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- Le courtier temporelConscience collective
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[1er mai]La kermesse des peuples
Ven 18 Sep 2009 - 16:44
Dans une rue encore meurtrie par les impacts de balles... Dans une rue typique de Hammer Bay, juste devant une petite bâtisse, se tenaient deux individus devant un stand. Un homme et une femme.
Un drapeau était accroché à la devanture de la façade. Et de la musique était jouée depuis un petit émetteur. Il y avait des ballons et des petits gâteaux. Ainsi qu'une rangée de gobelets en plastique sur le petit stand.
L'homme, assis derrière le stand, était plutôt de bonne humeur, remplissant des gobelets de citronnade aux quelques curieux et autres badauds.
La jeune fille, quant à elle, était plus que de bonne humeur. Radieuse dans son beau costume, elle haranguait les passants d'une voix claire :
"Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, les Mutants, les Syndromes X et les Transgéniques... Venez-vous informer au stand de l'Inter-MHT. Venez rencontrer le Professeur Jacob qui vous parlera de la guerre, de pourquoi c'est mal et de comment on peut y mettre fin... Et prendre un peu de citronnade !"
L'ambiance dans ce petit coin de Génosha était plutôt au beau fixe !
Non loin de là des gens dansaient au rythme de la musique diffusée !
Et d'autres, aux tenues bariolées et aux airs ravis profitaient du retour de la paix et de ses bienfaits, pour partager des moments sympas dans un petit square dévasté, non loin du stand...
- Juliette DagonLeX
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Re: [1er mai]La kermesse des peuples
Ven 18 Sep 2009 - 18:12
Soupir…
Silencieuse comme une ombre, Juliette marchait dans les rues libéré de Genosha sans but réel. Un peu plus tôt, elle avait croisé le chemin de ce débat qui semblait avoir pris naissance sur une estrade, et dont elle avait vaguement écouté les premiers échanges. Construire la nation mutante.. ? Komodo.. ? Si le premier régnant de cette nouvelle nation obtenait le pouvoir uniquement parce qu’il avait mené le combat, alors cela n’augurait rien de bon pour la suite des évènements. Une nation mené par un guerrier, n’était jamais en bonne voie pour devenir un havre de paix… Il suffisait de relire l’histoire pour s’en convaincre. En temps normal, ce débat aurait intéressé la gothique romantique, mais aujourd’hui elle ne se sentait pas l’âme à débattre et à défendre un quelconque point de vue. C’est pourquoi, elle s’était très vite détourné de ces orateurs dont le ton, pour certains, lui paraissait quelque peu déplacé vu la sérénité du sujet. De toute façon, l’institut était déjà bien représenté pour ce qu’elle avait pu en voir…
Elle était donc reparti dans les rues, la mine peut-être un peu plus mélancolique que à son habitude, ce qui était un véritable exploit en soi. La joie habitait chaque coin et recoin de la ville cependant, mais elle ne parvenait pourtant pas à s’y plonger. Pourtant, tout allait pour le mieux… La bombe avait été désamorcé, les défenses de la ville avaient été un succès… Cassandre avait été libérée saine et sauve… Et le Shoggoth… Le Shoggoth, hé bien… Désormais il ne causerait plus jamais de soucis à qui que ce soit… De repenser ainsi à sa mission pourtant couronnée de succès elle aussi, le visage de la jeune femme s’assombrit encore un peu plus. Non, il ne fallait pas se mentir… En réalité ce n’était pas le Soggoth qui était mort, mais bel et bien Timmy. A vrai dire, elle ignorait si ses balles avait eu le moindre effet sur ce dernier, vu la manière dont il s’était sacrifier afin de ne plus faire de mal à quiconque. Mais l’important n’était là en vérité. Le fait est que elle, avait pris la décision de tirer sur un enfant innocent pour le tuer. Seul un véritable monstre, pouvait avoir le cœur d’abattre de sang froid un enfant innocent… Etait-elle finalement aussi mauvaise que certaines personnes pouvaient le dire à son égard.. ? Peut-être… Tirer sur un enfant perdu et effrayé, elle était vraiment tomber bien bas…
Bien que Juliette tentait de se convaincre du contraire, tout ceci la minait de façon terriblement insidieuse. Elle voulait repartir, retrouver la sécurité de son cercueil. Elle voulait se débarrasser de ces vêtements qui ne lui ressemblaient pas, de ce visage empli de normalité qui n’était pas elle. Elle voulait retrouver ses robes d’un autre temps, son petit monde sombre et parsemé de bougies et de dentelles… Elle voulait tout simplement redevenir celle qui avait toujours été la véritable Juliette, une gothique romantique dans toute sa splendeur. Malheureusement, les professeurs n’avaient pas l’air de vouloir rentrer dans l’immédiat, ce qui la chagrina encore un peu plus. Maintenant que l’île avait été libéré, leur place n’était plus ici, ils n’avaient pas à se mêler de la construction d’un état dans lequel ils ne vivraient pas.
Perdue dans ses plus sombres pensées, la gothique romantique vit son attention attiré par de la musique. Elle se dirigea sans réelle envie dans sa direction afin de voir d’ou elle pouvait bien provenir, et c’est alors qu’elle s’aperçut qu’il s’agissait apparemment d’une sorte de fête. Certains dansaient au rythme de la musique que d’autres jouaient, et l’ambiance paraissait encore plus festif ici que ailleurs… Pas le genre d’endroit, ou une gothique romantique au moral en berne, aurait envie de se retrouver coincé. Elle s’apprêtait à faire un détour, lorsque la voix d’une jeune femme lui résonna dans les oreilles, semblable à celle d’une poissonnière vantant les mérites de sa marchandise. De quoi parlait-elle au fait.. ? L’inter MHT.. ? Qu’était-ce donc.. ? Elle disait aussi que la guerre c’était mal.. ? Sûrement quelqu’un qui avait encore fait des études extrêmement poussé, pour sortir sans honte une telle évidence comme si il s’agissait d’un scoop. Le mélange philosophie, citronnade et petit gâteaux était assez étrange, mais cet inter MHT intrigua toutefois Juliette qui se décida finalement à se rapprocher de ce petit stand sans prétention. Délaissant gâteaux et citronnade, elle jeta un regard suspect à l’homme assis. Le professeur Jacob, avait dit la fille… Professeur en quoi exactement.. ? En ‘’guerrologie’’ peut-être, se moqua-t-elle intérieurement sans en ressentir toutefois le moindre amusement. Si son esprit était au rendez-vous, son cœur, lui, ne l’était vraiment pas. Elle s’en détourna après quelques secondes, et se rapprocha du drapeau qu’elle examina avec soin tout en croisant ses mains dans son dos… Une colombe, un rameau d’olivier dans le bec… La colombe de la paix, voilà qui était assez bien trouvé pour quelqu’un qui voulait expliquer le pourquoi de la guerre et son absurdité. Mais en quoi, ses propos seraient-ils différent de tous les autres.. ? Pointant du doigt le drapeau, elle demanda alors :
‘’Qu’est-ce que c’est exactement, l’inter MHT.. ? C’est une idéologie abstraite visant à rassembler les mutants, les humains et les… Transgéniques.. ?’’
Silencieuse comme une ombre, Juliette marchait dans les rues libéré de Genosha sans but réel. Un peu plus tôt, elle avait croisé le chemin de ce débat qui semblait avoir pris naissance sur une estrade, et dont elle avait vaguement écouté les premiers échanges. Construire la nation mutante.. ? Komodo.. ? Si le premier régnant de cette nouvelle nation obtenait le pouvoir uniquement parce qu’il avait mené le combat, alors cela n’augurait rien de bon pour la suite des évènements. Une nation mené par un guerrier, n’était jamais en bonne voie pour devenir un havre de paix… Il suffisait de relire l’histoire pour s’en convaincre. En temps normal, ce débat aurait intéressé la gothique romantique, mais aujourd’hui elle ne se sentait pas l’âme à débattre et à défendre un quelconque point de vue. C’est pourquoi, elle s’était très vite détourné de ces orateurs dont le ton, pour certains, lui paraissait quelque peu déplacé vu la sérénité du sujet. De toute façon, l’institut était déjà bien représenté pour ce qu’elle avait pu en voir…
Elle était donc reparti dans les rues, la mine peut-être un peu plus mélancolique que à son habitude, ce qui était un véritable exploit en soi. La joie habitait chaque coin et recoin de la ville cependant, mais elle ne parvenait pourtant pas à s’y plonger. Pourtant, tout allait pour le mieux… La bombe avait été désamorcé, les défenses de la ville avaient été un succès… Cassandre avait été libérée saine et sauve… Et le Shoggoth… Le Shoggoth, hé bien… Désormais il ne causerait plus jamais de soucis à qui que ce soit… De repenser ainsi à sa mission pourtant couronnée de succès elle aussi, le visage de la jeune femme s’assombrit encore un peu plus. Non, il ne fallait pas se mentir… En réalité ce n’était pas le Soggoth qui était mort, mais bel et bien Timmy. A vrai dire, elle ignorait si ses balles avait eu le moindre effet sur ce dernier, vu la manière dont il s’était sacrifier afin de ne plus faire de mal à quiconque. Mais l’important n’était là en vérité. Le fait est que elle, avait pris la décision de tirer sur un enfant innocent pour le tuer. Seul un véritable monstre, pouvait avoir le cœur d’abattre de sang froid un enfant innocent… Etait-elle finalement aussi mauvaise que certaines personnes pouvaient le dire à son égard.. ? Peut-être… Tirer sur un enfant perdu et effrayé, elle était vraiment tomber bien bas…
Bien que Juliette tentait de se convaincre du contraire, tout ceci la minait de façon terriblement insidieuse. Elle voulait repartir, retrouver la sécurité de son cercueil. Elle voulait se débarrasser de ces vêtements qui ne lui ressemblaient pas, de ce visage empli de normalité qui n’était pas elle. Elle voulait retrouver ses robes d’un autre temps, son petit monde sombre et parsemé de bougies et de dentelles… Elle voulait tout simplement redevenir celle qui avait toujours été la véritable Juliette, une gothique romantique dans toute sa splendeur. Malheureusement, les professeurs n’avaient pas l’air de vouloir rentrer dans l’immédiat, ce qui la chagrina encore un peu plus. Maintenant que l’île avait été libéré, leur place n’était plus ici, ils n’avaient pas à se mêler de la construction d’un état dans lequel ils ne vivraient pas.
Perdue dans ses plus sombres pensées, la gothique romantique vit son attention attiré par de la musique. Elle se dirigea sans réelle envie dans sa direction afin de voir d’ou elle pouvait bien provenir, et c’est alors qu’elle s’aperçut qu’il s’agissait apparemment d’une sorte de fête. Certains dansaient au rythme de la musique que d’autres jouaient, et l’ambiance paraissait encore plus festif ici que ailleurs… Pas le genre d’endroit, ou une gothique romantique au moral en berne, aurait envie de se retrouver coincé. Elle s’apprêtait à faire un détour, lorsque la voix d’une jeune femme lui résonna dans les oreilles, semblable à celle d’une poissonnière vantant les mérites de sa marchandise. De quoi parlait-elle au fait.. ? L’inter MHT.. ? Qu’était-ce donc.. ? Elle disait aussi que la guerre c’était mal.. ? Sûrement quelqu’un qui avait encore fait des études extrêmement poussé, pour sortir sans honte une telle évidence comme si il s’agissait d’un scoop. Le mélange philosophie, citronnade et petit gâteaux était assez étrange, mais cet inter MHT intrigua toutefois Juliette qui se décida finalement à se rapprocher de ce petit stand sans prétention. Délaissant gâteaux et citronnade, elle jeta un regard suspect à l’homme assis. Le professeur Jacob, avait dit la fille… Professeur en quoi exactement.. ? En ‘’guerrologie’’ peut-être, se moqua-t-elle intérieurement sans en ressentir toutefois le moindre amusement. Si son esprit était au rendez-vous, son cœur, lui, ne l’était vraiment pas. Elle s’en détourna après quelques secondes, et se rapprocha du drapeau qu’elle examina avec soin tout en croisant ses mains dans son dos… Une colombe, un rameau d’olivier dans le bec… La colombe de la paix, voilà qui était assez bien trouvé pour quelqu’un qui voulait expliquer le pourquoi de la guerre et son absurdité. Mais en quoi, ses propos seraient-ils différent de tous les autres.. ? Pointant du doigt le drapeau, elle demanda alors :
‘’Qu’est-ce que c’est exactement, l’inter MHT.. ? C’est une idéologie abstraite visant à rassembler les mutants, les humains et les… Transgéniques.. ?’’
- Le courtier temporelConscience collective
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Re: [1er mai]La kermesse des peuples
Sam 19 Sep 2009 - 1:58
Tandis que le vieil homme sortait une pipe qu'il commençait à bourrer, la jeune fille entreprit de répondre à la question de Juliette.
"C'est là, la signification de l'acronyme" commença-t-elle toute sourire, sous le regard bienveillant de l'homme.
"En fait on cherche pas tant à rassembler qu'à montrer que les catégories sont faites pour être transgressées. Par exemple, moi je suis humaine. Mais ça signifie quoi ? Ça signifie qu'il faut que j'aille faire la guerre à tous les gens de cette île ? Ou alors il s'agit juste d'une distinction objective qui ne présente aucun intérêt au regard de la raison pratique ?"
S'approchant de Juliette, elle poursuivit son petit discours.
"En fait à l'Inter-MHT, on veut promouvoir le vivre-ensemble... Entre les humains, les mutants, les humains qui se prennent pour des mutants et les mutants qui ne savent même pas qu'ils sont mutants ! Ce n'est qu'une fois qu'on aura tout envoyé paître : les nations, les drapeaux, les catégorisations, qu'on pourra enfin avoir ce qu'on veut tous, au fond. Vivre ensemble. Le reste n'est que vision de l'esprit. Il n'y a pas d'ennemi à combattre. Tout ça, ce n'est pas une guerre à mener. C'est une opération de sauvetage."
Une expression grave apparut soudainement sur son joli visage.
"On veut pas que ce qui est arrivé le 13 avril arrive à nouveau. L'Inter-MHT c'est pas abstrait. Il s'agit d'un groupement d'amis qui pratiquent la subversion amoureuse... J'ai des copains qui sont morts. Et on a très peur qu'un État fondé sur le gêne ne soit une très mauvaise chose... Mais je m'égare..."
Elle tendit la main à Juliette et se présenta en affichant à nouveau un large sourire :
"Moi c'est Cindy alias Papillon de Lumière et toi ? Tu veux nous rejoindre ?"
"C'est là, la signification de l'acronyme" commença-t-elle toute sourire, sous le regard bienveillant de l'homme.
"En fait on cherche pas tant à rassembler qu'à montrer que les catégories sont faites pour être transgressées. Par exemple, moi je suis humaine. Mais ça signifie quoi ? Ça signifie qu'il faut que j'aille faire la guerre à tous les gens de cette île ? Ou alors il s'agit juste d'une distinction objective qui ne présente aucun intérêt au regard de la raison pratique ?"
S'approchant de Juliette, elle poursuivit son petit discours.
"En fait à l'Inter-MHT, on veut promouvoir le vivre-ensemble... Entre les humains, les mutants, les humains qui se prennent pour des mutants et les mutants qui ne savent même pas qu'ils sont mutants ! Ce n'est qu'une fois qu'on aura tout envoyé paître : les nations, les drapeaux, les catégorisations, qu'on pourra enfin avoir ce qu'on veut tous, au fond. Vivre ensemble. Le reste n'est que vision de l'esprit. Il n'y a pas d'ennemi à combattre. Tout ça, ce n'est pas une guerre à mener. C'est une opération de sauvetage."
Une expression grave apparut soudainement sur son joli visage.
"On veut pas que ce qui est arrivé le 13 avril arrive à nouveau. L'Inter-MHT c'est pas abstrait. Il s'agit d'un groupement d'amis qui pratiquent la subversion amoureuse... J'ai des copains qui sont morts. Et on a très peur qu'un État fondé sur le gêne ne soit une très mauvaise chose... Mais je m'égare..."
Elle tendit la main à Juliette et se présenta en affichant à nouveau un large sourire :
"Moi c'est Cindy alias Papillon de Lumière et toi ? Tu veux nous rejoindre ?"
- Juliette DagonLeX
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Re: [1er mai]La kermesse des peuples
Sam 19 Sep 2009 - 16:10
‘’Les humains qui se prennent pour des mutants sont des fous…’’
Murmura doucement la gothique romantique, plus pour elle-même que pour répondre à son interlocutrice des plus enthousiasme sur le sujet. Tout en la regardant s’approcher plus près d’elle, Juliette écouta la jeune fille continuer à lui expliquer dans le détail l’objet de cet inter MHT. Il était des plus évident que elle était pleinement convaincue du bien fondée de son idéal, et quelque part cela donnait envie de l’écouter comme bien souvent avec les gens passionné. Ses idées étaient nobles, généreuses… Peut-être un peu trop altruiste, mais sans doute était-ce là ce qui faisait toute la force de ses convictions. Dans le fond Juliette était assez d’accord avec ses divers arguments. En effet, la nature des êtres humains importait peu, pour vivre ensemble dans la paix et l’harmonie. Mutants, non mutants… Tous étaient fondamentalement semblable après tout. Mais là ou leurs points de vue divergeaient, c’était sur cette fameuse vision de l’esprit. Pas d’ennemi à combattre.. ? Pas de guerre à mener.. ? Juliette aussi pensait la même chose… Avant… Même si dans le fond elle n’avait pas changer d’optique, la gothique romantique avait cependant du composer avec la réalité qui s’était imposé à elle depuis qu’elle s’était installé à l’institut. Après avoir délicatement fait glisser ses lunettes de soleil sur son nez afin de transpercer la jeune candide de son regard translucide et glacial, Juliette lui répondit :
‘’C’est un idéal très noble, assurément… Et très séduisant en vérité… Il existait déjà quelque chose comme cela vers le milieu de la fin du vingtième siècle. On appelait ça… Le flower power, me semble-t-il… Le pouvoir des fleurs… Plutôt poétique, n’est-ce pas.. ? Eux aussi, prônait la paix et l’amour entre les gens, sans distinction de classe ou d'ethnie. Comme vous, ils étaient pacifistes et prônaient le renoncement à la société pour vivre en pseudo communauté idyllique ou ils pouvaient appliquer leur utopie d’un monde idéal… Malheureusement, un tel monde n’existe pas’’
La gothique romantique se retourna alors afin de faire entièrement face à la jeune fille, et la fixa en silence durant de longues secondes… Elle était plutôt jolie, et son sourire volontaire faisait plaisir à voir après tout ces évènements sinistres. Dans un soupir, elle reprit la parole…
‘’Mais je suis assez d’accord avec toi tu sais… Tout à l’heure j’ai vu un homme tigre qui haranguait la foule en parlant d’un certain Komodo qui allait visiblement prendre la tête de cette nation mutante en pleine construction, et cela uniquement parce qu’il avait combattu pour cette île et tous les mutants s’y trouvant. Personnellement, je n’approuve pas cette notion d’état mutant, j’estime que c’est aller à l’encontre d’une réelle intégration dans le monde humain. Même si des non mutants y sont les bienvenus, une telle concentration de pouvoir sous l’égide d’un état unique créera sans doute de la peur et de la méfiance, au sein des autres pays du monde. A mon sens, une nation mutante déclaré ne fera que renforcer le clivage qui existe déjà entre nous et eux. De plus, les guerriers ne font jamais de bon artisans pour la paix, il est dans leur nature d’aller chercher le conflit’’
Juliette cessa brièvement de parler le temps de remonter ses lunettes de soleil d’un geste délicat, la fragilité de son regard peu habituel l’obligeant à renoncer à ces quelques instants de soleil sans frontière teintées, puis elle reprit d’une voix devenue un peu plus songeuse…
‘’Toutefois, et aussi noble soit-il, un tel idéal ne peut exister que parce que d‘autres combattent afin de celui-ci puissent perdurer. Que serait-il devenu, si personne ne s’était battu ce 13 avril dernier, dis-moi.. ? Les mots sont des armes puissantes, mais ils s’effacent malheureusement devant les armes dans la pratique. Tu as raison, il ne faut plus qu’une telle chose arrive, mais…’’
Un soupir fusa des lèvres de la gothique romantique, qui croisa à nouveau ses mains dans son dos…
‘’J’ai bien peur que des choses similaires ne se produisent à nouveau, et quelqu’un devra encore une fois se dresser afin de les contrer…’’
La jeune femme allait continuer à déclamer ses sinistres visions de l’avenir concernant les relations humain-mutant, mais elle stoppa net en prenant conscience que son état actuel lui faisait peut-être voir la situation de manière plus pessimiste qu’elle ne le devrait. Après tout, elle aussi croyait en un monde uni pour tous, même si ses aventures à l’institut avait parfois une forte tendance à mettre à mal ces convictions de paix. Cette jeune fille, Cindy… De quel droit pouvait-elle ainsi se permettre de lui briser ses douces illusions.. ?¨Pour tenter d’atténuer ses paroles peut-être un peu trop dure, Juliette décida de changer quelque peu l’optique de la conversation et serra la main tendue de la jeune fille…
‘’Je m’appelle Juliette… Aussi, parfois, appelée Evanescence… Tu es une non mutante m’as-tu dit.. ? Alors pourquoi un tel nom de code.. ? Cela ne va-t-il pas à l’encontre de ce que vous prêchez, à savoir l’intégration sans distinction aucune.. ? Je ne comprends pas cette envie de se donner un nom de code… Ce n’est pas un jouet, c’est une chose qui a une signification terrible tu sais… Il nous engage dans quelque chose que je ne souhaite à personne… Absolument personne…’’
La voix de la gothique romantique alla en diminuant, pour finalement s’éteindre au moment ou l’image d’une mère en pleurs sur le corps inanimé de son enfant, lui revint en mémoire. Les mains dans son dos se serrèrent, et une envie de pleurer à nouveau monta aux yeux dissimulées de Juliette. Tentant de dissimuler son trouble, elle afficha un sourire soudain et ajouta :
‘’L’offre est alléchante, mais j’ai bien peur de ne pas avoir le droit de l’accepter tu sais… Je ne vais pas rester sur Genosha, je vais repartir d’ici peu pour Salem. Il serait malvenue de ma part, de m’impliquer dans une nation dans laquelle je ne vivrais pas’’
Juliette se demanda alors si Cindy connaissait l’institut. Si oui, ferait-elle la liaison avec le fait qu’elle doive retourner à Salem.. ? Avec de tels idéaux, la gothique romantique se demandait ce qu’elle pouvait bien penser du dit institut…
Murmura doucement la gothique romantique, plus pour elle-même que pour répondre à son interlocutrice des plus enthousiasme sur le sujet. Tout en la regardant s’approcher plus près d’elle, Juliette écouta la jeune fille continuer à lui expliquer dans le détail l’objet de cet inter MHT. Il était des plus évident que elle était pleinement convaincue du bien fondée de son idéal, et quelque part cela donnait envie de l’écouter comme bien souvent avec les gens passionné. Ses idées étaient nobles, généreuses… Peut-être un peu trop altruiste, mais sans doute était-ce là ce qui faisait toute la force de ses convictions. Dans le fond Juliette était assez d’accord avec ses divers arguments. En effet, la nature des êtres humains importait peu, pour vivre ensemble dans la paix et l’harmonie. Mutants, non mutants… Tous étaient fondamentalement semblable après tout. Mais là ou leurs points de vue divergeaient, c’était sur cette fameuse vision de l’esprit. Pas d’ennemi à combattre.. ? Pas de guerre à mener.. ? Juliette aussi pensait la même chose… Avant… Même si dans le fond elle n’avait pas changer d’optique, la gothique romantique avait cependant du composer avec la réalité qui s’était imposé à elle depuis qu’elle s’était installé à l’institut. Après avoir délicatement fait glisser ses lunettes de soleil sur son nez afin de transpercer la jeune candide de son regard translucide et glacial, Juliette lui répondit :
‘’C’est un idéal très noble, assurément… Et très séduisant en vérité… Il existait déjà quelque chose comme cela vers le milieu de la fin du vingtième siècle. On appelait ça… Le flower power, me semble-t-il… Le pouvoir des fleurs… Plutôt poétique, n’est-ce pas.. ? Eux aussi, prônait la paix et l’amour entre les gens, sans distinction de classe ou d'ethnie. Comme vous, ils étaient pacifistes et prônaient le renoncement à la société pour vivre en pseudo communauté idyllique ou ils pouvaient appliquer leur utopie d’un monde idéal… Malheureusement, un tel monde n’existe pas’’
La gothique romantique se retourna alors afin de faire entièrement face à la jeune fille, et la fixa en silence durant de longues secondes… Elle était plutôt jolie, et son sourire volontaire faisait plaisir à voir après tout ces évènements sinistres. Dans un soupir, elle reprit la parole…
‘’Mais je suis assez d’accord avec toi tu sais… Tout à l’heure j’ai vu un homme tigre qui haranguait la foule en parlant d’un certain Komodo qui allait visiblement prendre la tête de cette nation mutante en pleine construction, et cela uniquement parce qu’il avait combattu pour cette île et tous les mutants s’y trouvant. Personnellement, je n’approuve pas cette notion d’état mutant, j’estime que c’est aller à l’encontre d’une réelle intégration dans le monde humain. Même si des non mutants y sont les bienvenus, une telle concentration de pouvoir sous l’égide d’un état unique créera sans doute de la peur et de la méfiance, au sein des autres pays du monde. A mon sens, une nation mutante déclaré ne fera que renforcer le clivage qui existe déjà entre nous et eux. De plus, les guerriers ne font jamais de bon artisans pour la paix, il est dans leur nature d’aller chercher le conflit’’
Juliette cessa brièvement de parler le temps de remonter ses lunettes de soleil d’un geste délicat, la fragilité de son regard peu habituel l’obligeant à renoncer à ces quelques instants de soleil sans frontière teintées, puis elle reprit d’une voix devenue un peu plus songeuse…
‘’Toutefois, et aussi noble soit-il, un tel idéal ne peut exister que parce que d‘autres combattent afin de celui-ci puissent perdurer. Que serait-il devenu, si personne ne s’était battu ce 13 avril dernier, dis-moi.. ? Les mots sont des armes puissantes, mais ils s’effacent malheureusement devant les armes dans la pratique. Tu as raison, il ne faut plus qu’une telle chose arrive, mais…’’
Un soupir fusa des lèvres de la gothique romantique, qui croisa à nouveau ses mains dans son dos…
‘’J’ai bien peur que des choses similaires ne se produisent à nouveau, et quelqu’un devra encore une fois se dresser afin de les contrer…’’
La jeune femme allait continuer à déclamer ses sinistres visions de l’avenir concernant les relations humain-mutant, mais elle stoppa net en prenant conscience que son état actuel lui faisait peut-être voir la situation de manière plus pessimiste qu’elle ne le devrait. Après tout, elle aussi croyait en un monde uni pour tous, même si ses aventures à l’institut avait parfois une forte tendance à mettre à mal ces convictions de paix. Cette jeune fille, Cindy… De quel droit pouvait-elle ainsi se permettre de lui briser ses douces illusions.. ?¨Pour tenter d’atténuer ses paroles peut-être un peu trop dure, Juliette décida de changer quelque peu l’optique de la conversation et serra la main tendue de la jeune fille…
‘’Je m’appelle Juliette… Aussi, parfois, appelée Evanescence… Tu es une non mutante m’as-tu dit.. ? Alors pourquoi un tel nom de code.. ? Cela ne va-t-il pas à l’encontre de ce que vous prêchez, à savoir l’intégration sans distinction aucune.. ? Je ne comprends pas cette envie de se donner un nom de code… Ce n’est pas un jouet, c’est une chose qui a une signification terrible tu sais… Il nous engage dans quelque chose que je ne souhaite à personne… Absolument personne…’’
La voix de la gothique romantique alla en diminuant, pour finalement s’éteindre au moment ou l’image d’une mère en pleurs sur le corps inanimé de son enfant, lui revint en mémoire. Les mains dans son dos se serrèrent, et une envie de pleurer à nouveau monta aux yeux dissimulées de Juliette. Tentant de dissimuler son trouble, elle afficha un sourire soudain et ajouta :
‘’L’offre est alléchante, mais j’ai bien peur de ne pas avoir le droit de l’accepter tu sais… Je ne vais pas rester sur Genosha, je vais repartir d’ici peu pour Salem. Il serait malvenue de ma part, de m’impliquer dans une nation dans laquelle je ne vivrais pas’’
Juliette se demanda alors si Cindy connaissait l’institut. Si oui, ferait-elle la liaison avec le fait qu’elle doive retourner à Salem.. ? Avec de tels idéaux, la gothique romantique se demandait ce qu’elle pouvait bien penser du dit institut…
- InvitéInvité
Re: [1er mai]La kermesse des peuples
Sam 19 Sep 2009 - 18:05
Depuis le temps qu’ils se trouvaient sur cette ile, rien ne parvenait à convaincre Jade qu’ils étaient en vacances dans un lieu de rêve. Chaque jour était un combat. Ses jambes étaient couvertes de vicieuses piqures de moustiques, les stigmates d’une bataille perdue d’avance. Le soleil de plomb, quasi-omniprésent, l’avait gratifiée d’un coup de soleil particulièrement mal placé, preuve que porter un bikini décolleté ne faisait pas rougir que les autres. La chaleur accablante la mettait régulièrement dans un état de mollusque : molle et sans envie. Le sel et l’atmosphère chaude et humide avait tôt fait de finir son pot de crème de soin jour et nuit, qu’elle s’était tartiné abondamment dans le vain espoir de conserver sa peau douce de bébé.
Et pourtant, Jade ne se plaignait jamais, chose qui n’aurait pas loupé dans d’autres circonstances. Mais elle n’avait vraiment pas de quoi se plaindre, car d’autres n’avaient pas eu la chance comme elle de pouvoir subir ces désagréments qui semblaient alors bien insipides. Même si c’était jour de fête, un peu plus chaque jour depuis deux semaines, elle ne pouvait évidemment pas cesser de penser à tous ceux dont les tombes rejoindraient celles de Lyu, River et tellement d’autres à l’Institut… Mais Génosha l’ile de mort renaissait de ses cendres et était le théâtre d’une véritable révolution culturelle à échelle mondiale. Jamais Jade n’avait vu autant de mutants rassemblés au même endroit. Elle avait fini par croire que tous ceux qui étaient hors des enceintes de l’Institut étaient tous humains ou à défaut voulaient l’être. Ici, tout le monde le revendiquait et l’on assistait assez régulièrement à des démonstrations de pouvoirs mutants inattendus et inimaginables.
Lucas ne devait pas tarder à la rejoindre. Il l’avait prévenue par communicateur quelques temps plus tôt. Saurait-il la retrouver dans tout ce fouillis? Ces derniers temps, lui aussi semblait se remettre de l’expérience du 13 avril. Ils avaient passé cette épreuve chacun de leur coté et avaient tous les deux été assez traumatisé. Leur relation aussi nouvelle qu’elle soit, avait failli être remise en cause la semaine suivante, puisqu’ils vivaient leur traumatisme différemment. Elle ayant des tendances pot de colle, et lui devant le subir. Et au final, le jeune homme avait surement été plus réconfortant pour elle qu’elle n’avait du l’être pour lui. Et ces derniers temps, il semblait aller beaucoup mieux, ce qui aidait aussi Jade à l’être. Bref l’attente de son arrivée était dure, mais elle tenait le coup.
Jade arpentait les foules rassemblées ici et là en groupes dont les seules finalités étaient de profiter de la vie. Le son des musiques, des cris, des rires se mêlaient en un son bienveillant libéré de toute trace d’inquiétude. Alors qu’elle marchait sans réel but le regard allant ça et là, un détail encore plus coloré que le reste attira son attention. Une sorte de stand avait pour effigie un drapeau arc en ciel plutôt flashy. Devant lui s’agitaient une jeune fille aux allures caméléonnes ainsi qu’un homme assez vieux, qui semblait très gentil. Rien que pour cela, Jade se sentait attirée par le lieu. Elle arriva face à eux juste au moment où la jeune fille expliquait semble t’il le pourquoi du comment de son petit stand à une jeune fille que Jade ne reconnu pas tout de suite. Pas habituée à la voir dans ce genre de tenue dans une foule, Jade ne reconnu Juliette qu’au moment où la madame verte parla d’amis perdus. Jade se revoyait alors accompagnée de la gothique et de Hjordis qu’elle s’évertuait à essayer de sociabiliser. Elles avaient passé de bons moments, jusque dans la tente qu’elles avaient partagée sur Génosha. Son absence laissait un énorme vide, et pas seulement parce qu’elle était également la climatisation… En fait c’était même très maussade. Entre Juliette qui était égale à elle-même, en presque plus triste, Mina qui était rongée par le chagrin de la perte de Lars, Charis qui avait l’air de se sentir coupable de la mort de Liam en temps que leader, et Jade qui était encore plus lunatique qu’à l’accoutumée, les nuits étaient étrangement fraiches.
Bref, la jeune fille se présenta à Juliette. Papillon de Lumière… drôle de surnom, qui garde tout son mystère. A y regarder de plus près, elle avait des airs d’Ivy, mais habillée… Jade arriva donc silencieusement aux abords du stand, mais elle resta dans un premier temps un peu en retrait, écoutant le débat qui s’éleva entre les deux jeunes femmes. Le programme de Cindy paraissait assez intéressant, surtout pour Jade qui avait fini par accepter la vie communautaire de l’Institut, mais qui espérait profondément et de manière très utopique pouvoir un jour devenir une citoyenne lambda. Jade fut un peu surprise d’entendre que Cindy n’était pas mutante, un peu déçue aussi sans doute…
"Coucou Hjord… Juliette!" Lapsus à la con… Jade ferma les yeux d’agacement puis reprit en espérant que sa colocataire n’avait pas remarqué. "Sympa le coin! Les gens ont l’air heureux, ca fait plaisir."
A ces mots elle fit une bise sur la joue de la jeune gothique et se tourna vers Papillon de Lumière.
"Bonjour! J’adore ta tenue!! La mienne fait un bon anti-moustique mais est pas trop adaptée au climat."
Le ton de Juliette pouvait parfois perturber un peu qui ne la connaissait pas. Jade décida d’apporter une petite touche de bonne humeur à ce débat pourtant assez sérieux.
"J’ai entendu un peu ce que tu disais, là tout de suite. Je dois avouer que l’idée d’une nation mutante me fait un peu peur... Mais au fond, ca a ses avantages. Ca laisse aux mutants du monde entier la possibilité de sortir de l’isolement, comme le fait l’Institut, à une échelle moins audacieuse. Mais quelque part, je ne pense pas que pour le moment on puisse se passer d'une optique défensive guerrière. On passe notre temps à se rendre compte qu'aux qautres coins du monde des gens cherchent encore et toujours de moyens de détruire les mutants, tout le temps, sans cesse... Tu es probablement l'humaine la plus admirable que j'ai vue depuis un certain temps. Mais es tu certaine de savoir réellement de quoi tu parles?"
Bon... Finalement, elle n'allait peut être pas la faire rire beaucoup...
"Hum... Au fait, moi c'est Jade, alias Twin!"
Et pourtant, Jade ne se plaignait jamais, chose qui n’aurait pas loupé dans d’autres circonstances. Mais elle n’avait vraiment pas de quoi se plaindre, car d’autres n’avaient pas eu la chance comme elle de pouvoir subir ces désagréments qui semblaient alors bien insipides. Même si c’était jour de fête, un peu plus chaque jour depuis deux semaines, elle ne pouvait évidemment pas cesser de penser à tous ceux dont les tombes rejoindraient celles de Lyu, River et tellement d’autres à l’Institut… Mais Génosha l’ile de mort renaissait de ses cendres et était le théâtre d’une véritable révolution culturelle à échelle mondiale. Jamais Jade n’avait vu autant de mutants rassemblés au même endroit. Elle avait fini par croire que tous ceux qui étaient hors des enceintes de l’Institut étaient tous humains ou à défaut voulaient l’être. Ici, tout le monde le revendiquait et l’on assistait assez régulièrement à des démonstrations de pouvoirs mutants inattendus et inimaginables.
Lucas ne devait pas tarder à la rejoindre. Il l’avait prévenue par communicateur quelques temps plus tôt. Saurait-il la retrouver dans tout ce fouillis? Ces derniers temps, lui aussi semblait se remettre de l’expérience du 13 avril. Ils avaient passé cette épreuve chacun de leur coté et avaient tous les deux été assez traumatisé. Leur relation aussi nouvelle qu’elle soit, avait failli être remise en cause la semaine suivante, puisqu’ils vivaient leur traumatisme différemment. Elle ayant des tendances pot de colle, et lui devant le subir. Et au final, le jeune homme avait surement été plus réconfortant pour elle qu’elle n’avait du l’être pour lui. Et ces derniers temps, il semblait aller beaucoup mieux, ce qui aidait aussi Jade à l’être. Bref l’attente de son arrivée était dure, mais elle tenait le coup.
Jade arpentait les foules rassemblées ici et là en groupes dont les seules finalités étaient de profiter de la vie. Le son des musiques, des cris, des rires se mêlaient en un son bienveillant libéré de toute trace d’inquiétude. Alors qu’elle marchait sans réel but le regard allant ça et là, un détail encore plus coloré que le reste attira son attention. Une sorte de stand avait pour effigie un drapeau arc en ciel plutôt flashy. Devant lui s’agitaient une jeune fille aux allures caméléonnes ainsi qu’un homme assez vieux, qui semblait très gentil. Rien que pour cela, Jade se sentait attirée par le lieu. Elle arriva face à eux juste au moment où la jeune fille expliquait semble t’il le pourquoi du comment de son petit stand à une jeune fille que Jade ne reconnu pas tout de suite. Pas habituée à la voir dans ce genre de tenue dans une foule, Jade ne reconnu Juliette qu’au moment où la madame verte parla d’amis perdus. Jade se revoyait alors accompagnée de la gothique et de Hjordis qu’elle s’évertuait à essayer de sociabiliser. Elles avaient passé de bons moments, jusque dans la tente qu’elles avaient partagée sur Génosha. Son absence laissait un énorme vide, et pas seulement parce qu’elle était également la climatisation… En fait c’était même très maussade. Entre Juliette qui était égale à elle-même, en presque plus triste, Mina qui était rongée par le chagrin de la perte de Lars, Charis qui avait l’air de se sentir coupable de la mort de Liam en temps que leader, et Jade qui était encore plus lunatique qu’à l’accoutumée, les nuits étaient étrangement fraiches.
Bref, la jeune fille se présenta à Juliette. Papillon de Lumière… drôle de surnom, qui garde tout son mystère. A y regarder de plus près, elle avait des airs d’Ivy, mais habillée… Jade arriva donc silencieusement aux abords du stand, mais elle resta dans un premier temps un peu en retrait, écoutant le débat qui s’éleva entre les deux jeunes femmes. Le programme de Cindy paraissait assez intéressant, surtout pour Jade qui avait fini par accepter la vie communautaire de l’Institut, mais qui espérait profondément et de manière très utopique pouvoir un jour devenir une citoyenne lambda. Jade fut un peu surprise d’entendre que Cindy n’était pas mutante, un peu déçue aussi sans doute…
"Coucou Hjord… Juliette!" Lapsus à la con… Jade ferma les yeux d’agacement puis reprit en espérant que sa colocataire n’avait pas remarqué. "Sympa le coin! Les gens ont l’air heureux, ca fait plaisir."
A ces mots elle fit une bise sur la joue de la jeune gothique et se tourna vers Papillon de Lumière.
"Bonjour! J’adore ta tenue!! La mienne fait un bon anti-moustique mais est pas trop adaptée au climat."
Le ton de Juliette pouvait parfois perturber un peu qui ne la connaissait pas. Jade décida d’apporter une petite touche de bonne humeur à ce débat pourtant assez sérieux.
"J’ai entendu un peu ce que tu disais, là tout de suite. Je dois avouer que l’idée d’une nation mutante me fait un peu peur... Mais au fond, ca a ses avantages. Ca laisse aux mutants du monde entier la possibilité de sortir de l’isolement, comme le fait l’Institut, à une échelle moins audacieuse. Mais quelque part, je ne pense pas que pour le moment on puisse se passer d'une optique défensive guerrière. On passe notre temps à se rendre compte qu'aux qautres coins du monde des gens cherchent encore et toujours de moyens de détruire les mutants, tout le temps, sans cesse... Tu es probablement l'humaine la plus admirable que j'ai vue depuis un certain temps. Mais es tu certaine de savoir réellement de quoi tu parles?"
Bon... Finalement, elle n'allait peut être pas la faire rire beaucoup...
"Hum... Au fait, moi c'est Jade, alias Twin!"
- Lucas ShaamLeX
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Re: [1er mai]La kermesse des peuples
Sam 19 Sep 2009 - 22:56
Deux semaines s’étaient écoulées depuis ce sinistre, mais victorieux, 13 avril. L’île était encore entière, l’espoir de Nation Mutante perdurait malgré tout ce qui avait été visé contre elle. Cet espoir mutant avait reçu un sacré coup dans la gueule, mais tenait toujours debout, et ce grâce à la farouche résistance de ce peuple exclu face à l’adversité. Le sang avait été versé, et nombreux avaient été sacrifiés. Lucas ne savait pas si c’était une bonne chose, et ne voyait pas toutes ces morts d’un bon œil. Il répugnait plus encore la haine et la violence qui faisait toujours partie de l’histoire de l’humanité, depuis ses origines. Il avait été plongé directement au cœur de cette violence, il avait vu la mort, et de près… Lui-même de ne devait la vie sauve qu’à son pouvoir, sans quoi il serait mort, écrasé impitoyablement sous une tonne de gravats de pierre et de métal… Le sang d’Harald, ce jour là, avait giclé jusqu’à son visage diamantin, et il avait vu la mort du jeune homme qu’il ne connaissait pas bien… Il avait vu l’horreur de la chute dans ses yeux, il avait vu la vie qui l’abandonnait impitoyablement. Non, Lucas n’était pas pour les sacrifices, même s’il était pour la liberté. Aucun des morts de Génosha ne méritait de partir, ni ne le voulait. Ils se battaient tous pour une idéologie, ils se battaient pour leur liberté, mais ça n’est pas en héros qu’ils ont quitté la bataille. Aucun des morts ou des vivants ne méritait ce titre, ni les membres de l’institut, ni les professeurs, ni les plus farouches combattants. Pas plus que les pauvres mutants opprimés qui n’avaient pas de quoi se défendre face à l’invasion destructrice…
Pendant ces deux semaines, le Suédois s’était replié sur lui-même, sombre, distant, absent… Il n’avait sans doute pas pu apporter à Jade le réconfort dont elle avait besoin, et il le savait. Il le regrattait, même… Mais il n’aurait pas pu. Il était lui-même trop troublé, trop impliqué dans l’affaire pour pouvoir s’en dégager si facilement, et avait passé près d’une semaine à ruminer sur la nécessité de s’être battu, d’avoir survécu. Il n’avait pas le cœur à la fête, et passait le plus de moment esseulé, si ça n’était pour se mêler avec Jade, qui sans le vouloir, quémandant le soutien de son aimé, avait réussi à garder une petite flamme de bienveillant espoir au cœur de Lucas.
La deuxième semaine se déroula sous de meilleurs auspices, et il se prit un peu plus à la liesse globale qui étreignait l’île exotique, voyant avec ravissement un florilège d’esprits pacifiques prônant la non-violence, la paix revenue et la joie simple de vivre. Il s’était mêlé à eux, et petit à petit, avait retrouvé une voie, reconstruit ses espoirs en l’humano-mutanité, affirmant sa place au sein de l’institut, une place qu’il voulait active dans le combat contre les offenseurs belliqueux de son idéologie paisible. Il se sentait une âme d’objecteur de conscience, possédant un pouvoir dangereux et potentiellement mortel, mais se refusant à l’utiliser comme une arme dévastatrice. Rendre service, oui, mais sans faire pire que ce que les adversaires étaient capables. Défendre sans attaquer, et si possible par la voie diplomatique… Voilà quelles étaient ses intentions. Petit à petit, après deux semaines, il avait donc retrouvé sa joie de vivre d’antan, et était prêt à s’adonner à la musique qui célébrait la victoire. Non pas qu’il voulait se remémorer les fatidiques événements de ce jour noir, mais il voulait participer à la joie et à la liesse populaire de l’île. Ces gens heureux méritaient de l’être, juste parce qu’ils étaient vivants, et que tout être vivant se doit d’avoir une chance d’accès au bonheur, surtout s’il est simple.
Quelques dizaines de minutes auparavant, il avait annoncé à Jade qu’il la rejoindrait en ville, et il avait ensuite flâné dans les rues animées, sans réellement penser à la chercher activement, se laissant porter par la musique et par la fête pour déambuler seul, mais avec tout le monde en même temps. Dans ses habits, le noir n’était plus de rigueur… La ténébreuse couleur qu’il avait l’habitude d’arborer avait fondu au soleil, et il n’en persistait plus que de vives et chaudes couleurs. Pour l’occasion, il avait un peu repris la mode actuelle de Génosha pour sienne : T-shirt ocre-orange, pantalon large en coton péruvien vert herbe, il se fondait parfaitement dans la masse hippie de l’endroit, et si les plus perplexes en doutaient, il suffisait d’apercevoir le sourire enjoué qui marquait ses lèvres.
Ainsi, dans ses badauderies errantes, il parvint près d’un joyeux groupe de jeunes mutants armés de fleurs et de guitares, et s’était immiscé silencieusement parmi eux pour écouter les airs enjoués qui peuplaient la ville de sonorités joyeuses. Il avait écouté, avait ri, et s’était détendu parmi eux… Il n’avait pas cherché à les connaître, ni eux à entrer en contact personnel avec lui. Ils étaient tous là pour la même chose, et aucune identité sociale quelconque n’avait sa place ici. Seule la fête résonnait… Seul le bien-être comptait.
Et puis, il l’avait entr’aperçue. Sa Jade. Elle s’était frayée un chemin jusqu’à un petit stand qu’il n’avait pas encore repéré, et semblait être entrée en communication avec une indigène originale, qui discutait avec la sombre Juliette. Le contraste de couleur entre la jeune et motivée demoiselle ‘tunique verte’ et les sombres habits de la gothique de l’institut formait quelque chose d’étrange dans la scène, et notre Suédois aux yeux gris se laissa emporter par une contemplation lointaine de la scène. Elles étaient différentes, et pourtant semblaient s’entendre, parler avec bonne humeur et partager leurs idées de manière constructive. Son regard se laissa porter sur l’étendard coloré arborant un symbole de paix, puis que le vieux bonhomme jovial qui distribuait des citronnades à qui en voulait. C’étaient certainement là des personnes à rencontrer, surtout après avoir entendu le libellé du Papillon de Lumière à propos du Professeur Jacob et de ses visées anti-belliqueuses.
Des pacifiques partageant ses idées, une rencontre intéressante en perspective, sa douce moitié… Il ne fallut pas d’autre prétexte à Lucas pour abandonner son cercle hippie en quelques sourires bienveillants pour se rendre auprès du petit groupement. Il arriva par derrière sa jeune française, et la prit dans ses bras à l’instant où elle se présentait à la plantureuse rouquine humaine, posant son menton sur l’épaule de la française.
« Et moi, c’est Lucas, ou Rock pour les intimes… Et je dis qu’une limonade est bienvenue par cette chaleur ! »
Son regard se posa sur le vieil homme à la pipe, puis se perdit à nouveau sur le drapeau qui flottait au vent. Intervenant un peu abruptement dans la discussion sans l’avoir entendue, il ne se gêna pas pour demander à qui voulait l’entendre :
« Combien de personnes ici sont à même de comprendre la signification de ces symboles pacificateurs ? Aujourd’hui, le cœur est à la fête, mais demain, qu’adviendra-t-il de l’inter-MHT et de son blason coloré ? »
Il n’avait pas quitté des yeux le drapeau en parlant, ni lâché son étreinte sur Twin. Et il rabaissa alors ses yeux gris sur le vieux rigolo et sa partenaire délurée… Une bonne rencontre, à n’en pas douter.
Pendant ces deux semaines, le Suédois s’était replié sur lui-même, sombre, distant, absent… Il n’avait sans doute pas pu apporter à Jade le réconfort dont elle avait besoin, et il le savait. Il le regrattait, même… Mais il n’aurait pas pu. Il était lui-même trop troublé, trop impliqué dans l’affaire pour pouvoir s’en dégager si facilement, et avait passé près d’une semaine à ruminer sur la nécessité de s’être battu, d’avoir survécu. Il n’avait pas le cœur à la fête, et passait le plus de moment esseulé, si ça n’était pour se mêler avec Jade, qui sans le vouloir, quémandant le soutien de son aimé, avait réussi à garder une petite flamme de bienveillant espoir au cœur de Lucas.
La deuxième semaine se déroula sous de meilleurs auspices, et il se prit un peu plus à la liesse globale qui étreignait l’île exotique, voyant avec ravissement un florilège d’esprits pacifiques prônant la non-violence, la paix revenue et la joie simple de vivre. Il s’était mêlé à eux, et petit à petit, avait retrouvé une voie, reconstruit ses espoirs en l’humano-mutanité, affirmant sa place au sein de l’institut, une place qu’il voulait active dans le combat contre les offenseurs belliqueux de son idéologie paisible. Il se sentait une âme d’objecteur de conscience, possédant un pouvoir dangereux et potentiellement mortel, mais se refusant à l’utiliser comme une arme dévastatrice. Rendre service, oui, mais sans faire pire que ce que les adversaires étaient capables. Défendre sans attaquer, et si possible par la voie diplomatique… Voilà quelles étaient ses intentions. Petit à petit, après deux semaines, il avait donc retrouvé sa joie de vivre d’antan, et était prêt à s’adonner à la musique qui célébrait la victoire. Non pas qu’il voulait se remémorer les fatidiques événements de ce jour noir, mais il voulait participer à la joie et à la liesse populaire de l’île. Ces gens heureux méritaient de l’être, juste parce qu’ils étaient vivants, et que tout être vivant se doit d’avoir une chance d’accès au bonheur, surtout s’il est simple.
Quelques dizaines de minutes auparavant, il avait annoncé à Jade qu’il la rejoindrait en ville, et il avait ensuite flâné dans les rues animées, sans réellement penser à la chercher activement, se laissant porter par la musique et par la fête pour déambuler seul, mais avec tout le monde en même temps. Dans ses habits, le noir n’était plus de rigueur… La ténébreuse couleur qu’il avait l’habitude d’arborer avait fondu au soleil, et il n’en persistait plus que de vives et chaudes couleurs. Pour l’occasion, il avait un peu repris la mode actuelle de Génosha pour sienne : T-shirt ocre-orange, pantalon large en coton péruvien vert herbe, il se fondait parfaitement dans la masse hippie de l’endroit, et si les plus perplexes en doutaient, il suffisait d’apercevoir le sourire enjoué qui marquait ses lèvres.
Ainsi, dans ses badauderies errantes, il parvint près d’un joyeux groupe de jeunes mutants armés de fleurs et de guitares, et s’était immiscé silencieusement parmi eux pour écouter les airs enjoués qui peuplaient la ville de sonorités joyeuses. Il avait écouté, avait ri, et s’était détendu parmi eux… Il n’avait pas cherché à les connaître, ni eux à entrer en contact personnel avec lui. Ils étaient tous là pour la même chose, et aucune identité sociale quelconque n’avait sa place ici. Seule la fête résonnait… Seul le bien-être comptait.
Et puis, il l’avait entr’aperçue. Sa Jade. Elle s’était frayée un chemin jusqu’à un petit stand qu’il n’avait pas encore repéré, et semblait être entrée en communication avec une indigène originale, qui discutait avec la sombre Juliette. Le contraste de couleur entre la jeune et motivée demoiselle ‘tunique verte’ et les sombres habits de la gothique de l’institut formait quelque chose d’étrange dans la scène, et notre Suédois aux yeux gris se laissa emporter par une contemplation lointaine de la scène. Elles étaient différentes, et pourtant semblaient s’entendre, parler avec bonne humeur et partager leurs idées de manière constructive. Son regard se laissa porter sur l’étendard coloré arborant un symbole de paix, puis que le vieux bonhomme jovial qui distribuait des citronnades à qui en voulait. C’étaient certainement là des personnes à rencontrer, surtout après avoir entendu le libellé du Papillon de Lumière à propos du Professeur Jacob et de ses visées anti-belliqueuses.
Des pacifiques partageant ses idées, une rencontre intéressante en perspective, sa douce moitié… Il ne fallut pas d’autre prétexte à Lucas pour abandonner son cercle hippie en quelques sourires bienveillants pour se rendre auprès du petit groupement. Il arriva par derrière sa jeune française, et la prit dans ses bras à l’instant où elle se présentait à la plantureuse rouquine humaine, posant son menton sur l’épaule de la française.
« Et moi, c’est Lucas, ou Rock pour les intimes… Et je dis qu’une limonade est bienvenue par cette chaleur ! »
Son regard se posa sur le vieil homme à la pipe, puis se perdit à nouveau sur le drapeau qui flottait au vent. Intervenant un peu abruptement dans la discussion sans l’avoir entendue, il ne se gêna pas pour demander à qui voulait l’entendre :
« Combien de personnes ici sont à même de comprendre la signification de ces symboles pacificateurs ? Aujourd’hui, le cœur est à la fête, mais demain, qu’adviendra-t-il de l’inter-MHT et de son blason coloré ? »
Il n’avait pas quitté des yeux le drapeau en parlant, ni lâché son étreinte sur Twin. Et il rabaissa alors ses yeux gris sur le vieux rigolo et sa partenaire délurée… Une bonne rencontre, à n’en pas douter.
- Juliette DagonLeX
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Date d'inscription : 22/01/2007
Re: [1er mai]La kermesse des peuples
Dim 20 Sep 2009 - 1:32
Les lèvres de Jade caressèrent agréablement la joue de la gothique romantique qui, en dépit de la normalité fade de sa tenue demeurant toutefois bien plus soigné et élégante que celle de la plupart des gens présents, avait en effet conservé les habituelles ténèbres qui étaient les siennes. Jade était gentille, douce… Plutôt jolie même… C’était un véritable gâchis, qu’elle opte pour la gente masculine. Juliette lui rendit son salut, sans vraiment faire étalage d’une quelconque joie de la voir en ce jour. Elle se présenta à son tour à Cindy, et entama avec elle un début de conversion sur leurs tenues respectives qui n’intéressa guère la gothique romantique qui se contenta d’écouter. Puis, elle commença à donner son avis sur la conversation qui avait précédemment débuté, abondant dans un sens… Et puis dans l’autre… Sans vraiment se définir comme étant d’un coté ou de l’autre du sujet. A sa décharge, il fallait reconnaître qu’elle était encore à un âge ou l’on pouvait encore se permettre ce genre de comportement des plus giratoire. C’était là, le privilège des enfants et des presque adulte après tout. Mais lorsque son compliment à propos de la non mutante fut suivi de ce qui aurait pu être interprété comme une forme d’attaque de la part de cette dernière, Juliette leva une main en l’air et la passa doucement devant sa colocataire…
‘’Ne sois pas aussi désobligeante avec elle, je te prie…’’
Lui dit-elle en accompagnement de ce geste qui lui signifiait une opposition des plus évidente.
‘’Tu ne la connais pas assez pour te permettre ce genre de jugement à son égard…’’
Ajouta Juliette, passablement contrariée par le comportement de Jade qu’elle considéra comme étant quelque peu déplacé et surtout, impoli.. Dans les faits, elle n’avait vraiment tort en exprimant l’idée que Cindy ne savait peut-être pas de quoi elle parlait… Mais il y avait l’art et la manière de le dire, une subtilité que la jeune fille n’avait apparemment pas en stock. En temps normal, la gothique romantique se serait plutôt amusée de cette franchise quelque peu abrupte, mais le lapsus de Jade à son arrivée avait ravivée en Juliette le souvenir de la finlandaise malheureusement décédée en mission. Ajouté à ce qu’il s’était passé avec Timmy et dont elle n’avait dit mot à personne, cela renforçait la sinistrose dissimulée de la jeune femme qui commençait très sérieusement à se demander si les gens n’avait pas raison en la considérant comme de mauvaise augure. Hormis Jade, toutes ses précédentes colocataires avait fini par quitter l’institut ou bien par changer de chambre, et à peine avait-elle sérieusement songé à socialiser Hjördis, que celle-ci mourrait quelque jours plus tard… On lui prêtait parfois une certaine relation avec la mort et tout ce qu’il y avait de plus néfaste, et peut-être était-ce vrai au bout du compte… Peut-être, qu’il n’était pas bon de trop s’investir dans une amitié avec elle. Peut-être, la gothique romantique était-elle un ange de la mort, au sens propre comme au figuré, qui s’ignorait. Peut-être aussi, que Jade devrait s’éloigner d’elle tant qu’elle le pouvait encore, comme toutes les autres.
Et puis, Lucas apparut à son tour… Il se mêla lui aussi à leur conversation, qui, contrairement à Jade lui avait totalement échappé. Après s’être collé comme une véritable sangsue contre la jeune fille, il se présenta à son tour et quémanda de manière éhonté une citronnade. Si Jade et lui commençaient à jouer les amoureux transis, la gothique romantique n’allait guère tarder à quitter les lieux afin de ne pas sombrer encore un peu plus dans son néant. Le bonheur des autres faisait plaisir à voir, mais il avait une forte tendance à souiller ceux qui n’était pas empreint d’une quelconque forme de bonheur ou de joie… C’était un effet bien perverse, mais terriblement réaliste. C’est alors qu’il sortit une bêtise infâme, qui fit réagir Juliette et l’obligea à réagir d’un air las :
‘’Ne dis pas de sottises Lucas, seul un idiot ne reconnaîtrait pas la colombe de la paix… Elle en est le symbole universelle par excellence…’’
En voilà encore un qui, à coup sur, ne relevait pas le niveau général des garçons…
‘’Ne sois pas aussi désobligeante avec elle, je te prie…’’
Lui dit-elle en accompagnement de ce geste qui lui signifiait une opposition des plus évidente.
‘’Tu ne la connais pas assez pour te permettre ce genre de jugement à son égard…’’
Ajouta Juliette, passablement contrariée par le comportement de Jade qu’elle considéra comme étant quelque peu déplacé et surtout, impoli.. Dans les faits, elle n’avait vraiment tort en exprimant l’idée que Cindy ne savait peut-être pas de quoi elle parlait… Mais il y avait l’art et la manière de le dire, une subtilité que la jeune fille n’avait apparemment pas en stock. En temps normal, la gothique romantique se serait plutôt amusée de cette franchise quelque peu abrupte, mais le lapsus de Jade à son arrivée avait ravivée en Juliette le souvenir de la finlandaise malheureusement décédée en mission. Ajouté à ce qu’il s’était passé avec Timmy et dont elle n’avait dit mot à personne, cela renforçait la sinistrose dissimulée de la jeune femme qui commençait très sérieusement à se demander si les gens n’avait pas raison en la considérant comme de mauvaise augure. Hormis Jade, toutes ses précédentes colocataires avait fini par quitter l’institut ou bien par changer de chambre, et à peine avait-elle sérieusement songé à socialiser Hjördis, que celle-ci mourrait quelque jours plus tard… On lui prêtait parfois une certaine relation avec la mort et tout ce qu’il y avait de plus néfaste, et peut-être était-ce vrai au bout du compte… Peut-être, qu’il n’était pas bon de trop s’investir dans une amitié avec elle. Peut-être, la gothique romantique était-elle un ange de la mort, au sens propre comme au figuré, qui s’ignorait. Peut-être aussi, que Jade devrait s’éloigner d’elle tant qu’elle le pouvait encore, comme toutes les autres.
Et puis, Lucas apparut à son tour… Il se mêla lui aussi à leur conversation, qui, contrairement à Jade lui avait totalement échappé. Après s’être collé comme une véritable sangsue contre la jeune fille, il se présenta à son tour et quémanda de manière éhonté une citronnade. Si Jade et lui commençaient à jouer les amoureux transis, la gothique romantique n’allait guère tarder à quitter les lieux afin de ne pas sombrer encore un peu plus dans son néant. Le bonheur des autres faisait plaisir à voir, mais il avait une forte tendance à souiller ceux qui n’était pas empreint d’une quelconque forme de bonheur ou de joie… C’était un effet bien perverse, mais terriblement réaliste. C’est alors qu’il sortit une bêtise infâme, qui fit réagir Juliette et l’obligea à réagir d’un air las :
‘’Ne dis pas de sottises Lucas, seul un idiot ne reconnaîtrait pas la colombe de la paix… Elle en est le symbole universelle par excellence…’’
En voilà encore un qui, à coup sur, ne relevait pas le niveau général des garçons…
- Le courtier temporelConscience collective
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Re: [1er mai]La kermesse des peuples
Dim 20 Sep 2009 - 2:37
Papillon de Lumière sourit à la gothique. Puis elle accueillit l'arrivée de Lucas et de Jade avec un signe amical de la main.
"Juliette... Ton amie, Jade, peut poser des questions, ça ne nous dérange pas... Nous sommes là pour ça après tout ! Du coup, je vais essayer de vous répondre à tous..."
Petite pause. Avant de reprendre de la même voix claire :
"D'abord le monde utopique dont je te parle, Juliette, je t'assure, il existe..."
Elle désigna du doigt sa tête puis son cœur et celui de la gothique.
"Là, là et là... Comme disait Lennon : la guerre est finie, si seulement on le veut bien"
Le vieil homme commençait à tirer de larges bouffées de sa pipe. La savourant avec délectation tout en écoutant ce que Cindy expliquait.
"Vous savez, je suis une indécrottable kantienne réaliste. Je sais où je veux aller et je sais que la route va être longue... Mais SI j'agis toujours en gardant en tête que l'homme est une fin en soi et jamais un moyen, SI j'évite de faire quoi que ce soit que je n'aimerai pas qu'on me fasse et bien... Déjà, j'agis pour la planète. Et si un jour on est assez nombreux à le faire... En gros, c'est la révolution de la main vide. On se sauvera nous-même de nous-même"
La jeune femme bondit sur la table du stand et y posa ses fesses, ses longues jambes battant dans le vide. Comme la petite fille espiègle qu'elle n'avait jamais réellement cessé d'être.
"Ça c'était pour la morale. Ça c'était pour Papillon de Lumière, mon nom "indien"... Sinon dans le civil, je suis aussi Cindy Phœnix, Doctorante en Anthropologie Politique et citoyenne américaine et je suis ravie de faire votre connaissance"
Repoussant en arrière l'une de ses longues tresses, elle poursuivit :
"Nos idées, on est prêt à se battre pour les exprimer. Nous sommes venus ici pour assister à la création de Génosha. Nous étions là le 13 avril et..."
Son sourire s'effaça alors qu'elle fouillait dans une besace posée derrière le stand pour en ressortir un portrait qu'elle fit voir aux trois mutants...
"C'était Stéphane, notre ami. Il est mort le 13 avril. Et sans des gens de l'Institut, nous serions aussi morts. Mais il y a un temps pour tout : un temps pour les guerriers et un temps pour les fleurs. Et je préfère les roses aux révolvers..."
Passant rapidement sa main sur ses yeux, elle poursuivit, le sourire étant revenu - certes plus timide et plus discret qu'avant - comme par magie.
"En fait, c'est plus un état d'esprit. Ici, nous n'avons pas de chef, pas de hiérarchie, pas de carte d'adhérent... Ni nationalité, ni statut, ni quoi que ce soit. Nous sommes des amis, voilà tout. Et si tu veux être notre amie, nous serons fiers de ton amitié et nous l'honorerons où que tu sois sur la planète et qui que tu sois. Juste parce que tu respires. Et pareil pour toi Jade et toi Lucas."
Elle avala sa salive. Puis reprit sur un ton toujours aussi enjoué :
"C'est toujours l'éternelle question de la connaissance et de l'expérience. Je sais bien que je ne suis pas mutante. Quand je rentrerai aux USA, je reprendrais ma thèse et je verrais mes parents dans mon Texas natal. Ma vie, c'est pas le rejet, la haine et tout et tout. Je suis pas persécutée. J'appartiens à aucune minorité. Et avant le 13 avril, la violence je la connaissais que sur les rings de boxe thaï... Mais..."
Léger sourire sur ses lèvres.
"Mon savoir est partiel, il ne pourra jamais remplacer le votre... Mais pour autant, est ce que je ne peux pas être utile ? Faut-il être tuberculeux pour être pneumologue ? Faut-il être noir pour lutter contre le racisme ? Et... La haine entre les peuples, c'est l'affaire de toutes et tous. Quant à nos sobriquets..."
Cindy s'interrompit quand le vieil homme se leva, l'air rigolard.
"Moi c'est Cap'tain Bloody Samouraï ou John si vous préférez. Et les noms... C'est comme quand en d'autres temps moins troubles nous nous prenions pour les personnages du Seigneur des Anneaux avec les copains du GERM. Vous êtes de l'Institut ? J'y suis venu une fois, ça avait l'air très bien. Merci pour nous avoir sauvé la vie en tout cas !"
Il alla servir un verre de citronnade qu'il tendit à Lucas.
"Et nous avons surtout besoin - enfin nous, le monde entier - de guerriers de bonne volonté. Mais aussi de gens pour refuser de combattre entre frères. La désobéissance civile, vous connaissez, les jeunes ? C'est comme ça que le peuple doit prendre le pouvoir ! Nous n'avons rien contre les guerriers... Comme je le disais, nous devons la vie à des combattants de chez vous. Komodo aussi a secouru de nombreux civils - mutants ou non. Et même si je sais que les symboles guerriers reviendront à la charge, un jour ou l'autre, la paix mérite bien qu'on fasse quelques efforts, non ?"
"Juliette... Ton amie, Jade, peut poser des questions, ça ne nous dérange pas... Nous sommes là pour ça après tout ! Du coup, je vais essayer de vous répondre à tous..."
Petite pause. Avant de reprendre de la même voix claire :
"D'abord le monde utopique dont je te parle, Juliette, je t'assure, il existe..."
Elle désigna du doigt sa tête puis son cœur et celui de la gothique.
"Là, là et là... Comme disait Lennon : la guerre est finie, si seulement on le veut bien"
Le vieil homme commençait à tirer de larges bouffées de sa pipe. La savourant avec délectation tout en écoutant ce que Cindy expliquait.
"Vous savez, je suis une indécrottable kantienne réaliste. Je sais où je veux aller et je sais que la route va être longue... Mais SI j'agis toujours en gardant en tête que l'homme est une fin en soi et jamais un moyen, SI j'évite de faire quoi que ce soit que je n'aimerai pas qu'on me fasse et bien... Déjà, j'agis pour la planète. Et si un jour on est assez nombreux à le faire... En gros, c'est la révolution de la main vide. On se sauvera nous-même de nous-même"
La jeune femme bondit sur la table du stand et y posa ses fesses, ses longues jambes battant dans le vide. Comme la petite fille espiègle qu'elle n'avait jamais réellement cessé d'être.
"Ça c'était pour la morale. Ça c'était pour Papillon de Lumière, mon nom "indien"... Sinon dans le civil, je suis aussi Cindy Phœnix, Doctorante en Anthropologie Politique et citoyenne américaine et je suis ravie de faire votre connaissance"
Repoussant en arrière l'une de ses longues tresses, elle poursuivit :
"Nos idées, on est prêt à se battre pour les exprimer. Nous sommes venus ici pour assister à la création de Génosha. Nous étions là le 13 avril et..."
Son sourire s'effaça alors qu'elle fouillait dans une besace posée derrière le stand pour en ressortir un portrait qu'elle fit voir aux trois mutants...
"C'était Stéphane, notre ami. Il est mort le 13 avril. Et sans des gens de l'Institut, nous serions aussi morts. Mais il y a un temps pour tout : un temps pour les guerriers et un temps pour les fleurs. Et je préfère les roses aux révolvers..."
Passant rapidement sa main sur ses yeux, elle poursuivit, le sourire étant revenu - certes plus timide et plus discret qu'avant - comme par magie.
"En fait, c'est plus un état d'esprit. Ici, nous n'avons pas de chef, pas de hiérarchie, pas de carte d'adhérent... Ni nationalité, ni statut, ni quoi que ce soit. Nous sommes des amis, voilà tout. Et si tu veux être notre amie, nous serons fiers de ton amitié et nous l'honorerons où que tu sois sur la planète et qui que tu sois. Juste parce que tu respires. Et pareil pour toi Jade et toi Lucas."
Elle avala sa salive. Puis reprit sur un ton toujours aussi enjoué :
"C'est toujours l'éternelle question de la connaissance et de l'expérience. Je sais bien que je ne suis pas mutante. Quand je rentrerai aux USA, je reprendrais ma thèse et je verrais mes parents dans mon Texas natal. Ma vie, c'est pas le rejet, la haine et tout et tout. Je suis pas persécutée. J'appartiens à aucune minorité. Et avant le 13 avril, la violence je la connaissais que sur les rings de boxe thaï... Mais..."
Léger sourire sur ses lèvres.
"Mon savoir est partiel, il ne pourra jamais remplacer le votre... Mais pour autant, est ce que je ne peux pas être utile ? Faut-il être tuberculeux pour être pneumologue ? Faut-il être noir pour lutter contre le racisme ? Et... La haine entre les peuples, c'est l'affaire de toutes et tous. Quant à nos sobriquets..."
Cindy s'interrompit quand le vieil homme se leva, l'air rigolard.
"Moi c'est Cap'tain Bloody Samouraï ou John si vous préférez. Et les noms... C'est comme quand en d'autres temps moins troubles nous nous prenions pour les personnages du Seigneur des Anneaux avec les copains du GERM. Vous êtes de l'Institut ? J'y suis venu une fois, ça avait l'air très bien. Merci pour nous avoir sauvé la vie en tout cas !"
Il alla servir un verre de citronnade qu'il tendit à Lucas.
"Et nous avons surtout besoin - enfin nous, le monde entier - de guerriers de bonne volonté. Mais aussi de gens pour refuser de combattre entre frères. La désobéissance civile, vous connaissez, les jeunes ? C'est comme ça que le peuple doit prendre le pouvoir ! Nous n'avons rien contre les guerriers... Comme je le disais, nous devons la vie à des combattants de chez vous. Komodo aussi a secouru de nombreux civils - mutants ou non. Et même si je sais que les symboles guerriers reviendront à la charge, un jour ou l'autre, la paix mérite bien qu'on fasse quelques efforts, non ?"
- InvitéInvité
Re: [1er mai]La kermesse des peuples
Dim 20 Sep 2009 - 13:45
Nora se promenait dans la kermesse. La jeune femme cherchait des visages connus et amis. Elle avait peu d'amis. Quasiment pas. Le terme ami était assez vague. En général une personne proche qui en apprend sur vous et qui trahi au bout du quelques années. Nora cherchait quelques personnes avec qui elle avait des affinités.
Beaucoup de monde, de mouvements et de musique. De pensées qui vagabondaient ici et là. Elles aimait bien les écouter. Oui, elle n'avait pas changé là dessus. Elle aimait son pouvoir et l'utiliser.
Se laissant guider par le hasard qui selon elle n'existait pas. Pour Nora, tout s'emboitait dans l'univers, il suffisait simplement de décrypter les signes. Elle tomba sur le groupe de mutants avec qui elle avec déjà travailler en mission. Elle se rapprocha sans gestes brusques et parla d'une voix douce, plus assurée qu'avant sa mission sur cette île maudite. Elle salua tout le monde d'un sourire.
- Bonjour, je suis Nora Winter. Salut Jade, Juliet, Chef^^.
Pour Nora, Lucas était encore son chef d'équipe des feu-CERESIX. Elle était contente de le voir. Elle avait peu vu Juliet. Enfin à part un bonjour/au revoir, elle ne la connaît pas plus que ça. Jade c'est plus différent. Un lien s'est créée en revenant de la mission sous marine. En revenant sans Garcia. Un voile sombre de colère passa quelques secondes. Elle avait hâte d'être plus puissante pour briser psychiquement les esprits menaçants.
- Tout va bien ?
Beaucoup de monde, de mouvements et de musique. De pensées qui vagabondaient ici et là. Elles aimait bien les écouter. Oui, elle n'avait pas changé là dessus. Elle aimait son pouvoir et l'utiliser.
Se laissant guider par le hasard qui selon elle n'existait pas. Pour Nora, tout s'emboitait dans l'univers, il suffisait simplement de décrypter les signes. Elle tomba sur le groupe de mutants avec qui elle avec déjà travailler en mission. Elle se rapprocha sans gestes brusques et parla d'une voix douce, plus assurée qu'avant sa mission sur cette île maudite. Elle salua tout le monde d'un sourire.
- Bonjour, je suis Nora Winter. Salut Jade, Juliet, Chef^^.
Pour Nora, Lucas était encore son chef d'équipe des feu-CERESIX. Elle était contente de le voir. Elle avait peu vu Juliet. Enfin à part un bonjour/au revoir, elle ne la connaît pas plus que ça. Jade c'est plus différent. Un lien s'est créée en revenant de la mission sous marine. En revenant sans Garcia. Un voile sombre de colère passa quelques secondes. Elle avait hâte d'être plus puissante pour briser psychiquement les esprits menaçants.
- Tout va bien ?
- InvitéInvité
Re: [1er mai]La kermesse des peuples
Dim 20 Sep 2009 - 16:14
Jade loucha lorsque la main de Juliette apparue juste devant son visage, signe que Juliette n’était pas dans ses meilleurs jours, mais pourtant tellement égale à elle-même. Elle avait toujours eut une vision des choses que Jade admirait, très aérienne, très réfléchie. Pour autant, elle ne pensait pas avoir dit quoi que ce soit de mal. Cette femme, aussi sympathique soit elle, lui rappelait une expérience qui l’avait un peu troublée. Bertrand dit Bebert, le plus marginal des marginaux de l’ancien lycée de Jade, lui avait plus ou moins voué un culte lorsque les rumeurs concernant les capacités de Jade allaient bon train. Pendant près de 3 mois, il l’avait harcelée au lycée et en dehors, clamant que lui aussi avait des pouvoirs qui changeaient tous les jours, dont certains étaient particulièrement effrayant. Elle ne l’avait jamais autant repoussé que le jour où il pouvait soit disant voir à travers les vêtements, ou celui ou ses baisers transformaient en esclave sexuel… Le harcèlement avait cessé le jour où il était sensé pouvoir voler… Heureusement il n’était qu’au second étage. Ce fut la dernière fois qu’elle le vit, probablement avait il été placé dans un hôpital spécialisé, c’est ce qu’on disait en tout cas…
Enfin bref, tout ca pour dire que les humains qui se prenaient pour des mutants pouvaient être potentiellement aussi dangereux que ceux qui les détestaient. Mais quelque chose en elle inspirait la confiance. Après tout, elle proclamait elle-même être humaine, et ses idées n’avaient rien de farfelues, bien au contraire. Mais Jade s’était sentie obligée de la tester un peu. Voila que pour le coup, c’est elle qui se sentait bête. Sa remarque se retourna contre elle, d’une part par sa colocataire qui semblait trouver cela très déplacé, et d’autre part par la répartie de la jeune femme de Lumière.
"Désolée!" Dit-elle, probablement à l’intention des deux. "C’est juste que ca me surprend… Je ne veux pas te blesser mais, tout ca semble tellement théâtral."
C’est à cet instant que des renforts arrivèrent, l’enlaçant tendrement. Les yeux de Jade se mirent à briller et un sourire niaiseux prit forme sur son visage. Enfin, la voix ultra sexy de son Chéri Choubidou d’Amour (surnom qu’elle gardait pour elle-même par sécurité) s’éleva de son visage posé sur son épaule. La jeune fille sembla fondre dans ses bras comme on se ramollit sur un canapé moelleux et confortable. Elle leva la main pour la poser sur la joue de son petit ami et la gratifier d’une douce caresse affective. Elle n’ajouta mot, écoutant simplement l’exposé de Cindy qui s’élevait de plus en plus dans les airs, augmentant du même coup l’impact de son discours. Rien n’est plus fort qu’être en scène! Mais au fur et à mesure, le sourire de Jade s’estompait, elle devenait particulièrement attentive à ce qu’elle disait. Le doute n’était plus permis: elle savait de quoi elle parlait! Jade détourna son regard de Cindy, se focalisant sur une planche de bois afin de pouvoir évacuer la morosité qui s’élevait en elle, accompagnée de larmes. Il n’y avait pas à dire, ce qu’elle disait était vraiment beau… Sous ses airs de cos-playeuse, ses paroles étaient le reflet de toute sa vie, de son métier et de ses expériences propres, différentes, mais tout aussi fiables. Jade regarda avec tristesse la photo que leur tendait Cindy.
"Je, heu…" Commença Jade d’une voix tremblante en retirant du doigt une petite larme qui avait échappé à son contrôle. "Hum hum… Alors si vous voulez mon amitié, je vous la donne volontiers, et ce sera avec plaisir!"
Il fallait pas la prendre par les sentiments la Jade, sinon elle donnait tout! C’était la première fois depuis deux semaines qu’elle entendait de vive voix les remerciements envers l’Institut. Cela lui faisait très chaud au cœur mais ne jouerais pas les modestes, car se serait nier le sacrifice et les pertes de la bataille.
"Que tout le monde veuille la paix? Ce serait le pied! L’anarchie en quelque sorte, non? J'y connais rien en politique! Mais y’a toujours quelqu’un qui veut du pouvoir, et qui dit pouvoir dit violence, sous plusieurs formes. Sauf que le point principal selon moi, est que la plupart des humains ont peur, tout simplement. Et je les comprends, beaucoup d’entre nous possèdent des capacités de destruction gargantuesques. Peut être plus que n’importe quelle arme conventionnelle. Les lois, les règles, la violence, c’est probablement la seule chose qu’ils ont pour se sentir en sécurité. Par exemple, ce Komodo. Je ne l’ai pas encore vu, ou de loin, je ne le connais même pas. Mais même pour ceux qui le connaissent, qu’est ce qui garantie qu’un jour, d’une manière ou d’une autre, il n’abuse pas de ce qu’on lui offre? C'est-à-dire justement du pouvoir. De la même manière, il y aura surement toujours des groupes, humains ou non, qui prépareront en secret des plans de destruction envers tel ou tel groupe."
La jeune fille remonta la main de la joue de son petit ami pour la passer dans ses cheveux et jouer avec.
"Boah, je ne suis pas certaine d’avoir été très claire, ou même très pertinente, mais voila! Selon moi, la base du problème tourne autour de la peur et de la confiance."
Le vieil homme se leva à son tour, tout sourire, lui aussi donnait envie qu’on l’écoute. Elle lui rappelait feu-Papy Jojo, toujours souriant et de bonne humeur, sur un arrière plan révolutionnaire. Il avait toujours une opinion sur tout et trouvait toujours un lien avec des anecdotes personnelles de sa jeunesse qui se finissait généralement sur une blague bien grasse et foireuse. Elle l’aimait bien son papy…
"Vous avez connu la première génération de mutants??" Dit-elle au vieil homme avant de se rendre compte qu’elle venait de dire une grosse bêtise. "Ah non, c’était il y a au moins cent ans… En tout cas, vous avez du voir l’éveil de la deuxième génération. Nous aussi en quelque sorte, mais vous, avez un regard externe et vous voyiez tout le contexte autour et coucou Noraaaa!!"
La jeune télépathe venait à son tour de les rejoindre. Jade lui fit un grand sourire.
"Oui tout va bien! On papote avec nos nouveaux amis!"
Enfin bref, tout ca pour dire que les humains qui se prenaient pour des mutants pouvaient être potentiellement aussi dangereux que ceux qui les détestaient. Mais quelque chose en elle inspirait la confiance. Après tout, elle proclamait elle-même être humaine, et ses idées n’avaient rien de farfelues, bien au contraire. Mais Jade s’était sentie obligée de la tester un peu. Voila que pour le coup, c’est elle qui se sentait bête. Sa remarque se retourna contre elle, d’une part par sa colocataire qui semblait trouver cela très déplacé, et d’autre part par la répartie de la jeune femme de Lumière.
"Désolée!" Dit-elle, probablement à l’intention des deux. "C’est juste que ca me surprend… Je ne veux pas te blesser mais, tout ca semble tellement théâtral."
C’est à cet instant que des renforts arrivèrent, l’enlaçant tendrement. Les yeux de Jade se mirent à briller et un sourire niaiseux prit forme sur son visage. Enfin, la voix ultra sexy de son Chéri Choubidou d’Amour (surnom qu’elle gardait pour elle-même par sécurité) s’éleva de son visage posé sur son épaule. La jeune fille sembla fondre dans ses bras comme on se ramollit sur un canapé moelleux et confortable. Elle leva la main pour la poser sur la joue de son petit ami et la gratifier d’une douce caresse affective. Elle n’ajouta mot, écoutant simplement l’exposé de Cindy qui s’élevait de plus en plus dans les airs, augmentant du même coup l’impact de son discours. Rien n’est plus fort qu’être en scène! Mais au fur et à mesure, le sourire de Jade s’estompait, elle devenait particulièrement attentive à ce qu’elle disait. Le doute n’était plus permis: elle savait de quoi elle parlait! Jade détourna son regard de Cindy, se focalisant sur une planche de bois afin de pouvoir évacuer la morosité qui s’élevait en elle, accompagnée de larmes. Il n’y avait pas à dire, ce qu’elle disait était vraiment beau… Sous ses airs de cos-playeuse, ses paroles étaient le reflet de toute sa vie, de son métier et de ses expériences propres, différentes, mais tout aussi fiables. Jade regarda avec tristesse la photo que leur tendait Cindy.
"Je, heu…" Commença Jade d’une voix tremblante en retirant du doigt une petite larme qui avait échappé à son contrôle. "Hum hum… Alors si vous voulez mon amitié, je vous la donne volontiers, et ce sera avec plaisir!"
Il fallait pas la prendre par les sentiments la Jade, sinon elle donnait tout! C’était la première fois depuis deux semaines qu’elle entendait de vive voix les remerciements envers l’Institut. Cela lui faisait très chaud au cœur mais ne jouerais pas les modestes, car se serait nier le sacrifice et les pertes de la bataille.
"Que tout le monde veuille la paix? Ce serait le pied! L’anarchie en quelque sorte, non? J'y connais rien en politique! Mais y’a toujours quelqu’un qui veut du pouvoir, et qui dit pouvoir dit violence, sous plusieurs formes. Sauf que le point principal selon moi, est que la plupart des humains ont peur, tout simplement. Et je les comprends, beaucoup d’entre nous possèdent des capacités de destruction gargantuesques. Peut être plus que n’importe quelle arme conventionnelle. Les lois, les règles, la violence, c’est probablement la seule chose qu’ils ont pour se sentir en sécurité. Par exemple, ce Komodo. Je ne l’ai pas encore vu, ou de loin, je ne le connais même pas. Mais même pour ceux qui le connaissent, qu’est ce qui garantie qu’un jour, d’une manière ou d’une autre, il n’abuse pas de ce qu’on lui offre? C'est-à-dire justement du pouvoir. De la même manière, il y aura surement toujours des groupes, humains ou non, qui prépareront en secret des plans de destruction envers tel ou tel groupe."
La jeune fille remonta la main de la joue de son petit ami pour la passer dans ses cheveux et jouer avec.
"Boah, je ne suis pas certaine d’avoir été très claire, ou même très pertinente, mais voila! Selon moi, la base du problème tourne autour de la peur et de la confiance."
Le vieil homme se leva à son tour, tout sourire, lui aussi donnait envie qu’on l’écoute. Elle lui rappelait feu-Papy Jojo, toujours souriant et de bonne humeur, sur un arrière plan révolutionnaire. Il avait toujours une opinion sur tout et trouvait toujours un lien avec des anecdotes personnelles de sa jeunesse qui se finissait généralement sur une blague bien grasse et foireuse. Elle l’aimait bien son papy…
"Vous avez connu la première génération de mutants??" Dit-elle au vieil homme avant de se rendre compte qu’elle venait de dire une grosse bêtise. "Ah non, c’était il y a au moins cent ans… En tout cas, vous avez du voir l’éveil de la deuxième génération. Nous aussi en quelque sorte, mais vous, avez un regard externe et vous voyiez tout le contexte autour et coucou Noraaaa!!"
La jeune télépathe venait à son tour de les rejoindre. Jade lui fit un grand sourire.
"Oui tout va bien! On papote avec nos nouveaux amis!"
- InvitéInvité
Re: [1er mai]La kermesse des peuples
Dim 20 Sep 2009 - 18:14
« - J’accepterai donc volontiers une collation en l’honneur de l’Amitié.
Je voudrais trinquer en l’honneur de ceux que notre affection n’a pas sauvés… Et espère que l’on trouvera le moyen de changer cela à l’avenir.»
La voix tranquille qui avait fait irruption dans le dos du petit groupe réuni autour du stand. Elle provenait d’une grande silhouette rousse à la peau dorée plus ou moins zébrée, caractéristique d’un bronzage multicouche acquis au prix de multiples mues.
La jeune fille portait un collier de fleurs et était vêtue d’une longue chemise à carreaux qui faisait office de robe de plage.
Les amitiés perdues, les amitiés inutiles.
Dans le peu de temps passé sur Genosha, Viconia avait fait d'avantage connaissance avec plusieurs personnes. Elle était même allée jusqu’à donner d’elle-même afin de provoquer le donnant-donnant caractéristique, selon elle, de ce type de relations.
Résultat plutôt mauvais.
Elle avait visité les ruines avec Hjordis peu avant son départ. La dernière chose qu’elles avaient échangé ? Viconia lui avait fait voir l’Apocalypse, la fin de tout. Et ce avant de s’éclipser sans un mot.
Hjordis n’était jamais revenue du champ de bataille. Viconia aurait mérité le surnom de « Miss subtilité ».
La finnoise avait ensuite passé les jours où tout le monde était allé se battre ou perdre la vie à faire des tours de ronde plus ou moins folkloriques en compagnie de sa camarade de mission nexusienne, Mina. Elles avaient également fait de poterie, joué à cache-cache, tricoté le collier de fleur qu’elle arborait…
Pendant ce temps-là, le premier grand amour de Mina avait perdu la vie. Et, bien évidemment, Viconia n’était pas aux côtés de la rapace pour l’aider. Pourquoi ? Essayez donc, avec vos petits pieds pleins d’ampoules, de courir après une paire d’ailes en furie.
Quand à son amie Claire ? Viconia avait été honnête avec elle-même. Elle ne savait pas si elle pourrait être un tant sois peu psychologiquement utile à quelqu'un qui avait vu la mort en face pendant qu’elle faisait des pendus dans le sable. Elle doutait de sa propre capacité d’adaptation.
Amère, donc, la finnoise venait noyer ses soucis en observant des gens qui étaient tellement à l’aise avec l’amitié qu’ils en donnaient à tire-larigot à qui voulait bien ouvrir les mains.
Curieuse communauté qui la rendait perplexe, mais qu’elle ne pouvait s’empêcher de revenir observer encore et encore.
Tout le monde savait que de mener trop d’amitiés à la fois rendait la disponibilité pour chacune plus faible et diminuait donc l’implication émotionnelle. N’est-ce pas ?
Son regard curieux allait de groupes en groupes, de chants en chants, et finit par se poser, surpris, sur le petit groupe de l’Institut qui paraissait quand même moins prompt à partager des bisous avec tout à chacun.
Un mouvement eut lieu au niveau de ses chevilles. Un tatou était là, accroché à elle.
Au moins une « amitié » qui n’avait pas à se soucier du statut génétique. Le monde entier devrait être peuplé de tatous.
Je voudrais trinquer en l’honneur de ceux que notre affection n’a pas sauvés… Et espère que l’on trouvera le moyen de changer cela à l’avenir.»
La voix tranquille qui avait fait irruption dans le dos du petit groupe réuni autour du stand. Elle provenait d’une grande silhouette rousse à la peau dorée plus ou moins zébrée, caractéristique d’un bronzage multicouche acquis au prix de multiples mues.
La jeune fille portait un collier de fleurs et était vêtue d’une longue chemise à carreaux qui faisait office de robe de plage.
Les amitiés perdues, les amitiés inutiles.
Dans le peu de temps passé sur Genosha, Viconia avait fait d'avantage connaissance avec plusieurs personnes. Elle était même allée jusqu’à donner d’elle-même afin de provoquer le donnant-donnant caractéristique, selon elle, de ce type de relations.
Résultat plutôt mauvais.
Elle avait visité les ruines avec Hjordis peu avant son départ. La dernière chose qu’elles avaient échangé ? Viconia lui avait fait voir l’Apocalypse, la fin de tout. Et ce avant de s’éclipser sans un mot.
Hjordis n’était jamais revenue du champ de bataille. Viconia aurait mérité le surnom de « Miss subtilité ».
La finnoise avait ensuite passé les jours où tout le monde était allé se battre ou perdre la vie à faire des tours de ronde plus ou moins folkloriques en compagnie de sa camarade de mission nexusienne, Mina. Elles avaient également fait de poterie, joué à cache-cache, tricoté le collier de fleur qu’elle arborait…
Pendant ce temps-là, le premier grand amour de Mina avait perdu la vie. Et, bien évidemment, Viconia n’était pas aux côtés de la rapace pour l’aider. Pourquoi ? Essayez donc, avec vos petits pieds pleins d’ampoules, de courir après une paire d’ailes en furie.
Quand à son amie Claire ? Viconia avait été honnête avec elle-même. Elle ne savait pas si elle pourrait être un tant sois peu psychologiquement utile à quelqu'un qui avait vu la mort en face pendant qu’elle faisait des pendus dans le sable. Elle doutait de sa propre capacité d’adaptation.
Amère, donc, la finnoise venait noyer ses soucis en observant des gens qui étaient tellement à l’aise avec l’amitié qu’ils en donnaient à tire-larigot à qui voulait bien ouvrir les mains.
Curieuse communauté qui la rendait perplexe, mais qu’elle ne pouvait s’empêcher de revenir observer encore et encore.
Tout le monde savait que de mener trop d’amitiés à la fois rendait la disponibilité pour chacune plus faible et diminuait donc l’implication émotionnelle. N’est-ce pas ?
Son regard curieux allait de groupes en groupes, de chants en chants, et finit par se poser, surpris, sur le petit groupe de l’Institut qui paraissait quand même moins prompt à partager des bisous avec tout à chacun.
Un mouvement eut lieu au niveau de ses chevilles. Un tatou était là, accroché à elle.
Au moins une « amitié » qui n’avait pas à se soucier du statut génétique. Le monde entier devrait être peuplé de tatous.
- InvitéInvité
Re: [1er mai]La kermesse des peuples
Lun 21 Sep 2009 - 19:45
Deux semaines s'étaient écoulés, depuis le sauvetage de l'île. La majorité des gens avaient sauvés c'était certain, mais cela ne s'était pas fait sans mal. Juan avait prié pour recommander l'âme de ses compagnons qui tombé, auprès de Dieu. Il avait aussi prié pour le pardon de ceux qui étaient tombé parmi leurs adversaires.
Le jeune mexicain avait passé ces derniers temps à éviter les gens, surtout les adultes. Il avait beaucoup de colère en lui. Le jeune mutant savait pertinemment que l'action de l'institut sur l'île était quelque chose à faire, mais il ne comprenait pas pourquoi des gens étaient mort.
Le jeune déambulait dans les rues de la ville, sans but précis. Il regardait souvent ses mains, qu'il avait trouvé bien inutile. Le seul moment, où ses mains avaient été réellement nécessaire, il avait échoué et Harald était mort. Il avait du mal à dormir ces derniers temps. Mais au bout de deux semaines et Juan se décida à aller faire un tour.
Il arriva donc devant le stand d'où provenait une musique d'un autre âge.
Juan remarqua la présence de certains de ses camarades de l'institut, ainsi que des gens qui devaient faire partie des nouveaux résidents de Genosha.
Il respira un grand coup, pour se donner le courage de prendre la parole, et s'adressa à l'assemblée présente.
"Bonjour tout le monde. Voilà je me demandais si je pouvais me joindre à vous, ça à l'air intéressant ici."
Le jeune mexicain avait passé ces derniers temps à éviter les gens, surtout les adultes. Il avait beaucoup de colère en lui. Le jeune mutant savait pertinemment que l'action de l'institut sur l'île était quelque chose à faire, mais il ne comprenait pas pourquoi des gens étaient mort.
Le jeune déambulait dans les rues de la ville, sans but précis. Il regardait souvent ses mains, qu'il avait trouvé bien inutile. Le seul moment, où ses mains avaient été réellement nécessaire, il avait échoué et Harald était mort. Il avait du mal à dormir ces derniers temps. Mais au bout de deux semaines et Juan se décida à aller faire un tour.
Il arriva donc devant le stand d'où provenait une musique d'un autre âge.
Juan remarqua la présence de certains de ses camarades de l'institut, ainsi que des gens qui devaient faire partie des nouveaux résidents de Genosha.
Il respira un grand coup, pour se donner le courage de prendre la parole, et s'adressa à l'assemblée présente.
"Bonjour tout le monde. Voilà je me demandais si je pouvais me joindre à vous, ça à l'air intéressant ici."
- Juliette DagonLeX
- Age : 38
Nom de code : Evanescence
Date d'inscription : 22/01/2007
Re: [1er mai]La kermesse des peuples
Mar 22 Sep 2009 - 13:50
Juliette laissa un soupir terriblement songeur s’échapper de ses lèvres…
‘’Mais refuser de combattre lorsque votre adversaire n’a aucune hésitation à le faire, n’est-ce pas du suicide.. ?’’
Demanda-t-elle alors…
‘’les propos de Jade viennent étayer mes paroles, les guerriers doivent combattre pour la liberté, mais ces mêmes guerriers doivent s’effacer lorsque la paix est à construire. Le mal appelle la mal, et la violence appelle la violence, c’est malheureusement ainsi. Un guerrier, aussi pacifique que soit ses intentions, sera toujours perçu comme ce qu’il représente et non pas comme ce qu’il aimerait être… Et dans ce cas, comment construire une nation, si l’image de son dirigeant est celle d’un combattant.. ?’’
Conclu pensivement la gotique romantique. Cindy venait de leur prouver qu’elle n’était pas la petite idiote naïve qu’elle s’imaginait, et ses paroles étaient d’une noblesse et d’un bon sens que la jeune femme approuvait au plus haut point. Mais la fleur au fusil n’avait jamais empêché leurs mortelles rafales de tuer ceux qui se refusaient obstinément à se défendre ou à défendre les plus faibles Lorsque la converti au nom flamboyant parla d’amitié Juliette se crispas légèrement et son visage assombri se baissa légèrement en direction du sol qu’elle contempla d’un air absent…
‘’Je ne suis pas certaine que mon amitié soit quelque chose de souhaitable… Je suis…’’
Elle était quoi.. ? Cruelle.. ? Sans cœur.. ? Sans äme.. ? Mauvaise.. ? Démoniaque, comme se plaisait à lui rappeler le mutant porcin.. ?
‘’… A part… Même parmi les mutants…’’
se contenta-t-elle d’ajouter, très pudiquement. En fait, sans doute la gothique romantique estimait-elle ne pas être digne de cette amitié aussi généreusement offerte. Pourtant, leur interlocutrice était visiblement intéressante à connaître, et en temps normal Juliette aurait été ravie de partager avec elle. Lorsque celle-ci leur montra la photo de son ami décédé lors de ce fameux treize avril, Elle s’attrista encore un peu plus… Ils étaient venu sur Genosha pour assister à la naissance d’un état mutant, et ils n’y avaient trouvé que la mort et la désolation. Bien sur, l’institut avait œuvré pour mettre fin à cette situation, mais cela n’enlevait rien au fait que des gens étaient morts pour quelque chose qui aurait du être un évènement pacifique. Puis, le vieil homme prit à son tour la parole, et commença gaiement à leur parler de désobéissance civile… S’ils savaient ce que cela signifiait.. ? Grand dieu, Juliette était une gothique romantique, et par définition elle en faisait preuve chaque jour qui passait… A sa manière tout au moins… Après tout, la désobéissance civile s’appliquait aussi bien aux lois que aux codes sociaux et moraux. Il disait aussi avoir visité l’institut, cela devait être lors de ses balbutiements dans ce cas…
‘’Et comment vous êtes vous retrouver à visiter l’institut, monsieur Jacob.. ? Bien qu’il soit généralement ouvert à tous, peu de gens désirent y venir pour apprendre à nous connaître… Vous devriez peut-être y revenir, il a certainement bien changé depuis votre première visite… Tu y serais aussi la bienvenue Cindy, je suis certaine que tu apprécierais ta visite…’’
Conclut-elle finalement en jetant un regard plus clair, bien que toujours empreint de cette tristesse rémanente depuis la fin de sa mission, sur la jeune femme. Cette légère embelli était aussi du à la sottise adorable de Jade qui avait sous entendu que le vieil homme avait connu la première génération de mutants… Jade était mignonne et parfois bien attendrissante avec ses maladresses et ses hésitations, une raison de plus pour qu’elle ne lui porte pas préjudice en se rapprochant un peu trop d’elle comme elle le fit avec Hjördis. Ce rappel brusque l’assombrit à nouveau, et seul les arrivées de Nora, Viconia et Juan, l’empêcha de retomber trop profondément dans ses sombres pensées…
‘’Bonjour… En effet, comme viens de vous le dire Jade nous sommes en train de discuter d’un sujet intéressant avec nos nouveaux…Camarades…’’
La gothique romantique avait failli dire amis, mais quelque chose la retint de le faire… La peur de l’attachement.. ? La crainte de leur nuire à terme, comme elle en avait l’impression depuis son arrivée à l’institut vis-à-vis des gens.. ?
Bien assez de mal avait été fait jusqu’ici, inutile d’en rajouter…
‘’Mais refuser de combattre lorsque votre adversaire n’a aucune hésitation à le faire, n’est-ce pas du suicide.. ?’’
Demanda-t-elle alors…
‘’les propos de Jade viennent étayer mes paroles, les guerriers doivent combattre pour la liberté, mais ces mêmes guerriers doivent s’effacer lorsque la paix est à construire. Le mal appelle la mal, et la violence appelle la violence, c’est malheureusement ainsi. Un guerrier, aussi pacifique que soit ses intentions, sera toujours perçu comme ce qu’il représente et non pas comme ce qu’il aimerait être… Et dans ce cas, comment construire une nation, si l’image de son dirigeant est celle d’un combattant.. ?’’
Conclu pensivement la gotique romantique. Cindy venait de leur prouver qu’elle n’était pas la petite idiote naïve qu’elle s’imaginait, et ses paroles étaient d’une noblesse et d’un bon sens que la jeune femme approuvait au plus haut point. Mais la fleur au fusil n’avait jamais empêché leurs mortelles rafales de tuer ceux qui se refusaient obstinément à se défendre ou à défendre les plus faibles Lorsque la converti au nom flamboyant parla d’amitié Juliette se crispas légèrement et son visage assombri se baissa légèrement en direction du sol qu’elle contempla d’un air absent…
‘’Je ne suis pas certaine que mon amitié soit quelque chose de souhaitable… Je suis…’’
Elle était quoi.. ? Cruelle.. ? Sans cœur.. ? Sans äme.. ? Mauvaise.. ? Démoniaque, comme se plaisait à lui rappeler le mutant porcin.. ?
‘’… A part… Même parmi les mutants…’’
se contenta-t-elle d’ajouter, très pudiquement. En fait, sans doute la gothique romantique estimait-elle ne pas être digne de cette amitié aussi généreusement offerte. Pourtant, leur interlocutrice était visiblement intéressante à connaître, et en temps normal Juliette aurait été ravie de partager avec elle. Lorsque celle-ci leur montra la photo de son ami décédé lors de ce fameux treize avril, Elle s’attrista encore un peu plus… Ils étaient venu sur Genosha pour assister à la naissance d’un état mutant, et ils n’y avaient trouvé que la mort et la désolation. Bien sur, l’institut avait œuvré pour mettre fin à cette situation, mais cela n’enlevait rien au fait que des gens étaient morts pour quelque chose qui aurait du être un évènement pacifique. Puis, le vieil homme prit à son tour la parole, et commença gaiement à leur parler de désobéissance civile… S’ils savaient ce que cela signifiait.. ? Grand dieu, Juliette était une gothique romantique, et par définition elle en faisait preuve chaque jour qui passait… A sa manière tout au moins… Après tout, la désobéissance civile s’appliquait aussi bien aux lois que aux codes sociaux et moraux. Il disait aussi avoir visité l’institut, cela devait être lors de ses balbutiements dans ce cas…
‘’Et comment vous êtes vous retrouver à visiter l’institut, monsieur Jacob.. ? Bien qu’il soit généralement ouvert à tous, peu de gens désirent y venir pour apprendre à nous connaître… Vous devriez peut-être y revenir, il a certainement bien changé depuis votre première visite… Tu y serais aussi la bienvenue Cindy, je suis certaine que tu apprécierais ta visite…’’
Conclut-elle finalement en jetant un regard plus clair, bien que toujours empreint de cette tristesse rémanente depuis la fin de sa mission, sur la jeune femme. Cette légère embelli était aussi du à la sottise adorable de Jade qui avait sous entendu que le vieil homme avait connu la première génération de mutants… Jade était mignonne et parfois bien attendrissante avec ses maladresses et ses hésitations, une raison de plus pour qu’elle ne lui porte pas préjudice en se rapprochant un peu trop d’elle comme elle le fit avec Hjördis. Ce rappel brusque l’assombrit à nouveau, et seul les arrivées de Nora, Viconia et Juan, l’empêcha de retomber trop profondément dans ses sombres pensées…
‘’Bonjour… En effet, comme viens de vous le dire Jade nous sommes en train de discuter d’un sujet intéressant avec nos nouveaux…Camarades…’’
La gothique romantique avait failli dire amis, mais quelque chose la retint de le faire… La peur de l’attachement.. ? La crainte de leur nuire à terme, comme elle en avait l’impression depuis son arrivée à l’institut vis-à-vis des gens.. ?
Bien assez de mal avait été fait jusqu’ici, inutile d’en rajouter…
- Lucas ShaamLeX
- Age : 35
Equipe : LeX
Nom de code : Rock
Date d'inscription : 12/10/2007
Re: [1er mai]La kermesse des peuples
Mer 23 Sep 2009 - 22:45
Le contact de Jade rassura et affirma Lucas dans son idéologie positiviste de la journée. Ces deux semaines de bougonnerie et de déprime maussade avaient été bien moroses pour le jeune homme, et il avait décidé de partir sur un nouveau pied, plus gaie, prêt à profiter de la liesse populaire de Genosha. Si l’accueil appréciable de sa bien-aimée le conforta dans cette optique, ce ne fut pas le cas de Juliette, qui répondit à son invective de manière véhémente, à la limite de l’insulte. Il avait froncé les sourcils, prêt à répliquer à la demoiselle qui se prenait de haut qu’elle se plantait royalement quant à ses propos qu’elle avait compris de travers, mais l’intervention du ‘Papillon de Lumière’ laissa un instant de répit à la jeune gothique de l’institut. Elle partit dans un discours explicatif et présentatif de sa personne qui absorba momentanément Lucas. Il avait du mal à l’imaginer, telle qu’il la voyait là, dans son statut fort sévère d’étudiante en anthropologie politique. Peut-être n’était-elle pas, comme il l’avait pensée initialement, totalement dévouée à sa cause, bohème et hippie se donnant corps et âme à une idéologie pacifiste sous un emblème réunificateur.
Son discours n’en était pas moins intéressant, et tout à fait adopté par Lucas dans son fond. Ce qu’elle proposait n’était pas LA solution miracle, mais était néanmoins une proposition intéressante, loin de celles commises dans l’histoire et sans cesse répétées par les puissants de ce monde : le gouvernement par la force, par la richesse, par la puissance… En résumé, le pouvoir par le haut, et non pas – sans prendre pour autant l’idéologie communiste dans son intégralité – un pouvoir par la bas, par le peuple, qui serait le noyau de force proposant les solutions sans les subir passivement. Ce n’était plus le temps des moutons suiveurs qui se laissaient berner par des beaux discours. Oui, il fallait agir, mais ne pas se tromper en le faisant. Ça n’était pas d’un chef que cette île avait besoin, sans remettre en cause les qualités du presque autoproclamé Komodo, mais d’une population unie et soudée, prête à faire face d’elle-même aux futures complications évidentes de la nation naissante.
Et le discours idéologique tourna en récit émouvant sur un événement qui s’était hélas trop répété ce jour funeste du 13avril : la mort d’un compagnon, dont elle exhiba la photographie, ce qui donna une étrange note funèbre à la petite réunion improvisée. Il semblait être un homme joyeux, plein de vie… Et désormais mort, injustement, pour une cause noble… Un inconnu de la bataille, dont le nom ne serait pas repris dans les annales de Genosha. Un de plus…
Lucas allait se laisser réentrainer dans une lassitude tristounette, quand un verre de citronnade atterrit prestement devant ses yeux. L’acceptant avec enthousiasme, il écouta le vieil homme parler et se présenter à son tour, et lui sourit sincèrement.
« Merci ! »
Hop, une gorgée de citronnade bien placée, et les sombres pensées s’envolèrent… Le suédois – désormais seul représentant de son pays natal à l’institut – se donna une occasion pour placer sa réponse à Juliette :
« Juliette… Je n’ai pas dit que les gens ne reconnaissaient pas la colombe ! C’est évident que si. Mais ce symbole porteur d’un noble sens n’a pas trouvé ici sa réelle signification ! Sur le champ de bataille, où était la paix, la colombe ? La fête bat son plein, mais que deviendront ces pacifistes quand il y aura des difficultés ? Seront-ils une fois de plus sacrifiés sous l’étendue des violences militaires et destructrices ? oui, tout le monde est apte à reconnaitre ce symbole, mais bien peu peuvent en appliquer le sens. Et c’est regrettable… C’est pour cette raison qu’une initiative comme l’inter-MHT est une bonne chose, réellement, pour donner une couleur, un drapeau, pour unifier ces esprits libres et anti-bellicisme. C’est de ça, que Genosha a besoin : d’un peuple uni dans la paix, ni oppresseur ni oppressé, respectable et respectant. »
Il se tourna vers le vieil homme pour rebondir sur ses paroles.
« Les guerriers ne sont pas une nécessité dans un monde de paix… Sans doute est-ce un idéal impossible à atteindre, mais j’ai envie d’y croire… N’était-il pas impossible, il y a quelques siècles, de faire voler l’homme ? Le gêne X n’était-il pas une aberration incroyable, il y a des centaines d’années ? Et pourtant ce sont aujourd’hui des réalités quotidiennes. Le peuple ne doit pas prendre le pouvoir, il doit être le pouvoir, dans son union, et non pas dans une démonstration de force. Genosha doit s’unir pour son bien propre, mais elle doit aussi s’unir avec les autres nations, et non contre elles. Vous êtes un groupe d’amis… L’inter-MHT ne pourrait-il pas devenir le symbole unique d’une ‘nation’ d’amis ? Une nation sans frontière ni état, une nation intellectuelle, immatérielle… Une nation dont je serais fier de faire partie… »
Il s’était un peu écarté de Jade pendant son discours, et but une longue gorgée de limonade, assoiffé par sa logorrhée exubérante.
C’est alors que des nouveaux venus se joignirent à la petite réunion, en les personnes de Nora, Viconia et Juan. Lucas répondit au bonjour de Nora par un sourire complice. Les Ceresix semblaient manquer à la jeune mutante, et il gardait une certaine nostalgie de cette époque, de cette équipe dont il avait pris les rennes à sa façon… De manière douce et démocratique. Il laissa répondre Jade et Juliette à la question, se contentant d’opiner du chef à leurs paroles.
À Viconia, il ne fit qu’un signe discret, accompagné d’un sourire cordial. Il n’avait jamais eu de rapprochement réel avec la jeune rousse, mais l’appréciait simplement pour ce qu’il connaissait d’elle. Quant à Juan, il avait été en sa présence, lors du jour fatidique de l’attaque sur Genosha. Il lui sourit également en guise de bienvenue, et répondit à sa demande avec un ton chaleureux.
« Bien sur. Plus on est de fous, plus on rit ! Et quelle meilleure chose que le rire pour un instant comme celui-ci ? Le rire est un remède ! »
Son regard se posa sur les gens, mutants et humains, qui dansaient ensemble sur la vive musique qui emplissait les rues…
Son discours n’en était pas moins intéressant, et tout à fait adopté par Lucas dans son fond. Ce qu’elle proposait n’était pas LA solution miracle, mais était néanmoins une proposition intéressante, loin de celles commises dans l’histoire et sans cesse répétées par les puissants de ce monde : le gouvernement par la force, par la richesse, par la puissance… En résumé, le pouvoir par le haut, et non pas – sans prendre pour autant l’idéologie communiste dans son intégralité – un pouvoir par la bas, par le peuple, qui serait le noyau de force proposant les solutions sans les subir passivement. Ce n’était plus le temps des moutons suiveurs qui se laissaient berner par des beaux discours. Oui, il fallait agir, mais ne pas se tromper en le faisant. Ça n’était pas d’un chef que cette île avait besoin, sans remettre en cause les qualités du presque autoproclamé Komodo, mais d’une population unie et soudée, prête à faire face d’elle-même aux futures complications évidentes de la nation naissante.
Et le discours idéologique tourna en récit émouvant sur un événement qui s’était hélas trop répété ce jour funeste du 13avril : la mort d’un compagnon, dont elle exhiba la photographie, ce qui donna une étrange note funèbre à la petite réunion improvisée. Il semblait être un homme joyeux, plein de vie… Et désormais mort, injustement, pour une cause noble… Un inconnu de la bataille, dont le nom ne serait pas repris dans les annales de Genosha. Un de plus…
Lucas allait se laisser réentrainer dans une lassitude tristounette, quand un verre de citronnade atterrit prestement devant ses yeux. L’acceptant avec enthousiasme, il écouta le vieil homme parler et se présenter à son tour, et lui sourit sincèrement.
« Merci ! »
Hop, une gorgée de citronnade bien placée, et les sombres pensées s’envolèrent… Le suédois – désormais seul représentant de son pays natal à l’institut – se donna une occasion pour placer sa réponse à Juliette :
« Juliette… Je n’ai pas dit que les gens ne reconnaissaient pas la colombe ! C’est évident que si. Mais ce symbole porteur d’un noble sens n’a pas trouvé ici sa réelle signification ! Sur le champ de bataille, où était la paix, la colombe ? La fête bat son plein, mais que deviendront ces pacifistes quand il y aura des difficultés ? Seront-ils une fois de plus sacrifiés sous l’étendue des violences militaires et destructrices ? oui, tout le monde est apte à reconnaitre ce symbole, mais bien peu peuvent en appliquer le sens. Et c’est regrettable… C’est pour cette raison qu’une initiative comme l’inter-MHT est une bonne chose, réellement, pour donner une couleur, un drapeau, pour unifier ces esprits libres et anti-bellicisme. C’est de ça, que Genosha a besoin : d’un peuple uni dans la paix, ni oppresseur ni oppressé, respectable et respectant. »
Il se tourna vers le vieil homme pour rebondir sur ses paroles.
« Les guerriers ne sont pas une nécessité dans un monde de paix… Sans doute est-ce un idéal impossible à atteindre, mais j’ai envie d’y croire… N’était-il pas impossible, il y a quelques siècles, de faire voler l’homme ? Le gêne X n’était-il pas une aberration incroyable, il y a des centaines d’années ? Et pourtant ce sont aujourd’hui des réalités quotidiennes. Le peuple ne doit pas prendre le pouvoir, il doit être le pouvoir, dans son union, et non pas dans une démonstration de force. Genosha doit s’unir pour son bien propre, mais elle doit aussi s’unir avec les autres nations, et non contre elles. Vous êtes un groupe d’amis… L’inter-MHT ne pourrait-il pas devenir le symbole unique d’une ‘nation’ d’amis ? Une nation sans frontière ni état, une nation intellectuelle, immatérielle… Une nation dont je serais fier de faire partie… »
Il s’était un peu écarté de Jade pendant son discours, et but une longue gorgée de limonade, assoiffé par sa logorrhée exubérante.
C’est alors que des nouveaux venus se joignirent à la petite réunion, en les personnes de Nora, Viconia et Juan. Lucas répondit au bonjour de Nora par un sourire complice. Les Ceresix semblaient manquer à la jeune mutante, et il gardait une certaine nostalgie de cette époque, de cette équipe dont il avait pris les rennes à sa façon… De manière douce et démocratique. Il laissa répondre Jade et Juliette à la question, se contentant d’opiner du chef à leurs paroles.
À Viconia, il ne fit qu’un signe discret, accompagné d’un sourire cordial. Il n’avait jamais eu de rapprochement réel avec la jeune rousse, mais l’appréciait simplement pour ce qu’il connaissait d’elle. Quant à Juan, il avait été en sa présence, lors du jour fatidique de l’attaque sur Genosha. Il lui sourit également en guise de bienvenue, et répondit à sa demande avec un ton chaleureux.
« Bien sur. Plus on est de fous, plus on rit ! Et quelle meilleure chose que le rire pour un instant comme celui-ci ? Le rire est un remède ! »
Son regard se posa sur les gens, mutants et humains, qui dansaient ensemble sur la vive musique qui emplissait les rues…
- Le courtier temporelConscience collective
- Age : 113
Date d'inscription : 23/01/2006
Re: [1er mai]La kermesse des peuples
Jeu 24 Sep 2009 - 1:39
"Pas de souci" sourit Cindy d'un air doux, tout en saluant d'un signe de la main les nouveaux arrivants. "Tu sais, notre club - parce qu'on se voit un peu comme ça à l'Inter-MHT - tout le monde peut y appartenir... Mais nous ne sommes pas anti-règles ou anti-hiérarchie"
Se grattant la joue et regardant les différents auditeurs, la jeune fille poursuivit de sa voix claire :
"En fait, on est partisan de la pyramide inversée : les gens ont le pouvoir. Les chefs, les dirigeants tout ça... Le pouvoir, ils l'exercent par délégation. Ce sont des mandataires c'est tout... Et cette question, c'est LA question ultime..."
John Jacob baissa les yeux et répliqua :
"Périclés, d'après Karl Popper, aurait dit en son temps que l'important n'est pas de savoir comment est désigné le chef mais bel et bien comment on peut démettre un mauvais chef... Page 1235 de ta thèse, Cindy..."
Puis le vieil homme sourit d'un air vaguement ahuri :
"Ne vous inquiétez pas, elle la répète tout le temps cette phrase ! A croire qu'elle radote à son âge !"
Une légère mine fâchée sur son doux visage. Puis le sourire revint au galop et la jeune doctorante continua :
"Hum... Le chef de Génosha devra être un vrai représentant. A vrai dire j'ai hâte de voir comment ça va se passer. Mais je ne me fais guère de souci pour Komodo. Il me semble tout à fait raisonnable. Et si les retombées en faveur du peuple génoshéen ne sont pas satisfaisantes, j'ai foi en la capacité de celui-ci à se soulever. Il y a beaucoup de jeunes gens qui ont du grandir bien trop vite... En plus de cela, tous les regards sont braqués sur cette île. Quoi qu'il advienne l'expérience sera exaltante !"
Elle se leva et fit quelques étirements tout en continuant à développer sa réponse :
"La peur, ça c'est évident. Il faut le temps que les gens comprennent que les mutants sont des gens comme les autres. Bref pour qu'ils oublient un peu le caractère extraordinaire des mutants pour se focaliser sur les points communs qui existent entre tous les être dotés de raison. Et ce temps, on ne l'a pas nécessairement. J'ai pas de panacée là encore... A part faire de la pédagogie..."
"Qui est l'art de la répétition ! Paul Valéry cité par Cindy Phœnix, page 652 de la thèse susmentionnée !" scanda à nouveau John.
"En tout cas, je ne suis pas si vieux que vous le pensez, jeune fille ! J'ai découvert les mutants à peu près en même temps que tout le monde... Et la première que j'ai rencontré était la petite Esther qui crevait de trouille à l'idée de nous révéler ça..."
L'homme tira encore une fois sur sa pipe, en ricanant... Comme s'il revivait mentalement cette révélation.
"Mais tout ce que dit Cindy, je le pense aussi... Komodo a l'aspect qu'il a... Et nous espérons qu'il ne sera pas jugé à l'aune de ce seul critère. Néanmoins, l'Inter-MHT œuvrera - et c'est son but principal - à faire encore et encore de la pédagogie un peu partout dans le monde : Génosha a du se défendre mais elle n'est pas belliqueuse. Voilà le message que l'on veut passer : comme vous le dites, jeune homme..."
Il s'adressait à Lucas.
"Ni oppresseur, ni oppressé. J'aime beaucoup la formule. Et si vous voulez faire partie de ma patrie intellectuelle, sachez qu'elle n'est pas à moi mais qu'il y a toujours de la place pour un de plus. Et ce, tant qu'il y aura des hommes et des femmes de bonne volonté. Pour le reste et la pédagogie, je prévois, ces prochains temps, de beaucoup voyager de part le monde..."
Se retournant vers Juliette, le Professeur Jacob reprit sur un ton moins emphatique :
"C'était dans des circonstances particulières. Mais en gros, j'avais revu avec plaisir Esther à l'occasion d'une sorte de - comment vous appelez ça, déjà ? - de debriefing. J'avais eu le plaisir de rencontrer quelques élèves ainsi que ce jeune homme là..."
Il désignait d'un geste amical Juan.
"Il y avait aussi cette jeune fille, Donna Mathews qui avait été accusée d'avoir assassiné mon ami Robert Bateson... J'ai entendu d'ailleurs qu'elle avait été acquitté, maintenant que la vérité a été révélée..."
Cindy jeta un œil intéressé vers le tatou de Viconia.
"Oh comme il est beau ! Il a un nom ?"
Puis réalisant que la finnoise n'était certainement pas d'humeur, elle commenta tout simplement :
"Ce 13 avril ne doit pas se reproduire. Et on ne devra pas se laisser tuer. Quant au moyen..."
Se saisissant d'un verre, tout de suite imitée par John Jacob, elle porta cet étrange toast :
"A l'amitié qui éloigne l'ignorance, à la mémoire qui la réduit au silence et aux hommes de bonne volonté et leur patience !"
Reposant son verre, elle s'approcha plus particulièrement de Juliette et lui souriant légèrement, elle dit à la gothique d'une toute petite voix de gamine :
"A part... Mais nous sommes tous à part, Juliette. Et l'amitié est toujours souhaitable. La mienne, je te l'accorde les yeux fermés..."
Se grattant la joue et regardant les différents auditeurs, la jeune fille poursuivit de sa voix claire :
"En fait, on est partisan de la pyramide inversée : les gens ont le pouvoir. Les chefs, les dirigeants tout ça... Le pouvoir, ils l'exercent par délégation. Ce sont des mandataires c'est tout... Et cette question, c'est LA question ultime..."
John Jacob baissa les yeux et répliqua :
"Périclés, d'après Karl Popper, aurait dit en son temps que l'important n'est pas de savoir comment est désigné le chef mais bel et bien comment on peut démettre un mauvais chef... Page 1235 de ta thèse, Cindy..."
Puis le vieil homme sourit d'un air vaguement ahuri :
"Ne vous inquiétez pas, elle la répète tout le temps cette phrase ! A croire qu'elle radote à son âge !"
Une légère mine fâchée sur son doux visage. Puis le sourire revint au galop et la jeune doctorante continua :
"Hum... Le chef de Génosha devra être un vrai représentant. A vrai dire j'ai hâte de voir comment ça va se passer. Mais je ne me fais guère de souci pour Komodo. Il me semble tout à fait raisonnable. Et si les retombées en faveur du peuple génoshéen ne sont pas satisfaisantes, j'ai foi en la capacité de celui-ci à se soulever. Il y a beaucoup de jeunes gens qui ont du grandir bien trop vite... En plus de cela, tous les regards sont braqués sur cette île. Quoi qu'il advienne l'expérience sera exaltante !"
Elle se leva et fit quelques étirements tout en continuant à développer sa réponse :
"La peur, ça c'est évident. Il faut le temps que les gens comprennent que les mutants sont des gens comme les autres. Bref pour qu'ils oublient un peu le caractère extraordinaire des mutants pour se focaliser sur les points communs qui existent entre tous les être dotés de raison. Et ce temps, on ne l'a pas nécessairement. J'ai pas de panacée là encore... A part faire de la pédagogie..."
"Qui est l'art de la répétition ! Paul Valéry cité par Cindy Phœnix, page 652 de la thèse susmentionnée !" scanda à nouveau John.
"En tout cas, je ne suis pas si vieux que vous le pensez, jeune fille ! J'ai découvert les mutants à peu près en même temps que tout le monde... Et la première que j'ai rencontré était la petite Esther qui crevait de trouille à l'idée de nous révéler ça..."
L'homme tira encore une fois sur sa pipe, en ricanant... Comme s'il revivait mentalement cette révélation.
"Mais tout ce que dit Cindy, je le pense aussi... Komodo a l'aspect qu'il a... Et nous espérons qu'il ne sera pas jugé à l'aune de ce seul critère. Néanmoins, l'Inter-MHT œuvrera - et c'est son but principal - à faire encore et encore de la pédagogie un peu partout dans le monde : Génosha a du se défendre mais elle n'est pas belliqueuse. Voilà le message que l'on veut passer : comme vous le dites, jeune homme..."
Il s'adressait à Lucas.
"Ni oppresseur, ni oppressé. J'aime beaucoup la formule. Et si vous voulez faire partie de ma patrie intellectuelle, sachez qu'elle n'est pas à moi mais qu'il y a toujours de la place pour un de plus. Et ce, tant qu'il y aura des hommes et des femmes de bonne volonté. Pour le reste et la pédagogie, je prévois, ces prochains temps, de beaucoup voyager de part le monde..."
Se retournant vers Juliette, le Professeur Jacob reprit sur un ton moins emphatique :
"C'était dans des circonstances particulières. Mais en gros, j'avais revu avec plaisir Esther à l'occasion d'une sorte de - comment vous appelez ça, déjà ? - de debriefing. J'avais eu le plaisir de rencontrer quelques élèves ainsi que ce jeune homme là..."
Il désignait d'un geste amical Juan.
"Il y avait aussi cette jeune fille, Donna Mathews qui avait été accusée d'avoir assassiné mon ami Robert Bateson... J'ai entendu d'ailleurs qu'elle avait été acquitté, maintenant que la vérité a été révélée..."
Cindy jeta un œil intéressé vers le tatou de Viconia.
"Oh comme il est beau ! Il a un nom ?"
Puis réalisant que la finnoise n'était certainement pas d'humeur, elle commenta tout simplement :
"Ce 13 avril ne doit pas se reproduire. Et on ne devra pas se laisser tuer. Quant au moyen..."
Se saisissant d'un verre, tout de suite imitée par John Jacob, elle porta cet étrange toast :
"A l'amitié qui éloigne l'ignorance, à la mémoire qui la réduit au silence et aux hommes de bonne volonté et leur patience !"
Reposant son verre, elle s'approcha plus particulièrement de Juliette et lui souriant légèrement, elle dit à la gothique d'une toute petite voix de gamine :
"A part... Mais nous sommes tous à part, Juliette. Et l'amitié est toujours souhaitable. La mienne, je te l'accorde les yeux fermés..."
- InvitéInvité
Re: [1er mai]La kermesse des peuples
Ven 25 Sep 2009 - 22:56
Nora haussa les épaules. Tout cela était bien beau mais en attendant, les morts étaient bien morts et demain ça recommencerait. Tous ces beaux discours, c'était affligeant de naïveté pour Nora. Elle sourit gentiment et parla d'une petite voix.
- Vous êtes super sympas et moi aussi j'adore rêver. Mais dans le monde ou je vis, les mutants ne sont pas comme les non-mutants. Dire l'inverse c'est créer une illusion. Si vous voulez vraiment que la paix existe, il faut que les mutants et les non-mutants s'acceptent tels qu'ils sont. Avec leurs qualités et défauts. Sans jalousie et sans peur de ce que pourrait faire l'autre. Je suis télépathe et qui vous dis que je ne lis pas vos pensées ? ça c'est la réalité. Lucas, si tu décidais de recréer les CERESIX, tu peux compter sur moi.
Vous savez, si le fait d'abattre l'ennemi apporte la vie, la paix, je n'hésiterais pas. Je vous laisse, vous me déprimez.
Nora Winter ne se présenta pas plus. A quoi bon, ils étaient trop gentils pour elle. Et elle préférait s'absenter à la recherche de Heike, Yamina et Wind.
[1er mai]Sea, sex and sun - côté plage
- Vous êtes super sympas et moi aussi j'adore rêver. Mais dans le monde ou je vis, les mutants ne sont pas comme les non-mutants. Dire l'inverse c'est créer une illusion. Si vous voulez vraiment que la paix existe, il faut que les mutants et les non-mutants s'acceptent tels qu'ils sont. Avec leurs qualités et défauts. Sans jalousie et sans peur de ce que pourrait faire l'autre. Je suis télépathe et qui vous dis que je ne lis pas vos pensées ? ça c'est la réalité. Lucas, si tu décidais de recréer les CERESIX, tu peux compter sur moi.
Vous savez, si le fait d'abattre l'ennemi apporte la vie, la paix, je n'hésiterais pas. Je vous laisse, vous me déprimez.
Nora Winter ne se présenta pas plus. A quoi bon, ils étaient trop gentils pour elle. Et elle préférait s'absenter à la recherche de Heike, Yamina et Wind.
[1er mai]Sea, sex and sun - côté plage
- InvitéInvité
Re: [1er mai]La kermesse des peuples
Sam 26 Sep 2009 - 23:18
Quels auraient été les différents points de vue de ce débat trois semaines plus tôt, trois mois, ou même trois ans? Il s’était passé tellement de choses qui avaient changé tellement de choses et touchées tellement de monde… Jade se tut un moment, écoutant simplement les différentes opinions s’épandre qui allaient souvent dans le même sens, mais tendaient à s’opposer parfois. La jeune Française se rassura l’esprit en appréciant simplement le fait que ni elle, ni ceux qui l’entouraient en cet instant ne faisaient partie des disparus qu’ils mentionnaient. C’était un moyen d’atténuer ce qui était toujours comme une plaie ouverte aspergée de citron. Il semblait que pour Nora le sujet soit assez douloureux pour préférer s’esquiver après avoir lancé son point de vue. La télépathe devait en effet avoir beaucoup de mal à gérer ses émotions, plus ce qu’elle devait parfois capter dans la tête des autres et qui ne devaient pas être pour la rassurer. Voila bien une capacité que Jade n’aurait pas aimé avoir en cet instant, quand les mots pouvaient encore tenter de masquer ce que l’esprit cachait et qui ne devaient être entendu par les autres sous peine d’anéantir toute espérance.
La jeune fille grinça des dents lorsqu’un moustique s’approcha de son oreille afin de lui faire écouter son chant. Elle cria et moulina l’air aléatoirement avec ses mains afin de l’éloigner. S’il y avait bien quelque chose qui la rendait particulièrement hystérique, c’était ce bruit insupportable, horrible! Ses yeux se gorgèrent d’envie de meurtre et elle scruta nerveusement les alentour de son espace vital pour voir si elle avait vaincu. Mais le mal était fait! Elle était énervée… Et une Jade énervée ne disait pas toujours ce qui ‘ne-devait-être-entendu-par-les-autres-sous-peine-d’anéantir-toute-espérance’ et à plus forte raison pour ne pas passer pour une cruche... Le dernier espoir pour qu’elle se calme était la douce chaleur scandinave de son Lucas, malheureusement, le jeune homme s’était éloigné assez loin pour que Jade ne puisse l’agripper et réclamer un câlin. Fronçant les sourcils, elle parla vite et d’une voix agacée.
"Dites! Moi j’ai une question qui n’est pas du tout hors sujet. Pourquoi il faut toujours que les endroits soi-disant paradisiaques, soient des enfers qui crament la gueule, rendent deux de tension et soient sous le règne de ces bestioles à la con qui devraient toutes disparaître!!!!"
Comme une bouilloire relâchant la pression, Jade cessa de siffler sa haine et se rendit compte que ce qu’elle venait de dire était finalement tout à fait d’actualité. Les moustiques et Jade, les mutants et les humains, c’était la même chose! Les premiers essayaient tant bien que mal de survivre pendant que les seconds se sentaient menacés par leur simple présence ou leurs insolentes capacités et tentaient de les détruire. Finalement, n’était ce pas simplement le cours logique des évènements.qui se déroulait? Cela dit, petite différence notable: les moustiques doivent réellement disparaître!..
Jade eut un petit soupir d’aise, un petit gémissement de satisfaction, suivi d’un petit rire de groupie, à la suite des propos de Lucas, tout en petit pour une grande admiration. Ah! Elle l’aimait son Lucas, en toute circonstances, pour tout et n’importe quoi, pleinement et fortement, tout simplement. Le vieux monsieur jovial prit la parole. Jade rougit légèrement lorsque l’homme nota sa maladresse quant à son âge. Ils semblaient être très complices lui et Cindy. Juliette l’avait appelé le professeur Jacob et lui-même disait s’appeler John. Ces deux éléments lui rappelèrent des souvenirs.
"Oh! Mais vous êtes le professeur Jacob? John Jacob! Il semble en effet que vous ayez déjà rencontré certain d’entre nous, j'ai déja entendu parler de vous. Ravie, moi aussi, de faire votre connaissance! Il vous a plu notre Institut ? La moyenne d’âge est plutôt basse, mais les profs s’en plaignent pas. Je crois même que ca leur plait!"
Jade fut prise de frissons. Etait-ce le mal-être certain de Juliette? Une brise, si rare, qui la prenait de court? Ou peut être l’arrivée mi-fracassante de Viconia… Non… C’était quelqu’un d’autre qui venait à son tour d’entrer en scène. Depuis tout ce temps, Juan lui faisait toujours cette drôle d’impression à chaque fois qu’il s’approchait. C’était automatique. Regardant le garçon s’installer parmi eux, Jade le dévisagea. Peut être faisait il du vaudou, ou une de ces sorcelleries ancestrales qu’il pouvait avoir apprises au Mexique. A cause de ces histoires de frissons et impressions nauséeuses, Jade avait toujours passé son temps à éviter le jeune homme ainsi que quasiment toute possibilité de discussion entre eux, et il devait surement la prendre pour son ennemie jurée à l’Institut. En ce jour de fête et de libération, ceci aussi devait prendre fin. D’un pas décidé et le visage neutre, la jeune fille se dirigea en direction de Juan. Elle ne s’arrêta pas devant lui, mais passa à côté et agrippa son bras au passage.
"Il faut que je te parle!" Lui dit-elle simplement en emmenant le jeune homme dans son sillage. Une fois en retrait du petit groupe, Jade daigna enfin le regarder dans les yeux et lui rentra dans le lard sans autre forme de procès:
"Bon! Qu’est ce qui se passe avec toi? Je t’ai fait quelque chose?"
La jeune fille grinça des dents lorsqu’un moustique s’approcha de son oreille afin de lui faire écouter son chant. Elle cria et moulina l’air aléatoirement avec ses mains afin de l’éloigner. S’il y avait bien quelque chose qui la rendait particulièrement hystérique, c’était ce bruit insupportable, horrible! Ses yeux se gorgèrent d’envie de meurtre et elle scruta nerveusement les alentour de son espace vital pour voir si elle avait vaincu. Mais le mal était fait! Elle était énervée… Et une Jade énervée ne disait pas toujours ce qui ‘ne-devait-être-entendu-par-les-autres-sous-peine-d’anéantir-toute-espérance’ et à plus forte raison pour ne pas passer pour une cruche... Le dernier espoir pour qu’elle se calme était la douce chaleur scandinave de son Lucas, malheureusement, le jeune homme s’était éloigné assez loin pour que Jade ne puisse l’agripper et réclamer un câlin. Fronçant les sourcils, elle parla vite et d’une voix agacée.
"Dites! Moi j’ai une question qui n’est pas du tout hors sujet. Pourquoi il faut toujours que les endroits soi-disant paradisiaques, soient des enfers qui crament la gueule, rendent deux de tension et soient sous le règne de ces bestioles à la con qui devraient toutes disparaître!!!!"
Comme une bouilloire relâchant la pression, Jade cessa de siffler sa haine et se rendit compte que ce qu’elle venait de dire était finalement tout à fait d’actualité. Les moustiques et Jade, les mutants et les humains, c’était la même chose! Les premiers essayaient tant bien que mal de survivre pendant que les seconds se sentaient menacés par leur simple présence ou leurs insolentes capacités et tentaient de les détruire. Finalement, n’était ce pas simplement le cours logique des évènements.qui se déroulait? Cela dit, petite différence notable: les moustiques doivent réellement disparaître!..
Jade eut un petit soupir d’aise, un petit gémissement de satisfaction, suivi d’un petit rire de groupie, à la suite des propos de Lucas, tout en petit pour une grande admiration. Ah! Elle l’aimait son Lucas, en toute circonstances, pour tout et n’importe quoi, pleinement et fortement, tout simplement. Le vieux monsieur jovial prit la parole. Jade rougit légèrement lorsque l’homme nota sa maladresse quant à son âge. Ils semblaient être très complices lui et Cindy. Juliette l’avait appelé le professeur Jacob et lui-même disait s’appeler John. Ces deux éléments lui rappelèrent des souvenirs.
"Oh! Mais vous êtes le professeur Jacob? John Jacob! Il semble en effet que vous ayez déjà rencontré certain d’entre nous, j'ai déja entendu parler de vous. Ravie, moi aussi, de faire votre connaissance! Il vous a plu notre Institut ? La moyenne d’âge est plutôt basse, mais les profs s’en plaignent pas. Je crois même que ca leur plait!"
Jade fut prise de frissons. Etait-ce le mal-être certain de Juliette? Une brise, si rare, qui la prenait de court? Ou peut être l’arrivée mi-fracassante de Viconia… Non… C’était quelqu’un d’autre qui venait à son tour d’entrer en scène. Depuis tout ce temps, Juan lui faisait toujours cette drôle d’impression à chaque fois qu’il s’approchait. C’était automatique. Regardant le garçon s’installer parmi eux, Jade le dévisagea. Peut être faisait il du vaudou, ou une de ces sorcelleries ancestrales qu’il pouvait avoir apprises au Mexique. A cause de ces histoires de frissons et impressions nauséeuses, Jade avait toujours passé son temps à éviter le jeune homme ainsi que quasiment toute possibilité de discussion entre eux, et il devait surement la prendre pour son ennemie jurée à l’Institut. En ce jour de fête et de libération, ceci aussi devait prendre fin. D’un pas décidé et le visage neutre, la jeune fille se dirigea en direction de Juan. Elle ne s’arrêta pas devant lui, mais passa à côté et agrippa son bras au passage.
"Il faut que je te parle!" Lui dit-elle simplement en emmenant le jeune homme dans son sillage. Une fois en retrait du petit groupe, Jade daigna enfin le regarder dans les yeux et lui rentra dans le lard sans autre forme de procès:
"Bon! Qu’est ce qui se passe avec toi? Je t’ai fait quelque chose?"
- Abaigh Mc CullohLeX
- Age : 32
Equipe : OryX
Nom de code : Fíaìn
Date d'inscription : 08/07/2007
Re: [1er mai]La kermesse des peuples
Mar 29 Sep 2009 - 20:48
Deux semaines.
Seulement deux semaines.
Le combat avait bien terminé, dans le sens où tous les élèves qui avaient été affectés à cette mission était revenus sains et saufs. Alors, on pouvait parler de réussite... Ou pas. Comment parler de réussite quand au final, des innocents avaient malgré tout été tués? Comment parler de réussite quand l'ennemi était en réalité une victime? Comment parler de réussite quand un enfant était mort?
On ne pouvait pas.
Abaigh en avait encore des cauchemars assez vifs et violents. Cette scène à laquelle elle avait assisté, impuissante... La douleur d'un enfant, d'une mère... L'horreur de la mort... La mort qu'elle avait elle-même donnée à deux reprises. Certes, il s'agissait d'ennemis et ils voulaient sa mort et celle de ses coéquipiers. Certes, ils avaient été violents et sans pitié. Cependant, leur tirer dessus, leur retirer la vie n'avait pas été sans conséquence sur le mental de l'Irlandaise. Il lui avait été si facile de dire "Eux ou nous". Et même tirer n'avait pas été difficile. Non, c'est l'après qui avait difficile à supporter.
Tuer une fois.
Tuer deux fois.
Deux fois de trop.
Elle avait beaucoup repensé à cette journée et au fait qu'elle ou ses amis auraient pu y rester si elle n'avait pas appuyé à deux reprises sur la gachette. Une partie d'elle avait accepté ce fait, mais l'autre partie allait avoir besoin de beaucoup de temps. La mort de plusieurs élèves s'était ajoutée à la culpabilité et au sang qu'elle avait sur les mains. Une journée abominable oui... Cependant, il y avait eu de bonnes nouvelles : Il n'y avait plus de menace, Cassandre était saine et sauve, Camille, Georgia, Ivy et tant d'autres auxquels l'Abeille tenait étaient revenus de leurs missions. Et surtout...
Charis.
Charis était revenue. Quand l'Abeille l'avait vue arriver sur le campement elle s'était jetée dans ses bras et l'avait embrassée de manière frénétique avant de vérifier qu'elle allait bien. Charis avait été blessé mais tout comme l'Irlandaise, c'était surtout mentalement qu'elle avait souffert. Cela dit, pouvoir être ensemble était une bénédiction et malgré les nuages, malgré les blessures, malgré les cauchemars et les souvenirs qui allaient mettre beaucoup de temps à devenir plus flous et moins difficiles à supporter, les deux amoureuses avaient pu profiter de leurs retrouvailles.
Pendant les deux semaines, elles ne s'étaient pas beaucoup quittées même si elles avaient aidé à la reconstruction de la cité. C'était comme si de la glue les avait fixées l'une à l'autre. Leur romance avait été dévoilée au grand jour et quand on les croisait, c'était main dans la main, comme aujourd'hui. En cette journée de célébrations, les deux mutantes avaient décidé de faire une petite balade en ville. L'Abeille avait adopté un look plus féminin (Sans doute une conséquence de sa relation avec Charis) et portait aujourd'hui une longue jupe bleu-marine avec une tunique gris-clair assez large et légère : Il faisait relativement chaud. Elle s'avançait parmi la foule, les doigts entrelacés dans ceux de sa Belle et elle quand elle aperçut Jade, Lucas, Juliette (Pincement au coeur... Elles avaient des souvenirs difficiles en commun) et Juan, elle s'avança vers eux tout en s'adressant à sa belle.
-Je pensais pas les trouver là!
Elle observa plus attentivement Jade et Lucas et ses doigts pressèrent un peu plus ceux de Charis.
-J'suis contente pour Jade et Lucas.
Elle posa quelques secondes sa joue contre l'épaule de Charis tout en marchant puis, arrivant au stand, elle observa ce qu'il s'y passait. Son regard se porta d'abord sur la demoiselle aux longues tresses, puis sur l'homme qui se tenait à côté d'elle avant de se porter sur le drapeau coloré où une colombe volait fièrement : Inter-MHT. Elle reporta finalement son attention sur ses amis et sur les deux inconnus. Elle esquissa un sourire (On lui avait connu de plus larges sourires mais c'était déjà pas mal, et ça allait en s'améliorant) et s'incrusta, comme d'habitude, sans aucune gêne.
-'Lut tout le monde!
Elle observa ses amis puis salua les deux inconnus de sa main libre, l'autre attachée avec fermeté à celle de Charis.
-Moi c'est Abaigh. J'crois pas vous connaître... Enchantée. De quoi vous parliez?
Lança-t-elle à la volée en regardant tout le monde. Il était temps de se mêler aux autres : Elle ne pouvait pas rester tout le temps dans sa petite bulle avec sa chérie bien que ça ne lui aurait pas déplu...
Seulement deux semaines.
Le combat avait bien terminé, dans le sens où tous les élèves qui avaient été affectés à cette mission était revenus sains et saufs. Alors, on pouvait parler de réussite... Ou pas. Comment parler de réussite quand au final, des innocents avaient malgré tout été tués? Comment parler de réussite quand l'ennemi était en réalité une victime? Comment parler de réussite quand un enfant était mort?
On ne pouvait pas.
Abaigh en avait encore des cauchemars assez vifs et violents. Cette scène à laquelle elle avait assisté, impuissante... La douleur d'un enfant, d'une mère... L'horreur de la mort... La mort qu'elle avait elle-même donnée à deux reprises. Certes, il s'agissait d'ennemis et ils voulaient sa mort et celle de ses coéquipiers. Certes, ils avaient été violents et sans pitié. Cependant, leur tirer dessus, leur retirer la vie n'avait pas été sans conséquence sur le mental de l'Irlandaise. Il lui avait été si facile de dire "Eux ou nous". Et même tirer n'avait pas été difficile. Non, c'est l'après qui avait difficile à supporter.
Tuer une fois.
Tuer deux fois.
Deux fois de trop.
Elle avait beaucoup repensé à cette journée et au fait qu'elle ou ses amis auraient pu y rester si elle n'avait pas appuyé à deux reprises sur la gachette. Une partie d'elle avait accepté ce fait, mais l'autre partie allait avoir besoin de beaucoup de temps. La mort de plusieurs élèves s'était ajoutée à la culpabilité et au sang qu'elle avait sur les mains. Une journée abominable oui... Cependant, il y avait eu de bonnes nouvelles : Il n'y avait plus de menace, Cassandre était saine et sauve, Camille, Georgia, Ivy et tant d'autres auxquels l'Abeille tenait étaient revenus de leurs missions. Et surtout...
Charis.
Charis était revenue. Quand l'Abeille l'avait vue arriver sur le campement elle s'était jetée dans ses bras et l'avait embrassée de manière frénétique avant de vérifier qu'elle allait bien. Charis avait été blessé mais tout comme l'Irlandaise, c'était surtout mentalement qu'elle avait souffert. Cela dit, pouvoir être ensemble était une bénédiction et malgré les nuages, malgré les blessures, malgré les cauchemars et les souvenirs qui allaient mettre beaucoup de temps à devenir plus flous et moins difficiles à supporter, les deux amoureuses avaient pu profiter de leurs retrouvailles.
Pendant les deux semaines, elles ne s'étaient pas beaucoup quittées même si elles avaient aidé à la reconstruction de la cité. C'était comme si de la glue les avait fixées l'une à l'autre. Leur romance avait été dévoilée au grand jour et quand on les croisait, c'était main dans la main, comme aujourd'hui. En cette journée de célébrations, les deux mutantes avaient décidé de faire une petite balade en ville. L'Abeille avait adopté un look plus féminin (Sans doute une conséquence de sa relation avec Charis) et portait aujourd'hui une longue jupe bleu-marine avec une tunique gris-clair assez large et légère : Il faisait relativement chaud. Elle s'avançait parmi la foule, les doigts entrelacés dans ceux de sa Belle et elle quand elle aperçut Jade, Lucas, Juliette (Pincement au coeur... Elles avaient des souvenirs difficiles en commun) et Juan, elle s'avança vers eux tout en s'adressant à sa belle.
-Je pensais pas les trouver là!
Elle observa plus attentivement Jade et Lucas et ses doigts pressèrent un peu plus ceux de Charis.
-J'suis contente pour Jade et Lucas.
Elle posa quelques secondes sa joue contre l'épaule de Charis tout en marchant puis, arrivant au stand, elle observa ce qu'il s'y passait. Son regard se porta d'abord sur la demoiselle aux longues tresses, puis sur l'homme qui se tenait à côté d'elle avant de se porter sur le drapeau coloré où une colombe volait fièrement : Inter-MHT. Elle reporta finalement son attention sur ses amis et sur les deux inconnus. Elle esquissa un sourire (On lui avait connu de plus larges sourires mais c'était déjà pas mal, et ça allait en s'améliorant) et s'incrusta, comme d'habitude, sans aucune gêne.
-'Lut tout le monde!
Elle observa ses amis puis salua les deux inconnus de sa main libre, l'autre attachée avec fermeté à celle de Charis.
-Moi c'est Abaigh. J'crois pas vous connaître... Enchantée. De quoi vous parliez?
Lança-t-elle à la volée en regardant tout le monde. Il était temps de se mêler aux autres : Elle ne pouvait pas rester tout le temps dans sa petite bulle avec sa chérie bien que ça ne lui aurait pas déplu...
- Charis HeldOnyX
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Equipe : OryX
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Re: [1er mai]La kermesse des peuples
Mer 30 Sep 2009 - 3:50
Deux semaines...
C'était si peu. Trop peu pour effacer les visions de compagnons se faisant blessés. La nuit encore, elle entendait le sifflement qu'émettaient les armes de ces maudits robots, inlassablement accompagnés de Niko, inconscient, de Liam le visage ensanglanté, d'Annaëlle mal en point, du cri de Dimitri quand les robots les attaquaient et surtout de Liam, qu'elle n'avait pas pu atteindre à temps pour l'empêcher de se faire charcuter par des bras mécaniques. Une incapable. Elle n'avait pas tué d'ennemi, elle n'avait pas blessé d'humains, mais elle avait laissé mourir un ami. Charis ne valait pas mieux que ceux qui voulaient la fin des mutants. Si elle n'avait pas hésité, si elle s'était montré plus offensive, plus courageuse, plus... Pitoyable était le mot qu'elle se répétait sans cesse. Si encore les dégâts s'étaient limités à un seul mort... Mais non, tous devaient souffrir du déroulement catastrophique de la mission. Depuis, elle n'osait plus regarder Dimitri, Annaëlle, Luther, ou Niko en face.
Et pire encore... Avec du recul, elle s'en voulait de s'être sentie tout simplement heureuse de retrouver Abaigh. Jamais encore elle ne s'était jetée ainsi dans les bras de qui que ce soit. Et jamais non plus elle n'avait osé pleuré autant devant qui que ce soit. Abaigh s'en était sortie. Dans un tout aussi mauvais état moral, si ce n'était pire que Charis, mais au moins, elle était vivante. Il existait donc un peu de bonnes choses sur cette foutue île. S'il n'y avait pas eu Abaigh... Charis aurait pu se décider à faire autre chose qu'à rester dans son coin?
En deux semaines, elles avaient aidé du mieux qu'elle le pouvait. Mais Charis était bien incapable de se tenir trop éloignée de sa douce. A croire que ce sentiment désagréable, cette conviction que l'on peut perdre tout ce à quoi on tient si on le perd de vue un instant, était devenue atrocement persistantes. MAis peut-être qu'avec le temps, ça finira par aller mieux. Non, avec Abaigh, ça ne pourrait qu'aller mieux. Ensemble, elle pouvaient veiller l'une sur l'autre. Et Charis n'éprouvait aucune honte à montrer au monde entier la nature de ses sentiments pour l'irlandaise.
Comme elles le faisaient maintenant, en pleine ville. D'ailleurs, l'Abeille portait très bien la jupe, au plus grand plaisir de Charis qui arborait une tenue aussi légère, avec un short en toile blanc surmonté d'un haut vert dont les manches courtes à franges collaient parfaitement à l'ambiance hippie (même si ce n'était pas vraiment voulu, de fait). Les doigts d'Abaigh mêlés aux siens lui donnait un peu plus le courage d'affronter le monde. Elle remarqua sans peine Juliette, avec qui elle avait partagé un beau début de soirée avant la mission, et eut subitement un violent coup de blues. Plus de Hjördis pour renouveler ce moment-là. La voix de l'irlandaise la tira de ce regret.
"Moi non plus."
En fait, elle ne s'attendait pas vraiment à voir forcément autant de membres de l'Institut au milieu des fêtards plus ou moins baba-cool. Elle aurais volontiers ajouté qu'elle aussi trouvait que Jade et Lucas faisaient un beau couple, mais la française semblait s'être écartée avec Juan pour une raison encore inconnue. Caris inclina un instant la tête contre celle d'Abaigh, puis reprit avec elle l'avancée, voire l'incrustation dans la petite troupe. D'ailleurs, elle avait un look étrange, la jeune fille avec des tresses.
Elle leva une main, saluant dans la foulée toute l'équipe, et enchaîna à la suite de l'irlandaise.
"Charis, enchantée."
Puis son regard fut attirée par le drapeau bariolé agrémenté d'une colombe.
"C'est quoi, MHT? Mutants, humains, et..."
Tennis! Touillette? Transalpin!! Heu... Aucune idée en fait.
C'était si peu. Trop peu pour effacer les visions de compagnons se faisant blessés. La nuit encore, elle entendait le sifflement qu'émettaient les armes de ces maudits robots, inlassablement accompagnés de Niko, inconscient, de Liam le visage ensanglanté, d'Annaëlle mal en point, du cri de Dimitri quand les robots les attaquaient et surtout de Liam, qu'elle n'avait pas pu atteindre à temps pour l'empêcher de se faire charcuter par des bras mécaniques. Une incapable. Elle n'avait pas tué d'ennemi, elle n'avait pas blessé d'humains, mais elle avait laissé mourir un ami. Charis ne valait pas mieux que ceux qui voulaient la fin des mutants. Si elle n'avait pas hésité, si elle s'était montré plus offensive, plus courageuse, plus... Pitoyable était le mot qu'elle se répétait sans cesse. Si encore les dégâts s'étaient limités à un seul mort... Mais non, tous devaient souffrir du déroulement catastrophique de la mission. Depuis, elle n'osait plus regarder Dimitri, Annaëlle, Luther, ou Niko en face.
Et pire encore... Avec du recul, elle s'en voulait de s'être sentie tout simplement heureuse de retrouver Abaigh. Jamais encore elle ne s'était jetée ainsi dans les bras de qui que ce soit. Et jamais non plus elle n'avait osé pleuré autant devant qui que ce soit. Abaigh s'en était sortie. Dans un tout aussi mauvais état moral, si ce n'était pire que Charis, mais au moins, elle était vivante. Il existait donc un peu de bonnes choses sur cette foutue île. S'il n'y avait pas eu Abaigh... Charis aurait pu se décider à faire autre chose qu'à rester dans son coin?
En deux semaines, elles avaient aidé du mieux qu'elle le pouvait. Mais Charis était bien incapable de se tenir trop éloignée de sa douce. A croire que ce sentiment désagréable, cette conviction que l'on peut perdre tout ce à quoi on tient si on le perd de vue un instant, était devenue atrocement persistantes. MAis peut-être qu'avec le temps, ça finira par aller mieux. Non, avec Abaigh, ça ne pourrait qu'aller mieux. Ensemble, elle pouvaient veiller l'une sur l'autre. Et Charis n'éprouvait aucune honte à montrer au monde entier la nature de ses sentiments pour l'irlandaise.
Comme elles le faisaient maintenant, en pleine ville. D'ailleurs, l'Abeille portait très bien la jupe, au plus grand plaisir de Charis qui arborait une tenue aussi légère, avec un short en toile blanc surmonté d'un haut vert dont les manches courtes à franges collaient parfaitement à l'ambiance hippie (même si ce n'était pas vraiment voulu, de fait). Les doigts d'Abaigh mêlés aux siens lui donnait un peu plus le courage d'affronter le monde. Elle remarqua sans peine Juliette, avec qui elle avait partagé un beau début de soirée avant la mission, et eut subitement un violent coup de blues. Plus de Hjördis pour renouveler ce moment-là. La voix de l'irlandaise la tira de ce regret.
"Moi non plus."
En fait, elle ne s'attendait pas vraiment à voir forcément autant de membres de l'Institut au milieu des fêtards plus ou moins baba-cool. Elle aurais volontiers ajouté qu'elle aussi trouvait que Jade et Lucas faisaient un beau couple, mais la française semblait s'être écartée avec Juan pour une raison encore inconnue. Caris inclina un instant la tête contre celle d'Abaigh, puis reprit avec elle l'avancée, voire l'incrustation dans la petite troupe. D'ailleurs, elle avait un look étrange, la jeune fille avec des tresses.
Elle leva une main, saluant dans la foulée toute l'équipe, et enchaîna à la suite de l'irlandaise.
"Charis, enchantée."
Puis son regard fut attirée par le drapeau bariolé agrémenté d'une colombe.
"C'est quoi, MHT? Mutants, humains, et..."
Tennis! Touillette? Transalpin!! Heu... Aucune idée en fait.
- InvitéInvité
Re: [1er mai]La kermesse des peuples
Mer 30 Sep 2009 - 12:51
Sirotant son jus de fruit, Viconia laissa son regard verdâtre glisser d’un protagoniste plus ou moins enflammé à l’autre.
Les chefs ne sont que des mandataires. L'important n'est pas de savoir comment est désigné le chef mais bel et bien comment on peut démettre un mauvais chef.
Des paroles dignes de bon sens.
Le regard oblique de Viconia alla ensuite sur la foule en joie et colorée qui chantait des poèmes et se faisait des tresses.
Ok, vus comme ça, on pouvait certainement douter que chacun avait réfléchi profondément à la question et approfondi son idée du pacifisme avant d’aller faire des roues dans les pâquerettes. Ceci dit, Cindy ne payait pas de mine non plus. Et pourtant, elle avançait des thèses qui méritaient une certaine attention. Plus d’attention en tout cas, selon Viconia, que celle que portaient certains mâles à son body vert.
Donnant un bout de biscuit à son tatou, Viconia avança pensivement :
« -Je ne suis pas sure que les leaders militaires soient la meilleure solution aux lendemains de guerre. »Se redressant en prenant Zap dans ses bras, elle explicita :
« -Ils ont, à mon goût, beaucoup trop d’influence paternaliste sur ces fameuses générations qui ont eut « à grandir bien trop vite » et, par ce biais, leurs faits d’armes leur confèrent bien souvent une légitimité toute relative mais inviolable aux yeux des générations perdues. »
Grattant énergiquement la croupe de l’animal comme si elle essayait de retirer une tâche incrustée, elle ajouta :
« -Ca et cette tendance certaine qu’ils ont à s’enkyster et à ne pas tenir particulièrement à passer la main. »
L’idée de dédramatiser la mutation et de répandre comme idée commune que les mutants étaient des gens comme les autres avec leur libido, leurs crises d’ado, leur goût ou leur aversion pour la malbouffe et leurs visions artistiques sonnait de manière harmonieuse aux oreilles de la finnoise.
Elle se demandait simplement si l’inter-MHT allait être seule dans cette croisade. Car, au vu de leurs premiers choix graphiques et musicaux, les mutants allaient de premier abord simplement passer pour des étudiants en art un peut décalqués, ou des quarantenaires faisant leur crise « je veux rentrer chez ma mère, le vaste monde me fait peur ».
Mais enfin, tout cela n’était que du post-traumatique, restait à observer si le thème allait perdurer, ou le groupe lancer des vocations.
Sans qu’elle ne l’ait calculé, la fille en body vert s’était approchée de Vic, et reluquait son tatou d’une manière qui la rendait possessive.
Il fallait avouer qu’à force de projeter dans l’esprit de l’animal au cours de la mission (suite à un développement de ses pouvoirs), la finnoise avait crée un lien certain avec le petit animal jadis craintif et à présent totalement anesthésié vis à vis ce que ses sens lui dictaient.
Un peu sèchement, elle lâcha :
« - Tahirrahensaavedrun. »
Pour un non initié, et avec l’accent, cela aurait pu passer pour une grosse insulte finnoise. Réalisant la rudesse de son ton, la finlandaise se rattrapa :
« -C’est son nom… Zap, lorsqu’il faut faire plus court. »
Et, pour signer sa bonne volonté, elle finit son verre cul-sec sur le toast de Cindy.
Un sourcil haussé, elle regarda Nora cracher sa colère du moment et s’éloigner. Dommage. Elle avait une idée de ce que c’était de pouvoir entrer dans la tête des gens à tout moment, et, basiquement, d’avoir le pouvoir de les rendre fous. Lorsqu’elle rencontrait quelqu'un dans le même cas, elle ne pouvait s’empêcher d’être curieuse.
Toute cette ambivalence sur le pouvoir et la curiosité maladive de tenter quelque chose, et la retenue, le bon sens, l’amitié et l’intérêt pour autrui, qui retenaient le geste, en définitive.
Mais la jeune fille était amère, sentiment que la rouquine connaissait bien, ce serait pour une autre fois.
Puis ce fut l’arrivée du nouveau couple de l’Institut, Charis, que Vic avait poursuivit à travers lettres et mails dans un passé pas si lointain. Une autre polytraumatisée. L’amour avait l’air de lui réussir, elle ne pouvait que lui souhaiter le mieux.
Pour sa part, elle avait un tatou, et ça, c’était très bien aussi ! Avec un sourire tendre, elle fixa l’animal, qui enfouit deux secondes plus tard son museau dans son poing refermé, comme pour faire un mini-câlin en dépit du monde extérieur.
Les chefs ne sont que des mandataires. L'important n'est pas de savoir comment est désigné le chef mais bel et bien comment on peut démettre un mauvais chef.
Des paroles dignes de bon sens.
Le regard oblique de Viconia alla ensuite sur la foule en joie et colorée qui chantait des poèmes et se faisait des tresses.
Ok, vus comme ça, on pouvait certainement douter que chacun avait réfléchi profondément à la question et approfondi son idée du pacifisme avant d’aller faire des roues dans les pâquerettes. Ceci dit, Cindy ne payait pas de mine non plus. Et pourtant, elle avançait des thèses qui méritaient une certaine attention. Plus d’attention en tout cas, selon Viconia, que celle que portaient certains mâles à son body vert.
Donnant un bout de biscuit à son tatou, Viconia avança pensivement :
« -Je ne suis pas sure que les leaders militaires soient la meilleure solution aux lendemains de guerre. »Se redressant en prenant Zap dans ses bras, elle explicita :
« -Ils ont, à mon goût, beaucoup trop d’influence paternaliste sur ces fameuses générations qui ont eut « à grandir bien trop vite » et, par ce biais, leurs faits d’armes leur confèrent bien souvent une légitimité toute relative mais inviolable aux yeux des générations perdues. »
Grattant énergiquement la croupe de l’animal comme si elle essayait de retirer une tâche incrustée, elle ajouta :
« -Ca et cette tendance certaine qu’ils ont à s’enkyster et à ne pas tenir particulièrement à passer la main. »
L’idée de dédramatiser la mutation et de répandre comme idée commune que les mutants étaient des gens comme les autres avec leur libido, leurs crises d’ado, leur goût ou leur aversion pour la malbouffe et leurs visions artistiques sonnait de manière harmonieuse aux oreilles de la finnoise.
Elle se demandait simplement si l’inter-MHT allait être seule dans cette croisade. Car, au vu de leurs premiers choix graphiques et musicaux, les mutants allaient de premier abord simplement passer pour des étudiants en art un peut décalqués, ou des quarantenaires faisant leur crise « je veux rentrer chez ma mère, le vaste monde me fait peur ».
Mais enfin, tout cela n’était que du post-traumatique, restait à observer si le thème allait perdurer, ou le groupe lancer des vocations.
Sans qu’elle ne l’ait calculé, la fille en body vert s’était approchée de Vic, et reluquait son tatou d’une manière qui la rendait possessive.
Il fallait avouer qu’à force de projeter dans l’esprit de l’animal au cours de la mission (suite à un développement de ses pouvoirs), la finnoise avait crée un lien certain avec le petit animal jadis craintif et à présent totalement anesthésié vis à vis ce que ses sens lui dictaient.
Un peu sèchement, elle lâcha :
« - Tahirrahensaavedrun. »
Pour un non initié, et avec l’accent, cela aurait pu passer pour une grosse insulte finnoise. Réalisant la rudesse de son ton, la finlandaise se rattrapa :
« -C’est son nom… Zap, lorsqu’il faut faire plus court. »
Et, pour signer sa bonne volonté, elle finit son verre cul-sec sur le toast de Cindy.
Un sourcil haussé, elle regarda Nora cracher sa colère du moment et s’éloigner. Dommage. Elle avait une idée de ce que c’était de pouvoir entrer dans la tête des gens à tout moment, et, basiquement, d’avoir le pouvoir de les rendre fous. Lorsqu’elle rencontrait quelqu'un dans le même cas, elle ne pouvait s’empêcher d’être curieuse.
Toute cette ambivalence sur le pouvoir et la curiosité maladive de tenter quelque chose, et la retenue, le bon sens, l’amitié et l’intérêt pour autrui, qui retenaient le geste, en définitive.
Mais la jeune fille était amère, sentiment que la rouquine connaissait bien, ce serait pour une autre fois.
Puis ce fut l’arrivée du nouveau couple de l’Institut, Charis, que Vic avait poursuivit à travers lettres et mails dans un passé pas si lointain. Une autre polytraumatisée. L’amour avait l’air de lui réussir, elle ne pouvait que lui souhaiter le mieux.
Pour sa part, elle avait un tatou, et ça, c’était très bien aussi ! Avec un sourire tendre, elle fixa l’animal, qui enfouit deux secondes plus tard son museau dans son poing refermé, comme pour faire un mini-câlin en dépit du monde extérieur.
- Juliette DagonLeX
- Age : 38
Nom de code : Evanescence
Date d'inscription : 22/01/2007
Re: [1er mai]La kermesse des peuples
Ven 2 Oct 2009 - 13:44
Que de monde soudain… Il était vrai que parler de paix, était très nettement plus attractif que de parler de politique ou de reconstruction. A l’exception de Nora, qui sembla contrarier par les divers propos exprimés, et qui préféra s’en aller après avoir très vertement donné un avis des plus incompréhensible pour la gothique romantique. Peut-être, la jeune fille parlait-elle sous le coup de l’émotion, car après tout son petit félin félineux d’amour n’avait-il pas été assez gravement blessé dans cette bataille.. ? Il était aisé de comprendre que parler de paix et d’amitié avec le monde et les non mutants, pouvait heurter ceux dont les proche avaient durement payer leur condition. Mais son départ fut très rapidement comblé par l’arrivée commune de Abaigh et Charis, elles aussi, aussi fleur bleue que Jade et son petit Lucas devant lequel elle s’extasiait comme une groupie à la limite du larmoiement émerveillé. Juliette trouva cela aussi pathétique que déprimant, une déprime que le second couple, visiblement des plus heureux lui aussi, ne fit qu’aggraver. Mais en même temps, la gothique romantique était heureuse pour celle qui fut son éphémère camarade de mission. Pouvoir trouver un soutien auprès d’un être cher était un bienfait après une épreuve comme la leur, et de cela elle ne pouvait blâmer la jeune fille. Lorsque Jade s’éloigna avec Juan, elle se demanda ce qu’il pouvait bien se passer. Ces deux là n’avaient à première vue aucun différent ouvertement affirmé, et Jade était somme toute une personne plutôt facile à vivre… Bah… Un mystère de plus, dans un institut qui commençait à ressembler de plus en plus à un lycée rempli d’adolescents, plutôt que à un internat.
Lorsque Le professeur Jacob lui expliqua qu’il avait rencontré la ‘’petite Esther’’, Juliette faillit pouffer de rire en s’imaginant le professeur Kaufmann jeune et toute timide, n’osant pas dire quoi que ce soit. On entrait littéralement dans le domaine de la science fiction à ce niveau là, c’était certain. La gothique romantique avait déjà énormément de mal à s’imaginer Esther en jeune fille, mais timide… C’était stupide et elle le savait parfaitement, mais elle ne pouvait s’empêcher de penser que le professeur avait du naître tel quel. Quoi qu’il en soit, en en dépit d’un éphémère passage vaguement humain qu’elle gâcha très vite par son habituelle comportement autoritaire et déplaisant, La gothique romantique n’avait pas changé d’avis sur elle et Esther n’avait rien fait de son côté pour modifier la vision qu’elle en avait. D’un hochement de tête approbateur, Juliette appuya les paroles de Viconia qui était visiblement du même avis qu’elle sur le sujet du nouveau dirigeant de Genosha. Un guerrier restait un fguerrier, et la paix ne changeait rien à cet état de fait. Il suffisait d’ailleurs de regarder les dirigeants à travers l’histoire qui avaient régner, pour se rendre compte que leur nature militaire rejaillissait toujours sur la manière de conduire la société. Parfois en bien, mais généralement ce ‘’bien’’ finissait par être ressenti comme une forme déguisé de dictature. Mais de cet avis, Juliette n’en dit mot. Elle n’était pas ici pour démolir les idéaux des gens présent autour d’elle, et si elle ne participait pas à la construction de cette nation, elle se devait aussi de ne pas parasiter ceux qui s’y plongeait corps et âmes.
Les paroles de Cindy à son égard la touchèrent… donner ainsi son amitié sans retenue à une parfaite inconnue, était en soi une preuve de confiance… Ou de naïveté, au choix. Mais même dans ce cas, c’était une naïveté bien touchante à laquelle la gothique romantique ne pouvait résister. Elle avait raison, tous le monde était à part… Mais ne l’était-on pas plus que les autres, lorsque bien souvent on se sentait quelque peu différente dans l’homogénéité de la diversité.. ? Curieux paradoxe que celui-ci d’ailleurs… Etre semblable dans l’unique. Dans un soupir, elle tendit alors sa main en direction de la jeune femme et dit :
‘’Refuser une telle offre serait des plus immoral me semble-t-il… J’accepte donc ton amitié, ainsi que celle du professeur Jacob, et je vous offre la mienne en retour… Même si je ne suis pas certaine que vous y gagnez au change à vrai dire…’’
ne pu-t-elle s’empêcher d’ajouter, en gothique romantique drapée de sa mélancolie la plus sombre qui soit. Puis, elle ajouta :
‘’Il est vrai qu’il faut laisser au temps le temps… Nous pouvons prédire le meilleur ou bien le pire pour l’avenir de cette nouvelle nation mutante, mais le cours de l’histoire risque, comme bien souvent, de nous surprendre par son ingéniosité à créer quelque chose de totalement inattendu et de surprenant. Si ce Komodo fait de Genosha un havre de paix avec une démocratie pour tous, alors je serais la première à reconnaître qu’il mérite son statut de leader de cette nouvelle nation. Mais avant de parler de paix et de pérennité, il faudra avant tout légaliser la situation auprès des Nations-unies, car créer une nation qui n’est pas officiellement reconnue, c’est construire une société aussi utopique que le fait de transformer le plomb en or grâce à la pierre philosophale. Il va falloir très rapidement que Genosha envoie une délégation auprès des Nations-Unies, afin de défendre cette terre autrement que par les armes… C’est un tout autre combat qui commence et il ne sera peut-être pas le plus facile à gagner, mais il sera sans doute le plus essentiel de tous.’’
C’était vrai… Toute le monde se réjouissaient de leur victoire, de la survie de l’île et du fait que désormais elle appartenait aux mutants… Mais pour combien de temps.. ? Pour Juliette, une nation mutante qui se construirait en dehors du circuit légal, partirait avec un très fort à priori négatif et les mutants n’avaient pas besoin de cela. En parlant de négativité… Même Viconia avait trouvé son âme sœur réconfortante, en la présence de son petit tatoo…
Cette réunion devenait de plus en plus déprimante pour la gothique romantique, qui avait la fâcheuse impression d’être la célibataire noyée au milieu des couples lors d’un mariage. Il semblait clair que son moral ne reviendrait que lorsqu’elle retournerait enfin là ou elle se sentait le mieux, même si l’idée de faire partie d’un tout planétaire était une idée qui lui plaisait bien… Séparer par la distance, mais réuni par le cœur… C’était très… Romantique !
Lorsque Le professeur Jacob lui expliqua qu’il avait rencontré la ‘’petite Esther’’, Juliette faillit pouffer de rire en s’imaginant le professeur Kaufmann jeune et toute timide, n’osant pas dire quoi que ce soit. On entrait littéralement dans le domaine de la science fiction à ce niveau là, c’était certain. La gothique romantique avait déjà énormément de mal à s’imaginer Esther en jeune fille, mais timide… C’était stupide et elle le savait parfaitement, mais elle ne pouvait s’empêcher de penser que le professeur avait du naître tel quel. Quoi qu’il en soit, en en dépit d’un éphémère passage vaguement humain qu’elle gâcha très vite par son habituelle comportement autoritaire et déplaisant, La gothique romantique n’avait pas changé d’avis sur elle et Esther n’avait rien fait de son côté pour modifier la vision qu’elle en avait. D’un hochement de tête approbateur, Juliette appuya les paroles de Viconia qui était visiblement du même avis qu’elle sur le sujet du nouveau dirigeant de Genosha. Un guerrier restait un fguerrier, et la paix ne changeait rien à cet état de fait. Il suffisait d’ailleurs de regarder les dirigeants à travers l’histoire qui avaient régner, pour se rendre compte que leur nature militaire rejaillissait toujours sur la manière de conduire la société. Parfois en bien, mais généralement ce ‘’bien’’ finissait par être ressenti comme une forme déguisé de dictature. Mais de cet avis, Juliette n’en dit mot. Elle n’était pas ici pour démolir les idéaux des gens présent autour d’elle, et si elle ne participait pas à la construction de cette nation, elle se devait aussi de ne pas parasiter ceux qui s’y plongeait corps et âmes.
Les paroles de Cindy à son égard la touchèrent… donner ainsi son amitié sans retenue à une parfaite inconnue, était en soi une preuve de confiance… Ou de naïveté, au choix. Mais même dans ce cas, c’était une naïveté bien touchante à laquelle la gothique romantique ne pouvait résister. Elle avait raison, tous le monde était à part… Mais ne l’était-on pas plus que les autres, lorsque bien souvent on se sentait quelque peu différente dans l’homogénéité de la diversité.. ? Curieux paradoxe que celui-ci d’ailleurs… Etre semblable dans l’unique. Dans un soupir, elle tendit alors sa main en direction de la jeune femme et dit :
‘’Refuser une telle offre serait des plus immoral me semble-t-il… J’accepte donc ton amitié, ainsi que celle du professeur Jacob, et je vous offre la mienne en retour… Même si je ne suis pas certaine que vous y gagnez au change à vrai dire…’’
ne pu-t-elle s’empêcher d’ajouter, en gothique romantique drapée de sa mélancolie la plus sombre qui soit. Puis, elle ajouta :
‘’Il est vrai qu’il faut laisser au temps le temps… Nous pouvons prédire le meilleur ou bien le pire pour l’avenir de cette nouvelle nation mutante, mais le cours de l’histoire risque, comme bien souvent, de nous surprendre par son ingéniosité à créer quelque chose de totalement inattendu et de surprenant. Si ce Komodo fait de Genosha un havre de paix avec une démocratie pour tous, alors je serais la première à reconnaître qu’il mérite son statut de leader de cette nouvelle nation. Mais avant de parler de paix et de pérennité, il faudra avant tout légaliser la situation auprès des Nations-unies, car créer une nation qui n’est pas officiellement reconnue, c’est construire une société aussi utopique que le fait de transformer le plomb en or grâce à la pierre philosophale. Il va falloir très rapidement que Genosha envoie une délégation auprès des Nations-Unies, afin de défendre cette terre autrement que par les armes… C’est un tout autre combat qui commence et il ne sera peut-être pas le plus facile à gagner, mais il sera sans doute le plus essentiel de tous.’’
C’était vrai… Toute le monde se réjouissaient de leur victoire, de la survie de l’île et du fait que désormais elle appartenait aux mutants… Mais pour combien de temps.. ? Pour Juliette, une nation mutante qui se construirait en dehors du circuit légal, partirait avec un très fort à priori négatif et les mutants n’avaient pas besoin de cela. En parlant de négativité… Même Viconia avait trouvé son âme sœur réconfortante, en la présence de son petit tatoo…
Cette réunion devenait de plus en plus déprimante pour la gothique romantique, qui avait la fâcheuse impression d’être la célibataire noyée au milieu des couples lors d’un mariage. Il semblait clair que son moral ne reviendrait que lorsqu’elle retournerait enfin là ou elle se sentait le mieux, même si l’idée de faire partie d’un tout planétaire était une idée qui lui plaisait bien… Séparer par la distance, mais réuni par le cœur… C’était très… Romantique !
- InvitéInvité
Re: [1er mai]La kermesse des peuples
Dim 4 Oct 2009 - 11:15
Juan n'était pas un grand bavard. Le monde présent à la kermesse lui donnait une excuse toute trouvé si il ne montrait pas une grande sociabilité. Mais le jeune mexicain jugea tout de même qu'il lui fallait faire preuve de politesse.
"Merci de me permettre de rester."
Il n'ajouta rien de plus. Juan était arrivé au milieu d'une conversation philosophique, et la philosophie, c'était pas trop le rayon du jeune. D'autres personnes arrivèrent.
*Je pensais pas tomber sur autant d'élèves de l'institut ici.*
Le débit de paroles de certains de ses camarades, ainsi que la profondeur de ces dernières impressionnait le jeune homme.
*Si je dis quelque chose maintenant, je vais passer pour le paysan de service, où alors la grenouille de bénitier, ce qui n'est pas mieux. Même si j'ai mon idée sur la question. Je vais continuer à me taire, en espérant que personne ne me posera de question.*
Puis parmi les élèves qui venait d'arriver, il constata la présence de Jade, que ce dernier avait déjà croisé à l'institut une où deux fois. Il se rappelait qu'elle avait eu un comportement étrange à son égard, sans comprendre pourquoi.
Et voilà que maintenant, elle se dirigeait droit sur lui, et l'entraina à l'écart. Elle lui posa une question tout aussi incompréhensible.
"Heu..."
*Réponds quelque chose d'intelligent pour une fois, ça va te changer*
"Non, rien. Tu m'as rien fait du tout."
*Bravo, allez, essaie de continuer sans trop faire le boulet.*
"Pourquoi tu dis ça? je comprends pas. En plus c'est plutôt à toi que je devrais poser cette question."
*J'espère, qu'elle va pas me tirer la tronche de suite, ça serait dommage, elle est mignonne.*
Juan attendait patiemment que Jade réponde, elle aussi à sa question.
"Merci de me permettre de rester."
Il n'ajouta rien de plus. Juan était arrivé au milieu d'une conversation philosophique, et la philosophie, c'était pas trop le rayon du jeune. D'autres personnes arrivèrent.
*Je pensais pas tomber sur autant d'élèves de l'institut ici.*
Le débit de paroles de certains de ses camarades, ainsi que la profondeur de ces dernières impressionnait le jeune homme.
*Si je dis quelque chose maintenant, je vais passer pour le paysan de service, où alors la grenouille de bénitier, ce qui n'est pas mieux. Même si j'ai mon idée sur la question. Je vais continuer à me taire, en espérant que personne ne me posera de question.*
Puis parmi les élèves qui venait d'arriver, il constata la présence de Jade, que ce dernier avait déjà croisé à l'institut une où deux fois. Il se rappelait qu'elle avait eu un comportement étrange à son égard, sans comprendre pourquoi.
Et voilà que maintenant, elle se dirigeait droit sur lui, et l'entraina à l'écart. Elle lui posa une question tout aussi incompréhensible.
"Heu..."
*Réponds quelque chose d'intelligent pour une fois, ça va te changer*
"Non, rien. Tu m'as rien fait du tout."
*Bravo, allez, essaie de continuer sans trop faire le boulet.*
"Pourquoi tu dis ça? je comprends pas. En plus c'est plutôt à toi que je devrais poser cette question."
*J'espère, qu'elle va pas me tirer la tronche de suite, ça serait dommage, elle est mignonne.*
Juan attendait patiemment que Jade réponde, elle aussi à sa question.
- Lucas ShaamLeX
- Age : 35
Equipe : LeX
Nom de code : Rock
Date d'inscription : 12/10/2007
Re: [1er mai]La kermesse des peuples
Dim 4 Oct 2009 - 12:31
Lucas tira une once de fierté lorsque le vieux John Jacob reprit ses propres mots pour répondre à Juliette après avoir cité les passages de la thèse de Cindy – Papillon de Lumière – Phoenix. Non pas une fierté prétentieuse, mais une sorte de reconnaissance dans son système de pensée. Pendant tout le discours de la doctorante, ponctué des réflexions du vieux rigolo, il avait opiné frénétiquement de la tête pour marquer ostensiblement son accord avec les paroles prononcées, comme si ces individus étaient la bouche par laquelle s’exprimaient ses propres pensées. Il les rejoignait entièrement dans leur manière de concevoir le pouvoir dans une sorte de pyramide inversée, où le dirigeant serait non pas à la tête de son peuple, mais à son service. Cette notion lui rappela un terme qu’il avait lu, une fois, dans sa jeunesse, dans une ancienne saga fantastique qui avait traversé les âges. Le dirigeant de cette nation mutante devrait être le ‘Oblat’ de son peuple, une sorte de dirigeant n’ayant d’autre considération que le bien-être de son peuple, et ne se plaçant pas au dessus de lui, mais bien à ses côtés, dans les problèmes de tous les jours, sans prendre de titre ronflant et sans s’exclure de la population. La nation, le peuple serait souverain, et le dirigeant serait le porte-parole de toute cette société. Encore une fois, cela reflétait une idéologie toute particulière, mais pas irréalisable. Il suffisait d’y croire, et de faire en sorte que d’autres puissent y croire à leur tour. Et une fois encore, cette idée fut reprise par les deux personnages, Cindy et John, dans leur apologie à la pédagogie.
Aussi, lorsque le vieil homme leur proposa de faire partie de cette nation intellectuelle qu’il avait lui-même évoquée avant, Lucas s’empressa de répondre d’un air motivé, suite au toast porté par le Professeur Jacob :
« À l’amitié, à la paix et à la liberté ! »
Il but une longue gorgée de citronnade avant de porter son regard sur le vieil homme afin de lui parler d’un ton plus personnel, plus réservé, un peu hors de la conversation, pour ne s’adresser qu’à lui.
« Oui, je souhaite avoir une place dans cette nation intellectuelle. Une place active qui défendrait l’idéologie que nous partageons, et unifiée sous un drapeau sans frontière ni dirigeant : celui de l’Inter-MHT. Lorsque nous retournerons à l’institut, je voudrais participer à l’émancipation mutante mondiale, à un degré plus réduit : d’abord à l’institut lui-même, puis dans Salem Center, et pourquoi pas porter cet enseignement plus haut encore, à New-York ? Et former à la connaissance des jeunes et des moins jeunes, mutants ou humains, qui eux-mêmes l’apporteront à d’autres. Car votre… notre cause dépasse la simple acceptation des mutants dans un monde humain, elle vise une association des humains et des mutants qui avanceraient dès lors mains dans la main. Professeur Jacob, vous avez l’expérience, et j’ai la fougue et la détermination de ma jeunesse. Montrez moi la voie, la marche à suivre pour éduquer, enseigner, et je la suivrai… »
Il se tut, un peu emporté dans son élan. Il se rendait compte qu’il devait peut-être passer pour un illuminé inconscient, mais cette expression était juste la libération de sa motivation pour la cause qu’il comprenait et acceptait dans ses fondations.
Hélas, tous ne semblaient pas partager son enthousiasme, à l’instar de Nora, qui abandonna bien rapidement la discussion de manière un peu amère, refusant de comprendre qu’une union humains-mutants était possible, et qu’il ne fallait que de la détermination et de la patience pour y parvenir à long terme. Lucas sourit lorsqu’elle évoqua son envie de rejoindre à nouveau les Ceresix s’il avait l’idée de les recréer. Ça lui faisait plaisir, d’entendre ça. Comme si lui, plus que Richard Fish, avait porté les couleurs de son équipe loin et haut, malgré sa chute inexorable. Cette équipe semblait avoir eu de ‘importance pour la jeune mutante télépathe. Elle en avait eu aussi pour Lucas, énormément… Et pourquoi ne pas recréer l’équipe ? Non pas comme une équipe de l’institut, mais comme un groupement qui prôneraient des idées de paix : les Ceresix, avant-poste de l’inter-MHT à Salem Center ! Bon… évidemment il faudrait faire en sorte que la demoiselle comprenne l’idéologie et l’accepte de bonne grâce, mais c’était une idée qui plaisait au jeune suédois.
Une autre qui était moins enthousiaste, bien qu’elle semblait rejoindre plus que Nora les préceptes de Cindy et John, c’était Juliette, qui donna une démonstration d’amitié pleine de doute. La demoiselle devait manquer cruellement de confiance en elle, c’était certain, et il la voyait sous un autre angle qu’il ne l’avait toujours perçue. Si elle était si renfermée sur elle-même, ça n’était peut-être pas par haine des autres, mais par peur…
Enfin, il jeta une œillade inquiète vers Jade, qui s’était éloignée avec Juan. Ils discutaient un peu à l’écart, sans doute de ce dont elle lui avait parlé il y avait quelques temps, un malaise inexpliqué entre eux. Il lui envoya un sourire avant de porter son attention sur le nouveau couple de l’institut, encore plus récent, bien que de peu, que le sien. Charis et Abaigh venaient d’arriver, et il leur sourit de manière enjouée pour les saluer. Leur petit groupe s’étendait de plus en plus, sous l’étendard multicolore, et les mutants de l’institut se rejoignaient ici comme s’ils étaient aimantés !
Aussi, lorsque le vieil homme leur proposa de faire partie de cette nation intellectuelle qu’il avait lui-même évoquée avant, Lucas s’empressa de répondre d’un air motivé, suite au toast porté par le Professeur Jacob :
« À l’amitié, à la paix et à la liberté ! »
Il but une longue gorgée de citronnade avant de porter son regard sur le vieil homme afin de lui parler d’un ton plus personnel, plus réservé, un peu hors de la conversation, pour ne s’adresser qu’à lui.
« Oui, je souhaite avoir une place dans cette nation intellectuelle. Une place active qui défendrait l’idéologie que nous partageons, et unifiée sous un drapeau sans frontière ni dirigeant : celui de l’Inter-MHT. Lorsque nous retournerons à l’institut, je voudrais participer à l’émancipation mutante mondiale, à un degré plus réduit : d’abord à l’institut lui-même, puis dans Salem Center, et pourquoi pas porter cet enseignement plus haut encore, à New-York ? Et former à la connaissance des jeunes et des moins jeunes, mutants ou humains, qui eux-mêmes l’apporteront à d’autres. Car votre… notre cause dépasse la simple acceptation des mutants dans un monde humain, elle vise une association des humains et des mutants qui avanceraient dès lors mains dans la main. Professeur Jacob, vous avez l’expérience, et j’ai la fougue et la détermination de ma jeunesse. Montrez moi la voie, la marche à suivre pour éduquer, enseigner, et je la suivrai… »
Il se tut, un peu emporté dans son élan. Il se rendait compte qu’il devait peut-être passer pour un illuminé inconscient, mais cette expression était juste la libération de sa motivation pour la cause qu’il comprenait et acceptait dans ses fondations.
Hélas, tous ne semblaient pas partager son enthousiasme, à l’instar de Nora, qui abandonna bien rapidement la discussion de manière un peu amère, refusant de comprendre qu’une union humains-mutants était possible, et qu’il ne fallait que de la détermination et de la patience pour y parvenir à long terme. Lucas sourit lorsqu’elle évoqua son envie de rejoindre à nouveau les Ceresix s’il avait l’idée de les recréer. Ça lui faisait plaisir, d’entendre ça. Comme si lui, plus que Richard Fish, avait porté les couleurs de son équipe loin et haut, malgré sa chute inexorable. Cette équipe semblait avoir eu de ‘importance pour la jeune mutante télépathe. Elle en avait eu aussi pour Lucas, énormément… Et pourquoi ne pas recréer l’équipe ? Non pas comme une équipe de l’institut, mais comme un groupement qui prôneraient des idées de paix : les Ceresix, avant-poste de l’inter-MHT à Salem Center ! Bon… évidemment il faudrait faire en sorte que la demoiselle comprenne l’idéologie et l’accepte de bonne grâce, mais c’était une idée qui plaisait au jeune suédois.
Une autre qui était moins enthousiaste, bien qu’elle semblait rejoindre plus que Nora les préceptes de Cindy et John, c’était Juliette, qui donna une démonstration d’amitié pleine de doute. La demoiselle devait manquer cruellement de confiance en elle, c’était certain, et il la voyait sous un autre angle qu’il ne l’avait toujours perçue. Si elle était si renfermée sur elle-même, ça n’était peut-être pas par haine des autres, mais par peur…
Enfin, il jeta une œillade inquiète vers Jade, qui s’était éloignée avec Juan. Ils discutaient un peu à l’écart, sans doute de ce dont elle lui avait parlé il y avait quelques temps, un malaise inexpliqué entre eux. Il lui envoya un sourire avant de porter son attention sur le nouveau couple de l’institut, encore plus récent, bien que de peu, que le sien. Charis et Abaigh venaient d’arriver, et il leur sourit de manière enjouée pour les saluer. Leur petit groupe s’étendait de plus en plus, sous l’étendard multicolore, et les mutants de l’institut se rejoignaient ici comme s’ils étaient aimantés !
- InvitéInvité
Re: [1er mai]La kermesse des peuples
Dim 4 Oct 2009 - 13:36
Depuis son acte de bravoure et de gloire sur le champ de bataille, Alixtide se sentait particulièrement épanoui. Bien sûr il eut vent de la terrible blessure de Niko, mais il n'eut pas idée d'aller le voir. Il évita le plus possible le contact des autres élèves durant ces derniers jours, préférant se mêler aux Génoshéens.
C'est ainsi qu'il découvrit de nombreux cas totalement inassimilables à la société humaine. Tout cela était pain béni pour le Breton.
Vêtu en haillons trouvés dans les ruines, le chef de guerre Pitre arborait un bermuda gris déchiré, un gilet de sauvetage orange tout aplati et en partie calciné, et des lunettes de soleil. Il avait lissé ses cheveux avec une sorte de suie noire nauséabonde, qui recouvrait aussi ses jambes et ses bras.
Alixtide avait en tête de trouver ce sympathique petit reporter - qu'il avait sauvé d'une mort atroce - afin de s'assurer un reportage sur lui en première page.
Il s'approcha d'un groupe de jeunes oisifs, et regarda brièvement avant de s'écrier :
"Où est le Paul Vampaul !?"
Il resta un peu à l'écart du stand, se contentant d'observer d'un air sévère et hautain la petite foule bigarrée. Il espérait bien capter l'attention de tout le monde, même ses camarades, et aussi qu'on l'acclame et le porte en héros en le couvrant de confettis.
C'est ainsi qu'il découvrit de nombreux cas totalement inassimilables à la société humaine. Tout cela était pain béni pour le Breton.
Vêtu en haillons trouvés dans les ruines, le chef de guerre Pitre arborait un bermuda gris déchiré, un gilet de sauvetage orange tout aplati et en partie calciné, et des lunettes de soleil. Il avait lissé ses cheveux avec une sorte de suie noire nauséabonde, qui recouvrait aussi ses jambes et ses bras.
Alixtide avait en tête de trouver ce sympathique petit reporter - qu'il avait sauvé d'une mort atroce - afin de s'assurer un reportage sur lui en première page.
Il s'approcha d'un groupe de jeunes oisifs, et regarda brièvement avant de s'écrier :
"Où est le Paul Vampaul !?"
Il resta un peu à l'écart du stand, se contentant d'observer d'un air sévère et hautain la petite foule bigarrée. Il espérait bien capter l'attention de tout le monde, même ses camarades, et aussi qu'on l'acclame et le porte en héros en le couvrant de confettis.
- Le courtier temporelConscience collective
- Age : 113
Date d'inscription : 23/01/2006
Re: [1er mai]La kermesse des peuples
Lun 5 Oct 2009 - 1:15
Toujours aux côtés de Lucas, fumant toujours son immonde et odorante pipe, le Professeur Jacob encaissa sans broncher les propos de Nora. Une fois que la télépathe se fut éloignée, il se contenta de commenter d'un ton égal :
"Notre monde est si déprimant que l'on en arrive à croire que tout est interdit et que rien n'est possible. Je ne vis pas dans l'illusion. Je vois le monde tel qu'il est, s'enfoncer jour après jour dans le chaos, la haine et la destruction..."
L'homme eut comme un instant d'absence, avant de reprendre :
"Mes anciens collègues qui ont rejoint... le côté obscur, ce cercle Nemo dont j'ai tellement entendu parler, faisaient le même constat. Pour eux, le choc des génomes était inévitable. Ils voulaient en tirer partie. Pour que toute la structure s'effondre d'elle même. Ce choc... Je le vois aussi... Et parce que je le vois, je veux l'éviter... Quitte à échouer"
Il se racla la gorge et termina :
"Mutants, humains, nous sommes différents... Mais cette différence doit être indifférente. A l'Inter-MHT notre universalisme, ce n'est pas celui d'êtres désincarnés... Nous sommes tous des hommes, des femmes, des mutants, avec tout ce qui fait de chacun de nous une pure individualité... Mais parce que nous sommes doués de raison, notre dignité, notre existence même se doit d'être protégée ! Kant disait à peu près la même chose en son temps, tout comme Mademoiselle Phœnix dans sa thèse..."
Nouveau sourire. Puis il retourna se resservir de la citronnade.
Cindy profita de la pause de John dans son discours pour rebondir sur les propos de Jade :
"Ouais à tout paradis, son enfer... Les moustiques, faut les voir comme une image : dès qu'on s'approche d'un peu trop près d'une vision idéale, y aura toujours des détails pour te rappeler à la réalité... Génosha n'est pas un paradis. Mais si on y travaille vraiment beaucoup, ce pourra être tout comme"
Elle accueillit chaleureusement l'arrivée du nouveau petit couple de l'Institut.
"Oh... Comme elles sont mignonnes ! Et pour le T de MHT, c'est Transgènes... Parce que le gène, comme le genre, comme tout, peut être affaire de volonté et de culture... Ou de folie ! Nous nous devons d'être des machines délirantes et désirantes... Pour relancer le tout !"
Jacob, tout en buvant sa citronnade, apporta un complément de réponse sur Komodo à l'attention de la finnoise.
"Le paternalisme c'est l'éternel problème... En gros, veut-on d'un chef qui soit un berger, un pasteur ? Tout auréolé de sa gloire ? Les peuples, jeune fille, ont le droit de s'autodéterminer... Quitte à courir à leur perte... L'autonomie de la volonté, l'autonomie de la BONNE volonté est le plus beau principe Kantien. Komodo veut servir Génosha. Laissons lui ce lourd fardeau mais faisons en sorte de le lui alléger en étant un peuple éclairé. Un peuple concerné. Un peuple qui ne remet pas une seule once de sa liberté sans demander des comptes sur l'utilisation qui en ait faite. Et pour cela, là encore, je crois dans les vertus de la pédagogie !"
Une lueur de passion dans son regard. Les mains qui tripotaient compulsivement sa pipe. Le sujet était au cœur des préoccupations du Professeur Jacob.
"Pendant des millénaires nous avons signé des chèques en blanc aux pires tordus, aux pires détraqués de notre espèce. Leur donnant les pleins-pouvoirs. Tremblant à la seule idée de contester leurs décisions en forme de décrets. Nous avons été irresponsables de laisser le pouvoir en liberté entre les mains de pareils individus... Nous abrutissant de lieux-communs et nous laissant bercer par des sophismes... Komodo... Pourquoi Komodo ? Ou plutôt : pourquoi pas Komodo ? Mais quel que soit le leader qui sera désigné, celui-ci ne devra pas être livré à lui-même... L'âge des guerriers est révolu, mais le courageux peuple de Génosha ne doit pas s'endormir sur son amère victoire !"
Avalant sa salive, il ajouta néanmoins :
"Mais je sais que le peuple a besoin de symboles... Le 13 avril est fondateur de l'identité génoshéenne. C'est le classique "plus jamais ça". Et Komodo a sauvé de nombreuses vies... Je ne vois pas qui pourrait être notre représentant à part lui. Mais nous resterons vigilants."
Cindy n'écoutait pas réellement les élucubrations du Professeur Jacob. Peu importait qu'elle soit elle-même néo-kantienne, elle semblait plus intriguée par Zap... Elle ne se redressa que pour saisir la main tendue de Juliette et plonger ses yeux émerveillés dans ceux de la gothique :
"Aller à l'ONU me semble indispensable. Nous devrons convaincre la communauté internationale de la pureté de nos intentions et de la faisabilité de notre projet. La diplomatie ne doit pas être un moyen de continuer la guerre mais bel et bien d'assurer la paix durable. Et puis, Génosha c'est une grande nouveauté pour la planète Terre ! Nous vivons une époque palpitante !"
Écoutant l'air amusé les propos de Lucas, John se pencha pour ramasser une fleur et la remit à l'ex leader des Ceresix.
"Très bien, voilà notre symbole... Une fleur. A glisser dans le fut de tous les fusils que vous pourrez rencontrer dans votre quête, jeune homme... Vous avez raison, notre tâche est plus vaste que Génosha ou les mutants. Il s'agit de dynamiter nos anciens modes de pensées : faire fi de tout repli sur soi même pour s'ouvrir à la communauté mondiale. En revanche, il n'y a ni voie, ni vérité, ni enseignement, ni quoi que ce soit... Nous sommes égaux, mon ami. Faites au mieux en toutes circonstances et agissez toujours de la façon dont vous souhaiteriez que les autres agissent à votre égard et vous serez toujours sur la bonne voie..."
L'arrivée tonitruante du breton, en revanche, changea légèrement l'ambiance... Un léger silence s'installa chez John et Cindy... Puis les deux amis de l'Inter-MHT gratifièrent le mutant d'un grand sourire. Visiblement ils se rappelaient très bien des hauts faits d'armes du jeune homme et comprirent tout à fait comment leur gratitude pourrait s'exprimer au mieux...
John brailla le nom de Paul en direction de l'entrée d'immeuble la plus proche. Au bout de quelques instants, un drôle de bonhomme plutôt bien fringué et à l'allure franchement guindée apparut...
Il s'arrêta net quand il reconnut Alixtide.
"Oh..." commença-t-il.
"Le héros odorant... J'imagine que vous voulez toujours cette interview ?" poursuivit-il de sa voix rapide et nasillarde.
Il avait un appareil photo dans une main et un dictaphone dans l'autre.
"En même temps, j'ai un papier à écrire... Je suis correspondant spécial. Si vous êtes intéressés pour répondre à mes questions" ajouta-t-il à l'attention des membres de l'Institut.
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