Re: Parcours du combattant

Acceptant l'offre de l'israélien de la relever, Georgia se remit droite sur ses quilles.

"Je pense que ouais... A partir de maintenant je vivrai d'amour, d'eau fraiche et de... pompes"

Ça faisait mal à la New Yorkaise d'admettre que non seulement elle avait une caboche vide mais également une musculature de poulette. Elle se rendait également compte que dans une prison pour femmes, elle serait le canard pour le bain d'à peu près... tout le monde ?

Songeant au fait qu'elle pourrait perdre un bras de fer contre Kitty, Georgia fit une drôle de moue. Puis, une pensée réjouissante vint la réconforter : elle avait massacré Garcia en duel, sans même trop avoir à se servir de ses pouvoirs.

"Déjà que sans faire d'effort, c'est toujours un peu confus dans ma tête, ma belle... Alors... Dis, Ivy, tu m'inventeras une machine pour prendre du muscle sans suer ? Façon Sven A ou Liane Ivy ?"

Remettant ses tongs, la New Yorkaise s'apprêtait mollement à poursuivre les exercices, quand la nouvelle tomba. Un sourire de prédatrice apparut sur les lèvres de la blonde : faire la chasse au Garcia. Mais quelle belle idée !

Elle fronça du sourcil en écoutant le plan de Nathan et Victor.

"OK, chefs, on fait ça"

Mais avant de s'élancer comme une dératée à la recherche du sicilien, elle se permit de préciser :

"Ah... Garcia n'aime pas qu'on lui dégoupille les gonades. Et il a tendance à pas apprécier non plus de se faire fracasser la tête contre un mur de briques"

Puis, comprenant que vraisemblablement aucun garçon n'aimait ça, elle cavala pour suivre les traces. Jusqu'à ce que tout devienne confus. Là elle regarda à droite et à gauche. Puis à droite et à gauche. Le tout frénétiquement. Elle brailla à nouveau de toutes les forces de ses petits poumons :

"Le fourbe efface ses traces ! GARCIA si tu m'entends, ça va être l'apocalypse des gonades ! C'est fini la messe avec les garçons pour toi !"

Camille suivit tranquillement les chasseurs les plus motivés. Elle était intéressée par le nouveau défi d'Ivy, mais préférait garder son enthousiasme pour une éventuelle humiliation si elle trouvait la première le Sicilien - ce qui était son objectif désormais. Mais elle préférait laisser bosser les lévriers et agir ensuite, ça économiserait ses forces. Il fallait juste jouer le jeu de l'équipe jusqu'à placer sa banderille.

Elle marcha dans les pas du reste de l'équipe en poussant des "Oh !" et des "Ah !", voire quelques rires lorsque une trace menait explicitement vers Garcia. Bon, il était invisible, mais pas intangible, le tout était d'essayer de penser comme lui. Camille s'imagina avec des fringues ringardes pendant quelques secondes, puis décida de se fier à sa logique féminine plutôt qu'à ses capacités de profilage pour mettre la main sur l'échappé.

Elle marqua une pause lorsque Georgia fit remarquer les ruses de son presque compatriote à l'insu de son plein gré. Alors comme ça, il voulait la jouer finaude...

C'est bien un mec. Incapable de finir une mission sans dévoiler ses pectoraux.

Pensant à la manie de certain(e)s, elle ajouta à l'intention exclusive de la Mitalienne.

Ca me rappellerait presque quelqu'un...

Puis elle regarda la piste désormais sans tête. Bâtiments et ruines, au choix. Il fallait prendre une décision. Désignant l'ex-immeuble le plus proche, elle annonça aux autres ce qu'elle voulait faire.

Je vais faire le tour de ce machin, si je trouve des traces je vous dis un truc, euh, je sais pas, "Oeuf", et si y'a rien tout autour je vous dis "Poule", ça éveillera pas son attention. Si quelqu'un veut m'accompagner...

Elle commença à trottiner entre les restes de parpaings, décidée à ne pas manquer la trace laissée par les chaussures ringardes, bien entendu, du Sicilien. Prête aussi à se moquer de ses abdominaux si elle se retrouvait face à eux. Elle savait qu'il était inutile de chercher trop loin : s'il avançait en essuyant systématiquement les traces de son passage, ils l'auraient déjà retrouvé. Il était obligé de faire un choix s'il ne voulait pas être mangé tout cru.

Ivy hocha de nouveau la tête en signe de satisfaction lorsque Victor et Grégory s'exécutèrent.

"Justement, profitez-en pour apprendre à connaître les pouvoirs des autres, ça peut toujours servir, si c'est pas en mission, ce sera pour faire les zouaves à l'Institut !" répondit-elle aux deux nouveaux. L'Institut... Elle avait été ravie d'arriver sur Génosha, mais maintenant que la prophétie leur était connue, l'île paradisiaque avait plus des airs de tombeau qu'autre chose, et évoquer l'Institut, c'était un peu comme parler de l'Irish Stew de sa grand-mère : ça fleurait bon la nostalgie. Elle était loin l'époque où ils testaient le Sven Ascensionnel et la Lianevy au-dessus de la piscine, des batailles de boule de neige à pouvoirs et des patinoires mutantes dans les couloirs de l'école. Pourtant, l'Institut a également eu ses périodes sombres... Difficile de choisir entre ce paradis mutant en devenir incertain, et la sécurité relative de l'Institut.

"D'mande plutôt à Camille de te travailler au corps, ma vieille." rétorqua-t-elle à Georgia.

Le groupe s'était mis en chasse de Garcia, Math puis Camille s'écartant du groupe. D'après Georgia, le Silicien avait pensé à brouiller les pistes. Qu'à cela ne tienne !

"Tu rigoles, Nathan ! Moi j'préfère tout défoncer à coup de tilleul carnivore !" répliqua la rousse en faisant mine de remonter ses manches (inexistantes) pour se mettre au travail. Elle réfléchit quelques instants en suivant les autres dans les ruines, notamment à ce que les deux nouveaux pourraient apporter à leur groupe...

"Bon, on pourrait détruire c'te ruine mais y a des chances qu'il y reste, non ?" raisonna-t-elle à voix haut, comme si cela avait réellement été une possibilité que les autres auraient envisagée avec elle.

"J'ai une idée !" s'exclama-t-elle en se rapprochant de Victor.

"Dis voir, tu peux créer des sortes de petits bocaux ? On va l'enfumer comme un renard, vous allez voir ! Et quand il sort, Camille, Niko et Grég pourront lui tomber dessus. Si tu le vois bouger, Nathan, tu lui coupes le chemin et tu le rabats vers nous comme t'as essayé de faire sur moi en salle des dangers, mais que t'as pas réussi." expliqua-t-elle rapidement, non sans tirer la langue à l'Israëlien. Le plan s'était mis en place de lui-même dans l'esprit de l'Irlandaise.

Attendant de voir si Victor pourrait lui fournir ce dont elle avait besoin, elle confectionna une liane supra élastique à l'aide de son pouvoir. La fibre de latex, une découverte qui ne cesserait jamais de trouver de nouvelles applications pour la rousse.

"Faudrait que tu me fasses des petits pots, mais pas trop solides, faut qu'ils se cassent en tombant." ajouta-t-elle au jeune homme.

"On va se servir de ma Lianevy élastique comme un lance-pierre ! Je vais remplir les bocaux de Victor de poil à gratter. On en balourde un peu partout dans les ruines, à mon avis, vu la concentration que j'peux produire maintenant, on va pas tarder à le voir danser le twist !" expliqua-t-elle avec malice, souriant déjà à l'idée de voir le méditerranéen stoïque se gratter les fesses contre les rochers des ruines.

"Au boulot, soldats ! Amène-toi, troufion Beccaria, tu vas te faire les musc' au lancé."

Cette épreuve avait un goût amer, celle de la nostalgie. Sur une île au climat chaud et assez sec au niveau des villes, avec pas un badeau dans les rues étroites et inhospitaliéres. Cette ville en ruine, lui rappellait la Sicile. Bien que son village d'enfance soit relativement en meilleure état, elle avait aussi un aspect bien vieillot et usé par la misére, la pauvreté et la connerie de ses habitants de vouloir respecter une tradition assez incompréhensible. Il y avait eu même deux accidents, dont une mortelle qui était arrivé à cause du manque d'entretient des rues et tout simplement des habitations. Le fait d'être poursuivit aussi sauf que les flics qui le poursuivait en le traitant de "petit voleur vicieu" ( adolescence et magazines coquins ne font pas bon ménages... ) étaient bien plus con et moins nombreux que les élèves de l'institut avec l'une des plus expérimenté à leur tête. Bizarrement, à part avoir cru entendre la voix de Georgia ( sans toutefois rien y comprendre, les lieux avaient tendance à mal répercuter les sons ) personne ne semblait être sur ses traces.

Ayant déblayé le passage, il avait d'or et déjà continuer son avancé, mais maintenant plus lentement, plus attentivement. Il se pourrait qu'ils ne se soit pas à sa poursuite mais plutôt en train de lui couper la route. En se disperçant surement. Idée idiote. Les ruines ne le gênait pas et jusqu'à maintenant, c'était lui l'homme invisible. Certes, Nathan peut le neutraliser d'une pensée, Niko est potentiellement imbattable et Greg peut s'envoler en cas de danger, mais tout le monde a une faille et s'il le faut, Garcia pourrait très bien commencer à les chasser à son tour. Sa première proie serait Georgia. Il ne ferait pas la même erreur une seconde fois, il faudra qu'il l'assome d'un coup pour pas qu'elle lui refile sa migraine ensuite. Greg pourra être piéger dans un endroit fermé. Chacun à sa faille. Il faut juste que Garcia puisse trouver le moyen de gagner assez de temps pour les avoir un par un.

Cependant, pour l'instant, le plus important est de mettre assez de distance entre lui et les chats qui le traquent. Le sicilien évitait le plus possible les rues et privilégiait les espaces clot histoire de ne pas se laisser encercler. Il s'était finalement trouvé une exellente cachette dans une maison qui était plus oumoins mieux que les autres : l'étage était praticable et encore debout, mais à part ça elle était tout aussi pourrit ! De plus, dans une des anciennes chambre, la fenêtre, bien situé lui donnait un exellent point de vu en contrebas sans qu'il ai besoin de se présenter à la fenêtre au risque de se faire repérer. Barricadant comme il put les différentes ouvertures autre que les portes et les fenêtres avec des débris divers. Il était dans une chambre. Le lit est encore en bonne état même si il était recouvert de poussiéres et que les draps étaient moisit par l'humidité de l'île. Alixtide aurait sans doute rêver de coucher dedans. Regardant légérement à la fenêtre, Garcia cru voir un crâne chauve quelques parts dans les différentes ruines mais préféra ne pas insister et se mit dans le fond de la piéce, plaqué contre un mur pour pas qu'un certains Gregory puisse le remarquer en passant devant sa taniére. Il ne restait plus qu'à attendre et à trouver une massue sommaire au cas où.

"Qu'est ce qu'ils me préparent...."

"Oui il va falloir s'organiser quand on connaîtra les équipes pour vendredi, mais d'ici là difficile de connaître tous les pouvoirs. C'est un peu le catalogue eBay, si tu vois ce que je veux dire !"

Victor regarda Georgia et Camille s'éloigner un peu pour retrouver la piste de Garcia. Manifestement celui ci jouait sérieusement car il avait brouillé ses traces. Tant mieux, personne ne voulait faire un cache cache qui durait trente secondes, où était le fun sinon ? Victor allait emboîter le pas des autres avec Nathan et Greg quand Ivy le coupa net dans son élan et lui demanda de matérialiser des pots. Un peu interloqué dans un premier temps, il ouvrit de grands yeux quand elle expliqua son plan. Ivy semblait prête à mettre en batterie l'artillerie lourde !

"Je peux matérialiser des pots comme tu le demandes, qui disparaîtront en l'air plutôt que se fracasser au sol, parce que je dois garder mes objets en ligne de vue. Mais euh comment dire, on a Math dans les ruines, et on risque de le toucher aussi !"

En effet, il n'avait probablement pas entendu les ordre d'Ivy et serait certainement fâché de danser le twist aussi.

"Tu veux pas qu'on suive la piste et qu'on tente une approche un peu plus ciblée ? Pistage et frappe chirurgicale au lieu de vitrification nucléaire ?"

Et voila. pas moyen de se reposer tranquilement qu'Ivy lui marchait déja dessus. il en avait déjà plein le dos de cet entrainement. Il commençait a peine a se relever en gromelant qu'il aurait mieux fait d'aller a la plage plutot que de venir suer ici. Il écouta l'exercice suivant.

Une partie de cache cache avec Shadow. Niko hossa les sourcils un peut septique. Il avait de l'avance? Niko ce mit a sourire. dix seconde ou dix minute c'était pareille pour lui. Il se prépara a partir en courant. mais au dernier momet il se rappelait qu'il était assoiffé. alors il resta prés des autres et les suivit en silence tandis que son ventre gargouillait.
Puis il réagit quand Ivy parla de ses lianivy.

"Elle te serviront a rien. tu m'as moi et Camille. on peut servir de catapultes. mais faut produire beaucoup de poil a gratter! des tonne de poil a gratter. Sinon tu peux peut-être créer un filet ou de la sève bien collante pour mieux l'empécher de bouger! Euh... tu peux faire pousser des champignon allucinogéne voir du cannabis! toi? J'arrives pas a croire que Iaccobo y ait jamais penser! Ah non mince, c'est bêtes! on a plus de briquet! Dommage que math ait pas attendu! On aurait pu enfumer Garcia avec. Ca aurait été drôle de le voir éssayer de s'échapper aprés ça!"

Niko s'étira et continua les recherches

Ivy plissa le nez dans une moue contrariée. Son plan ne faisait pas l'unanimité. Mais c'était là pour le général O'Willow, le moment idéal pour inculquer une leçon de guerre à ses plus jeunes recrues. Elle se tourna vers Victor.

"Le soldat Wylbley est un sacrifice auquel nous consentons de bonne graisse. On fait pas d'omelette sans casser quelques oeufs !" répondit-elle en affectant une éloquence dont elle n'avait jamais été dotée, tout en haussant les épaules. Après tout, c'était précisément ce que faisaient les profs avec eux sur Génosha. Advienne que pourra. Le dieu des mutants reconnaîtrait les siens, en gros.
Et puis sur le principe, l'idée de voir surgir Math des ruines, échevelé, pour se gratter les fesses sur un tronc d'arbre était plutôt tentante.

"Soldat Merrien ! Un peu de camaraderie ! Tu vois bien que Georgia trouve les spaghettis qui lui servent de bras inutiles ! Elle se servira de la Lianevy ! Mais tu peux te la jouer catapulte, si tu veux."

L'Irlandaise fourra la Lianevy dans les pattes de Georgia, qui si elle ne voulait pas tuer Garcia, était plutôt démunie comparée aux autres.

"A nous deux, Victor." dit-elle en commençant à confectionner son stock de munitions à gratter.

"Niko, ce qui serait bien en attendant, c'est que tu fasses une reconnaissance expresse pour trouver où il s'est planqué. Ca d'vrait pas t'prendre trop longtemps."

La rousse créa une bogue qu'elle bourra de poil à gratter.

"Tiens, prends ça, au cas où." dit-elle en la donnant à Bullet.

Grégory observait sans mot dire les préparations. En gros il allait servir de bras lors de la phase finale du plan. Et cela lui convenait. Il n'était toutefois pas d'accord avec la mentalité de leur chef... Des sacrifices? Grégory n'était pas prêt à en faire. Ou en tout cas pas quand il existait d'autres options possibles. Jamais il ne sacrifierait un camarade s'il avait un autre choix... Même si cette fois-ci le "sacrifié" risquait tout au plus une crise d'urtiquaire. Mais le jeune homme choisit de taire ses remarques. Cela lui permettrait d'assister au résultat de ce genre de manoeuvre dans une situation non grave. Son ami Victor était dès le début mis à contribution avec la confection des contenants pour poil à gratter, et Niko devait mettre à profit son pouvoir afin de ratisser les environs rapidement pour servir d'éclaireur. Restait Greg et quelques autres attendant que l'action commence enfin.
Il se dit quand même qu'il émettrait son accord avec la remarque de Victor:

"Euh... Juste pour infos, je suis d'accord avec Victor... Au sujet de... La frappe chirurgicale... Mais... J'imagine que les conséquences ne seront pas trop... Graves pour cette fois..."

La New Yorkaise ricana comme une cruche en imaginant les pectoraux dénudés du sicilien, ruisselant de sueur... Le spectacle était d'autant plus drôle que Garcia avait du faire ça surtout pour la frime. Mais comment frimer quand on était planqué dans un trou ?

Elle gloussait... Se sentant à nouveau pathétique, elle gémit à la façon d'un chaton...

La suite fut encore plus lamentable pour elle... Ivy prenait les choses en main. A sa façon. Surréaliste et dynamique. Menaçant de tout exploser (ce qui amusa la New Yorkaise un instant, avant qu'elle se souvienne de la différence entre une simulation et la réalité). Égrainant les rôles avec toute la fantaisie dont elle savait si bien faire preuve. Se moquant de la faiblesse évidente de la blonde...

Légèrement vexée, Georgia partit dans la contemplation de ses doigts. Se ménageant une petite bulle pour elle-même... Et zappant allègrement le fil des discussions...

La petite névrosée ne sortit de ses pensées qu'à la nouvelle évocation de son prénom par la rouquine... Elle l'avait traitée de spaghetti. Considérant ce nouveau sobriquet, elle conclut que ça devait être affectueux. Et haussa les épaules en observant la Lianevy. C'était entendu, elle serait un spaghetti armé.

Emportée par sa volonté de bien faire et de redorer son blason de féline féroce, elle beugla à nouveau en se servant de ses mimines comme d'un porte-voix :

"Garcia, viens mon p'tit ! On va..."

Elle eut un instant de doute. Ne sachant pas comment enchaîner. Puis haussant les épaules pour elle même, elle cria à nouveau :

"On va te raser !"

Jetant un coup d'œil rapide à Victor, elle commenta rapidement, en prenant un faux air de méchante ou de guerrière.

"Moi, je dis opération grand coup dans les gonades. On attrape Jeannot Lapin par les oreilles et les carottes seront cuites"

S'exerçant à tester la résistance et la tension de la Lianevy, elle réalisa que c'était de la solide machinerie.

"Dites, vous croyez que je serai plus impressionnante si je me mettais torse nu ?" tenta-t-elle à l'attention de toutes et tous, peu sure de ses capacités d'intimidation.

Apparemment les scrupules de Victor n'étaient pas partagés par ses camarades, sauf Greg. Et ivy enfonçait le clou en faisant preuve d'un manque de remords flagrant. Il secoua la tête en signe d'abandon et s'avança vers Ivy pour débuter la matérialisation. Il se figea toutefois en attendant Georgia hurler comme un catcheur gonflé à la testostérone. D'ailleurs aurait elle oublié qu'elle était une fille en proposant de se mettre torse nu ? Notre gaillard toutefois n'était pas du genre à vouloir réprimer les envies de strip tease d'une jolie jeune femme.

"Sûrement, Georgia, sûrement."

Tout en rigolant, il matérialisa un pot de forme sphérique, d'environ quinze centimètres, avec une petite ouverture sur le dessus.

"Je matérialise un pot à la fois. Le pot disparaîtra dès qu'il sortira de ma ligne de vue, et répandra le contenu sur la zone en dessous. Si tu le sens mieux, tu peux boucher le trou avec ton ... truc là que tu as utilisé pour Bullet. Et si tu as besoin de contenant plus grand je peux aller jusque cette taille là"

Victor fit disparaître la première sphère pour faire apparaître une sphère d'un demi mètre de rayon.

"Mais là, il va falloir la remplir... et le risque de dommage collatéral s'il y a le moindre coup de vent..."

Victor eut une vision d'horreur de dizaines de mutant sortant des ruines en se grattant le dos, puis se tournant vers eux et se précipitant pour leur faire payer...

"Ivy, tu es sûre qu'il n'y que nous dans le coin ? Il y a peut être des habitants, ou des animaux ou quoi..."

Camille poursuivit son chemin tranquillement, en regardant à gauche à droite si elle voyait des traces de Garcia, ou quelque chose qui pouvait y ressembler. Mais elle se sentait moyennement bien, à cause des pompes, pas de leur difficulté, mais de leur pratique en plein cagnard. Son repas pourtant léger lui pesait sur les intestins, et si elle n'était pas persuadée de mourir lors du grand boum final, elle aurait craint de se payer des crampes d'estomac au moins pendant trois semaines. Sans son bandana, elle se serait en prime offert des maux de tête, elle avait donc eu une joyeuse idée. Si elle vivait ses deux derniers jours entre gastro et migraine, elle passerait pour une je-ne-sais-quoi, sans faire de tort à personne pourtant.

Décidément, l'aventure au parfum d'ylalang, c'était pas pour elle.

Camille visualisa finalement, quelques mètres derrière une marguerite dans le macadam - la nature reprenait ses droits - des traces suspectes. Quant à celui qui les avait laissées là...c'était peut-être un alien, et sûrement un sicilien. Elle se résolut donc à hurler :

Oeuf !

En espérant que les autres se rappellent de son complexe code. Elle s'appuya quelques secondes contre le mur, ses étirements internes lui donnaient l'impression d'avoir des méandres au creux des reins. Elle serra les dents, il fallait qu'elle se ressaisisse, elle ne devait pas faiblir. Après tout, elle traquait un bête Zorro sans rien sur le dos, sa chemise ayant rejoint la nature, qu'aurait bien aimé avoir l'air, mais qu'avait pas l'air du tout, vu qu'il était invisible. Il faudrait être un charlatan pour renoncer devant une si minime difficulté. Mais elle était peut-être un petit peu trop fragile ?

Non. Camille Le Guern ne craquerait pas dans une épreuve aussi simpliste. Au pire elle attendait que le pouvoir du brun faiblisse, pour l'assommer, parce qu'ici, si tu cognes, tu gagnes.

Elle s'installa dans l'embrasure de la première entrée qu'elle put trouver à la baraque, et s'assit, regardant attentivement le sol, pensant voir à tout moment apparaitre des traces fantômes. Des traces qui seraient juste une illusion, à peine une sensation, mais qui prouveraient que Garcia dirigeait ses pas dans une quelconque direction.

Le fight allait bientôt commencer. Il ne manquait qu'une fanfare, des barrières, et des gens autour pour apprécier le spectacle.

Garcia avait gardé la même position que tout à l'heure, attendant qu'il y aurait une attaque ou même une reconnaissance de ses adversaire pour le trouver. Mais rien. Greg aurait pu survoler la zone pour le trouver très facilement mais il n'en avait rien fait, personne n'a encore passé dans son champ de vision et aucun souffle brutal et impossible de vent n'indiquait que Niko passait à proximité pour le trouver. Non, absolument rien jusqu'à ce que...

"Oeuf"

Tient... Camille à proximité en train de crier surement. Mais ce qui était inquiétant, c'était le mot qu'elle avait utilisé, pas de signification claire, juste un mot code sans aucun rapport avec quoi que ce soit avec l'affaire en cour. Commençant à légérement paniquer, Garcia se leva doucement et se mit hors d'atteinte de la fenêtre. Peut être qu'on l'avait vu ? Peut être qu'on à trouver ses traces ? Il ne pouvait pas rester là sur place, il risquait de se faire prendre ou repérer. Descandant au rez de chaussé, le sicilien dégagea quelques gravas pour aller dans le bâtiment voisin, beaucoup plus délabré et commença à fuir en direction de l'est, complétement à l'opposé de son point de départ.

Il traversa une ruelle poussiéreuse à l'excés avant d'entrer dans un nouveau batîment, relativement beaucoup plus grand que les maisons. Etait ce un ancien magasin ? Ou une compagnie quelquonque ? En tout cas, malgré les fissures au plafond et les murs auquels il n'en restait plus que la moitié, il y avait beaucoup de morceau de bois dans différents coins ainsi que quelques bureau presque entiérement défoncés mais ayant gardé à peu prés la forme d'un bureau. En faite c'était peut être un ancien batiment administratif...

Se mettant dans un coin de la salle, le fugitif s'appuya sur un bureau, prêt à l'action et à courrir au cas où.

Ivy fit remarquer a Niko son manque de camaraderie. Il haussa les épaule en disant:

" Hé ho t'as vu le temps qu'il fait! C'est pas un temps a courir ça, j'ai pas envie de me prendre une insolation. et puis tu as qu'a courir a ma place! J'en ai mare de le faire pour les autres! A croire que je sers qu'à ça"

Niko, un peu boudeur, était décider a en faire le moin possible. La préservation de soit, c'était ce qui permettrait au mutants de survivre. Il avait pas compris ça a l'école. enfin bon il n'avait pas non plus envie de laisser gagner un bleu comme Garcia. il saisit la bogue que lui tendait Ivy en soupirant.

"Le frigo de l'institut me manque!"

puis il s'éloigna du groupe en trainant les pied pas trés disposé a trouvé Garcia, car il pensait a son moment en tête a tête avec Yamina qu'il venait de gacher en suivant cet entrainement. Soudain il entendit Camille crier. Niko se rapella vaguement du mot de passe. Et au lieu d'éssayer de la rejoindre. Il partit a mach 1 en tournant autour des deux paté de maison autour de l'endroit d'ou venait le cris de la springteuse n'hésitant pas a corir sur les mur pour éviter le débrits. il voulait piéger l'homme invisible dans une zone afin de l'empécher d'en sortir. il courait en spirale afin de resérrer son piége et courant de maniére a soulever assez de pousiére pour pour montrer a Garcia ou il était et l'obligé a se cacher là ou il voulait. Mais il allait trop vite pour remarquer le moindre indice de la présence de l'italien et éspérer que celui-ci ne s'en douterait pas.

"On fera de la chirurgie plus tard !" s'exclama Ivy avec impatience. Grégory et Victor, les nouvelles recrues, semblaient bien plus petites natures qu'elle ne l'avait pensé.
Elle réfléchit quelques secondes à la question de Victor, comme si c'était la première fois qu'elle abordait ce problème.

"Ben... J'ai pas visité partout moi !" dit-elle finalement en haussant les épaules. "Y aura sûrement du monde au balcon pendant la mission aussi, t'sais." ajouta-t-elle, comme si cela excusait son manque de réflexion sur la question. Chassant ces bavardages contre-productifs, elle étudia les dimensions de la jarre proposée.

"C'est peut-être un peu trop gros, faudrait trouver le juste milieu. On f'rait bien de se grouiller, Camille a flairé une piste !" dit-elle en se frottant les mains. Elle gratifia Niko d'un regard noir, bien que ses yeux soient verts.

"Bullet ! Si t'es là, c'est pour t'entraîner, si c'est pour geindre c'était pas la peine de viendre ! Si tu veux manger des saucisses, y en a qui se font rôtir sur la plage ! Tu crois p'tête que ça m'fait plaisir de planter des choux ?!" brailla-t-elle en tapant du pied par terre. Décidément, ses troupes étaient loin d'être aussi coopératives que prévu. Elle se reprit néanmoins rapidement : "Tout bien réfléchi, moi ça me fait plaisir."
Elle gloussa ensuite pour elle-même, son accès de colère déjà loin.

Sur ces mots, elle entreprit de trotter dans les ruines pour rejoindre la Bretonne pisteuse de Siciliens.

"Alors, où'ce qu'il est ? On va lui préparer une petite surprise de derrière les fagots." demanda-t-elle à Camille, sa bonne humeur de nouveau au beau fixe.

Math tournait en rond. Il cherchait naïvement a "voir" l'homme invisible ou une trace de sa présence mais depuis la fourche il n'avait plus rien trouvé. Il s'était retrouvé à errer comme un imbécile dans les ruines de maison abandonné. De parcourir des rues désertes puis de repasser par des endroits qu'ils avait déja vérifié. Finalement il aurait peut être du écouter Nathan ! Math décida de s'arrèter un instant. Il trottinait depuis le début et il s'essouflait de plus en plus. Faire une pause et purger un peu son esprit ne lui ferait pas de mal ! Il s'assit sur un bloc de mur,qui s'était effondré et tendit l'oreille pour entendre le moindre indice. Il se frotta les yeux puis étira ses bras.

Soudain il entendit comme un petit éboulement sur sa droite puis Camille Qui cria quelque chose comme 'boeuf' sur sa gauche. Peut être que c'était pas Garcia à droite alors qu'il était certain qu'il s'agissait de Camille de l'autre coté. Il se leva d'un bon, hésita un instant puis s'élança vers la gauche. Avec une agilité et une vitesse qu'il ne se connaissait pas, Math se glissa entre les maison et les rues en ruines. Il escalada un mur à moitié en ruine qui lui barrait le passage puis continua vers Camille...

Lorsqu'il arriva, Ivy était là elle aussi.

"Hey !" Dit il essoufflé. "Partit tout seul était pas une bonne idée..., j'ai rien trouvé et j'ai faillis me perdre... En revanche j'ai entendu comme un petit éboulement à une centaine de mètres par là-bas... Je sais pas si c'est Garcia... mais à part une bestiole errante, j'vois pas ce que ça peut être d'autre... Euh ... c'était quoi la surprise ?"

Les troupes s'étaient dispersées au fur et à mesure que chacun choisissait de prendre telle ou telle décision et il ne resta qu'un petit groupe qui tenait de retracer le parcours de l'italien. Nathan s'écarta lui aussi du groupe pendant quelques instants à l'intérieur d'une maisonnée à la recherche de la petite souris qui devait se faire toute petite dans son terrier à l'heure qu'il était. Il resta un certain temps dans la bâtisse car les traces étaient pas assez nettes pour les suivre avec précision et il avait été obligé de revenir à plusieurs reprises sur ses pas afin de reprendre la piste où il l'avait laissé pour s'aventurer un peu plus en avant

Il dut se rendre à l'évidence il avait perdu la trace de notre ami et devait bien avouer qu'il avait échoué dans sa mission. Il posa ses coudes à la chambranle d'une fenêtre en piteux état mais qui pouvait encore soutenir son poids. En dessous de lui les joyeux drilles discutaient encore stratégie sur l'utilisation ou non de poil à gratter en masse : il devait sans aucun doute s'agir d'un idée made in Ivy, postulat qui fut bien vite confirmé par la manière de l'irlandaise pour appuyer la théorie devant ses comparses

Il n'y avait pas à redire, elle ne manquait pas de fougue et elle était diablement plus séduisante quand elle avait cette frimousse mi coléreuse mi impatiente. L'heure n'était pas pourtant aux petites idées frivoles qui pouvaient bien passer dans l'esprit de l'israélien tandis que Camille ayant trouvé une piste prononça le nom de code et fut vite rejointe
C'est alors qu'une tache entra dans son champ de vision et aurait pu être tout à fais anodine si ce n'est que la tache courait pour fuir semblait-il quelque chose. Nathan n'avait pas eu le temps pour reconnaître ou non Garcia mais l'occasion était trop bonne, il sortit comme un dératé de la vielle bâtisse dans laquelle il avait tout observé et fit signe à Math de le suivre dans sa folle épopée. La tâche avait pénétrée dans un nouveau bâtiment et il aurait besoin de toute l'aide disponible pour le traquer. Sans un mot il parcourut la rue au pas de course avant de s'arrêter à quelques mètres du bureau derrière un bloc de pierre

« Johny je crois que notre cible est à l'intérieur. Et si tu nous réchauffer l'arrière du bâtiment pour couper toute retraite »

Il était bien loin le temps où les deux garçons se la mesuraient pour savoir qui avait la plus longue. Jeu auquel Nathan aurait gagné d'aillerus
Il siffla en direction des filles avant d'indiquer le bâtiment présumé où se cachait Garcia. Et puis par une série de geste, il tenta de faire comprendre à Ivy que son idée de poil à gratter pourrait être utilisée dans la bâtisse. Ce petit jeu l'amusait au plus haut point et son sourire carnassier était présent pour le montrer à tout le monde

Elle jouait avec le bout de sa sandale, consciente de sa propre nullité... Il était loin le temps où ses frasques amusaient encore quelqu'un. Georgia aurait pu ne plus jamais mettre de vêtements qu'elle n'en demeurerait pas moins invisible. C'était peut être l'effet d'une mutation secondaire ? Ou qu'elle avait abusé de la patience et de l'indignation de ses semblables. Sa petite caboche conceptualisait tout cela très bien. Un peu vexée que la perspective de se révéler dénudée ne soulève qu'un vague acquiescement de la part du petit Victor, pourtant pas encore accoutumée de sa présence à elle, elle réfléchit.

C'était cornélien. Limite gordien. Parce que voilà, elle n'était pas une héroïne. Ça elle le savait déjà. En plus elle n'était pas réellement balèze. Pis Camille lui avait parfaitement expliqué qu'en plus elle n'était pas si intéressante que ça. Sa frêle plastique lui avait permis, il fut un temps, de faire quelque peu illusion... Mais même Ivy, sa copine de toujours, s'était gaussée de ses bras de poulets.

Profitant que personne ne faisait réellement attention à elle, la New Yorkaise alla jouer dans les ruines. Seule avec son désespoir et son chagrin de comme quand elle avait 17 ans. Elle marmonnait une petite chanson, comme à elle même... Pour se souvenir des jours heureux qui semblaient n'avoir jamais réellement existé. Parce qu'au fond, on ne lui avait jamais réellement rien donné. Pas de cadeau de la vie pour elle. Et sa triste existence, elle aurait pu la passer à faire des combats de rue ou à s'entraîner dans des salles de sport en compagnie de catcheurs stéroïdés, au fond, ça aurait été pareil. Que ce soit sous sa chétive carapace ou sous des muscles hypertrophiés, elle souffrirait pareil. On ne la comprenait pas. Et ça la suffoquait. Et, elle en étouffait !

Elle déambulait dans les ruines de Génosha, songeant à son ancien quartier... Qu'aurait-elle fait si elle avait grandi là ? Ici ou là bas. Que tout soit neuf ou sauvage, quelle différence ? Ses rêves étaient étroits, la vie ne lui avait pas laissé le choix. Et sa respiration se faisait plus haletante. Ferait-elle un début d'asthme ? Comme elle aurait voulu serrer dans sa petite mimine, la paluche virile d'un Ours Gabriel ou d'une Grande Sœur de cœur comme on n'en faisait plus depuis River... Sa douce, sa belle, sa galinette cendrée, sa River de son cœur...

La vie ne lui avait pas fait de cadeau. Mais elle serait plus forte. Plus forte que tout. Et par sa seule force mentale, elle entra dans une sorte d'ancien magasin, à pas de louve...

Et puis rapidement, elle le vit. Garcia. Contre un bureau. Georgia hurla dans son communicateur :

"AAAAAAAAAAAAAAAALERTE ! Il est dans une sorte de magasin"

Comme si elle feulait. Comme si elle voulait leur vriller les oreilles. Comme si elle était allemande.

Et reporta son attention sur le petit Garcia. Ses muscles qu'elle banda pour se rendre plus impressionnante. Et qu'elle fit jaillir en arrachant son T-Shirt à mains nues.

"A nous deux !" beugla-t-elle sur la pointe des pieds, pour se faire plus grande. Elle espérait juste que quelqu'un dans le groupe l'ait suivie. Ou ait repéré ses mouvements. Parce qu'elle allait avoir besoin de renforts.

Bon, changement de plan. Finalement, Victor n'allait pas profiter de la vue sur les harmonieux reliefs corporels de Georgia, et il n'allait pas non plus participer à la création d'Armes de Démangeaisons Massives... Ivy semblait avoir changé d'avis aussi vite que d'humeur, et se dirigeait d'un bon pas vers les ruines

"C'était du poil à gratter, Math. Des charrettes entière aéroportées pour une éradication sans rémission. Tu aurais eu une belle plaque pour commémorer ton sacrifice."

Victor éclata de rire en se dirigeant à son tour vers les ruines. Il marcha un peu au hasard, tentant de repérer des traces sans trop perdre les autres gens de vue, mais bon le pistage ce n'était pas vraiment son fort, et entre Bullet, Georgia, Camille et Math, comment savoir à qui appartiendraient n'importe quelles traces trouvées.

Qui sait même si certaines traces n'avaient pas des dizaines d'années hein ? Qu'est ce qu'il en savait de la conservation des traces de pas. Bon quand même dix ça faisait beaucoup, Génosha devait avoir des périodes de pluie et de vent, donc les traces auraient été effacées.

Heureusement, son errement ne dura pas longtemps puisque Georgia hurla rapidement qu'elle l'avait trouvé. Victor partit au pas de courses dans sa direction.

[Communicateur]"Ivy, si tu veux toujours qu'il aille se gratter, rejoins moi devant le bâtiment. On aura même pas besoin de ta liane, je pense"

Bon le seul problème, c'est que Garcia avait sûrement entendu Georgia, et qu'il était probablement en train de se carapater à vitesse grand V pour trouver une autre cachette. Nathan n'était pas loin, peut être qu'il lui couperait la retraite...

Camille se savait peu douée pour l'attente et la méditation. Son cours avec Mme Marcin lui avait démontré par A + B qu'elle était aussi douée pour la relaxation que pour le montage et le démontage d'une pile à combustible. Néanmoins, elle comptait être suffisamment concentrée pour empêcher Garcia de s'enfuir - ce qui ne fut pas le cas, le Sicilien parvenant à échapper à sa vigilance. Elle avait sans doute du fermer les yeux trop longtemps.

Ce furent les voix des autres membres du commando qui la ramenèrent à la réalité, alors qu'elle scrutait un caillou de forme plus bizarroïde que les autres. Elle sursauta et se leva rapidement, regardant à droite à gauche comme une personne qui s'était réveillée trop vite. Rien à droite, rien à gauche, seulement des gens qui passaient non loin d'elle - sauf que l'apprenti mafioso n'était plus là.

Elle s'étira le dos et les bras, bâilla, et se remit en marche en direction des voix et des bruits de pas, sans se presser. Alors comme ça, il voulait jouer au plus malin ? Elle commença à imaginer quelques manières humiliantes de faire perdre Garcia, quand une voix cria qu'il était localisé et qu'il lui fallait de l'aide. Elle commença à courir.

Sauf que...

Sauf qu'en fait, elle n'était pas certaine d'avoir envie de jouer les renforts de certaines premières lignes, et de se retrouver précisément à devoir former un certain duo. Ce pourrait être néfaste à son humeur plutôt égale du moment. Ca risquait de condamner ses facultés de concentration au jour J, au cas où tout se passe exactement comme il ne le fallait pas.

Afin de sauvegarder la sécurité de l'Institut, elle résolut donc d'arriver la dernière sur les lieux de la lutte. De toute façon, c'était sans doute déjà trop tard : les renforts devaient s'être précipités à la rescousse. Elle arriverait en spectatrice, ou, sait-on jamais, en fille qui tombe à pic. Les mains dans les poches de son jogging, hésitant à siffloter, elle se dirigea vers le cri.

Ivy vit Camille partir sans même lui répondre. Interloquée, la rousse se grattant la tête sans bien comprendre quelle mouche pouvait bien avoir piqué la Bretonne aujourd'hui ; chaque jour une mouche différente, bien entendu.

La chasse se déclencha soudainement, alors que les préparatifs se mettaient en route. Georgia avait repéré le lapereau, et les équipes encerclaient son terrier. Math quant à lui, avait fait choux blanc et semblait vouloir réintégrer la chasse groupée. Seul Niko était à une position indéterminée. Il avait peut-être rejoint la plage, finalement.

L'Irlandaise se mit à courir à la suite de Nathan, cherchant Victor des yeux. Une fois qu'elle l'aperçut, elle s'approcha de lui en gran galop.

"Allez hop hop hop hop ! Combo en préparation !" lui dit-elle, prête à remplir les bocaux qu'il aurait préparés de poil à gratter. "On va les lancer par les fenêtres, ça devrait passer, sont solides tes trucs !" lui dit-elle avec excitation.

"Largage culminant, je répète, largage culminant." dit-elle dans son communicateur à l'attention des chasseurs. Avec les garçons autour de la maison, il était fait comme un rat !

Tout se passait très vite. Une jeune femme semblait s'être rapprochée de l'endroit ou se cachait l'homme invisible et Victor et Ivy préparait leur combo de démangeaison. Greg soupira un peu avant de partir à la suite de Nathan et d'Ivy afin de ne rien perdre de l'action. Après tout il était venu là pour recevoir son premier entraînement, et comptait bien ne rien manquer. La maison ou semblait se cacher la cible était encerclée et le poil à gratter était sur le point d'être lancé. Greg, surement encore un peu trop soucieux de son camarade pour le goût de la géante verte, lâcha à Ivy et en même temps que dans le communicateur, espérant qu'un autre élève soit d'accord avec lui:

"Euh... Peut-être devrions-nous lui offrir une chance de se rendre... Non...? Vu comme la maison est encerclée... peut-être qu'il préférera s'avouer vaincu tout de suite... avant de devoir passer le reste de la journée à se badigeonner de crème apaisante..."

Greg s'attendait à une réplique cinglante d'Ivy à son égard, elle ne semblait apprécier que les combats qui vont jusqu'au bout, surtout quand elle était en position de force. Le métis ne doutait pas que de toutes façons, même en position désavantageuse la reine de la nature ne devait jamais abandonner non plus. Toutefois il ne pouvait pas ne pas dire son idée à voix haute, après tout même en mission réelle, la cible aurait le droit de se rendre sans combattre...

Sam 5 Sep 2009 - 12:54

Garcia resta immobile dans la pièce, devant Georgia qui se déshabillait, et ne réagit pas à l'alerte qu'elle avait donnée.

[Hrp : le RP peut reprendre, les absents ont toujours tort.]

Dim 6 Sep 2009 - 2:58

Torse nu pour paraître guerrière, toutes griffes dehors pour avoir l'air sauvage, feulant comme une féline féroce pour impressionner le petit Garcia, sur la pointe des pieds pour se faire plus grande qu'elle ne l'était, Georgia prit le message d'Ivy comme un claquement de fouet sur les fesses.

Du poil à gratter... C'était bien du poil à gratter dont il avait été question ? Et elle se trimballait les miches à l'air ? Était-elle complétement stupide ou bien carrément inconsciente ? Prise dans le feu de l'action, elle avait perdu toute raison. Ou notion de la mesure. Elle se faisait honte. Georgia se sentait comme la marathonienne du moonwalk : elle commence par annoncer la noire nouvelle, celle qui apporte la guerre et la discorde en lieu et place de l'heureux présage de la victoire, puis se tire à reculons sur... quelques dizaines de mètres.

Jaillissant littéralement hors de ses sandales, se vautrant au sol comme un bébé phoque maladroit, se redressant comme elle le put, elle fila comme une dératée dans les méandres imaginaires de ce bâtiment réel, se cognant contre du mobilier poussiéreux, luttant contre d'immobiles ennemis sans âme. Mais arrivant quand même à bon port !

S'effondrant en sueur, couverte de bleus et poussiéreuse comme un livre d'Olivier Fleury, elle marmonna à l'attention des éventuels camarades qui se trouveraient là :

"Il est là dedans... On le torpille"

Au moins elle donnait l'illusion de s'être battue. Elle ne méritait nulle couronne de lauriers. Mais tout de même ! Elle pourrait au moins être, à l'avenir, la fière porteuse de bâton de Ivy princesse guerrière...

Dim 6 Sep 2009 - 21:51

Lorsque Nathan lui fit signe, Math obtempéra. Si son coloc' avait vu quelque chose qui méritait un quelconque déplacement c'est qu'il avait vraiment trouvé une piste. Math s'exécuta alors et suivit Rafale dans sa course. Celui-ci s'arrêta devant un bâtiment derrière un bloc de pierre. Nathan lui conseilla de couper la retraite de Garcia. Math était assez heureux que Lui et Rafale ne se disputait plus. Il pouvait vraiment le considérer comme un ami ! Math fit donc le tour et couvrit l'arrière du magasin. Il ne put s'empêcher d'ouvrir la porte lorsqu'il entendit Georgia crier et défier Garcia. C'était donc certain qu'il était à l'intérieur. Math entra alors et rasa les murs pour surprendre l'italien.

Il savait que le plan d'Ivy était d'utiliser l'arme suprême de la bombe A (poil à gratter). Il n'allait donc pas s'éterniser. Mais il voulait quand même voir l'italien se tordre à cause des démangeaisons et resta encore un peu pour l'empêcher réellement de s'enfuir.

Flare attrapa son communicateur.

"Vas-y Frankie c'est bon ! il est dedans vous pouvez lancer l'averse infernal !"

Math se trouva un coin à l'abris du cataclysme en prévision et était prêt à s'enflammer pour se protéger du piège vicieux d'Ivy tout en observant Garcia par un petit interstice... Math se découvrit alors une facette de sadisme qu'il ne se connaissait pas. Facette qu'il avait sans doute aquit au coté d'Ivy ...

Lun 7 Sep 2009 - 15:28

Victor se plaça à côté d'Ivy. Personne n'avait signalé la fuite de Garcia, donc à moins qu'il ait réussi à passer les mailles du filet en se rendant invisible, il était toujours dans le bâtiment

"Un bocal à la fois, et je le fais bouger jusqu'à la fenêtre. Ça se désintégrera tout seul dès que je perdrai ma ligne de vue"

Victor regarda la façade du bâtiment. Pas mal de fenêtres, et il faudrait les bombarder toutes, mais son pouvoir n'allait pas suffire, il fatiguerait avant.

"Essayez de couvrir le rez de chaussée, au cas où il sortirait"

Apparemment Math était en position puis qu'il confirma la présence de Garcia dans la bâtiment. Il était fait comme un rat.

Victor matérialisa une sphère de vingt centimètres, avec un orifice sur le dessus, et la maintint devant Ivy pour qu'elle charge la bombe à gratter.