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Re: [Du 12 au 13 avril] SatanStorm
Sam 18 Juil 2009 - 14:35
Paul semblait au bord des larmes, et Thomas éprouva un léger serrement au cœur : comment garder son calme quand son ami était aussi terrifié que ça ? Il bégayait encore plus quand il était stressé, et le petit empathe avait du mal à imaginer comment le calmer. Mais Paul sembla reprendre quelque peu le contrôle de lui-même, et sa voix, désormais familière, se fit entendre dans la tête de Thomas, et il expliqua ce qu’il avait vu. Mais son cri mental fit vaciller légèrement le petit, qui songea que cette communication télépathique n’était plus aussi tranquille, maintenant. Il avait l’impression qu’on lui hurlait dessus, à quelques centimètres de ses oreilles, et il n’aimait pas du tout la sensation désagréable que cela induisait.
Et puis Paul enchaîna sur le fait qu’ils allaient mourir, son frère aussi, et qu’ils étaient complètement inutiles. Ca, Thomas l’avait déjà envisagé, mais il s’était efforcé de l’oublier : chaque chose en son temps. Le petit mutant s’efforça à nouveau de le rassurer, et de considérer le tout.
Déjà, la pièce du théâtre complètement vide, et la porte. Ils, qui que soit ce « ils « , avaient sans doute emmené Timmy par la porte. Hors, Paul avait dit qu’elle était totalement fermée, donc, impossible de passer par là. Ensuite, les murs calcinés… Thomas jeta un coup d’œil vers l’ours en peluche de Timmy qu’il avait laissé tomber dans un coin : lui aussi était calciné. Mais il ne savait pas trop quoi en conclure : Timmy pouvait faire brûler des choses ? Ou alors on l’avait obligé à partir sous la menace du feu ? Mais pourquoi n’avait-il pas appelé Paul ou Thomas, dans ce cas ?
Autant de questions sans réponses, beaucoup trop même. Le petit mutant n’était pas plus avancé, et il ne savait vraiment rien sur cet endroit. Mais il fallait quand même agir, Paul avait raison : s’ils ne bougeaient pas rapidement, ils ne pourraient plus jamais le faire.
Paul n’avait pas pris de décision, et il semblait toujours aussi terrifié, malgré son approbation sur le fait que Thomas joue les espions. Mais derrière la porte, le petit mutant entendit un bruit métallique qui ne lui disait rien qui vaille : la folle était toujours là.
Soupirant, le petit se laissa glisser à terre, le dos contre la porte, et regarda Paul avant de mettre sa tête dans ses mains. Il devait réfléchir à un plan, une tactique quelconque qui les débarrasseraient de la folle, seul obstacle entre eux et… le couloir. A défaut de liberté, le couloir, ce n’était déjà pas si mal. Analyser, analyser les possibilités, c’était tout ce qu’il restait à faire pour s’en sortir. Maintenant qu’il était suffisamment concentré, Thomas sentait les sentiments de la folle : une joie indicible, qu’il estima lié au couronnement proche et qui donc confirmait la thèse du départ de Timmy, et une envie presque bestiale. A la vérité, c’était celle là qui lui faisait le plus peur : c’était sa meilleure carte à jouer et pourtant, ce sentiment provoquait en lui un vague dégoût, un malaise léger mais bien présent. Il ne pouvait s’empêcher d’associer cette envie dévorante au dernier clin d’œil que la folle lui avait adressé, comme une promesse de se revoir, et cela lui faisait une peur bleue. Mais petit à petit, un plan se dessinait dans son esprit… fallait juste qu’il fonctionne ! Et pour ça, il avait besoin de Paul.
Le jeune empathe releva la tête, son regard plein de détermination posé sur Paul. Il lui fit signe d’approcher et se servit de la communication psy que le télépathe avait établit pour lui parler : il ne voulait pas que quelqu’un puisse surprendre leurs plans !
**Voilà ce qu’on va faire : je vais avoir besoin de toi. Tu vas appeler notre gardienne, tu va lui dire que tu as peur de mourir, que tu voudrais lui parler, ou autre chose… faut que tu lui fasse croire que tu l’aimes bien. Moi, je vais rester derrière la porte, et je vais faire en sorte qu’elle soit folle d’envie de venir. Mais vraiment folle, au point d’oublier d’être prudente. Et quand elle rentrera, tout ce que j’aurais à faire, c’est lui prendre son arme, et me jeter sur elle. Après, on l’enferme ici, et on s’en va.**
Le petit marqua une pause avant de reprendre :
**J’ai besoin de toi, Paul. Ca va marcher, tu vas voir. Et sinon, plan B : tu la déconcerte. Tu lui envoies une attaque mentale, ou tu lui hurles dans la tête, peu importe, pourvu que tu la désorientes. Tu es capable de faire ça ?**
Le jeune empathe avait préféré choisir un plan secondaire, au cas où le premier ne donnerait rien. Mais il fallait qu’il donne quelque chose ! S’il se concentrait suffisamment, la folle serait tellement torturée par son désir qu’elle en oublierait d’être prudente. Après tout, elle avait l’air assez fière, et jugerait peut-être que deux petits mutants n’étaient pas un danger bien grand ! Et puis, si cela échouait… Paul était là. Même si confier tout un plan sur un Paul terrifié lui avait semblait une mauvaise idée, c’est pour ça qu’il ne lui confiait que la partie de l’appel.
**T’as compris ? Tu l’appelles à mon signal !**
Thomas mit un coup de pied dans l’un des seaux pour le vider de son contenu, avant de s’en saisir. Son plan était simple : se servir de ses pouvoirs pour attirer la folle, se planquer derrière la porte et lui abattre le seau sur les mains pour la désarmer. S’il agissait assez vite, il pourrait s’emparer de l’arme, et après, on verrait. Il ne savait pas s’en servir, mais il avait vu Thomas, ce Thomas du futur, armer le chien et mettre l’arme en service. Il suffisait de faire de même !
Le petit se colla contre le mur, à un endroit d’où, il espérait, on ne pourrait pas le voir en ouvrant la porte. Puis il activa son pouvoir, pour faire grandir le désir de la folle derrière la porte. Cela le dégoûtait quelque peu, mais il n’avait pas trop le choix.
Et puis Paul enchaîna sur le fait qu’ils allaient mourir, son frère aussi, et qu’ils étaient complètement inutiles. Ca, Thomas l’avait déjà envisagé, mais il s’était efforcé de l’oublier : chaque chose en son temps. Le petit mutant s’efforça à nouveau de le rassurer, et de considérer le tout.
Déjà, la pièce du théâtre complètement vide, et la porte. Ils, qui que soit ce « ils « , avaient sans doute emmené Timmy par la porte. Hors, Paul avait dit qu’elle était totalement fermée, donc, impossible de passer par là. Ensuite, les murs calcinés… Thomas jeta un coup d’œil vers l’ours en peluche de Timmy qu’il avait laissé tomber dans un coin : lui aussi était calciné. Mais il ne savait pas trop quoi en conclure : Timmy pouvait faire brûler des choses ? Ou alors on l’avait obligé à partir sous la menace du feu ? Mais pourquoi n’avait-il pas appelé Paul ou Thomas, dans ce cas ?
Autant de questions sans réponses, beaucoup trop même. Le petit mutant n’était pas plus avancé, et il ne savait vraiment rien sur cet endroit. Mais il fallait quand même agir, Paul avait raison : s’ils ne bougeaient pas rapidement, ils ne pourraient plus jamais le faire.
Paul n’avait pas pris de décision, et il semblait toujours aussi terrifié, malgré son approbation sur le fait que Thomas joue les espions. Mais derrière la porte, le petit mutant entendit un bruit métallique qui ne lui disait rien qui vaille : la folle était toujours là.
Soupirant, le petit se laissa glisser à terre, le dos contre la porte, et regarda Paul avant de mettre sa tête dans ses mains. Il devait réfléchir à un plan, une tactique quelconque qui les débarrasseraient de la folle, seul obstacle entre eux et… le couloir. A défaut de liberté, le couloir, ce n’était déjà pas si mal. Analyser, analyser les possibilités, c’était tout ce qu’il restait à faire pour s’en sortir. Maintenant qu’il était suffisamment concentré, Thomas sentait les sentiments de la folle : une joie indicible, qu’il estima lié au couronnement proche et qui donc confirmait la thèse du départ de Timmy, et une envie presque bestiale. A la vérité, c’était celle là qui lui faisait le plus peur : c’était sa meilleure carte à jouer et pourtant, ce sentiment provoquait en lui un vague dégoût, un malaise léger mais bien présent. Il ne pouvait s’empêcher d’associer cette envie dévorante au dernier clin d’œil que la folle lui avait adressé, comme une promesse de se revoir, et cela lui faisait une peur bleue. Mais petit à petit, un plan se dessinait dans son esprit… fallait juste qu’il fonctionne ! Et pour ça, il avait besoin de Paul.
Le jeune empathe releva la tête, son regard plein de détermination posé sur Paul. Il lui fit signe d’approcher et se servit de la communication psy que le télépathe avait établit pour lui parler : il ne voulait pas que quelqu’un puisse surprendre leurs plans !
**Voilà ce qu’on va faire : je vais avoir besoin de toi. Tu vas appeler notre gardienne, tu va lui dire que tu as peur de mourir, que tu voudrais lui parler, ou autre chose… faut que tu lui fasse croire que tu l’aimes bien. Moi, je vais rester derrière la porte, et je vais faire en sorte qu’elle soit folle d’envie de venir. Mais vraiment folle, au point d’oublier d’être prudente. Et quand elle rentrera, tout ce que j’aurais à faire, c’est lui prendre son arme, et me jeter sur elle. Après, on l’enferme ici, et on s’en va.**
Le petit marqua une pause avant de reprendre :
**J’ai besoin de toi, Paul. Ca va marcher, tu vas voir. Et sinon, plan B : tu la déconcerte. Tu lui envoies une attaque mentale, ou tu lui hurles dans la tête, peu importe, pourvu que tu la désorientes. Tu es capable de faire ça ?**
Le jeune empathe avait préféré choisir un plan secondaire, au cas où le premier ne donnerait rien. Mais il fallait qu’il donne quelque chose ! S’il se concentrait suffisamment, la folle serait tellement torturée par son désir qu’elle en oublierait d’être prudente. Après tout, elle avait l’air assez fière, et jugerait peut-être que deux petits mutants n’étaient pas un danger bien grand ! Et puis, si cela échouait… Paul était là. Même si confier tout un plan sur un Paul terrifié lui avait semblait une mauvaise idée, c’est pour ça qu’il ne lui confiait que la partie de l’appel.
**T’as compris ? Tu l’appelles à mon signal !**
Thomas mit un coup de pied dans l’un des seaux pour le vider de son contenu, avant de s’en saisir. Son plan était simple : se servir de ses pouvoirs pour attirer la folle, se planquer derrière la porte et lui abattre le seau sur les mains pour la désarmer. S’il agissait assez vite, il pourrait s’emparer de l’arme, et après, on verrait. Il ne savait pas s’en servir, mais il avait vu Thomas, ce Thomas du futur, armer le chien et mettre l’arme en service. Il suffisait de faire de même !
Le petit se colla contre le mur, à un endroit d’où, il espérait, on ne pourrait pas le voir en ouvrant la porte. Puis il activa son pouvoir, pour faire grandir le désir de la folle derrière la porte. Cela le dégoûtait quelque peu, mais il n’avait pas trop le choix.
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Re: [Du 12 au 13 avril] SatanStorm
Sam 18 Juil 2009 - 18:42
Pas de réponse. Paul ne répondait pas. Comme s'il se refusait à accomplir un plan qui pourrait le mettre en péril de mort. Mais entre une promesse d'exécution et un danger éventuel de mort, y avait-il réellement un choix difficile à faire ? Au bout de quelques instants, ça parla à nouveau dans la tête de Thomas.
*OK... On va faire ça... J'attends ton signal*
L'ai résigné du télépathe ne laissait guère d'équivoque : c'était faute de mieux qu'il se décidait à suivre servilement les instructions du petit mutant.
Ce dernier, armé de son seau (celui des besoins), bien planqué contre son mur, activa à nouveau son pouvoir. L'envie de la folle devint plus importante. Par paliers. Elle devenait intenable. Comme si elle allait exploser...
Et tout d'un coup, avant que Thomas ne puisse donner le moindre signal, la porte s'ouvrit en grand. La femme, ses deux colts toujours rangés à la ceinture, était comme en transe. Comme folle. Comme dévorée par son propre désir. Un sourire victorieux aux lèvres.
Elle repéra immédiatement le pauvre Paul, toujours terré dans son coin, terrifié comme jamais...
"Tu vas crever. Je vais te faire exploser la cervelle, saleté !" brailla-t-elle, hors d'elle...
Le petit télépathe leva un regard suppliant vers la fille, ne sachant plus trop que faire.
"M-Mais, M'M'dame, je-je-je v-vous aime b-b-bien... J'Je f-ferai t-tout ce que-que v-vous v-voudrez... P-P-Pitié"
Il ne put rien articuler de plus.
La fille poussa un feulement presque inhumain. Et défaisant sa ceinture, la jeta à l'autre bout de sa pièce, ses armes faisant un bruit de tous les diables en touchant le sol...
"Ni pitié. Ni compassion. Tu ne le sais pas encore mais tu es déjà mort" hurla-t-elle à nouveau.
Mais un léger sourire sur ses lèvres montra que ses intentions premières étaient toutes autres...
"Je vais abuser de ton corps, petit. Puis je vais te loger une balle dans la tête !"
La joie se lisait dans son regard. Et l'envie, toujours l'envie, dans son esprit était palpable. Complètement tangible...
Paul observait terrifié, la jeune femme s'avançant vers lui, défaisant le haut de sa salopette...
*OK... On va faire ça... J'attends ton signal*
L'ai résigné du télépathe ne laissait guère d'équivoque : c'était faute de mieux qu'il se décidait à suivre servilement les instructions du petit mutant.
Ce dernier, armé de son seau (celui des besoins), bien planqué contre son mur, activa à nouveau son pouvoir. L'envie de la folle devint plus importante. Par paliers. Elle devenait intenable. Comme si elle allait exploser...
Et tout d'un coup, avant que Thomas ne puisse donner le moindre signal, la porte s'ouvrit en grand. La femme, ses deux colts toujours rangés à la ceinture, était comme en transe. Comme folle. Comme dévorée par son propre désir. Un sourire victorieux aux lèvres.
Elle repéra immédiatement le pauvre Paul, toujours terré dans son coin, terrifié comme jamais...
"Tu vas crever. Je vais te faire exploser la cervelle, saleté !" brailla-t-elle, hors d'elle...
Le petit télépathe leva un regard suppliant vers la fille, ne sachant plus trop que faire.
"M-Mais, M'M'dame, je-je-je v-vous aime b-b-bien... J'Je f-ferai t-tout ce que-que v-vous v-voudrez... P-P-Pitié"
Il ne put rien articuler de plus.
La fille poussa un feulement presque inhumain. Et défaisant sa ceinture, la jeta à l'autre bout de sa pièce, ses armes faisant un bruit de tous les diables en touchant le sol...
"Ni pitié. Ni compassion. Tu ne le sais pas encore mais tu es déjà mort" hurla-t-elle à nouveau.
Mais un léger sourire sur ses lèvres montra que ses intentions premières étaient toutes autres...
"Je vais abuser de ton corps, petit. Puis je vais te loger une balle dans la tête !"
La joie se lisait dans son regard. Et l'envie, toujours l'envie, dans son esprit était palpable. Complètement tangible...
Paul observait terrifié, la jeune femme s'avançant vers lui, défaisant le haut de sa salopette...
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Re: [Du 12 au 13 avril] SatanStorm
Sam 18 Juil 2009 - 19:51
Thomas avait l’impression que la peur de Paul venait encore d’augmenter, même s’il n’eut pas cru ça possible. Le petit savait qu’il lui demandait quelque chose de compliqué, et s’il avait pu, il ne lui aurait rien demandé. Oui mais voilà : il ne pouvait pas, il avait besoin d’aide. Et, dans l’état actuel des choses, la seule aide disponible était Paul, qui semblait prêt à tomber dans les pommes. Mais finalement, le télépathe fit son choix : il suivrait les instructions de Thomas. Pas de gaieté de cœur, à priori, mais tant qu’il appelait, après, le petit mutant se chargeait du reste du plan.
Le jeune empathe lui fit un signe encourageant, et activa son pouvoir, concentré sur la marche à suivre. C’est tout juste s’il ne se répétait pas dans sa tête les différentes étapes de son plan ! Mais en tout cas, ça avait l’air de fonctionner : comme une mer qui part à l’assaut d’un rocher et finit par le recouvrir entièrement, Thomas sentait que la folle se contrôlait de moins en moins. Encore un peu, et il allait pouvoir faire le signe à Paul… encore un peu…
Mais, soit que Thomas ait mal jugé l’étendue de son pouvoir, soit qu’il se soit légèrement emmêlé les pinceaux et n’avait rien pu prévoir, la partie « contrôle » lui échappa complètement. La porte s’ouvrit avec fracas, et il n’eut que le temps de se plaquer contre son mur, tout aussi surpris que Paul, sans doute. Mais son plan avait marché, même s’il n’avait pas eu le temps de donner le signal : la folle avait repéré Paul immédiatement, et se précipita vers le télépathe. Sauf qu’elle était passée bien trop vite, bien trop subitement pour que Thomas ne fasse ne serait-ce que songer à lui abattre son arme improvisée dessus. Et sauf qu’elle paraissait complètement folle, tandis qu’elle se précipitait sur Paul en braillant qu’elle allait le tuer.
Thomas ne put que regarder Paul, qui avait l’air plus terrifié que jamais. Mais qu’il bouge, qu’il fasse quelque chose ! Malheureusement, le télépathe semblait pétrifié de terreur, seulement capable de bredouiller quelques paroles qui n’eurent pas l’heur de plaire à la folle, vu qu’elle ne calma pas son discours meurtrier. Meurtrier et immonde, car Thomas pouvait sentir sa joie et son désir, et ce n’était sûrement pas l’idée de tuer Paul qui la transportait autant.
La jeune femme poussa un braillement presque inhumain, faisait frissonner Thomas. Il avait peut-être été bien trop loin, il aurait du attendre de mieux contrôler son pouvoir. Il ne pensait pas déclencher une elle furie, sinon, il se serait abstenu… à vrai dire, il n’était même pas sur que son pouvoir fonctionnait exactement comme il le souhaitait. Mais ce n’était pas le moment d’une auto flagellation : la folle se rapprochait de Paul, tout en se débarrassant de ses vêtements superflus, et même… de ses armes ? Le petit n’arrivait pas à croire qu’il avait finalement obtenu ce qu’il voulait, mais ne cria pas victoire plus longtemps. Oubliant Paul et la folle, il se précipita sur la ceinture contenant les colts et se mit à genoux, cherchant à la défaire de ses doigts un peu malhabiles.
Parce que même s’il s’efforçait de l’oublier, il entendait la fille parlait, il l’entendait menacer Paul de sévices en tout genre. Et si elle faisait ça, se déshabillant déjà à moitié en avançant vers le télépathe, Thomas savait qu’il ne se le pardonnerait jamais. Il fallait qu’il la calme : il ne voulait pas voir Paul mourir, il avait vu trop de morts ces derniers temps, même s’ils n’étaient pas réels, à proprement parler.
Le petit mutant se releva, les pieds bien campés sur le sol, comme il avait vu Thomas et Charlie le faire. Il tenait la jeune fille en joue, prêt à appuyer, même s’il ne savait pas vraiment viser. Il serrait ses mains le plus fort possible sur la crosse du colt, pour en calmer le tremblement, et se concentra brièvement sur les sentiments de la fille. Il devait la calmer, il devait lui faire oublier ce désir si dévorant pour Paul, pour qu’elle retrouve ses esprits.
Thomas se concentra sur la jeune femme avant de crier.
"Arrête ! Maintenant !"
Tout en mettant, du moins il l’espérait, un frein net à son désir en se servant de ses pouvoirs. L’enfant ne savait pas s’il avait l’air menaçant, en cet instant, mais une chose était sûre : il n’hésiterais pas à tirer, comme il avait vu Son double du futur le faire. Ce n’était pas si sorcier que ça, une fois l’arme dans les mains : il suffisait de viser et appuyer. En priant pour bien viser, et que la détonation n’alarme pas tout le bâtiment. Mais une chose à la fois !
Le jeune empathe lui fit un signe encourageant, et activa son pouvoir, concentré sur la marche à suivre. C’est tout juste s’il ne se répétait pas dans sa tête les différentes étapes de son plan ! Mais en tout cas, ça avait l’air de fonctionner : comme une mer qui part à l’assaut d’un rocher et finit par le recouvrir entièrement, Thomas sentait que la folle se contrôlait de moins en moins. Encore un peu, et il allait pouvoir faire le signe à Paul… encore un peu…
Mais, soit que Thomas ait mal jugé l’étendue de son pouvoir, soit qu’il se soit légèrement emmêlé les pinceaux et n’avait rien pu prévoir, la partie « contrôle » lui échappa complètement. La porte s’ouvrit avec fracas, et il n’eut que le temps de se plaquer contre son mur, tout aussi surpris que Paul, sans doute. Mais son plan avait marché, même s’il n’avait pas eu le temps de donner le signal : la folle avait repéré Paul immédiatement, et se précipita vers le télépathe. Sauf qu’elle était passée bien trop vite, bien trop subitement pour que Thomas ne fasse ne serait-ce que songer à lui abattre son arme improvisée dessus. Et sauf qu’elle paraissait complètement folle, tandis qu’elle se précipitait sur Paul en braillant qu’elle allait le tuer.
Thomas ne put que regarder Paul, qui avait l’air plus terrifié que jamais. Mais qu’il bouge, qu’il fasse quelque chose ! Malheureusement, le télépathe semblait pétrifié de terreur, seulement capable de bredouiller quelques paroles qui n’eurent pas l’heur de plaire à la folle, vu qu’elle ne calma pas son discours meurtrier. Meurtrier et immonde, car Thomas pouvait sentir sa joie et son désir, et ce n’était sûrement pas l’idée de tuer Paul qui la transportait autant.
La jeune femme poussa un braillement presque inhumain, faisait frissonner Thomas. Il avait peut-être été bien trop loin, il aurait du attendre de mieux contrôler son pouvoir. Il ne pensait pas déclencher une elle furie, sinon, il se serait abstenu… à vrai dire, il n’était même pas sur que son pouvoir fonctionnait exactement comme il le souhaitait. Mais ce n’était pas le moment d’une auto flagellation : la folle se rapprochait de Paul, tout en se débarrassant de ses vêtements superflus, et même… de ses armes ? Le petit n’arrivait pas à croire qu’il avait finalement obtenu ce qu’il voulait, mais ne cria pas victoire plus longtemps. Oubliant Paul et la folle, il se précipita sur la ceinture contenant les colts et se mit à genoux, cherchant à la défaire de ses doigts un peu malhabiles.
Parce que même s’il s’efforçait de l’oublier, il entendait la fille parlait, il l’entendait menacer Paul de sévices en tout genre. Et si elle faisait ça, se déshabillant déjà à moitié en avançant vers le télépathe, Thomas savait qu’il ne se le pardonnerait jamais. Il fallait qu’il la calme : il ne voulait pas voir Paul mourir, il avait vu trop de morts ces derniers temps, même s’ils n’étaient pas réels, à proprement parler.
Le petit mutant se releva, les pieds bien campés sur le sol, comme il avait vu Thomas et Charlie le faire. Il tenait la jeune fille en joue, prêt à appuyer, même s’il ne savait pas vraiment viser. Il serrait ses mains le plus fort possible sur la crosse du colt, pour en calmer le tremblement, et se concentra brièvement sur les sentiments de la fille. Il devait la calmer, il devait lui faire oublier ce désir si dévorant pour Paul, pour qu’elle retrouve ses esprits.
Thomas se concentra sur la jeune femme avant de crier.
"Arrête ! Maintenant !"
Tout en mettant, du moins il l’espérait, un frein net à son désir en se servant de ses pouvoirs. L’enfant ne savait pas s’il avait l’air menaçant, en cet instant, mais une chose était sûre : il n’hésiterais pas à tirer, comme il avait vu Son double du futur le faire. Ce n’était pas si sorcier que ça, une fois l’arme dans les mains : il suffisait de viser et appuyer. En priant pour bien viser, et que la détonation n’alarme pas tout le bâtiment. Mais une chose à la fois !
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Re: [Du 12 au 13 avril] SatanStorm
Lun 20 Juil 2009 - 1:22
Alors que les boutons des bretelles de la salopette de la fille venaient de sauter, LillyLollyPop sursauta au cri de Thomas.
Le petit empathe sentit que le désir de la fille était en train de se calmer petit à petit. Mais il était d'une telle intensité que cela ne se fit pas instantanément.
La jeune femme sembla hésiter quelques instants. Puis, toujours ivre de désir, elle se retourna brusquement, lançant un regard glaçant au petit mutant : visiblement, il ne faisait pas bon de s'interposer entre elle et sa proie.
Elle grogna. Comme un animal. Et s'avança lentement vers le jeune empathe. La fille ne quittait pas des yeux le colt, dont Thomas venait d'armer le chien.
Paul, toujours au sol, rampait en direction de l'autre côté de la pièce, tentant désespérément de mettre plus de distance entre lui même et la folle.
Le petit empathe sentit que le désir de la fille était en train de se calmer petit à petit. Mais il était d'une telle intensité que cela ne se fit pas instantanément.
La jeune femme sembla hésiter quelques instants. Puis, toujours ivre de désir, elle se retourna brusquement, lançant un regard glaçant au petit mutant : visiblement, il ne faisait pas bon de s'interposer entre elle et sa proie.
Elle grogna. Comme un animal. Et s'avança lentement vers le jeune empathe. La fille ne quittait pas des yeux le colt, dont Thomas venait d'armer le chien.
Paul, toujours au sol, rampait en direction de l'autre côté de la pièce, tentant désespérément de mettre plus de distance entre lui même et la folle.
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Re: [Du 12 au 13 avril] SatanStorm
Lun 20 Juil 2009 - 16:06
Le cri de Thomas avait au moins eu le mérite de faire s’arrêter l’avancée de la folle sur le pauvre Paul terrifié. Par contre, pour ce qui était de son pouvoir… le problème était que, jusqu’à présent, le petit mutant s’était contenté d’augmenter les sentiments. C’était quand même beaucoup plus pratique pour obtenir ce que l’on voulait, en général, et il s’en était satisfait. Mais du coup, il n’avait pas trop d’idée quand au fait d’inverser la manœuvre et, surtout, ne se serait jamais imaginer que cela prenait autant de temps ! Pourtant, c’était logique, si l’on y réfléchissait : si l’on fait chauffer de l’eau, c’est pas en arrêtant le thermostat que l’eau redevenait froide ! Il fallait attendre… malheureusement, le jeune empathe n’avait pas trop le temps d’attendre. Il avait agi sans trop réfléchir aux conséquences, priant seulement pour que la folle laisse Paul tranquille.
De ce côté, par contre, c’était un franc succès : le télépathe n’était plus dans la ligne de mire de la jeune fille ! Par contre, Thomas, lui, était en première ligne ! Et, même si le désir de sœur LillyLollyPop se calmait progressivement, le petit devait bien s’avouer qu’il n’était pas entièrement sûr que cela arrête la jeune fille. Elle avait l’air aussi méchante que remplie de désir, et son regard glacé fit instinctivement reculer le jeune garçon d’un pas, comme face à un fauve. La folle hésita une poignée de secondes, un laps de temps suffisant pour que Thomas se prenne à espérer, avant de déchanter lamentablement : le regard mauvais qu’elle dardait sur lui faisait froid dans le dos.
Elle grogna comme un animal enragé, et, à nouveau, le petit eut la désagréable impression de se retrouver entre une bête sauvage et son dîner… faisait, de ce fait, office de nouveau dîner. La folle semblait complètement obnubilée par son désir bestial et, à nouveau, le jeune empathe se prit à penser qu’elle n’était pas seulement folle à lier, mais aussi dénué de tout sentiment humain. Ce n’était peut-être pas exactement vrai, mais c’est l’impression qu’il avait : il était face à une bête, et plus à une mutante. Car elle aussi était mutante, selon les dires de Paul, même si Thomas ne savait pas en quoi consistait son pouvoir. Etre folle ? Se transformer en animal ? Mais être folle, ce n’était pas un pouvoir, si ?
Mais ce n’était pas le moment de tergiverser : la jeune femme s’avançait vers lui, lentement mais beaucoup trop sûrement au goût de Thomas. Elle ne lâchait pas le colt des yeux, mais ce n’était visiblement pas suffisant pour l’empêcher d’avancer. Faute d’une meilleure idée, le petit empathe recula d’un pas, puis de deux, avant de shooter violement dans la ceinture et le colt qui était resté à terre, l’envoyant, il l’espérait, quelque part en direction de la porte, ou sur le passage de Paul. Le petit regrettait de ne pas avoir pris les deux armes, mais il était trop tard maintenant : faute de mieux, il fallait éviter que la folle ne s’en empare. A la vérité, il aurait été mieux que Paul se saisisse de l’autre arme, mais où il était, Paul ?
Thomas n’eut pas à chercher longtemps pour voir son ami ramper, cherchant à s’éloigner le plus possible de la jeune femme qui voulait le dévorer tout cru. Il n’avait plus trop à s’en faire, à vrai dire, car c’était maintenant Thomas qui était inscrit au menu. Mais vu comment il avait l’air terrifié quand elle s’était avancée vers lui, le jeune empathe doutait que Paul puisse reprendre rapidement ses esprits. Mais il le fallait, pourtant : la menace de l’arme, dans les mains quelque peu tremblantes de Thomas, ne semblait pas la dissuader d’avancer.
Il lui fallait l’aide de Paul… enfin, plutôt, l’obéissance de Paul. Son aide n’était plus vraiment nécessaire, pour l’instant : il fallait juste qu’il recouvre suffisamment de cran pour être le premier à ouvrir la porte et à sortir dans le couloir : Thomas ne pouvait pas le faire à sa place, surtout que la folle avançait dangereusement. A ce qu’il semblait au jeune empathe, son ami n’avait pas coupé la connexion psy : il avait peut-être une chance de pouvoir le manoeuvrer sans que la folle ne le sache.
**Paul ? PAUL ! Si t’arrives à prendre l’arme qu’il reste par terre, prends là, et sors dans le couloir. T’inquiètes pas, elle ne te fera rien, mais il faut qu’on s’en aille. Attends moi dans le couloir !**
Cette fois-ci, Thomas n’avait pas pris de gants. Terminé, de chercher l’approbation du télépathe : ce dernier était si terrifié qu’il resterait sans doute pétrifié devant une décision à prendre, mais les ordres, c’était plus facile à suivre, il n’y avait pas à se poser de questions. Seulement, Thomas ne pouvait pas le prendre par la main, et il ne voulait pas le laisser derrière. Et la folle qui approchait de plus en plus…
Le jeune empathe s’efforçait, dans son repli stratégique, de se maintenir entre la porte et la jeune femme terrifiante. Car après tout, l’objectif premier, c’était de fuir, et si possible d’enfermer leur gardienne. Mais elle approchait de plus en plus, sans doute enhardie par le fait que Thomas n’appuie pas sur la détente. Ou qu’il ait l’air terrifié, ou qu’elle soit encore trop pleine de désir pour penser correctement. Après tout, la raison, Thomas s’en fichait éperdument. Il ne voulait plus qu’elle avance, voilà tout.
Le petit finit par braquer le pistolet, d’un air plus déterminé que jamais. Il arrivait près de la porte qui menait dans le couloir : s’il reculait encore, il n’aurait aucune échappatoire, et la folle serait trop prêt de la porte pour qu’il puisse espérer l’enfermer dans la pièce. D’une voix qui, il l’espérait, ne tremblait pas trop, il la menaça.
"Tu fais encore un pas, et je tire. Je sais comment on fait, et je n’hésiterais pas."
Il savait, pourtant, que ses paroles démentaient ses actions. S’il voulait vraiment tirer, il l’aurait sans doute déjà fait… et il espéra que la folle ne penserait pas comme lui. Parce qu’au fond, il ne voulait pas vraiment tirer, mais s’il y était obligé, il le ferait. Le pistolet braqué vers la jeune femme, le doigt pressé sur la gâchette, le petit n’attendait qu’un geste de la folle pour tirer. Un nouveau pas, et il appuierait… restait à espérer qu’elle ne soit pas assez folle pour le faire, ce satané pas qui mettrait fin à sa vie. Du moins, si Thomas visait correctement!
De ce côté, par contre, c’était un franc succès : le télépathe n’était plus dans la ligne de mire de la jeune fille ! Par contre, Thomas, lui, était en première ligne ! Et, même si le désir de sœur LillyLollyPop se calmait progressivement, le petit devait bien s’avouer qu’il n’était pas entièrement sûr que cela arrête la jeune fille. Elle avait l’air aussi méchante que remplie de désir, et son regard glacé fit instinctivement reculer le jeune garçon d’un pas, comme face à un fauve. La folle hésita une poignée de secondes, un laps de temps suffisant pour que Thomas se prenne à espérer, avant de déchanter lamentablement : le regard mauvais qu’elle dardait sur lui faisait froid dans le dos.
Elle grogna comme un animal enragé, et, à nouveau, le petit eut la désagréable impression de se retrouver entre une bête sauvage et son dîner… faisait, de ce fait, office de nouveau dîner. La folle semblait complètement obnubilée par son désir bestial et, à nouveau, le jeune empathe se prit à penser qu’elle n’était pas seulement folle à lier, mais aussi dénué de tout sentiment humain. Ce n’était peut-être pas exactement vrai, mais c’est l’impression qu’il avait : il était face à une bête, et plus à une mutante. Car elle aussi était mutante, selon les dires de Paul, même si Thomas ne savait pas en quoi consistait son pouvoir. Etre folle ? Se transformer en animal ? Mais être folle, ce n’était pas un pouvoir, si ?
Mais ce n’était pas le moment de tergiverser : la jeune femme s’avançait vers lui, lentement mais beaucoup trop sûrement au goût de Thomas. Elle ne lâchait pas le colt des yeux, mais ce n’était visiblement pas suffisant pour l’empêcher d’avancer. Faute d’une meilleure idée, le petit empathe recula d’un pas, puis de deux, avant de shooter violement dans la ceinture et le colt qui était resté à terre, l’envoyant, il l’espérait, quelque part en direction de la porte, ou sur le passage de Paul. Le petit regrettait de ne pas avoir pris les deux armes, mais il était trop tard maintenant : faute de mieux, il fallait éviter que la folle ne s’en empare. A la vérité, il aurait été mieux que Paul se saisisse de l’autre arme, mais où il était, Paul ?
Thomas n’eut pas à chercher longtemps pour voir son ami ramper, cherchant à s’éloigner le plus possible de la jeune femme qui voulait le dévorer tout cru. Il n’avait plus trop à s’en faire, à vrai dire, car c’était maintenant Thomas qui était inscrit au menu. Mais vu comment il avait l’air terrifié quand elle s’était avancée vers lui, le jeune empathe doutait que Paul puisse reprendre rapidement ses esprits. Mais il le fallait, pourtant : la menace de l’arme, dans les mains quelque peu tremblantes de Thomas, ne semblait pas la dissuader d’avancer.
Il lui fallait l’aide de Paul… enfin, plutôt, l’obéissance de Paul. Son aide n’était plus vraiment nécessaire, pour l’instant : il fallait juste qu’il recouvre suffisamment de cran pour être le premier à ouvrir la porte et à sortir dans le couloir : Thomas ne pouvait pas le faire à sa place, surtout que la folle avançait dangereusement. A ce qu’il semblait au jeune empathe, son ami n’avait pas coupé la connexion psy : il avait peut-être une chance de pouvoir le manoeuvrer sans que la folle ne le sache.
**Paul ? PAUL ! Si t’arrives à prendre l’arme qu’il reste par terre, prends là, et sors dans le couloir. T’inquiètes pas, elle ne te fera rien, mais il faut qu’on s’en aille. Attends moi dans le couloir !**
Cette fois-ci, Thomas n’avait pas pris de gants. Terminé, de chercher l’approbation du télépathe : ce dernier était si terrifié qu’il resterait sans doute pétrifié devant une décision à prendre, mais les ordres, c’était plus facile à suivre, il n’y avait pas à se poser de questions. Seulement, Thomas ne pouvait pas le prendre par la main, et il ne voulait pas le laisser derrière. Et la folle qui approchait de plus en plus…
Le jeune empathe s’efforçait, dans son repli stratégique, de se maintenir entre la porte et la jeune femme terrifiante. Car après tout, l’objectif premier, c’était de fuir, et si possible d’enfermer leur gardienne. Mais elle approchait de plus en plus, sans doute enhardie par le fait que Thomas n’appuie pas sur la détente. Ou qu’il ait l’air terrifié, ou qu’elle soit encore trop pleine de désir pour penser correctement. Après tout, la raison, Thomas s’en fichait éperdument. Il ne voulait plus qu’elle avance, voilà tout.
Le petit finit par braquer le pistolet, d’un air plus déterminé que jamais. Il arrivait près de la porte qui menait dans le couloir : s’il reculait encore, il n’aurait aucune échappatoire, et la folle serait trop prêt de la porte pour qu’il puisse espérer l’enfermer dans la pièce. D’une voix qui, il l’espérait, ne tremblait pas trop, il la menaça.
"Tu fais encore un pas, et je tire. Je sais comment on fait, et je n’hésiterais pas."
Il savait, pourtant, que ses paroles démentaient ses actions. S’il voulait vraiment tirer, il l’aurait sans doute déjà fait… et il espéra que la folle ne penserait pas comme lui. Parce qu’au fond, il ne voulait pas vraiment tirer, mais s’il y était obligé, il le ferait. Le pistolet braqué vers la jeune femme, le doigt pressé sur la gâchette, le petit n’attendait qu’un geste de la folle pour tirer. Un nouveau pas, et il appuierait… restait à espérer qu’elle ne soit pas assez folle pour le faire, ce satané pas qui mettrait fin à sa vie. Du moins, si Thomas visait correctement!
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Re: [Du 12 au 13 avril] SatanStorm
Mar 21 Juil 2009 - 2:14
Paul n'eut pas besoin de se le faire "dire" deux fois : les pensées de son ami empathe étaient on ne peut plus claires. Se redressant comme il le put, le jeune télépathe se jeta littéralement sur la ceinture de la fille, se saisissant de l'arme.
La geôlière, quant à elle, se contenta de sourire plus largement quand le dos de Thomas vint buter contre le mur. Il ne pouvait plus reculer !
"Je n'ai pas peur de la mort. Et de toutes façons, nous sommes tous déjà morts"
Elle accéléra son mouvement et se rua sur Thomas.
Celui-ci, l'arme entre les pognes, le doigt sur la détente plus légère que prévu, commit l'irréparable bien malgré lui. La détonation retentit fortement et une épaisse odeur de poudre imbiba l'air. La fille fut touchée à la tête. Ce n'était pas tant qu'il y avait eu un recul, chose impossible sur une arme à carcasse ouverte, mais sa visée n'était pas si assurée que ça...
La balle de plomb dévasta le visage de la mutante, la traversant de part en part, de l'arête du nez jusqu'à derrière la tête... Elle s'effondra sans un bruit et une large flaque de sang macula le sol.
Paul en lâcha l'arme qu'il venait pourtant de saisir.
"T-Tu l'as t-tué..." marmonna-t-il incertain sur la manière dont il devait accueillir cette nouvelle. Soulagement d'être encore en vie ? Ou horreur d'avoir assisté à la fin d'une personne qui respirait tout comme eux, quelques instants auparavant ?
Néanmoins, un poil sonné, Paul se dirigea vers la porte et l'ouvrit en grand. Il jeta un oeil à droite puis à gauche et fit signe à Thomas que la voie était dégagée.
Le bâtiment était toujours aussi silencieux. Et le couloir comportait toujours autant de portes de part et d'autres. Il savait laquelle donnait sur le bureau misérable de Protagoras... Mais les autres ?
La geôlière, quant à elle, se contenta de sourire plus largement quand le dos de Thomas vint buter contre le mur. Il ne pouvait plus reculer !
"Je n'ai pas peur de la mort. Et de toutes façons, nous sommes tous déjà morts"
Elle accéléra son mouvement et se rua sur Thomas.
Celui-ci, l'arme entre les pognes, le doigt sur la détente plus légère que prévu, commit l'irréparable bien malgré lui. La détonation retentit fortement et une épaisse odeur de poudre imbiba l'air. La fille fut touchée à la tête. Ce n'était pas tant qu'il y avait eu un recul, chose impossible sur une arme à carcasse ouverte, mais sa visée n'était pas si assurée que ça...
La balle de plomb dévasta le visage de la mutante, la traversant de part en part, de l'arête du nez jusqu'à derrière la tête... Elle s'effondra sans un bruit et une large flaque de sang macula le sol.
Paul en lâcha l'arme qu'il venait pourtant de saisir.
"T-Tu l'as t-tué..." marmonna-t-il incertain sur la manière dont il devait accueillir cette nouvelle. Soulagement d'être encore en vie ? Ou horreur d'avoir assisté à la fin d'une personne qui respirait tout comme eux, quelques instants auparavant ?
Néanmoins, un poil sonné, Paul se dirigea vers la porte et l'ouvrit en grand. Il jeta un oeil à droite puis à gauche et fit signe à Thomas que la voie était dégagée.
Le bâtiment était toujours aussi silencieux. Et le couloir comportait toujours autant de portes de part et d'autres. Il savait laquelle donnait sur le bureau misérable de Protagoras... Mais les autres ?
- InvitéInvité
Re: [Du 12 au 13 avril] SatanStorm
Mar 21 Juil 2009 - 16:04
Du coin de l’œil, Thomas vit que Paul se redressait et se jetait, tel un affamé, sur le colt restant. L’enfant soupira de soulagement : ils n’étaient peut-être pas encore sorti d’affaire mais pour le moment, ça s’annonçait de façon plutôt positive. Le télépathe avait compris, et il avait obéit, c’était déjà un souci de moins. Cependant, le jeune empathe savait que tout ne serait aussi simple qu’il l’espérait : il était quasiment persuadé que la folle s’arrêterait sous la menace de l’arme, mais ce n’était pas le cas. Ce n’était même absolument pas le cas, puisque le sourire de la femme s’élargit encore quand le dos du petit entra en contact avec le mur.
Finalement, même en marchant à reculons, Thomas n’avait pas trop mal calculé la distance. Il était exactement où il voulait être, même si à choisir, il aurait aussi souhaité que la folle dingue oit éloignée de plus de dix mètres. Vingt, même, ou plus encore. Mais ce n’était pas le cas et, voyant le jeune empathe acculé au mur, elle accéléra le mouvement dans sa direction, jetant au passage une phrase suspecte. Elle n’avait pas peur de la mort… cela rappelait à Thomas ce que Paul lui avait révélé sur ses ravisseurs : le garçon loup souriant à la mort, comme si effectivement, il n’avait pas peur de mourir, comme si leur Dieu les protégeait. Le Shoggoth ? C’était donc pour ça qu’ils étaient tous cinglés, ici ? Parce qu’il croyait en la résurrection, ou en quelque chose d’approchant ? Parce qu’ils croyaient ne pas mourir ?
Pour la première fois, le petit se trouvait confrontés à des religieux de la pire espèce : les fanatiques. Il n’était pas très croyant, il n’allait pas à l’église le dimanche, et ne savait même pas s’il existait ou non un Dieu. Mais ces gens, eux, en étaient convaincus, et ils étaient prêts à mourir pour ça… sauf Protagoras. Alors, ce dernier savait que leur Roi de machin chose n’était pas un Dieu ? Et qu’est-ce que la folle voulait dire en disant qu’ils étaient déjà morts ? La cérémonie avait-elle commencée ? Ces fous voulaient-ils réellement tout détruire pour reconstruire un monde meilleur ? C’était…terrifiant. Peut-être encore plus que la femme qui se dirigeait à grand pas vers lui, sans doute trop sûre de sa victoire.
Elle approchait, elle approchait, et Thomas ne savait trop comment réagir. Il se rendait compte, maintenant qu’il était trop tard, que tout ceci n’était que du bluff : il n’avait nulle envie de l’abattre. Mais quand elle serait sur lui, elle lui ferait regretter ses velléités de libération, il le savait. Tremblant, les doigts crispés sur la détente, le petit ne pouvait que regarder avancer son destin, sous la forme d’une folle marchant vers lui. Il éprouva l’envie de fermer les yeux et crispa involontairement sa main encore un peu plus.
La détonation le surprit sans doute autant que les autres personnes présentes. Thomas regarda sans bien comprendre ce qui avait pu se passer, son esprit enregistrant la scène sans qu’il ne percute réellement. L’arme qui pendait au bout de ses doigts tremblants, l’odeur de poudre, la fumée qui s’échappait du canon, et le cadavre. Il considéra d’un regard froid et clinique la jeune femme étendue à terre, et la mare de sang qui prenait vie sous elle, enregistrant les plus petits détails sans même s’en rendre compte. Il était comme en transe, et ne parvenait pas à lier entre eux tous ces éléments.
Le fracas de l’arme que Paul laissa échapper de ses mains le fit violement sursauter, et ses mains resserrent leur prise sur le colt pour éviter de le faire tomber. Le petit se tourna vers le télépathe qui venait de parler à haute voix, brisant le silence gêné qui s’était installé après la détonation et le bruit de son arme se fracassant au sol. Thomas n’aurait su dire si son ami était horrifié, soulagé ou entre les deux : à vrai dire, il était incapable d’aligner deux pensées cohérentes en cet instant. Et même lui, il ne savait pas ce qu’il ressentait, devant cette scène envahie par une odeur de poudre qui chatouillait ses narines. LA vision d’horreur qu’il avait sous les yeux se modifiait légèrement, dans son esprit : il lui semblait revoir le Thomas du futur, en train de se vider de son sang… Charlie, effondrée sur le sol… Moses, dont le cadavre brûlé l’avait protégé… la mort, la mort et encore la mort.
Mais tandis qu’il avait sous les yeux le cadavre de la jeune femme, que son imagination débordante transformait en les cadavres mutilés de ses mais, il lui semblait entendre une voix lointaines lui expliquer que les morts, il fallait les pleurer après la bataille, et pas pendant. Cette voix avait raison : il devait retrouver sa concentration. Si jamais la folle ne s’était pas tant approchée, si jamais il n’avait pas eu si peur… mais ce n’était pas non plus le moment de définir les responsabilités. Il s’était débarrassé d’une menace, mais il en avait encore bien d’autre à affronter. Il pleurerait après.
Pourtant, malgré ses bonnes résolutions, la voix de Thomas n’était guère plus qu’un murmure quand il répondit à Paul.
"Je crois que oui."
Son ami n’attendait sans doute pas de réponse, mais le son de sa propre voix fit du bien au jeune garçon. Thomas était encore sous le choc, comme s’il était étrangement détaché de tout cela, mais progressivement, son esprit recommençait à fonctionner. Le jeune empathe avait l’intuition que viendrait un moment où il aurait le temps de réaliser et que là, il ne serait plus bon à rien, petite loque mutante effondrée sous le poids du chagrin. Mais pour le moment, l’adrénaline coulait dans ses veines, et son esprit, concentré sur ce qu’il avait à faire, lui laisser un temps de répit avant l’effondrement. A la fin de la journée, en admettant qu’on soit le matin parce qu’il n’en savait strictement rien, il serait soit mort, soit traumatisé à vie : mais pour le moment, il fallait juste continuer à avancer.
Le bruit que fit Paul en ouvrant grand la porte le fit sortir de sa léthargie, et Thomas laissa là Sœur LillyLollyPop et sa petite mare de sang pour se tourner vers son copain, qui lui fit signe que la voie était libre. Le petit sortit dans le couloir toujours silencieux, en se demandant quoi faire maintenant. Déjà, il n’y avait personne, signe sans doute que personne n’avait entendu le coup de feu. Il y avait une raison probable au fait que le bâtiment soit désert : la cérémonie. La disparition de Timmy coïncidait sûrement avec la cérémonie, hors, ces fanatiques devaient y assister. Sauf Protagoras, qui était parti en voyage, selon ses propres dires. Bien : la perspective de croiser l’empathe surpuissant ne disait rien qui vaille à l’enfant.
Thomas referma soigneusement la porte, avant de cacher le colt sous son pull. Il ne savait pas du tout où Paul et lui se trouvaient, ni même dans quelle direction avait lieu la cérémonie, ou par où était la sortie. Le jeune empathe se souvenait du bureau de Protagoras, mais hors de question d’y mettre les pieds : de toute façon, ce n’était pas une sortie, vu que l’homme de la salle de bains… Andersson… l’avait emmené au moyen de son pouvoir. Donc, cela laissait deux directions : remonter le couloir, ou le descendre. Droite, ou gauche.
L’enfant opta, arbitrairement, pour la gauche. C’était un choix comme un autre, et il fallait bien en faire un. Faisant signe à Paul de se redresser et de faire comme s’ils savaient où ils allaient, il lui expliqua à voix basse :
"On va faire comme si on était attendu à la cérémonie. Bon, je sais pas par où elle est, mais si on nous demande, on y va. Si c’est dans l’autre sens, et bien… on improvisera. Il n’y aura qu’à dire que Protagoras nous a envoyé chercher quelque chose pour Ti… le Roi-De-Toutes-Les-Larmes. Et faudrait mieux qu’on parle normalement, sauf si tu es sûr que personne ne peux détecter ton pouvoir. D’accord ?
On reste dans le couloir, on ne touche pas aux portes."
Ajouta-t-il après un court moment de réflexion. Son plan était bancal à souhait, Thomas le savait bien : il pouvait y avoir un bon millier de complications, mais ils n’avaient guère le choix. Et le petit mutant avait la détestable impression que s’il cessait de se concentrer sur leur objectif de fuite, il s’effondrerait en larmes dans un coin, en pleine crise de nerfs. Non, continuer d’avancer était la meilleure solution : il pleurerait après.
Finalement, même en marchant à reculons, Thomas n’avait pas trop mal calculé la distance. Il était exactement où il voulait être, même si à choisir, il aurait aussi souhaité que la folle dingue oit éloignée de plus de dix mètres. Vingt, même, ou plus encore. Mais ce n’était pas le cas et, voyant le jeune empathe acculé au mur, elle accéléra le mouvement dans sa direction, jetant au passage une phrase suspecte. Elle n’avait pas peur de la mort… cela rappelait à Thomas ce que Paul lui avait révélé sur ses ravisseurs : le garçon loup souriant à la mort, comme si effectivement, il n’avait pas peur de mourir, comme si leur Dieu les protégeait. Le Shoggoth ? C’était donc pour ça qu’ils étaient tous cinglés, ici ? Parce qu’il croyait en la résurrection, ou en quelque chose d’approchant ? Parce qu’ils croyaient ne pas mourir ?
Pour la première fois, le petit se trouvait confrontés à des religieux de la pire espèce : les fanatiques. Il n’était pas très croyant, il n’allait pas à l’église le dimanche, et ne savait même pas s’il existait ou non un Dieu. Mais ces gens, eux, en étaient convaincus, et ils étaient prêts à mourir pour ça… sauf Protagoras. Alors, ce dernier savait que leur Roi de machin chose n’était pas un Dieu ? Et qu’est-ce que la folle voulait dire en disant qu’ils étaient déjà morts ? La cérémonie avait-elle commencée ? Ces fous voulaient-ils réellement tout détruire pour reconstruire un monde meilleur ? C’était…terrifiant. Peut-être encore plus que la femme qui se dirigeait à grand pas vers lui, sans doute trop sûre de sa victoire.
Elle approchait, elle approchait, et Thomas ne savait trop comment réagir. Il se rendait compte, maintenant qu’il était trop tard, que tout ceci n’était que du bluff : il n’avait nulle envie de l’abattre. Mais quand elle serait sur lui, elle lui ferait regretter ses velléités de libération, il le savait. Tremblant, les doigts crispés sur la détente, le petit ne pouvait que regarder avancer son destin, sous la forme d’une folle marchant vers lui. Il éprouva l’envie de fermer les yeux et crispa involontairement sa main encore un peu plus.
La détonation le surprit sans doute autant que les autres personnes présentes. Thomas regarda sans bien comprendre ce qui avait pu se passer, son esprit enregistrant la scène sans qu’il ne percute réellement. L’arme qui pendait au bout de ses doigts tremblants, l’odeur de poudre, la fumée qui s’échappait du canon, et le cadavre. Il considéra d’un regard froid et clinique la jeune femme étendue à terre, et la mare de sang qui prenait vie sous elle, enregistrant les plus petits détails sans même s’en rendre compte. Il était comme en transe, et ne parvenait pas à lier entre eux tous ces éléments.
Le fracas de l’arme que Paul laissa échapper de ses mains le fit violement sursauter, et ses mains resserrent leur prise sur le colt pour éviter de le faire tomber. Le petit se tourna vers le télépathe qui venait de parler à haute voix, brisant le silence gêné qui s’était installé après la détonation et le bruit de son arme se fracassant au sol. Thomas n’aurait su dire si son ami était horrifié, soulagé ou entre les deux : à vrai dire, il était incapable d’aligner deux pensées cohérentes en cet instant. Et même lui, il ne savait pas ce qu’il ressentait, devant cette scène envahie par une odeur de poudre qui chatouillait ses narines. LA vision d’horreur qu’il avait sous les yeux se modifiait légèrement, dans son esprit : il lui semblait revoir le Thomas du futur, en train de se vider de son sang… Charlie, effondrée sur le sol… Moses, dont le cadavre brûlé l’avait protégé… la mort, la mort et encore la mort.
Mais tandis qu’il avait sous les yeux le cadavre de la jeune femme, que son imagination débordante transformait en les cadavres mutilés de ses mais, il lui semblait entendre une voix lointaines lui expliquer que les morts, il fallait les pleurer après la bataille, et pas pendant. Cette voix avait raison : il devait retrouver sa concentration. Si jamais la folle ne s’était pas tant approchée, si jamais il n’avait pas eu si peur… mais ce n’était pas non plus le moment de définir les responsabilités. Il s’était débarrassé d’une menace, mais il en avait encore bien d’autre à affronter. Il pleurerait après.
Pourtant, malgré ses bonnes résolutions, la voix de Thomas n’était guère plus qu’un murmure quand il répondit à Paul.
"Je crois que oui."
Son ami n’attendait sans doute pas de réponse, mais le son de sa propre voix fit du bien au jeune garçon. Thomas était encore sous le choc, comme s’il était étrangement détaché de tout cela, mais progressivement, son esprit recommençait à fonctionner. Le jeune empathe avait l’intuition que viendrait un moment où il aurait le temps de réaliser et que là, il ne serait plus bon à rien, petite loque mutante effondrée sous le poids du chagrin. Mais pour le moment, l’adrénaline coulait dans ses veines, et son esprit, concentré sur ce qu’il avait à faire, lui laisser un temps de répit avant l’effondrement. A la fin de la journée, en admettant qu’on soit le matin parce qu’il n’en savait strictement rien, il serait soit mort, soit traumatisé à vie : mais pour le moment, il fallait juste continuer à avancer.
Le bruit que fit Paul en ouvrant grand la porte le fit sortir de sa léthargie, et Thomas laissa là Sœur LillyLollyPop et sa petite mare de sang pour se tourner vers son copain, qui lui fit signe que la voie était libre. Le petit sortit dans le couloir toujours silencieux, en se demandant quoi faire maintenant. Déjà, il n’y avait personne, signe sans doute que personne n’avait entendu le coup de feu. Il y avait une raison probable au fait que le bâtiment soit désert : la cérémonie. La disparition de Timmy coïncidait sûrement avec la cérémonie, hors, ces fanatiques devaient y assister. Sauf Protagoras, qui était parti en voyage, selon ses propres dires. Bien : la perspective de croiser l’empathe surpuissant ne disait rien qui vaille à l’enfant.
Thomas referma soigneusement la porte, avant de cacher le colt sous son pull. Il ne savait pas du tout où Paul et lui se trouvaient, ni même dans quelle direction avait lieu la cérémonie, ou par où était la sortie. Le jeune empathe se souvenait du bureau de Protagoras, mais hors de question d’y mettre les pieds : de toute façon, ce n’était pas une sortie, vu que l’homme de la salle de bains… Andersson… l’avait emmené au moyen de son pouvoir. Donc, cela laissait deux directions : remonter le couloir, ou le descendre. Droite, ou gauche.
L’enfant opta, arbitrairement, pour la gauche. C’était un choix comme un autre, et il fallait bien en faire un. Faisant signe à Paul de se redresser et de faire comme s’ils savaient où ils allaient, il lui expliqua à voix basse :
"On va faire comme si on était attendu à la cérémonie. Bon, je sais pas par où elle est, mais si on nous demande, on y va. Si c’est dans l’autre sens, et bien… on improvisera. Il n’y aura qu’à dire que Protagoras nous a envoyé chercher quelque chose pour Ti… le Roi-De-Toutes-Les-Larmes. Et faudrait mieux qu’on parle normalement, sauf si tu es sûr que personne ne peux détecter ton pouvoir. D’accord ?
On reste dans le couloir, on ne touche pas aux portes."
Ajouta-t-il après un court moment de réflexion. Son plan était bancal à souhait, Thomas le savait bien : il pouvait y avoir un bon millier de complications, mais ils n’avaient guère le choix. Et le petit mutant avait la détestable impression que s’il cessait de se concentrer sur leur objectif de fuite, il s’effondrerait en larmes dans un coin, en pleine crise de nerfs. Non, continuer d’avancer était la meilleure solution : il pleurerait après.
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Re: [Du 12 au 13 avril] SatanStorm
Jeu 23 Juil 2009 - 1:43
Les deux amis avancèrent côte à côte en prenant le couloir par leur gauche. Paul semblait en pleine concentration et s'arrêtait devant chaque porte un instant avant de l'ouvrir.
A chaque fois, cela ne donnait pas grand chose : une pièce vide ou meublée misérablement. Ni issue, ni objet d'un quelconque intérêt pour la suite des événements...
Finalement, les deux garçons arrivèrent à un escalier. Paul, une fois de plus, transmis télépathiquement le plus sérieusement de la terre :
*C'est clean. On peut avancer*
Une fois en haut, Thomas découvrit la première fenêtre du bâtiment. Un vieux store sale masquait l'extérieur... Même si les cris de terreur qui provenaient de derrière la fenêtre n'annonçaient rien de bon ! Il sentit également les doigts de Paul se crisper sur son bras. Le télépathe avait senti quelque chose.
Rapidement, de la petite issue située à droite de la fenêtre, déboula un drôle de couple. La démarche des deux jeunes gens était hésitante. Et c'est avec un regard vide qu'ils regardèrent Paul et Thomas.
"Salut mes frères..."
La voix de l'homme était pâteuse, peu assurée...
"On va à la cérémonie ensemble ?"
La jeune femme fit une moue triste. Avant d'ajouter :
"C'est bête, on va être séparés avec Steve. Mais vous allez avec lui, non ?"
Leurs sentiments étaient plutôt neutres... Une pointe de chagrin pour la jeune fille. Rien de plus, rien de moins...
A chaque fois, cela ne donnait pas grand chose : une pièce vide ou meublée misérablement. Ni issue, ni objet d'un quelconque intérêt pour la suite des événements...
Finalement, les deux garçons arrivèrent à un escalier. Paul, une fois de plus, transmis télépathiquement le plus sérieusement de la terre :
*C'est clean. On peut avancer*
Une fois en haut, Thomas découvrit la première fenêtre du bâtiment. Un vieux store sale masquait l'extérieur... Même si les cris de terreur qui provenaient de derrière la fenêtre n'annonçaient rien de bon ! Il sentit également les doigts de Paul se crisper sur son bras. Le télépathe avait senti quelque chose.
Rapidement, de la petite issue située à droite de la fenêtre, déboula un drôle de couple. La démarche des deux jeunes gens était hésitante. Et c'est avec un regard vide qu'ils regardèrent Paul et Thomas.
"Salut mes frères..."
La voix de l'homme était pâteuse, peu assurée...
"On va à la cérémonie ensemble ?"
La jeune femme fit une moue triste. Avant d'ajouter :
"C'est bête, on va être séparés avec Steve. Mais vous allez avec lui, non ?"
Leurs sentiments étaient plutôt neutres... Une pointe de chagrin pour la jeune fille. Rien de plus, rien de moins...
- InvitéInvité
Re: [Du 12 au 13 avril] SatanStorm
Jeu 23 Juil 2009 - 13:01
Paul semblait prendre très au sérieux son rôle d’éclaireur : il s’arrêtait devant chaque porte pour inspecter l’intérieur grâce à son pouvoir, avant d’ouvrir. Thomas le regardait faire, lisant sur le visage de son ami sa concentration et son implication dans cette tâche. Le petit n’avait pas le cœur à lui dire que cela ne servait probablement à rien, et que la meilleure chance de trouver une issue était sans doute au fond du couloir. Mais Paul, d’ordinaire si effacé, avait l’air tellement imprégné de l’importance de ce qu’il faisait que le jeune empathe n’avait pas envie de le déstabiliser. Et puis, à vrai dire, cela le soulageait un peu de ne plus prendre d’initiatives.
Au moins, cela lui permettait de penser à ce qu’il ressentait, c'est-à-dire rien. Un grand vide, une absence de sentiments quelque peu déstabilisante pour le petit garçon. Il venait de tuer quelqu’un, il aurait du ressentir quelque chose, mais rien… un grand vide, qu’il n’osait pas sonder plus avant. Alors, pour éviter d’y penser, il suivait silencieusement le télépathe absorbé par son boulot d’éclaireur, faisait mine d’être enthousiaste à chaque fois que Paul dévoilait une pièce contenant, à chaque fois, des éléments inutilisables.
Le couloir semblait toucher à sa fin, et les deux garçons déboulèrent devant un escalier, rapidement soudé par Paul qui annonça que tout était bien. Parce que clean, franchement, ce n’était pas le terme qu’aurait employé Thomas : tout était cassé, délabré et sale ! Mais le jeune mutant se contenta de faire signe qu’il avait compris et grimpa les marches, à l’affût de ce qu’il pouvait y avoir en haut, mais une fois encore, c’était vide : un nouveau couloir, quelques portes, et la première fenêtre qu’il voyait depuis son arrivée ici.
Mais les bruits qui provenaient de l’extérieur lui douchèrent rapidement le moral, qui s’était enthousiasmé de retrouver un peu de la lumière du jour. Oui, du jour, puisque le soleil semblait filtrer au travers des persiennes. A part la chiche lumière du soleil, cependant, le petit ne pouvait rien voir d’autre : il pouvait seulement entendre des cris déchirants qui lui filèrent la chair de poule : hors de question de s’enfuir par la fenêtre !
Paul, qui l’avait rejoint, crispa soudain ses mains sur le bras de son ami. Thomas n’y fit pas attention, songeant que c’était sans doute du aux cris provenant du dehors. Mais le télépathe avait senti autre chose et, avant même que les garçons ne songent à s’enfuir ou à se cacher, deux personnes déboulèrent dans le couloir : une fille et un garçon qui avaient l’air étrangement… bizarres. Comme vidés de toutes sensations, de tous sentiments. D’ailleurs, Thomas les sonda rapidement et ne perçut rien de probant : un peu de tristesse, peut-être, mais rien de vraiment éclatant. Non, ils avaient juste l’air vide, un peu comme enfoncés dans le coton… ou le brouillard. Ou la drogue.
Mais avant que l’enfant ne pousse plus loin sa réflexion, l’homme les aborda en les saluant d’une drôle de manière, avant de leur demander s’ils allaient à la cérémonie. Ce n’était pas un ordre, juste une question de pure forme, et cela étonna Thomas. Apparemment, ils n’étaient pas en présence des dangereux hommes de Protagoras, non : ces deux là avaient l’air mous, et ne feraient sans doute rien pour les empêcher de fuir. A peine la fille avait-elle l’air attristé en disant que son copain et elle seraient séparés, mais rien de plus. Ils n’avaient pas l’air dangereux, bien que la notion soit tout à fait relative dans le coin.
Les méninges du petit Thomas s’étaient mises en route. Dans ce couloir sordide, avec au-dehors les cris de pauvres malheureux, le petit commençait soudain à comprendre le pourquoi du comment. Il avait cru qu’en prenant la place de Miko, en changeant son destin, il serait à l’abri : mais rien n’était plus faux. Sa mission, celle que lui avait confié Kent, n’était pas de se dévouer à la place de la fille araignée. C’était plus que ça : il devait changer l’avenir.
On ne lui avait pas laissé entrevoir son futur pour rien : il ne fallait pas que ce futur arrive. Certes, grâce à lui, il n’y aurait plus d’araignées gigantesques, mais il restait tout le reste : le Shoggoth, la terreur, la mort. Les paroles avec lesquelles le Thomas du futur les avait accueillis, Eve et lui, lui revinrent en mémoire. Qui ils étaient ? Des syndromes X, des dormeurs, des couronnés ?
Bizarrement, là, Thomas aurait attribué le rôle de dormeurs aux deux jeunes gens qui lui faisaient face. Ou de drogués, ce qui, à son avis, revenait au même. Et cette constatation lui faisait froid dans le dos parce que, malgré tout, le monde était quand même en train de basculer. Ces deux-là allaient à la cérémonie, et l’absence de Miko n’arrêtait rien : ni la Grande Déflagration, ni la toute-puissance du Roi, ni la fin du monde. Et puis ces cris, là, dehors, qui illustraient à eux seuls toute l’horreur du monde…
Sa décision était prise : il n’allait pas s’enfuir. Il allait aider, même s’il n’influençait en rien le destin. Un dernier baroud d’honneur, la liberté ou la mort, tout ça, cela prenait son sens désormais. Peut-être qu’il ne serait jamais aussi courageux que ce Thomas qu’il avait vu, mais au moins, il le serait un peu : il allait empêcher ça. Comment, c’était une autre affaire, mais il le ferait. IL n’était pas prêt à mourir, mais si c’était la seule solution, ben… il fallait bien que quelqu’un se dévoue pour empêcher cette horreur ! Et pour l’instant, le seul disponible au sacrifice, c’était lui !
Mais les deux autres attendaient sa réponse, quoiqu’ils aient l’air de planer. Thomas respira un grand coup avant de prendre la parole :
"Je viens avec vous, et je resterais avec Steve, c’est promis. Faut juste que je fasse quelque chose avant. Vous avancez, et je vous rejoins, d’accord ?"
Il avait parlé au singulier, et ce petit détail n’avait sûrement pas dû échapper à Paul. Thomas le prit par la manche et l’entraîna hors de portée de voix, pour lui expliquer ce qu’il avait sur le cœur.
"Je ne peux pas partir. Ce serait trop long à t’expliquer, mais je ne peux pas laisser faire tout ça, et laisser causer encore plus de malheur. Je vais essayer de faire quelque chose. Mais toi, tu dois partir. T’as pas le droit de mourir et de laisser ton frère seul. Rentres, s’il te plait. Une fois chez toi, tu pourras envoyer du secours, mais… je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose.
Attends qu’il n’y ait plus de cris dehors et après, sers toi de ton pouvoir pour sortir d’ici, d’accord ?"
Thomas avait bien conscience d’ordonner presque à Paul de s’enfuir. Il avait essayé de justifier la fuite de son ami, mais le résultat n’était pas très concluant. A vrai dire, il aurait peut-être préféré que le télépathe reste, mais il ne pouvait pas l’y obliger, et ne le ferait pas.
Quoi que Paul puisse décider, en tout cas, le jeune empathe ne lui en voudrait pas. Promis. Tout en s’efforçant d’oublier les cris affreux de l’extérieur, le petit finit par tourner les talons, prêt à suivre Steve et sa copine jusqu’au lieu de la cérémonie. Après, il ne lui resterait plus qu’à tout empêcher, à ne pas mourir et à sauver tout le monde… Facile !
Au moins, cela lui permettait de penser à ce qu’il ressentait, c'est-à-dire rien. Un grand vide, une absence de sentiments quelque peu déstabilisante pour le petit garçon. Il venait de tuer quelqu’un, il aurait du ressentir quelque chose, mais rien… un grand vide, qu’il n’osait pas sonder plus avant. Alors, pour éviter d’y penser, il suivait silencieusement le télépathe absorbé par son boulot d’éclaireur, faisait mine d’être enthousiaste à chaque fois que Paul dévoilait une pièce contenant, à chaque fois, des éléments inutilisables.
Le couloir semblait toucher à sa fin, et les deux garçons déboulèrent devant un escalier, rapidement soudé par Paul qui annonça que tout était bien. Parce que clean, franchement, ce n’était pas le terme qu’aurait employé Thomas : tout était cassé, délabré et sale ! Mais le jeune mutant se contenta de faire signe qu’il avait compris et grimpa les marches, à l’affût de ce qu’il pouvait y avoir en haut, mais une fois encore, c’était vide : un nouveau couloir, quelques portes, et la première fenêtre qu’il voyait depuis son arrivée ici.
Mais les bruits qui provenaient de l’extérieur lui douchèrent rapidement le moral, qui s’était enthousiasmé de retrouver un peu de la lumière du jour. Oui, du jour, puisque le soleil semblait filtrer au travers des persiennes. A part la chiche lumière du soleil, cependant, le petit ne pouvait rien voir d’autre : il pouvait seulement entendre des cris déchirants qui lui filèrent la chair de poule : hors de question de s’enfuir par la fenêtre !
Paul, qui l’avait rejoint, crispa soudain ses mains sur le bras de son ami. Thomas n’y fit pas attention, songeant que c’était sans doute du aux cris provenant du dehors. Mais le télépathe avait senti autre chose et, avant même que les garçons ne songent à s’enfuir ou à se cacher, deux personnes déboulèrent dans le couloir : une fille et un garçon qui avaient l’air étrangement… bizarres. Comme vidés de toutes sensations, de tous sentiments. D’ailleurs, Thomas les sonda rapidement et ne perçut rien de probant : un peu de tristesse, peut-être, mais rien de vraiment éclatant. Non, ils avaient juste l’air vide, un peu comme enfoncés dans le coton… ou le brouillard. Ou la drogue.
Mais avant que l’enfant ne pousse plus loin sa réflexion, l’homme les aborda en les saluant d’une drôle de manière, avant de leur demander s’ils allaient à la cérémonie. Ce n’était pas un ordre, juste une question de pure forme, et cela étonna Thomas. Apparemment, ils n’étaient pas en présence des dangereux hommes de Protagoras, non : ces deux là avaient l’air mous, et ne feraient sans doute rien pour les empêcher de fuir. A peine la fille avait-elle l’air attristé en disant que son copain et elle seraient séparés, mais rien de plus. Ils n’avaient pas l’air dangereux, bien que la notion soit tout à fait relative dans le coin.
Les méninges du petit Thomas s’étaient mises en route. Dans ce couloir sordide, avec au-dehors les cris de pauvres malheureux, le petit commençait soudain à comprendre le pourquoi du comment. Il avait cru qu’en prenant la place de Miko, en changeant son destin, il serait à l’abri : mais rien n’était plus faux. Sa mission, celle que lui avait confié Kent, n’était pas de se dévouer à la place de la fille araignée. C’était plus que ça : il devait changer l’avenir.
On ne lui avait pas laissé entrevoir son futur pour rien : il ne fallait pas que ce futur arrive. Certes, grâce à lui, il n’y aurait plus d’araignées gigantesques, mais il restait tout le reste : le Shoggoth, la terreur, la mort. Les paroles avec lesquelles le Thomas du futur les avait accueillis, Eve et lui, lui revinrent en mémoire. Qui ils étaient ? Des syndromes X, des dormeurs, des couronnés ?
Bizarrement, là, Thomas aurait attribué le rôle de dormeurs aux deux jeunes gens qui lui faisaient face. Ou de drogués, ce qui, à son avis, revenait au même. Et cette constatation lui faisait froid dans le dos parce que, malgré tout, le monde était quand même en train de basculer. Ces deux-là allaient à la cérémonie, et l’absence de Miko n’arrêtait rien : ni la Grande Déflagration, ni la toute-puissance du Roi, ni la fin du monde. Et puis ces cris, là, dehors, qui illustraient à eux seuls toute l’horreur du monde…
Sa décision était prise : il n’allait pas s’enfuir. Il allait aider, même s’il n’influençait en rien le destin. Un dernier baroud d’honneur, la liberté ou la mort, tout ça, cela prenait son sens désormais. Peut-être qu’il ne serait jamais aussi courageux que ce Thomas qu’il avait vu, mais au moins, il le serait un peu : il allait empêcher ça. Comment, c’était une autre affaire, mais il le ferait. IL n’était pas prêt à mourir, mais si c’était la seule solution, ben… il fallait bien que quelqu’un se dévoue pour empêcher cette horreur ! Et pour l’instant, le seul disponible au sacrifice, c’était lui !
Mais les deux autres attendaient sa réponse, quoiqu’ils aient l’air de planer. Thomas respira un grand coup avant de prendre la parole :
"Je viens avec vous, et je resterais avec Steve, c’est promis. Faut juste que je fasse quelque chose avant. Vous avancez, et je vous rejoins, d’accord ?"
Il avait parlé au singulier, et ce petit détail n’avait sûrement pas dû échapper à Paul. Thomas le prit par la manche et l’entraîna hors de portée de voix, pour lui expliquer ce qu’il avait sur le cœur.
"Je ne peux pas partir. Ce serait trop long à t’expliquer, mais je ne peux pas laisser faire tout ça, et laisser causer encore plus de malheur. Je vais essayer de faire quelque chose. Mais toi, tu dois partir. T’as pas le droit de mourir et de laisser ton frère seul. Rentres, s’il te plait. Une fois chez toi, tu pourras envoyer du secours, mais… je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose.
Attends qu’il n’y ait plus de cris dehors et après, sers toi de ton pouvoir pour sortir d’ici, d’accord ?"
Thomas avait bien conscience d’ordonner presque à Paul de s’enfuir. Il avait essayé de justifier la fuite de son ami, mais le résultat n’était pas très concluant. A vrai dire, il aurait peut-être préféré que le télépathe reste, mais il ne pouvait pas l’y obliger, et ne le ferait pas.
Quoi que Paul puisse décider, en tout cas, le jeune empathe ne lui en voudrait pas. Promis. Tout en s’efforçant d’oublier les cris affreux de l’extérieur, le petit finit par tourner les talons, prêt à suivre Steve et sa copine jusqu’au lieu de la cérémonie. Après, il ne lui resterait plus qu’à tout empêcher, à ne pas mourir et à sauver tout le monde… Facile !
- Le courtier temporelConscience collective
- Age : 113
Date d'inscription : 23/01/2006
Re: [Du 12 au 13 avril] SatanStorm
Ven 24 Juil 2009 - 0:26
Steve et sa copine opinèrent mollement du chef, à la manière des camés, et s'engagèrent lentement et péniblement dans un couloir...
Paul, quant à lui, écouta sans un mot, une fois de plus complétement paniqué, les consignes de Thomas. Il ouvrit la bouche, surement pour émettre quelques objections, mais se ravisa... Visiblement las de résister.
*Ok... Je vais faire ça. Enfin, je vais essayer de m'en sortir... Fais gaffe l'ami !*
Le télépathe considérait la fenêtre, ne sachant trop que faire, tandis que Thomas s'engagea dans le couloir pour rejoindre les deux toxicomanes.
Steve avait l'air tendu. Sa copine avait l'air tendue. Ils se tenaient à peine par la main, s'effleurant tout juste le bout des doigts.
Finalement, un chahut monstre se fit entendre au fur et à mesure que le trio se rapprochait d'une grande porte située au bout du couloir. Quelque chose de réellement angoissant. Comme mille bouches qui crieraient en même temps de terreur !
Steve passa le premier, suivi de près par son amie et Thomas. A l'intérieur ce dernier ne put qu'être saisi par l'intensité des émotions qui le submergeaient : il s'agissait d'une grande salle, façon vieux gymnase, mal éclairée et surtout bourrée de gens.
Il y avait deux portes ouvertes, sur le mur à la droite de Thomas, qui donnaient sur l'extérieur, comme en témoignait la lumière se faufilant péniblement par celles-ci. De chacune de ces portes et jusqu'à l'autre bout de la pièce se tenaient deux files.
Une file de jeunes filles juste devant le jeune empathe. Et une file de garçons, plus loin au fond de la pièce.
Quatre gardes armés de fusils d'assaut faisaient les 100 pas dans la pièce en aboyant des ordres et en donnant des coups de crosse à ceux qui ne se tenaient pas bien dans le rang.
Thomas remarqua que l'ordre le plus fréquemment éructé par les hommes en armes était celui de se déshabiller : il y avait, à ce titre, un monticule de guenilles, qui ne faisait que grandir, à peu près au milieu de la longue pièce.
Sur le mur du fond, situé dans la largeur de la pièce, se tenait un immense panneau blanc sur lequel était écrit en lettres géantes noires : "CELUI QUI EST FAIBLE, LE SHOGGOTH LE TUE, CELUI QUI EST FORT ALIMENTE LE SHOGGOTH". Le mur opposé comprenait quant à lui l'inscription suivante : "ON NE MENT JAMAIS".
Le but de la foule massée dans cette pièce semblait se tenir à l'autre bout de la pièce, là où les gens s'arrêtaient, à tour de rôle, nus comme au premier jour, devant deux individus.
Une sorte d'homme métallique s'occupait des filles.
Et un individu à tête de machine à écrire s'occupait des garçons.
De ce que Thomas put voir, après un court examen, les deux mutants délivraient un papier rouge ou un papier noir, avant de laisser la personne franchir la porte suivante.
Steve lâcha sa copine qui alla se mettre avec les filles, et se dirigea lui même, non sans avoir fait signe au jeune mutant de le suivre, avec les garçons.
Paul, quant à lui, écouta sans un mot, une fois de plus complétement paniqué, les consignes de Thomas. Il ouvrit la bouche, surement pour émettre quelques objections, mais se ravisa... Visiblement las de résister.
*Ok... Je vais faire ça. Enfin, je vais essayer de m'en sortir... Fais gaffe l'ami !*
Le télépathe considérait la fenêtre, ne sachant trop que faire, tandis que Thomas s'engagea dans le couloir pour rejoindre les deux toxicomanes.
Steve avait l'air tendu. Sa copine avait l'air tendue. Ils se tenaient à peine par la main, s'effleurant tout juste le bout des doigts.
Finalement, un chahut monstre se fit entendre au fur et à mesure que le trio se rapprochait d'une grande porte située au bout du couloir. Quelque chose de réellement angoissant. Comme mille bouches qui crieraient en même temps de terreur !
Steve passa le premier, suivi de près par son amie et Thomas. A l'intérieur ce dernier ne put qu'être saisi par l'intensité des émotions qui le submergeaient : il s'agissait d'une grande salle, façon vieux gymnase, mal éclairée et surtout bourrée de gens.
Il y avait deux portes ouvertes, sur le mur à la droite de Thomas, qui donnaient sur l'extérieur, comme en témoignait la lumière se faufilant péniblement par celles-ci. De chacune de ces portes et jusqu'à l'autre bout de la pièce se tenaient deux files.
Une file de jeunes filles juste devant le jeune empathe. Et une file de garçons, plus loin au fond de la pièce.
Quatre gardes armés de fusils d'assaut faisaient les 100 pas dans la pièce en aboyant des ordres et en donnant des coups de crosse à ceux qui ne se tenaient pas bien dans le rang.
Thomas remarqua que l'ordre le plus fréquemment éructé par les hommes en armes était celui de se déshabiller : il y avait, à ce titre, un monticule de guenilles, qui ne faisait que grandir, à peu près au milieu de la longue pièce.
Sur le mur du fond, situé dans la largeur de la pièce, se tenait un immense panneau blanc sur lequel était écrit en lettres géantes noires : "CELUI QUI EST FAIBLE, LE SHOGGOTH LE TUE, CELUI QUI EST FORT ALIMENTE LE SHOGGOTH". Le mur opposé comprenait quant à lui l'inscription suivante : "ON NE MENT JAMAIS".
Le but de la foule massée dans cette pièce semblait se tenir à l'autre bout de la pièce, là où les gens s'arrêtaient, à tour de rôle, nus comme au premier jour, devant deux individus.
Une sorte d'homme métallique s'occupait des filles.
Et un individu à tête de machine à écrire s'occupait des garçons.
De ce que Thomas put voir, après un court examen, les deux mutants délivraient un papier rouge ou un papier noir, avant de laisser la personne franchir la porte suivante.
Steve lâcha sa copine qui alla se mettre avec les filles, et se dirigea lui même, non sans avoir fait signe au jeune mutant de le suivre, avec les garçons.
- InvitéInvité
Re: [Du 12 au 13 avril] SatanStorm
Ven 24 Juil 2009 - 16:13
Paul n’avait pas l’air grandement convaincu et, à la vérité, Thomas non plus ne l’était pas. Pourtant, entraîner son ami au plus profond de ce bâtiment rempli de fous meurtriers n’était pas une option envisageable, le petit le savait. Abandonner Paul n’était pas des plus reluisants, mais c’était le mieux qu’il pouvait faire : en plus, le télépathe avait l’air complètement paniqué, maintenant que son rôle d’éclaireur était terminé. Non, le laisser rentrer était la meilleure solution, en priant pour qu’il ne se fasse pas tuer, qu’il ne tombe pas sur des nouveaux méchants, qu’il… que tout aille bien.
Thomas esquissa un sourire devant l’ironie de la situation : ils étaient dans l’antre d’un Dieu, et lui-même priait un Dieu, un autre, pour que son ami réchappe de la demeure du premier Dieu. Lui qui n’avait jamais été porté sur la religion, il n’avait jamais autant prié que ces derniers temps !
Mais c’était la meilleure décision à prendre. Se répétant ce credo, Thomas serra une dernière fois la main de Paul et s’engagea dans le couloir derrière les deux camés qui les avaient abordés. Le petit se refusa à jeter un dernier regard en arrière, se répétant son mantra avec force : c’était la meilleure chose à faire. Paul était intelligent, il s’en sortirait tout seul grâce à son pouvoir. Il ne se ferait pas prendre s’il attendait le bon moment… autant de mots répétés avec une telle force que le jeune empathe finissait presque par y croire. Presque.
Au fur et à mesure de son avancée derrière les deux jeunes gens, Thomas remarqua que le bruit augmentait. C’était assez étrange, vu que de leur pièce cloîtrée, les deux petits prisonniers n’avaient pas entendu un seul son, et ce brouhaha devait être là depuis un certain moment, étant donné le bruit qu’il dégageait. Le petit était certain, désormais, qu’il allait pouvoir assister à la fameuse cérémonie du couronnement, et son appréhension croissait à chaque pas. Il avait l’air tout aussi tendu que les deux jeunes, devant, même s’il ne savait pas pourquoi eux l’étaient. Puis Thomas se rapprocha encore, et il sentit soudain la peur prendre possession de lui. Ce n’était pas vraiment comparable avec les hurlements qu’il avait entendu dehors, tout à l’heure. Là, on aurait dit… qu’un millier de personnes hurlaient ensemble leur terreur, leur impuissance devant un danger plus grand que tout ce que l’on pouvait imaginer.
L’endroit transpirait la peur, et ce fut encore pire quand Thomas entra dans la salle. On aurait dit un vieux gymnase couvert, à l’ancienne, comme on pouvait en voir sur certaines vielles photos : un truc lugubre et aussi glauque que le reste du bâtiment. Mais le pire, ce n’était pas le décor : c’était tous les gens qui se pressaient dans la salle, dégageant un tel cocktail d’émotions que l’empathe sentit la tête lui tourner.
Il fallut un certain moment à Thomas pour dépasser l’envie de vomir et le mal de tête qui l’avait saisi à l’entrée. Les émotions de ces gens étaient tellement intenses qu’il se sentait déstabilisé et perdu, et qu’il ne parvenait pas à se concentrer, comme si ses propres émotions en étaient toutes chamboulées. Le petit décida de rester immobile en attendant de se débarrasser de la nausée qui le submergeait, et il en profita pour observer autour de lui.
Le décor était glauque à souhait, comme tout dans ce vieux bâtiment pourri. Mais malgré le monde et ses sentiments perturbés, l’empathe ne tarda pas à distinguer un certain ordre dans tout ce chaos. Il y avait deux files, qui apparemment se prolongeaient déjà dehors, deux files de personnes qui attendaient on ne savait quoi, et allaient on ne sait où : Thomas les voyait disparaître, à une allure régulière, par une porte dans le fond. Avant de disparaître, ces gens passaient devant deux étranges mutants, que le petit n’avait jamais croisé. Il ne connaissait pas non plus les quatre gardes-chiourmes qui braillaient des ordres, et qui faisait sûrement parti des hommes de Protagoras. Nulle trace de ce dernier d’ailleurs, ni de la mère de Timmy, ni de personne qu’il connaisse de vue. Bref, il n’avait aucun élément tangible sur lequel s’appuyer, et en était donc contraint à faire des suppositions.
On aurait dit que ces gens attendaient quelque chose, d’être jugés peut-être, étant donnés les panneaux visibles dans le fond, et les sortes de tickets que les mutants bizarre leur donnaient après examen. Peut-être que c’était pour pouvoir assister à la cérémonie, un peu comme des billets gradins et des billets euh… pas gradins, Thomas ne se souvenait plus du mot. Mais ils devaient se déshabiller avant, et ils devaient patienter sagement, vu les hurlements des quatre méchants. Le petit se demandait d’où venait tous ces malheureux, prêts à venir se faire hurler dessus pour assister à la cérémonie du Shoggoth, et espérer… il ne savait trop quoi. Parce que même si les panneaux étaient assez clairs, le jeune empathe ne parvenait pas à appréhender le fait que ces gens marchaient droit à la mort. Qu’ils faisaient sagement la queue pour savoir s’ils allaient être tué ou assimilés. Non, c’était… tellement improbable ! Comment pouvait-on avoir assez de mépris pour sa propre vie pour s’avancer ainsi, tel un mouton à l’abattoir ?
Steve et la fille s’étaient avancés sagement, le jeune homme faisait même un signe à Thomas pour que celui-ci le rejoigne. Mais le petit mutant n’en avait pas l’intention : se mêler à la file signifiait se jeter dans un nouveau piège, alors qu’il venait juste d’échapper au premier. Non, hors de question : il devait trouver une autre solution. Pour l’instant, il lui semblait que les quatre gardes hurleurs ne l’avaient pas remarqué de là où ils étaient : Thomas n’était pas très grand, et ces derniers semblaient être très occupés. Du moins, il ne vit pas signe qu’on l’avait repéré, et décida donc de se dissimuler un peu mieux derrière la file des filles, en se plaquant contre le mur avant de réfléchir. Il devait mettre un plan d’action au point, mais la scène sous ses yeux l’empêchait de se concentrer, sans oublier la sensation parasite des sentiments extrêmes de tous ces moutons.
Déjà, il aurait bien aimé savoir où était Timmy, et savoir aussi ce que l’on comptait faire de l’Enfant. Ensuite, il attendrait un signal propice pour agir. Agir comment, il n’en avait pas encore la moindre idée, mais cela viendrait peut-être une fois qu’il aurait localisé le bébé. Thomas avait son idée sur comment le localiser, mais cela lui semblait assez compliqué d’isoler les sentiments de Timmy dans ce brouhaha d’émotions. Tant pis, il devait essayer : cela lui donnerait peut-être une idée sur la marche à suivre. Le petit regretta un instant que Paul ne soit pas là, mais il fallait mieux : s’il se faisait prendre, il n’avait nulle envie de laisser son ami être entraîné là-dedans. Car la tâche lui paraissait ardue, bien qu’il fasse tout son possible pour ne pas se laisser gagner par le découragement.
Le petit inspira profondément, avant de mettre son plan à exécution. Chercher Timmy, le trouver, trouver ce Shoggoth, et voir comment il pouvait s’en débarrasser. Timmy lui paraissant lié au Shoggoth ou à la cérémonie, voire aux deux, le plus intelligent lui semblait être de chercher l’Enfant… en même temps, il n’avait pas de meilleure idée sur le moment.
Thomas se concentra, cherchant à isoler les sentiments qu’il sentait affluer en lui. Il avait déjà partagé les sentiments de Timmy, alors, il devait pouvoir les reconnaître. Il fallait l’espérer, parce qu’il ne savait absolument pas si c’était dans ses capacités ! Mais l’enfant était résolu, et il déclencha son pouvoir, cherchant à reconnaître la faim et l’angoisse si particulière de ce petit bébé dont il avait effleuré les sentiments quelques heures auparavant, triant avec difficulté ce qu’il ressentait par ailleurs.
Thomas esquissa un sourire devant l’ironie de la situation : ils étaient dans l’antre d’un Dieu, et lui-même priait un Dieu, un autre, pour que son ami réchappe de la demeure du premier Dieu. Lui qui n’avait jamais été porté sur la religion, il n’avait jamais autant prié que ces derniers temps !
Mais c’était la meilleure décision à prendre. Se répétant ce credo, Thomas serra une dernière fois la main de Paul et s’engagea dans le couloir derrière les deux camés qui les avaient abordés. Le petit se refusa à jeter un dernier regard en arrière, se répétant son mantra avec force : c’était la meilleure chose à faire. Paul était intelligent, il s’en sortirait tout seul grâce à son pouvoir. Il ne se ferait pas prendre s’il attendait le bon moment… autant de mots répétés avec une telle force que le jeune empathe finissait presque par y croire. Presque.
Au fur et à mesure de son avancée derrière les deux jeunes gens, Thomas remarqua que le bruit augmentait. C’était assez étrange, vu que de leur pièce cloîtrée, les deux petits prisonniers n’avaient pas entendu un seul son, et ce brouhaha devait être là depuis un certain moment, étant donné le bruit qu’il dégageait. Le petit était certain, désormais, qu’il allait pouvoir assister à la fameuse cérémonie du couronnement, et son appréhension croissait à chaque pas. Il avait l’air tout aussi tendu que les deux jeunes, devant, même s’il ne savait pas pourquoi eux l’étaient. Puis Thomas se rapprocha encore, et il sentit soudain la peur prendre possession de lui. Ce n’était pas vraiment comparable avec les hurlements qu’il avait entendu dehors, tout à l’heure. Là, on aurait dit… qu’un millier de personnes hurlaient ensemble leur terreur, leur impuissance devant un danger plus grand que tout ce que l’on pouvait imaginer.
L’endroit transpirait la peur, et ce fut encore pire quand Thomas entra dans la salle. On aurait dit un vieux gymnase couvert, à l’ancienne, comme on pouvait en voir sur certaines vielles photos : un truc lugubre et aussi glauque que le reste du bâtiment. Mais le pire, ce n’était pas le décor : c’était tous les gens qui se pressaient dans la salle, dégageant un tel cocktail d’émotions que l’empathe sentit la tête lui tourner.
Il fallut un certain moment à Thomas pour dépasser l’envie de vomir et le mal de tête qui l’avait saisi à l’entrée. Les émotions de ces gens étaient tellement intenses qu’il se sentait déstabilisé et perdu, et qu’il ne parvenait pas à se concentrer, comme si ses propres émotions en étaient toutes chamboulées. Le petit décida de rester immobile en attendant de se débarrasser de la nausée qui le submergeait, et il en profita pour observer autour de lui.
Le décor était glauque à souhait, comme tout dans ce vieux bâtiment pourri. Mais malgré le monde et ses sentiments perturbés, l’empathe ne tarda pas à distinguer un certain ordre dans tout ce chaos. Il y avait deux files, qui apparemment se prolongeaient déjà dehors, deux files de personnes qui attendaient on ne savait quoi, et allaient on ne sait où : Thomas les voyait disparaître, à une allure régulière, par une porte dans le fond. Avant de disparaître, ces gens passaient devant deux étranges mutants, que le petit n’avait jamais croisé. Il ne connaissait pas non plus les quatre gardes-chiourmes qui braillaient des ordres, et qui faisait sûrement parti des hommes de Protagoras. Nulle trace de ce dernier d’ailleurs, ni de la mère de Timmy, ni de personne qu’il connaisse de vue. Bref, il n’avait aucun élément tangible sur lequel s’appuyer, et en était donc contraint à faire des suppositions.
On aurait dit que ces gens attendaient quelque chose, d’être jugés peut-être, étant donnés les panneaux visibles dans le fond, et les sortes de tickets que les mutants bizarre leur donnaient après examen. Peut-être que c’était pour pouvoir assister à la cérémonie, un peu comme des billets gradins et des billets euh… pas gradins, Thomas ne se souvenait plus du mot. Mais ils devaient se déshabiller avant, et ils devaient patienter sagement, vu les hurlements des quatre méchants. Le petit se demandait d’où venait tous ces malheureux, prêts à venir se faire hurler dessus pour assister à la cérémonie du Shoggoth, et espérer… il ne savait trop quoi. Parce que même si les panneaux étaient assez clairs, le jeune empathe ne parvenait pas à appréhender le fait que ces gens marchaient droit à la mort. Qu’ils faisaient sagement la queue pour savoir s’ils allaient être tué ou assimilés. Non, c’était… tellement improbable ! Comment pouvait-on avoir assez de mépris pour sa propre vie pour s’avancer ainsi, tel un mouton à l’abattoir ?
Steve et la fille s’étaient avancés sagement, le jeune homme faisait même un signe à Thomas pour que celui-ci le rejoigne. Mais le petit mutant n’en avait pas l’intention : se mêler à la file signifiait se jeter dans un nouveau piège, alors qu’il venait juste d’échapper au premier. Non, hors de question : il devait trouver une autre solution. Pour l’instant, il lui semblait que les quatre gardes hurleurs ne l’avaient pas remarqué de là où ils étaient : Thomas n’était pas très grand, et ces derniers semblaient être très occupés. Du moins, il ne vit pas signe qu’on l’avait repéré, et décida donc de se dissimuler un peu mieux derrière la file des filles, en se plaquant contre le mur avant de réfléchir. Il devait mettre un plan d’action au point, mais la scène sous ses yeux l’empêchait de se concentrer, sans oublier la sensation parasite des sentiments extrêmes de tous ces moutons.
Déjà, il aurait bien aimé savoir où était Timmy, et savoir aussi ce que l’on comptait faire de l’Enfant. Ensuite, il attendrait un signal propice pour agir. Agir comment, il n’en avait pas encore la moindre idée, mais cela viendrait peut-être une fois qu’il aurait localisé le bébé. Thomas avait son idée sur comment le localiser, mais cela lui semblait assez compliqué d’isoler les sentiments de Timmy dans ce brouhaha d’émotions. Tant pis, il devait essayer : cela lui donnerait peut-être une idée sur la marche à suivre. Le petit regretta un instant que Paul ne soit pas là, mais il fallait mieux : s’il se faisait prendre, il n’avait nulle envie de laisser son ami être entraîné là-dedans. Car la tâche lui paraissait ardue, bien qu’il fasse tout son possible pour ne pas se laisser gagner par le découragement.
Le petit inspira profondément, avant de mettre son plan à exécution. Chercher Timmy, le trouver, trouver ce Shoggoth, et voir comment il pouvait s’en débarrasser. Timmy lui paraissant lié au Shoggoth ou à la cérémonie, voire aux deux, le plus intelligent lui semblait être de chercher l’Enfant… en même temps, il n’avait pas de meilleure idée sur le moment.
Thomas se concentra, cherchant à isoler les sentiments qu’il sentait affluer en lui. Il avait déjà partagé les sentiments de Timmy, alors, il devait pouvoir les reconnaître. Il fallait l’espérer, parce qu’il ne savait absolument pas si c’était dans ses capacités ! Mais l’enfant était résolu, et il déclencha son pouvoir, cherchant à reconnaître la faim et l’angoisse si particulière de ce petit bébé dont il avait effleuré les sentiments quelques heures auparavant, triant avec difficulté ce qu’il ressentait par ailleurs.
- Le courtier temporelConscience collective
- Age : 113
Date d'inscription : 23/01/2006
Re: [Du 12 au 13 avril] SatanStorm
Sam 25 Juil 2009 - 2:37
Thomas se mit légèrement en retrait, non loin de la file des jeunes femmes, adossé au mur. Se concentrer dans une telle ambiance était chose impossible. Ce climat de terreur, de chaos, de désolation lui retournait l'esprit. Et en dépit de tous les efforts qu'il put faire pour isoler une personne qui pourrait être Timmy ou cette chose que l'on appelait le Shoggoth, ils se soldèrent uniquement par... un violent mal de tête.
En revanche, la position légèrement en retrait de Thomas ne manqua pas d'attirer l'attention d'un des gardes armés. Il s'avança à grands pas en direction du jeune empathe... Son fusil d'assaut à la main.
[Et ainsi s'achève pour de bon ta phase en solo ! Maintenant place au mode jeu... Tu pourras élaborer des plans avec tes petits camarades dans ce sujet. Je t'invite également à (re)lire les règles et principes du mode jeu. Et bien entendu, à lire attentivement ce sujet où tu seras amené à poster. Je te précise également que, sauf contre ordre de ma part, tu ne peux poster qu'après le leader (Amarenna). Bon courage !]
En revanche, la position légèrement en retrait de Thomas ne manqua pas d'attirer l'attention d'un des gardes armés. Il s'avança à grands pas en direction du jeune empathe... Son fusil d'assaut à la main.
[Et ainsi s'achève pour de bon ta phase en solo ! Maintenant place au mode jeu... Tu pourras élaborer des plans avec tes petits camarades dans ce sujet. Je t'invite également à (re)lire les règles et principes du mode jeu. Et bien entendu, à lire attentivement ce sujet où tu seras amené à poster. Je te précise également que, sauf contre ordre de ma part, tu ne peux poster qu'après le leader (Amarenna). Bon courage !]
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