tueur peut-il revenir à la réalité?...Je pense avoir trouvé, mais elle va vouloir me voir en consultation après.*
Le jeune mexicain se leva pour répondre à la question.
"La seule façon pour que mon tueur revienne sur le droit chemin, est qu'un homme d'église, lui montre que la voie qu'il a choisi est pervertie, que ce n'est pas le chemin que Dieu a choisi pour les hommes. Si jamais un membre de sa famille était un mutant, ça pourrait marcher aussi, mais avec le risque que mon tueur veuille éradiquer le coté de la famille qui porterait les gênes mutants, avant de continuer ses "missions".
Et même si on parvenait à le remettre sur le droit chemin. Il pourrait faire une sorte de déplacement de sa folie et se mettre à tuer les anti-mutants comme il le faisait avec les mutants auparavant.
Où alors s'apercevant totalement de l'horreur qu'il a commise en tuant tout ces mutants, il pourrait se donner la mort, puisque se sachant damné selon le dogme de l'Église" et de la plupart des religions chrétiennes. Il peut aussi se rendre aux autorités, et dénoncer tout ses camarades, en guise d'ultime geste de pardon avant son exécution qui ne tarderait pas à suivre son jugement."
Il se tourna alors vers Camille.
"Je n'ai besoin de faire remarquer que j'existe, et je n'ai aucun besoin de reconnaissance de ce que je suis, ou de qui je suis, pourtant je crois en l'existence de Dieu. Cela fait-il de moi un idiot ou un mouton de panurge, je ne pense pas. J'ai mes opinions personnelles qui ne sont pas toujours en accord avec le dogme de l'Église. Donc pour moi croire en dieu n'est pas une excuse pour expliquer certains actes. Mais elle peut se révéler un moteur pour un esprit déjà malsain où perverti, comme tout autre forme de religion où de philosophie."
Une nouvelle fois, il se rassit et attendit patiemment la suite du cours.
*Pas beaucoup de me camarades semblent l'écouter, surtout l'irlandaise à peau verte Ivy. Où alors c'est moi qui ait rien compris, mais j'en doute. Bon Bein je vais répondre comme si 'ils avaient rien dit, mais c'est relativement perturbant leurs attitudes, et leurs habitudes. Avec ce genre de trucs, je comprends qu'il y ait eu autant de nouveau profs. Ceux qui étaient là avant ont du démissionner où bien se tirer une balle. Bon, bein essayons de répondre à cette question. Mon tueur peut-il revenir à la réalité?...Je pense avoir trouvé, mais elle va vouloir me voir en consultation après.*
Le jeune mexicain se leva pour répondre à la question.
"La seule façon pour que mon tueur revienne sur le droit chemin, est qu'un homme d'église, lui montre que la voie qu'il a choisi est pervertie, que ce n'est pas le chemin que Dieu a choisi pour les hommes. Si jamais un membre de sa famille était un mutant, ça pourrait marcher aussi, mais avec le risque que mon tueur veuille éradiquer le coté de la famille qui porterait les gênes mutants, avant de continuer ses "missions".
Et même si on parvenait à le remettre sur le droit chemin. Il pourrait faire une sorte de déplacement de sa folie et se mettre à tuer les anti-mutants comme il le faisait avec les mutants auparavant.
Où alors s'apercevant totalement de l'horreur qu'il a commise en tuant tout ces mutants, il pourrait se donner la mort, puisque se sachant damné selon le dogme de l'Église" et de la plupart des religions chrétiennes. Il peut aussi se rendre aux autorités, et dénoncer tout ses camarades, en guise d'ultime geste de pardon avant son exécution qui ne tarderait pas à suivre son jugement."
Il se tourna alors vers Camille.
"Je n'ai besoin de faire remarquer que j'existe, et je n'ai aucun besoin de reconnaissance de ce que je suis, ou de qui je suis, pourtant je crois en l'existence de Dieu. Cela fait-il de moi un idiot ou un mouton de panurge, je ne pense pas. J'ai mes opinions personnelles qui ne sont pas toujours en accord avec le dogme de l'Église. Donc pour moi croire en dieu n'est pas une excuse pour expliquer certains actes. Mais elle peut se révéler un moteur pour un esprit déjà malsain où perverti, comme tout autre forme de religion où de philosophie."
Une nouvelle fois, il se rassit et attendit patiemment la suite du cours.
- InvitéInvité
Re: [Octobre 2008]Esther Kofman : Psychologie
Lun 20 Oct 2008 - 17:19
C'était quoi ce cours tout bizarre ? Certains qui racontaient leur vie, d'autres, comme lui, qui suivaient les directives. Enfin, ça n'était pas vraiment qu'il les suivaient en fait, son irritation l'y avait quelque peu incité. Sinon sûr qu'il n'aurait pas ouvert la bouche face à ce genre d'interrogation stupide. Mais ça restait tout de même un sacré bordel et Chris ne savait même plus comment le prendre... D'ailleurs devait-il chercher à comprendre ? Aucune raison. Soupirant maintenant sa lassitude qui avait eu raison de sa colère à l'encontre de ce professeur dénué de tact, le jeune homme se laissa aller de tout son poids contre le dossier de sa chaise. Ah, qu'il lui semblait bien loin le temps où il appréciait les salles de classe et les cours qui s'y donnaient ! Là, il se retrouvait à attendre impatiemment de pouvoir se casser, la bienséance lui interdisant de quitter les lieux derechef. Oui, il n'était pas si rustre quand même...
Reportant son attention sur le professeur à la cravache, il accrocha le léger sourire de cette dernière. Etrange comme la voir ainsi contrastait grandement d'avec sa manière de se tenir lors de la réunion. Mais bon, après tout, il ne la connaissait pas, ça se trouvait, il s'agissait en fin de compte d'une jeune femme des plus agréables. Ce qui le dérangeait chez elle, c'était sa façon d'aborder son métier... Chris ne pouvait la considérer comme psy avec ce genre de discours sur ce monde de ténèbres et surtout quand cela le renvoyait à ce maudit empathe. Lorsqu'elle se décida à faire le tour des rangs, cravache sous le coude, le jeune homme l'observait d'un oeil quelque peu inquisiteur. Etait-ce pour se donner une contenance ou pour les intimider ? Il ne voyait pas vraiment mais peu importait en fait. Ca n'était pas ce genre d'artifice qui allait l'intimider en tous les cas... L'écoutant d'une oreille distraite tandis qu'elle décortiquait chacune de leur réponse, Chris finit par tiquer légèrement à l'entente de cette phrase, à tel point qu'il ne se formalisa pas qu'elle employa son diminutif : "En revanche, vous ne cherchez pas réellement à expliquer son geste ou son absence de remords".
Dire qu'il s'interrogeait depuis tout ce temps sur ce geste plus qu'incompréhensible... C'était justement parcequ'il ne connaissait pas la réponse qu'il ne pouvait l'expliquer. Quant à l'absence de remords de ce pourri, ça, il n'en doutait pas une seconde. Pour Chris, Charles n'était qu'un malade pervers et sociopathe et il était hors de question qu'il n'en démorde. Ni maintenant ni jamais par ailleurs. Sentant son palpitant cogner de plus en plus fort, le jeune homme s'exhorta au calme.
*Il n'en vaut pas la peine... Il n'en vaut pas la peine...*
Se répétant inlassablement ces propos, Chris finit par recouvrer son contrôle, le regard cependant plus que lointain. Le reste de la diatribe de la jeune femme lui passa d'ailleurs carrément au-dessus de la tête. Mof, ça ne devait pas être très important... La suivant lentement du regard tandis qu'elle rejoignait le tableau, Chris examina, avec attention cette fois, ce qu'elle y inscrivait. Fronçant les sourcils, il laissa ses yeux rivé à chacun de ces mots l'espace de quelques secondes. Pour lui, seule la première justification méritait que l'on s'y attarde. Serait-il prêt à ôter la vie une nouvelle fois si celle de Clémence en dépendait ? Assurément. Et non guidé par une autre personne cette fois-ci. Juste par la peur de perdre une autre partie de lui... Se perdant dans ses songes qui le menèrent irrémédiablement à sa petite soeur, son regard si fit plus transparent. Que faisait-elle en ce moment ? Espérait-elle son retour ? S'inquiétait-elle ? Il priait pour que ce ne fut pas le cas. Il était mieux pour cette dernière de se détacher de lui. Chris n'était même pas sûr de retourner un jour auprès d'elle après ce qu'il avait fait. Inconcevable pour lui de la souiller de ses mains maintenant pleines de la vie de cette jeune fille innocente...
Heureusement, enfin plutôt malheureusement dans ce cas, les paroles du professeur le heurtèrent de plein fouet, le faisant reprendre brusquement contact avec le monde qui l'entourait. Ainsi elle parlait réellement d'elle ? Elle avouait qu'elle n'avait été qu'un vulgaire assassin obéissant aux ordres de supérieurs ? Il ne s'agissait même pas d'un pantin vu qu'elle savait pertinemment ce qu'elle faisait, qu'elle arrachait la vie de personnes de chair et de sang... Au début figé, le visage de Chris se fit de plus en plus crispé, le regard sombre. Pourquoi leur avouait-elle cela ? Pour les impressionner ou dans le but de se décharger quelque peu de sa trop lourde conscience ? C'était elle la psychologue non ? Pas eux... Sur le coup, il fallait avouer qu'il ne savait plus que penser d'elle. La considérer comme une victime ou l'un de ces monstres sanguinaires. Certes, il s'agissait là de son passé, mais qui pouvait dire ce que renfermait réellement une personne capable de tels actes et en toute connaissance de cause. Surtout qu'il ne pouvait comparer cela à sa propre expérience. Cette jeune femme était plus que terrifiante quelque part. Cependant, il fallait avouer qu'elle commençait à l'intriguer.
C'est maintenant avec intensité qu'il l'observait, snobant complètement son intention de dérider un tantinet l'atmosphère suite à sa révélation lourde de sens. S'ensuivit une nouvelle interrogation que le jeune homme s'efforça de prendre en compte bien qu'il douta qu'elle apporta quoi que ce soit d'autre à ce cours qui ne cessait de réveiller son mal être. Ce qui ferait qu'un assassin ne se décide à changer de voie hein... Le jeune homme se laissa alors aller à ses réfléxions, les autres se contentant de répondre. Entendant les paroles de la jeune fille à la peau verte, Chris tourna légèrement la tête vers celle-ci, l'air blasé. Décidément, elle ne racontait que des conneries depuis le début. Avait-elle un grain à la place du cerveau ou quoi ? A se le demander. Son regard glissa ensuite sur l'indien, qui lui, n'ouvrait pas la bouche. En un sens, Chris le comprenait. Après ce qu'il venait de révéler le concernant. Oui, il l'avait bien entendu, simplement, il n'avait à commenter ni à juger ses propos. Lui-même n'était pas mieux loti et se doutait qu'il n'était vraiment pas aisé de vivre avec de tels bagages... Soupirant légèrement tandis que le mexicain ponctuait à son tour ses paroles, se rasseyant, Chris hésita l'espace de quelques secondes avant de finalement lançer. Toutefois, il ne bougea pas ses fesses de la chaise, inutile.
"En ce qui me concerne, je pense que seul le retour de ses actes pourrait freîner une personne dans ses élans meurtiers, que cette dernière se retrouve à cotoyer à son tour la mort de près et prenant ainsi conscience de ce qu'ont pu vivre toutes ses victimes"
Clair, pas clair, peu importait. Il avait émis son point de vue, montrant une nouvelle fois son manque de loquacité et d'intérêt évident. Mais bon, au moins savait-il maintenant qu'il n'était pas le seul ainsi dans cette salle...
Reportant son attention sur le professeur à la cravache, il accrocha le léger sourire de cette dernière. Etrange comme la voir ainsi contrastait grandement d'avec sa manière de se tenir lors de la réunion. Mais bon, après tout, il ne la connaissait pas, ça se trouvait, il s'agissait en fin de compte d'une jeune femme des plus agréables. Ce qui le dérangeait chez elle, c'était sa façon d'aborder son métier... Chris ne pouvait la considérer comme psy avec ce genre de discours sur ce monde de ténèbres et surtout quand cela le renvoyait à ce maudit empathe. Lorsqu'elle se décida à faire le tour des rangs, cravache sous le coude, le jeune homme l'observait d'un oeil quelque peu inquisiteur. Etait-ce pour se donner une contenance ou pour les intimider ? Il ne voyait pas vraiment mais peu importait en fait. Ca n'était pas ce genre d'artifice qui allait l'intimider en tous les cas... L'écoutant d'une oreille distraite tandis qu'elle décortiquait chacune de leur réponse, Chris finit par tiquer légèrement à l'entente de cette phrase, à tel point qu'il ne se formalisa pas qu'elle employa son diminutif : "En revanche, vous ne cherchez pas réellement à expliquer son geste ou son absence de remords".
Dire qu'il s'interrogeait depuis tout ce temps sur ce geste plus qu'incompréhensible... C'était justement parcequ'il ne connaissait pas la réponse qu'il ne pouvait l'expliquer. Quant à l'absence de remords de ce pourri, ça, il n'en doutait pas une seconde. Pour Chris, Charles n'était qu'un malade pervers et sociopathe et il était hors de question qu'il n'en démorde. Ni maintenant ni jamais par ailleurs. Sentant son palpitant cogner de plus en plus fort, le jeune homme s'exhorta au calme.
*Il n'en vaut pas la peine... Il n'en vaut pas la peine...*
Se répétant inlassablement ces propos, Chris finit par recouvrer son contrôle, le regard cependant plus que lointain. Le reste de la diatribe de la jeune femme lui passa d'ailleurs carrément au-dessus de la tête. Mof, ça ne devait pas être très important... La suivant lentement du regard tandis qu'elle rejoignait le tableau, Chris examina, avec attention cette fois, ce qu'elle y inscrivait. Fronçant les sourcils, il laissa ses yeux rivé à chacun de ces mots l'espace de quelques secondes. Pour lui, seule la première justification méritait que l'on s'y attarde. Serait-il prêt à ôter la vie une nouvelle fois si celle de Clémence en dépendait ? Assurément. Et non guidé par une autre personne cette fois-ci. Juste par la peur de perdre une autre partie de lui... Se perdant dans ses songes qui le menèrent irrémédiablement à sa petite soeur, son regard si fit plus transparent. Que faisait-elle en ce moment ? Espérait-elle son retour ? S'inquiétait-elle ? Il priait pour que ce ne fut pas le cas. Il était mieux pour cette dernière de se détacher de lui. Chris n'était même pas sûr de retourner un jour auprès d'elle après ce qu'il avait fait. Inconcevable pour lui de la souiller de ses mains maintenant pleines de la vie de cette jeune fille innocente...
Heureusement, enfin plutôt malheureusement dans ce cas, les paroles du professeur le heurtèrent de plein fouet, le faisant reprendre brusquement contact avec le monde qui l'entourait. Ainsi elle parlait réellement d'elle ? Elle avouait qu'elle n'avait été qu'un vulgaire assassin obéissant aux ordres de supérieurs ? Il ne s'agissait même pas d'un pantin vu qu'elle savait pertinemment ce qu'elle faisait, qu'elle arrachait la vie de personnes de chair et de sang... Au début figé, le visage de Chris se fit de plus en plus crispé, le regard sombre. Pourquoi leur avouait-elle cela ? Pour les impressionner ou dans le but de se décharger quelque peu de sa trop lourde conscience ? C'était elle la psychologue non ? Pas eux... Sur le coup, il fallait avouer qu'il ne savait plus que penser d'elle. La considérer comme une victime ou l'un de ces monstres sanguinaires. Certes, il s'agissait là de son passé, mais qui pouvait dire ce que renfermait réellement une personne capable de tels actes et en toute connaissance de cause. Surtout qu'il ne pouvait comparer cela à sa propre expérience. Cette jeune femme était plus que terrifiante quelque part. Cependant, il fallait avouer qu'elle commençait à l'intriguer.
C'est maintenant avec intensité qu'il l'observait, snobant complètement son intention de dérider un tantinet l'atmosphère suite à sa révélation lourde de sens. S'ensuivit une nouvelle interrogation que le jeune homme s'efforça de prendre en compte bien qu'il douta qu'elle apporta quoi que ce soit d'autre à ce cours qui ne cessait de réveiller son mal être. Ce qui ferait qu'un assassin ne se décide à changer de voie hein... Le jeune homme se laissa alors aller à ses réfléxions, les autres se contentant de répondre. Entendant les paroles de la jeune fille à la peau verte, Chris tourna légèrement la tête vers celle-ci, l'air blasé. Décidément, elle ne racontait que des conneries depuis le début. Avait-elle un grain à la place du cerveau ou quoi ? A se le demander. Son regard glissa ensuite sur l'indien, qui lui, n'ouvrait pas la bouche. En un sens, Chris le comprenait. Après ce qu'il venait de révéler le concernant. Oui, il l'avait bien entendu, simplement, il n'avait à commenter ni à juger ses propos. Lui-même n'était pas mieux loti et se doutait qu'il n'était vraiment pas aisé de vivre avec de tels bagages... Soupirant légèrement tandis que le mexicain ponctuait à son tour ses paroles, se rasseyant, Chris hésita l'espace de quelques secondes avant de finalement lançer. Toutefois, il ne bougea pas ses fesses de la chaise, inutile.
"En ce qui me concerne, je pense que seul le retour de ses actes pourrait freîner une personne dans ses élans meurtiers, que cette dernière se retrouve à cotoyer à son tour la mort de près et prenant ainsi conscience de ce qu'ont pu vivre toutes ses victimes"
Clair, pas clair, peu importait. Il avait émis son point de vue, montrant une nouvelle fois son manque de loquacité et d'intérêt évident. Mais bon, au moins savait-il maintenant qu'il n'était pas le seul ainsi dans cette salle...
- Robin HosterJustiX
- Age : 33
Equipe : JustiX
Nom de code : Sonic
Date d'inscription : 18/12/2006
Re: [Octobre 2008]Esther Kofman : Psychologie
Mar 21 Oct 2008 - 10:37
Des moutons, Robin ne voyait que des mamifère laineux dans sa classe. Heureusement Ivy était là! Leur soi-disant professeur usait de belles paroles pour le embobiner. Elle pensait peut être l'apitoyer avec son hsitoire ou doucher ses ardeurs avec ses remarques. Ben elle se trompait lourdement. elle posait beaucoup de question sans jamais y repondre.
"Je pense que tout le monde dit la même chose qu'une redemptione st possible, mais après on a trop vu de films si vous voulez mon avis. Le tueur sociopathe qui devient tout mignon après diverses experiences ça me semble too much. on sort pas de son condiotnnement aussi facilement. Pendant des siècles les Hommes ont fait subir les pire atrocités aux leurs. Sans remords ou quoi que ce soit. pourquoi? Car la société approuvait et encourageait de telles actes; Car c'est la société qui est au-dessus de nous qui nous dicte la plupart de nos gestes. Notre façon de s'habiller etc... Et si on réagit différents, si on dévie alors on n'est qu'un sous groupe culturel de plus. Ni plus, ni moins. Il n'y aucun jugement de valeur ici. Dans cette hypothèse tuer n'est qu'un actede plus pour se conformer aux groupes? C'est donc au contact d'autres groupes que le déclic peut se faire."
Il avait répondu mais il n'avait pas finit.
"Par contre je trouve qu'Ivy a raison. C'est faire peu de cas de notre histoire, de notre groupe que venir ici avec une cravache. Cet objet mort comme vous dites à déjà induit la peur et à du remuer beaucoup de mauvais souvenirs chez nous. J'ai été attaqué par un professeur et la confiance que nous avons établi depuis avec nos référent est des plus ténu. Refuser de comprendre ça, refuser de comprendre que nous avons tous des traumas lié aux professeurs violents et oser venir avec une image de plus, soit disant ici pour nous faire réfléchir, fait de vous une piètre psychologue. Et vous comptez pas avoir beaucoup de monde qui vous fera confiance j'espère..."
Elle commençait à serieusement le gonfler. Avec son air superieur, son attitude arrogante. La Colère remplaçait peu à peu le sang dans ses veines. Pourquoi parcequ'elle avait un rang superieur elle se croyait tout permis? Une psychologue n'était elle pas là pour aider et donner confiance aux autres?
"Je pense que tout le monde dit la même chose qu'une redemptione st possible, mais après on a trop vu de films si vous voulez mon avis. Le tueur sociopathe qui devient tout mignon après diverses experiences ça me semble too much. on sort pas de son condiotnnement aussi facilement. Pendant des siècles les Hommes ont fait subir les pire atrocités aux leurs. Sans remords ou quoi que ce soit. pourquoi? Car la société approuvait et encourageait de telles actes; Car c'est la société qui est au-dessus de nous qui nous dicte la plupart de nos gestes. Notre façon de s'habiller etc... Et si on réagit différents, si on dévie alors on n'est qu'un sous groupe culturel de plus. Ni plus, ni moins. Il n'y aucun jugement de valeur ici. Dans cette hypothèse tuer n'est qu'un actede plus pour se conformer aux groupes? C'est donc au contact d'autres groupes que le déclic peut se faire."
Il avait répondu mais il n'avait pas finit.
"Par contre je trouve qu'Ivy a raison. C'est faire peu de cas de notre histoire, de notre groupe que venir ici avec une cravache. Cet objet mort comme vous dites à déjà induit la peur et à du remuer beaucoup de mauvais souvenirs chez nous. J'ai été attaqué par un professeur et la confiance que nous avons établi depuis avec nos référent est des plus ténu. Refuser de comprendre ça, refuser de comprendre que nous avons tous des traumas lié aux professeurs violents et oser venir avec une image de plus, soit disant ici pour nous faire réfléchir, fait de vous une piètre psychologue. Et vous comptez pas avoir beaucoup de monde qui vous fera confiance j'espère..."
Elle commençait à serieusement le gonfler. Avec son air superieur, son attitude arrogante. La Colère remplaçait peu à peu le sang dans ses veines. Pourquoi parcequ'elle avait un rang superieur elle se croyait tout permis? Une psychologue n'était elle pas là pour aider et donner confiance aux autres?
- InvitéInvité
Re: [Octobre 2008]Esther Kofman : Psychologie
Mar 21 Oct 2008 - 13:42
Après leurs diverses interventions, la prof tenta de faire une synthèse des propos de chacun soulignant les bonnes idées comme les erreurs. Elle ne s’appesantit cependant pas trop sur les différentes provocations des élèves qui tentaient de tester les limites de la nouvelle prof.
Vint enfin le tour de Gabrielle d’être critiquée et jugée. La prof lui adressa un large sourire. Elle approuva aussi sa vision plutôt optimiste, comme quoi rien n’était inexorable dans la nature humaine.
Gabrielle hocha la tête et remercia la prof d’un petit sourire.
A présent venait une autre partie de l’exercice. Rebondissant sur ce que Gabrielle avait déjà évoqué, la prof leur demanda de réfléchir à une autre voix possible.
Plusieurs tentèrent de répondre à cette question avec plus ou moins de bonne volonté ; Lors que ce fut son tour, Gabrielle prit la parole.
« Un individu est déterminé jusqu’à un certain point par l’éducation, la religion, sa catégorie sociale, cependant il lui reste toujours une part de liberté. L’individu peut bien sur développer tout seul une pensée critique vis-à-vis de ses conditions de vie et de sa situation mais dans le cas qui nous ait donné, je pense qu’il aurait besoin d’une aide extérieure. Il faut une personnalité au charisme aussi fort que le chef qui a dirigé notre individu. Il faut que cette personne démolisse un par un tous les préjugés inculqués dès l’enfance à notre sujet en lui proposant un modèle alternatif tout aussi structuré. Personnellement, je pense que pour que cela réussisse, le sujet doit être coupé de son environnement antérieure afin qu’il ne soit nullement influencé. C’est ainsi que travaillent les gens qui tentent de desendoctriner par exemple les personnes prisent dans des sectes. Il faut redonner à notre individu des valeurs universelles, celle du bien et du mal qui ne seront plus celles instaurées par son groupe mais par l’humanité en générale. »
A vrai dire, Gabrielle trouvait plus difficile de répondre à cette question qu’à la précédente. Il était si facile d’être un mouton de panurge, de suivre la masse, de baisser la tête sous la houlette d’un berger en s’en remettant complètement à son pouvoir, en niant sa liberté et donc toute responsabilité.
Vint enfin le tour de Gabrielle d’être critiquée et jugée. La prof lui adressa un large sourire. Elle approuva aussi sa vision plutôt optimiste, comme quoi rien n’était inexorable dans la nature humaine.
Gabrielle hocha la tête et remercia la prof d’un petit sourire.
A présent venait une autre partie de l’exercice. Rebondissant sur ce que Gabrielle avait déjà évoqué, la prof leur demanda de réfléchir à une autre voix possible.
Plusieurs tentèrent de répondre à cette question avec plus ou moins de bonne volonté ; Lors que ce fut son tour, Gabrielle prit la parole.
« Un individu est déterminé jusqu’à un certain point par l’éducation, la religion, sa catégorie sociale, cependant il lui reste toujours une part de liberté. L’individu peut bien sur développer tout seul une pensée critique vis-à-vis de ses conditions de vie et de sa situation mais dans le cas qui nous ait donné, je pense qu’il aurait besoin d’une aide extérieure. Il faut une personnalité au charisme aussi fort que le chef qui a dirigé notre individu. Il faut que cette personne démolisse un par un tous les préjugés inculqués dès l’enfance à notre sujet en lui proposant un modèle alternatif tout aussi structuré. Personnellement, je pense que pour que cela réussisse, le sujet doit être coupé de son environnement antérieure afin qu’il ne soit nullement influencé. C’est ainsi que travaillent les gens qui tentent de desendoctriner par exemple les personnes prisent dans des sectes. Il faut redonner à notre individu des valeurs universelles, celle du bien et du mal qui ne seront plus celles instaurées par son groupe mais par l’humanité en générale. »
A vrai dire, Gabrielle trouvait plus difficile de répondre à cette question qu’à la précédente. Il était si facile d’être un mouton de panurge, de suivre la masse, de baisser la tête sous la houlette d’un berger en s’en remettant complètement à son pouvoir, en niant sa liberté et donc toute responsabilité.
- Esther KofmanEthnopsychologue [LeX]
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Date d'inscription : 09/09/2008
Re: [Octobre 2008]Esther Kofman : Psychologie
Jeu 23 Oct 2008 - 0:06
De retour à son bureau, les fesses calées sur le rebord du meuble, Esther écouta patiemment toutes les interventions des élèves, un petit sourire figé aux lèvres... et on pouvait dire qu'ils étaient réactifs et bavards !
Une fois que les différentes diatribes furent achevées, elle reprit, d'une voix calme.
"Bien, bien, encore beaucoup de choses dans ce que vous avez dit..."
Elle se leva, reprenant sa craie et continua à reporter des inscriptions au tableau.
"Donc selon Juliette, le mot clé, c'est la VOLONTE. Pour Camille, plusieurs éléments : SATISFACTION D'UN MANQUE et AUTRE AUTORITE / SUBVERSION DE L'AUTORITE PREMIERE..."
Elle fit face à la bretonne :
"Par ailleurs, je note dans votre intervention, qu'il faut s'interroger sur les mobiles des autorités de tutelle..."
Reprenant sa copie :
"Jonas soulève le fait qu'un mutant qui ferait quelque chose pour un anti-mutant pourrait changer son avis sur la question. Ou si l'anti-mutant se trouvait dans la situation du mutant, tout comme l'indique Chris. Donc nous avons : RENVERSEMENT DE SITUATION et AUTRE AVIS SUR LA QUESTION"
L'israélienne se recoiffa.
"Juan, vous continuez à parler de votre tueur fou de Dieu. Effectivement et même si c'est déjà au tableau, montrer une autre image de l'autorité de tutelle peut renverser la situation"
Esther regarda à nouveau la salle.
"Le discours de Robin sur la société est tout à fait pertinent... Abandonner un conditionnement, c'est souvent en prendre un autre... Au fond, nous ne sommes que les jouets des différentes influences qui nous entourent. Encore faut il en avoir conscience et diversifier ces mêmes sources de façon à développer son esprit critique"
Elle s'accorda un léger sourire, en commentant la dernière des interventions en date :
"Redonner des valeurs universelles, ça ça me plait beaucoup. C'est toujours le même débat : universalisme / particularisme. On insiste sur ce qui nous rapproche ou sur ce qui nous sépare. Le débat est toujours ouvert s'agissant de tout groupe social. Doit on revendiquer notre acceptation en tant que communauté au risque du communautarisme ? Ou bien revendiquer les mêmes droits que tout un chacun au nom de l'universalisme ?"
Elle marqua une pause. Prenant à nouveau sa cravache en main et l'examinant scrupuleusement.
"Effectivement, vous avez raison Ivy d'avoir posé la question. Je suis certaine que la présence de cet objet a du surprendre tout le monde. Pourtant, vous avez été la première, bien avant que Robin ne rebondisse sur votre intervention, à avoir soulevé la question..."
Esther s'arrêta nette et fixa Robin. Elle lui dit d'une voix doucereuse :
"A ce sujet, Robin, votre intervention est une fois de plus très amusante... De la vraie rébellion en barre... Mais vous allez faire quoi pour y remédier ? Pleurer ? Vous avez des traumas ? Et alors, vous pensez qu'ils disparaîtront si je vous raconte des histoires avant de vous border ?"
L'israélienne reposa d'un coup l'objet.
"Si j'ai amené ici cet objet, c'est que je trouve qu'il peut parfaitement représenter ce qu'est un individu lambda. C'est une potentialité. Potentiellement, je pourrais utiliser cette cravache pour battre quelqu'un. Potentiellement, je pourrais essayer de convaincre quelqu'un, l'un de vous, un passant dans la rue, quelqu'un de ma famille, peu importe, d'aller tuer du mutant. Cet individu et cette cravache sont des potentialités"
Esther leva la main.
"Cette main peut tuer à nouveau. Elle peut tenir une arme. J'ai des pouvoirs. Vous aussi. La mutation peut servir à des fins douteuses"
Baissant la main, elle reprit d'une voix plus calme, moins froide, plus humaine :
"L'esprit humain sous tutelle, l'individu n'est plus qu'un outil entre les mains de quelqu'un d'autre. Et c'est inacceptable. Et il faut comprendre que nous sommes également concernés. Robin, je suis contente au fond de votre révolte. Je ne suis pas la parole divine. Au fond, je sais des trucs, vous aussi... Apprendre à connaître les fils qui nous animent en écoutant passivement un enseignant, ce n'est au fond que quitter éventuellement une tutelle pour tomber sous la coupe d'une autre. Ce n'est pas ce que je veux"
Esther s'installa en tailleur sur son bureau.
"Ce que j'aimerai... C'est que nous réfléchissions tous ensemble. Nous avons vu pourquoi on peut être amené à nuire à son prochain. Nous avons envisagés les façons de s'en dégager... Maintenant passons à l'aspect pratique !"
Elle avait l'air plus enjouée, plus détendue.
"Tout un chacun a un programme d'action. C'est ce qui nous pousse à faire des choses, à se lever le matin, à rechercher tel ou tel but... Le problème étant que ces programmes ne sont pas forcément compatibles. Mon programme d'action sera peut être l'anti-programme de Robin, par exemple... Ce qui compte c'est de mettre de l'huile dans les rouages. D'obtenir la cohabitation de tout un chacun. De modifier les programmes qui sont incompatibles. Parce que sinon c'est la lutte perpétuelle de chacun contre le reste de la planète"
Un petit sourire mauvais aux lèvres, Esther termina :
"Vous allez vous répartir en trois groupes. Pro-mutants, anti-mutants et humains lambdas. Je vous demande de prononcer devant le reste de la classe, chaque groupe un petit discours : pour la cause mutante, contre les mutants et, s'agissant des humains, vous analyserais et prendrai position sur les deux autres discours..."
Avançant la tête, Esther était toute ouïe...
[Les groupes sont :
- ProMutants : Angel, Jonas, Chris, Robin
- AntiMutants : Math, Gabrielle, Camille, Juan
- Analystes Neutres : Nanikana, Ivy, Juliette
Une semaine pour remplir l'exercice à compter de ce message ! Les débats que vous pouvez avoir seront postés à la suite. Pas besoin d'attendre que tout le monde ait posté pour avancer. Vous serez évalué à la fois sur le cheminement des idées et sur le post final (le discours). Pour le groupe des analystes, vous suivez les débats au fur et à mesure. Donc vous pouvez commenter au fur et à mesure. Merci, si possible, vu que ça peut vite faire un nombre conséquent de posts de limiter vos interventions en taille. Si il y a des questions je suis bien entendu joignable...]
Une fois que les différentes diatribes furent achevées, elle reprit, d'une voix calme.
"Bien, bien, encore beaucoup de choses dans ce que vous avez dit..."
Elle se leva, reprenant sa craie et continua à reporter des inscriptions au tableau.
"Donc selon Juliette, le mot clé, c'est la VOLONTE. Pour Camille, plusieurs éléments : SATISFACTION D'UN MANQUE et AUTRE AUTORITE / SUBVERSION DE L'AUTORITE PREMIERE..."
Elle fit face à la bretonne :
"Par ailleurs, je note dans votre intervention, qu'il faut s'interroger sur les mobiles des autorités de tutelle..."
Reprenant sa copie :
"Jonas soulève le fait qu'un mutant qui ferait quelque chose pour un anti-mutant pourrait changer son avis sur la question. Ou si l'anti-mutant se trouvait dans la situation du mutant, tout comme l'indique Chris. Donc nous avons : RENVERSEMENT DE SITUATION et AUTRE AVIS SUR LA QUESTION"
L'israélienne se recoiffa.
"Juan, vous continuez à parler de votre tueur fou de Dieu. Effectivement et même si c'est déjà au tableau, montrer une autre image de l'autorité de tutelle peut renverser la situation"
Esther regarda à nouveau la salle.
"Le discours de Robin sur la société est tout à fait pertinent... Abandonner un conditionnement, c'est souvent en prendre un autre... Au fond, nous ne sommes que les jouets des différentes influences qui nous entourent. Encore faut il en avoir conscience et diversifier ces mêmes sources de façon à développer son esprit critique"
Elle s'accorda un léger sourire, en commentant la dernière des interventions en date :
"Redonner des valeurs universelles, ça ça me plait beaucoup. C'est toujours le même débat : universalisme / particularisme. On insiste sur ce qui nous rapproche ou sur ce qui nous sépare. Le débat est toujours ouvert s'agissant de tout groupe social. Doit on revendiquer notre acceptation en tant que communauté au risque du communautarisme ? Ou bien revendiquer les mêmes droits que tout un chacun au nom de l'universalisme ?"
Elle marqua une pause. Prenant à nouveau sa cravache en main et l'examinant scrupuleusement.
"Effectivement, vous avez raison Ivy d'avoir posé la question. Je suis certaine que la présence de cet objet a du surprendre tout le monde. Pourtant, vous avez été la première, bien avant que Robin ne rebondisse sur votre intervention, à avoir soulevé la question..."
Esther s'arrêta nette et fixa Robin. Elle lui dit d'une voix doucereuse :
"A ce sujet, Robin, votre intervention est une fois de plus très amusante... De la vraie rébellion en barre... Mais vous allez faire quoi pour y remédier ? Pleurer ? Vous avez des traumas ? Et alors, vous pensez qu'ils disparaîtront si je vous raconte des histoires avant de vous border ?"
L'israélienne reposa d'un coup l'objet.
"Si j'ai amené ici cet objet, c'est que je trouve qu'il peut parfaitement représenter ce qu'est un individu lambda. C'est une potentialité. Potentiellement, je pourrais utiliser cette cravache pour battre quelqu'un. Potentiellement, je pourrais essayer de convaincre quelqu'un, l'un de vous, un passant dans la rue, quelqu'un de ma famille, peu importe, d'aller tuer du mutant. Cet individu et cette cravache sont des potentialités"
Esther leva la main.
"Cette main peut tuer à nouveau. Elle peut tenir une arme. J'ai des pouvoirs. Vous aussi. La mutation peut servir à des fins douteuses"
Baissant la main, elle reprit d'une voix plus calme, moins froide, plus humaine :
"L'esprit humain sous tutelle, l'individu n'est plus qu'un outil entre les mains de quelqu'un d'autre. Et c'est inacceptable. Et il faut comprendre que nous sommes également concernés. Robin, je suis contente au fond de votre révolte. Je ne suis pas la parole divine. Au fond, je sais des trucs, vous aussi... Apprendre à connaître les fils qui nous animent en écoutant passivement un enseignant, ce n'est au fond que quitter éventuellement une tutelle pour tomber sous la coupe d'une autre. Ce n'est pas ce que je veux"
Esther s'installa en tailleur sur son bureau.
"Ce que j'aimerai... C'est que nous réfléchissions tous ensemble. Nous avons vu pourquoi on peut être amené à nuire à son prochain. Nous avons envisagés les façons de s'en dégager... Maintenant passons à l'aspect pratique !"
Elle avait l'air plus enjouée, plus détendue.
"Tout un chacun a un programme d'action. C'est ce qui nous pousse à faire des choses, à se lever le matin, à rechercher tel ou tel but... Le problème étant que ces programmes ne sont pas forcément compatibles. Mon programme d'action sera peut être l'anti-programme de Robin, par exemple... Ce qui compte c'est de mettre de l'huile dans les rouages. D'obtenir la cohabitation de tout un chacun. De modifier les programmes qui sont incompatibles. Parce que sinon c'est la lutte perpétuelle de chacun contre le reste de la planète"
Un petit sourire mauvais aux lèvres, Esther termina :
"Vous allez vous répartir en trois groupes. Pro-mutants, anti-mutants et humains lambdas. Je vous demande de prononcer devant le reste de la classe, chaque groupe un petit discours : pour la cause mutante, contre les mutants et, s'agissant des humains, vous analyserais et prendrai position sur les deux autres discours..."
Avançant la tête, Esther était toute ouïe...
[Les groupes sont :
- ProMutants : Angel, Jonas, Chris, Robin
- AntiMutants : Math, Gabrielle, Camille, Juan
- Analystes Neutres : Nanikana, Ivy, Juliette
Une semaine pour remplir l'exercice à compter de ce message ! Les débats que vous pouvez avoir seront postés à la suite. Pas besoin d'attendre que tout le monde ait posté pour avancer. Vous serez évalué à la fois sur le cheminement des idées et sur le post final (le discours). Pour le groupe des analystes, vous suivez les débats au fur et à mesure. Donc vous pouvez commenter au fur et à mesure. Merci, si possible, vu que ça peut vite faire un nombre conséquent de posts de limiter vos interventions en taille. Si il y a des questions je suis bien entendu joignable...]
- Robin HosterJustiX
- Age : 33
Equipe : JustiX
Nom de code : Sonic
Date d'inscription : 18/12/2006
Re: [Octobre 2008]Esther Kofman : Psychologie
Sam 25 Oct 2008 - 16:29
C'était comme sortir d'une bulle et voir les particules de savon tombé au ralenti. Le ,professeur venait de faire éclater sa colère, son ressentiment pour elle. Il était abasourdi par ses paroles et ce qu'elles sous entendaient Elle avait raison et aussi dur que cela puisse être pour lui, elle avait raison. Ils avaient bien trop pleuré les leurs et maintenant il fallait redresser la tête.
Esther était dans le vrai et une flamme naquit dans la cage thoracique de Robin. Les pleurs et les lamentations étaient finis! Place à l'action... Souriant doucement à cette pensée Robin écouta malgré tout perplexe la suite des évènements. Lui Pro-mutants?
Malgré tout il se mit en groupe et regarda les autres.
"Bien... On a du pain sur la planche! Alors on fat quoi? Un discours pro-mutant mùe semble facile mais essayons de ne pas sortir l'argument "bouh bande de racistes" d'accord? Soyons plus évolué que ça..."
En effet se faire remettre un point godwin était une défaite assurée... Et Robin ne voulait pas d'une défaite! Il regarda donc ses camarades et commença à ébaucher un discours...
"Bien je pense qu'il faut mettre l'accent sur l'évolution. Sans rentré dans un débat darwinien, je pense que nous pouvons dire que les mutants représente l'avenir et que les rejetter c'est rejetter le futur... On peut aussi penser à nos pouvoir qui peuvent surement améliorer la vie sur terre à court et long termes. Plus bien sur le fait que les humaisn vont surement disparaitre comme les dodos... d'autres idées???"
Esther était dans le vrai et une flamme naquit dans la cage thoracique de Robin. Les pleurs et les lamentations étaient finis! Place à l'action... Souriant doucement à cette pensée Robin écouta malgré tout perplexe la suite des évènements. Lui Pro-mutants?
Malgré tout il se mit en groupe et regarda les autres.
"Bien... On a du pain sur la planche! Alors on fat quoi? Un discours pro-mutant mùe semble facile mais essayons de ne pas sortir l'argument "bouh bande de racistes" d'accord? Soyons plus évolué que ça..."
En effet se faire remettre un point godwin était une défaite assurée... Et Robin ne voulait pas d'une défaite! Il regarda donc ses camarades et commença à ébaucher un discours...
"Bien je pense qu'il faut mettre l'accent sur l'évolution. Sans rentré dans un débat darwinien, je pense que nous pouvons dire que les mutants représente l'avenir et que les rejetter c'est rejetter le futur... On peut aussi penser à nos pouvoir qui peuvent surement améliorer la vie sur terre à court et long termes. Plus bien sur le fait que les humaisn vont surement disparaitre comme les dodos... d'autres idées???"
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