[Octobre 2008]Esther Kofman : Psychologie
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Re: [Octobre 2008]Esther Kofman : Psychologie
Lun 27 Oct 2008 - 5:46
Regard méprisant à tendance haineuse vers la prof. Quelle idée pourrie. Avec ses airs de "j'ai tout vu, j'ai tout vécu", tout ce qu'elle trouvait à faire faire à la petite Bretonne, c'était la mettre dans la peau de psychopathes et/ou de gros abrutis. Heureusement il y'avait Gab avec elle, parce qu'avec Saint Juan et Primitif Math, pas facile d'inventer quelque chose de crédible.
Il faut qu'on aille plus loin que le simple problème de la haine de la différence, sinon ils vont simplement nous dire qu'on est jaloux et ça va pas nous avancer. Je pense qu'on devrait fonder notre argumentation sur le danger de certains pouvoirs, en particulier s'il se retrouve en de mauvaises mains. Que des fous ont réussi à provoquer des milliers de morts en étant de "simples" humains, et que si des mutants reprenaient les mêmes idées, c'est la planète elle-même qui serait en danger.
Ensuite, Camille commença à compulser toutes les excuses possibles imaginables - malade, convoquée ailleurs, à un enterrement, enceinte - qui pourraient lui permettre de sécher tous les cours suivants de cette grognasse.
Il faut qu'on aille plus loin que le simple problème de la haine de la différence, sinon ils vont simplement nous dire qu'on est jaloux et ça va pas nous avancer. Je pense qu'on devrait fonder notre argumentation sur le danger de certains pouvoirs, en particulier s'il se retrouve en de mauvaises mains. Que des fous ont réussi à provoquer des milliers de morts en étant de "simples" humains, et que si des mutants reprenaient les mêmes idées, c'est la planète elle-même qui serait en danger.
Ensuite, Camille commença à compulser toutes les excuses possibles imaginables - malade, convoquée ailleurs, à un enterrement, enceinte - qui pourraient lui permettre de sécher tous les cours suivants de cette grognasse.
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Re: [Octobre 2008]Esther Kofman : Psychologie
Lun 27 Oct 2008 - 14:01
Avait-elle le pouvoir de jouer sur le temps aussi ? Chris trouvait celui-ci anormalement long. Ou l'ennui y jouait-il grandement peut-être... Difficile de se remettre dans le bain après tout ce temps à avoir boudé l'enseignement. Enfin, il ne regrettait rien, Clémence l'avait largement mérité. De plus, il avait été le seul à pouvoir s'occuper d'elle comme il se devait. Son père... N'en parlons même pas. Et sa tante ainsi que son oncle n'avaient pensé qu'à eux et leur petite lubie de passer pour parents en venant envahir leur espace. Certes, ils les avaient bien aidé financièrement, mais l'argent ne faisait pas tout. Lâchant un imperceptible soupir, il posa lentement son regard sur le professeur qu'il avait de plus en plus de mal à considérer comme psychologue. Chris venait à se demander si le responsable de cet institut savait ce qu'il faisait en recrutant ces nouveaux excepté Vadim qui lui avait fait bonne impression. Quoiqu'en même temps, il doutait qu'il puisse y avoir pire exemple pour les élèves que l'aveugle au final.
Et c'était reparti pour de nouveaux commentaires sur les réponses de chacun. Mais c'est que cette jeune femme palabrait énormément mine de rien. Chose qu'il avait grand mal à supporter. Pourquoi ? Bah parcequ'il était ainsi tout simplement. Cependant, aussi étrange que cela puisse paraître, cela n'enlevait rien de l'attrait qu'elle lui inspirait. Attendant patiemment que celle-ci se fut exprimée, le jeune homme tourna légèrement le regard vers la fenêtre de la pièce. Dommage qu'il ne posséda pas le pouvoir de voler... Il se sentait bien trop à l'étroit ici, parmi toutes ces personnes qu'il ne connaissait pas mais qui lui ressemblaient tant de par ce gène maudit. Et c'est justement sur cette étrange réfléxion qu'il capta les paroles du professeur. Faire trois groupes ? Quelle curieuse idée. D'ailleurs le jeune homme ne voyait pas trop dans lequel se mêler ni pourquoi il le ferait, étant aussi bien pro-mutants qu'anti-mutants et pas du tout enclin à ce genre de concertations...
C'est en voyant que le jeune homme de couleur venant de se faire remettre à sa place par la demoiselle Kofman se lançer dans l'arène que Chris se décida à faire équipée avec celui-ci et certains autres. Pro-mutant hein. Après tout, ça n'était qu'un mauvais moment à passer ! Tant que ça n'était pas lui qui se retrouverait à discourir pour son groupe improvisé... Ecoutant attentivement, et Dieu sait combien il se forcait, le jeune homme, Chris se laissa ensuite aller à quelques réfléxions. Ce fut après un long moment qu'il prit à son tour la parole, la voix teintée d'un léger voile de désillusion, le regard néanmoins dénué d'expression.
"Quoi que l'on puisse formuler, ça s'apparentera toujours à une certaine forme de racisme, évolution ou non j'en ai bien peur..."
Laissant s'exhaler un lent soupir, il finit par reprendre.
"Sinon nous pourrions de même mettre l'accent sur le fait que l'humain, car il ne faut pas oublier qu'un mutant reste avant toute chose un humain, possédant ce fameux gène X peut tout à fait vivre en harmonie avec les autres sans pour autant passer pour un monstre assoiffé de pouvoir et de puissance. Comme exemple, certains couples ne vont pas forcément de paire et il n'empêche qu'ils se trouvent heureux ainsi... Puis le 'mutant' n'est pas toujours le plus dangereux quand on voit la chasse que leur font les autres"
Mouais. Lui-même ne pensait pas le moins du monde ce qu'il racontait. Julia ne l'avait-elle pas quitté justement parcequ'elle le considérait comme un monstre ? Il fallait avouer que les propos du jeune homme l'agaçaient de même quelque peu. Certes, il s'agissait de se mettre dans la peau d'un pro-mutant, seulement c'était bien la seule chose que Chris ne pouvait faire ni cautionner. Le sujet lui était encore bien trop tabou malheureusement. Mais bon, comme à son habitude, il avait sorti ce qui lui semblait le plus juste. L'on verrait bien ce que cela donnerait...
Et c'était reparti pour de nouveaux commentaires sur les réponses de chacun. Mais c'est que cette jeune femme palabrait énormément mine de rien. Chose qu'il avait grand mal à supporter. Pourquoi ? Bah parcequ'il était ainsi tout simplement. Cependant, aussi étrange que cela puisse paraître, cela n'enlevait rien de l'attrait qu'elle lui inspirait. Attendant patiemment que celle-ci se fut exprimée, le jeune homme tourna légèrement le regard vers la fenêtre de la pièce. Dommage qu'il ne posséda pas le pouvoir de voler... Il se sentait bien trop à l'étroit ici, parmi toutes ces personnes qu'il ne connaissait pas mais qui lui ressemblaient tant de par ce gène maudit. Et c'est justement sur cette étrange réfléxion qu'il capta les paroles du professeur. Faire trois groupes ? Quelle curieuse idée. D'ailleurs le jeune homme ne voyait pas trop dans lequel se mêler ni pourquoi il le ferait, étant aussi bien pro-mutants qu'anti-mutants et pas du tout enclin à ce genre de concertations...
C'est en voyant que le jeune homme de couleur venant de se faire remettre à sa place par la demoiselle Kofman se lançer dans l'arène que Chris se décida à faire équipée avec celui-ci et certains autres. Pro-mutant hein. Après tout, ça n'était qu'un mauvais moment à passer ! Tant que ça n'était pas lui qui se retrouverait à discourir pour son groupe improvisé... Ecoutant attentivement, et Dieu sait combien il se forcait, le jeune homme, Chris se laissa ensuite aller à quelques réfléxions. Ce fut après un long moment qu'il prit à son tour la parole, la voix teintée d'un léger voile de désillusion, le regard néanmoins dénué d'expression.
"Quoi que l'on puisse formuler, ça s'apparentera toujours à une certaine forme de racisme, évolution ou non j'en ai bien peur..."
Laissant s'exhaler un lent soupir, il finit par reprendre.
"Sinon nous pourrions de même mettre l'accent sur le fait que l'humain, car il ne faut pas oublier qu'un mutant reste avant toute chose un humain, possédant ce fameux gène X peut tout à fait vivre en harmonie avec les autres sans pour autant passer pour un monstre assoiffé de pouvoir et de puissance. Comme exemple, certains couples ne vont pas forcément de paire et il n'empêche qu'ils se trouvent heureux ainsi... Puis le 'mutant' n'est pas toujours le plus dangereux quand on voit la chasse que leur font les autres"
Mouais. Lui-même ne pensait pas le moins du monde ce qu'il racontait. Julia ne l'avait-elle pas quitté justement parcequ'elle le considérait comme un monstre ? Il fallait avouer que les propos du jeune homme l'agaçaient de même quelque peu. Certes, il s'agissait de se mettre dans la peau d'un pro-mutant, seulement c'était bien la seule chose que Chris ne pouvait faire ni cautionner. Le sujet lui était encore bien trop tabou malheureusement. Mais bon, comme à son habitude, il avait sorti ce qui lui semblait le plus juste. L'on verrait bien ce que cela donnerait...
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Re: [Octobre 2008]Esther Kofman : Psychologie
Mar 28 Oct 2008 - 2:16
Nan' avait rejoint Ivy et Juliette entre les deux autres équipes, et de leur poste d'observation (et d'écoute) hautement stratégique, il commenta les interventions aux deux autres, à sa façon.
D'abord sur ce qu'il put entendre des propos de Robin :
-Pourquoi les humains disparaîtraient? Il veut tuer ma famille, et la sienne?
Il ne demanda pas à ses coéquipières pourquoi Rob disait que le sommeil avait disparu, non plus qu'il commenta le pertinent mot sur l'utilité que pourraient avoir les mutants, bien qu'il lança un coup d'oeil à Ivy, à ce moment.
Il ne commenta pas l'intervention de Camille, qui lui rappela évidemment cette histoire d'overmind. Si ils avaient été malchanceux, tout aurait pu si mal se terminer. En fait, tout aurait pu se terminer bien pire que c'avait été le cas!
En écoutant Chris, Nan' songea à certains des professeurs, notamment Adam, Olivier et Carrie, qui avaient vécu une vie normale jusqu'à leur arrivée à Salem. Mais ce qui retint son attention fut son honnêteté.
-C'est bien d'avouer ses torts, non?
D'abord sur ce qu'il put entendre des propos de Robin :
-Pourquoi les humains disparaîtraient? Il veut tuer ma famille, et la sienne?
Il ne demanda pas à ses coéquipières pourquoi Rob disait que le sommeil avait disparu, non plus qu'il commenta le pertinent mot sur l'utilité que pourraient avoir les mutants, bien qu'il lança un coup d'oeil à Ivy, à ce moment.
Il ne commenta pas l'intervention de Camille, qui lui rappela évidemment cette histoire d'overmind. Si ils avaient été malchanceux, tout aurait pu si mal se terminer. En fait, tout aurait pu se terminer bien pire que c'avait été le cas!
En écoutant Chris, Nan' songea à certains des professeurs, notamment Adam, Olivier et Carrie, qui avaient vécu une vie normale jusqu'à leur arrivée à Salem. Mais ce qui retint son attention fut son honnêteté.
-C'est bien d'avouer ses torts, non?
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Re: [Octobre 2008]Esther Kofman : Psychologie
Mer 29 Oct 2008 - 11:07
Trois groupes… Voilà une idée originale, bien que le fait d’être dans le groupe des pro mutant ne l’inspirait guère. En fin de compte, Jonas n’avait jamais été pro mutant, loin de là, mais il s’en accommoderait…
S’approchant du reste du groupe, il écouta les idées des autres, avant de réfléchir quelques secondes et de donner la sienne.
« Je suis d’accord sur le fait que nous pouvons parler d’avenir, d’évolution et d’utilité. Il faut mettre en avant que même si certains pouvoirs peuvent être dangereux, ils ne sont ni plus ni moins qu’une arme, un simple pistolet, autrement dit, neutre par définition. C’est la personne qui l’utilise qui détermine s’ils sont un danger pour tout le monde ou non.
Mais je ne suis pas d’accord pour dire que les humains ‘normaux’ vont disparaître, du moins, pas avant plusieurs milliers d’années. L’évolution est loin d’être rapide au sein d’une espèce aussi répandu que l’être humain. Alors on peut dire qu’un jour il n’y aura plus que des mutants, mais que ce jour est encore loin et que cela se produira simplement par un nombre croissant de naissance de mutants.
On peut également lancer plusieurs idées, par exemple une police constituée de mutant pour arrêter d’autres mutants enfreignant les lois, comme la police humaine en somme. Ainsi, cela règle déjà le problème de la dangerosité de certaines personnes avec des pouvoirs.
En attendant que l’évolution fasse son chemin, il est effectivement possible de vivre en harmonie en mettant en place des structures spécialisées et officiel. »
S’approchant du reste du groupe, il écouta les idées des autres, avant de réfléchir quelques secondes et de donner la sienne.
« Je suis d’accord sur le fait que nous pouvons parler d’avenir, d’évolution et d’utilité. Il faut mettre en avant que même si certains pouvoirs peuvent être dangereux, ils ne sont ni plus ni moins qu’une arme, un simple pistolet, autrement dit, neutre par définition. C’est la personne qui l’utilise qui détermine s’ils sont un danger pour tout le monde ou non.
Mais je ne suis pas d’accord pour dire que les humains ‘normaux’ vont disparaître, du moins, pas avant plusieurs milliers d’années. L’évolution est loin d’être rapide au sein d’une espèce aussi répandu que l’être humain. Alors on peut dire qu’un jour il n’y aura plus que des mutants, mais que ce jour est encore loin et que cela se produira simplement par un nombre croissant de naissance de mutants.
On peut également lancer plusieurs idées, par exemple une police constituée de mutant pour arrêter d’autres mutants enfreignant les lois, comme la police humaine en somme. Ainsi, cela règle déjà le problème de la dangerosité de certaines personnes avec des pouvoirs.
En attendant que l’évolution fasse son chemin, il est effectivement possible de vivre en harmonie en mettant en place des structures spécialisées et officiel. »
- Robin HosterJustiX
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Equipe : JustiX
Nom de code : Sonic
Date d'inscription : 18/12/2006
Re: [Octobre 2008]Esther Kofman : Psychologie
Jeu 30 Oct 2008 - 16:49
Chris et Jonas firent pas de leurs opinions... pas bête!
"Ok... Donc je résume on prend en compte le fait que les mutants sont comme à dit la prof des possibles et qu'on est pas plus dangereux qu'un fou armé. Ce qui est dangereux c'est notre volonté en fin de compte. Donc d'une part l'éducation des mutants et la repression par une police mutante permettront donc d'assurer l'évolution sans trop d dégats.
On peut aussi sortir l'argument comme quoi l'homme nous a pas attendu pour tuer, massacrer etc... c'est juste plus facile pour nous, mais on est pas tous des tueurs..."
Robin commençait à prendre du plaisir à la discussion ça changeait des longs silence morose...
"Bon Quelqu'un à d'autres idées?"
"Ok... Donc je résume on prend en compte le fait que les mutants sont comme à dit la prof des possibles et qu'on est pas plus dangereux qu'un fou armé. Ce qui est dangereux c'est notre volonté en fin de compte. Donc d'une part l'éducation des mutants et la repression par une police mutante permettront donc d'assurer l'évolution sans trop d dégats.
On peut aussi sortir l'argument comme quoi l'homme nous a pas attendu pour tuer, massacrer etc... c'est juste plus facile pour nous, mais on est pas tous des tueurs..."
Robin commençait à prendre du plaisir à la discussion ça changeait des longs silence morose...
"Bon Quelqu'un à d'autres idées?"
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Re: [Octobre 2008]Esther Kofman : Psychologie
Jeu 30 Oct 2008 - 17:11
Juan regarda Camille. Elle avait raison bien sur, mais la situation actuelle lui déplaisait fortement. Jouer au tueur psychopathe avait été marrant, mais là faire un discours, en se plaçant dans la peau d'un anti-mutant n'était pas drôle du tout. L'idée même de dire du mal de ses frères mutants était dérangeante pour l'esprit du jeune homme, mais il fallait tout de même se plier aux données de l'exercice.
*Foutue prof et foutu exercice. Je sais pas faire ça moi, me prendre pour le camp d'en face. J'ai pas le niveau scolaire des autres, moi. A part la mécanique je suis pas bon à grand chose. La philosophie fait pas partie de mes matières scolaires préférées. Je vais essayer quand même.*
"Je pense, que les mutants et le reste de l'humanité n'ont rien à faire ensemble. Tout d'abord les mutants dangereux, comment faire pour les contrôler, si ce n'est en neutralisant leurs pouvoirs, ou en les parquant quelque part en attendant de trouver une solution pour les utiliser à notre avantage.
De plus on ne saura jamais, si nos techniques de contrôle seront efficace contre eux. En plus au vu des derniers évènements, on ne peut pas vraiment compter sur leur gentillesse, ou leur désir de servir le plus grand nombre.
Qu'est ce qui se passerait ces choses, ces mutants tomber entre les mains d'un groupe terroriste mal intentionné à notre égard. Il faut donc au plus vite tous les trouver et les ficher. C'est la première étape. Ensuite on leur implant une puce qui permet de les localiser comme un gps. Il faut aussi en convaincre le maximum de travailler pour nous en leur faisant des propositions qu'ils ne pourront pas refuser.
Les plus réfractaires d'entre eux devront être lobotomiser et dans le pire des cas exécuter sans autre forme de procès.
car il ne faut pas oublier que dans tous les pays il y a des mutants, et tous ces pays ne sont pas doués de bonnes intentions à notre égard.
Je pense donc que ces mesures sont nécessaire pour assurer la survie de la démocratie."
*Je crois que je suis aller un peu trop loin là dans l'anti-mutantisme. Je vais m'asseoir et attendre tranquillement la suite des évènements. Et en plus tout le monde va me regarder comme un monstre maintenant.*
Juan se rassit très vite après son discours, très surpris lui même de la véhémence et du totalitarisme de son discours.
*Foutue prof et foutu exercice. Je sais pas faire ça moi, me prendre pour le camp d'en face. J'ai pas le niveau scolaire des autres, moi. A part la mécanique je suis pas bon à grand chose. La philosophie fait pas partie de mes matières scolaires préférées. Je vais essayer quand même.*
"Je pense, que les mutants et le reste de l'humanité n'ont rien à faire ensemble. Tout d'abord les mutants dangereux, comment faire pour les contrôler, si ce n'est en neutralisant leurs pouvoirs, ou en les parquant quelque part en attendant de trouver une solution pour les utiliser à notre avantage.
De plus on ne saura jamais, si nos techniques de contrôle seront efficace contre eux. En plus au vu des derniers évènements, on ne peut pas vraiment compter sur leur gentillesse, ou leur désir de servir le plus grand nombre.
Qu'est ce qui se passerait ces choses, ces mutants tomber entre les mains d'un groupe terroriste mal intentionné à notre égard. Il faut donc au plus vite tous les trouver et les ficher. C'est la première étape. Ensuite on leur implant une puce qui permet de les localiser comme un gps. Il faut aussi en convaincre le maximum de travailler pour nous en leur faisant des propositions qu'ils ne pourront pas refuser.
Les plus réfractaires d'entre eux devront être lobotomiser et dans le pire des cas exécuter sans autre forme de procès.
car il ne faut pas oublier que dans tous les pays il y a des mutants, et tous ces pays ne sont pas doués de bonnes intentions à notre égard.
Je pense donc que ces mesures sont nécessaire pour assurer la survie de la démocratie."
*Je crois que je suis aller un peu trop loin là dans l'anti-mutantisme. Je vais m'asseoir et attendre tranquillement la suite des évènements. Et en plus tout le monde va me regarder comme un monstre maintenant.*
Juan se rassit très vite après son discours, très surpris lui même de la véhémence et du totalitarisme de son discours.
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Re: [Octobre 2008]Esther Kofman : Psychologie
Ven 31 Oct 2008 - 12:35
Un discours antimutant...Pour le coup, l'exercice devenait vraiment difficile. Gabrielle avait vraiment du mal avec le racisme ambiant et surtout elle refusait toute véhéllité de supériorité que ce soit du côté des humains ou du côté des mutants. Elle s'était même disputé avec Niko un jour pour ça.
Plusieurs personnes prirent la parole pour créer le débat.
Ce fut bientôt au tour de Gabrielle.
"Si on regarde l'histoire, deux races ne peuvent cohabiter ensemble. A l'age de la préhistoire, les hommes de Néandertal ont cohabité avec une autre race d'homme. Mais ils se sont éteints. C'est notre devoir d'éradiquer la race mutante pour la survie de la race humaine. Mutant...tout est dans le terme. On ne peut même pas les considérer comme une vraie race, ce sont juste des erreurs de la nature qui ont réussi à persister, à vivre alors qu'ils froissaient l'ordre de la nature."
Gabrielle grimaça, ressentant un profond dégout pour elle-même à travers ses paroles.
"L'evolution, c'est un bien beau mot mais l'evolution concerne avant tout les humains. Les mutants ne sont pas le futur des humains, il faut cesser de les considérer ainsi. Ce sont des êtres maladroits car issus d'une mutation génétique. La nature s'occupe bien de détruire tout ce qui n'est pas viable par l'intermédiaire des fausses couches ou autre. Puisque la nature ne s'en est pas chargé, c'est aux humains de le faire. Pour leur survie, pour le bon ordre des choses."
Gabrielle baissa la tête. Bouah elle detestait être dans ce rôle.
Plusieurs personnes prirent la parole pour créer le débat.
Ce fut bientôt au tour de Gabrielle.
"Si on regarde l'histoire, deux races ne peuvent cohabiter ensemble. A l'age de la préhistoire, les hommes de Néandertal ont cohabité avec une autre race d'homme. Mais ils se sont éteints. C'est notre devoir d'éradiquer la race mutante pour la survie de la race humaine. Mutant...tout est dans le terme. On ne peut même pas les considérer comme une vraie race, ce sont juste des erreurs de la nature qui ont réussi à persister, à vivre alors qu'ils froissaient l'ordre de la nature."
Gabrielle grimaça, ressentant un profond dégout pour elle-même à travers ses paroles.
"L'evolution, c'est un bien beau mot mais l'evolution concerne avant tout les humains. Les mutants ne sont pas le futur des humains, il faut cesser de les considérer ainsi. Ce sont des êtres maladroits car issus d'une mutation génétique. La nature s'occupe bien de détruire tout ce qui n'est pas viable par l'intermédiaire des fausses couches ou autre. Puisque la nature ne s'en est pas chargé, c'est aux humains de le faire. Pour leur survie, pour le bon ordre des choses."
Gabrielle baissa la tête. Bouah elle detestait être dans ce rôle.
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Re: [Octobre 2008]Esther Kofman : Psychologie
Ven 31 Oct 2008 - 12:59
Angel était devenu un peu distrait dans le cours. Son esprit s'envolait vers d'autres préoccupations. Il coula un regard vers Ivy et lui sourit. Il avait apperçu son petit clin d'oeil quand elle avait parlé de vaches.
Il adorait leur relation, il s'était toujours bien entendu avec la jeune fille et dire qu'il avait failli tout foutre en l'air il y a peu de temps en tentant de l'embrasser. Heureusement, celà n'avait pas mis à mal leur amitié...du moins l'esperait-il.
Soudain, il secoua la tête pour se concentrer à nouveau sur le cour. Discours pro, antimutants...Ok...Le coup classique.
Il écouta le topo de la prof, ce qu'elle leur demandait de faire et il fut assigné dans le groupe promutant. Il eut un petit sourire.
Robin les mit en groupe et commença à prendre la parole. Angel les écouta religieusement, approuvant les idées.
"Le problème, c'est que l'argument de spouvoirs peut être retourné contre nous. En effet, nous pouvons être utiles mais nous pouvons être aussi des plus dangereux. Je pense qu'il faut jouer sur le fait que justement, ne nous sommes pas des mutants dans le sens où ne nous sommes pas une race différente. Nous sommes des humains, nous possédons juste des capacités en plus. Certains humains naissent avec des potentiels différents. La différence est partout dans le monde: dans la couleur de peau, le style de vie. L'humanité est cosmopolite. Les humains en nous tuant, se tuent eux-même."
Angel reprit son souffle et interrogea du regard ses camarades, voir ce qu'il pensait de ce qu'il disait.
"Je pense que l'école Xavier est un bon point. Les mutants sont éduqués afin de contrôler leur pouvoir. Il y a donc volonté de s'intégrer. Les humains ont toujours voulu détruire ce qui était différent, car la différence représente l'inconnu. Les mutants ne sont qu'un nouvel avatar de cette peur ancestrale, une sorte de bouc-émissaire. Il faut proner la cohabition et l'intégration des mutants."
Peut-être s'éloignait-il du sujet? Angel se reprit.
"En résumé, nous sommes comme les humains. Nous n'avons pas choisi notre mutation mais elle peut s'apparenter au don des humains. La différence est une richesse. Elle apporte à l'humanité progrés technologique, spirituelle,...Nous appartenons à un tout."
Il adorait leur relation, il s'était toujours bien entendu avec la jeune fille et dire qu'il avait failli tout foutre en l'air il y a peu de temps en tentant de l'embrasser. Heureusement, celà n'avait pas mis à mal leur amitié...du moins l'esperait-il.
Soudain, il secoua la tête pour se concentrer à nouveau sur le cour. Discours pro, antimutants...Ok...Le coup classique.
Il écouta le topo de la prof, ce qu'elle leur demandait de faire et il fut assigné dans le groupe promutant. Il eut un petit sourire.
Robin les mit en groupe et commença à prendre la parole. Angel les écouta religieusement, approuvant les idées.
"Le problème, c'est que l'argument de spouvoirs peut être retourné contre nous. En effet, nous pouvons être utiles mais nous pouvons être aussi des plus dangereux. Je pense qu'il faut jouer sur le fait que justement, ne nous sommes pas des mutants dans le sens où ne nous sommes pas une race différente. Nous sommes des humains, nous possédons juste des capacités en plus. Certains humains naissent avec des potentiels différents. La différence est partout dans le monde: dans la couleur de peau, le style de vie. L'humanité est cosmopolite. Les humains en nous tuant, se tuent eux-même."
Angel reprit son souffle et interrogea du regard ses camarades, voir ce qu'il pensait de ce qu'il disait.
"Je pense que l'école Xavier est un bon point. Les mutants sont éduqués afin de contrôler leur pouvoir. Il y a donc volonté de s'intégrer. Les humains ont toujours voulu détruire ce qui était différent, car la différence représente l'inconnu. Les mutants ne sont qu'un nouvel avatar de cette peur ancestrale, une sorte de bouc-émissaire. Il faut proner la cohabition et l'intégration des mutants."
Peut-être s'éloignait-il du sujet? Angel se reprit.
"En résumé, nous sommes comme les humains. Nous n'avons pas choisi notre mutation mais elle peut s'apparenter au don des humains. La différence est une richesse. Elle apporte à l'humanité progrés technologique, spirituelle,...Nous appartenons à un tout."
- Juliette DagonLeX
- Age : 38
Nom de code : Evanescence
Date d'inscription : 22/01/2007
Re: [Octobre 2008]Esther Kofman : Psychologie
Ven 31 Oct 2008 - 14:07
Neutre... Voilà bien la seule idée intelligente dans ce cour, de la part de ce nouveau professeur selon Juliette. En Effet, celle-ci ne se voyait pas vraiment anti mutant et, même si elle défendait ardemment une entente entre les non mutants et eux, la jeune gothique ne se voyait assurément pas devenir le fer de lance de la cause mutante. Son rôle, elle le voyait plutôt en arrière-plan, loin des caméras et des débats houleux et contradictoire... La politique lui était une chose tellement ennuyeuse... Désignée juge et jurée de force avec la pétillante et malicieuse Ivy et le brave petit algonquin, Juliette laissa ces dernier la rejoindre afin de constituer les groupe prédéterminé. Puis, dans un silence religieux, elle écouta les arguments des deux camps opposés. Après avoir laissé Nan s'exprimer avec son innocence naïve habituel, la jeune gothique ne pu que sourire à sa réponse... Elle démontrait, combien Nan Raisonnait encore avec difficulté en terme de société dite "civilisée". Mais quelque part, il fallait bien avouer que cela avait son charme. Lorsqu'elle prit à son tour la parole, Juliette ferma brièvement les yeux et poussant un soupir intérieur... Elle le savait, la neutralité n'était pas l'apanage des mortels... Ni celle des dieux d'ailleurs...
"Angel à raison sur un point..." commença alors la jeune gothique "Prétendre que les mutants et les non-mutants sont deux races différentes est une hérésie. Tous nous appartenons à l'espèce humaine, quoi que puissent en dire certain. Mais ce qui est vrai aussi, c'est que au cœur de cette espèce commune nous nous différencions au même titre qu'une ethnie. Car c'est bien bien la ce que sont les mutants, une ethnie. Certes, nous ne nous distinguons pas de par la couleur de notre peau ou bien par un trait culturel ou social différent, mais par nos pouvoirs. Toutefois, lorsque Gabrielle et Robin émettent l'idée que les non mutants devront à terme disparaitre au nom de l'évolution, pareillement aux néanderthaliens, ils sont dans l'erreur la plus complète. Ces derniers n'ont pas disparu de la surface de la Terre parce que l'évolution les a fait sombrer dans un néant sans retour, mais uniquement parce que ils ont été chassé et rejeté par la nouvelle ethnie nouvellement apparue... Une ethnie, il ne faut surtout pas l'oublier au risque de répéter les mêmes erreur, dont nous sommes tous issus. Nous sommes sensés être plus évolué aujourd'hui, alors ne répétons pas les erreurs passés et cessons de reléguer les non mutants au rang d'espèce en voie de disparition, car en agissant de la sorte je ne vois nullement en quoi nous serions plus digne de survivre que eux. Comme je le disais, nous ne sommes pas le fruit de l'évolution des non mutants, mais celui de notre espèce, l'humanité... Ces derniers n'ont certes pas le droit de prétendre à notre disparition, mais inversement ce droit ne nous est en aucun cas destiné. Le raisonnement de Robin est louable, mais son erreur la plus grossière est de présenter, à plus ou moins long terme, l'extinction des non mutants. Il est absurde de penser que quelqu'un acceptera notre différence, si cela sous-entend clairement sa propre disparition, car il s'agit justement de cette peur de disparaitre qui engendre ces réactions hostiles."
Juliette souffla légèrement... Difficile de rester neutre, Esther avait vraiment des idées tordues... Un très mauvais professeurs, songea alors la jeune gothique tandis qu'elle entama la poursuite de son analyse sommaire...
"Les arguments anti mutant exprimer par Gabrielle sont aussi absurde dans leurs fondement même... tout ce qui vit dans l'univers et le fruit de mutation. Sans elle, le monde serait resté figé dans le temps. Mais comme le démontre assez justement Juan, la peur et la mauvaise foi engendre bien souvent des raisonnements stupide qui servent avant toute chose à se voiler les yeux devant la vérité qui leur fait face... Ce monde n'appartient à personne, Il est fait pour accueillir tout le monde, quelque soit sa différence, et seule notre raisonnement imparfait et étroit d'êtres humains le limite à un simple territoire à se partager en rejetant les nouveaux venus afin qu'ils ne viennent pas nous prendre une part de notre espace vital."
Juliette cessa lors là son petit discours, ignorant si oui ou non elle avait correctement remplis son office. Mais elle avait agit comme à son habitude, laissant parler son coeur de gothique romantique en perpétuelle quête d'un monde en paix, mais sans doute un peu trop utopique vu les récents évènements... Mais avant de se taire afin de laisser les autres élèves s'exprimer, Juliette releva brièvement son regard en direction de Esther à qui elle dit tout simplement :
"Vous savez... Ce thème a déjà été abordé avec Mademoiselle Dénéos, et je trouve dommage que vous ne soyez pas capable de faire un cours digne de ce nom sans reprendre les idées des autres... Cela nous fait deux cours identiques, et très honnêtement je trouve que c'est une perte de temps... Peut-être, devriez-vous vous contenter de vous occuper de votre équipe, car la réflexion intellectuelle ne semble pas être votre domaine de prédilection..."
Puis Juliette s'adossa à nouveau contre sa chaise, un léger sourire de satisfaction aux lèvres... Il fallait vraiment que cela sorte, au nom de tous ceux qui, comme elle, avait bien mieux à faire de de rester assis à écouter Un simulacre déformé de Cassandre... Une militaire qui voulait se la jouer intellectuelle, c'était d'un comique pathétique...
"Angel à raison sur un point..." commença alors la jeune gothique "Prétendre que les mutants et les non-mutants sont deux races différentes est une hérésie. Tous nous appartenons à l'espèce humaine, quoi que puissent en dire certain. Mais ce qui est vrai aussi, c'est que au cœur de cette espèce commune nous nous différencions au même titre qu'une ethnie. Car c'est bien bien la ce que sont les mutants, une ethnie. Certes, nous ne nous distinguons pas de par la couleur de notre peau ou bien par un trait culturel ou social différent, mais par nos pouvoirs. Toutefois, lorsque Gabrielle et Robin émettent l'idée que les non mutants devront à terme disparaitre au nom de l'évolution, pareillement aux néanderthaliens, ils sont dans l'erreur la plus complète. Ces derniers n'ont pas disparu de la surface de la Terre parce que l'évolution les a fait sombrer dans un néant sans retour, mais uniquement parce que ils ont été chassé et rejeté par la nouvelle ethnie nouvellement apparue... Une ethnie, il ne faut surtout pas l'oublier au risque de répéter les mêmes erreur, dont nous sommes tous issus. Nous sommes sensés être plus évolué aujourd'hui, alors ne répétons pas les erreurs passés et cessons de reléguer les non mutants au rang d'espèce en voie de disparition, car en agissant de la sorte je ne vois nullement en quoi nous serions plus digne de survivre que eux. Comme je le disais, nous ne sommes pas le fruit de l'évolution des non mutants, mais celui de notre espèce, l'humanité... Ces derniers n'ont certes pas le droit de prétendre à notre disparition, mais inversement ce droit ne nous est en aucun cas destiné. Le raisonnement de Robin est louable, mais son erreur la plus grossière est de présenter, à plus ou moins long terme, l'extinction des non mutants. Il est absurde de penser que quelqu'un acceptera notre différence, si cela sous-entend clairement sa propre disparition, car il s'agit justement de cette peur de disparaitre qui engendre ces réactions hostiles."
Juliette souffla légèrement... Difficile de rester neutre, Esther avait vraiment des idées tordues... Un très mauvais professeurs, songea alors la jeune gothique tandis qu'elle entama la poursuite de son analyse sommaire...
"Les arguments anti mutant exprimer par Gabrielle sont aussi absurde dans leurs fondement même... tout ce qui vit dans l'univers et le fruit de mutation. Sans elle, le monde serait resté figé dans le temps. Mais comme le démontre assez justement Juan, la peur et la mauvaise foi engendre bien souvent des raisonnements stupide qui servent avant toute chose à se voiler les yeux devant la vérité qui leur fait face... Ce monde n'appartient à personne, Il est fait pour accueillir tout le monde, quelque soit sa différence, et seule notre raisonnement imparfait et étroit d'êtres humains le limite à un simple territoire à se partager en rejetant les nouveaux venus afin qu'ils ne viennent pas nous prendre une part de notre espace vital."
Juliette cessa lors là son petit discours, ignorant si oui ou non elle avait correctement remplis son office. Mais elle avait agit comme à son habitude, laissant parler son coeur de gothique romantique en perpétuelle quête d'un monde en paix, mais sans doute un peu trop utopique vu les récents évènements... Mais avant de se taire afin de laisser les autres élèves s'exprimer, Juliette releva brièvement son regard en direction de Esther à qui elle dit tout simplement :
"Vous savez... Ce thème a déjà été abordé avec Mademoiselle Dénéos, et je trouve dommage que vous ne soyez pas capable de faire un cours digne de ce nom sans reprendre les idées des autres... Cela nous fait deux cours identiques, et très honnêtement je trouve que c'est une perte de temps... Peut-être, devriez-vous vous contenter de vous occuper de votre équipe, car la réflexion intellectuelle ne semble pas être votre domaine de prédilection..."
Puis Juliette s'adossa à nouveau contre sa chaise, un léger sourire de satisfaction aux lèvres... Il fallait vraiment que cela sorte, au nom de tous ceux qui, comme elle, avait bien mieux à faire de de rester assis à écouter Un simulacre déformé de Cassandre... Une militaire qui voulait se la jouer intellectuelle, c'était d'un comique pathétique...
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Re: [Octobre 2008]Esther Kofman : Psychologie
Sam 1 Nov 2008 - 4:16
Arf ! A ce moment-ci, tous ce que Math pouvait craindre c'était de se retrouver du mauvais coté. Sa crainte s'était réalisé. Il devait tergiversé sur le "mal mutant". Le truc quil n'aurait jamais fait, le truc qui le dégoute ! Qui lui donne envie de remplir un vomitorium... Camille n'était pas dans le faux... comme d'habitude et Juan avait lancé un genre de machin chose bateau mais crédible ! Un vrai petit hitler le commandant marcos ! Gabrielle avait tenter quelques chose de plus ... naturel. Les mutants serait une erreur qu'il faudrait corriger. Une tâches sur un t-shirt blanc qu'il faudrait enlever...
"Les mutants ... Il ne sont pas comme nous les humains, ils sont plus dangereux ! Mais pour le moment nous sommes encores les plus nombreux ! Il faut réagir pour préserver l'espèce humaine ! Trouver un vaccins ou un inhibiteur pour limiter leur dangerositer ! Savoir où ils se trouve nimporte ou et nimporte quand grâce à un collier émetteur. Imaginer qu'il veuille se considérer comme un race à part ! Qu'ils demandes une terre indépendantes pour prospérer et ensuite nous remplacer petit à petit ! L'exctinction de l'espèce humaine est la seule issue si personne n'agit. Prsonne ne veut d'un conflict inter-raciale alors autant le régler immédiatement ! A personnes exeptionnel mesures exeptionnel !"
Math allait vomir il n'allait sans doute plus pouvoir se regarder dans une glace après avoir prononcé ces mots. Cet exercice était pour lui un vrai supplice ! C'est comme demandé à un alligator de manger de la laitue ! Biensur tout le monde savait que les discours anti-mutants de son groupe n'était pas sincère...
"Les mutants ... Il ne sont pas comme nous les humains, ils sont plus dangereux ! Mais pour le moment nous sommes encores les plus nombreux ! Il faut réagir pour préserver l'espèce humaine ! Trouver un vaccins ou un inhibiteur pour limiter leur dangerositer ! Savoir où ils se trouve nimporte ou et nimporte quand grâce à un collier émetteur. Imaginer qu'il veuille se considérer comme un race à part ! Qu'ils demandes une terre indépendantes pour prospérer et ensuite nous remplacer petit à petit ! L'exctinction de l'espèce humaine est la seule issue si personne n'agit. Prsonne ne veut d'un conflict inter-raciale alors autant le régler immédiatement ! A personnes exeptionnel mesures exeptionnel !"
Math allait vomir il n'allait sans doute plus pouvoir se regarder dans une glace après avoir prononcé ces mots. Cet exercice était pour lui un vrai supplice ! C'est comme demandé à un alligator de manger de la laitue ! Biensur tout le monde savait que les discours anti-mutants de son groupe n'était pas sincère...
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Re: [Octobre 2008]Esther Kofman : Psychologie
Sam 1 Nov 2008 - 4:34
Camille écouta avec plus ou moins d'attention les discours de ses "confrères racistes". Elle essayait de tirer quelques idées de chaque pour faire une synthèse.
José...Juan, pardon, je pense qu'on peut développer le thème "rien à faire ensemble", en proposant des trucs originaux, genre un état mutant, avec seulement des mutants, et le reste du monde pour les gens normaux et rien que les gens normaux. Juste ce qu'il faut d'échanges pour éviter les insurrections, et le tour est joué.
Le fait que des idées comme celles-là aient effleuré son esprit lui donnaient envie de vomir plus qu'autre chose. Vive la philo made in KKK.
Mais sinon, le coup des "mesures", c'est peut-être mettre la charrue avant les boeufs. Avant, faut prouver qu'elles sont valables. Et la lobotomie, c'était y'a 150 ans j'crois, un truc plus high-tech serait certainement plus convaincant. L'inhibition, comme dit Math, ça peut être une autre piste.
Pour notre "super discours de la mort qui tue trop de la balle", il faudrait d'abord exposer les raisons pour lesquelles la cohabitation est impossible - danger, différence - puis proposer des idées de plus en plus rigoureuses pour permettre un contrôle strict de la population mutante. Ensuite, si rien ne marche, on arrive à l'idée de Gaby qui est que l'éradication des mutants est un bien à long-terme.
Youpie. Ca se tenait. Grâce à l'immense Miss Kaufman, elle venait de recréer une suite logique digne des pires régimes de l'histoire.
José...Juan, pardon, je pense qu'on peut développer le thème "rien à faire ensemble", en proposant des trucs originaux, genre un état mutant, avec seulement des mutants, et le reste du monde pour les gens normaux et rien que les gens normaux. Juste ce qu'il faut d'échanges pour éviter les insurrections, et le tour est joué.
Le fait que des idées comme celles-là aient effleuré son esprit lui donnaient envie de vomir plus qu'autre chose. Vive la philo made in KKK.
Mais sinon, le coup des "mesures", c'est peut-être mettre la charrue avant les boeufs. Avant, faut prouver qu'elles sont valables. Et la lobotomie, c'était y'a 150 ans j'crois, un truc plus high-tech serait certainement plus convaincant. L'inhibition, comme dit Math, ça peut être une autre piste.
Pour notre "super discours de la mort qui tue trop de la balle", il faudrait d'abord exposer les raisons pour lesquelles la cohabitation est impossible - danger, différence - puis proposer des idées de plus en plus rigoureuses pour permettre un contrôle strict de la population mutante. Ensuite, si rien ne marche, on arrive à l'idée de Gaby qui est que l'éradication des mutants est un bien à long-terme.
Youpie. Ca se tenait. Grâce à l'immense Miss Kaufman, elle venait de recréer une suite logique digne des pires régimes de l'histoire.
- Juliette DagonLeX
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Re: [Octobre 2008]Esther Kofman : Psychologie
Sam 1 Nov 2008 - 12:41
Juliette hocha lentement la tête de haut en bas, en écoutant les paroles de Camille qui lui paraissait être la seule "anti mutant" doué d'une quelconque logique digne de ce nom. Afin d'appuyer le point principal de son petit discours raciste, la jeune gothique se contenta d'ajouter tout simplement :
"Camille viens de mettre le doigt sur le problème primordial et récurrent des anti mutant, leur discours raciste et intolérant ne repose en réalité que sur la haine et le rejet, sans pour autant s'étayer d'argument viables et digne de se voir discuter en toute sérénité. C'est pour cela que la communication est impossible entre eux et nous, car leur doctrine ne repose, en fin de compte, que sur une opposition basique et sans substance, incapable de leur donner une certaine forme de légitimité..."
Puis elle cessa là un discours qu'elle aurait sans doute pu poursuivre encore plusieurs minute, plutôt satisfaite que quelqu'un ai enfin acquis un certain sens des réalités dans ce rôle des plus ingrat de raciste, parfois bien trop caricatural à son goût.
Mais en même temps, le goût d'une gothique romantique en léger décalage avec sa propre époque, qui cela intéressait-il..?
"Camille viens de mettre le doigt sur le problème primordial et récurrent des anti mutant, leur discours raciste et intolérant ne repose en réalité que sur la haine et le rejet, sans pour autant s'étayer d'argument viables et digne de se voir discuter en toute sérénité. C'est pour cela que la communication est impossible entre eux et nous, car leur doctrine ne repose, en fin de compte, que sur une opposition basique et sans substance, incapable de leur donner une certaine forme de légitimité..."
Puis elle cessa là un discours qu'elle aurait sans doute pu poursuivre encore plusieurs minute, plutôt satisfaite que quelqu'un ai enfin acquis un certain sens des réalités dans ce rôle des plus ingrat de raciste, parfois bien trop caricatural à son goût.
Mais en même temps, le goût d'une gothique romantique en léger décalage avec sa propre époque, qui cela intéressait-il..?
- InvitéInvité
Re: [Octobre 2008]Esther Kofman : Psychologie
Sam 1 Nov 2008 - 13:13
Ivy se renfrogna un peu plus à l'intervention de la prof.
"C'est moi où elle fait exprès de pas vraiment m'écouter?" marmonna-t-elle après en traînant les pieds avec Juliette et Nan. Décidémment, les profs de l'Institut ne la prendrait jamais au sérieux. Esther pouvait bien essayer de leur apprendre à s'écarter des préjugés, elle en était pleine ! Olivier aussi avait cette façon de la traiter, cette condescendance dont on gratifie noblement les débiles profonds ou les enfants en bas âge. Et si Ivy voulait ne pas grandir, elle voulait quand même l'argent du beurre !
"J'suis toujours pas d'accord, moi ! C'te fouet, c'est un vouloir, le type qui l'a fait, il a réfléchi que le cuir sur le cuir, ben ça faisait mal, donc il l'a fabriqué pour frapper les animaux. Si tu dis qu'on est comme ce fouet, c'est qu'on est nés mutants pour foutre le boxon, et j'pense pas que ma mémé, ben elle voulait qu'on me brûle sur un bûcher. En fait c'que tu dis, c'est ce que pensent les anti-mutants de nous, pouah..."
C'était comme dire que les Anglais avaient colonisé l'Irlande pour l'aider à se développer ! Quelle hypocrisie !
Même Rob semblait avoir baissé les armes. Dommage, elle lui avait presque trouvé un bon point. Les groupes se mettaient à réfléchir. Ivy jeta un oeil à ses deux caramades d'infortune : Juliette et Nan. Esther les prenait vraiment pour des imbéciles... Etrange coïncidence, sur toute l'assemblée, elle avait regroupé les trois mutants qui rentraient le moins dans le moule de normalité sociale de la classe. Dans l'esprit d'Ivy, c'était plutôt flatteur, mais le principe lui déplaisait, et allait à l'encontre même de ce que la prof prônait deux secondes plus tôt.
"Elle se la joue "je juge pas sur les apparences", mais c'est du vent tout ça... et niveau vent, Nan est bigrement plus doué qu'elle." ajouta-t-elle avec un regard en biais à la prof.
Malgré tout, elle était plutôt satisfaite d'être avec deux mutants qu'elle appréciait, et qui l'appréciaient en retour. Elle eut un petit sourire pour Juliette, puis constata immédiatement l'adhésion de Jonas aux propos d'Esther.
"Pfff, ça m'aurait surprise, tiens."
A chaque cours, le mutant lui démontrait son incapacité à penser par lui-même. Mais en fin de compte, c'était plutôt drôle de se dire que la prof avait réussi l'inverse de ce qu'elle voulait.
"T'sais Camille, c'est marrant ce qu'il dit Rwan en fait, pasque c'est quand même ce qu'ils ont fait y a genre 2 mois dans les labos de chez l'aut' Bishop là. La trombinotomie. D'mande à Rob, la femme de sa vie s'est fait aspirer le cerveau, il sait de quoi j'parle. Y a pas d'époque pour les figues de barbarie ! R'garde la prof, c'est bien une céréale killeuse ! Pourquoi se prendre la tête à inventer des machines super glamour pour dépioter les mutants avec, si tu peux le faire avec... chaipa moi, une petite cuillère, ou alors un fouet, tiens !" avança la rouquine.
Le discours de Math lui évoqua immédiatement Génosha. Ivy eut un petit soupir rêveur. Cette île était une sorte d'Institut Xavier à l'échelle puissance 10. Le paradis sur terre pour les enfants de l'atome.
"Ah, Génosha..." dit-elle en hochant la tête avec approbation. La liberté d'être soi-même existait là-bas. Sa rêverie fut interrompue par la remarque de Juliette, qui la fit glousser de rire. Ivy avait complètement oublié ce que la psy avait bien pu leur apprendre dans ses cours à elle, mais c'était bien envoyé.
"C'est moi où elle fait exprès de pas vraiment m'écouter?" marmonna-t-elle après en traînant les pieds avec Juliette et Nan. Décidémment, les profs de l'Institut ne la prendrait jamais au sérieux. Esther pouvait bien essayer de leur apprendre à s'écarter des préjugés, elle en était pleine ! Olivier aussi avait cette façon de la traiter, cette condescendance dont on gratifie noblement les débiles profonds ou les enfants en bas âge. Et si Ivy voulait ne pas grandir, elle voulait quand même l'argent du beurre !
"J'suis toujours pas d'accord, moi ! C'te fouet, c'est un vouloir, le type qui l'a fait, il a réfléchi que le cuir sur le cuir, ben ça faisait mal, donc il l'a fabriqué pour frapper les animaux. Si tu dis qu'on est comme ce fouet, c'est qu'on est nés mutants pour foutre le boxon, et j'pense pas que ma mémé, ben elle voulait qu'on me brûle sur un bûcher. En fait c'que tu dis, c'est ce que pensent les anti-mutants de nous, pouah..."
C'était comme dire que les Anglais avaient colonisé l'Irlande pour l'aider à se développer ! Quelle hypocrisie !
Même Rob semblait avoir baissé les armes. Dommage, elle lui avait presque trouvé un bon point. Les groupes se mettaient à réfléchir. Ivy jeta un oeil à ses deux caramades d'infortune : Juliette et Nan. Esther les prenait vraiment pour des imbéciles... Etrange coïncidence, sur toute l'assemblée, elle avait regroupé les trois mutants qui rentraient le moins dans le moule de normalité sociale de la classe. Dans l'esprit d'Ivy, c'était plutôt flatteur, mais le principe lui déplaisait, et allait à l'encontre même de ce que la prof prônait deux secondes plus tôt.
"Elle se la joue "je juge pas sur les apparences", mais c'est du vent tout ça... et niveau vent, Nan est bigrement plus doué qu'elle." ajouta-t-elle avec un regard en biais à la prof.
Malgré tout, elle était plutôt satisfaite d'être avec deux mutants qu'elle appréciait, et qui l'appréciaient en retour. Elle eut un petit sourire pour Juliette, puis constata immédiatement l'adhésion de Jonas aux propos d'Esther.
"Pfff, ça m'aurait surprise, tiens."
A chaque cours, le mutant lui démontrait son incapacité à penser par lui-même. Mais en fin de compte, c'était plutôt drôle de se dire que la prof avait réussi l'inverse de ce qu'elle voulait.
"T'sais Camille, c'est marrant ce qu'il dit Rwan en fait, pasque c'est quand même ce qu'ils ont fait y a genre 2 mois dans les labos de chez l'aut' Bishop là. La trombinotomie. D'mande à Rob, la femme de sa vie s'est fait aspirer le cerveau, il sait de quoi j'parle. Y a pas d'époque pour les figues de barbarie ! R'garde la prof, c'est bien une céréale killeuse ! Pourquoi se prendre la tête à inventer des machines super glamour pour dépioter les mutants avec, si tu peux le faire avec... chaipa moi, une petite cuillère, ou alors un fouet, tiens !" avança la rouquine.
Le discours de Math lui évoqua immédiatement Génosha. Ivy eut un petit soupir rêveur. Cette île était une sorte d'Institut Xavier à l'échelle puissance 10. Le paradis sur terre pour les enfants de l'atome.
"Ah, Génosha..." dit-elle en hochant la tête avec approbation. La liberté d'être soi-même existait là-bas. Sa rêverie fut interrompue par la remarque de Juliette, qui la fit glousser de rire. Ivy avait complètement oublié ce que la psy avait bien pu leur apprendre dans ses cours à elle, mais c'était bien envoyé.
- Robin HosterJustiX
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Re: [Octobre 2008]Esther Kofman : Psychologie
Sam 1 Nov 2008 - 20:37
Angel commença à lancer une piste intéressante...
"Exactement Angel! On est des humains! On ne fous pas en taule une chanteuse qui charme la foule, ou un sportif de haut niveau qui pourtant est au-dessus des normes! De plus si les humains nous chassent ils créent un mouvement contraire qui finalement se retournent contre eux... Si au lieu du conflit on cherchaient plus la manière dont les mutants pourraient aider alors on arriverait à quelque chose...
Bon maintenant il faut que quelqu'un balance le discours final... je m'écarte d'emblée je pense pas que la prof apprécierais... Qui d'autre?"
[ Je serais absent demain donc posté le discours final please....]
"Exactement Angel! On est des humains! On ne fous pas en taule une chanteuse qui charme la foule, ou un sportif de haut niveau qui pourtant est au-dessus des normes! De plus si les humains nous chassent ils créent un mouvement contraire qui finalement se retournent contre eux... Si au lieu du conflit on cherchaient plus la manière dont les mutants pourraient aider alors on arriverait à quelque chose...
Bon maintenant il faut que quelqu'un balance le discours final... je m'écarte d'emblée je pense pas que la prof apprécierais... Qui d'autre?"
[ Je serais absent demain donc posté le discours final please....]
- InvitéInvité
Re: [Octobre 2008]Esther Kofman : Psychologie
Lun 3 Nov 2008 - 17:27
Tout le monde semblait se prêter plus ou moins au jeu et le jeune homme tentait tant bien que mal de suivre le mouvement malgré ses trop grandes lacunes d'intégration. Chris ne saurait dire réellement si la jeune femme avait lançé cette idée de groupe simplement dans le but justement de faire en sorte que personne ne se retrouve lesé... Il commençait d'ailleurs à se poser des questions. Cependant, si tel était le cas, il ne pouvait nier que cela était plus que louable pour un professeur. Posant brièvement son regard sur cette dernière, il la dévisagea longuement avant de finalement tourner la tête vers celui qui allait lui servir de coéquipier et enregistra chacune de ses paroles que Chris trouvait plus ou moins justes, sans pour autant y adhérer. Pour dire vrai, le jeune homme commençait sévèrement à déconnecter. Trop d'agitation avait plutôt tendance à le renvoyer dans son petit cocon où il faisait tellement bon y vivre... C'est d'ailleurs avec de plus en plus de mal qu'il accordait son attention à ses collègues.
Soupirant lentement, il écouta d'une oreille distraite les propos du playboy qui en somme, ne faisait que reprendre ce qu'ils avaient dit. Jugeant finalement qu'ils avaient le nécessaire pour un discours digne des plus grands, Chris n'en rajouta pas plus. Tant qu'il y avait l'essentiel, pas besoin d'autres palabres inutiles. Ne restait plus qu'à voir qui des quatre allait se taper le discours. Et au même moment se désistait le meneur de débat ! Décidément, que de la gueule celui-là. Il débarquait avec ses brillantes idées puis se carapatait lorsqu'il s'agissait de la plus grosse besogne ! Oui bon, en fait, Chris avait quelque part espéré que ce dernier se taperait la plus lourde tâche. Bide total... Tournant la tête vers ses deux autres compères, il constata avec exaspération qu'aucun des deux ne semblait motivé. Etait-ce un fait exprès ou quoi ? Crispant les mâchoires, il leur jeta tout d'abord un regard lourd d'exaspération avant de se décider à s'avançer vers le bureau d'Esther. Super le groupe quoi... Cependant, il n'eut pas esquissé deux pas qu'il perçu les paroles quasi insultantes d'une jeune femme, fardée telle la bonne copine de Satan. Et entendre parler de l'aveugle... Rah ! Son regard déviant vers celle-ci, il la détailla un court moment.
Tout de la bourgeoise qui se pensait meilleure que tout le monde à la voir parler ainsi. A croire qu'elle avait vécu plus que la demoiselle Kofman... Mais peu lui importait, il s'en cognait en fait. Marquant de nouveau le pas, il finit par s'arrêter non loin du bureau du professeur, certes, l'air pas le moins du monde motivé, mais tout de même un tantinet décidé. La scrutant quelques secondes, Chris finit par lâcher un léger soupir avant de lui adresser ces quelques mots.
"C'est moi qui vais discourir mademoiselle"
Il était clair que cela ne l'enchantait pas des masses, mais disons qu'il avait vu pire... Tournant légèrement les talons, le jeune homme s'en fut alors pour aller se poster au milieu de la salle. Quel meilleur endroit pour un discours ? Il n'en voyait pas d'autre hélas. Lançant un ultime regard à tous les autres élèves présents, Chris amorça le discours pro-mutants, s'efforçant pour une fois de laisser parler son coeur et non sa tête. Et le plus compliqué pensait-il, se montrer plus loquace qu'à l'accoutumée...
"Pourquoi tant de haine ?
Question que ne cesseront jamais de se poser nombre de personnes pourvues de ce gène qui a fait d'elles ces entités si différentes aux yeux des autres. Pourtant le mutant, qu'est-il au fond ? Et bien n'en déplaise à certains, il n'est rien d'autre qu'un être humain comme un autre disposant simplement d'une particularité génétique importante. Oui, contrairement à ce qu'en pensent certains, le mutant possède aussi un coeur qui sait s'ouvrir à l'autre, ressent comme tout un chacun tous ces sentiments qui font leur existence. Certains partagent même ce formidable..."
C'est avec une certaine brusquerie que Chris s'interrompit alors que les souvenirs affluaient en lui. Il ne pouvait pas ainsi se leurrer. Pour lui, l'amour n'avait rien de formidable. Comment parler ainsi d'un sentiment qui n'avait cessé de le faire souffrir ? Complètement désorienté sur le coup, le jeune homme sentait son coeur galoper anormalement vite. Merde. Il aurait mieux fait de faire confiance à sa tête pour un tel discours. Mais pouvait-il réellement choisir entre les deux ? Déglutissant, il se reprit néanmoins tant bien que mal, chassant toutes ses pensées négatives par un lent soupir. C'est après quelques secondes de silence qu'il reprit, la voix légèrement plus grave et le regard fuyant cette fois-ci.
"Certains même vivent dans un océan baigné d'amour avec ces mêmes personnes dépourvues de ce gène... Que peut-on leur reprocher au final ? Je vais vous le dire. Rien. Seuls les anti-mutants comme on les appelle sont à blâmer. Terroriser, ôter la vie à ces pauvres personnes qui se défendent comme elle peuvent et qui ne demandent en fait qu'à vivre en paix parmi eux !"
Chris commençait léger à s'emporter là, revoyant les tronches de ces deux salopards de Privas...
"Et qui osera me dire ensuite que les mutants sont les plus dangereux ? Hein ?"
C'est sur cette question rhétorique que le jeune homme ponctua son étrange discours. Réctification, il ne pouvait y avoir pire en fait. Il n'avait même pas réussi à se montrer plus expansif... Pour dire vrai, il était plus que furieux contre lui-même de s'être retrouvé dans cette embarrassante situation. Avec tout ça, il avait par ailleurs complètement zappé les interventions de ses comparses. Mais bon, tant pis pour eux, ils auraient dû y aller eux-même. De plus, Chris n'était pas le genre de personne à palabrer pour les autres. Ils avaient une bouche, autant qu'ils s'en servent. Egoïste ? Oui et alors ? Ce fut l'air peu amène qu'il retourna poser ses fesses sur sa chaise...
Soupirant lentement, il écouta d'une oreille distraite les propos du playboy qui en somme, ne faisait que reprendre ce qu'ils avaient dit. Jugeant finalement qu'ils avaient le nécessaire pour un discours digne des plus grands, Chris n'en rajouta pas plus. Tant qu'il y avait l'essentiel, pas besoin d'autres palabres inutiles. Ne restait plus qu'à voir qui des quatre allait se taper le discours. Et au même moment se désistait le meneur de débat ! Décidément, que de la gueule celui-là. Il débarquait avec ses brillantes idées puis se carapatait lorsqu'il s'agissait de la plus grosse besogne ! Oui bon, en fait, Chris avait quelque part espéré que ce dernier se taperait la plus lourde tâche. Bide total... Tournant la tête vers ses deux autres compères, il constata avec exaspération qu'aucun des deux ne semblait motivé. Etait-ce un fait exprès ou quoi ? Crispant les mâchoires, il leur jeta tout d'abord un regard lourd d'exaspération avant de se décider à s'avançer vers le bureau d'Esther. Super le groupe quoi... Cependant, il n'eut pas esquissé deux pas qu'il perçu les paroles quasi insultantes d'une jeune femme, fardée telle la bonne copine de Satan. Et entendre parler de l'aveugle... Rah ! Son regard déviant vers celle-ci, il la détailla un court moment.
Tout de la bourgeoise qui se pensait meilleure que tout le monde à la voir parler ainsi. A croire qu'elle avait vécu plus que la demoiselle Kofman... Mais peu lui importait, il s'en cognait en fait. Marquant de nouveau le pas, il finit par s'arrêter non loin du bureau du professeur, certes, l'air pas le moins du monde motivé, mais tout de même un tantinet décidé. La scrutant quelques secondes, Chris finit par lâcher un léger soupir avant de lui adresser ces quelques mots.
"C'est moi qui vais discourir mademoiselle"
Il était clair que cela ne l'enchantait pas des masses, mais disons qu'il avait vu pire... Tournant légèrement les talons, le jeune homme s'en fut alors pour aller se poster au milieu de la salle. Quel meilleur endroit pour un discours ? Il n'en voyait pas d'autre hélas. Lançant un ultime regard à tous les autres élèves présents, Chris amorça le discours pro-mutants, s'efforçant pour une fois de laisser parler son coeur et non sa tête. Et le plus compliqué pensait-il, se montrer plus loquace qu'à l'accoutumée...
"Pourquoi tant de haine ?
Question que ne cesseront jamais de se poser nombre de personnes pourvues de ce gène qui a fait d'elles ces entités si différentes aux yeux des autres. Pourtant le mutant, qu'est-il au fond ? Et bien n'en déplaise à certains, il n'est rien d'autre qu'un être humain comme un autre disposant simplement d'une particularité génétique importante. Oui, contrairement à ce qu'en pensent certains, le mutant possède aussi un coeur qui sait s'ouvrir à l'autre, ressent comme tout un chacun tous ces sentiments qui font leur existence. Certains partagent même ce formidable..."
C'est avec une certaine brusquerie que Chris s'interrompit alors que les souvenirs affluaient en lui. Il ne pouvait pas ainsi se leurrer. Pour lui, l'amour n'avait rien de formidable. Comment parler ainsi d'un sentiment qui n'avait cessé de le faire souffrir ? Complètement désorienté sur le coup, le jeune homme sentait son coeur galoper anormalement vite. Merde. Il aurait mieux fait de faire confiance à sa tête pour un tel discours. Mais pouvait-il réellement choisir entre les deux ? Déglutissant, il se reprit néanmoins tant bien que mal, chassant toutes ses pensées négatives par un lent soupir. C'est après quelques secondes de silence qu'il reprit, la voix légèrement plus grave et le regard fuyant cette fois-ci.
"Certains même vivent dans un océan baigné d'amour avec ces mêmes personnes dépourvues de ce gène... Que peut-on leur reprocher au final ? Je vais vous le dire. Rien. Seuls les anti-mutants comme on les appelle sont à blâmer. Terroriser, ôter la vie à ces pauvres personnes qui se défendent comme elle peuvent et qui ne demandent en fait qu'à vivre en paix parmi eux !"
Chris commençait léger à s'emporter là, revoyant les tronches de ces deux salopards de Privas...
"Et qui osera me dire ensuite que les mutants sont les plus dangereux ? Hein ?"
C'est sur cette question rhétorique que le jeune homme ponctua son étrange discours. Réctification, il ne pouvait y avoir pire en fait. Il n'avait même pas réussi à se montrer plus expansif... Pour dire vrai, il était plus que furieux contre lui-même de s'être retrouvé dans cette embarrassante situation. Avec tout ça, il avait par ailleurs complètement zappé les interventions de ses comparses. Mais bon, tant pis pour eux, ils auraient dû y aller eux-même. De plus, Chris n'était pas le genre de personne à palabrer pour les autres. Ils avaient une bouche, autant qu'ils s'en servent. Egoïste ? Oui et alors ? Ce fut l'air peu amène qu'il retourna poser ses fesses sur sa chaise...
- Esther KofmanEthnopsychologue [LeX]
- Age : 45
Equipe : LeX
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Re: [Octobre 2008]Esther Kofman : Psychologie
Jeu 6 Nov 2008 - 0:03
L'heure tournait et le temps s'annonçait compté... Esther n'avait pas bougé de son poste d'observation, écoutant attentivement tout ce qui se disait, essayant de retenir de ci de là toutes les interventions.
Quand Chris eut fini de parler, elle se leva, en souriant.
"Bon je crois que votre ami Chris aura eu le mot de la fin... du moins pour vos interventions. L'essentiel, je pense a été dit. Et je suis assez contente de constater que vous avez tous joué le jeu des pratiques de discours. Ce n'était pas nécessairement évident. Pour le groupe des promutants, parce que tenir un discours qui tient la route sur la place publique n'est pas évident. Pour celui des antimutants, parce que, que nous le veuillons ou non nous avons notre subjectivité de classe dangereuse et qu'il n'ait pas simple de s'en détacher pour trouver les mots qui nous blessent. Et pour les neutres, parce qu'il n'est jamais évident de trancher".
Se saisissant de sa cravache, Esther fit quelques pas dans les rangs...
"S'agissant du groupe des promutants, c'était une très bonne idée d'évacuer d'entrée de jeu la tentation de recourir à la pratique de l'insulte. Traiter son contradicteur de raciste, même s'il l'est, ce n'est jamais disqualifier son discours. Juste sa personne. Et abaisser le débat".
Elle s'arrêta devant Robin.
"En revanche, je ne suis pas certaine de l'efficacité de l'argument "Le mutant est l'avenir de l'homme" ou pire, "l'homme est appelé à disparaître". Politiquement, l'effet peut être catastrophique. Comme a pu le relever en toute simplicité Nan..."
Souriant au groupe des pro, elle ajouta :
"Celui des pouvoirs utiles est plus efficace mais tout aussi dangereux de part sa reversibilité comme le soulignait Angel. A manier avec prudence, donc, ou en défense. Jonas soulève à juste titre que le pouvoir c'est neutre. Ce qui compte c'est l'utilisation que l'on en fait... Et on revient à l'image de la cravache".
Elle jouait avec l'objet, un sourire malin aux lèvres.
"Jonas, je comprends votre argument de la police mutante... A manier avec prudence, là encore ! Nous pourrions être exaucés et le regretter... Au delà de ça, ça inscrit la lutte des mutants dans un mouvement à caractère particulariste... Ce peut être un choix de lutte et certains sont favorables à ce type de discours. Moi, pas. Mais chacun doit suivre son chemin après tout... Angel, lui fait de l'universalisme. En faisant de l'école des mutants, une institution pour nous permettre de cohabiter entre humains..."
Esther marqua une nouvelle pause auprès de Chris.
"Effectivement, insister sur ce qui nous rapproche des humains et non pas sur ce qui nous éloigne est une bonne stratégie oratoire. Nous aurons toujours plus de sympathie pour le même que pour l'autre. Qu'on le veuille ou non. Sur une note plus personnelle, je suis particulièrement sensible à l'argument des paires dépareillées... Et relever, une fois de plus dans le discours final, ce qui nous rapproche au lieu de ce qui nous sépare, c'était très bien... Très Shakespearien, mais très inspiré. Vous visez l'identification de votre auditeur à votre situation. C'est une excellente stratégie. Très bon boulot, M. Shylock, je ne prendrai pas votre livre de chair..."
Toussant pour s'éclaircir la voix, Esther passa au groupe des anti.
"L'objectif pour un discours anti mutant est d'être performant. Quitte à être parfois de mauvaise foi... La Sentinelle et autres sinistres personnages ont le vilain avantage d'avoir déjà, plus ou moins, un public acquis à leur cause. Néanmoins certaines stratégies oratoires permettent de toucher un public toujours plus vaste"
Regardant le groupe des antis, elle poursuivit :
"Neutraliser le discours pour lui donner plus de poids, une légitimité logique, presque scientifique, c'est le plus efficace. L'argument d'autorité qui se cache derrière un jargon pseudoscientifique a souvent marché, à des périodes plus ou moins sombres de notre histoire. Gabrielle, vous nous faites une bonne synthèse des lieux communs que l'on peut trouver sur le marché des idées préfabriquées : appel à l'histoire, en l'occurrence la disparition du néanderthal, appel à l'ordre symbolique pour reprendre un jargon psychanalytique, appel à la sémantique. Effectivement nous ne sommes pas des hybrides pour les gens. Mais des mutants. Une déviation non fertile"
L'israélienne se cala contre le mur, prenant ses aises.
"Juan, Camille et Math, c'est très bien aussi... En appeler à l'actualité. Grossir des faits divers pour les généraliser. Et derrière se servir de cet sorte d'état de grâce nauséabond pour actualiser l'agenda politique. Pour sortir des bonnes vieilles lois répressives de derrière les fagots. Après tout, les pratiques de discours sont également des pratiques de pouvoirs. Mais je crois que le meilleur passage de la séquence restera tout de même celui où vous, Juan, au nom de la protection de la démocratie, prônez... son abolition ! Math est également dans le juste en imaginant une sorte de frappe préventive : une théorie du containment appliquée aux mutants".
Elle souriait. Juan et Math étaient finalement très amusants dans leur genre...
"Les discours fondées sur la peur, nous font souvent oublier le sens des réalités. Et le danger mutant, sur lequel vous insistez à raison dans l'optique de votre discours, servira à justifier la suspension des droits individuels pour tout ou partie de la population américaine. C'est déjà arrivé après tout. On peut même se demander si le danger mutant n'est pas mis en avant pour faire passer des projets sécuritaires déjà prêts depuis des siècles..."
En fait, elle ne se le demandait même pas. Elle en était persuadée.
"Camille, je suis très contente d'avoir relevé dans votre dernière intervention, cette drôle d'idée d'état mutant. C'est exactement ce que peut dire n'importe quel xénophobe désireux de se refaire une virginité. Il pourra expliquer la prétendue différence culturelle humaine / mutant pour justifier un traitement différentiel tout en pouvant s'offusquer des excès de ses amis qui en appellent au meurtre mutant ! Là on nage dans le différentialisme : le mutant on l'aime mais pas chez nous. Certains mouvements "intellectuels" racistes des siècles passés se servaient du même type de discours... Le problème, pour nous et pour un peu tout le monde, c'est que le résultat sera toujours la montée des extrémismes. Au nom de ce type de discours, il y a très longtemps un homme politique de chez moi s'est fait assassiner par un juif ultraorthodoxe parce qu'il prônait l'amitié entre les peuples. Et en Palestine la réciproque fut également vraie".
Esther marqua une pause.
"En fait, vous vous en apercevrez vite compte : les extrémistes se ressemblent tous. Les va-t'en-guerre, les fous religieux ou nationalistes... Leurs idées n'ont aucune importance, leur exacerbation en enlève toute la pertinence. C'est ce qu'on appelle le fer à cheval : les extrêmes se rejoignent. Et s'entendent souvent à merveille"
L'israélienne retourna à son bureau.
"Sur ces paroles, je vais vous laisser vaquer à vos occupations. Je vous remercie de votre participation très instructive... Néanmoins..."
Deux petites dédicaces. Elle s'approcha d'Ivy, la cravache toujours à la main. Elle déposa l'objet sur son bureau.
"Vous semblez très intriguée par cet objet. J'ai l'impression que vous êtes également très créative. Je vous en donne donc la garde. A vous de trouver une façon d'en faire autre chose qu'une arme... J'attends avec impatience vos propositions..."
L'air calme qu'elle arborait l'instant d'avant se mua en un sourire mauvais.
"Quant à vous, Juliette... Vous qui semblait être fascinée par la perte de temps et les conseils condescendants et hautains, je vais vous laisser à vos occupations dans votre non équipe... Méditez sur votre attitude. Je n'ose imaginer que votre éducation possède tant de lacunes que vous ne soyez même pas capable de retenir un soupir ou de soutenir le regard d'une personne. Je ne vous ai pas jugé jusqu'à ce moment. Je suis désolée d'en arriver là, Juliette, vous m'y forcez..."
Reprenant une attitude neutre, elle termina :
"Toutefois, au risque de vous décevoir, j'oublierai cet incident. Ne serait ce que pour vous accorder le bénéfice du doute, chose que vous ne semblez pas m'octroyer, allant même jusqu'à qualifier de perte de temps les réflexions de vos camarades..."
S'écartant de la jeune gothique mal éduquée, Esther sourit à nouveau.
"Et maintenant, excellente fin de journée à vous tous..."
Angel : Bonne participation. Dommage que tu aies sauté un tour (+2 points)
Camille : Bonne participation. (+2 points)
Chris : Très bonne participation. L'argument des paires différentes et le discours de fin très shakespearien étaient très pertinents. (+3 points)
Gabrielle : Bonne participation. (+2 points)
Ivy : Participation loufoque. La réflexion sur la cravache était la bienvenue. Néanmoins, il aurait fallu répondre aux questions... (+1 point)
Jonas : Bonne participation. (+2 points)
Juan : Bonne participation. (+2 points)
Juliette : Bonne participation. (+2 points)
Math : Bonne participation. Dommage que tu aies sauté un tour (+2 points)
Nanikana : Nan n'est vraiment pas loquace ! Dommage car le premier post était très très bon. (+1 point)
Robin : Bonne participation. Et j'ai apprécié l'investissement en tant que modérateur de groupe pour le débat de fin... (+2 points)
Quand Chris eut fini de parler, elle se leva, en souriant.
"Bon je crois que votre ami Chris aura eu le mot de la fin... du moins pour vos interventions. L'essentiel, je pense a été dit. Et je suis assez contente de constater que vous avez tous joué le jeu des pratiques de discours. Ce n'était pas nécessairement évident. Pour le groupe des promutants, parce que tenir un discours qui tient la route sur la place publique n'est pas évident. Pour celui des antimutants, parce que, que nous le veuillons ou non nous avons notre subjectivité de classe dangereuse et qu'il n'ait pas simple de s'en détacher pour trouver les mots qui nous blessent. Et pour les neutres, parce qu'il n'est jamais évident de trancher".
Se saisissant de sa cravache, Esther fit quelques pas dans les rangs...
"S'agissant du groupe des promutants, c'était une très bonne idée d'évacuer d'entrée de jeu la tentation de recourir à la pratique de l'insulte. Traiter son contradicteur de raciste, même s'il l'est, ce n'est jamais disqualifier son discours. Juste sa personne. Et abaisser le débat".
Elle s'arrêta devant Robin.
"En revanche, je ne suis pas certaine de l'efficacité de l'argument "Le mutant est l'avenir de l'homme" ou pire, "l'homme est appelé à disparaître". Politiquement, l'effet peut être catastrophique. Comme a pu le relever en toute simplicité Nan..."
Souriant au groupe des pro, elle ajouta :
"Celui des pouvoirs utiles est plus efficace mais tout aussi dangereux de part sa reversibilité comme le soulignait Angel. A manier avec prudence, donc, ou en défense. Jonas soulève à juste titre que le pouvoir c'est neutre. Ce qui compte c'est l'utilisation que l'on en fait... Et on revient à l'image de la cravache".
Elle jouait avec l'objet, un sourire malin aux lèvres.
"Jonas, je comprends votre argument de la police mutante... A manier avec prudence, là encore ! Nous pourrions être exaucés et le regretter... Au delà de ça, ça inscrit la lutte des mutants dans un mouvement à caractère particulariste... Ce peut être un choix de lutte et certains sont favorables à ce type de discours. Moi, pas. Mais chacun doit suivre son chemin après tout... Angel, lui fait de l'universalisme. En faisant de l'école des mutants, une institution pour nous permettre de cohabiter entre humains..."
Esther marqua une nouvelle pause auprès de Chris.
"Effectivement, insister sur ce qui nous rapproche des humains et non pas sur ce qui nous éloigne est une bonne stratégie oratoire. Nous aurons toujours plus de sympathie pour le même que pour l'autre. Qu'on le veuille ou non. Sur une note plus personnelle, je suis particulièrement sensible à l'argument des paires dépareillées... Et relever, une fois de plus dans le discours final, ce qui nous rapproche au lieu de ce qui nous sépare, c'était très bien... Très Shakespearien, mais très inspiré. Vous visez l'identification de votre auditeur à votre situation. C'est une excellente stratégie. Très bon boulot, M. Shylock, je ne prendrai pas votre livre de chair..."
Toussant pour s'éclaircir la voix, Esther passa au groupe des anti.
"L'objectif pour un discours anti mutant est d'être performant. Quitte à être parfois de mauvaise foi... La Sentinelle et autres sinistres personnages ont le vilain avantage d'avoir déjà, plus ou moins, un public acquis à leur cause. Néanmoins certaines stratégies oratoires permettent de toucher un public toujours plus vaste"
Regardant le groupe des antis, elle poursuivit :
"Neutraliser le discours pour lui donner plus de poids, une légitimité logique, presque scientifique, c'est le plus efficace. L'argument d'autorité qui se cache derrière un jargon pseudoscientifique a souvent marché, à des périodes plus ou moins sombres de notre histoire. Gabrielle, vous nous faites une bonne synthèse des lieux communs que l'on peut trouver sur le marché des idées préfabriquées : appel à l'histoire, en l'occurrence la disparition du néanderthal, appel à l'ordre symbolique pour reprendre un jargon psychanalytique, appel à la sémantique. Effectivement nous ne sommes pas des hybrides pour les gens. Mais des mutants. Une déviation non fertile"
L'israélienne se cala contre le mur, prenant ses aises.
"Juan, Camille et Math, c'est très bien aussi... En appeler à l'actualité. Grossir des faits divers pour les généraliser. Et derrière se servir de cet sorte d'état de grâce nauséabond pour actualiser l'agenda politique. Pour sortir des bonnes vieilles lois répressives de derrière les fagots. Après tout, les pratiques de discours sont également des pratiques de pouvoirs. Mais je crois que le meilleur passage de la séquence restera tout de même celui où vous, Juan, au nom de la protection de la démocratie, prônez... son abolition ! Math est également dans le juste en imaginant une sorte de frappe préventive : une théorie du containment appliquée aux mutants".
Elle souriait. Juan et Math étaient finalement très amusants dans leur genre...
"Les discours fondées sur la peur, nous font souvent oublier le sens des réalités. Et le danger mutant, sur lequel vous insistez à raison dans l'optique de votre discours, servira à justifier la suspension des droits individuels pour tout ou partie de la population américaine. C'est déjà arrivé après tout. On peut même se demander si le danger mutant n'est pas mis en avant pour faire passer des projets sécuritaires déjà prêts depuis des siècles..."
En fait, elle ne se le demandait même pas. Elle en était persuadée.
"Camille, je suis très contente d'avoir relevé dans votre dernière intervention, cette drôle d'idée d'état mutant. C'est exactement ce que peut dire n'importe quel xénophobe désireux de se refaire une virginité. Il pourra expliquer la prétendue différence culturelle humaine / mutant pour justifier un traitement différentiel tout en pouvant s'offusquer des excès de ses amis qui en appellent au meurtre mutant ! Là on nage dans le différentialisme : le mutant on l'aime mais pas chez nous. Certains mouvements "intellectuels" racistes des siècles passés se servaient du même type de discours... Le problème, pour nous et pour un peu tout le monde, c'est que le résultat sera toujours la montée des extrémismes. Au nom de ce type de discours, il y a très longtemps un homme politique de chez moi s'est fait assassiner par un juif ultraorthodoxe parce qu'il prônait l'amitié entre les peuples. Et en Palestine la réciproque fut également vraie".
Esther marqua une pause.
"En fait, vous vous en apercevrez vite compte : les extrémistes se ressemblent tous. Les va-t'en-guerre, les fous religieux ou nationalistes... Leurs idées n'ont aucune importance, leur exacerbation en enlève toute la pertinence. C'est ce qu'on appelle le fer à cheval : les extrêmes se rejoignent. Et s'entendent souvent à merveille"
L'israélienne retourna à son bureau.
"Sur ces paroles, je vais vous laisser vaquer à vos occupations. Je vous remercie de votre participation très instructive... Néanmoins..."
Deux petites dédicaces. Elle s'approcha d'Ivy, la cravache toujours à la main. Elle déposa l'objet sur son bureau.
"Vous semblez très intriguée par cet objet. J'ai l'impression que vous êtes également très créative. Je vous en donne donc la garde. A vous de trouver une façon d'en faire autre chose qu'une arme... J'attends avec impatience vos propositions..."
L'air calme qu'elle arborait l'instant d'avant se mua en un sourire mauvais.
"Quant à vous, Juliette... Vous qui semblait être fascinée par la perte de temps et les conseils condescendants et hautains, je vais vous laisser à vos occupations dans votre non équipe... Méditez sur votre attitude. Je n'ose imaginer que votre éducation possède tant de lacunes que vous ne soyez même pas capable de retenir un soupir ou de soutenir le regard d'une personne. Je ne vous ai pas jugé jusqu'à ce moment. Je suis désolée d'en arriver là, Juliette, vous m'y forcez..."
Reprenant une attitude neutre, elle termina :
"Toutefois, au risque de vous décevoir, j'oublierai cet incident. Ne serait ce que pour vous accorder le bénéfice du doute, chose que vous ne semblez pas m'octroyer, allant même jusqu'à qualifier de perte de temps les réflexions de vos camarades..."
S'écartant de la jeune gothique mal éduquée, Esther sourit à nouveau.
"Et maintenant, excellente fin de journée à vous tous..."
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Angel : Bonne participation. Dommage que tu aies sauté un tour (+2 points)
Camille : Bonne participation. (+2 points)
Chris : Très bonne participation. L'argument des paires différentes et le discours de fin très shakespearien étaient très pertinents. (+3 points)
Gabrielle : Bonne participation. (+2 points)
Ivy : Participation loufoque. La réflexion sur la cravache était la bienvenue. Néanmoins, il aurait fallu répondre aux questions... (+1 point)
Jonas : Bonne participation. (+2 points)
Juan : Bonne participation. (+2 points)
Juliette : Bonne participation. (+2 points)
Math : Bonne participation. Dommage que tu aies sauté un tour (+2 points)
Nanikana : Nan n'est vraiment pas loquace ! Dommage car le premier post était très très bon. (+1 point)
Robin : Bonne participation. Et j'ai apprécié l'investissement en tant que modérateur de groupe pour le débat de fin... (+2 points)
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