Arrivée de Fabrisio

Europe, Italie, Firenze Jardins de l'Institut

Le voilà dans une ville, un pays qui lui était totalement inconnu.
Le chemin depuis l'aéroport avait été long. Sans argent, il avait été impossible à Fabrisio de prendre un bus ou un taxi. Il avait donc du se résoudre à marcher. Mais cela était peut-être préférable. Même si son stress montait à mesure qu'il se rapprochait, le fait de marcher l'aider à penser à autre chose. Il se concentrait sur ses pas, sa respiration. Il voulait à tout pris éviter un autre incident.

Grâce à ses études, il avait appris l'anglais. Ainsi, il pu s'orienter facilement, demandant parfois des indications aux passants.
Quel plaisir de pouvoir à nouveau communiquer sans avoir peur de se faire lyncher. Fabrisio sentait déjà le vent du changement.

51 Greymalkin Lane, Salem Center

Il était enfin arrivé.
La main droite tenant le sac, la gauche serrant fort le papier sur lequel il avait noté l'adresse, Fabrisio n'osait plus avancer. Il avait toujours eu cette curiosité d'aller voir au-delà des choses mais là, devant cette grille, il n'osait plus franchir les limites. Comme lorsqu'un doute nous assaille, il se posa alors tout un tas de questions : avait-il fait le bon choix ? ... il était un peu tard pour reculer. Ce simple constat réussit quand même à le faire sourire.

Il inspira profondément, les yeux fermés.

Il posa son sac et regarda s'il y avait une sonnette ou un interphone. Avant de se risquer à entrer directement, il était peut-être préférable de s'annoncer.

Alors que Fabrisio considérait le meilleur moyen de se présenter à l'Institut, l'Institut se présenta à lui, sous la forme d'un visage qu'il avait déjà vu : celui de la fameuse Cérébra.
Elle se matérialisa juste derrière la grille et prit la parole.

"Te voilà Fabrisio, je vois que tu as suivi mes instruction à la lettre. Pas la peine de sonner, ils sont presque tous au sous-sol en ce moment. Entre, je vais t'emmener auprès des autres." dit-elle alors que la grille s'ouvrait d'elle-même devant le jeune homme.

San Francisco Institut Charles Xavier.

Léo s'était posé tellement de question qu'il n'avait pas vu passer le voyage. Tout avait été très vite, trop vite.
A l'aéroport, un taxi l'attendait de la part de son père avec un message qui disait " Reviens me voir dès que tu en as l'occasion. Je t'aime. Papa ".

Léo avait voulu y répondre en rentrant tout de suite et en prenant le premier avion pour San Francisco, mais une force le retenait ici. Depuis qu'il avait posé un pied, il sentait qu'il avait quelque chose à faire en ces lieux et il y resterait le temps de savoir ce qu'il en était réellement.

Le taxi s'arrêta une rue avant et le conducteur lui expliqua le reste à faire à pieds.

" Désholé mais che ne vais pas chusque la-bas. Il y a des monshtres"

* C'est mal partie... *

Au coin de la rue, il aperçut enfin l'institut. Léo ne s'attendait pas à un tel bâtiment. Il était assez impressionnant de par sa taille et son emplacement. Les immenses grilles qui l'encadrait rajoutaient une touche de mystère et attisaient la curiosité. Léo ne voulait pas se l'admettre mais passer par cet institut serait certainement une lourde épreuve et qu'il lui faudrait certainement faire des choix cruciaux.

Léo aperçut alors devant la grille un jeune homme qui tout comme lui semblait perdu et étonné de cette fameuse bâtisse. Son cœur battait de plus en plus fort à chaque pas qui le rapprochait de cet individu ainsi que de la porte d'entrée.

A quelques mètres de lui, il osa la première phrase.

" Salut… heu… Tu habites ici? "

Alors qu'il attendait une réponse ce qui se produisit le laissa sans voix. Devant ses yeux écarquillés un hologramme à l'apparence féminine lui apparut.

Il resta là, les yeux et la bouche grands ouverts tandis qu'elle donnait au jeune homme présent à ses côtés des directives.

Bien que connaissant son visage, Fabrisio n'en fut pas moins surpris de la voir ainsi apparaître derrière la grille. Il marqua un temps d'arrêt, comme pour se convaincre qu'il ne rêvait pas.
Mais les paroles eurent pour effet de le rassurer. Il se rendit alors compte que, bien que n'étant pas faite de chair et de sang, elle n'en était pas moins séduisante. Sa première impression devant l'écran d'ordinateur trouvait là confirmation : elle avait de très beaux traits. Un visage agréable qui le rassurait. Voilà bien quelque chose qui ne lui était pas arrivé depuis longtemps.
Fabrisio avait toujours été fasciné par la beauté, sous toutes ces formes. Son point faible, en vérité.

Ce n'est qu'une fois la grille s'ouvrant, que Fabrisio remarqua la présence du jeune homme. Trop absorbé jusqu'alors par Cérébra, il n'avait pas fait attention à ce dernier.
Il semblait lui aussi surpris par l'apparition de la jeune femme. Il y avait de quoi, en effet. Au final, la posture même dans laquelle il se trouvait ne manqua pas de faire sourire Fabrisio. Mais il se garda bien de rigoler.

Il ramassa son sac et s'avança vers le nouvel arrivant.
Lui si timide et nerveux jusqu'à maintenant, il se sentait à présent détendu. Il avait un but à présent. Même si celui-ci restait encore bien mystérieux, il sentait qu'il pouvait avoir confiance.
Il accosta donc je jeune homme, lui parlant anglais avec malgré tout, un léger accent.

- "Bonjour."

Voyant la mine encore étonnée de l'apparition de Cérébra, Fabrisio vit là l'opportunité de lier connaissance.

- "Surprenant, n'est-ce pas ?" dit-il en souriant

" Heu... plutôt oui. Mais qu'est-ce que c'est en fait?"

Léo était abasourdi. Il avait déjà du mal à se faire à l'idée d'être un mutant il fallait en plus faire avec des hologrammes.

Tout cela le laissait perplexe. Heureusement pour lui, l'autre jeune hommme semblait quelque peu moins decontenancé que lui. Il semblait avoir une certaine familiarité entre lui et cet hologramme auquel Léo ne se faisait toujours pas.

" Je suis désolé toute cette histoire me fait oublier mes politesses. Je m'appelle Léo Drevost. Tu es du coin? "

L'air de rien, Léo était méfiant et en posant ces questions, il tatait le terrain quant à la personne qui se trouvait en face de lui. Fallait-il s'en méfier ou pouvait-il lui faire confiance?

C'est ce qu'il cherchait à savoir?

Et tandis qu'il attendait la réponse à ses questions, il ne lachait pas des yeux la femme qui était apparut devant les grilles de l'institut.

Fabrisio sourit à la question de Léo. Que ce dernier puisse croire que Farisio, jeune étudiant italien complètement largué dans cette aventure, soit "du coin" était assez comique. C'est du moins ainsi que Fabrisio vit la chose. Lui qui n'avait jamais été aussi paumé que maintenant, sa première réaction fut quand même de bien rigoler.

- "Heu ... non, pas vraiment" dit-il en soriant

Il souriait, oui. Après un temps qui lui semblait être une éternité, il souriait enfin. Heureux qu'il était d'avoir échapper au lynchage, d'avoir trouver un refuge et de trouver d'autres "comme lui".
En espérant que son attitude ne soit pas mal interprétée, il se ressaisit et esseya de retrouver un air sérieux. Il toussota, histoire de reprendre ses moyens et enchaina :

- "Non, à vrai dire, je viens juste d'arriver d'Italie."

En disant seulement le nom de son pays, Fabrisio ressentit une soudaine nostalgie, comme un pincement au coeur. Il était encore trop tôt pour pouvoir en parler.
Aussi changea-t-il rapidemment de sujet et voyant les affaires de Léo, il vit là une occasion.

- "Je vois que tu rejoins toi aussi l'institut"

Se pourrait-il que Léo soit lui aussi un "mutant"? Fabrisio se posa bien évidemment la question mais il lui sembla également prématuré d'aborder le sujet avec un inconnu. Aussi il décida de rester discret.

- "Bon, si tu veux, on peut peut-être entrer enemble. Qu'en dis-tu ?

Cérébra était restée silencieuse durant les présentations des deux jeunes. Au moment où Fabrisio suggéra à Léo d'entrer avec lui, la voix de l'IA intervint.

"Léo Drevost... Signature mutante confirmée. Ne restez pas plantés là, vous aurez tout le temps nécessaire à l'intérieur pour discuter." dit-elle comme si elle craignait quelque chose. De sa main elle les invita à la suivre, et l'hologramme marcha le long de l'allée qui menait au péron de l'institut.
La grille se referma automatiquement derrière eux.

"Tiens, ils ont fini la réunion..." dit-elle en pointant deux silhouettes sur le terrain de sport. "Je vais vous mener jusqu'au bureau de Cassandre dans ce cas." dit-elle en guidant Fabrisio et Léo.

Bureau de Cassandre

[hrp : je fais un peu avancer les choses car je sais que Léo a des soucis pour se connecter et on a des horaires à tenir lol. Attendez que Cérébra poste dans le bureau pour vous y faire rentrer]