[Surveiller et punir] Tobie Nathan - Aile administrative
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- Le courtier temporelConscience collective
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[Surveiller et punir] Tobie Nathan - Aile administrative
Mar 10 Mai 2011 - 21:32
Quelques heures après le briefing, Roberta avait invité les élèves à se rendre devant l'Institut. Là, un bus les attendait. Les participants au briefing purent remarquer la présence d'Anjali, qui avait été appelée en dernière minute en renfort.
"Bon courage à toutes et à tous" lança Mademoiselle Shenzie en remettant une enveloppe nominative à chacun des élèves présents.
Installés dans le bus qui prit immédiatement la direction de l'aéroport de New-York, les élèves purent étudier le contenu de l'enveloppe. Celles d'Elly et de Juliette contenaient outre les plans du centre (consistant grosso modo en une section administrative, 3 sections pour les pensionnaires séparées les unes des autres par des grilles métalliques, des dépendances communes - douches, réfectoire, salle de vie - et les vestiaires du personnel), quelques éléments sur le personnel médical de l'établissement.
En plus du Dr. Joseph T. Beck et de Maureen Vonnegut, il y était fait mention d'une certaine Dr. Julie Wree qui ne manqua pas d'évoquer des souvenirs chez les filles.
Par ailleurs, quelques éléments biographiques étaient fournis sur le Dr. Beck : ce médecin psychiatre avait suivi des études en Allemagne, pays où il retournait à l'heure actuelle assez fréquemment et en tout état de cause toujours à la fin du mois d'avril et au début du mois de mai, avant d'émigrer aux États-Unis où il mena une carrière sans éclats, répartie entre des consultations en milieu hospitalier et un cabinet privé assez peu florissant. Ce n'est qu'il y a quelques temps, avec l'apparition du phénomène mutant, que Beck ouvrit la fondation Tobie Nathan dont il n'est pas le dirigeant statutaire (à en croire les extraits du registre des sociétés, il s'agirait d'un certain Dr. Dietrich Sievers). Plus troublant encore, les revenus qu'il déclare au titre de son activité de praticien semblent nettement inférieurs à son niveau de vie : résidence privée et luxueuse qu'il loue auprès d'une société immobilière "Le Glaive et la Paix, résidence secondaire en Argentine ainsi qu'une belle collection d'œuvres d'art inestimables... Le rapport sur Beck a été fait dans l'urgence visiblement, mais son dossier a d'ores et déjà été transmis aux services fiscaux...
Enfin, Juliette et Elly s'appelleraient pour les besoins de la mission Lola Buitoni, étudiante en dernière année de psychologie, et Elisabeth March, aide-soignante fraichement diplômée...
Une fois arrivés à l'aéroport de New-York, les élèves s'envolèrent pour Philadelphie. Là, des individus attendaient les mutants avec des pancartes comportant leurs noms, selon le groupe d'infiltration auquel ils appartenaient.
Le contact de Juliette et Elly était un simple chauffeur de taxi...
Elles arrivèrent de nuit dans les beaux jardins d'une grande bâtisse. Une fois à l'intérieur, les filles se retrouvèrent devant l'hôtesse d'accueil.
Cette dernière leur indiqua où se trouvait le bureau du Dr. Vonnegut.
Une fois dans ce dernier, Maureen les accueillit avec un grand sourire.
"Bon si vous avez des questions c'est le moment. J'ai accès à tous les niveaux de la Fondation, à l'exception de certaines parties du niveau 1. Par ailleurs, je vais bientôt recevoir une patiente du niveau 3 en consultation. Je pense que le mieux à faire est de vous laisser avec elle..."
- Elly BrowndX-Rays
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Re: [Surveiller et punir] Tobie Nathan - Aile administrative
Mar 10 Mai 2011 - 23:17
La mission commençait donc, tout d'abord par un voyage en avion. Emmy n'étant pas une grande habituée de ces engins, ne put s'empêcher de s'extasier lors du vol, mais finit par atterrir sur terre, au sens propre comme au figuré. C'est lorsque Juliette et elle empruntèrent le même taxi qu'elle comprit que la gothique romantique serait son équipière. La blondinette n'avait jamais travaillé à ses côtés, une nouvelle mission et une nouvelle expérience.
La seule chose qui ne semblait pas changer, c'était les personnes qu'on pouvait rencontrer dans l'hôpital, notamment ce cher Docteur Wree. Ça ne rassurait pas Elly.
Les identités avaient été aussi distribuées et la blondinette découvrit que son alibi était à quelque chose près le même que lors de la mission chez les Theta Chi.
*Pitié, qu'on ne m'appelle pas Betsy.* Pensa-t-elle en son fort intérieur.
Enfin les jeunes femmes entrèrent dans une bâtisse qui semblait de très bonne facture. Ca avait même des airs chicos de l'extérieur. Et après un peu de marche à pieds, les deux femmes entrèrent dans le bureau de Dr. Vonnegut, celle qui était en train de mettre fin à cet mascarade médicale.
Maureen les accueillit aimablement, ce qui rassura Elly, un peu stressée, comme à chaque début de mission. Cette dernière respira profondément tout en écoutant les paroles de la doctoresse.
Des questions, la fausse aide-soignante en avait effectivement :
- Aurons-nous le droit à un passe? Est-ce que j'ai le droit à quelques crèmes et pommades en cas de blessures des patients?
Bon évidemment, la jeune femme n'était pas une infirmière qualifiée, mais les petits bobos, comme les bleus ou les coupures, elle savait à peu près les soigner. La débrouillardise, elle l'avait connu jeune, alors forcément, la blondinette avait du apprendre très tôt à se servir du bon médicament, quand et comment.
Maureen opina du chef. Et en guise de complément de réponse, elle ouvrit un tiroir et en sortit deux pass magnétiques.
"Ce sont des accréditations valables pour l'intégralité du bâtiment à l'exception du niveau 1. Si vous souhaitez y accéder en mon absence - ce qui risque d'être le cas - vous devrez vous débrouiller par vous-même"
Elle précisa dans la foulée que le rôle d'Elly devrait se cantonner à faire la toilette des patients impotents, changer les pansements des souffrants et essentiellement assister les praticiens en titre.
Puis, Elly laissa la parole à Juliette. Mais lorsque Maureen leur indiqua qu'ils auraient la visite de leur premier patient, la blondinette jeta un regard inquiet à sa coéquipière. Jamais elle n'avait pratiqué de consultation avec qui que ce soit. Ça serait sa toute première fois, sans jamais avoir fait d'études pour.
La seule chose qui ne semblait pas changer, c'était les personnes qu'on pouvait rencontrer dans l'hôpital, notamment ce cher Docteur Wree. Ça ne rassurait pas Elly.
Les identités avaient été aussi distribuées et la blondinette découvrit que son alibi était à quelque chose près le même que lors de la mission chez les Theta Chi.
*Pitié, qu'on ne m'appelle pas Betsy.* Pensa-t-elle en son fort intérieur.
Enfin les jeunes femmes entrèrent dans une bâtisse qui semblait de très bonne facture. Ca avait même des airs chicos de l'extérieur. Et après un peu de marche à pieds, les deux femmes entrèrent dans le bureau de Dr. Vonnegut, celle qui était en train de mettre fin à cet mascarade médicale.
Maureen les accueillit aimablement, ce qui rassura Elly, un peu stressée, comme à chaque début de mission. Cette dernière respira profondément tout en écoutant les paroles de la doctoresse.
Des questions, la fausse aide-soignante en avait effectivement :
- Aurons-nous le droit à un passe? Est-ce que j'ai le droit à quelques crèmes et pommades en cas de blessures des patients?
Bon évidemment, la jeune femme n'était pas une infirmière qualifiée, mais les petits bobos, comme les bleus ou les coupures, elle savait à peu près les soigner. La débrouillardise, elle l'avait connu jeune, alors forcément, la blondinette avait du apprendre très tôt à se servir du bon médicament, quand et comment.
Maureen opina du chef. Et en guise de complément de réponse, elle ouvrit un tiroir et en sortit deux pass magnétiques.
"Ce sont des accréditations valables pour l'intégralité du bâtiment à l'exception du niveau 1. Si vous souhaitez y accéder en mon absence - ce qui risque d'être le cas - vous devrez vous débrouiller par vous-même"
Elle précisa dans la foulée que le rôle d'Elly devrait se cantonner à faire la toilette des patients impotents, changer les pansements des souffrants et essentiellement assister les praticiens en titre.
Puis, Elly laissa la parole à Juliette. Mais lorsque Maureen leur indiqua qu'ils auraient la visite de leur premier patient, la blondinette jeta un regard inquiet à sa coéquipière. Jamais elle n'avait pratiqué de consultation avec qui que ce soit. Ça serait sa toute première fois, sans jamais avoir fait d'études pour.
- Juliette DagonLeX
- Age : 38
Nom de code : Evanescence
Date d'inscription : 22/01/2007
Re: [Surveiller et punir] Tobie Nathan - Aile administrative
Jeu 12 Mai 2011 - 15:27
En lisant le prénom et le nom inscrit sur ses faux papiers d’identités, Juliette eu un léger sourie qui vint orner ses lèvres maquiller de façon plus conventionnelle, comme à chaque nouvelle mission, à l’instar de sa tenue. Après tout ce temps, cette identité secrète et elle c’était un peu comme un vieux couple… Deux entités devenues inséparable. Après avoir quitté l’institut et avoir emprunté un avion afin de se rendre là ou se trouvait cette fameuse fondation supposé venir en aide aux mutants et à ceux qui s’imaginaient en être, l’italienne parcouru le dossier qui leur avait été remis à tous et qui contenait l’essentiel de l’historique et des informations à propos de ce fameux docteur Beck et de sa fameuse fondation.
En parcourant le dit dossier, un nom éveilla la surprise de la gothique romantique, celui du docteur Wree. Elle se souvenait l’avoir rencontrer une fois au centre commercial de Salem, lorsqu’elle menait cette horde de fanatiques fous furieux en guerre contre les mutants. Il s’était avéré par la suite qu’elle et tous les autres avaient été manipulé par un pouvoir inconnu qui, lorsqu’il cessa son effet, révéla finalement une jeune femme assez plaisante en dépit de son avis tranché sur les mutants. Lors de cette brève rencontre, Juliette avait perçu de la sincérité dans son désir de venir en aide aux jeunes mutants. Loin de la haine ou du dégoût que l’on était en droit d’attendre de la part d’une personne débitant des absurdités aussi éhontés à propos des mutants, le docteur Wree avait démontré un aspect plutôt altruiste, bien que fondamentalement erroné dans sa vision de la condition mutante. En résumé, elle se révèlerait peut-être bien une alliée précieuse, quoique des plus inattendue tout de même.
En revanche, le principal protagoniste ne laissait planer aucun doute sur sa nature. Un passé des plus anodin devenu subitement aussi florissant qu’un jardin en plein été, un train de vie bien au dessus de ses revenus et digne d’un millionnaire… Au pire le docteur Beck était un monstre qui torturait et assassinait des mutants en état de faiblesse et au mieux, était-ce un vulgaire escroc comme tant d’autre dans le monde. Quoi qu’il en soit, il était loin d’être aussi immaculé que sa blouse de docteur. Ce qui intrigua Juliette, ce fut aussi ces séjours annuels en Allemagne… Tous les ans, toujours à la même période… Allait-il rendre des comptes au véritable propriétaire de la fondation qui était lui aussi natif de ce pays, ou bien.. ? Quoi qu’il en soit, ces voyages mystérieux avaient certainement un rapport avec ses activités à la fondation.
En plus de ces informations, il y avait aussi un plan du bâtiment ou ils se rendaient. Des documents précieux s’il en était, mais que Juliette trouvait cependant incomplet. En effet, elle aurait bien aimé y trouver les plans du système d’aération de la fondation, ce dernier étant fondamentalement l’un de ses chemins de déplacement les plus prisé grâce à sa capacité à devenir ether. Mais qu’importe, le système d’aération suivant logiquement le plan du bâtiment, il lui suffirait donc de faire une simple transposition mentale pour s’y repérer..
Lorsque le voyage en avion arriva à son terme, la gothique romantique se dirigea en direction du chauffeur de taxi qui avait levé les bras en l’air afin de brandir une pancarte avec son nom d’emprunt et celui de Elly, ce qui, mais c’était somme toute une chose assez logique à la vue de leurs couvertures, indiquait qu’elles feraient équipe cette fois-ci. Celui-ci emmena les deux mutantes directement à la fondation, ou elles furent accueilli par une charmante et très aimable hôtesse d’accueil, qui les conduisit aussitôt au bureau du docteur Vonnegut. Celle-ci les reçut de façon tout aussi aimable, bien que très énergique… Visiblement, la jeune femme était bien plus active au cours de son travail, que ne l’avait laissé tout d’abord supposer son attitude à l’institut. Elle leur expliqua brièvement la suite des évènements, remettant au deux mutantes infiltrés des passes magnétiques en réponse aux interrogations de Elly. Ces passe leur autorisait un libre accès dans toute la fondation, en dehors de la section un de l’aile des pensionnaires, l’aile des mutants dit psychotiques.
‘’Pour quelle raison, ne pouvons nous pas accéder à la section une de l’aile des patients.. ? Est-ce qu’ils ont leurs propres médecins.. ? De toute façon ce n’est pas un problème, je pourrais toujours nous y emmener la nuit afin d’y jeter un œil, grâce aux conduits d’aérations.’’
Le monde moderne et le confort de ses constructions… Heureusement pour la gothique romantique et son pouvoir, qu’elle n’était pas venu au monde quelques siècles plus tôt. Enchaînant, l’italienne posa alors une nouvelle question dont elle jugea la réponse susceptible d’être potentiellement utile par la suite, selon le cours des évènements :
‘’J’ai lu que le docteur Wree travaillait aussi à la fondation… Dans quel secteur, dites-moi.. ?’’
Outre sa potentielle utilité, le fameux docteur en question inquiétait aussi quelque peu la gothique romantique. Est-ce qu’elle pourrait la reconnaître, en dépit de la brièveté de leur rencontre et des conditions de celle-ci.. ? Son apparence était radicalement différente de celle qui avait été la sienne à ce moment là, passant de la gothique romantique dans toute sa splendeur à une jeune femme tout ce qu’il y avait de plus commun, mais fondamentalement son visage demeurait le même, quoi que l’on puisse en dire.
Elly avait laissé paraître un sentiment d’inquiétude qui n’échappa pas à Juliette, lorsque le docteur Vonnegut leur annonça qu’elle allait les laisser recevoir une patiente de la section trois à sa place. Elle comprenait sa réaction, car après tout c’était un peu sa première fois en tant que ‘’professionnelle’’ à elle aussi et les quelques patients dont elle avait eu à s’occuper lors de ses différents stages en centre hospitalier, n’avaient jamais été des mutants.
En parcourant le dit dossier, un nom éveilla la surprise de la gothique romantique, celui du docteur Wree. Elle se souvenait l’avoir rencontrer une fois au centre commercial de Salem, lorsqu’elle menait cette horde de fanatiques fous furieux en guerre contre les mutants. Il s’était avéré par la suite qu’elle et tous les autres avaient été manipulé par un pouvoir inconnu qui, lorsqu’il cessa son effet, révéla finalement une jeune femme assez plaisante en dépit de son avis tranché sur les mutants. Lors de cette brève rencontre, Juliette avait perçu de la sincérité dans son désir de venir en aide aux jeunes mutants. Loin de la haine ou du dégoût que l’on était en droit d’attendre de la part d’une personne débitant des absurdités aussi éhontés à propos des mutants, le docteur Wree avait démontré un aspect plutôt altruiste, bien que fondamentalement erroné dans sa vision de la condition mutante. En résumé, elle se révèlerait peut-être bien une alliée précieuse, quoique des plus inattendue tout de même.
En revanche, le principal protagoniste ne laissait planer aucun doute sur sa nature. Un passé des plus anodin devenu subitement aussi florissant qu’un jardin en plein été, un train de vie bien au dessus de ses revenus et digne d’un millionnaire… Au pire le docteur Beck était un monstre qui torturait et assassinait des mutants en état de faiblesse et au mieux, était-ce un vulgaire escroc comme tant d’autre dans le monde. Quoi qu’il en soit, il était loin d’être aussi immaculé que sa blouse de docteur. Ce qui intrigua Juliette, ce fut aussi ces séjours annuels en Allemagne… Tous les ans, toujours à la même période… Allait-il rendre des comptes au véritable propriétaire de la fondation qui était lui aussi natif de ce pays, ou bien.. ? Quoi qu’il en soit, ces voyages mystérieux avaient certainement un rapport avec ses activités à la fondation.
En plus de ces informations, il y avait aussi un plan du bâtiment ou ils se rendaient. Des documents précieux s’il en était, mais que Juliette trouvait cependant incomplet. En effet, elle aurait bien aimé y trouver les plans du système d’aération de la fondation, ce dernier étant fondamentalement l’un de ses chemins de déplacement les plus prisé grâce à sa capacité à devenir ether. Mais qu’importe, le système d’aération suivant logiquement le plan du bâtiment, il lui suffirait donc de faire une simple transposition mentale pour s’y repérer..
Lorsque le voyage en avion arriva à son terme, la gothique romantique se dirigea en direction du chauffeur de taxi qui avait levé les bras en l’air afin de brandir une pancarte avec son nom d’emprunt et celui de Elly, ce qui, mais c’était somme toute une chose assez logique à la vue de leurs couvertures, indiquait qu’elles feraient équipe cette fois-ci. Celui-ci emmena les deux mutantes directement à la fondation, ou elles furent accueilli par une charmante et très aimable hôtesse d’accueil, qui les conduisit aussitôt au bureau du docteur Vonnegut. Celle-ci les reçut de façon tout aussi aimable, bien que très énergique… Visiblement, la jeune femme était bien plus active au cours de son travail, que ne l’avait laissé tout d’abord supposer son attitude à l’institut. Elle leur expliqua brièvement la suite des évènements, remettant au deux mutantes infiltrés des passes magnétiques en réponse aux interrogations de Elly. Ces passe leur autorisait un libre accès dans toute la fondation, en dehors de la section un de l’aile des pensionnaires, l’aile des mutants dit psychotiques.
‘’Pour quelle raison, ne pouvons nous pas accéder à la section une de l’aile des patients.. ? Est-ce qu’ils ont leurs propres médecins.. ? De toute façon ce n’est pas un problème, je pourrais toujours nous y emmener la nuit afin d’y jeter un œil, grâce aux conduits d’aérations.’’
Le monde moderne et le confort de ses constructions… Heureusement pour la gothique romantique et son pouvoir, qu’elle n’était pas venu au monde quelques siècles plus tôt. Enchaînant, l’italienne posa alors une nouvelle question dont elle jugea la réponse susceptible d’être potentiellement utile par la suite, selon le cours des évènements :
‘’J’ai lu que le docteur Wree travaillait aussi à la fondation… Dans quel secteur, dites-moi.. ?’’
Outre sa potentielle utilité, le fameux docteur en question inquiétait aussi quelque peu la gothique romantique. Est-ce qu’elle pourrait la reconnaître, en dépit de la brièveté de leur rencontre et des conditions de celle-ci.. ? Son apparence était radicalement différente de celle qui avait été la sienne à ce moment là, passant de la gothique romantique dans toute sa splendeur à une jeune femme tout ce qu’il y avait de plus commun, mais fondamentalement son visage demeurait le même, quoi que l’on puisse en dire.
Elly avait laissé paraître un sentiment d’inquiétude qui n’échappa pas à Juliette, lorsque le docteur Vonnegut leur annonça qu’elle allait les laisser recevoir une patiente de la section trois à sa place. Elle comprenait sa réaction, car après tout c’était un peu sa première fois en tant que ‘’professionnelle’’ à elle aussi et les quelques patients dont elle avait eu à s’occuper lors de ses différents stages en centre hospitalier, n’avaient jamais été des mutants.
- Le courtier temporelConscience collective
- Age : 113
Date d'inscription : 23/01/2006
Re: [Surveiller et punir] Tobie Nathan - Aile administrative
Jeu 12 Mai 2011 - 20:15
"Le Dr. Beck est le seul praticien a pouvoir accéder à la section 1. S'il est assez peu présent, sauf lors de l'admission, dans les deux autres sections, il marque beaucoup d'intérêt pour la section 1. D'ailleurs, en ce moment il y est tout le temps fourré. Les agents de sécurité peuvent y aller librement et les femmes de ménage et aides-soignantes sur réquisition du Dr. Beck ou du chef de la sécurité. Paradoxalement, cela nous laisse le champ libre, avec Julie, pour travailler au bien-être des autres patients..."
Elle avala sa salive et attrapa son bloc-notes. Visiblement, elle allait devoir bientôt quitter les deux mutantes.
"C'est une bonne chose, Juliette, que vos pouvoirs puissent vous permettre d'accéder à la section 1. La clé du mystère doit se trouver là bas. Mais je pense aussi que nos pensionnaires ne nous disent pas tout. Emily, la fille que vous allez voir, est une pyrokinésiste. Elle aurait du être libérée depuis longtemps mais le Dr. Beck s'oppose à ce qu'elle parte en dépit des avis concordants de Julie et de moi-même. Pour répondre à votre autre question, Julie travaille aux mêmes endroits que moi. Et nous sommes clairement en sous-effectifs ! Mais bon..."
Maureen sourit avant d'ajouter :
"Il faut que je finisse mes visites. Ici c'est un boulot à temps complet. Et comme je dis... Il y a bien trop d'agents de sécurité et pas assez de soignants. Bon courage ! Après Emily, vous pourrez aller vous reposer. Il y a un convertible dans mon bureau"
Elle sortit de la pièce. Quelques instants plus tard, on toqua à la porte. Une jeune fille entra.
Etonnée, elle s'écria :
"C'est quoi cette arnaque ? Où est le Docteur Maureen ?"
Puis sur un ton plus méfiant, elle ajouta :
"Elle a été virée, c'est ça ? Et il m'ont mis une psy moche et une psy belle à la place... Vraiment des guignols ici. Je suppose que vous allez pas me signer mon bon de sortie ?"
Mais bon, la jeune fille semblait être une habituée. Sans plus attendre, elle retira ses chaussures (qu'elle laissa trainer au milieu du bureau) et alla s'affaler sur le canapé.
Elle demanda, finalement, avec une pointe de défi dans la voix :
"Bon... C'est quoi ce coup-ci votre truc ? Les cartonnettes avec des papillons ? Faut que je vous raconte mes rêves ? C'est quoi votre foma à vous ? Vous fatiguez pas de toutes manières, vous êtes pas de mon karass, espèce de gogotruches !"
Elle avala sa salive et attrapa son bloc-notes. Visiblement, elle allait devoir bientôt quitter les deux mutantes.
"C'est une bonne chose, Juliette, que vos pouvoirs puissent vous permettre d'accéder à la section 1. La clé du mystère doit se trouver là bas. Mais je pense aussi que nos pensionnaires ne nous disent pas tout. Emily, la fille que vous allez voir, est une pyrokinésiste. Elle aurait du être libérée depuis longtemps mais le Dr. Beck s'oppose à ce qu'elle parte en dépit des avis concordants de Julie et de moi-même. Pour répondre à votre autre question, Julie travaille aux mêmes endroits que moi. Et nous sommes clairement en sous-effectifs ! Mais bon..."
Maureen sourit avant d'ajouter :
"Il faut que je finisse mes visites. Ici c'est un boulot à temps complet. Et comme je dis... Il y a bien trop d'agents de sécurité et pas assez de soignants. Bon courage ! Après Emily, vous pourrez aller vous reposer. Il y a un convertible dans mon bureau"
Elle sortit de la pièce. Quelques instants plus tard, on toqua à la porte. Une jeune fille entra.
Etonnée, elle s'écria :
"C'est quoi cette arnaque ? Où est le Docteur Maureen ?"
Puis sur un ton plus méfiant, elle ajouta :
"Elle a été virée, c'est ça ? Et il m'ont mis une psy moche et une psy belle à la place... Vraiment des guignols ici. Je suppose que vous allez pas me signer mon bon de sortie ?"
Mais bon, la jeune fille semblait être une habituée. Sans plus attendre, elle retira ses chaussures (qu'elle laissa trainer au milieu du bureau) et alla s'affaler sur le canapé.
Elle demanda, finalement, avec une pointe de défi dans la voix :
"Bon... C'est quoi ce coup-ci votre truc ? Les cartonnettes avec des papillons ? Faut que je vous raconte mes rêves ? C'est quoi votre foma à vous ? Vous fatiguez pas de toutes manières, vous êtes pas de mon karass, espèce de gogotruches !"
- Elly BrowndX-Rays
- Age : 33
Equipe : X-Rays
Nom de code : Sphere
Date d'inscription : 01/03/2010
Re: [Surveiller et punir] Tobie Nathan - Aile administrative
Jeu 12 Mai 2011 - 22:53
Il était évident que la clé du mystère était la section 1. Seulement les pass fournis ne permettaient pas d'y accéder. C'était sans compter le pouvoir de Juliette, très utile pour les incursions illégales. Elly se demandait ce qu'on pouvait bien y faire là-bas. Se remémorant les témoignages du docteur Vonnegut à propos de l'état des patients, la jeune femme ne put contenir un frisson. Heureusement qu'elle n'y allait pas toute seule dans cette zone de l'hôpital, ça foutait un peu les jetons rien qu'avec le fait que le Doc Beck y passait la plupart de son temps.
Puis Maureen les renseigna sur la patiente à examiner. Visiblement, cette dernière aurait du être libéré depuis longtemps, or elle se trouvait toujours dans ce trou à rat, sur l'ordre du.. Docteur Beck, tiens comme par hasard.
* Qu'est-ce qu'elle a de si grave, ou de si important, aux yeux du doc?*
La blondinette fronça les sourcils.
*Et si Beck se servait des mutants?*
Ses suspicions furent renforcées quand la doctoresse invoqua le fait qu'il y avait beaucoup plus de personnels de la sécurité que de soignants.
*Beaucoup trop pour un hôpital à mon avis.*
Encore une preuve que rien ne tournait rond ici. Et puis, Emily arriva pour sa consultation, et elle n'avait pas sa langue dans sa poche.
Elly la laissa finir son speech, afficha un sourire bienveillant, et introduit :
- On va dire que je n'ai rien entendu pour la psy moche hein, et non, nous ne sommes pas là pour ton bon de sortie. Le docteur Vonnegut est allée voir d'autres patients. Tu es Emily, c'est bien ça. Je m'appelle Elizabeth March, aide-soignante nouvellement venue.
La blondinette s'assit dans un fauteuil près du canapé et continua :
- J'ignore ce que veut dire karass ou gogotruches, mais une chose est sure, tu n'as pas à avoir peur de nous, tu peux nous faire confiance. Nous sommes là pour faire en sorte tu sentes bien dans cet établissement.
La jeune femme afficha son sourire le plus rassurant possible, mais vu les premiers contacts, elle s'attendait à se prendre une tôlée verbale de la part de la patiente. Qu'à cela ne tienne, elle n'était pas là pour lambiner et commença l'examen :
- Bien, pour commencer, si tu le veux bien, peux-tu me dire comment décrirais-tu ton état général, au niveau moral et physique? Est-ce que tu te plais dans cet hôpital?
Elly jouait les ignorantes afin d'amener Emily à parler, si elle le voulait bien. Une chose était certaine, la petite ne répondrait pas oui à la dernière question, et ça se comprenait. Puis l'examen continuait avec Juliette, sans doute celle qui pouvait se sentir plus dans son élément.
Emily eut finalement un sourire joyeux. Elle lança à Elly :
"C'est pas vous la psy moche, c'est l'autre. Vous, vous êtes la belle. Vous êtes belle come le Dr. W..."
Elle marqua une pause puis ricana.
"... mais vous avez pas l'air plus dégourdie qu'elle. La grosse naze, elle sait même pas comme vous ce qu'est un karass. Elle est comme le Dr. Beck, sauf que lui il me pose même plus de questions depuis un bout de temps..."
La jeune fille soupira et poursuivit :
"Bon, comme vous êtes pas le Docteur Maureen, je vais vous expliquer ce qu'est un karass : en fait c'est la communauté de tous les gens qui comptent dans votre vie. Elle est unie par un wampeter, une sorte de plus petit dénominateur commun. Comme... J'sais pas, le bidule qui va mettre du relief à vos existences. Ca peut être un objet, une personne, une idée. Genre la quête du Graal ou un combat pour les droits de l'homme. J'ai pas encore trouver le mien mais je suis sure que j'appartiens au même karass que le Docteur Maureen. Le wampeter du Dr. Beck, je suis sure que ça pue la mort. Et le votre ?"
Elle ricana.
"Je crois que vous en êtes encore au stade de la gogotruche. Les gogotruches, c'est des pauvres gens qui croient avoir trouver leur karass, mais en fait c'est rien qu'un truc pourri, vachement artificiel. Comme j'sais pas, la communauté des collectionneurs de cartes de base-ball ou les habitants du Missouri ou..."
Nouveau sourire en coin.
"... la communauté des psys. Bref, ça sert à rien de vous en parler, vous allez faire comme le Dr. W. et dire que je suis une jeune fille idéaliste..."
Ayant fini de donner ses définitions, Emily soupira un peu plus :
"Moi ça va comme ça peut aller. Ca fait des mois que je suis ici et je vous assure que ma tête est OK. Mais j'en ai ras le bol de cet hôpital et d'être privée de mes droits. J'en ai marre de changer de colloc' tous les 10 jours... Je veux me tirer et... Vous pouvez me signer mon bon ? Et convaincre Beck de me laisser partir ?"
Il y avait une pointe d'espoir enfantin dans la voix de la jeune fille. Pour une fois, elle ne se moquait de personne.
Puis Maureen les renseigna sur la patiente à examiner. Visiblement, cette dernière aurait du être libéré depuis longtemps, or elle se trouvait toujours dans ce trou à rat, sur l'ordre du.. Docteur Beck, tiens comme par hasard.
* Qu'est-ce qu'elle a de si grave, ou de si important, aux yeux du doc?*
La blondinette fronça les sourcils.
*Et si Beck se servait des mutants?*
Ses suspicions furent renforcées quand la doctoresse invoqua le fait qu'il y avait beaucoup plus de personnels de la sécurité que de soignants.
*Beaucoup trop pour un hôpital à mon avis.*
Encore une preuve que rien ne tournait rond ici. Et puis, Emily arriva pour sa consultation, et elle n'avait pas sa langue dans sa poche.
Elly la laissa finir son speech, afficha un sourire bienveillant, et introduit :
- On va dire que je n'ai rien entendu pour la psy moche hein, et non, nous ne sommes pas là pour ton bon de sortie. Le docteur Vonnegut est allée voir d'autres patients. Tu es Emily, c'est bien ça. Je m'appelle Elizabeth March, aide-soignante nouvellement venue.
La blondinette s'assit dans un fauteuil près du canapé et continua :
- J'ignore ce que veut dire karass ou gogotruches, mais une chose est sure, tu n'as pas à avoir peur de nous, tu peux nous faire confiance. Nous sommes là pour faire en sorte tu sentes bien dans cet établissement.
La jeune femme afficha son sourire le plus rassurant possible, mais vu les premiers contacts, elle s'attendait à se prendre une tôlée verbale de la part de la patiente. Qu'à cela ne tienne, elle n'était pas là pour lambiner et commença l'examen :
- Bien, pour commencer, si tu le veux bien, peux-tu me dire comment décrirais-tu ton état général, au niveau moral et physique? Est-ce que tu te plais dans cet hôpital?
Elly jouait les ignorantes afin d'amener Emily à parler, si elle le voulait bien. Une chose était certaine, la petite ne répondrait pas oui à la dernière question, et ça se comprenait. Puis l'examen continuait avec Juliette, sans doute celle qui pouvait se sentir plus dans son élément.
Emily eut finalement un sourire joyeux. Elle lança à Elly :
"C'est pas vous la psy moche, c'est l'autre. Vous, vous êtes la belle. Vous êtes belle come le Dr. W..."
Elle marqua une pause puis ricana.
"... mais vous avez pas l'air plus dégourdie qu'elle. La grosse naze, elle sait même pas comme vous ce qu'est un karass. Elle est comme le Dr. Beck, sauf que lui il me pose même plus de questions depuis un bout de temps..."
La jeune fille soupira et poursuivit :
"Bon, comme vous êtes pas le Docteur Maureen, je vais vous expliquer ce qu'est un karass : en fait c'est la communauté de tous les gens qui comptent dans votre vie. Elle est unie par un wampeter, une sorte de plus petit dénominateur commun. Comme... J'sais pas, le bidule qui va mettre du relief à vos existences. Ca peut être un objet, une personne, une idée. Genre la quête du Graal ou un combat pour les droits de l'homme. J'ai pas encore trouver le mien mais je suis sure que j'appartiens au même karass que le Docteur Maureen. Le wampeter du Dr. Beck, je suis sure que ça pue la mort. Et le votre ?"
Elle ricana.
"Je crois que vous en êtes encore au stade de la gogotruche. Les gogotruches, c'est des pauvres gens qui croient avoir trouver leur karass, mais en fait c'est rien qu'un truc pourri, vachement artificiel. Comme j'sais pas, la communauté des collectionneurs de cartes de base-ball ou les habitants du Missouri ou..."
Nouveau sourire en coin.
"... la communauté des psys. Bref, ça sert à rien de vous en parler, vous allez faire comme le Dr. W. et dire que je suis une jeune fille idéaliste..."
Ayant fini de donner ses définitions, Emily soupira un peu plus :
"Moi ça va comme ça peut aller. Ca fait des mois que je suis ici et je vous assure que ma tête est OK. Mais j'en ai ras le bol de cet hôpital et d'être privée de mes droits. J'en ai marre de changer de colloc' tous les 10 jours... Je veux me tirer et... Vous pouvez me signer mon bon ? Et convaincre Beck de me laisser partir ?"
Il y avait une pointe d'espoir enfantin dans la voix de la jeune fille. Pour une fois, elle ne se moquait de personne.
- Juliette DagonLeX
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Re: [Surveiller et punir] Tobie Nathan - Aile administrative
Ven 13 Mai 2011 - 12:33
Bien, elle était moche… Comme le lui disait sa grand-mère lorsqu’elle était encore une petite fille tenant difficilement sur ses deux jambes potelés, la gothique romantique irait se coucher moins bête ce soir, ce qui laissait au moins ressortir une bonne chose de cet entretien qui débutait apparemment avec difficulté. Emily avait une attitude rebelle très clairement affiché, ce qui en soit n’avait rien d’étonnant surtout si, comme le pensait les docteur Vonnegut et Wree, elle n’avait plus sa place en ce lieu.
En apprenant que le docteur Beck s’opposait à la sortie de la jeune fille, qu’il se réservait le droit de s’occuper à lui seul des patients soi disant psychotique de la section une et qu’il semblait y avoir plus de personnel de sécurité que de médecin dans ce même secteur interdit, ajoutant à cela la nature pyrokinésiste de la capacité mutante de la jeune fille qui s’était installée dans le canapé, Il paraissait évident que le docteur Beck avait des projets pour Emily et sans doute son pouvoir, destructeur s’il était utilisé à mauvais escient, ce qui laissa la pensée de Juliette rejoindre celle secrète de Elly concernant l’utilisation contrainte et forcée des pouvoirs des pensionnaires. La question demeurait maintenant de savoir de quelle manière et surtout, pour quelle raison.
D’entrée de jeu, l’adolescente avait plus ou moins porté son dévolu sur la ‘’jolie’’ Elisabeth, ce qui ne laissa finalement que le mauvais rôle à la gothique romantique. Les deux mutantes étaient un peu dans la position du bon et du mauvais flic, le second poussant finalement la personne interrogée à se répandre auprès de la première, plus avenante. Qu’importe, le plus important était d’apprendre le maximum de choses susceptible de les aider à couronner cette mission de succès et non pas de se faire apprécier après tout… Et puis Elly avait d’elle-même emprunté le chemin de la gentille aide-soignante bien attentionné, ce qui ne laissait pas vraiment le choix à l’italienne.
En silence, confortablement installé derrière le bureau du docteur Vonnegut, privilège du statut de docteur oblige, Juliette écouta donc attentivement l’échange entre Elly et Emily. Celle-ci répondit aux questions qui lui furent posé, n’hésitant pas à donner son avis sur le personnel soignant et leur expliquant ce qu’elle entendait par les termes de karass et de gogotruche. Juliette avait décidé, au regard de la préférence que Emily semblait lui porter, de laisser Elly s’occuper de cet aspect de la discussion et s’empara d’un stylo situé non loin sur le bureau afin de griffonner quelques mots sur un bloc-notes. Les psys étaient toujours en train d’annoter des choses lors de leurs entretiens avec des patients, c’était bien connu. Elle fit crisser la mine du stylo sur le papier durant plusieurs secondes, puis elle dit :
‘’Bien… Pour commencer, je te prie de bien vouloir me pardonner de ne pas être aussi Jolie que mademoiselle March ici présente…’’
Lança à Emily la gothique romantique, en une pique taquine que ne laissa cependant pas apparaître le sérieux de son visage penché en direction du bloc-note ou sa main continuait inlassablement de glisser. Elle poursuivit ensuite en se présentant à son tour :
‘’Je suis le docteur Buitoni, mais si tu le souhaites tu peux m’appeler Lola…. Pour ne rien te cacher Emily, les docteurs Vonnegut et Wree pensent que, en effet, il n’y a aucune raison de te garder à la fondation plus longtemps. Mais comme tu le sais, leurs avis n’est que consultatif et au final la décision de libérer ou pas un patient dépend uniquement du docteur Beck. C’est pourquoi, afin d’obtenir un avis supplémentaire allant dans le sens d’une éventuelle libération prochaine te concernant, le docteur Vonnegut nous a demandé de te recevoir… Il ne tient donc qu’à toi et à toi seule, de nous faire bonne impression, mais personnellement, je t’avoue que ton comportement me donne une première impression assez négative, sache-le.’’
Acheva l’italienne, annonçant d’entrée de jeu la couleur afin de favoriser la sollicitude de l’adolescente vis-à-vis de la bienveillante mademoiselle March. Elle laissa encore le silence envahir la pièce, troublé uniquement par un léger soupir las, avant de finalement cesser d’écrire et de lever enfin les yeux en direction de l’adolescente recroquevillé sur le canapé.
‘’J’ai une entière confiance dans le jugement du docteur Vonnegut, tu sais Emily… Et si elle pense que tu es prête à nous quitter, alors cela doit certainement être vrai et je la soutiendrais si j’estime que c’est véritablement le cas. Il ne tient donc qu’à toi et à toi seule, de me convaincre qu’elle ne s’est pas tromper en ce qui te concerne.’’
S’arrêtant quelques secondes, Juliette croisa ses jambes et déposa son coude sur le bureau avant de déposer son menton sur son poing replié…
‘’Pour commencer, si tu nous racontais un peu ta vie ici.. ? Ce que tu trouves de bien, de mal… Ce que tu aimes, ou n’aimes pas… Ce qui te fais peur… Tu nous a dit que tu changeais régulièrement de camarade de chambre, pour quelle raison.. ? Tu n’arrives pas à avoir des bonnes relations avec elle.. ? J’ai lu dans ton dossier que tu étais une pyrokinésiste, tu contrôle donc le feu…Pourrais-tu nous faire une démonstration, afin que nous puissions avoir un aperçu de ton contrôle sur ton pouvoir de mutante. Le feu est un élément dangereux par nature, peut-être est-ce cela qui décide le docteur Beck de ne pas encore te laisser quitter la fondation.’’
Lançant pour la première fois depuis le début de l’entretien un véritable sourire à l’adolescente, Juliette ajouta :
‘’N’hésites pas à nous dire tous ce que tu as sur le cœur, nous sommes là pour t’écouter et cela nous permettra d’avancer un avis aussi proche de la réalité que possible.’’
Voilà, l’entretien était véritablement lancé désormais et il ne restait plus qu’à espérer qu’elles puissent en retirer des informations utiles pour la résolution de leur mission.
En apprenant que le docteur Beck s’opposait à la sortie de la jeune fille, qu’il se réservait le droit de s’occuper à lui seul des patients soi disant psychotique de la section une et qu’il semblait y avoir plus de personnel de sécurité que de médecin dans ce même secteur interdit, ajoutant à cela la nature pyrokinésiste de la capacité mutante de la jeune fille qui s’était installée dans le canapé, Il paraissait évident que le docteur Beck avait des projets pour Emily et sans doute son pouvoir, destructeur s’il était utilisé à mauvais escient, ce qui laissa la pensée de Juliette rejoindre celle secrète de Elly concernant l’utilisation contrainte et forcée des pouvoirs des pensionnaires. La question demeurait maintenant de savoir de quelle manière et surtout, pour quelle raison.
D’entrée de jeu, l’adolescente avait plus ou moins porté son dévolu sur la ‘’jolie’’ Elisabeth, ce qui ne laissa finalement que le mauvais rôle à la gothique romantique. Les deux mutantes étaient un peu dans la position du bon et du mauvais flic, le second poussant finalement la personne interrogée à se répandre auprès de la première, plus avenante. Qu’importe, le plus important était d’apprendre le maximum de choses susceptible de les aider à couronner cette mission de succès et non pas de se faire apprécier après tout… Et puis Elly avait d’elle-même emprunté le chemin de la gentille aide-soignante bien attentionné, ce qui ne laissait pas vraiment le choix à l’italienne.
En silence, confortablement installé derrière le bureau du docteur Vonnegut, privilège du statut de docteur oblige, Juliette écouta donc attentivement l’échange entre Elly et Emily. Celle-ci répondit aux questions qui lui furent posé, n’hésitant pas à donner son avis sur le personnel soignant et leur expliquant ce qu’elle entendait par les termes de karass et de gogotruche. Juliette avait décidé, au regard de la préférence que Emily semblait lui porter, de laisser Elly s’occuper de cet aspect de la discussion et s’empara d’un stylo situé non loin sur le bureau afin de griffonner quelques mots sur un bloc-notes. Les psys étaient toujours en train d’annoter des choses lors de leurs entretiens avec des patients, c’était bien connu. Elle fit crisser la mine du stylo sur le papier durant plusieurs secondes, puis elle dit :
‘’Bien… Pour commencer, je te prie de bien vouloir me pardonner de ne pas être aussi Jolie que mademoiselle March ici présente…’’
Lança à Emily la gothique romantique, en une pique taquine que ne laissa cependant pas apparaître le sérieux de son visage penché en direction du bloc-note ou sa main continuait inlassablement de glisser. Elle poursuivit ensuite en se présentant à son tour :
‘’Je suis le docteur Buitoni, mais si tu le souhaites tu peux m’appeler Lola…. Pour ne rien te cacher Emily, les docteurs Vonnegut et Wree pensent que, en effet, il n’y a aucune raison de te garder à la fondation plus longtemps. Mais comme tu le sais, leurs avis n’est que consultatif et au final la décision de libérer ou pas un patient dépend uniquement du docteur Beck. C’est pourquoi, afin d’obtenir un avis supplémentaire allant dans le sens d’une éventuelle libération prochaine te concernant, le docteur Vonnegut nous a demandé de te recevoir… Il ne tient donc qu’à toi et à toi seule, de nous faire bonne impression, mais personnellement, je t’avoue que ton comportement me donne une première impression assez négative, sache-le.’’
Acheva l’italienne, annonçant d’entrée de jeu la couleur afin de favoriser la sollicitude de l’adolescente vis-à-vis de la bienveillante mademoiselle March. Elle laissa encore le silence envahir la pièce, troublé uniquement par un léger soupir las, avant de finalement cesser d’écrire et de lever enfin les yeux en direction de l’adolescente recroquevillé sur le canapé.
‘’J’ai une entière confiance dans le jugement du docteur Vonnegut, tu sais Emily… Et si elle pense que tu es prête à nous quitter, alors cela doit certainement être vrai et je la soutiendrais si j’estime que c’est véritablement le cas. Il ne tient donc qu’à toi et à toi seule, de me convaincre qu’elle ne s’est pas tromper en ce qui te concerne.’’
S’arrêtant quelques secondes, Juliette croisa ses jambes et déposa son coude sur le bureau avant de déposer son menton sur son poing replié…
‘’Pour commencer, si tu nous racontais un peu ta vie ici.. ? Ce que tu trouves de bien, de mal… Ce que tu aimes, ou n’aimes pas… Ce qui te fais peur… Tu nous a dit que tu changeais régulièrement de camarade de chambre, pour quelle raison.. ? Tu n’arrives pas à avoir des bonnes relations avec elle.. ? J’ai lu dans ton dossier que tu étais une pyrokinésiste, tu contrôle donc le feu…Pourrais-tu nous faire une démonstration, afin que nous puissions avoir un aperçu de ton contrôle sur ton pouvoir de mutante. Le feu est un élément dangereux par nature, peut-être est-ce cela qui décide le docteur Beck de ne pas encore te laisser quitter la fondation.’’
Lançant pour la première fois depuis le début de l’entretien un véritable sourire à l’adolescente, Juliette ajouta :
‘’N’hésites pas à nous dire tous ce que tu as sur le cœur, nous sommes là pour t’écouter et cela nous permettra d’avancer un avis aussi proche de la réalité que possible.’’
Voilà, l’entretien était véritablement lancé désormais et il ne restait plus qu’à espérer qu’elles puissent en retirer des informations utiles pour la résolution de leur mission.
- Le courtier temporelConscience collective
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Date d'inscription : 23/01/2006
Re: [Surveiller et punir] Tobie Nathan - Aile administrative
Dim 15 Mai 2011 - 9:13
Emily soupira. Visiblement les paroles de Juliette semblaient l'avoir, en quelque sorte, acculée. Elle allait devoir fournir des réponses et ça ne lui plaisait pas plus que cela...
"OK, moi aussi j'ai confiance dans le Docteur Maureen. Si elle vous a demandé de m'examiner, c'est qu'il doit y avoir une raison. Bon. Et peut-être que vous êtes pas aussi gourdes toutes les deux que vous en avez l'air..."
Elle ramena ses jambes sous ses fesses et ajouta d'une petite voix :
"Et désolée d'avoir dit que vous étiez moche. C'est le Docteur Maureen qui m'encourage à me comporter selon les principes de l'honnêteté radicale. A la base, c'est à force de mentir que je me suis retrouvée là... Depuis, j'ai appris que c'étaient des foma, et donc pas grave, mais que comme je peux pas demander à ce que la Terre se transforme en cuir pour protéger mes pieds, va falloir que je porte des godasses..."
Emily cligna des yeux et écouta les questions de Juliette. Elle ne put s'empêcher de ricaner et commenta :
"Lola ? Lola Buitoni ? On dirait le nom d'une actrice de charme..."
Puis, elle reprit une expression sérieuse.
"Bah ma vie, elle craint. Je me lève à 6h00 tous les jours pour aller faire ma toilette avec les autres filles. Pis, on va au réfectoire avant d'aller faire divers exercices pédago-thérapeutiques. Après on mange encore. L'après-midi c'est quartier libre sauf quand je vais en consultation avec le Docteur Maureen ou le Docteur W. Alors, je me ballade dans le parc, je lis, je regarde la télé ou je prie. Et puis, dîner à 19h00 et re-quartier-libre jusqu'à l'extinction des feux à 22h00. De temps en temps, comme aujourd'hui, je revois le Docteur Maureen le soir. C'est pour ça, peut-être..."
Emily se mordit les lèvres. Elle avait l'air gênée.
"... que j'ai été un peu agressive. J'étais déçue de pas voir le Docteur Maureen. Mais je sais qu'elle a mieux à faire en ce moment. Ouais, ça doit être ça... Après tout, je suis pas toute seule ici..."
Une expression de tristesse passa sur le visage de la jeune fille. Sa gestuelle s'adapta en conséquent : elle déplia à nouveau ses jambes et parut s'avachir un peu plus...
"Mes collocs c'est toujours la croix et la bannière. J'ai d'abord été avec Aïcha. Mais depuis son accident, elle a été transférée en section 1. Elle a complétement perdu la raison, la pauvre... Bon, c'était une vipère, mais bon..."
Elle avait dit ça de manière complétement neutre et détachée. Visiblement, sa compassion était feinte.
"Puis, ça a été Zoé. Elle parlait vraiment pas beaucoup la Zoé. Elle est restée juste un jour. Après elle a vu Beck et je l'ai plus jamais revu... Et enfin Saraïd qui a été rapidement transférée en section 2, avant de disparaître"
Emily détourna le regard et trancha d'une voix un peu trop rapide :
"Mais on s'en fout"
Elle enchaîna :
"Vous voulez une démonstration ? C'est ça ?"
Emily sortit une cigarette d'un paquet qu'elle avait sur elle. Elle se la colla au bec et approcha son pouce du bout de la clope. Le pouce s'enflamma et la cigarette s'alluma. Lâchant une bouffée de tabac, Emily se concentra et fit disparaître la flamme de son doigt.
"Je le contrôle parfaitement. Je l'accepte parfaitement. Je suis pas folle. J'ai rien à faire ici"
Le ton était largement exaspéré.
"OK, moi aussi j'ai confiance dans le Docteur Maureen. Si elle vous a demandé de m'examiner, c'est qu'il doit y avoir une raison. Bon. Et peut-être que vous êtes pas aussi gourdes toutes les deux que vous en avez l'air..."
Elle ramena ses jambes sous ses fesses et ajouta d'une petite voix :
"Et désolée d'avoir dit que vous étiez moche. C'est le Docteur Maureen qui m'encourage à me comporter selon les principes de l'honnêteté radicale. A la base, c'est à force de mentir que je me suis retrouvée là... Depuis, j'ai appris que c'étaient des foma, et donc pas grave, mais que comme je peux pas demander à ce que la Terre se transforme en cuir pour protéger mes pieds, va falloir que je porte des godasses..."
Emily cligna des yeux et écouta les questions de Juliette. Elle ne put s'empêcher de ricaner et commenta :
"Lola ? Lola Buitoni ? On dirait le nom d'une actrice de charme..."
Puis, elle reprit une expression sérieuse.
"Bah ma vie, elle craint. Je me lève à 6h00 tous les jours pour aller faire ma toilette avec les autres filles. Pis, on va au réfectoire avant d'aller faire divers exercices pédago-thérapeutiques. Après on mange encore. L'après-midi c'est quartier libre sauf quand je vais en consultation avec le Docteur Maureen ou le Docteur W. Alors, je me ballade dans le parc, je lis, je regarde la télé ou je prie. Et puis, dîner à 19h00 et re-quartier-libre jusqu'à l'extinction des feux à 22h00. De temps en temps, comme aujourd'hui, je revois le Docteur Maureen le soir. C'est pour ça, peut-être..."
Emily se mordit les lèvres. Elle avait l'air gênée.
"... que j'ai été un peu agressive. J'étais déçue de pas voir le Docteur Maureen. Mais je sais qu'elle a mieux à faire en ce moment. Ouais, ça doit être ça... Après tout, je suis pas toute seule ici..."
Une expression de tristesse passa sur le visage de la jeune fille. Sa gestuelle s'adapta en conséquent : elle déplia à nouveau ses jambes et parut s'avachir un peu plus...
"Mes collocs c'est toujours la croix et la bannière. J'ai d'abord été avec Aïcha. Mais depuis son accident, elle a été transférée en section 1. Elle a complétement perdu la raison, la pauvre... Bon, c'était une vipère, mais bon..."
Elle avait dit ça de manière complétement neutre et détachée. Visiblement, sa compassion était feinte.
"Puis, ça a été Zoé. Elle parlait vraiment pas beaucoup la Zoé. Elle est restée juste un jour. Après elle a vu Beck et je l'ai plus jamais revu... Et enfin Saraïd qui a été rapidement transférée en section 2, avant de disparaître"
Emily détourna le regard et trancha d'une voix un peu trop rapide :
"Mais on s'en fout"
Elle enchaîna :
"Vous voulez une démonstration ? C'est ça ?"
Emily sortit une cigarette d'un paquet qu'elle avait sur elle. Elle se la colla au bec et approcha son pouce du bout de la clope. Le pouce s'enflamma et la cigarette s'alluma. Lâchant une bouffée de tabac, Emily se concentra et fit disparaître la flamme de son doigt.
"Je le contrôle parfaitement. Je l'accepte parfaitement. Je suis pas folle. J'ai rien à faire ici"
Le ton était largement exaspéré.
- Elly BrowndX-Rays
- Age : 33
Equipe : X-Rays
Nom de code : Sphere
Date d'inscription : 01/03/2010
Re: [Surveiller et punir] Tobie Nathan - Aile administrative
Dim 15 Mai 2011 - 14:02
Emily trouvait Elly jolie et Juliette, moche… Pourtant, c’était plutôt cette dernière qui accordait beaucoup d’importance à son apparence, chaque détail vestimentaire était pensé, du moins c’est ce que ça laissait penser. Cependant, aujourd’hui Juliette n’était pas dans une de ses belles robes, donc pas dans son élément. De toute façon, là n’était pas la question. Le physique importait peu, mais les renseignements fournis par la pensionnaire l’étaient.
Déjà, elle leur donna un cours de vocabulaire, d’une langue dont la blondinette se demandait l’origine. Puis Emily répondit aux questions de l’aide-soignante, leur indiquant des informations assez intéressantes sur lesquelles rebondit la gothique romantique, sur un ton distant et un peu froid aux gouts d’Elly, cette dernière comprenant la manipulation. Elle serait donc l’aide-soignante bienveillante.
Juliette posa une série de questions qui amenèrent des réponses éclairant un peu plus leur lanterne. On demandait donc à la petite d’être extrêmement honnête d’où le « Mademoiselle Buitoni est moche ». Tout était une question de goût donc relatif, ce qui l’était moins, c’est que la patiente s’était retrouvée ici à force de mensonges de sa part.
Elizabeth regarde Lola afin de lui demander d’un signe de la tête si elle pouvait noter ce détail. Puis elle la remercia d’un sourire, tout en écoutant les explications d’Emily.
La blondinette sourit aux remarques de la pensionnaire sur le nom et prénom de sa coéquipière. C’était tellement en contradiction avec la personne. Elle voyait très mal la gothique romantique en actrice de charme. Mais trêve de plaisanteries, la petite enchainait déjà avec son emploi du temps.
Les journées avaient tellement ennuyeuses. Elly avait l’impression qu’on enfermait plus des gosses qu’on ne les soignait. A part les consultations avec des psychologues ou médecins, les enfants ne faisaient pas grand-chose. On aurait pu penser à des bestiaux qu’on gardait dans un enclos, une visite par jour du vétérinaire pour voir si tout se passait bien.
Emily semblait vraiment très attaché au docteur Maureen, mais ça se comprenait, après tout, elle n’avait personne en qui avoir confiance, ses collocs disparaissant à chaque fois de manière mystérieuse.
Puis la pensionnaire fit une démonstration de son don, elle était une véritable mutante, et elle fumait d’ailleurs, ce qui ne manqua pas de faire lever un sourcil à Elly. Ca n’était pas un âge pour fumer des cigarettes, puis se ravisa. Comment donner des leçons alors qu’on avait fait la même chose au même âge.
Ses pensées revinrent au pouvoir. La blondinette comprenait mieux l’envie du Docteur Beck de la garder, mais peut-être pas pour protéger les humains, d’ailleurs la fillette maitrisait son don. Si quelqu’un de mal intentionné possédait un moyen de se servir de ce pouvoir...
Elizabeth March eut un sourire rassurant :
- Non tu n’es pas folle. La preuve, tu es consciente de ton don et tu le maîtrises, preuve que tu as bien les pieds sur terre. Mais comme l’a dit Lola c’est le docteur Beck qui a le dernier mot, tu sais.
La blondinette eut un regard désolé mais au fond d’elle-même, il était évident qu’il fallait sauver Emily et tous les autres. Ils ne méritaient pas de rester enfermés, de passer à côté de la vrai vie.
- Par contre, ajouta la jeune femme d’un regard faussement sévère, il n’est pas très réglementaire de fumer dans un hôpital. Tu devrais éteindre ta cigarette avant d’enclencher une quelconque alarme incendie s’il y en a.
Mademoiselle March continua son examen, un regard rassurant, une lueur bienveillante dans le regard.
- Pourrais-tu nous expliquer ce qui t’a amené dans cet hôpital ? Peux-tu préciser à cause de quels mensonges t’es-tu retrouvé ici ?
Peut-être qu’en connaissant son passé, les deux infiltrées pourraient découvrir comment cet hôpital recrute ses patients, et mettre un peu de lumière dans cette affaire.
- Quel accident a eu Aïcha ? Demanda la jeune femme, un sourcil levé. Cette partie de l’histoire l’intriguait réellement. Comment pouvait-on avoir un accident dans un établissement qui devait surement surveiller ses pensionnaires comme la prunelle de ses yeux. De plus, les disparitions répétées étaient tout à fait intriguant. Quelque chose se tramait et ce n’était pas bon du tout…
Emily ricana aux paroles d'Elly.
"Pas folle ? Je le sais que je suis pas folle ! Je l'ai jamais été... En fait, y a très peu de personnes vraiment folles à lier, ici. La majorité des pensionnaires sont juste des ados - mutants ou non - un peu perturbés ! On devrait pouvoir sortir de temps à autre ! Voir ne venir ici que pour les consultations !"
Le ton était réellement indigné. Emily tira à nouveau sur sa cigarette et ajouta :
"Je sais bien qu'on n'a pas le droit de fumer dans un hôpital. Mais bon, un hosto c'est là où on soigne les gens. Et franchement, j'ai pas l'impression qu'on soigne grand monde, ici ! Enfin, j'suis sure que vous allez tout cafter à Beck qui ne me signera JAMAIS mon bon de sortie. Ça, j'suis pas bête"
Elle soupira et finalement se concentra et éteignit la cigarette par la seule force de sa volonté. Elle la rangea dans son paquet.
"Bon, je la finirai plus tard... Après tout, on est là pour parler. Si j'suis là... C'est tout simplement que quand j'ai commencé à comprendre que j'avais des pouvoirs, j'ai fait en sorte de les cacher à mes parents et à mon entourage. Du coup, j'ai du raconter des bobards pour expliquer pourquoi il y avait des trucs qui cramaient chez moi. Genre que je me suis endormie en fumant une clope. Ou bien, quand le cabanon au fond du jardin familial a pris feu et que j'en suis sortie indemne, que j'ai eu beaucoup de chances. J'ai aussi fait pas mal le mur pour tenter de m'informer sur ce que je pourrais faire, une fois que j'ai capté que j'étais mutante. La dernière fois, j'avais prétexté passer un WE chez une amie... Mes parents m'ont attrapée à la gare alors que j'allais faire en sorte de rejoindre l'Institut Xavier"
Emily baissa les yeux.
"Et ils m'ont collé là, pensant que j'étais une pyromane fugueuse. Je leur ai expliqué que j'étais mutante, mais je crois qu'ils m'ont pas cru... Alors j'ai lâchée l'affaire et je me suis laissée enfermer"
Un soupçon de tristesse passa sur le visage de la jeune fille. Péniblement, ella ajouta :
"Beck a tout de suite compris que j'étais une mutante. Au début, il s'intéressait encore à moi. Maintenant, je suis juste enfermée sans possibilité de sortie. Depuis Billy, il est devenu super bizarre..."
Elle se passa la main sur les yeux pour éponger ses larmes et termina :
"Aïcha a été retrouvée un soir, dans la salle de bains des filles, nue, avec les bras et les jambes pétées. La pauvre, elle délirait grave... Enfin, elle délire toujours gravement. Impossible de lui parler maintenant. D'ailleurs, elle a été transférée en section 1. A ce qui parait elle parle dans le vide... De Billy, du Diable et de la mort... Elle a complétement débloqué, quoi"
Déjà, elle leur donna un cours de vocabulaire, d’une langue dont la blondinette se demandait l’origine. Puis Emily répondit aux questions de l’aide-soignante, leur indiquant des informations assez intéressantes sur lesquelles rebondit la gothique romantique, sur un ton distant et un peu froid aux gouts d’Elly, cette dernière comprenant la manipulation. Elle serait donc l’aide-soignante bienveillante.
Juliette posa une série de questions qui amenèrent des réponses éclairant un peu plus leur lanterne. On demandait donc à la petite d’être extrêmement honnête d’où le « Mademoiselle Buitoni est moche ». Tout était une question de goût donc relatif, ce qui l’était moins, c’est que la patiente s’était retrouvée ici à force de mensonges de sa part.
Elizabeth regarde Lola afin de lui demander d’un signe de la tête si elle pouvait noter ce détail. Puis elle la remercia d’un sourire, tout en écoutant les explications d’Emily.
La blondinette sourit aux remarques de la pensionnaire sur le nom et prénom de sa coéquipière. C’était tellement en contradiction avec la personne. Elle voyait très mal la gothique romantique en actrice de charme. Mais trêve de plaisanteries, la petite enchainait déjà avec son emploi du temps.
Les journées avaient tellement ennuyeuses. Elly avait l’impression qu’on enfermait plus des gosses qu’on ne les soignait. A part les consultations avec des psychologues ou médecins, les enfants ne faisaient pas grand-chose. On aurait pu penser à des bestiaux qu’on gardait dans un enclos, une visite par jour du vétérinaire pour voir si tout se passait bien.
Emily semblait vraiment très attaché au docteur Maureen, mais ça se comprenait, après tout, elle n’avait personne en qui avoir confiance, ses collocs disparaissant à chaque fois de manière mystérieuse.
Puis la pensionnaire fit une démonstration de son don, elle était une véritable mutante, et elle fumait d’ailleurs, ce qui ne manqua pas de faire lever un sourcil à Elly. Ca n’était pas un âge pour fumer des cigarettes, puis se ravisa. Comment donner des leçons alors qu’on avait fait la même chose au même âge.
Ses pensées revinrent au pouvoir. La blondinette comprenait mieux l’envie du Docteur Beck de la garder, mais peut-être pas pour protéger les humains, d’ailleurs la fillette maitrisait son don. Si quelqu’un de mal intentionné possédait un moyen de se servir de ce pouvoir...
Elizabeth March eut un sourire rassurant :
- Non tu n’es pas folle. La preuve, tu es consciente de ton don et tu le maîtrises, preuve que tu as bien les pieds sur terre. Mais comme l’a dit Lola c’est le docteur Beck qui a le dernier mot, tu sais.
La blondinette eut un regard désolé mais au fond d’elle-même, il était évident qu’il fallait sauver Emily et tous les autres. Ils ne méritaient pas de rester enfermés, de passer à côté de la vrai vie.
- Par contre, ajouta la jeune femme d’un regard faussement sévère, il n’est pas très réglementaire de fumer dans un hôpital. Tu devrais éteindre ta cigarette avant d’enclencher une quelconque alarme incendie s’il y en a.
Mademoiselle March continua son examen, un regard rassurant, une lueur bienveillante dans le regard.
- Pourrais-tu nous expliquer ce qui t’a amené dans cet hôpital ? Peux-tu préciser à cause de quels mensonges t’es-tu retrouvé ici ?
Peut-être qu’en connaissant son passé, les deux infiltrées pourraient découvrir comment cet hôpital recrute ses patients, et mettre un peu de lumière dans cette affaire.
- Quel accident a eu Aïcha ? Demanda la jeune femme, un sourcil levé. Cette partie de l’histoire l’intriguait réellement. Comment pouvait-on avoir un accident dans un établissement qui devait surement surveiller ses pensionnaires comme la prunelle de ses yeux. De plus, les disparitions répétées étaient tout à fait intriguant. Quelque chose se tramait et ce n’était pas bon du tout…
Emily ricana aux paroles d'Elly.
"Pas folle ? Je le sais que je suis pas folle ! Je l'ai jamais été... En fait, y a très peu de personnes vraiment folles à lier, ici. La majorité des pensionnaires sont juste des ados - mutants ou non - un peu perturbés ! On devrait pouvoir sortir de temps à autre ! Voir ne venir ici que pour les consultations !"
Le ton était réellement indigné. Emily tira à nouveau sur sa cigarette et ajouta :
"Je sais bien qu'on n'a pas le droit de fumer dans un hôpital. Mais bon, un hosto c'est là où on soigne les gens. Et franchement, j'ai pas l'impression qu'on soigne grand monde, ici ! Enfin, j'suis sure que vous allez tout cafter à Beck qui ne me signera JAMAIS mon bon de sortie. Ça, j'suis pas bête"
Elle soupira et finalement se concentra et éteignit la cigarette par la seule force de sa volonté. Elle la rangea dans son paquet.
"Bon, je la finirai plus tard... Après tout, on est là pour parler. Si j'suis là... C'est tout simplement que quand j'ai commencé à comprendre que j'avais des pouvoirs, j'ai fait en sorte de les cacher à mes parents et à mon entourage. Du coup, j'ai du raconter des bobards pour expliquer pourquoi il y avait des trucs qui cramaient chez moi. Genre que je me suis endormie en fumant une clope. Ou bien, quand le cabanon au fond du jardin familial a pris feu et que j'en suis sortie indemne, que j'ai eu beaucoup de chances. J'ai aussi fait pas mal le mur pour tenter de m'informer sur ce que je pourrais faire, une fois que j'ai capté que j'étais mutante. La dernière fois, j'avais prétexté passer un WE chez une amie... Mes parents m'ont attrapée à la gare alors que j'allais faire en sorte de rejoindre l'Institut Xavier"
Emily baissa les yeux.
"Et ils m'ont collé là, pensant que j'étais une pyromane fugueuse. Je leur ai expliqué que j'étais mutante, mais je crois qu'ils m'ont pas cru... Alors j'ai lâchée l'affaire et je me suis laissée enfermer"
Un soupçon de tristesse passa sur le visage de la jeune fille. Péniblement, ella ajouta :
"Beck a tout de suite compris que j'étais une mutante. Au début, il s'intéressait encore à moi. Maintenant, je suis juste enfermée sans possibilité de sortie. Depuis Billy, il est devenu super bizarre..."
Elle se passa la main sur les yeux pour éponger ses larmes et termina :
"Aïcha a été retrouvée un soir, dans la salle de bains des filles, nue, avec les bras et les jambes pétées. La pauvre, elle délirait grave... Enfin, elle délire toujours gravement. Impossible de lui parler maintenant. D'ailleurs, elle a été transférée en section 1. A ce qui parait elle parle dans le vide... De Billy, du Diable et de la mort... Elle a complétement débloqué, quoi"
- Juliette DagonLeX
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Re: [Surveiller et punir] Tobie Nathan - Aile administrative
Mar 17 Mai 2011 - 15:18
Tout en écoutant les réponses de la patiente, Juliette continuait de griffonner des choses et d’autre sur son bloc-notes. Elle semblait écrire des phrases plus ou moins longues, ne jetant pratiquement aucun regard sur l’adolescente assise sur le canapé, mais lui faisant cependant comprendre qu’elle l’écoutait à l’aide de brefs hochement de tête plus ou moins réguliers. Lorsque celle-ci leur apprit que c’était le docteur Vonnegut qui lui avait conseillé d’être honnête à outrance, la gothique romantique eu un petit sourire amusé. La vérité était toujours une bonne chose pour guérir, elle permettait d’admettre ses problèmes et permettait ainsi à un patient de pouvoir avancer vers la voix de la guérison. Encore que pour cette jeune fille, tout semblait aller parfaitement bien, si on faisait abstraction de sa déplaisante manie de se moquer des gens. Lorsqu’elle fit encore allusion à son patronyme d’emprunt et à la connotation que celui-ci lui inspirait, l’italienne eu un nouveau sourire et lui répondit tout en continuant d’écrire :
‘’Je crains malheureusement, comme tu me l’as si honnêtement fait remarqué il y a quelques instants, de ne pas être suffisamment charmante pour espérer effectuer une quelconque carrière dans cette voie professionnelle ma chère…’’
Ce fut encore une fois une petite pique taquine teintée d’un sérieux certain qui fusa des lèvres de la gothique romantique, en réponse au propos assurément déplaisant qui venait de s’échapper des lèvres de la jeune mutante. Même si le docteur Vonnegut avait raison concernant l’honnêteté, il restait toutefois à espérer qu’elle inculque aussi à Emily que toute vérité n’était pas forcément bonne à dire. Elle l’écouta encore et encore, continuant de griffonner sur son bloc-notes à mesure que l’adolescente parlait. Celle-ci leur raconta une de ses journée type, ennuyeuse et stricte au possible comme bien souvent dans ce genre d’établissement. La jeune femme pouvait aisément comprendre pour quelle raison l’adolescente désirait quitter rapidement cet endroit. En l’écoutant, une chose se fit certitude dans l’esprit de la gothique romantique… Quoi qu’il puisse se passer, ils pouvaient d’ors et déjà éliminer la matinée comme potentielle moment à surveiller. En revanche, l’après-midi… Avec autant de temps libre… Ils pouvait se passer bien des choses, sans que personne ne le remarque. Mais plus vraisemblablement, les choses en question devaient se passer soit la nuit, soit juste avant le lever du jour, pour une plus grande discrétion et tranquillité.
Puis, Emily répondit communément aux questions de la gothique romantique et de Elly, en commençant à raconter les raisons qui présidait au ballet de ses colocataire de chambre, juste avant de poursuivre sur le malheureux accident de la première. Encore que le terme d’accident n’avait pas vraiment sa place dans cette histoire de membres brisées, eu-t-elle été d’une maladresse des plus extrême. La seconde jeune fille avait purement et simplement disparu de la section trois sans la moindre explication, du jour au lendemain et après avoir eu, justement, un entretien avec ce bon docteur Beck. Sans doute, était-ce la jeune fille qui avait été retrouvé morte et dont on avait bien entendu préféré taire le sort funeste aux autres pensionnaires.. Quant à la troisième, Elly et elle la connaissait bien puisqu’elle avait fini par atterrir à l’institut.
Les explications détaillés sur Aïcha et son départ pour la section un suite à son ‘’accident’’, interpelèrent la gothique romantique qui fit pourtant mine de ne pas y attacher une réelle importance en continuant d’annoter sur son bloc-notes. Mais elle jeta toutefois un regard en biais à sa camarade de mission, tentant de lui signifier qu’il serait peut-être de bon ton d’aller rendre une petite visite à Aïcha afin d’entendre par eux-même ces étranges élucubrations délirantes. Se raclant discrètement la gorge, Juliette demanda alors en reportant son regard sur l’adolescente :
‘’Très bien…Mais Tu dois certainement avoir un avis sur ces départs successifs, non.. ? J’aimerais que tu nous en fasse part… En toute honnêteté, comme te l’a si judicieusement conseillé le docteur Vonnegut… Et ce fameux Billy qui semble tellement intéresser le docteur Beck, tu le connais.. ? Il est en section trois lui aussi.. ?’’
Emily faisait la dure et la bravache, mais on pouvait aisément deviner que sous cette attitude de rebelle, se dissimulait une adolescente quelque peu perdue et désireuse de retrouver une stabilité qu’elle avait perdue en découvrant son pouvoir… Un pouvoir, et la gothique la comprenait d’autant mieux pour avoir fait la même chose envers ses propres parents durant des années, qu’elle avait plus ou moins difficilement dissimulé à ses propres géniteurs. La jeune fille semblait penser que personne ne s’intéressait à ce qu’elle pouvait dire ou bien encore penser, alors peut-être qu’en s’y intéressant sincèrement, au-delà de l’aspect pratique de leur mission, ils parviendrait à lui rendre un minimum de confiance en l’autre. Se doutant que le fait d’avancer une quelconque théorie concernant ces disparitions successives de ses colocataire de chambre, susceptible d’arriver aux oreilles de celui qui était en mesure de lui faire quitter cet endroit, pourrait rebuter l’adolescente, Juliette se leva en une attitude fluide et élégante typiquement gothique romantique, puis elle se dirigea en direction des classeurs contenant les dossiers des patients en ajoutant :
‘’Ne t’inquiètes pas Emily, le docteur Beck n’apprendra que ce qui lui est utile afin de décider de ta sortie ou pas, rien de plus… Tout ce que tu voudrais bien nous dire d’autre, restera entre toi, mademoiselle March et moi-même, bien entendu.’’
Puis, l’italienne commença à ouvrir les classeurs précédemment cités, afin d’y rechercher les dossiers de Aïcha, Zoé et, éventuellement, celui du fameux Billy qui paraissait tant obséder Aïcha ainsi que le docteur Beck. Elle n’avait que leurs seuls prénoms pour ce faire, mais il était fortement improbable que plusieurs patients portent les mêmes. Si elles les trouvaient, elle retournerait alors à son bureau et les parcourraient afin d’en apprendre plus sur eux, sur les raisons de leurs internements, de leurs transferts éventuels… Et aussi, le cas échéant, leurs pouvoirs, tout en continuant d’écouter l’adolescente qui faisait face aux deux mutantes sous couverture.
Un fait était certain… Aïcha ne s’était pas brisé les quatre membres toutes seules et par conséquent son transfert en section une ne relevait pas d’une quelconque pathologie psychotique destructrice… Quand à Zoé, les patients ne disparaissaient pas sans prévenir de ce genre d’établissement, il y avait toujours un trace de leur passage Quelque part. Encore que pour cette dernière, son transfert en section deux signifiait peut-être une absence de pouvoir effectif, mais vu la situation on ne pouvait être certain de rien sans effectuer une vérification approfondie… Et si elle était la patiente de section deux retrouvé morte, alors sa mort réclamait une enquête sérieuse.
‘’Je crains malheureusement, comme tu me l’as si honnêtement fait remarqué il y a quelques instants, de ne pas être suffisamment charmante pour espérer effectuer une quelconque carrière dans cette voie professionnelle ma chère…’’
Ce fut encore une fois une petite pique taquine teintée d’un sérieux certain qui fusa des lèvres de la gothique romantique, en réponse au propos assurément déplaisant qui venait de s’échapper des lèvres de la jeune mutante. Même si le docteur Vonnegut avait raison concernant l’honnêteté, il restait toutefois à espérer qu’elle inculque aussi à Emily que toute vérité n’était pas forcément bonne à dire. Elle l’écouta encore et encore, continuant de griffonner sur son bloc-notes à mesure que l’adolescente parlait. Celle-ci leur raconta une de ses journée type, ennuyeuse et stricte au possible comme bien souvent dans ce genre d’établissement. La jeune femme pouvait aisément comprendre pour quelle raison l’adolescente désirait quitter rapidement cet endroit. En l’écoutant, une chose se fit certitude dans l’esprit de la gothique romantique… Quoi qu’il puisse se passer, ils pouvaient d’ors et déjà éliminer la matinée comme potentielle moment à surveiller. En revanche, l’après-midi… Avec autant de temps libre… Ils pouvait se passer bien des choses, sans que personne ne le remarque. Mais plus vraisemblablement, les choses en question devaient se passer soit la nuit, soit juste avant le lever du jour, pour une plus grande discrétion et tranquillité.
Puis, Emily répondit communément aux questions de la gothique romantique et de Elly, en commençant à raconter les raisons qui présidait au ballet de ses colocataire de chambre, juste avant de poursuivre sur le malheureux accident de la première. Encore que le terme d’accident n’avait pas vraiment sa place dans cette histoire de membres brisées, eu-t-elle été d’une maladresse des plus extrême. La seconde jeune fille avait purement et simplement disparu de la section trois sans la moindre explication, du jour au lendemain et après avoir eu, justement, un entretien avec ce bon docteur Beck. Sans doute, était-ce la jeune fille qui avait été retrouvé morte et dont on avait bien entendu préféré taire le sort funeste aux autres pensionnaires.. Quant à la troisième, Elly et elle la connaissait bien puisqu’elle avait fini par atterrir à l’institut.
Les explications détaillés sur Aïcha et son départ pour la section un suite à son ‘’accident’’, interpelèrent la gothique romantique qui fit pourtant mine de ne pas y attacher une réelle importance en continuant d’annoter sur son bloc-notes. Mais elle jeta toutefois un regard en biais à sa camarade de mission, tentant de lui signifier qu’il serait peut-être de bon ton d’aller rendre une petite visite à Aïcha afin d’entendre par eux-même ces étranges élucubrations délirantes. Se raclant discrètement la gorge, Juliette demanda alors en reportant son regard sur l’adolescente :
‘’Très bien…Mais Tu dois certainement avoir un avis sur ces départs successifs, non.. ? J’aimerais que tu nous en fasse part… En toute honnêteté, comme te l’a si judicieusement conseillé le docteur Vonnegut… Et ce fameux Billy qui semble tellement intéresser le docteur Beck, tu le connais.. ? Il est en section trois lui aussi.. ?’’
Emily faisait la dure et la bravache, mais on pouvait aisément deviner que sous cette attitude de rebelle, se dissimulait une adolescente quelque peu perdue et désireuse de retrouver une stabilité qu’elle avait perdue en découvrant son pouvoir… Un pouvoir, et la gothique la comprenait d’autant mieux pour avoir fait la même chose envers ses propres parents durant des années, qu’elle avait plus ou moins difficilement dissimulé à ses propres géniteurs. La jeune fille semblait penser que personne ne s’intéressait à ce qu’elle pouvait dire ou bien encore penser, alors peut-être qu’en s’y intéressant sincèrement, au-delà de l’aspect pratique de leur mission, ils parviendrait à lui rendre un minimum de confiance en l’autre. Se doutant que le fait d’avancer une quelconque théorie concernant ces disparitions successives de ses colocataire de chambre, susceptible d’arriver aux oreilles de celui qui était en mesure de lui faire quitter cet endroit, pourrait rebuter l’adolescente, Juliette se leva en une attitude fluide et élégante typiquement gothique romantique, puis elle se dirigea en direction des classeurs contenant les dossiers des patients en ajoutant :
‘’Ne t’inquiètes pas Emily, le docteur Beck n’apprendra que ce qui lui est utile afin de décider de ta sortie ou pas, rien de plus… Tout ce que tu voudrais bien nous dire d’autre, restera entre toi, mademoiselle March et moi-même, bien entendu.’’
Puis, l’italienne commença à ouvrir les classeurs précédemment cités, afin d’y rechercher les dossiers de Aïcha, Zoé et, éventuellement, celui du fameux Billy qui paraissait tant obséder Aïcha ainsi que le docteur Beck. Elle n’avait que leurs seuls prénoms pour ce faire, mais il était fortement improbable que plusieurs patients portent les mêmes. Si elles les trouvaient, elle retournerait alors à son bureau et les parcourraient afin d’en apprendre plus sur eux, sur les raisons de leurs internements, de leurs transferts éventuels… Et aussi, le cas échéant, leurs pouvoirs, tout en continuant d’écouter l’adolescente qui faisait face aux deux mutantes sous couverture.
Un fait était certain… Aïcha ne s’était pas brisé les quatre membres toutes seules et par conséquent son transfert en section une ne relevait pas d’une quelconque pathologie psychotique destructrice… Quand à Zoé, les patients ne disparaissaient pas sans prévenir de ce genre d’établissement, il y avait toujours un trace de leur passage Quelque part. Encore que pour cette dernière, son transfert en section deux signifiait peut-être une absence de pouvoir effectif, mais vu la situation on ne pouvait être certain de rien sans effectuer une vérification approfondie… Et si elle était la patiente de section deux retrouvé morte, alors sa mort réclamait une enquête sérieuse.
- Le courtier temporelConscience collective
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Re: [Surveiller et punir] Tobie Nathan - Aile administrative
Mar 17 Mai 2011 - 16:12
"Bah, l'agent Fritz aimerait certainement voir des vidéos avec vous ! Faut voir comme il arrête pas de reluquer les fesses de tout ce qui porte un jupon !" ricana Emily. Puis, comme ayant intériorisé le conseil de Juliette, elle ajouta un brin confuse :
"Pardon... C'était peut être pas nécessaire que je dise cela..."
Mais la jeune fille se détendit quand Juliette lui expliqua que cette conversation ne sortirait pas intégralement de cette pièce... Visiblement, le Dr. Beck, malgré son air bravache, la terrifiait. Plus sérieuse et moins agitée que depuis son arrivée, elle entreprit de répondre calmement aux questions de la gothique :
"Bah Zoé, comme je le disais, je la connaissais pas du tout... Mais Aïcha, ça a été un sacré événement dans la Fondation. Tout le monde parlait plus que de ça. Tellement que le Dr. Beck a du réunir les pensionnaires pour leur indiquer qu'elle avait fait une mauvaise chute. Mais Wolfram Schellenberg qui était de patrouille avec Fritz ce soir là m'a dit qu'en fait, ils en savaient foutrement rien..."
Elle se pinça les lèvres. Manifestement émue.
"Aïcha, c'était pas la fille la plus sympa de la terre. Elle se moquait de tout le monde. Surtout des petits et des faibles. Billy morflait grave avec elle. Mais... Personne ne mérite ce qui lui est arrivée ! Et pis, on n'est pas des jambons... On peut pas se casser juste les membres en tombant. C'est pas logique. Sans compter que Schellenberg m'a bien indiquée que la porte de séparation entre les sections 2 et 3 avait été défoncée le même soir..."
Emily soupira. Mal à l'aise. Et termina d'une toute petite voix :
"Il se passe de drôles de trucs. Les autres pensionnaires pensent que c'est Billy qui a fait le coup mais ça c'est des âneries ! C'est rien que des bêtises racontées par la timbrée, la Kodachi. Billy ferait pas de mal à une mouche ! Il est tout le temps terrorisé. Pis c'est un section 2, un syndrome X. C'est vrai que le coup de la porte défoncée, c'est troublant mais... Mon avis est que la personne qui a fait ça à Aïcha a du vouloir poursuivre son carnage en section 2. Peut-être même aller martyriser Billy... Mais comme il parle jamais à personne... Moi je prends sa défense, mais lui... C'est tellement une victime !"
Tandis qu'Emily débitait son petit discours, Juliette put aller consulter les dossiers du Docteur Vonnegut. Sans grande difficulté, elle trouva les trois pochettes.
Celle de Billy était vide à l'exception d'un ordre signé par le Docteur Beck, indiquant en substance que lui seul pouvait avoir accès au dossier de William Bates ou l'interroger. Qu'à partir de maintenant, il était transféré sous sa responsabilité en section 1, nonobstant sa qualité de syndrome X et qu'il ne fallait plus s'en occuper.
Le dossier de Zoé ne fournit guère de piste : tout au plus était-il fait mention qu'elle était venue accompagnée par le Docteur Julie Wree, qu'elle était empathe et que le lendemain de son admission ses parents sont venus la reprendre. En dépit de l'opposition de Beck, la Fondation n'a pu rien faire pour la maintenir dans ses lieux.
Aïcha Bouajila avait un dossier en revanche un peu plus épais. 16 ans. Avec un pouvoir similaire à celui d'Elly. Née et éduquée en Algérie dans une famille de notables. Envoyée ici à la demande de ses parents. Placée en section 3 en compagnie d'Emily. Suite à son "accident" (les guillemets avaient été ajoutés au stylo bille par le Dr. Vonnegut) envoyée en section 1, chez les fous.
Il y avait également des rapports de divers examens scientifiques qui laissaient supposer que les blessures auraient pu être faites à mains nues. Par ailleurs, de l'avis concordant des Dr. Wree et Vonnegut, la jeune fille avait définitivement perdu la raison. Les deux psychiatres avaient d'ailleurs sollicité, en compagnie de la famille d'Aïcha, la remise de la jeune fille à ses parents... Beck s'y était opposé et la famille avait laissé tomber sa demande.
Les coordonnées complètes de la famille Bouajila se trouvaient par ailleurs dans le dossier.
"Pardon... C'était peut être pas nécessaire que je dise cela..."
Mais la jeune fille se détendit quand Juliette lui expliqua que cette conversation ne sortirait pas intégralement de cette pièce... Visiblement, le Dr. Beck, malgré son air bravache, la terrifiait. Plus sérieuse et moins agitée que depuis son arrivée, elle entreprit de répondre calmement aux questions de la gothique :
"Bah Zoé, comme je le disais, je la connaissais pas du tout... Mais Aïcha, ça a été un sacré événement dans la Fondation. Tout le monde parlait plus que de ça. Tellement que le Dr. Beck a du réunir les pensionnaires pour leur indiquer qu'elle avait fait une mauvaise chute. Mais Wolfram Schellenberg qui était de patrouille avec Fritz ce soir là m'a dit qu'en fait, ils en savaient foutrement rien..."
Elle se pinça les lèvres. Manifestement émue.
"Aïcha, c'était pas la fille la plus sympa de la terre. Elle se moquait de tout le monde. Surtout des petits et des faibles. Billy morflait grave avec elle. Mais... Personne ne mérite ce qui lui est arrivée ! Et pis, on n'est pas des jambons... On peut pas se casser juste les membres en tombant. C'est pas logique. Sans compter que Schellenberg m'a bien indiquée que la porte de séparation entre les sections 2 et 3 avait été défoncée le même soir..."
Emily soupira. Mal à l'aise. Et termina d'une toute petite voix :
"Il se passe de drôles de trucs. Les autres pensionnaires pensent que c'est Billy qui a fait le coup mais ça c'est des âneries ! C'est rien que des bêtises racontées par la timbrée, la Kodachi. Billy ferait pas de mal à une mouche ! Il est tout le temps terrorisé. Pis c'est un section 2, un syndrome X. C'est vrai que le coup de la porte défoncée, c'est troublant mais... Mon avis est que la personne qui a fait ça à Aïcha a du vouloir poursuivre son carnage en section 2. Peut-être même aller martyriser Billy... Mais comme il parle jamais à personne... Moi je prends sa défense, mais lui... C'est tellement une victime !"
Tandis qu'Emily débitait son petit discours, Juliette put aller consulter les dossiers du Docteur Vonnegut. Sans grande difficulté, elle trouva les trois pochettes.
Celle de Billy était vide à l'exception d'un ordre signé par le Docteur Beck, indiquant en substance que lui seul pouvait avoir accès au dossier de William Bates ou l'interroger. Qu'à partir de maintenant, il était transféré sous sa responsabilité en section 1, nonobstant sa qualité de syndrome X et qu'il ne fallait plus s'en occuper.
Le dossier de Zoé ne fournit guère de piste : tout au plus était-il fait mention qu'elle était venue accompagnée par le Docteur Julie Wree, qu'elle était empathe et que le lendemain de son admission ses parents sont venus la reprendre. En dépit de l'opposition de Beck, la Fondation n'a pu rien faire pour la maintenir dans ses lieux.
Aïcha Bouajila avait un dossier en revanche un peu plus épais. 16 ans. Avec un pouvoir similaire à celui d'Elly. Née et éduquée en Algérie dans une famille de notables. Envoyée ici à la demande de ses parents. Placée en section 3 en compagnie d'Emily. Suite à son "accident" (les guillemets avaient été ajoutés au stylo bille par le Dr. Vonnegut) envoyée en section 1, chez les fous.
Il y avait également des rapports de divers examens scientifiques qui laissaient supposer que les blessures auraient pu être faites à mains nues. Par ailleurs, de l'avis concordant des Dr. Wree et Vonnegut, la jeune fille avait définitivement perdu la raison. Les deux psychiatres avaient d'ailleurs sollicité, en compagnie de la famille d'Aïcha, la remise de la jeune fille à ses parents... Beck s'y était opposé et la famille avait laissé tomber sa demande.
Les coordonnées complètes de la famille Bouajila se trouvaient par ailleurs dans le dossier.
- Elly BrowndX-Rays
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Equipe : X-Rays
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Re: [Surveiller et punir] Tobie Nathan - Aile administrative
Jeu 19 Mai 2011 - 15:56
Elly se leva, marcha un peu dans la pièce et jeta un coup d'oeil par dessus l'épaule de Lola pour feuilleter ce qu'elle était en train de lire. La blondinette eut comme un petit coup au coeur. Ainsi, il était possible que des pouvoirs se ressemblent. Aïcha possédait en tout cas un don similaire au sien, un peu comme si elles étaient soeurs de gènes. La jeune femme resta un moment interdite devant la feuille que consultait sa coéquipière. Mais Elizabeth vint reprendre le dessus. Les investigations continuaient et il y avait encore beaucoup d'ombres au tableau.
La jeune femme passa ses doigts dans ses longs cheveux blonds, tout en se dégourdissant un peu les jambes. Puis prenant une pose décontractée, mains dans les poches arrières de son jean noir slim, elle continua l'examen :
- Tu n'as pas l'air d'apprécier Kodachi? Tu pourrais nous la décrire un peu, histoire qu'on voit à qui on a affaire quand on l'examinera?
Elizabeth revint aux dossiers trouvés par Lola, et les relu tout en écoutant ce que la jeune patiente avait à dire. Ainsi, les parents avaient tenté de reprendre Emily, appuyés par l'avis des docteurs Wree et Vonnegut, mais Beck s'y était opposé...
Il était de plus en plus évident que Beck projetait quelque chose pour Aïcha, mais pourquoi donc? Pour son pouvoir? Après tout, il était intéressant de pouvoir maîtriser les champs de forces. Mais ne spéculons pas trop vite. Peut-être que la petite avait été tout simplement victime d'autres patients plus forts qu'elle et sadique... Dans tous les cas, il était intéressant de savoir si le doc était particulièrement intéressé par le pouvoir d'Emily, puisque cette dernière n'avait pas particulièrement l'air d'être folle à lier (mais ça, Juliette était plus qualifiée pour le dire) ou ne maîtrisant pas son don.
- Au fait, as-tu déjà fait une démonstration de ton don auprès du Docteur Beck? N' a-t-il pas vu que tu maîtrisais ton don?
La jeune blondinette espérait savoir si l'homme avait eu un comportement intéressé lorsqu'il avait vu la patiente. Et puis un nom revint en mémoire, plusieurs fois mentionnée par Emily, un homme qui apparemment apprécierait que Lola Buitoni soit une actrice de charme...
- Au fait, c'est qui Fritz?
Emily avala sa salive et répliqua :
"Fritz, enfin Franz Todt, c'est un agent de sécurité. Un gros soulard dégueulasse. Il faisait équipe avant avec Wolfram Schellenberg, mais ce dernier veut plus bosser avec lui. C'est eux qui ont trouvé Aïcha. Enfin, de toutes façons, moi les agents de sécu, moins je les vois, mieux je me porte... Surtout Fritz !"
Elle rougit un instant puis poursuivit :
"Kodachi, aussi moins je la vois mieux je me porte. C'est une internée de la section 3, mais elle est super flippante... et méchante. Elle sait toujours tout et arrive en permanence à taper là où ça fait mal. C'est très dur de lui résister. Franchement, si vous voulez me punir vous avez qu'à me mettre en collocation avec elle... Là, j'avoue tout direct... Ou je me jette par la fenêtre. Y a un truc qui cloche avec cette fille !"
Quant à la question au sujet du Dr. Beck, elle agaça au plus haut point la pyrokinésiste qui s'indigna :
"Bien sur qu'il l'a vu ! Mais c'est comme s'il s'en foutait ! Et puis les Docteurs Wree et Julie le lui ont bien dit ! Mais il s'en fiche..."
La jeune femme passa ses doigts dans ses longs cheveux blonds, tout en se dégourdissant un peu les jambes. Puis prenant une pose décontractée, mains dans les poches arrières de son jean noir slim, elle continua l'examen :
- Tu n'as pas l'air d'apprécier Kodachi? Tu pourrais nous la décrire un peu, histoire qu'on voit à qui on a affaire quand on l'examinera?
Elizabeth revint aux dossiers trouvés par Lola, et les relu tout en écoutant ce que la jeune patiente avait à dire. Ainsi, les parents avaient tenté de reprendre Emily, appuyés par l'avis des docteurs Wree et Vonnegut, mais Beck s'y était opposé...
Il était de plus en plus évident que Beck projetait quelque chose pour Aïcha, mais pourquoi donc? Pour son pouvoir? Après tout, il était intéressant de pouvoir maîtriser les champs de forces. Mais ne spéculons pas trop vite. Peut-être que la petite avait été tout simplement victime d'autres patients plus forts qu'elle et sadique... Dans tous les cas, il était intéressant de savoir si le doc était particulièrement intéressé par le pouvoir d'Emily, puisque cette dernière n'avait pas particulièrement l'air d'être folle à lier (mais ça, Juliette était plus qualifiée pour le dire) ou ne maîtrisant pas son don.
- Au fait, as-tu déjà fait une démonstration de ton don auprès du Docteur Beck? N' a-t-il pas vu que tu maîtrisais ton don?
La jeune blondinette espérait savoir si l'homme avait eu un comportement intéressé lorsqu'il avait vu la patiente. Et puis un nom revint en mémoire, plusieurs fois mentionnée par Emily, un homme qui apparemment apprécierait que Lola Buitoni soit une actrice de charme...
- Au fait, c'est qui Fritz?
Emily avala sa salive et répliqua :
"Fritz, enfin Franz Todt, c'est un agent de sécurité. Un gros soulard dégueulasse. Il faisait équipe avant avec Wolfram Schellenberg, mais ce dernier veut plus bosser avec lui. C'est eux qui ont trouvé Aïcha. Enfin, de toutes façons, moi les agents de sécu, moins je les vois, mieux je me porte... Surtout Fritz !"
Elle rougit un instant puis poursuivit :
"Kodachi, aussi moins je la vois mieux je me porte. C'est une internée de la section 3, mais elle est super flippante... et méchante. Elle sait toujours tout et arrive en permanence à taper là où ça fait mal. C'est très dur de lui résister. Franchement, si vous voulez me punir vous avez qu'à me mettre en collocation avec elle... Là, j'avoue tout direct... Ou je me jette par la fenêtre. Y a un truc qui cloche avec cette fille !"
Quant à la question au sujet du Dr. Beck, elle agaça au plus haut point la pyrokinésiste qui s'indigna :
"Bien sur qu'il l'a vu ! Mais c'est comme s'il s'en foutait ! Et puis les Docteurs Wree et Julie le lui ont bien dit ! Mais il s'en fiche..."
- Juliette DagonLeX
- Age : 38
Nom de code : Evanescence
Date d'inscription : 22/01/2007
Re: [Surveiller et punir] Tobie Nathan - Aile administrative
Sam 21 Mai 2011 - 14:54
Un sourire amusé vint brièvement éclairer le visage de la gothique romantique, en entendant Emily leur décrire la personnalité libidineuse du fameux agent de sécurité et elle se dit alors dans une pensée distraite que, si un jour un homme devait la voir dans une situation tendancieuse, ce ne serait certainement pas ce type d’homme certainement plus proche de l’animal que de l’être humain. L’écarlate naissant des joues de la jeune fille lorsqu’elle parla de ce dernier, lui suggéra que celle-ci avait certainement dû subir quelques unes de ses perversions… Un regard lubrique, une main un peu trop baladeuses… Une sécurité sans doute un peu trop rapproché… C’était malheureusement typique de ce genre de personne, ayant une ascendance et une autorité sur des adolescentes fragiles et démunis… Néanmoins, nonobstant cette facette extrêmement déplaisante de sa personnalité, sa perversité pourrait sans doute se transformer en atout pour leur mission.
Embrassant Elly d’un regard songeur, Juliette se dit alors en son for intérieur que le fameux Fritz ne serait certainement pas insensible au charme d’une toute jeune infirmière à peine arrivée… Un pervers tel que cet agent de sécurité ne devait certainement pas rester de marbre face à l’imagerie fantasmatique de la jeune et jolies infirmière, même si il manquait toutefois la fameuse blouse à sa compagne mutante afin de parfaire le dit fantasme. Cette idée pouvait sans doute paraître malsaine, mais après tout l’italienne ne pouvait prétendre elle-même à ce rôle, puisque, comme leur avait dit l’adolescente installée dans le canapé, c’était Elly la jolie fille et non pas elle… Il était donc logique de confier cette tâche à mademoiselle March, assurément.
Tout en écoutant d’une oreille distraite les réponses de Emily à ses questions et à celles de Elly, Juliette parcouru les dossiers des trois patients en rapport avec l’adolescente. Elle fut rapidement rejointe par sa camarade, qui vint observer par dessus son épaule le contenu de ces fameux dossiers. Des contenus, qui se révélèrent étonnement assez pauvre, pour ne pas dire inexistant, pour ce qui concernait Billy et Zoé. Pour ce premier, il était clairement établi que son contenu leur était définitivement hors de portée à travers la voie administrative. Concernant celui de Zoé, il y avait tout de même plus de matière, mais guère plus. A peine arrivée et déjà reparti le lendemain matin par l’action de ses parents ? en dépit de l’avis contraire des docteurs Wree et Beck. En revanche, celui de Aïcha était bien plus généreux en terme d’information.
Le dossier de la jeune fille leur apprenait que son pouvoir était plus ou moins équivalent à celui de Elly, Mais aussi que c’était ses propres parents qui l’avaient envoyé à la fondation. En ce qui concernait sa fâcheuse mésaventure, le docteur Vonnegut avait clairement laissé entendre, par l’intermédiaire des guillemets autour du terme d’accident, qu’elle n’y croyait pas le moins du monde et la gothique romantique ne pu qu’être, une fois de plus, en accord avec cet avis. D’autant plus que selon les quelques rapports concernant cet incident, les membres de l’adolescente avaient été littéralement brisé à mains nus, ce qui laissait supposer une force physique des plus exceptionnelle… Une force, qui affichait sans le moindre doute sa mutanité. Apparement, le bon docteur Beck avait refusé aux parents de l’adolescente le droit de la faire revenir chez elle, en dépit des avis contraires et conjugués de Wree et Vonnegut… Décidément, cet homme paraissait s’octroyer un pouvoir quasiment divin, là ou le travail demandait l’expérience et l’avis de tout un chacun afin de décider de ce qui était le mieux pour les patients.
Un détail intrigua cependant Juliette… Aïcha s’était vue refusé le droit de rentrer chez elle malgré la demande conjointe de ses parents et des deux psychiatres, en dépit du fait qu’il était évident que la fondation ne pouvait plus rien pour elle étant donné sa santé mentale définitivement égarée. Les parents de l’adolescente étant visiblement des gens ayant une certaine aisance financière et sociale, il était donc impensable qu’il y ai pu avoir le moindre doute sur le bien-être de la jeune fille…. A contrario, Zoé, qui avait été amené par le docteur Wree en personne, sans doute pour une bonne raison en dépit de ses idées quelque peu tordue sur les mutants, avait pu repartir des le lendemain matin, contre l’avis de ce même docteur Beck qui avait pourtant su retenir Aïcha… De par son autorité de médecin, il aurait pourtant été aisé au docteur Wree de garder Zoé quelques jours, afin de procéder à une petite expertise psychiatrique. C’était étrange…
Ecoutant toujours Emily d’une oreille distraite, la gothique romantique commença à envisager quelques actions supplémentaires en plus de celle de jeter Elly en pâture à l’agent de sécurité qui soulevait les jupons plus vite que son ombre. Premièrement, il était évident qu’une visite dans le bureau du docteur Beck s’imposait. Pour qu’un patient non mutant soit autant entouré de secret et qu’il soit sous la seule autorité du dit docteur, c’était qu’il y avait quelque chose qui ne devait pas être révéler à son sujet. Le dossier de Zoé aussi, était bien trop maigre et sa venue éclair plutôt intrigante. Peut-être, trouverait-elle un autre dossier sur elle, plus complet, dans ce même bureau. Il était dommage que les coordonnées de ses parents ne soient pas dans le dossier en leur possession, mais heureusement ce n’était pas le cas pour celui de Aïcha. Juliette se dit alors qu’il serait plutôt judicieux de contacter ses parents, afin de comprendre exactement comment le docteur Beck avait pu les convaincre de laisser leur fille entre ses mains plus douteuses désormais. Peut-être même, arriverait-elle à les convaincre de refaire une demande afin de récupérer leur fille… Nul doute, que cela contrarierait les plans du bon docteur, si ce dernier avait encore l’intention d’utiliser l’adolescente d’une manière ou d’une autre.
Oui, elle ferait tout cela des que l’occasion se présenterait, c’était certain…
Mais pour le moment, elle reporta toute son attention sur Emily et sur ses propos concernant le fameux Billy. C’était un gentil garçon apparemment, plus une victime qu’un bourreau si on en croyait l’adolescente. La question était donc la suivante : Qu’est-ce que le docteur Beck pouvait bien vouloir à ce patient, visiblement modèle et sans histoire, pour ne pas dire sans le moindre intérêt.. ? Lorsque le cas Kodachi fut évoqué par la jeune fille, Juliette quitta à nouveau son bureau et reprit la direction des classeurs contenant les dossiers des patients. Tout en y cherchant celui de l’adolescente citée par Emily, elle se demanda si son pouvoir n’était pas une sorte de télépathie puisque, selon tout vraisemblance, elle savait tout… Auquel cas, il ne serait peut-être pas judicieux de la rencontrer. Tout en farfouillant dans les classeurs, Juliette demanda à Emily :
‘’Est-ce que tu sais ce qu’est l’autisme Emily.. ? Tu pense que Billy pourrait en être atteint.. ? Et cette fameuse Kodachi, elle semble intéresser le docteur Beck selon toi.. ? Ce ne serait pas étonnant, si jamais elle présentait des caractéristiques psychologiques susceptible de la rendre physiquement agressive à plus ou moins long terme, comme semble le laisser penser ce que tu viens de nous dire sur elle.’’
Si Billy se révélait effectivement souffrant d’une certaine forme d’autisme, cela expliquerait le comportement de victime silencieuse et soumise, brièvement décrit par Emily.. Mais cela embrumerait encore un peu plus la raison de son attrait aux yeux du docteur Beck. Une fois le dossier de Kodachi enfin en sa possession, la gothique romantique retourna s’asseoir au bureau et commença à le parcourir avec attention afin d’en apprendre plus sur cette nouvelle patiente mutante. D’un air distrait, elle posa alors la question qui lui brûlait les lèvres depuis quelques minutes maintenant…
‘’Dis-moi Emily… Sois franche avec nous, nous sommes là pour t’aider… Est-ce que tu as peur.. ? Je ne parle pas des autres patients, mais de cet endroit, de ce qu’il s’y passe.. ? Ou de ce que tu penses qu’il s’y passe.. ?’’
En la questionnant de la sorte, l’italienne espérait que, peut-être, l’adolescente leur ferait éventuellement part de sa propre théorie sur l’étrangeté des lieux et de ses activités assurément douteuses.
Embrassant Elly d’un regard songeur, Juliette se dit alors en son for intérieur que le fameux Fritz ne serait certainement pas insensible au charme d’une toute jeune infirmière à peine arrivée… Un pervers tel que cet agent de sécurité ne devait certainement pas rester de marbre face à l’imagerie fantasmatique de la jeune et jolies infirmière, même si il manquait toutefois la fameuse blouse à sa compagne mutante afin de parfaire le dit fantasme. Cette idée pouvait sans doute paraître malsaine, mais après tout l’italienne ne pouvait prétendre elle-même à ce rôle, puisque, comme leur avait dit l’adolescente installée dans le canapé, c’était Elly la jolie fille et non pas elle… Il était donc logique de confier cette tâche à mademoiselle March, assurément.
Tout en écoutant d’une oreille distraite les réponses de Emily à ses questions et à celles de Elly, Juliette parcouru les dossiers des trois patients en rapport avec l’adolescente. Elle fut rapidement rejointe par sa camarade, qui vint observer par dessus son épaule le contenu de ces fameux dossiers. Des contenus, qui se révélèrent étonnement assez pauvre, pour ne pas dire inexistant, pour ce qui concernait Billy et Zoé. Pour ce premier, il était clairement établi que son contenu leur était définitivement hors de portée à travers la voie administrative. Concernant celui de Zoé, il y avait tout de même plus de matière, mais guère plus. A peine arrivée et déjà reparti le lendemain matin par l’action de ses parents ? en dépit de l’avis contraire des docteurs Wree et Beck. En revanche, celui de Aïcha était bien plus généreux en terme d’information.
Le dossier de la jeune fille leur apprenait que son pouvoir était plus ou moins équivalent à celui de Elly, Mais aussi que c’était ses propres parents qui l’avaient envoyé à la fondation. En ce qui concernait sa fâcheuse mésaventure, le docteur Vonnegut avait clairement laissé entendre, par l’intermédiaire des guillemets autour du terme d’accident, qu’elle n’y croyait pas le moins du monde et la gothique romantique ne pu qu’être, une fois de plus, en accord avec cet avis. D’autant plus que selon les quelques rapports concernant cet incident, les membres de l’adolescente avaient été littéralement brisé à mains nus, ce qui laissait supposer une force physique des plus exceptionnelle… Une force, qui affichait sans le moindre doute sa mutanité. Apparement, le bon docteur Beck avait refusé aux parents de l’adolescente le droit de la faire revenir chez elle, en dépit des avis contraires et conjugués de Wree et Vonnegut… Décidément, cet homme paraissait s’octroyer un pouvoir quasiment divin, là ou le travail demandait l’expérience et l’avis de tout un chacun afin de décider de ce qui était le mieux pour les patients.
Un détail intrigua cependant Juliette… Aïcha s’était vue refusé le droit de rentrer chez elle malgré la demande conjointe de ses parents et des deux psychiatres, en dépit du fait qu’il était évident que la fondation ne pouvait plus rien pour elle étant donné sa santé mentale définitivement égarée. Les parents de l’adolescente étant visiblement des gens ayant une certaine aisance financière et sociale, il était donc impensable qu’il y ai pu avoir le moindre doute sur le bien-être de la jeune fille…. A contrario, Zoé, qui avait été amené par le docteur Wree en personne, sans doute pour une bonne raison en dépit de ses idées quelque peu tordue sur les mutants, avait pu repartir des le lendemain matin, contre l’avis de ce même docteur Beck qui avait pourtant su retenir Aïcha… De par son autorité de médecin, il aurait pourtant été aisé au docteur Wree de garder Zoé quelques jours, afin de procéder à une petite expertise psychiatrique. C’était étrange…
Ecoutant toujours Emily d’une oreille distraite, la gothique romantique commença à envisager quelques actions supplémentaires en plus de celle de jeter Elly en pâture à l’agent de sécurité qui soulevait les jupons plus vite que son ombre. Premièrement, il était évident qu’une visite dans le bureau du docteur Beck s’imposait. Pour qu’un patient non mutant soit autant entouré de secret et qu’il soit sous la seule autorité du dit docteur, c’était qu’il y avait quelque chose qui ne devait pas être révéler à son sujet. Le dossier de Zoé aussi, était bien trop maigre et sa venue éclair plutôt intrigante. Peut-être, trouverait-elle un autre dossier sur elle, plus complet, dans ce même bureau. Il était dommage que les coordonnées de ses parents ne soient pas dans le dossier en leur possession, mais heureusement ce n’était pas le cas pour celui de Aïcha. Juliette se dit alors qu’il serait plutôt judicieux de contacter ses parents, afin de comprendre exactement comment le docteur Beck avait pu les convaincre de laisser leur fille entre ses mains plus douteuses désormais. Peut-être même, arriverait-elle à les convaincre de refaire une demande afin de récupérer leur fille… Nul doute, que cela contrarierait les plans du bon docteur, si ce dernier avait encore l’intention d’utiliser l’adolescente d’une manière ou d’une autre.
Oui, elle ferait tout cela des que l’occasion se présenterait, c’était certain…
Mais pour le moment, elle reporta toute son attention sur Emily et sur ses propos concernant le fameux Billy. C’était un gentil garçon apparemment, plus une victime qu’un bourreau si on en croyait l’adolescente. La question était donc la suivante : Qu’est-ce que le docteur Beck pouvait bien vouloir à ce patient, visiblement modèle et sans histoire, pour ne pas dire sans le moindre intérêt.. ? Lorsque le cas Kodachi fut évoqué par la jeune fille, Juliette quitta à nouveau son bureau et reprit la direction des classeurs contenant les dossiers des patients. Tout en y cherchant celui de l’adolescente citée par Emily, elle se demanda si son pouvoir n’était pas une sorte de télépathie puisque, selon tout vraisemblance, elle savait tout… Auquel cas, il ne serait peut-être pas judicieux de la rencontrer. Tout en farfouillant dans les classeurs, Juliette demanda à Emily :
‘’Est-ce que tu sais ce qu’est l’autisme Emily.. ? Tu pense que Billy pourrait en être atteint.. ? Et cette fameuse Kodachi, elle semble intéresser le docteur Beck selon toi.. ? Ce ne serait pas étonnant, si jamais elle présentait des caractéristiques psychologiques susceptible de la rendre physiquement agressive à plus ou moins long terme, comme semble le laisser penser ce que tu viens de nous dire sur elle.’’
Si Billy se révélait effectivement souffrant d’une certaine forme d’autisme, cela expliquerait le comportement de victime silencieuse et soumise, brièvement décrit par Emily.. Mais cela embrumerait encore un peu plus la raison de son attrait aux yeux du docteur Beck. Une fois le dossier de Kodachi enfin en sa possession, la gothique romantique retourna s’asseoir au bureau et commença à le parcourir avec attention afin d’en apprendre plus sur cette nouvelle patiente mutante. D’un air distrait, elle posa alors la question qui lui brûlait les lèvres depuis quelques minutes maintenant…
‘’Dis-moi Emily… Sois franche avec nous, nous sommes là pour t’aider… Est-ce que tu as peur.. ? Je ne parle pas des autres patients, mais de cet endroit, de ce qu’il s’y passe.. ? Ou de ce que tu penses qu’il s’y passe.. ?’’
En la questionnant de la sorte, l’italienne espérait que, peut-être, l’adolescente leur ferait éventuellement part de sa propre théorie sur l’étrangeté des lieux et de ses activités assurément douteuses.
- Le courtier temporelConscience collective
- Age : 113
Date d'inscription : 23/01/2006
Re: [Surveiller et punir] Tobie Nathan - Aile administrative
Jeu 26 Mai 2011 - 0:04
Repliant ses pieds sous ses fesses, Emily sourit à Juliette :
"Bien sur que je sais ce que c'est... et ça m'étonnerait que Billy en soit atteint. J'suis même pas sure qu'il ait d'autres problèmes que le fait qu'il a eu une existence pourrie. Et que tout le monde s'en prend à lui ! Quant à Kodachi..."
Elle se mordilla les lèvres tout en regardant les deux mutantes.
"Elle intéresse le Docteur Beck, c'est sur... Mais je crois qu'il a peur d'elle... Il l'évite comme la peste et essaye plutôt de la laisser tranquille..."
Emily opina du chef aux paroles de Juliette. Visiblement, elle semblait acquiescer au jugement de la gothique sur l'asiatique. Quant à la situation générale de l'établissement...
"Franchement, j'suis pas une trouillarde et même que la plupart du temps, ça se passe bien. Comme quand je vois le Dr. Maureen. Mais..."
Une larme roula sur sa joue. La jeune fille était en train de paniquer. Elle ajouta, un brin frénétique :
"J'ai peur, moi aussi. C'est pas un hôpital, ici ! Il se passe des trucs bizarres ! On n'est pas en sécurité... Ni avec les agents, ni avec Kodachi ou Beck... Par pitié, laissez-moi sortir !"
Au bout d'un quart d'heures de larmes, Emily finit par se calmer. Elle se leva et se laissa raccompagner à sa chambre, un sourire triste sur les lèvres...
Peu de temps après le départ d'Emily, Elly eut l'opportunité de prendre un peu de repos en utilisant le canapé convertible du Dr. Maureen, tandis que Juliette continuait à farfouiller dans les dossiers... Elle remarqua que si la plupart des pochettes ne contenaient pas d'informations réellement importantes, le dossier de Kodachi était presque semblable à celui de Billy : deux feuilles en tout et pour tout. La première provenant du Ministère de la Justice Japonais indiquant qu'il confiait la jeune femme à la Fondation Tobie Nathan sur la demande express du Dr. Beck. Ce même document avertissait la Fondation du caractère dangereux de cette jeune fille présentée comme étant une adepte de la Secte Nemo. Enfin la seconde feuille était un billet écrit de la main du Dr. Beck indiquant qu'il récupérait le reste du dossier et que Kodachi était dispensée d'interrogatoire clinique le temps de son séjour...
Une fois ses démarches accomplies, Juliette put aller rejoindre sa camarade sur la petite banquette. Le Dr. Vonnegut ne reparut pas de la soirée...
La matinée commença sous de mauvais auspices : un garde signifia aux deux mutantes que le Dr. Maureen Vonnegut ne s'était pas présentée au travail ce matin et qu'elle ne répondait pas au téléphone. Du coup, Juliette et Elly durent se farcir un certain nombre de consultations, sans grand intérêt...
Les pensionnaires (du moins pour ceux qui ne se bavaient pas dessus ou qui ne se prenaient pas pour ce qu'ils n'étaient pas) confirmèrent dans leur grande majorité les craintes d'Emily : ils étaient apeurés, ils ne se sentaient pas en sécurité et ils ne comprenaient rien à ce qui se tramait en ces lieux...
Réfectoire
"Bien sur que je sais ce que c'est... et ça m'étonnerait que Billy en soit atteint. J'suis même pas sure qu'il ait d'autres problèmes que le fait qu'il a eu une existence pourrie. Et que tout le monde s'en prend à lui ! Quant à Kodachi..."
Elle se mordilla les lèvres tout en regardant les deux mutantes.
"Elle intéresse le Docteur Beck, c'est sur... Mais je crois qu'il a peur d'elle... Il l'évite comme la peste et essaye plutôt de la laisser tranquille..."
Emily opina du chef aux paroles de Juliette. Visiblement, elle semblait acquiescer au jugement de la gothique sur l'asiatique. Quant à la situation générale de l'établissement...
"Franchement, j'suis pas une trouillarde et même que la plupart du temps, ça se passe bien. Comme quand je vois le Dr. Maureen. Mais..."
Une larme roula sur sa joue. La jeune fille était en train de paniquer. Elle ajouta, un brin frénétique :
"J'ai peur, moi aussi. C'est pas un hôpital, ici ! Il se passe des trucs bizarres ! On n'est pas en sécurité... Ni avec les agents, ni avec Kodachi ou Beck... Par pitié, laissez-moi sortir !"
Au bout d'un quart d'heures de larmes, Emily finit par se calmer. Elle se leva et se laissa raccompagner à sa chambre, un sourire triste sur les lèvres...
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Peu de temps après le départ d'Emily, Elly eut l'opportunité de prendre un peu de repos en utilisant le canapé convertible du Dr. Maureen, tandis que Juliette continuait à farfouiller dans les dossiers... Elle remarqua que si la plupart des pochettes ne contenaient pas d'informations réellement importantes, le dossier de Kodachi était presque semblable à celui de Billy : deux feuilles en tout et pour tout. La première provenant du Ministère de la Justice Japonais indiquant qu'il confiait la jeune femme à la Fondation Tobie Nathan sur la demande express du Dr. Beck. Ce même document avertissait la Fondation du caractère dangereux de cette jeune fille présentée comme étant une adepte de la Secte Nemo. Enfin la seconde feuille était un billet écrit de la main du Dr. Beck indiquant qu'il récupérait le reste du dossier et que Kodachi était dispensée d'interrogatoire clinique le temps de son séjour...
Une fois ses démarches accomplies, Juliette put aller rejoindre sa camarade sur la petite banquette. Le Dr. Vonnegut ne reparut pas de la soirée...
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La matinée commença sous de mauvais auspices : un garde signifia aux deux mutantes que le Dr. Maureen Vonnegut ne s'était pas présentée au travail ce matin et qu'elle ne répondait pas au téléphone. Du coup, Juliette et Elly durent se farcir un certain nombre de consultations, sans grand intérêt...
Les pensionnaires (du moins pour ceux qui ne se bavaient pas dessus ou qui ne se prenaient pas pour ce qu'ils n'étaient pas) confirmèrent dans leur grande majorité les craintes d'Emily : ils étaient apeurés, ils ne se sentaient pas en sécurité et ils ne comprenaient rien à ce qui se tramait en ces lieux...
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