Enfin le départ

La chambre semblais être plus petite à l'aspect morose, sombre. Plus rien ne le retenais ici ses convictions le menèrent vers un nouvel avenir loin des personnes qu'il tenait en estime et qu'il appréciait. Sa différence le rendait dangereux au niveau de l'humanité. Sac sur l'épaule il s'en alla en pèlerinage vers la fameuse institue. Il laissa sur son bureau une lettre d'excuse et de remerciement à l'instar de ses géniteurs. Il referma la porte de sa chambre qui émit un léger grincement, puis se referma tel la dernière de couverture d'un livre que l'on vient de finir. Il s'apprêtait à lire le second tome de son existence.

Pas un chat dans sa maison il se glissa sans un bruit jusque sur le pallier de sa maison, respirant une dernière fois cet habile mélange de fleur d'oranger et de romarin. Sur cette douce pensée il s'en alla gaiement?Nan... à contrecoeur surement. Que la vie pouvait être cruel. Il descendit chaque marche des escaliers appréhendant encore et toujours la suivante, craignant que surgisse le remord et la peine. Craignant que ses deux états altères son bon jugement.

Vagabondant dans les rues comme un chien errant, il s'arrêta devant la fourmilière, un endroit sale malodorant. Il prit le premier rame à direction de Kyoto. Pourquoi kyoto? Un instinct ou bien un axe direct vers Tokyo la capitale il ne le savait pas encore....

Le voyage d'Akira fut sans encombre. Au bout d'une bonne demi-heure, il arriva en gare de Kyoto. Descendant du monorail, il remarqua que deux asiatiques patibulaires, en costume noir et lunettes de soleil vinrent l'encadrer.

"Monsieur, veuillez nous suivre"

Ils exhibèrent au jeune garçon des plaques officielles. S'il ne put reconnaitre le service dont ils dépendaient, cela semblait être gouvernemental.

Les deux colosses escortèrent Akira jusqu'à une limousine noire devant laquelle une jeune femme en costume fumait une cigarette. Les voyant arriver, elle jeta sa clope au sol et ouvrit la portière passager. Elle fit signe à Akira de prendre place.


Un homme richement habillé était assis à l'intérieur. Il sirotait un verre de martini en attendant qu'Akira s'installe. Puis, une fois le jeune mutant dans le véhicule, l'inconnu fit signe à la chauffeuse qui avait ouvert la porte à Akira de démarrer.

Alors que le véhicule roulait dans les rues de Kyoto, l'inconnu se présenta :

"Bonjour, jeune homme. Je m'appelle Mason Lang et je suis navré de l'accueil un peu brutal dont vous avez fait l'objet. Pour faire bref, je sais que vous êtes mutant et que vous pouvez m'être très utile pour une mission très spéciale. Comme je sais que je peux vous être utile... notamment pour rejoindre l'Institut Xavier avec un peu plus que ce que vous portez sur le dos..."

Il sourit largement.

"Alors, vous voulez en savoir plus, Monsieur Nobunaga ?"

Deux gorilles l'interpellèrent tous commençait pourtant bien , sa fuite était une réussite. Les diverses questions crucial dans ses moment-là lui résonnèrent dans la tête. Ses parents avaient-ils eus vent de sa fuite? Avait-il commis un quelconque délie lors de son escapade dans la chaude locomotive? Ce train n'était-il pas le sentier du salut qu'il avait décidé de prendre? On pouvait lire dans ses deux pupilles d'une part de l'apurement et d'autre part naissait en lui un stress violent et infiniment puissant. Ses mains tremblaient , ses genoux claquaient et il sentait bien que sa voix lui ferait défaut. Il n'eut d'autre choix que de les suivre à contrecoeur. Sa liberté commençait bien en effet il était déjà entouré de deux policiers.

Lorsqu'il aperçut la limousine, il se demanda s'il ne s'était pas fait enrôler par deux membres d'une quelconque organisation criminel, il n'était pas rare que les plus grands truands d'Hokkaido étaient les hommes les plus riches du pays. La domestique qui conduisait le carrosse noir ouvrit la porte au jeune Akira, qui s'installa précautionneusement dans la voiture évitant tous contact physique avec son occupant, un homme mince élancé arborant une crinière noire. Vêtu d'un costume de gentleman blanc et noire Hugo boss surmonté d'un noeud papillon noir. Akira ne bougea pas osant à peine respirer il sursauta lorsque l'homme prénommé,Mason Lang pris la parole. Le sourire de l'homme déroutais le jeune descendant de la famille Nobunaga que cachait-il ? Il prie le temps de réfléchir, enfin il parla pour la première fois,

" Enchanté de vous rencontrer Mason Lang-san, je m'avoue être un peu pris au dépourvut par l'accueil et surtout le fait que vous sachiez quel horrible attribut me fit don le ciel. Sans vouloir trop exiger comment savez-vous que je possède le gène X en moi. Concernant votre contrat il me semble que je n'ai guère le choix. Bien sûr que j'aimerais en savoir plus monsieur"

Monsieur Lang eut un léger rire aux paroles d'Akira. Il avala une nouvelle gorgée d'alcool et répliqua :

"Je vois que vous êtes encore dans la phase où vous pensez être damné par vos pouvoirs. Peut-être que la petite mission que j'ai à vous confier vous réconciliera avec ceux-ci... Du moins, c'est une possibilité sérieuse"

La voiture continuait à rouler. Visiblement sans but aucun.

"Quant au fait que je vous ai trouvé, l'explication est très simple. J'ai des services de renseignements assez performants et ils ont mis la main sur vous tout simplement. Pour lever tout mystère, j'ai engagé quelques télépathes pour déceler les potentiels d'intérêt... Et ils vous ont repéré"

Le sourire de Lang devint un peu plus large. L'occidental semblait sympathique et décontracté.

"Vous êtes libre de refuser, bien entendu. Je ne suis pas un vulgaire mafieux qui fait des propositions que l'on ne peut décliner. J'en appelle juste à votre sens civique en quelque sorte. Vos dons peuvent sauver des vies et j'imagine que c'est une raison suffisante pour vous pour prêter votre concours. Au-delà du fait que Mason Lang n'est pas un ingrat et que l'aventure que je vous propose se risque d'être inoubliable"

Il posa son verre dans un emplacement réservé à cet effet et termina d'une voix plus grave :

"J'ai l'habitude d'employer des mutants pour diverses tâches. J'ai à ce effet envoyé pour une série d'expériences de premier intérêt un groupe appelé "les 4 Formidables" dans un satellite en orbite autour de la terre. Or, cela fait quelques heures que nous avons perdu tout contact avec eux. J'ai l'intention d'envoyer une équipe de sauvetage et je suis, pour cela, obligé de recourir à une main d'œuvre extérieure... Mais vous avez peut-être des questions avant que je ne poursuive ?"

Le jeune japonnais écouta attentivement la réplique de son interlocuteur, petit à petit l'image péjorative qu'il s'en était fait se dissipa laissant place à un sentiment de confiance... non pas aussi distinct que cela. Il s'agirait plutôt d'un habile mélange de suspicion et de volonté de croire en la bonté d'autrui. L'homme qui paraissait soudain moins effrayant à Akira marqua une pause, ce fut le moment pour Akira de débattre sur le sujet de ses "dons":

" Il est vrai que cette malédiction qui pèse sur moi ne me réjouit guère. Je ne me suis pas familiarisé avec cette nouvelle façon de vivre. Je n'éprouvais par le passé en aucune situation un sentiment de crainte vis-à-vis de ma personne, mais surtout vis-à-vis du monde extérieur tel une bombe à retardement je peux tout mettre à feu et à sang. Vous n'êtes surement pas sans savoir monsieur Lang-san que dernièrement mon pouvoir échappa à ma surveillance et souilla terre et chair."

Le trajet paraissait être interminable Akira se demande même si la voiture n'effectuait pas un rond. Voyant qu'il n'y échapperait pas la discussion poursuivit. Cette fois-ci le thème aborder était l'alignement de l'adulte vis-à-vis des lois de morale et de justice. Il se définit comme un homme bon qui n'avait rien à voir avec un mafieux. Il semblait tous de même avoir une haute estime de lui car il employait la troisième personne du singulier pour évoquer sa personne. Il expliqua aussi en augmentant le ton de sa voix déjà grave qui donnait impression de puissance et de grande prestance, le fait que d'autre mutant rejoignirent sa cause. Akira n'avais pas besoin de réfléchir plus que cela il avait évoqué le fait de venir au secours d'autrui et de protéger. Il s'agissait de deux valeurs précieuses aux jeunes asiatiques. Ne laissant qu'un bref instant insonorisé dans la limousine il poursuit dans une belle et docte réplique:

" Monsieur Long , je vous présente mes plus plates excuses si je vous ai comparé à un membre de longue nation du crime. Il faut dire que la prolifération de la violence est banale de nos jours. Il ne se passe pas un jour ou un acte néfaste se produit. Je tiens encore à m'excuser."

Il reprit son souffle dans une légère inspiration et continua avec un ton rempli de conviction, il bombardât son mandataire de question:

"Vous avez évoqué le fait que mes pouvoirs pouvaient sauver des vies ? J'aimerais vraiment savoir comment. J'aimerais être un individu capable de tous protéger. Je ne vois dès-lors plus aucune raison de refuser cette mission de sauvetage. Il me semble que vous avez employé le terme équipe. Combien de personnes se joindront à moi pour cette périlleuse mission? Le groupe des "4 formidables" travaillait sur quel projet dans l'espace?"

Lang secoua la tête, un brin amusé.

"Ne faites pas de moi le saint que je ne suis pas, jeune homme. Même si je répugne à recourir personnellement à la violence, un homme de ma stature est obligé de l'employer de temps à autre. La vie est un combat et j'ai les moyens et les capacités d'influer le destin en ma faveur..."

Il marqua une pause mystérieuse avant de poursuivre :

"Effectivement, j'ai suivi avec attention la manifestation de votre don. C'est ainsi que mes télépathes se sont lancés à votre recherche. Néanmoins, si vous avez la capacité de réduire en cendres un parc public, peut-être que vous pourrez maîtriser la ou les personnes qui ont pris le contrôle de MON satellite"

Lang sortit un gros cigare de son étui et l'alluma.

"C'est un satellite de communication qui me servait à diverses expériences sur la puissance du langage. J'ai une personne... Une linguiste qui travaillait sur la possibilité d'influer la psyché humaine par l'utilisation de mots de pouvoir. Elle a découvert l'étrange faculté qu'ont certains mots à agir sur le comportement humain. Ce satellite était censé pouvoir contrôler l'état d'esprit à distance... A titre expérimental, nous comptions diffuser des émissions pirates pour créer des prédispositions à la bonté chez les auditeurs, via l'utilisation de sons cryptés..."

Il s'arrêta là. Souriant à nouveau.

"Mais la division scientifique pourra répondre de manière plus utile à mes questions. Enfin bref, j'ai envoyé dans l'espace, pour garder et faire fonctionner le satellite, un groupe mutant composé d'un cybernéticien, d'une linguiste, d'une torche humaine et d'un colosse. Normalement, ils étaient censés pouvoir parer à toute éventualité. Toutefois, quelqu'un a réussi à prendre le contrôle de l'appareil. Depuis, nous n'avons plus de communication..."

C'est à ce moment qu'Akira remarqua que la limousine était en train de pénétrer sur un petit terrain d'aviation.

Akira à peine eu-t-il terminé sa phrase qu'il sentit en voyant le sourire émerger une nouvelle fois sur le visage de cet homme la grossière erreur qu'il venait faire. Toute cette confusion et cette précipitation qui l'eurent entourer avait brouillé sa logique. En effet il n'eut pas longtemps à entendre la réplique de Mason Lang. Cette déclaration était très énigmatique, mais l'idéologie de la puissance était la même que celle des diverses organisations qui veulent un état propre à leur idéologie. Un état n'est-il pas un gang il n'y a pas de grande différence. Boichi ne dit-il pas dans un de ses ouvrages:

"un état possède une sphère d'influence exclusive qui regroupe deux choses un territoire et une population. Afin qu'aucun élément ne pénètre dans sa sphère il est prêt à utiliser la force si besoin est."

Cette idéologie rejoignait sûrement celle de Mason Lang. Néanmoins , Akira ne se pardonna pas une telle erreur de jugement et laissa continuer son "employeur".

Après les différentes paroles et explication du riche japonnais, Akira nobunaga en arrivait à la conclusion qu'il devait être un excellent manipulateur. Il semblait prendre un malin plaisir à s'intéresser au contrôle de la personne et à contrôler celle-ci. Ceci expliquerai notamment le fait qu'il engage énormément de personnes qui se retrouvent être d'un autre monde. Avoir tout le monde sous sa coupe tel un lion dominant mais avec la fourberie d'un renard voilà une combinaison des plus étrange. Rusé, puissant cet homme devait avoir une place de premier ordre dans tout ce qu'il entreprenait.

L'odeur du cigare gênait un peu le jeune sportif qui ne supportait pas l'odeur de ce tabac virile. Cette odeur nauséabonde que dégageait cette itheme marron le transporta vers les coins les plus mal famé d'Osaka. Une prestigieuse marque ornée la bague du cigare donnant ainsi une image de prestige à Mason Lang. Lorsqu'il finit sa phrase le sûrement milliardaire voir "que" millionnaire venait de mener l'homme au sang chaud qu'était le japonnais dans une sorte d'aéroport privée. Il observa les pistes à travers les vitres teintés et il se tourna vers l'homme à la chevelure d'ancre:

"Protéger, en usant de ma force.... C'est une conception de la protection assez stéréotypée. Répondre à la violence par la violence n'est pas une solution qui fera avancer les choses. Mais vu le contexte actuel, la force est sûrement le meilleur moyen de convaincre un groupe de personnes n'est-ce pas? "

Marquant une petite pause , qui se distingua notamment par un regard droit dans les yeux et un sourire assez ironique et maladroits sur les lèvres il poursuivit le fil de ses pensées:

"Je ne me doutais pas que la puissance du langage était aussi importante. Cette méthode pourrait permettre de rallier n'importe qui à sa cause, une expérience à la fois intéressante et effrayante. Vous dites que vous avez perdu le contrôle de ce satellite? N'avez-vous pas pensé qu'il s'agissait là d'une manoeuvre visant à vous confisquer vos recherche par un, comment dire , un opposant? J'aimerais beaucoup rencontrer l'équipe qui m'accompagnera afin d'en apprendre un peu plus sur le sujet. J'accepte votre offre monsieur Lang, en espérant que vous tiendrez votre promesse afin de me mener vers l'académie."

"Mason Lang est un homme de parole" trancha l'homme en costume. "Quant à la personne qui m'a volé MON satellite, si j'ignore son identité pour l'heure, elle dispose de ressources impressionnantes. Vous comprendrez aisément qu'il n'est pas évident de me doubler. Bref, je vous intime à la plus grande prudence dans la gestion de cette affaire..."

La voiture venait de s'arrêter. Lang sourit à Akira avant d'ajouter :

"Nous allons faire un petit voyage dans l'un de mes jets privés. Destination : mes bureaux de New-York. Là vous aurez l'occasion de converser avec un responsable du projet et de vous former en douceur à la tâche qui vous attend..."

Il tendit la main à Akira.

"Quoi qu'il en soit nous avons maintenant un accord. Vous rencontrerez dans les meilleurs délais le reste de l'équipe..."

La portière s'ouvrit et Mason descendit de la limousine. Visiblement, cet homme ne faisait rien par lui même et avait une armée de serviteurs formés à l'assouvissement du moindre de ses caprices.

Amérique