Cartes sur table
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- Esther KofmanEthnopsychologue [LeX]
- Age : 45
Equipe : LeX
Nom de code : Aleph
Date d'inscription : 09/09/2008
Re: Cartes sur table
Jeu 8 Oct 2009 - 3:32
- Spoiler:
"Hum... Parce que nous aurions été turbulents, comme nos élèves ? Au fond, les amis, j'ai l'impression de ne pas avoir eu de réelle adolescence... Et ceci explique beaucoup de choses" lâcha-t-elle d'un ton maussade, les yeux perdus dans son jeu misérable.
Elle avait beau les contempler ses cartes, ce n'était pas glorieux ! Heureusement que la fièvre du jeu l'avait limitée dans les mises ! Et heureusement encore qu'il n'y avait qu'un seul tour d'enchères ! Esther n'avait guère envie de se retrouver en petite tenue aussi rapidement et aussi peu alcoolisée...
Elle eut un petit rire en entendant la description de l'élève imaginaire Carrie. Et Cassandre qui rentrait dans le jeu...
"Un mariage secret ? Comme Bateson et la Méduse... Quand je pense que j'étais amour..."
L'israélienne se ravisa. Certes, ils étaient entre amis. Mais il ne fallait pas charrier ! Un peu plus et elle rebondissait sur sa maternité par procuration... Sa vie était tellement complexe... Composée de déceptions et de n'importe quoi...
Voulant changer de sujet à vitesse grand V, Esther toussa un grand coup avant d'enchérir à la suite de Vadim :
"Je suis assez d'accord. Beckers a ses côtés... agréables. Mais, notre rencontre n'a pas été des plus plaisantes. J'aurai préféré garder en tête l'image de ce goujat qui a esquivé notre danse lors de la fête de l'Institut... Mais bref..."
Elle bouillait sur place. Elle avait envie de jouer. De danser. De s'amuser. Bref de faire des trucs normaux. Pour se sentir à nouveau. Jeune. Et légère.
"Paire de neuf ! Voyez pour battre ça !" triompha-t-elle en jetant son jeu sur la table. Elle se leva et s'approcha de la sonorisation : son morceau venait de s'achever et la nostalgie du pays, ça allait bien 5 minutes mais...
... heureusement que par curiosité, Aleph avait prévu sur sa compilation de chants hébreux d'ajouter quelques éléments des patrimoines musicaux des pays de ses collègues. Insérant le morceau qu'elle avait choisi pour Cassandre dans la chaîne, elle attendit quelques instants en silence que la musique démarre.
Puis elle réalisa.
"Cette musique est entraînante. Idéale pour danser..."
La vérité se fit jour dans son esprit.
"J'imagine que tu savais que j'allais perdre, Cassandre ? Si j'ai apporté cette musique, c'est que j'allais perdre, j'en suis certaine !"
Ou bien c'était juste qu'elle avait envie de danser... Elle s'imaginait déjà sur la table. En fait, c'est comme si elle était déjà sur la table ! Aussi, elle enleva ses sandales et les posa à côté du pot de sauce de Paolo.
"Comme ça je prends de l'avance. Et pour le ragot, j'imagine que vous savez tous ce qu'est un hobbit ?"
- InvitéInvité
Re: Cartes sur table
Ven 9 Oct 2009 - 14:11
Vadim regarda la psychologue apocalyptique, cherchant bien sûr les moyens de répondre à sa fugace mais pesante question.
"Je pense que je le pourrais. Même les plus grands maîtres d'échecs, ceux qui connaissent les meilleures combinaisons de coups dans tous les cas de figure, qui ont accès par la connaissance à toutes les erreurs commises par leurs prédécesseurs... sont capables de faillir et de perdre. L'inattention, la fatigue ? Tout simplement. Quel mutant y est insensible ?"
Il sourit d'un air presque non chalant.
"Mais il est vrai que ce serait sans doute, pour un seul homme, l'œuvre de toute une vie. Une vie fastidieuse oui, mais très intéressante ! Il faudrait tout apprendre, tout décoder, et tenir sur la durée. Comme un enfant qui n'a jamais vu un jeu d'échec de sa vie, qui doit affronter un grand maître international."
Il leva sa bière vers Cassandre, histoire de rendre hommage au "grand maître", avec ce sourire de défi qu'il n'hésitait aucunement à arborer.
Carrie venait d'évoquer les bêtises des élèves, puis la discussion s'orienta sur le mariage caché et les bébés mutants... L'Ogre remarqua le glissement de regard de Sibylle vers Carrie et Paolo. Il suivit la direction de ce regard.
Puis il retourna s'asseoir.
"Tant que l'Institut existe... pourquoi se priver d'avoir des enfants mutants ?"
Dit-il en questionnant des yeux ses deux collègues. Il eut une idée joyeusement provocatrice et en fit part immédiatement aux tourteaux.
"Allons Pulse, il faut jouer le tout pour le tout. Pourquoi ne pas miser ta robe de mariée ? Et Magma, ton nœud papillon de marié ? Sibylle n'aura qu'à nous dire où tu es destinée à l'acheter. Cela gâtera un peu la surprise... mais cela pourrait inspirer certains d'entre nous, qui pensent trop au travail et à la politique."
Sans transition il abattit ses cartes, se penchant vers Esther. Ne venait-elle pas de dire elle aussi qu'elle était libre ? La robe de mariée, c'était vraiment une idée géniale dont Vadim n'était pas peu content.
"Paire de rois, tu es battue ! Abattez vos cartes, et je vous laisse trois jours pour régler vos mises."
Il termina goulument sa bière, étouffant ainsi un joyeux rire guttural.
"Je pense que je le pourrais. Même les plus grands maîtres d'échecs, ceux qui connaissent les meilleures combinaisons de coups dans tous les cas de figure, qui ont accès par la connaissance à toutes les erreurs commises par leurs prédécesseurs... sont capables de faillir et de perdre. L'inattention, la fatigue ? Tout simplement. Quel mutant y est insensible ?"
Il sourit d'un air presque non chalant.
"Mais il est vrai que ce serait sans doute, pour un seul homme, l'œuvre de toute une vie. Une vie fastidieuse oui, mais très intéressante ! Il faudrait tout apprendre, tout décoder, et tenir sur la durée. Comme un enfant qui n'a jamais vu un jeu d'échec de sa vie, qui doit affronter un grand maître international."
Il leva sa bière vers Cassandre, histoire de rendre hommage au "grand maître", avec ce sourire de défi qu'il n'hésitait aucunement à arborer.
Carrie venait d'évoquer les bêtises des élèves, puis la discussion s'orienta sur le mariage caché et les bébés mutants... L'Ogre remarqua le glissement de regard de Sibylle vers Carrie et Paolo. Il suivit la direction de ce regard.
Puis il retourna s'asseoir.
"Tant que l'Institut existe... pourquoi se priver d'avoir des enfants mutants ?"
Dit-il en questionnant des yeux ses deux collègues. Il eut une idée joyeusement provocatrice et en fit part immédiatement aux tourteaux.
"Allons Pulse, il faut jouer le tout pour le tout. Pourquoi ne pas miser ta robe de mariée ? Et Magma, ton nœud papillon de marié ? Sibylle n'aura qu'à nous dire où tu es destinée à l'acheter. Cela gâtera un peu la surprise... mais cela pourrait inspirer certains d'entre nous, qui pensent trop au travail et à la politique."
Sans transition il abattit ses cartes, se penchant vers Esther. Ne venait-elle pas de dire elle aussi qu'elle était libre ? La robe de mariée, c'était vraiment une idée géniale dont Vadim n'était pas peu content.
"Paire de rois, tu es battue ! Abattez vos cartes, et je vous laisse trois jours pour régler vos mises."
Il termina goulument sa bière, étouffant ainsi un joyeux rire guttural.
- InvitéInvité
Re: Cartes sur table
Dim 11 Oct 2009 - 22:03
Sahari avait suivi les discussions en silence, ne trempant que de temps en temps ses lèvres dans son verre. Qu'ajouter? Qu'elle aurait été, élève, la spécialiste des piercings en tous genre et probablement aussi tatouée que Jason? Que Cassandre se serait probablement amusée à leurs dépends en leur tendant de petits pièges de temps à autre?
Elle se grattait machinalement la tête avec la pointe de son éventail, se demandant sérieusement si elle avait une chance de s'en sortir ou non, lorsque Esther posa une question à laquelle elle pourrait répondre.
"Un hobbit? Vaguement... J'ai remis un livre dans la bibliothèque, l'autre jour, ca s'appelait "Le hobbit" et il y avait un dessin dessus..."
En effet, ce genre de littérature n'était pas vraiment populaire en Zambie. Toute littérature en fait, n'était pas populaire. Elle avait bien lu le Petit Prince en lecture obligatoire à l'école, et un truc de Maladie Imaginée, mais c'était tout. Donc, depuis un an, elle découvrait la littérature à son rythme, lisant divers ouvrages que les élèves laissaient traîner et qui lui tombaient sous la main. Observant le jeu de Esther puis de Vadim, elle posa son regard sur ce dernier en lui répondant, tranquillement, tout en parachevant de sculpter les cornes de son collègue de pas reliefs dans un style architectural de gothique flamboyant.
"En fait... je crois bien que si Cassandre désirait conquérir le monde, nous ne pourrions pas faire beaucoup de choses pour l'en empêcher. Se serait quasiment impossible... C'est comme d'imaginer un duel contre elle, ce serait totalement ridicule comme défi! La défaite assurée."
Éclatant de rire, Sahari dévoila son jeu et déposa son éventail sur la table.
"Une paire de valet! Voilà donc pour l'éventail... et puis pour la sculpture, il faudra voir avec Gulliver, je le crains!"
En effet, les gravures sur cornes étaient à présent terminées et la mutante avait bien fait attention à ne pas trop modifier la quantité de tissu osseux des cornes pour ne pas que le changement de poids mette la puce à l'oreille de Vadim. Les duels avaient tout de même leurs bons côtés : ils donnaient de merveilleuses idées pour l'Avenir!
Elle se grattait machinalement la tête avec la pointe de son éventail, se demandant sérieusement si elle avait une chance de s'en sortir ou non, lorsque Esther posa une question à laquelle elle pourrait répondre.
"Un hobbit? Vaguement... J'ai remis un livre dans la bibliothèque, l'autre jour, ca s'appelait "Le hobbit" et il y avait un dessin dessus..."
En effet, ce genre de littérature n'était pas vraiment populaire en Zambie. Toute littérature en fait, n'était pas populaire. Elle avait bien lu le Petit Prince en lecture obligatoire à l'école, et un truc de Maladie Imaginée, mais c'était tout. Donc, depuis un an, elle découvrait la littérature à son rythme, lisant divers ouvrages que les élèves laissaient traîner et qui lui tombaient sous la main. Observant le jeu de Esther puis de Vadim, elle posa son regard sur ce dernier en lui répondant, tranquillement, tout en parachevant de sculpter les cornes de son collègue de pas reliefs dans un style architectural de gothique flamboyant.
"En fait... je crois bien que si Cassandre désirait conquérir le monde, nous ne pourrions pas faire beaucoup de choses pour l'en empêcher. Se serait quasiment impossible... C'est comme d'imaginer un duel contre elle, ce serait totalement ridicule comme défi! La défaite assurée."
Éclatant de rire, Sahari dévoila son jeu et déposa son éventail sur la table.
"Une paire de valet! Voilà donc pour l'éventail... et puis pour la sculpture, il faudra voir avec Gulliver, je le crains!"
En effet, les gravures sur cornes étaient à présent terminées et la mutante avait bien fait attention à ne pas trop modifier la quantité de tissu osseux des cornes pour ne pas que le changement de poids mette la puce à l'oreille de Vadim. Les duels avaient tout de même leurs bons côtés : ils donnaient de merveilleuses idées pour l'Avenir!
- Carrie MarcinProfesseur [JustiX]
- Age : 44
Equipe : JustiX
Nom de code : Pulse
Date d'inscription : 01/05/2007
Re: Cartes sur table
Jeu 15 Oct 2009 - 3:31
Lorsque Cassandre parla de mariage secret en ne se cachant vraiment pas de "zieuter" Paolo et elle, la française poussa un soupir agacé. Elle ne voulait pas qu'ils commencent déjà à faire des insinuations. Pas déjà. Carrie remercia Esther du plus profond de son coeur lorsqu'elle changea de sujet rapidement. Mais Vadim ne se gêna pas pour revenir en force sur le sujet. Des bébés mutants? Vous imaginez le chaos que cela ferait dans une maison, cela. Un chaos qui vaut la peine, mais quand même le chaos total! Et surtout si Carrie s'en mêlait, ce serait l'après-guerre Génosha à chaque jour! L'idée fit apparaitre un sourire quasiment invisible sur les lèvres de l'avocate. Mais bon, les bébés n'étaient pas sur son ordre du jour. Il fallait d'abord commencer par le commencement...
Mais Vadim ne semblait pas vouloir lâcher le morceau. Il lui proposa alors de miser sa robe de mariée. Qu'elle devrait, bien entendu acheter tout de suite avec l'aide de Cassandre. La conversation était étrangement dirigée vers elle et Pulse aimait cela de moins en moins. Elle glissa un regard brillants vers Paolo. Elle lui laissa sa chance de parler avant qu'elle ne se fâche. Mais il garda le silence. Peut-être trouvait-il la situation amusante. Elle devrait apprendre d'autre sens de l'humour que le sien...Carrie déposa sa main sur la table en jetant un regard dur à Vadim, montrant qu'elle n'avait qu'une minable paire de 7 . Elle termina son verre de vin d'une seule gorgée et ajouta simplement:
"Vous recevrez une bouteille de vin. Et oh! Gardez votre nez en dehors de ma robe de mariée. Elle ne serait pas de votre taille, Vadim. Il vous manque quelques formes."
Elle dirigea son regard vers Esther et ajouta:
"Les hobbits...J'ai entendu parler de Bibelot le Hobbit. Un petit homme avec les cheveux frisés et du poils sur les pieds."
Mais Vadim ne semblait pas vouloir lâcher le morceau. Il lui proposa alors de miser sa robe de mariée. Qu'elle devrait, bien entendu acheter tout de suite avec l'aide de Cassandre. La conversation était étrangement dirigée vers elle et Pulse aimait cela de moins en moins. Elle glissa un regard brillants vers Paolo. Elle lui laissa sa chance de parler avant qu'elle ne se fâche. Mais il garda le silence. Peut-être trouvait-il la situation amusante. Elle devrait apprendre d'autre sens de l'humour que le sien...Carrie déposa sa main sur la table en jetant un regard dur à Vadim, montrant qu'elle n'avait qu'une minable paire de 7 . Elle termina son verre de vin d'une seule gorgée et ajouta simplement:
"Vous recevrez une bouteille de vin. Et oh! Gardez votre nez en dehors de ma robe de mariée. Elle ne serait pas de votre taille, Vadim. Il vous manque quelques formes."
Elle dirigea son regard vers Esther et ajouta:
"Les hobbits...J'ai entendu parler de Bibelot le Hobbit. Un petit homme avec les cheveux frisés et du poils sur les pieds."
- InvitéInvité
Re: Cartes sur table
Jeu 15 Oct 2009 - 14:45
Esther semblait ne toujours pas s'être remise du départ précipité de Beckers lors de la soirée d'anniversaire de l'Institut. Pour quelqu'un qui s'évertuait à paraître l'image même de l'impassibilité, elle était finalement bien émotive. Mais il était vrai qu'à l'entendre, les hommes qui l'intéressaient avaient la fâcheuse tendance de disparaître. Cette réflexion en amenait une autre : ces deux hommes avaient exercé sur l'Israélienne, de par leur position sociale, une forme de domination. Malgré la rugosité qu'elle démontrait, Esther cherchait peut-être tout simplement un bras fort pour la protéger. Cassandre s'étonna alors que ses rapports avec Vadim et Adam ne soient pas particulièrement plus poussés. Vadim était un homme rassurant, physiquement, mais également moralement parlant, deux traits qui avaient rapidement frappé la non-voyante. Et Adam était un mutant aussi puissant que respecté. Bien sûr, cela ne faisait pas tout et ces choses-là ne se contrôlaient pas.
Cassandre réalisa alors que ses pensées avaient pris un tour on ne pouvait plus frivole en cet instant, et cela la surprit au plus haut point. Elle n'avait pas eu de réflexions aussi légères depuis, depuis... probablement l'université. Son pouvoir avait graduellement étouffé sa candeur juvénile, sa joie de vivre. A croire que l'atmosphère détendue de la soirée finissait par la gagner, elle aussi, et gommait provisoirement l'éternelle morosité qui l'habitait.
"Ne t'en fais pas, Esther. Le monde mutant est petit, tu auras sûrement l'occasion de prendre ta revanche." lui dit-elle avec son assurance tranquille. Il le faudrait bien si Esther devait reprendre confiance en elle et ses atouts, aussi bien mutants que personnels.
"Effectivement, c'est un morceau entraînant, bien qu'un peu cliché : c'est certainement l'un des morceaux grecs les plus connus, mais il ne fait pas partie du répertoire traditionnel, même si certains instruments sont typiques. En réalité, personne n'écoute ça en Grèce." expliqua la psychologue, amusée, en s'imaginant Esther danser le sirtaki sur le bureau de Vadim. Elle éluda néanmoins l'allusion d'Esther concernant sa connaissance de l'issue de la partie. Certains professeurs semblaient de toute façon déjà plus ou moins convaincus qu'elle passait ses journées à orchestrer celle des autres. Heureusement pour elle, elle n'en était pas là !
La réponse de Vadim à sa boutade néanmoins, lui mit un peu de baume au coeur. Il y avait au moins une personne que son pouvoir amusait, à défaut d'être elle-même.
"Je pense qu'il faut apprendre à décoder là où il y a matière à décoder. Sinon, ça relève plus de la paranoïa que du défi. Et puis, certaines choses se perçoivent... à l'instinct." répondit-elle au Russe. Après tout, à force de traquer les prévisions, n'en devenions-nous pas nous-mêmes les esclaves ? La tournure de la conversation sur Carrie et Paolo venait étayer son propos. C'était là l'une des principales failles de son pouvoir, selon elle : la sphère sentimentale lui était inaccessible de par sa virtualité.
Vadim n'y était pas allé avec le dos de la cuillère. Là où elle suggérait, il sautait à pieds joints dans le plat - et en rangers. Elle réprima un sourire devant son manque de tact, la répartie cinglante de Carrie ne manqua pas de tomber, tandis que Paolo restait coi. Elle n'avait peut-être pas volé le surnom que lui donnaient les élèves, visiblement, c'était elle qui portait la culotte, et quelle culotte.
Cassandre ne put néanmoins s'empêcher de tiquer légèrement sur la dernière phrase de Vadim. Pourquoi se sentait-elle visée, au juste ? C'était une remarque anodine. Quelle ironie, était-ce son instinct ou sa paranoïa qui parlait ? Se marier et faire des enfants... C'était certes bien loin de ses préoccupations apocalyptiques quotidiennes. Et pourtant, la Grecque éprouva un petit pincement au coeur, le genre de pincement qui équivaut à une touche en escrime. Son travail à l'Institut était une façon indirecte, elle le savait, de pallier le vide de sa vie privée, et elle se complaisait dans cette situation par habitude et peur d'une des seules inconnues à son pouvoir. La non-voyante détourna le visage quelques instants pour masquer son trouble inhabituel, et sursauta lorsque Sahari prononça son prénom.
N'utilisant pas son pouvoir sur le moment, la psychologue ne remarqua pas la sculpture réalisée par l'Africaine sur Vadim. Les paroles de Sahari la tirèrent de la gêne psychologique qu'elle éprouvait. Un duel... En vérité, ça ne lui était jamais venu à l'esprit, bien qu'elle ait plus tôt encouragé Esther à s'entraîner. C'était un peu comme si elle se considérait comme hors de leur groupe, le groupe des combattants. Leurs capacités leur permettaient à tous de se battre en faisant montre d'un étalage de pouvoirs impressionnants et destructeurs. Elle détonait dans le décor offensif de leur équipe. Maintenant qu'Olivier n'était plus, elle était le seul professeur mentaliste, et cette condition lui pesait peut-être un peu, d'autant que les élèves aux pouvoirs psychiques n'étaient pas non plus légion. De plus, elle était de constitution plus faible, peu encline par sa cécité à s'essayer aux sports... Bref, rien ne la prédestinait à entrer dans l'arène. Pourtant, elle l'avait dit à Esther : ils seraient sûrement de plus en plus amenés à affronter des mutants par la suite. Elle ne faisait pas exception, et son aptitude à ne serait-ce que se défendre elle-même pouvait contribuer à protéger les élèves, comme le feraient si aisément les autres professeurs grâce à leur pouvoir. Elle était à la traîne, une fleur fragile qui avait poussé ses collègues à intervenir pour la libérer sur Génosha. L'idée d'être un fardeau l'avait toujours dérangée, raison pour laquelle elle préférait se débrouiller seule, même lorsqu'une action serait plus facilement réalisée avec le soutien d'un voyant.
"Pas si ridicule que ça..." répondit pensivement la Grecque en se levant pour se rapprocher de la table. Tout bien réfléchi, Sahari était peut-être la mieux placée pour lui permettre d'améliorer ses capacités au corps à corps, car c'était là que la psychologue avait le plus de chances d'avoir l'ascendant sur le terrain. Sahari avait tout de même mis en échec Vadim, elle devait donc être redoutable en combat rapproché. Il serait sûrement utile également, de travailler ses tactiques de défense sur zone étendue, en cela, chacun des autres professeurs lui seraient d'un grand secours.
"A vrai dire, j'ai même énormément à apprendre de chacun de vous." dit-elle, près des joueurs de poker, tout en fixant le mur de la porte. Elle tourna la tête vers Sahari.
"Je relève le défi, Spine." lui dit-elle, un mélange d'intimidation et de résolution dans sa voix grave.
Cassandre réalisa alors que ses pensées avaient pris un tour on ne pouvait plus frivole en cet instant, et cela la surprit au plus haut point. Elle n'avait pas eu de réflexions aussi légères depuis, depuis... probablement l'université. Son pouvoir avait graduellement étouffé sa candeur juvénile, sa joie de vivre. A croire que l'atmosphère détendue de la soirée finissait par la gagner, elle aussi, et gommait provisoirement l'éternelle morosité qui l'habitait.
"Ne t'en fais pas, Esther. Le monde mutant est petit, tu auras sûrement l'occasion de prendre ta revanche." lui dit-elle avec son assurance tranquille. Il le faudrait bien si Esther devait reprendre confiance en elle et ses atouts, aussi bien mutants que personnels.
"Effectivement, c'est un morceau entraînant, bien qu'un peu cliché : c'est certainement l'un des morceaux grecs les plus connus, mais il ne fait pas partie du répertoire traditionnel, même si certains instruments sont typiques. En réalité, personne n'écoute ça en Grèce." expliqua la psychologue, amusée, en s'imaginant Esther danser le sirtaki sur le bureau de Vadim. Elle éluda néanmoins l'allusion d'Esther concernant sa connaissance de l'issue de la partie. Certains professeurs semblaient de toute façon déjà plus ou moins convaincus qu'elle passait ses journées à orchestrer celle des autres. Heureusement pour elle, elle n'en était pas là !
La réponse de Vadim à sa boutade néanmoins, lui mit un peu de baume au coeur. Il y avait au moins une personne que son pouvoir amusait, à défaut d'être elle-même.
"Je pense qu'il faut apprendre à décoder là où il y a matière à décoder. Sinon, ça relève plus de la paranoïa que du défi. Et puis, certaines choses se perçoivent... à l'instinct." répondit-elle au Russe. Après tout, à force de traquer les prévisions, n'en devenions-nous pas nous-mêmes les esclaves ? La tournure de la conversation sur Carrie et Paolo venait étayer son propos. C'était là l'une des principales failles de son pouvoir, selon elle : la sphère sentimentale lui était inaccessible de par sa virtualité.
Vadim n'y était pas allé avec le dos de la cuillère. Là où elle suggérait, il sautait à pieds joints dans le plat - et en rangers. Elle réprima un sourire devant son manque de tact, la répartie cinglante de Carrie ne manqua pas de tomber, tandis que Paolo restait coi. Elle n'avait peut-être pas volé le surnom que lui donnaient les élèves, visiblement, c'était elle qui portait la culotte, et quelle culotte.
Cassandre ne put néanmoins s'empêcher de tiquer légèrement sur la dernière phrase de Vadim. Pourquoi se sentait-elle visée, au juste ? C'était une remarque anodine. Quelle ironie, était-ce son instinct ou sa paranoïa qui parlait ? Se marier et faire des enfants... C'était certes bien loin de ses préoccupations apocalyptiques quotidiennes. Et pourtant, la Grecque éprouva un petit pincement au coeur, le genre de pincement qui équivaut à une touche en escrime. Son travail à l'Institut était une façon indirecte, elle le savait, de pallier le vide de sa vie privée, et elle se complaisait dans cette situation par habitude et peur d'une des seules inconnues à son pouvoir. La non-voyante détourna le visage quelques instants pour masquer son trouble inhabituel, et sursauta lorsque Sahari prononça son prénom.
N'utilisant pas son pouvoir sur le moment, la psychologue ne remarqua pas la sculpture réalisée par l'Africaine sur Vadim. Les paroles de Sahari la tirèrent de la gêne psychologique qu'elle éprouvait. Un duel... En vérité, ça ne lui était jamais venu à l'esprit, bien qu'elle ait plus tôt encouragé Esther à s'entraîner. C'était un peu comme si elle se considérait comme hors de leur groupe, le groupe des combattants. Leurs capacités leur permettaient à tous de se battre en faisant montre d'un étalage de pouvoirs impressionnants et destructeurs. Elle détonait dans le décor offensif de leur équipe. Maintenant qu'Olivier n'était plus, elle était le seul professeur mentaliste, et cette condition lui pesait peut-être un peu, d'autant que les élèves aux pouvoirs psychiques n'étaient pas non plus légion. De plus, elle était de constitution plus faible, peu encline par sa cécité à s'essayer aux sports... Bref, rien ne la prédestinait à entrer dans l'arène. Pourtant, elle l'avait dit à Esther : ils seraient sûrement de plus en plus amenés à affronter des mutants par la suite. Elle ne faisait pas exception, et son aptitude à ne serait-ce que se défendre elle-même pouvait contribuer à protéger les élèves, comme le feraient si aisément les autres professeurs grâce à leur pouvoir. Elle était à la traîne, une fleur fragile qui avait poussé ses collègues à intervenir pour la libérer sur Génosha. L'idée d'être un fardeau l'avait toujours dérangée, raison pour laquelle elle préférait se débrouiller seule, même lorsqu'une action serait plus facilement réalisée avec le soutien d'un voyant.
"Pas si ridicule que ça..." répondit pensivement la Grecque en se levant pour se rapprocher de la table. Tout bien réfléchi, Sahari était peut-être la mieux placée pour lui permettre d'améliorer ses capacités au corps à corps, car c'était là que la psychologue avait le plus de chances d'avoir l'ascendant sur le terrain. Sahari avait tout de même mis en échec Vadim, elle devait donc être redoutable en combat rapproché. Il serait sûrement utile également, de travailler ses tactiques de défense sur zone étendue, en cela, chacun des autres professeurs lui seraient d'un grand secours.
"A vrai dire, j'ai même énormément à apprendre de chacun de vous." dit-elle, près des joueurs de poker, tout en fixant le mur de la porte. Elle tourna la tête vers Sahari.
"Je relève le défi, Spine." lui dit-elle, un mélange d'intimidation et de résolution dans sa voix grave.
- Esther KofmanEthnopsychologue [LeX]
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Re: Cartes sur table
Dim 18 Oct 2009 - 3:00
Esther faillit partir en fou rire : l'image de l'hypothétique mioche de Carrie et Paolo l'amusa fortement... En fait, non... Ce n'était pas tant la tronche du gamin qui l'amusait - après tout Carrie était plutôt jolie bien qu'un peu maigrichonne et Paolo, bien qu'il ne soit pas du tout à son goût, n'était pas difforme - mais bien la simple idée de Carrie en train de changer des couches et son époux s'occupant des biberons...
Comme quoi, c'était franchement difficile de s'imaginer, en tant que membre de l'Institut, faire et vivre des trucs normaux. Un jour, elle aurait peut être une vraie vie de famille. Et l'être qu'elle bercerait dans ses bras ne serait pas sur cette terre pour l'anéantir, mais bel et bien pour vivre sa vie à lui...
Le visage d'Aleph s'assombrit : elle ne voulait plus penser à cette histoire. A l'utilisation que Nemo avait faite de son corps. Ou de ce que cette fille, cette Pipilotti, pouvait bien porter au fond de ses entrailles et qui était à 50 % issue de son patrimoine génétique à elle... Le reste appartenant à un certain Shoggoth.
Elle oublia quelques instants la malheureuse mère porteuse pour commenter d'un ton grave :
"Enfin, Paolo... Carrie... Je vous souhaite bien de profiter de tout... Parce que..."
Esther se passa la main sur le front : elle déraillait. Du sourire aux larmes. Elle zappait de l'un aux autres allégrement. La psy avait besoin d'une assistance. Ou bien ?
La défaite aux cartes étaient en tous les cas bel et bien entérinée... Tant pis. Les enjeux n'étaient pas si élevés : après tout à quoi bon avoir une fierté quand on s'appelait Esther Kofman ?
Cassandre et Sahari allaient se battre. En duel. Elle même n'aurait pas été contre un peu d'action mais de là à défier quelqu'un ? Esther aurait voulu rejouer la bataille contre les Ganymèdes. S'entraîner contre eux. Tout contre Beckers...
Elle rougit de ses drôles de pensées ! L'alcool faisait-il effet ? Ou bien ?
Bon, il était l'heure de passer à la caisse... Esther se leva.
"OK, je reconnais ma défaite aux cartes. Vous avez déjà mes sandales, voici le numéro de téléphone de John Jacob" annonça-t-elle en extirpant une carte de visite de son porte-feuille et en la posant juste à côté de ses cartes minables.
Grimpant sur sa chaise, elle poursuivit :
"Pour ce qui est du ragot... En fait, c'est simple... C'était un délire entre mon regretté Robert et John Jacob à la base... Le premier ayant été le mentor du second et tous les deux étant fan de Tolkien, ils avaient pris à travers les ans la fâcheuse manie de se surnommer par des sobriquets tirés du Seigneur des Anneaux... Jacob c'était Gandalf et Bateson, Bilbo..."
Elle avala sa salive, essayant de stabiliser sa position précaire sur son perchoir.
"Au fur et à mesure, ils ont même poussé le vice jusqu'à entraîner dans leurs délires tous les thésards et chercheurs qui bossaient avec eux... Allant jusqu'à se déguiser pour les pots de départs ou d'arrivée. Elliott..."
Une vague lueur de fureur passa l'espace d'un instant dans son regard.
"Elliott, c'était Saruman. Comme quoi, ils avaient peut être aussi des dons de précognition !"
Se redressant et posant un pied hésitant sur la table, Esther conclut sur un ton neutre :
"Et non. Je n'étais pas le dragon. J'étais... Un hobbit si vous voulez tout savoir. Ça avait une logique dans l'esprit de Robert qui me voyait comme son héritière. Mais comme vous pouvez le constater c'est purement symbolique. Je n'ai pas les pieds velus. Ni d'anneau au doigt. Mais ça explique, peut être en partie, pourquoi je n'ai pas de mec..."
Testant la stabilité de la table, Aleph se ravisa :
"Pour la danse, je crois que je vais mettre à profit le délai de 3 jours proposé par Vadim, si ça ne vous dérange pas..."
Comme quoi, c'était franchement difficile de s'imaginer, en tant que membre de l'Institut, faire et vivre des trucs normaux. Un jour, elle aurait peut être une vraie vie de famille. Et l'être qu'elle bercerait dans ses bras ne serait pas sur cette terre pour l'anéantir, mais bel et bien pour vivre sa vie à lui...
Le visage d'Aleph s'assombrit : elle ne voulait plus penser à cette histoire. A l'utilisation que Nemo avait faite de son corps. Ou de ce que cette fille, cette Pipilotti, pouvait bien porter au fond de ses entrailles et qui était à 50 % issue de son patrimoine génétique à elle... Le reste appartenant à un certain Shoggoth.
Elle oublia quelques instants la malheureuse mère porteuse pour commenter d'un ton grave :
"Enfin, Paolo... Carrie... Je vous souhaite bien de profiter de tout... Parce que..."
Esther se passa la main sur le front : elle déraillait. Du sourire aux larmes. Elle zappait de l'un aux autres allégrement. La psy avait besoin d'une assistance. Ou bien ?
La défaite aux cartes étaient en tous les cas bel et bien entérinée... Tant pis. Les enjeux n'étaient pas si élevés : après tout à quoi bon avoir une fierté quand on s'appelait Esther Kofman ?
Cassandre et Sahari allaient se battre. En duel. Elle même n'aurait pas été contre un peu d'action mais de là à défier quelqu'un ? Esther aurait voulu rejouer la bataille contre les Ganymèdes. S'entraîner contre eux. Tout contre Beckers...
Elle rougit de ses drôles de pensées ! L'alcool faisait-il effet ? Ou bien ?
Bon, il était l'heure de passer à la caisse... Esther se leva.
"OK, je reconnais ma défaite aux cartes. Vous avez déjà mes sandales, voici le numéro de téléphone de John Jacob" annonça-t-elle en extirpant une carte de visite de son porte-feuille et en la posant juste à côté de ses cartes minables.
Grimpant sur sa chaise, elle poursuivit :
"Pour ce qui est du ragot... En fait, c'est simple... C'était un délire entre mon regretté Robert et John Jacob à la base... Le premier ayant été le mentor du second et tous les deux étant fan de Tolkien, ils avaient pris à travers les ans la fâcheuse manie de se surnommer par des sobriquets tirés du Seigneur des Anneaux... Jacob c'était Gandalf et Bateson, Bilbo..."
Elle avala sa salive, essayant de stabiliser sa position précaire sur son perchoir.
"Au fur et à mesure, ils ont même poussé le vice jusqu'à entraîner dans leurs délires tous les thésards et chercheurs qui bossaient avec eux... Allant jusqu'à se déguiser pour les pots de départs ou d'arrivée. Elliott..."
Une vague lueur de fureur passa l'espace d'un instant dans son regard.
"Elliott, c'était Saruman. Comme quoi, ils avaient peut être aussi des dons de précognition !"
Se redressant et posant un pied hésitant sur la table, Esther conclut sur un ton neutre :
"Et non. Je n'étais pas le dragon. J'étais... Un hobbit si vous voulez tout savoir. Ça avait une logique dans l'esprit de Robert qui me voyait comme son héritière. Mais comme vous pouvez le constater c'est purement symbolique. Je n'ai pas les pieds velus. Ni d'anneau au doigt. Mais ça explique, peut être en partie, pourquoi je n'ai pas de mec..."
Testant la stabilité de la table, Aleph se ravisa :
"Pour la danse, je crois que je vais mettre à profit le délai de 3 jours proposé par Vadim, si ça ne vous dérange pas..."
- InvitéInvité
Re: Cartes sur table
Dim 18 Oct 2009 - 13:59
Vadim avait eut raison de se méfier de Sahari. L'Ogre ne put réprimer un frisson lorsque l'éclat de rire de l'Africaine retentit et qu'elle abattit ses cartes. Il porta la main à ses cornes et ses yeux s'arrondirent de stupeur.
"Боже мой ... Спайн..."
Il gronda, maudissant le jour de ce sombre duel. Les motifs dessinés par Sahari semblaient de la broderie fine, car le Russe peinait à se figurer le motif d'ensemble.
Il poussa un profond soupire caverneux, puis, se baissa et se mit à inspecter sous la table. Il regarda aussi les meubles autour de lui. Et s'adressa à Cassandre.
"Sibylle, pourquoi n'as-tu pas prévu une tranche de terre glaise, ou un seau de plâtre, à défaut d'un aspirine ? J'aurais pu cacher ma misère pendant tout le reste de la soirée. Tout en gardant un moulage souvenir..."
Bon joueur, l'Ogre se para d'un sourire, et déboucha pour la peine la bouteille de vin de Carrie.
"Heureusement que j'ai gagné la mise ! Sans cela j'aurai dû prêter mon corps à l'un d'entre vous, comme objet de décoration... Ha ha ha... Oui très futé Spine..."
Dit-il avec un sourire. Après tout, il avait bien utilisé son pouvoir pour mettre Esther au tapis en début de soirée, c'était donc un juste retour des choses.
Carrie elle n'utilisa pas son pouvoir, même si l'envie ne lui en manquait peut-être pas après la plaisanterie cavalière du Russe. Il s'insurgea néanmoins à sa remarque.
"Il me manque quelques formes ? Je ne sais pas ce qu'il te faut de plus après le traitement de Spine !"
Son regard bifurqua sur Paolo, étrangement silencieux. L'horrible musique commerciale d'Esther battait son plein. Vadim observa Spine et Cassandre, qui se lançaient timidement un duel. Il se dit qu'il ne manquerait pas d'y assister, en direct ou en différé. Lui aussi avait encore beaucoup à apprendre de la kynésiste des os et de la kynésiste du destin.
"J'ai hâte de voir ce combat. Vous livrerez chacune des moyens de vaincre l'autre. Oui ce sera très intéressant. "
Il leva la tête vers Cassandre qui s'approchait de la table.
"Nous pourrions même demander aux élèves de décrypter ce duel en cours de tactique ? Enfin si vous m'en donnez l'autorisation..."
Vadim se frotta les mains une fois qu'Esther eut livré ses mises. Il avoua qu'il ne connaissait ni Tolkien, ni les hobbits et autres Saroumanes. Il songea que c'était sans doutes des jeux d'intellectuels universitaires. Il sourit en pensant à l'abime qui le séparait de l'Israélienne en matière de jeux entre collègues de travail. Il accueillit favorablement que Esther descende de la table.
"Oui tu as trois jours, ne va pas te casser le cou..."
Et tout en portant machinalement la main à son front, il rencontra encore les motifs gothiques de Spine, et soupira en grognant.
"Боже мой ... Спайн..."
Il gronda, maudissant le jour de ce sombre duel. Les motifs dessinés par Sahari semblaient de la broderie fine, car le Russe peinait à se figurer le motif d'ensemble.
Il poussa un profond soupire caverneux, puis, se baissa et se mit à inspecter sous la table. Il regarda aussi les meubles autour de lui. Et s'adressa à Cassandre.
"Sibylle, pourquoi n'as-tu pas prévu une tranche de terre glaise, ou un seau de plâtre, à défaut d'un aspirine ? J'aurais pu cacher ma misère pendant tout le reste de la soirée. Tout en gardant un moulage souvenir..."
Bon joueur, l'Ogre se para d'un sourire, et déboucha pour la peine la bouteille de vin de Carrie.
"Heureusement que j'ai gagné la mise ! Sans cela j'aurai dû prêter mon corps à l'un d'entre vous, comme objet de décoration... Ha ha ha... Oui très futé Spine..."
Dit-il avec un sourire. Après tout, il avait bien utilisé son pouvoir pour mettre Esther au tapis en début de soirée, c'était donc un juste retour des choses.
Carrie elle n'utilisa pas son pouvoir, même si l'envie ne lui en manquait peut-être pas après la plaisanterie cavalière du Russe. Il s'insurgea néanmoins à sa remarque.
"Il me manque quelques formes ? Je ne sais pas ce qu'il te faut de plus après le traitement de Spine !"
Son regard bifurqua sur Paolo, étrangement silencieux. L'horrible musique commerciale d'Esther battait son plein. Vadim observa Spine et Cassandre, qui se lançaient timidement un duel. Il se dit qu'il ne manquerait pas d'y assister, en direct ou en différé. Lui aussi avait encore beaucoup à apprendre de la kynésiste des os et de la kynésiste du destin.
"J'ai hâte de voir ce combat. Vous livrerez chacune des moyens de vaincre l'autre. Oui ce sera très intéressant. "
Il leva la tête vers Cassandre qui s'approchait de la table.
"Nous pourrions même demander aux élèves de décrypter ce duel en cours de tactique ? Enfin si vous m'en donnez l'autorisation..."
Vadim se frotta les mains une fois qu'Esther eut livré ses mises. Il avoua qu'il ne connaissait ni Tolkien, ni les hobbits et autres Saroumanes. Il songea que c'était sans doutes des jeux d'intellectuels universitaires. Il sourit en pensant à l'abime qui le séparait de l'Israélienne en matière de jeux entre collègues de travail. Il accueillit favorablement que Esther descende de la table.
"Oui tu as trois jours, ne va pas te casser le cou..."
Et tout en portant machinalement la main à son front, il rencontra encore les motifs gothiques de Spine, et soupira en grognant.
- InvitéInvité
Re: Cartes sur table
Lun 19 Oct 2009 - 18:38
Paolo avait regardé son jeu et s'était ensuite détourné de ses cartes pour apprécier la bonne humeur générale. De toute façon il avait un jeu passablement nul et n'y connaissait pas grand chose en poker aussi avait-il décidé... de perdre.
Il posa ses cartes avant de déboutonner sa chemise et de la jeter négligemment par-dessus son épaule en disant, un sourire malicieux sur les lèvres :
- Je garde le noeud papillon, si la chemise n'est pas à votre taille vous pourrez toujours y remédier Vadim. Je préfère ne pas gacher un futur qui n'est pas encore, d'ailleurs la mariée risquerait de le voir d'un mauvais oeil ! C'est dans votre intérêt cher Vadim ! dit-il en faisant un clin d'oeil complice à Carrie.
Puis il prit une chips, la trempa dans la salsa pour la sortir bien garnie, engloutit le tout comme si de rien était alors qu'il y avait de quoi réveiller un volcan éteint, et termina en vidant son verre cul-sec.
- Voilà qui compensera pour la chemise !
Torse nu et sans aucun complexe (alcool aidant) Paolo embraya sur l'idée d'être élève :
- J'aurais probablement déjà mis le feu à l'école une demi-douzaine de fois, sinon pour le reste je pense que ç'aurait été déjà bien...
Il sourit avant de continuer simplement :
- En tout cas j'espère que nous auront un petit moment de répis au même titre que ces gens sur Génosha. Chercha un havre de paix ce n'est pourtant pas un monde, j'espère qu'on y arrivera un jour... en tout cas j'aimerais profiter d'une vie simple un jour, avec femme et enfants, dans un monde plus paisible... de toute façon il faudra bien que je reprenne mon travail, j'ai réussi à faire trainer longtemps mais ça ne durera pas...
Il tourna lentement le regard vers Carrie avant d'ajouter :
- Mais j'espère bien que nous garderons le... contact ! Après tout j'ai plusieurs projets inachevés...
Il posa ses cartes avant de déboutonner sa chemise et de la jeter négligemment par-dessus son épaule en disant, un sourire malicieux sur les lèvres :
- Je garde le noeud papillon, si la chemise n'est pas à votre taille vous pourrez toujours y remédier Vadim. Je préfère ne pas gacher un futur qui n'est pas encore, d'ailleurs la mariée risquerait de le voir d'un mauvais oeil ! C'est dans votre intérêt cher Vadim ! dit-il en faisant un clin d'oeil complice à Carrie.
Puis il prit une chips, la trempa dans la salsa pour la sortir bien garnie, engloutit le tout comme si de rien était alors qu'il y avait de quoi réveiller un volcan éteint, et termina en vidant son verre cul-sec.
- Voilà qui compensera pour la chemise !
Torse nu et sans aucun complexe (alcool aidant) Paolo embraya sur l'idée d'être élève :
- J'aurais probablement déjà mis le feu à l'école une demi-douzaine de fois, sinon pour le reste je pense que ç'aurait été déjà bien...
Il sourit avant de continuer simplement :
- En tout cas j'espère que nous auront un petit moment de répis au même titre que ces gens sur Génosha. Chercha un havre de paix ce n'est pourtant pas un monde, j'espère qu'on y arrivera un jour... en tout cas j'aimerais profiter d'une vie simple un jour, avec femme et enfants, dans un monde plus paisible... de toute façon il faudra bien que je reprenne mon travail, j'ai réussi à faire trainer longtemps mais ça ne durera pas...
Il tourna lentement le regard vers Carrie avant d'ajouter :
- Mais j'espère bien que nous garderons le... contact ! Après tout j'ai plusieurs projets inachevés...
- InvitéInvité
Re: Cartes sur table
Dim 1 Nov 2009 - 4:33
Sahari trouvait la chanson bien entraînante, aussi clichée qu’elle soit. Ce qui était moins entraînant, ce fut que Cassandre prenne sa boutade au sérieux. Elle relevait le défi, alors que ce n’en avait pas réellement été un. Un œil noir tourné vers Vadim, qui la raillerait certainement si elle se défilait, l’accusant de couardise et mille autres mots, et se contentait pour l’instant d’accumuler le butin –hormis les robes de mariée. L’Africaine se contenta de sourire lorsqu’il s’aperçut de sa malice, tout en se promettant de ne pas oublier de redonner à ses os leur aspect initial avant qu’ils ne sortent : elle ne voulait tout de même pas ridiculiser son collègue face aux élèves. Elle répondit sobrement à Esther.
"Voilà une histoire bien intéressante, qui me fait presque regretter mon manque d’éducation!"
Tournant l’œil vers Paolo qui continuait de couvrir Vadim de présents, tel une Idole Ogresque, et souriant quelque peu, inconsciemment, à cette vue, elle rétorqua au démon rouge.
"Eh bien, qu’ils décryptent, dans ce cas!"
Et elle se contenta de froncer sombrement les sourcils face à l’aveu de départ de Paolo. Décidément, les femmes étaient meilleures que les hommes pour rester au nid qu’était l’institut…
"Voilà une histoire bien intéressante, qui me fait presque regretter mon manque d’éducation!"
Tournant l’œil vers Paolo qui continuait de couvrir Vadim de présents, tel une Idole Ogresque, et souriant quelque peu, inconsciemment, à cette vue, elle rétorqua au démon rouge.
"Eh bien, qu’ils décryptent, dans ce cas!"
Et elle se contenta de froncer sombrement les sourcils face à l’aveu de départ de Paolo. Décidément, les femmes étaient meilleures que les hommes pour rester au nid qu’était l’institut…
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