Et pendant que le pays est à l'agonie...

Brieuc confirmait la vision de l'Inuit quant aux films d'action dans lesquels Alexander pourrait jouer, en rajoutant comme à son habitude la boutade sur son âge. Le breton lui apprit ensuite qu'il était parti précipitamment de chez lui et qu'il n'avait même pas dis à ses parents ce qu'il se passait. Ca devait être dur. Mais tant qu'il les prévenait ensuite, tout irait bien.

Puis Kalalli, un peu en retard, remarqua enfin qu'il se passait quelque chose en hauteur en suivant le regard de ses deux amis. Il écarquilla les yeux en remarquant que c'était Juliette facilement repérable ainsi que Charis et quelqu'un d'autre. Qu'est ce qu'ils faisaient là haut ? C'était dangereux... Brieuc posa d'ailleurs la question et alors qu'Alexander répondait, quelque chose sembla se passer puisqu'ils chutèrent tous subitement.

Le cri de Charis glaça le sang de l'Inuit qui ne put que l'observer tomber, la bouche entrouverte de surprise et de peur, prêt à se précipiter vers elle. Il pria en une seconde tous les dieux possibles et imaginables pour qu'elle aille bien. Il la vit à peine se transformer en golem d'eau et chuter en plein dans la piscine. Kalalli se protégea à peine le visage du bras puis se jeta au bord de l'eau, à genoux, pour tenter de repérer ce qui pouvait ressembler à son corps parmi les vaguelette. Il espérait pouvoir lui tendre un bras pour la récupérer, ou se jeter à l'eau pour la sortir si nécessaire.

" Charis ! CHARIS !! "

Est ce qu'elle pouvait l'entendre ? De longues secondes commencèrent à passer, durant lesquels le garçon scrutait intensément l'eau, très inquiet.

Il se passait vraiment de drôles de choses sur le toit. Brieuc avait du mal à distinguer les détails mais il semblait que des élèves avaient décidé aller y faire un tour. Sympa l'idée, on devait avoir une super vue en plus de là-haut. Le jeune Breton se promit de se renseigner sur le meilleur moyen d'y grimper, de se renseigner discrètement bien sûr car ce ne devait pas être un truc encouragé par les professeurs.

Puis, sans transition, la situation sembla se dégrader d'un seul coup, les apprentis alpinistes perdant l'équilibre et commençant à se casser la figure.

Poussant un cri d'effroi étouffé, alarmé par le cri strident de Charis, Brieuc se mit la main devant la bouche, inquiet du sort de ses camarades. Il ne s'agissait pas de voir une simple escapade amusante se transformer en drame.

Edeas avait l'air de maîtriser la situation, du moins de ne pas tomber. On verrait plus tard comment le faire descendre de là mais, après tout, s'il avait su y monter, il arriverait bien à en descendre…

Juliette avait l'air en position plus précaire mais son pouvoir, à condition d'être consciente pour le déclencher, la mettait à l'abri de tout risque.

Restait le sort plus incertain de Charis. La jeune fille tomba dans la piscine dans une gerbe d'eau digne de celle qu'avait fait, quelques minutes auparavant, le jeune garçon. Les éclaboussures monstres qui en résultèrent anéantirent, en une fraction de seconde, les efforts de séchage de Brieuc.

D'abord inquiet sur le sort de l'Onix, Brieuc se précipita, à la suite de ses camarades en poussant un cri. Puis, avisant la jeune fille qui barbotait, apparemment indemne, il eut un soupir de soulagement.

"Et ben… Joli plongeon… Mais bon, c'est malin, j'étais presque sec, moi. J'ai plus qu'à tout recommencer."

Rassuré sur le sort de Charis, Brieuc avait un grand sourire alors qu'il houspillait gentiment la baigneuse involontaire.

SPLASH!!!

Charis ressentit à peine le choc de l'eau. Sans doute que sa nature actuelle de golem amoindrissait ce genre de sensation. Elle cru un instant avoir raté le bassin et s'être éparpillée à même le sol Ce ne serait pas exactement la première fois. Quoique la première fois, c'était surtout parce qu'une montagne mutante lui était rentré dans le lard en l'éparpillant à tout va. Mais là c'était sensiblement différent.

Déjà, c'était autrement plus doux. Elle ne se sentait pas totalement mise en pièces. En fait, elle se sentait en apesanteur, légèrement sonnée, mais dans une situation aussi confortable que rassurante. Alors elle prit conscience de ce qui l'entourait. De l'eau... De l'eau et rien que ça. C'était plus qu'il n'en fallait pour lui conférer un minimum de sécurité. Le genre d'environnement dans lequel elle se sentait - certes illusoirement - inatteignable. Elle recommença à prendre plus attentivement conscience de monde qui l'entourait.
Des voix. Familières.

Puis une pensée subite la heurta. Et Juliette? Et Edeas? Juliette était accrochée. Et le LeX? Etait-il en sécurité? Serait-il en mesure d'aider la gothique? La situation actuelle lui revenant brutalement, elle reprit sa forme humaine pour constater... Qu'elle était toujours entourée d'eau. La piscine!
Elle battit des bras pour retrouver la surface non sans un sursaut de soulagement et inspira une longue goulée d'air frais. Ouf!
Elle se rapprocha du bord, entre Kalalli et Alexander, posa ses bras sur le rebord en béton, et toussa légèrement, encore un peu secouée par la chute qu'elle venait de se faire. Le premier mot qu'elle prononça fut plutôt un prénom.


"Juliette..."

D'une voix un peu rauque, d'ailleurs. Elle n'avait pas la plus petite idée de l'état de santé de l'italienne. Pour autant qu'elle s'en souvienne, elle était accrochée dans le vide par sa jupe. Mais le tissu était loin de fournir un support stable et résistant. Elle leva les yeux sur l'inuit, encore sonnée, baissa ensuite les yeux sur l'eau, tourna la tête, constata que ses vêtements flottaient non loin d'elle, revint aux garçons au bord de l'eau alors que Brieuc la sermonnait gentiment.

"Désolée..."

Et percutant complètement la situation.

"Juliette! Il faut l'aider!"

Où en était la jeune femme? Edeas avait-il pu l'aider? Incertaine, elle leva les yeux en direction du toit, cherchant à situer à nouveau ce qui se passait.

Édéas était accroché à la gouttière, et pendait à moitié dans le vide. Le sort de Juliette était incertain : celle-ci avait glissé sur l'autre versant du toit, de l'autre coté du bâtiment, et n'était donc pas visible.

Les secondes furent longue avant qu'elle ne redevienne humaine. Le garçon soupira de joie en la voyant se rapprocher du bord et y poser ses bras en reprenant son souffle. Il lui dégagea délicatement le visage de ses cheveux d'une main en lui souriant tendrement. Ce qu'elle avait pu lui faire peur ! Brieuc la sermonnait. Kalalli trouvait ça un peu déplacé même si c'était dit gentiment . Il doutait fortement qu'elle ait fait exprès de se jeter du toit.

La première chose que Charis répondit était Juliette. C'est vrai que Kalalli l'avait aussi vu plus haut. Mais elle avait disparu. Il y avait du monde. Et il avait peur d'aller voir. Heureusement, Alexander pensa à la même chose que lui. Jay. Mais l'Inuit n'était pas dupe au petit jeu du télépathe. Il avait remarqué que ce dernier tentait de regarder plus ou moins discrètement l'anatomie de Charis heureusement cachée par le bord de la piscine. Le garçon donna un coup de coude discret au télépathe en fronçant les sourcils pour dire quelque chose de la forme "Tu veux de l'aide ? ". Et il lui proposait son manteau.

" Ses vêtements sont dans l'eau. Ce serait sympa de la laisser les récupérer en vous détournant... "

Sur ses paroles, il fut le premier à tourner le dos à l'hydro le temps qu'elle puisse s'habiller. Il remarqua alors Edeas qui pendait dans le vide. Il se tourna alors rapidement vers le plus jeune d'entre eux.

" Brieuc ! Tu peux grandir pour l'aider ? "

Il savait que le jeune breton pouvait rapetisser, le contraire était donc probable. Restait à espérer qu'il pourrait soutenir le LeX ou même le récupérer...

Le sourire de Brieuc s'élargit devant les excuses de Charis. Il fit un petit signe de dénégation de la main pour rassurer la jeune fille.

"T'en fais pas pour ça. Je plaisante, c'est tout. Tu vas quand même pas t'excuser pour avoir mouillé quelqu'un au bord de la piscine. Ou alors, moi, j'ai plein d'excuses à faire. Et… Euh…"

Le jeune Breton se figea soudain, s'interrompant en plein milieu de sa phrase. Il venait de réaliser que Charis était nue. Les yeux fixes et la bouche légèrement ouverte, l'adolescent dévisageait la Suissesse, enfin dévisager était plutôt impropre comme verbe, car Brieuc ne se pouvait pas se contraindre à ne regarder que le visage de la baigneuse. Il n'arrivait pas à se convaincre qu'il avait une fille nue, là, à seulement un mètre ou deux de lui. Et pas une gamine en plus...
Lui qui n'avait réussi à voir en cachette, en veillant à ne pas se faire surprendre par ses parents, que de vagues photos dans des magasines ou sur Internet, il n'aurait jamais imaginé se trouver si tôt dans une position comme celle-là.
Les yeux exorbités, le jeune garçon semblait comme figé dans le temps, ne parvenant pas à détourner son regard lorsque soudain, il se ressaisit en rougissant violemment. Détournant rapidement le regard, les joues écarlates, Brieuc bafouilla une vague excuse.

"Je… Euh… Oups… pardon, je…"

L'intervention de Kalalli, lui demandant s'il lui était possible de faire quelque chose pour Edéas arriva à point nommé pour changer de sujet et éviter à Brieuc de s'enfoncer davantage. Regardant attentivement le malheureux accroché à sa gouttière, le jeune Breton secoua négativement la tête, l'air désolé. Son pouvoir avait quand même des limites.

"Non, non, là, je peux rien faire. Il est bien trop haut pour moi. Même si je grandis au max, je suis loin d'arriver au niveau du toit. En plus du problème des vêtements, voila un point qu'il faut que j'améliore. Ca sera plus utile que d'être capable de me faufiler dans les gaines de climatisation…"

Brieuc fit une grimace désolée à l'attention de l'Inuit et amorça un mouvement pour se faire face à la piscine, mouvement qu'il interrompit aussitôt en repensant à la tenue de Charis.
Il avait déjà assez fixé la jeune fille comme ça. Mais bon, après tout, il était un garçon quand même. On ne pouvait pas lui reprocher d'admirer ce qui se trouvait devant ses yeux, même si, au fond, il était assez gêné de la situation.

Afin de laisser à Charis le temps de récupérer ses affaires, Brieuc suivit le conseil de Kalalli et resta, dos à la picine, se faisant violence pour ne pas se retourner et regardant vers le haut du toit, tout en croisant les doigts pour qu'Edéas soit vite secouru. Il n'était pas possible qu'il lui arrive quelque chose, il faisait trop bien les crêpes. Et avec une recette bretonne, qui plus est…

[ HRP: merci les admins si vous préferez une réso partielle n'hésiter par a modifier ou me mp;)]

Alors qu'ils discutaient tous trois plus ou moins paisiblement le calme relatif bascula. Edéas assista impuissant à la chute de Juliette, l'image passa au ralentie, il veut le jeune gothique romantique tomber, puis déséquilibré a son tour il perdit équilibre. Mais heureusement sa bonne étoile et ses réflexes lui permirent de se rattacher à la gouttière. Cependant la troisieme comparse charis n'eut pas la même chance elle tomba directement dans le vide Edéas hurla :

« CHARIS.. JULIETTE »

puis regarda rapidement en bas afin de s'assurer de la survie de sa coéquipière fort heureusement cette dernière était toujours en vie..mouillé apparemment mais en vie la piscine avait surement dut amortir sa chute. D'autre élèves de l'institut était également en bas. Le visage d'Edéas s'empourpra il était dans une mauvaise situation certes mais il comptait bien essayer de s'en sortir seul. Il activa alors son pouvoir des crochets sortir de ses mains afin de maintenir son arrimage à la gouttière et au toit puis grâces a ses jambes, mais surtout ses pieds qu'il avait déjà transformer auparavant il essaya de se hisser sur le toit puis une fois sa position assurer il hurla en direction de ses camarades dans la piscine.

« vous pouvez chercher de l'aide je suis bloqué »

Ne pas paniquer il ne fallait pas paniquer, maudite Juliette, mais au fait qu'est qui lui était arrivé

« Juliette... Juliette sa va ? »

hurla t-il dans le vent peut être que celui-ci atteindrait l'oreille de la romantique gothique. Décidément la journée était vraiment mal partie.....

Ah! C'était chou de la part de Kal de lui dégager la figure. Elle ouvrit de grands yeux assez surpris en direction d'Alex. Son veste... Pourquoi sa veste? Non mais il déconnait là? Y'avait deux élèves en situation précaire et il s'arrêtait sur une paire de seins?? Charis eu un air profondément blasé en se reportant sur Brieuc. Lui au moins, il avait une bonne excuse, il était jeune. Mais depuis le temps, franchement, pour ce qui était de la pudeur, il allait falloir revoir certaines priorités. Elle, elle était plutôt occupée à relever les yeux en direction du toit. Pas de cri de Juliette. Et pas de choc non plus. ça voulait soit dire qu'ils étaient trop loin pour entendre, soit qu'elle avait pu se ressaisir. Edeas était en train de remonter. Ouf! Au moins jusque-là, tout allait relativement bien. Alors elle prit la peine de se détourner pour récupérer ses vêtements, alors que le trio masculin lui tournait le dos.

Elle réenfila ses sous-vêtements en quatrième vitesse, se tortilla pour retourner dans son jeans, et agrippa son t-shirt et son sweet pour s'extirper de la piscine. Elle passa son t-shirt, aussi détrempé que moulant du coup, et commença à tordre le bas pour l'essorer un peu. Elle abandonna sweet et communicateur à même le sol alors qu'Edeas demandait de l'aide. ça oui, il allait en avoir besoin pour descendre. Charis jeta un regard autour d'elle. Pas encore de professeur pour le moment. Elle se détourna vers la piscine. A ce stade, autant tenter quelque chose, hein.

Charis se concentra sur l'eau, pour la faire s'élever en pente douce, jusqu'au toit, au niveau d'Edeas. Elle tâcha de concevoir une sorte de tobogan, en u, jusque dans la piscine dans laquelle elle laissait une bonne quantité d'eau. Edeas serait certainement trempé, mais au moins il pourra rejoindre le plancher des vaches. Si tant est qu'elle arrive à faire ce qu'elle voulait. Et surtout, elle resta concentrée, pour résorber la moindre faiblesse de la glace. Heureusement, Edeas aurait encore ses crochets pour diriger une descente en glissade.

Kalalli fit la moue lorsque Brieuc lui apprit qu'il était incapable avec son pouvoir d'aider Edeas. Il fallait dire que l'Inuit n'avait aucune idée du niveau des capacités du Breton. Lorsque l'eau se leva pour faire un pont de glace jusqu'à Edeas, Kala se retourna vers Charis en lui souriant. Elle avait toujours solution à tout alors qu'eux étaient bien incapable de faire quoique ce soit.

De son côté Alexander semblait avoir compris le message mais le regard renvoyé paraissait presque mutin. Un brin jaloux, Kalalli n'avait pas trop aimé et ne s'en était pas caché, avec une mine contrariée. Puis il l'entendit parler avec Juliette. Elle était vivante donc. Le garçon imagina qu'elle s'était rapidement transformée en sa jolie brume. Tant mieux. Il y avait déjà eu davantage de peur que de mal visiblement.

L'illusionniste se retourna vers le garçon perché pour le regarder rejoindre Charis dans la piscine. Après, il irait rapidement voir si Juliette s'était faite mal.

Sidéré Brieuc vit l'eau de la piscine s'élever jusqu'à Edéas, formant un élégant toboggan de glace propre à faciliter une descente sécurisée vers la terre ferme, ou plutôt l'eau moins ferme de la piscine.

Les yeux écarquillés, l'adolescent se tourna vers la piscine pour voir qui était capable de ce prodige. Visiblement, la dernière baigneuse était à l'origine de ce phénomène. Hélas, elle s'était rhabillée avant de commander aux éléments, ce qui, en soit, était plutôt un bien pour la tranquillité d'esprit du jeune, trop jeune peut-être, Breton.

La bouche ouverte sur un "Wow" enthousiaste, Brieuc contemplait ce magnifique toboggan. Il imaginait tous les avantages qu'il pourrait y avoir à bénéficier d'une installation pareille et se voyait déjà en profitant, glissant tel un fou depuis le toit pour finir dans la piscine. Nul doute qu'un tel exercice serait follement amusant. Il restait cependant un régler une question essentielle. Comment faire pour parvenir là-haut ? Un de ses camarades pourrait peut-être avoir une réponse à cette question…

"Euh… On fait comment pour monter sur le toit ? Et, euh… Ton toboggan, il dure longtemps avant de fondre ?"

Un peu gêné quand même de poser des questions pareilles, Brieuc affichait son sourire banane habituel lorsqu'il essayait d'obtenir quelque chose qu'il savait un peu déraisonnable. Mais il espérait toujours faire fondre son auditoire avec cette arme qui avait déjà fait ses preuves…

Perron

S'approchant de la piscine, en avertissant tout le monde avec le bruit que faisaient les roulettes de sa valise, Elisabeth de sa démarche entraînante presque enjouée, ne s'était pas attendue à un tel spectacle...
Au détour d'un angle de la bâtisse, elle remarqua un joyeux groupe de cinq individus. Quatre garçons et une femme regroupés autour d'une très jolie piscine.
Lise plissa son nez comme si elle détectait une ambiance assez tendue... Elle n'appréciait guère les atmosphères stressantes, la vie était, à ses yeux, faite pour être légère et...inconsistante!

Le regard de la mutante fut irrémédiablement attiré par un toboggan de glace, allant du toit à la piscine ou de la piscine au toit, tout dépendait du point de vue...
Accroché au rebord d'une gouttière, un jeune homme se balançait à l'aide de crochets qui semblait avoir poussés à l'extrémité de son bras. *Encore un qui s'amuse bien!* Pensa Elisabeth. Les mutants avaient-ils tous des occupations aussi...originales?

Elle observa sans rien dire Charis qui semblait à l'origine du toboggan. La jeune femme avait participé à un concours de tee-shirt mouillé...*Béh, dis donc! J'avais vraiment des préjugés sur les Américains... Ils sont vraiment pas aussi prudes qu'on le dit!*. S'inventa la marionnettiste en passant une main dans ses cheveux.
Sans vergogne, Elisabeth détailla la jeune élémentaire, appréciant à la fois son physique tout en étant impressionnée par sa prouesse. Nul doute que les garçons avaient dû se rincer l'œil, songea Lise en prenant soudainement pitié de Charis.

Son regard dériva ensuite sur les jeunes hommes présents, dont l'un, le plus âgé, semblait soucieux... Un peu comme tous, mais il avait visiblement l'air de vouloir prendre les choses en mains... Bon... Apparemment, le garçon de la gouttière ne s'amusait pas... Tâchant de confirmer son hypothèse, Lise détailla Edeas qui manifestement n'avait pas l'air satisfait de sa condition... Juliette était tombée du toit, lui aussi peut-être?

Les deux autres garçons plus jeunes observaient la scène avec anxiété. L'asiatique fixait le toboggan: il attendait visiblement que l'acrobate s'y laisse glisser... Quant au plus jeune des garçons, il souriait dans l'attente, lui aussi, de quelque chose... Mais ça ne semblait pas vis-à-vis d'Edeas, il avait un air...interrogateur. *Il est trop chou! Si je savais ce qu'il voulait, je lui répondrais bien...* Pensa la Crétoise en fixant Brieuc.
Mais, il était tout à fait perceptible que tout ce petit monde semblait crispé.

Bref, l'ambiance c'était pas terrible... On aurait pu tout aussi bien se croire attroupés au bas d'un immeuble, à observer un futur suicidé... Lise scanda alors à l'attention d'Edeas, avec ses mains en guise de haut-parleurs:

"Saute! Saute! Saute! Enfin, glisse surtout!" Se rattrapa la Crétoise. La façon qu'avait Lise de répéter tel un refrain le "Saute!", rendait tout à fait perceptible son entrain...débordant, totalement dépourvu de la moindre inquiétude...

Après tout, un toboggan givré attendait le mutant aux crochets, avec au final, une eau que Lise imaginait relativement chaude. Au pire, l'acrobate risquait d'attraper un chaud-froid et ce serait tout! Encourageant Edeas de ses regards insistants, Lise se déplaça simultanément vers Alexander pour l'informer plus précisément de l'état de Juliette. Elle était toujours bien loin de se soucier du fait qu'elle s'adressait à un parfait inconnu:

"J'ai vu Juliette... Elle va bien... Enfin, mis à part quelques égratignures et le choc psychologique d'avoir déchirer sa robe..." Elisabeth décrocha un sourire entendu au télépathe. Elle avait remarqué que ce genre de chose avait dû affecter, d'une manière ou d'une autre, la gothique, si soigneuse de son apparence..."Et puis bon... Elle a pas voulu d'mon remontant... Alors j'ai pas trop insisté..." Si, en vérité, Lise avait tout de même insisté et en vain de toute manière. Mais ça, tout le monde n'était pas obligé de le savoir!

Reluquant Alexander de bas en haut, Elisabeth le trouva plutôt bien foutu. Une fois son inspection achevée, elle lui adressa un large sourire, dans le style innocent. Elle trouva en la personne d'Alexander, une parfaite victime à ses palabres.
Ainsi, franche, comme à son habitude, la Crétoise lança comme une simple constatation à l'intention du télépathe:

"T'es plutôt mignon, toi..."

Elle lui fit une œillade subtile qui, sans être suggestive, restait ambigüe... Elisabeth n'était pas du genre à draguer le premier venu mais, comme toujours, elle adorait torturer le sexe opposé par des sous-entendus cocasses et ô combien mystérieux, le plus souvent destinés à foutre la migraine au premier mâle venu... pour peu qu'il ait les hormones en folie... D'autant plus que la jeune femme du toboggan, très sexy dans son tee-shirt trempé avait dû (sûrement malgré elle) chauffer tous ces garçons...

Elisabeth adressa un petit signe ostensible de la main à Kallali et Brieuc avec qui elle désirait vivement s'entretenir. C'était tout simplement génial de se retrouver au milieu de tout plein de mutants et Lise n'avait qu'une hâte: tous les connaître...
Quant à Charis, la Crétoise préféra rester discrète et ne pas se manifester. En effet, elle ne voulait pas être un sujet de déconcentration pour elle, alors que l'hydrokinésiste était manifestement en train de sauver le pauvre acrobate.
*Parce que pour le coup, si le toboggan disparaissait alors que "le Capitaine Crochet" glissait dessus, il irait sans aucun doute rejoindre son pote, le crocodile...* Imagina Lise avec un sourire pour elle-même. Et là, question ambiance, Elisabeth serait bien incapable de faire quoi que ce soit pour la rendre plus...à son goût...

Edéas fut surprit du genre d'aide que Charis lui apporta, une sorte de toboggan glacé venait d'apparaitre. De la haut il n'entendait guère ce qu'on lui disait, mais tous semblaient attendre qu'il soit « sauvé ». Edéas était d'ailleurs gêné de tout ce remue ménage, pour qui passait-il ? Pour un pauvre petit chaton, incapable de redescendre d'un arbre. Non cette situation ne lui plaisait vraiment pas. Aussi il lança un regard de défi à ses camarades puis...

« YOUHOOOOOOOOOOOUUUUUUUUU »

il se laissa littéralement glissé le long du toboggan tel un gamin, utilisant ses crochets pour ne pas trop dévier sur le coté et puis... splash en plein dans la piscine.

Il remonta à la surface, les sensations avaient été trop forte trop marrant il regarda ses camarades et se contenta de leur répondre..


« On recommence c'était trop bien »


la journée continuait mieux qu'elle avait commencé tant mieux.

Concentrée sur son toboggan improvisé, Charis ne prêta qu'une attention très sommaire aux paroles d'Alexander. Donc Juliette allait bien de son côté. C'était au moins ça de pris. Elle tâcha de renforcer chaque zone où la glace pouvait être fragilisée, suivant la glissade d'Edeas jusqu'en bas, sans plus faire attention à ce qui l'entourait. Elle perçut vaguement une présence supplémentaire qui ne lui était pas connue, du fait que Brieuc lui posait une question. Pourquoi monter sur le toit? C'était une descente de secours pour Edeas, pas la nouvelle attraction de l'Institut. Quoique... ça pourrait être pas mal à concevoir, un toboggan géant, juste pour la déconnade! Ouais, enfin c'était pas dit que les professeurs apprécierait ce genre d'initiative.

Dès qu'Edeas retrouva le plancher des vaches... Ou plutôt leur abreuvoir, Charis retransforma la glace en eau et la guida en douceur dans la piscine. Tout devait revenir à sa place. Se penchant, elle récupéra une basket détrempée et fit la grimace. Il faisait plutôt bon pour la saison, mais être complètement mouillée lui filait des frissons avec chaire de poule en prime. Erf. Elle se reporta sur Edeas.

"Et non, personne ne montera. L'idée est amusante, mais à mon avis... ça passera pas."

Elle lui fit un petit sourire légèrement amusé et renfila ses baskets. Ses pas étaient à présents agrémentés d'un "flotch-flotch" assez risible. Même si elle n'avait pas particulièrement envie de rire. A crai dire, ça commençait à faire beaucoup pour la journée. Elle qui au départ voulait juste éventuellement du calme s'était faire embarquée sur un toit, s'était cassée la gueule, avait terminée à poil (pour changer) et finalement, se les pelait au bord d'une piscine. Il y avait mieux comme occupation journalière. Mais bon. Elle afficha facilement un sourire chaleureux à l'intention de la nouvelle venue au caractère rentre-dedans. ça avait le mérite d'être aussi pas mal poilant ça! Bien qu'elle n'osa pas vraiment demander de quel "remontant" pouvait bien parler la jeune femme. A la place...

"Bon! Hem... Loin de moi l'idée de vous fausser compagnie, mais il va falloir que j'aille me changer. La mode du mouillé n'est pas encore de saison."

Elle récupéra son communicateur noyé, puis son sweat qu'elle commença à tordre entre ses doigts pour l'essorer au maximum.

"Et bienvenu à l'Institut!"

A l'intention de la nouvelle venue. Puis elle repartit, en direction du bâtiment, accompagnée de son "flotch-flotch".




Chambre Goodbye AX!

Alex ne porta pas vraiment attention à la mine non approbatrice de Kalalli, en plus de cela la situation s’améliorait. Juliette allait bien Edeas allait pouvoir descendre et une nouvelle arriva en ce mettant joyeusement à crié saute au garçon sur le toi.

Le télépathe tourna brièvement la tête vers elle avec un air mélangeant l’étonnement et une pointe de frustration. Comment pouvait t’on être aussi joyeuse de voir un type risqué sa vie ? Ouais bon elle avait peut être pas toute les informations. Il reporta son regard sur Edeas qui s’élançait comme un gamin sur le toboggan de classe.

La nouvelle le rassura donc sur l’état de santé de la gothique, elle c’était blessé légèrement ? Bon c’était mieux que la mort. Il écarquilla un peu le yeux quand elle lui parla de la robe déchiré de la gothique, pour le coup c’était le moindre mal, mais il ce doutait que la goth allait lui en parler.

Il fit l’impasse sur le dit remontant toute en levant un sourcil interrogateur sur ce que celui-ci aurait pu être, pensent en priorité à de l’alcool. Cette expression était aussi du au débordement de positive attitude de la jeune femme qui lui rappelait un peu Georgia, cela allait swingué.

« Merci ! »

Répondit il tout simplement pour la remercier de l’état de santé de la goth, alors qu’elle l’inspectait de la tête au pied. Le télépathe jeta un coup d’œil à sa tenue actuel, trempé de la tête au pied, un jean qui le moulait à cause de sa forte teneur en eau, pied nue, torse nue juste couvert d’un trench Coat en cuir qui dégoulinait en gros pas des plus présentable.

Puis arriva le compliment dirons nous ainsi ou Alex fronça les sourcils d’un certaine étonnement, pas immense il avait vue pire depuis qu’il était ici, mais cela restait quand même la deuxième personne qui lui disait ou pensais cela. Sans aucune gène le regard du télépathe scanna la jeune femme.

« Merci! »

Il regarda Brieuc qui aurait aimé faire un tour de toboggan et Edeas qui n’aurait pas été contre recommencé.

« Bande de mouflet! »

LançA-t-il avec un brin d’humour dans la voix, plus de peur que de mal donc, Charis sous le devoir accompli partait ce changer, le télépathe ce dit que ce ne serait pas une mauvaise idée.

« Ouais pas con comme idée, vais aller faire de même et aller voir notre Gothique égratigné. »

Il regarda Edeas.

« Navré de vous avoir fait peur la haut, je voulais juste vous avertir pas vous faire tomber. »

Il appuya sa phrase d’un sourire et fit un signe de main à tous.

« A toute! »

Il commença à avancer vers l’institut quand il s’arrêta un instant et ce retourna.

*Au faite! Tes plutôt mignonne aussi! *

EnvoyA-t-il télépathiquement à Elisabeth avant de reprendre sa route.


Chambre puis infirmerie.

Finalement, Edeas sauta enfin dans un grand plouf. Il semblait tout à fait ravi de ce toboggan alors que Brieuc avait aussi envie de s'essayer à un saut depuis le toit. Interloqué une seconde, Kalalli trouva leur entrain amusant même s'il gardait en tête qu'ils leur avaient fait une sacré frousse. Surtout Charis quand il l'avait entendue hurler en tombant. Mais ils allaient tous bien, comme il avait put le voir pour deux d'entre eux, et c'était bien là le principal.

L'Inuit observa partir Charis en souriant, dans un bruit de baskets mouillées amusant, puis se reporta vers la nouvelle qui était arrivée pour encourager Edeas à sauter. Elle avait l'air particulièrement énergique ! Puis Alexander annonça qu'il allait voir Juliette.

" Je viens aussi ! " annonça soudainement Kala en trottinant derrière le télépathe.

Il voulait voir comment elle allait, même si la nouvelle parlait d'égratignures. Il fit un petit signe à Brieuc et Edeas et s'éclipsa à son tour.

infirmerie

Les yeux fixés sur le toboggan, Brieuc attendait qu'Edéas se laisse descendre pour essayer de prendre sa place dans cette nouvelle attraction d'un remake de DisneyLand, lorsqu'une voix inconnue vint le distraire. Tiens, voila qu'une nouvelle fille, fort dynamique, venait de faire son apparition. Le jeune Breton était certain de ne pas l'avoir encore vu dans les parages, donc son arrivée à l'Institut devait vraiment être toute récente.

L'adolescent eut une petite grimace amusée en entendant le commentaire, assez flatteur, apporté au physique d'Alexander. Décidemment, les filles seront toujours les mêmes. A croire qu'elles n'avaient toutes qu'une seule idée en tête. Enfin, c'était sûrement l'âge qui voulait ça, il ne faisait pas bon vieillir…

Toute ces réflexions pour reporter immédiatement son attention vers la chose la plus importante du moment à ses yeux : la belle descente d'Edéas. Et, en effet, ce dernier se laissa glisser sur la pente impressionnante. Le cri poussé témoigna, si cela était encore nécessaire, que l'expérience valait le coup d'être vécu, chose confirmée dès l'arrivée par un Edéas, déjà prêt à renouveler la descente. Brieuc protesta aussitôt, réclamant de profiter aussi de l'attraction.

"Eh, tu as déjà eu ton tour, à moi maintenant…"

Hélas, Charis ne l'entendait pas de cette oreille. Pour elle, l'amusement touchait à sa fin et le toboggan n'avait eu qu'un rôle salvateur. Elle n'avait aucune envie d'investir dans une infrastructure pour un parc d'attraction…

Préférant aller se changer, elle quitta rapidement les lieux, bientôt suivie par les deux autres lâcheurs qui abandonnèrent aussi le terrain, au prétexte d'aller voir Juliette à l'infirmerie. Brieuc les suivit des yeux un instant avant de reporter son attention sur Elisabeth et Edéas. Son camarade barbotait toujours dans l'eau, tout habillé. Ce n'était certes pas la meilleure tenue pour se baigner…
Maintenant sec, Brieuc hésita un instant. Allait-il sauter à nouveau dans la piscine ou retourner lui aussi en chambre ? L'adolescent était bien tenté par prolonger un peu sa baignade. Restait à savoir si Edéas allait lui tenir compagnie ou partir se changer lui aussi…

Réalisant qu'Elisabeth était toujours là, le jeune Breton lui adressa un grand sourire de bienvenue.

"Salut, moi c'est Brieuc. Bienvenue chez les fous…"

Et, immédiatement après, il sauta dans la piscine en faisant une bombe gigantesque près du malheureux Edéas. Remontant à la surface, Brieuc secoua la tête, comme un jeune chien qui s'ébroue, et fit signe à Elisabeth.

"Allez, viens toi aussi, elle est vachement bonne.", l'encouragea-t-il, pour finir dans un grand éclat de rire. "Et en plus, j'suis vachement mignon moi aussi…"

Le Capitaine Crochet glissa donc sur le toboggan en poussant un grand cri très enthousiaste avant de retomber dans la piscine. Le jeune téméraire proposa même de recommencer... Il est vrai que l'expérience devait être fort sympathique, mais Charis n'était pas du même avis. L'hydrokinésiste présenta un visage accueillant à Lise qui lui répondit par un large sourire. Essorant ses affaires, Charis annonça qu'elle partait se changer, et elle les quitta après avoir souhaité la bienvenue à la Crétoise qui souffla un "merci" à son passage.

Alexander n'avait visiblement pas l'habitude de ce genre de remarque puisqu'il fit montre d'un léger étonnement. Il la remercia courtoisement à deux reprises et Lise lui décrocha un sourire amusé. Malheureusement ou heureusement, ça dépendait pour qui, Alexander choisit de rejoindre la gothique à l'infirmerie. Dépitée, Lise eut une moue déçue alors que le télépathe partait à son tour.
Quand brusquement dans la tête de Lise, sa voix résonna, lui retournant le compliment. Le cœur d'Elisabeth battait à tout rompre, non pas à cause de la remarque du télépathe, mais bien à cause de cette intervention dans son esprit. C'était pour le moins...étrange... La sensation était, ni agréable, ni désagréable, insolite plutôt. Les pouvoirs de tous ces mutants n'en finiraient pas de surprendre la jeune Crétoise.
Se retournant, Lise put croiser le regard d'Alexander avant qu'il ne parte et elle lui adressa un coup d'œil peu amène, où l'expression: "elle a les yeux revolver", prenait tout son sens... Il lui avait fait une peur bleue!

Mais telle une pestiférée, Elisabeth faisait fuir tout le monde, puisqu'après Charis et Alexander, ce fut au tour du jeune asiatique de partir rejoindre Juliette. Lise était-elle insensible pour ne pas avoir accompagnée la blessée à l'Infirmerie? Après tout, la gothique n'avait que quelques bobos, même s'ils devaient être douloureux... Mais ça, Lise avait voulut y pourvoir mais la gothique avait décliné son offre. Ce n'était donc certainement pas la peine d'insister plus encore...
En tout cas, les élèves de cet Institut savaient s'occuper des uns des autres, et ça c'était plutôt un bon point, malgré tout.

Lise se tourna vers les deux jeunes gens qui restaient: ils ne devaient pas avoir plus de quinze ans... Mais peu importait, Elisabeth avait toujours considérée que sur bien des points, elle n'avait pas atteint les douze... Et le sourire de Brieuc, très amical, convainquit la Crétoise de rester encore un peu, retardant son arrivée au sein même de l'Institut. Après tout, elle n'était pas encore tout à fait chez elle, mais c'était comme si, à ses yeux...
Et Brieuc lui souhaita la bienvenue, se traitant lui même et ses camarades de fous. Voilà qui était pour le moins original! Comme pour confirmer ses paroles, le Breton se jeta dans l'eau en faisant la bombe, éclaboussant au passage le chemisier blanc, assez fin d'Elisabeth. Fort heureusement, Brieuc n'était pas du genre poids lourd et Lise ne fut que peu atteinte par l'eau projetée
Le mutant proposa alors à Lise de le rejoindre en prétendant que la température était idéale. La jeune femme poussa un soupir contrarié. Chez elle, elle se baignait toujours à plus de vint-cinq-trente degrés, et ici il ne devait pas faire plus de vingt... Plutôt frisquet tout de même... C'était sans compter sur le fait que Lise n'avait pas de maillot... Et puis, pour qui passerait-elle si, dès son arrivée, alors qu'elle ne connaît presque personne, elle se baignait dans une piscine, en tenue légère ou pire en tenue d'Eve? En soi, ce n'était pas forcément gênant, mais l'âge des jeunes garçons restait un frein à cette baignade improvisée...

Lise ne répondit pas tout de suite et s'assit sur le rebord de la piscine, après avoir enlevé ses escarpins et relevé son pantalon pour laisser tremper ses jambes. Mieux valait s'asseoir, ces choses là nécessitait une explication pour de jeunes garçons... D'autant plus que Brieuc, le jeune impudent, avait fait remarqué qu'il était, lui aussi mignon au même titre qu'Alexander. *Certes...* Songea Elisabeth en dévisageant Brieuc avec un sourire poli. Avait-il tenté de la draguer? *Précoce tout de même ce jeune homme... Il promettait!*

"Bon... Je suis au regret de te décevoir, jeune homme, mais je vais me contenter de baigner mes jambes... Qui soit-dit en passant..." Elisabeth leva une jambe qu'elle caressa de sa main, tout en l'observant d'un air fort satisfait. L'athlétisme, ça servait au moins à ça!"...sont dignes d'un intérêt déjà suffisant pour ton regard encore jeune et innocent..."

Reposant sa jambe et portant son regard sur Brieuc, Lise lui adressa un sourire complice."Et puis, comme tu as dû le remarquer, je viens d'arriver... Imagine la tête d'un prof, passant par là, s'il voit une jeune femme inconnue, se baignant à moitié nue avec deux jeunes garçons..." La Crétoise laissa le temps au Breton d'imaginer la scène pour le moins cocasse avant de poursuivre: "Toi et moi, on risque une punition assez sévère, du genre, j'sai pas moi..." Lise haussa les épaules, choisissant un exemple parlant."...récurer les chiottes pendant trois mois!"

Elisabeth passa une main dans ses cheveux et enchaîna:

"Donc, je préfère me cantonner, à baigner mes jambes pour le moment... Du moins, tant que je n'aurai pas été présentée aux responsables de l'établissement, et tant que je ne porterais pas un maillot de bain digne de ce nom..."

Lise sourit un peu plus et ajouta:

"Et même si tu es tout à fait mignon, je ne pourrais pas me faire aussi dévergondée que ça..."

S'adressant dès lors à Edeas et Brieuc, Lise leur demanda:

"Et sinon, vous vous plaisez ici? Il y a de quoi s'amuser à part se jeter du haut d'un toit?"

La Crétoise observait l'eau, envieuse. Il est vrai qu'en temps normal, elle aurait sauté dans la piscine, à la manière de Brieuc en faisant une grosse bombe, mais il fallait rester correcte tout de même... Surtout devant des jeunes gens... Et puis garder ses habits dans l'eau n'était pas non plus la meilleure solution, elle ne voulait pas avoir à expliquer son état (avec ce soleil) en entrant dans l'Institut ou nul doute qu'elle serait reçue par un prof' qui ne verrait certainement pas d'un bon œil la baignade déplacée d'Elisabeth. Il est vrai qu'elle pourrait mentir, mais peut-être y avait-il un proviseur là dedans qui avait le pouvoir de déceler les mensonges... *Les inconvénients d'une école pour mutants...* Imagina Lise avec amusement.

[Dsl pour le retard et se post minuscule ]

Les grands sérieux, ne semblaient pas vraiment apprécier la joie que pouvait conférer la descente du toboggan infernal, très vite les différentes personnes présentent trouvèrent des excuses pour s’éclipser rapidement. Il ne restait plus que lui Edéas ainsi que Brieux et la ravissante crétoise.

« T’inquiète Brieux on trouvera bien un moyen de refaire ce genre d’expérience d’ailleurs j’ai même une petite idée la dessus… »

S’ensuivit une joute verbale endiablé entre le jeune Brieux et la belle Elisabeth celle-ci semblait diablement séductrice et Edéas n’était pas insensible à ses charmes il est vrai mais elle était bien trop vielle pour lui et pour Brieux.
Alors qu’elle trempait ses magnifiques jambes dans l’eau fraiche de la piscine Edéas préféra détourner le regard et lui répondre regardant le paysage alentour.

« Avec nos différents pouvoirs il y a de quoi s’amuser ici, et puis il y a la ville pour qui aime sortir. Au fait comment tu es arrivé ici ? Et si se n’est pas indiscret c’est quoi ton pouvoir ? »

Edéas était toujours dans la piscine après tout la journée était magnifique et il aurait le temps de changer ses vêtements plus tard.

La déception d'avoir vu le toboggan disparaître s'atténua quelque peu avec la promesse d'Edéas. Manifestement, ce dernier avait un plan. Tout n'était donc pas définitivement perdu. Ils gardaient une chance de monter leur parc d'attraction dans l'enceinte même de l'Institut. Mais bon, vu la moyenne d'âge des pensionnaires, ils ne seraient pas nombreux à oser en profiter. Toutefois, certains des "vieux" gardaient un tempérament d'enfant, Alexander en était la preuve manifeste.

Impatient, le jeune Breton réclama aussitôt plus de précision à son camarade. Il avait hâte de sa savoir ce que ce dernier avait en tête.

"Tu penses faire quoi ? Ou demander à qui ? J'connais pas tous les pouvoirs des autres… Y'en a qui peuvent faire des trucs comme ça ?"

Enthousiaste, Brieuc se voyait déjà glisser le long d'un toboggan géant ou partir en trombe sur des montagnes russes vertigineuses.

Nageant tranquillement, le garçon se rapprocha de Lise, regardant du coin de l'œil les jambes offertes à sa vue. C'est vrai qu'elles étaient vachement belles. Brieuc ne croyait pas en sa chance. En l'espace de quelques minutes, il avait pu voir deux filles magnifiques, bon d'accord, la première avec plus de détails que la seconde… Dommage qu'elle ne veuille pas plonger dans la piscine au prétexte de, Dieu seul sait, quelle punition terrible mais surtout hypothétique…

Regardant encore le charmant spectacle juste devant son nez, Brieuc murmura, l'air un peu songeur :

"Nettoyer les chiottes ? Ben, à mon avis, ça vaut le coup, si… Euh…"

Réalisant soudain ce qu'il disait, l'adolescent rougit violemment. Perdant un instant contenance, il arrêta de nager et coula aussitôt, buvant légèrement la tasse. Le garçon avait oublié qu'il n'avait pas pied à cet endroit de la piscine. A près avoir avalé quelques gorgées d'eau chlorée, il remonta à la surface en soufflant et crachant un peu.

Troublé, Brieuc grandit aussitôt jusqu'à sentir, sous ses orteils, les carreaux bleus du fond de la piscine. Enfin stabilisé, il secoua la tête en riant, trouvant la situation assez cocasse.

"D'accord, d'accord… Mais on est pas trop jeune… Même pas trop petits… C'est juste toi qui, euh, qui est trop vieille, quoi."

Un nouvel éclat de rire ponctua ces derniers mots. Brieuc se sentait bien dans cette ambiance, complètement décontracté, prêt à s'amuser d'un rien. Il avait déjà oublié les dernières nouvelles entendues par hasard en passant près d'une télé. De toute façon, il n'avait rien compris à ce qui se disait dans ce communiqué spécial.

Le plus important était là : profiter des premiers rayons du soleil pour s'amuser et accueillir aussi dignement les nouvelles têtes.

"Ben, j'suis arrivé y'a même pas une semaine, alors j'ai pas trop eu le temps d'me balader. En plus, j'viens juste de recevoir mes affaires, comme j'suis parti un peu vite de chez moi… mais, j'pense qu'on doit bien pouvoir s'amuser. J'ai fait un entraînement trop, trop génial aussi. Tu verras, on est vachement bien ici."

Toujours curieux, Brieuc observa Elisabeth, attentif aux réponses qu'elle allait fournir à son camarade Edéas.