[NeXus 2.7]103 7th avenue

[hrp : Léo, n'hésite pas à utiliser les résolutions partielles]

Dans la cage d'escaliers, Avoïd pouvait entendre des voix venant du hall de l'immeuble, ainsi que des bruits de pas monter l'escalier. Le voyant de l'ascenseur quant à lui, ne s'activa pas.
Léo brisa la petite glace et actionna l'alarme à incendie. A ce moment, la cadence des bruits de pas dans l'escalier s'accéléra, et les voix se firent plus pressantes, tandis que des cris étouffés lui parvenaient des autres appartements de l'immeuble. Les habitants allaient sans doute paniquer. Il était au troisième étage, l'étage même où ses coéquipiers se débattaient au-dessus du vide.

Du côté de l'appartement, les NeXus prenaient une tangente improvisée. Frank était bloqué sur la terrasse du deuxième étage, et parvint à réceptionner les pieds de Jessica, ses mollets, et bientôt sa taille, si bien que grâce au soutien de Full Metal une fois qu'elle eut embarqué le téléphone, Fear atterrit à l'étage du dessous, non sans faire pencher dangereusement Gravity contre la ballustrade. Frost avait quant à lui les biceps en compote.

Cloud, après avoir récupéré lui-même les photos, avait ouvert la porte à mains nues, et avait rejoint ses coéquipiers sur le balcon où tout semblait se jouer. Par chance, le vis à vis donnait sur un appartement éteint, et la rue en contrebas était encore pour l'instant vide. Des containers à ordures étaient les seuls témoins de leurs acrobaties de haut vol.

Encore indécis, Cloud, Full Metal et Frost étaient encore au troisième étage. Ils n'avaient pas réfléchi à un ordre de passage, ni même à comment ils rejoindraient tous Gravity.

La situation se compliquait, ses coéquipiers avaient été un peu trop pressé de le rejoindre; il aurait sans doute mieux fait de retarder l'ordre d'évacuation.
Mais il n'avait plus le choix. Ils étaient dans une position difficile, et il fallait faire vite. Les sons qui lui parvenait confirmaient que l'alarme incendie était déclenché, Léo devait être à l'étage.

"Attrape la balustrade !"

Il força encore un peu pour la maintenir et lâcha la jeune fille une fois qu'elle était accroché. Il aurait du mal à faire la même chose pour Myou et Fabrisio, les choses se compliquaient encore plus.

"Fear, ouvre la porte, tu as même le droit de casser la vitre."

Il détendit ses bras tout en observant le balcon au dessus, se demandant où il allait trouver la force de faire descendre les deux autres.

"Demande carrément à Léo de venir l'ouvrir de l'intérieur"

Ça allait sans doute être problématique pour lui de les rejoindre, mais il était encore une fois leur meilleur atout.

La situation lui rappelait les arbres de la foret amazonienne, si ce n'est que tout était réelle et beaucoup plus haut. Il ne pouvait pas se permettre de lâcher Myou...
Peut-être que comme à l'entraînement... En essayant plus fort...

"Myou d'abord !" cria-t-il à l'intention de ses équipiers resté au troisième.

Une fois qu'elle serait suspendue, il l'attraperait comme Jessica, mais en usant son pouvoir comme il avait tenté de le faire durant l'entraînement. L'échec n'était pas vraiment une option.



[Je fais pas de reso partielle ici, car ça serait jouer pour Myou.]

A peine avait-il actionné le levier que l'alarme se mit en route.

* Esperons que ca les ralentisse. *
Léo repris alors sa course jusqu'à l'étage ou se trouvait ses compagnons... Du moins c'est ce qu'il croyait.
Il mit du temps a remonter les étages, les personnes alertés par l'alarme allant dans son sens contraire. Mais il y parvint tout de même.
Il scruta l'étage pour voir si personne ne se trouvait dans le couloir et tenta d'approcher la porte de Porter discretement sans attirer l'attention. Les quelques personnes qui sortaient dans le couloir à ce moment dévisagèrent Léo. Un homme d'une soixantaine d'années prit même la parole :
"Hé, petit ! T'entends pas l'alarme ?" lança-t-il avant de poursuivre son chemin dans la cage d'escalier.

Il esparait rejoindre ses coéquipiers. Mais quelque chose commençait à l'interroger. Etait-il necessaire qu'il aille se coincer avec eux dans l'appartement ou bien devait-il s'arranger pour sortir par lui même? Il saisit alors le communicateur qui leur avait été fourni. Il devait prendre la temperature et savoir ce qu'il se passait.

" Gravity vous en êtes ou? "
La situation commençait à le stresser mais il se resaisit il savait que ce n'etait pas le moment de paniquer. il serra durement l'un de ses poings pour se donner du courage.
Il jeta un regard dans l'escalier pour voir si quelqu'un arrivait comme leur avait annoncé Cassandre. Lorsque le vieil homme tourna à l'angle du couloir, Léo put apercevoir deux silhouettes vêtues d'uniformes noirs déboucher sur le couloir et tenter de se frayer un chemin précipitamment vers l'appartement de Porter.

" J'aimerais savoir ce qui se passe de votre côté? " Du coup de l'oeil il aperçut a l'autre bout du couloir la porte que Cassandre leur avait indiquée. Celle qui donnait sur l'escalier de secours. Il se tenait prêt à agir en fonction.

Jessica se sentit tomber, même si Fabrisio la retenait encore. Elle n'était vraiment pas sur que descendre par là soit une bonne idée, mais ils ne semblaient pas avoir réellement le choix. Ou alors ils n'y avaient pas pensés. Lorsqu'elle sentit Frank la ratrapper par en dessous, elle fut déjà nettement plus rassuré. Au moins ne risquait-elle plut de s'écraser lamentablement quelques étages plus bas...

Chassant cette pensée, elle prit une seconde pour reprendre son souffle et suivit les instructions de Gravity. Mais comment ouvrir cette vitre ? Elle regarda tout d'abord s'il y avait une poignée ou une façon de l'ouvrir sans avoir à tout briser, sans savoir qua Frank avait déjà regarder. Puis, comme elle était fermé, elle songeat à faire apparaître Avatar sous la forme la plus grande qu'elle puisse, pour qu'il la brise en fonçant au travers. Cependant sur ce balcon, il n'y avait que très peu de recul.

Elle s'apprêta à demander à Léo où il en était et s'il pouvait s'arrêter un étage plus bas pour leur ouvrir, mais il la devança en déclarant être devant la porte. Elle lui répondit en prenant soin d'utiliser leur surnom.

« On est sur le balcon, enfin... Full métal et Frost son sur le balcon, Gravity et moi sur celui de l'étage en dessous. Pas de soucie pour Cloud. Tu crois que t'as le temps de redescendre pour venir nous ouvrir ou ils arrivent ? Je sais pas s'ils vont réussir à nous rejoindre assez vite... »

Jess avait parlé vite, la main appuyé sur la vitre devant elle, observant le rideau qui masquait l'intérieur de l'apartement dans lequel elle voulait entrer. Elle avait peur de recevoir du verre si elle faisait cela elle même. Jess essaya de déterminer l'épaisseur du carreau et, si cela lui semblait faisable, de donner un grand coup de pied dessus tout en se protégeant le visage.Sinon, elle ferait appel à Avatar ou attendrait que Frank ne vienne l'aider...
Par chance, le vitre semblait d'épaisseur classique : la rue sur laquelle donnait le balcon n'avait l'air que très peu fréquentée, le double-vitrage y était moins indispensable que sur la grande rue où s'était garé le van de l'institut. Jessica dut s'y reprendre à plusieurs fois pour réussir à briser la baie vitrée. Chaque coup provoquait des cris depuis l'intérieur de l'appartement. Au troisième coup, le pied de Jessica traversa la vitre et la jeune fille, emportée par son élan, traversa ce qu'il restait de verre et s'étala dans le salon de l'appartement présentant la même configuration que celui d'Alice Porter, non sans s'être enroulée maladroitement dans le rideau qu'elle arracha au passage. Dans le salon, un homme et une femme d'une trentaine d'années, tous les deux levés et apeurés par l'événement.
L'homme hurlait des invictives aux voleurs prétendus, un vase à la main pour toute arme.

"Appelle la police !" lança-t-il à sa femme pendant que les mutants luttaient pour descendre de chez Alice.

Myou entendit Franck lui demander de passer d'abord.

Tu es sûr ?!

Elle hésitait encore... Mais elle entendit alors une vitre se briser au balcon inférieur, et une voix d'homme crier lourdement "Appelle la police !"... Ca allait mal. Myou n'hésita plus, et se dit qu'il était peut-être temps de faire confiance à son équipe. Elle empoigna donc la rambarde de ses deux mains, passa sa jambe normale en premier, et poussa plus fortement avec l'autre pour la passer à son tour. Que le sort fasse que la rembarde tienne, c'était tout ce qu'elle espérait. Elle laissa ses peids rejoindre le vide, vers Franck, et essayait avec ses yeux de viser son attérissage. La rembarde tenait bon, l'immeuble était récent et de bonne facture.

C'est quand tu veux Gravity >< !

Elle espérait que Sven la rejoindrait si jamais elle attérissait plus bas que prévu...
Il fallait se dépêcher, Fabrisio devait encore passer.

Sven s'indigna que ses coéquipiers préfèrent l'assurance d'une rambarde précaire, plutôt que ses grands bras maigres, et ses nuages à la stabilité approximative. Pour la peine, il s'assit sur son nuage, croisa les bras, et bouda, perdant de l'altitude pour aller au niveau du 2e étage.

"Eh bien... Il aurait mieux fallu foutre nos cagoules plutôt que des gants pour cette mission ! Au moins, ces gens ne pourraient pas nous reconnaître quand on passera dans leur appartement."

Il se gratta derrière la tête.

"D'ailleurs, il faudrait que je-ne-sais-plus-qui me rende mes gants... J'ai oublié de les mettre pour ouvrir la porte du labo photo au dessus."

Les bras en feu d'avoir soutenu Fear, Fabrisio se les frotta tandis que Full Metal passait à son tour par-dessus la rembarde. Il l'aurait volontiers aidé mais voyant les appendices métaliques de la jeune fille, il tiqua. Il avait souffert de soutenir une frêle jeune fille de taille et corpulence normale, aussi, rien qu'à l'idée de soutenir ne serait-ce qu'un peu Fulle Metal, il sentit ses jambes faillir sous lui. Il était serviable, mais dans la limite de ses moyens. Or là, en l'occurence, ses limites physiques en avaient pris un coup.

L'espace d'un instant, il regretta de s'être uniquement concentré à muscler son cerveau ces dernières années plutôt que son corps. Un instant seulement car lui vint alors une idée. Il se trouva même ridicule de ne pas y avoir songé plus tôt.
Se frottant toujours les avant-bras (plus par réflexe que par douleur à présent), il se pencha par-dessus la rembarde pour juger de la distance. Il profita de l'occasion pour voir Full Metal dans une position ... comment dire ? Disons inconforable et pas vraiment envieuse. Franck devait agir au plutôt afin de garantir la sécurité de la jeune fille.

Il retroussa davantage ses manches puis tendis les bras, doigts tends, à la manière d'un prestidigitateur. Image ô combien bien trouvée pensa-t-il car c'était un tour de magie qu'il s'apprêtait à réaliser ... si tant est qu'il puisse. Mais il chassa toute idée noire de sa tête, se concentrant sur ce qu'il souhaitait réaliser.

Il fit appel à cette impression mainteant devenu familière. Il ne savait pas comment, mais quand celle-ci montait, son pouvoir affluer.

Il tenta alors, bras tendus, de créer au mieux un toboggan, au pire une rampe qui lui permettrait de rejoindre ses deux coéquipiers sur le balcon inférieur. Le temps leur manquait. Ils pouvaient à tout moment être surpris. Ils devaient alors agir rapidemment et cette solution semblait, sinon la plus intelligente, la plus rapide selon Fabrisio.

[hrp : inutile d'utiliser la résolution partielle lorsque vous êtes le dernier à poster sur le tour ^^ ]

Full Metal était gauchement passée sur le parapet, et mine de rien, deux étages, c'était plutôt haut. Par chance, ses membres artificiels lui procuraient une certaine stabilité, car moins faillibles que des membres humains. Lentement, elle se laissa glissa à la force des bras, faisant grincer la rembarde, jusqu'à ce que ses pieds pendent dans le vide au-dessus de Gravity. Ce dernier put les attraper comme il l'avait avec Jessica, à cela près que Full Metal n'était pas un poids plume. Usant de son pouvoir directement sur le corps qu'il tenait entre ses bras, il put alléger considérablement le poids de Myou. La mutante ne s'était jamais sentie aussi légère, libre de ses mouvements. La sensation était grisante. Son corps avait naturellement développé une telle musculature pour soutenir son poids que le moindre geste, même anodin lui donnait maintnant l'impression d'avoir nagé 10km et d'être violemment sortie de la résistance de l'eau pour regagner la terre ferme.
Frank réceptionna sa coéquipière sous les vociférations du propriétaire de l'appartement dans lequel Jessica s'était étalée. Fear était toujours enroulée dans les rideaux.

"Mais chéri ! L'alarme ! Il faut y aller !" cria la femme en reculant, apeurée, vers la porte d'entrée.

"Tu comprends pas ? Ils ont déclenché l'alarme pour piller les appartements ! Faudra me passer sur le corps !" s'écria-t-il dans un accès de paranoia assez égocentrique tout en agitant son vase. L'appartement était agréable, mais on ne pouvait pas dire que c'était le Ritz, surtout avec la baie vitrée en morceaux dans le salon. La femme semblait hésiter entre la porte et le téléphone.

Au 3e étage, Fabrisio jouait l'apprentis sorcier. L'italien poussa son pouvoir au maximum. La couche de glace nécessaire à l'édification d'une telle construction devait être très résistante pour supporter son poids. Il commença à geler la partie de sa structure fixée à la rembarde, mais se rendit vite compte que son oeuvre ne tiendrait pas : de ses mains s'échappait une pellicule de neige épaisse, certes, mais qui ne suffirait jamais à soutenir le poids d'un homme.

Du côté du couloir, les deux silhouettes furent suivies de deux autres personnes, tout de noir vêtues elles aussi, de ces combinaisons que portent les groupes d'interventions de la police, un scratch frappé de l'écusson "NYPD" sur la poitrine, avec le gilet pare-balle en moins. A première vue ils n'étaient pas armés, mais l'uniforme comportait de nombreuses poches dont certaines semblaient contenir des choses. Ils ne portaient pas de cagoule, mais seulement des gants noirs. Il y avait 3 hommes et une femme, tous de carrure athlétique. Tels des Moïses devant la mer Rouge, ils faisaient s'écarter les locataires qui avaient répondu à l'appel de l'alarme. Ils remarquèrent Léo et échangèrent quelques mots qu'il ne perçut pas, tout en continuant de marcher d'un bon pas vers le mutant. Ils n'étaient plus qu'à environ cinq mètres de lui.

"Hép !" héla le type en tête, une armoire à glace typée hispanique.
"On peut savoir ce que tu fais là ? L'immeuble est en cours d'évacuation, va rejoindre les autres dehors." lança-t-il d'un ton peu engageant, comme s'il était déjà admis qu'Avoïd obtempérerait.

Frank réceptionna Myou en écoutant d'une oreille distraite les cris des occupants de l'appartement. Il fallait faire descendre Frost, mais il fallait aussi calmer le type à l'intérieur, et il ne pouvait vraisemblablement pas faire les deux en même temps...
Il fallait que Jessica et Myou se débrouillent, les types qui montaient devaient déjà être au 3ème, peut-être même déjà en train de défoncer la porte.
Il observa son coéquipier qui tentait de geler le bas du balcon; ou un truc du genre...

"Frost, arrête tes conneries et descends !"

Encouragé par la son précédent succès, il allait tenter la même technique. Si il arrivait à nouveau à appliquer son pouvoir sur quelqu'un d'autre, ça serait un jeu d'enfant de l'aider à descendre.
Avant de se placer pour le réceptionner, il se tourna vers Full Métal

"Dis aux types à l'intérieur qu'il y a le feu dans l'appart' au dessus."

Il tendit ensuite les bras, concentrant son pouvoir sur l'espace devant lui, prêt à attraper le dernier des Nexus. Il aperçut du coin de l'oeil Sven sur son nuage, mais devant l'urgence de la situation réprima son besoin de lui rappeler que les humains n'était pas sensé voler sur des nuages...

Jessica s'attendait à voir la vitre céder, et à chaque coup, elle s'appuyait de plus en plus sur le carreau afin de le faire craquer. Aussi fut-elle surprise lorsqu'il finit par voler en éclat et s'écroula-t-elle par terre, emmêlée dans le rideau de l'apartement, tringles arrachées. Elle se débattit violemment en entendant les voix parler d'appeler la police. Elle voulait leur dire qu'il ne fallait pas, qu'ils avaient simplement voulu fuir l'apartement du dessus comme tous les locataires quittaient l'immeuble.

Toujours dissimulée par le rideau, elle entendit Myou parler à ces gens, leur fournissant l'excuse qu'elle même n'avait pu donner. Un appartement en flamme, une surprise, l'impossibilité de sortir et la descente par le balcon. Il fallait qu'elle joue le jeu, une jeune fille normale, non habituée à ce genre d'évènement improbable, ne pouvait pas se relever calmement et sortir comme si de rien était.

La jeune mutante finit par se redresser, repoussant le drap. Ce que vit le couple, ainsi que Myou, ce fut une jeune fille, aux traits apeurés, et les larmes aux yeux. Pour la peur, elle simulait, mais pour les larmes, le choc et les débris de verre s'était chargé de les faire apparaître, et elle n'avait pas eu à forcer. Elle regarda si elle n'avait aucune blessure grave. Par chance, le fait qu'elle s'était enroulée maladroitement dans les rideaux avait évité à Jessica de tomber directement sur les bouts de verre brisés. Elle sentait cependant que ses genoux, sans être coupés, porteraient sûrement quelques bleus dus à sa chute. Elle releva la tête vers les trois personnes présentes, feignant de voir au travers de l'homme comme si elle fixait la porte, unique porte de sortie, de survie...

« Il faut qu'on sorte... Vite! »

Le ton légèrement tremblant, Jess s'écarta des débris, et s'avança vers la porte en prenant soin de ne pas s'approcher de trop près de l'homme armé de son vase. Mieux vallait être prudente... Tout ce qu'elle voulait, s'était s'en approché et l'ouvrir. Boitillant un peu à cause du choc à travers la vitre, Jessica contourna prudemment le type, dont le visage arborait maintenant le doute mélangé à la peur suite aux mots forts de Myou. Sa femme quant à elle, semblait plus que convaincue, elle ouvrit elle-même la porte et fila dans le couloir, laissant la porte ouverte, qui apparut aux mutants comme une terre promise. Elle espérait que derrière, Fabrisio parvienne à descendre au plus vite, afin qu'ils puissent tous partir de cet endroit en quelques minutes seulement. Si Léo parvenait à les rejoindre... quant à Sven, Jess commençait sérieusement à envier son pouvoir. D'ailleurs, elle sentait contre elle les moufles du jeune homme, qu'elle avait glissé dans sa veste afin d'avoir les mains libres et de ne pas les perdre. Mais ce n'était vraiment pas le moment pour les lui rendre.

* Arrêtes tes conneries! Arrêtes tes conneries! Facile à dire!*Se dit le jeune italien en lui-même.

Fabrisio pensait son idée bonne mais malheureusement, c'était sans compter ses limites. Après tout, cela faisait peu de temps qu'il s'était découvert ce don. Qu'espérait-il ? Pouvoir refaire la baqnuise à lui tout seul en 1 jour ? Se grattant distraitement le menton, Fabrisio réfléchit un instant à cette idée un peu folle mais ô combien intéressante. Mais l'heure n'était pas au projet à lon terme.

Se penchant par-dessus la ballustrade, il pu voir que Myou avait prit pied sur le balcon d'en dessous. Un soulagement pour l'Italien. Sa coéquipière était saine et sauve. Il ne restait donc plus lui ... plus que lui ?!
Réalisant cela, Fabrisio se mit à paniquer quelque peu. Il se retourna et foya du regard l'apartement dévasté à la recherche de quelque chose pouvant l'aider, lui. Il doutait qu'Avoïd pourrait encore user de son pouvoir pour lui aussi fallait-il qu'il se débrouille seul.

Il se mit alors à la recherche de rideaux ou de draps, n'importe quoi afin qu'il puisse se créer une sorte de corde avec laquelle il pourrait atteindre l'étage inférieur. Contrairement à l'appartement du dessous, celui d'Alice ne disposait pas de double-rideaux mais de simples voilages pour préserver l'intimité de la journaliste. Fabrisio se souvint qu'il n'avait pas aperçu de linges dans le salon, mais qu'il en avait vus dans la chambre : vêtements, draps et dessus de lit. Cependant, la confection d'une telle corde prendrait un temps précieux.

Léo eu tout juste le temps d'entre ce que Fear avait à lui dire avant que les fameux hommes que Cassandre avait vu ne se point à leur tour.

Léo était surpris. Ces hommes portaient des tenues des policiers. L'insigne bienn connu "NYPD" lui laissa une impression bizarre. Etait-ce une couverture ou bien ces hommes étaient-il vraiment des flics.

Il n'eut ps vraiment le temps de se poser la question ar il se retrouva nez à nez avec eux. L'un d'entre eux- certainement le plus baraqué de tous- s'adressa directement à lui.

" Oh oui excusez moi... Je descendes tout de suite." Ne cherchant pas à comprendre Léo se servit du quiproquo pour s'en aller sans demander ses restes. Il se précipita dans l'escalier mais s'arreta un étage en dessous. Si ces coéquipiers étaient là, ils auraient peut-être besoin de lui. En tout cas, plus que comme un simple "guet".

Alors qu'il penetrait le couloir, Léo croisa une femme qui sortait de chez elle. Sans doute était-ce à cause de l'incendie

* A moins que...*

Très vite la reponse à sa question lui apparut. Devant la porte entrouverte il pu voir le reste de l'équipe. Ou du moins une partie. Il semblait manquer Fabrisio ou plutôt Frost. Etait-il toujours à l'étage?

Il leur restait eux possibilités ou bien sortir avec les autres comme ci de rien était et passer pour des gens de l'immeuble -encore fallait-il récupérer Frost - ou bien fallait-il partir par l'issue de secours.

" Hey! Je vérifie l'issue de secours, Frost doit se dépécher de sortir! "

Ayant dit ça, Léo se précipita vers l'issue de secours dont Cassandre leur avait parlé et tenta de l'ouvrir. Quand ces types arriveraient à pénétrer l'appart, Frost ferait une proie facile. Ils devaient faire vite.

Agacé par le temps que mettait Fabrisio à sortir de là haut alors qu'il avait gentillement proposé son aide, Sven reprit de l'altitude pour rejoindre le mutant italien, songeant qu'il souffrait de vertiges, et le tira par les bras pour le tracter tant bien que mal au balcon du second

Il fit alors disparaître son nuage, se leva, entra dans l'appartement, hasardant un compliment.

"C'est gentil chez vous, messieurs dames."

Puis rejoignit les autres. Il glissa alors à Frank, derrière sa main et avec un air de comploteur.

"Je pense qu'on aurait du foutre le feu pour amplifier le réalisme de la situation."

Le flic regarda Léo se carapater dans l'escalier. Le mutant rejoignit ses compagnons, puis partit vérifier la sortie de secours. Elle se trouvait à l'autre bout du couloir, à l'opposé de l'escalier principal. Une porte clairement désignée par la mention "Issue de secours" semblait mener dehors. Le déclenchement de l'alarme avait déverrouillé son mécanisme d'ouverture. A première vue, la porte donnait sur une plateforme métallique traversée par une échelle étroite et un peu rouillée. Deux étages plus bas, à travers les trous percés dans la plateforme de fer, Léo put distinguer le sol, et ce qui ressemblait à une arrière-cour, reliée selon toute vraisemblance à la ruelle d'où donnait les balcons.

Alors que le propriétaire de l'appartement laissait passer dans le couloir Myou et Jessica d'un oeil mauvais, un étage au-dessus, Fabrisio arrachait les voilages du balcon de Porter. Il entendait des coups frappés à la porte d'entrée. La fibre du voilage semblait fragile, impossible de savoir si elle résisterait à son poids. Alors que Frost préparait son attirail, deux choses se produisirent : la première fut l'explosion de la porte d'entrée de l'appartement d'Alice. La porte sortit violemment de ses gonds et le battant tomba inerte contre le mur de l'entrée. Des bruits de pas pressés écrasèrent les résidus de glace restants de la création de Frost.
Manque de chance, ce dernier venait d'arracher la seule chose qui le cachait encore au regard des visiteurs.

"Qu'est-ce qu'il fout là, lui ! Liquidez-le !" cria le grand gaillard qui avait fait partir Léo une minute plus tôt. Deux hommes et une femme, vêtus de noir sortirent des armes de l'arrière de leur pantalon.
Fabrisio put voir sa vie défiler sous ses yeux pendant une seconde qui dura une éternité... puis les mains de Sven se refermèrent sur ses bras. Une seconde après l'envol, des projectiles s'abattirent sur le balcon où Frost se tenait un instant plus tôt. Le nuage ne supportant pas leur poids commença immédiatement à redescendre, Cloud portant son chargement à bouts de bras entre deux zigzags peu rassurants. Les deux comparses dérivèrent dangereusement entre le mur faisant le vis à vis de l'appartement et l'immeuble d'Alice Porter, et ils finirent leur course en s'écrasant dans un container à ordures, dans la ruelle, dérangeant un chat noir comme Avatar qui fouillait tranquillement les poubelles. Ce dernier feula et donna un coup de griffe à la main de Sven.
Ils n'avaient que de petits bobos, mais Fabrisio avait déchiré son pantalon sur une boîte de conserve.

Frank attendait sur le balcon pour réceptionner son équipier, mais Frost se faisait attendre. Il commençait sérieusement à s'impatientait quand il vit Cloud et son chargement descendre dangereusement vers le sol, suivit immédiatement de coup de feu. Gravity se pencha par dessus la rembarde pour constater les dégats, et fut rassuré de les voir dans un container d'ordure.

*Ils ont pas l'air trop morts...*

Ca devenait de plus en plus dangereux, et il était plus que temps de quitter les lieux. Le type devant la porte allait surement se poser des questions après les coups de feu, mais Frank ne se laisserait pas arreter si il tentait quelque chose. Il se rendit dans la couloir à toute allure et prit la sortie de secours.

"On se casse d'ici ! Cloud et Frost sont... en bas."

Ceux qui n'avaient pas hésités à tirer n'allaient sans doute pas en rester là... Il attrapa son communicateur : "On se rejoint à la voiture" cria-t-il à l'attention des deux accidentés.

"Deneos, démarrez la voiture !"

Il n'avait aucune envie de rester plus longtemps, surtout si il s'agissait de vérifier qui de Noémie ou de Léo avait arreté les balles de l'autre soir...
En arrivant sur la plateforme, il eut la mauvaise surprise de constater que l'issue de secours était une échelle...
Il s'adressa à Fear : "Descend en première; n'utilise pas les barreaux, laisse toi glisser sur le long de l'échelle."

Auraient-ils tout les trois le temps de descendre par là ? Il en doutait sérieusement...
Léo était le plus à même de protégé la jeune fille.

"Avoid, descend avec elle. Full Métal, on reprend l'escalier."

Il ne laissa à personne le temps de protester et reprit sa course.

Il n'était pas sûr de lui mais malgré le cri incessant de l'alarme incendie qu'il avait déclenché, il lui avait semblé avoir entendu des coups de feu.

* Oh non! *
Il esperait que son imagination lui avait joué des tours mais il commençait sérieusement à paniquer.

* Mais c'est quoi ce put#@] de bordel!? *
Toute cette situation était nouvelle pour lui et il n'avait pas eu la chance comme ses coéquipiers de faire un entraînement. Pendant quelques secondes il se prit a croire que tout ça n'était qu'un mauvais rêve et qu'il allait finir par se réveiller.

L'arrivée fracassante de Frank lui fit comprendre que les choses s'accéleraient une fois de plus. Trop de tension, trop de pression. Léo était à deux doigts de péter un câble. Mais il savait qu'il ne devait pas paniquer, qu'il devait se calmer intérieurement et surtout ne pas jouer le jeu de la peur avec ses ennemis.

Frost et Cloud étaient visblement ceux qui s'en était le mieux sortit.

A peine Gravity sur la plateforme, il donna des ordres a chacun. Ainsi, Jess passait devant... un choix que Léo trouvait judicieux. Mais il n'aima pas le ton que le leader employa avec lui pour lui dire de descendre.

Léo comprit après qu'il n'aurait sans doute pas tous le temps de descendre par l'echelle.
Lorsque Frank proposa à Myou de descendre par l'escalier, il sentit qu'il ne faisait peut-être pas le meilleur des choix.

" Attends! Fais gaffe y'a 4 types en haut! " Il ne savait pas si il allait l'entendre vu qu'il repartit aussitôt comme une furie.

Attendant que Fear descende, Léo guettait le bout du couloir. Il esperait que les autres s'en sortiraient. Pour plus de sécurité il ferma la porte de secours, histoire d'être à l'abris des regards. Puis il descendrait à son tour.

Jessica franchit la porte en marchant doucement et sursauta en entendant les coups de feu. Pas de doute, les sons provenaient de l'étage supérieur. Léo ? A cet instant, son regard se posa sur le mutant et elle fut rassuré. Puis une autre personne resté en haut lui vint en tête. Fabrisio. Mais le fracas qui suivit et les instructions de Frank la sortir de ses pensées, et elle avança jusqu'à la sortie de secours, ou elle vit l'échelle avec un air peu assuré.

« Euh... ok... »

Elle jaugea du regard l'échelle, comprenant ce que Frank voulait dire par 'n'utilise pas les barreaux', mais nettement moins sur de son application. Elle eut un bref mouvement de la main vers ses genous, puis rapidement attrapa les barres qui constituaient l'échelle et entreprit de passer un pied sur le côté pour faire ce qu'il lui avait demandé. Seulement elle tremblait encore à cause de la vitre brisée et du choc, et elle ne se ressentait pas de glisser tel quel, ni de la jouer casse-cou.

Un pied après l'autre elle descendit cette échelle, le plus vite qu'elle pouvait. Au dessus d'elle, Léo formait une ombre rassurante. Quant aux autres... elle espérait qu'ils auraient le temps de sortir.
Une fois en bas, elle attendit que Léo vienne la rejoindre et observa cette sorte de cours dans laquelle ils se trouvaient, cherchant du regard le passage pour en sortir. De là, ils pourraient surement rejoindre la rue, et retrouver Cassandre. Et après... l'institut. Si calme... de son point de vue en tout cas.

Myou tenait fermement ce qu'elle avait piqué dans l'appart : ce serait bête de le perdre alors dans le feu de l'action, après tous leurs efforts.
Frank voulait qu'ils se séparent plus qu'ils ne l'étaient déjà, et qu'eux deux passent par les escaliers. Elle n'était pas convaincue par celà, étant donné que les gens devaient encore être en train de fuir par là, et que ça bouchonnerait surement... mais au moins ils se fonderait dans la foule. Pourtant prendre Jessica sur son dos, avec sa force, et glisser le long de l'échelle aurait été bien plus rapide...
De toute façon, le leader était déjà en train de foncer : elle n'allait pas le laisser seul. Myou jetta donc un regard à Jess qu'elle ne voyait déjà plus, et à Avoid, puis fonça à son tour.

Dépêchons-nous ... !

Elle se souvint des paroles de Léo : 4 types à l'étage au dessus, dans l'appartement de Porter. Ils fallaient qu'ils soient en bas avant eux.

Encore couché dans les ordures, Fabrisio releva péniblement la tête. L'expression agard sur son visage en disait long sur l'état dans elquel il se trouvait : désorienté, perdu. Il tenta de s'orienté, incapable de se souvenir sur l'instant de ce qui s'était passé.
Puis soudain, il tourna de l'oeil, sa tête parti en arrière. Mais comble de malchance, il heurta alors une boîte metallique. Le choc fut tel que le jeune italien redevint aussitôt conscient. Il se redressa, s'asseyant sur ... pour l'instant, ce n'était pas sa principale préocupation. Et à dire vrai, mieux valait ne pas le savoir. Il se frotta alors l'arrière du crâne avec sa main droite, espérant échapper ainsi à une vilaine bosse.

Se faisant, tout lui revint alors en mémoire : les rideaux arrachés, l'intrusion des hommes en noirs dans l'appartement, la fusillade avec lui comme cible, la chute dans le vide avec Sven et pour finir, l'atterissage mouvementé dans la beine à ordures. Tout à ces souvenirs récents, Fabrisio leva alors la tête vers l'endroit d'où il venait. Puis il baissa la tête et fouilla du regard les lieux, à la recherche de son compagnon. S'en était-il tiré lui aussi ? S'était-il blessé ? Fabrisio se releva, tant bien que mal, et commença à chercher aux alentours.

- Sven? Tu es là ? Appela-t-il, un peu angoissé. Déboussolé, Fabrisio ne se rendit pas compte qu'il venait d'appeler son coéquipier par son prénom.

L'esprit encore un peu embrumé, Fabrisio n'osait trop bougeait. Le sens de l'orientation quelque peu perturbé par la chute, il avait un peu de mal à se repérer. Il ne manqua cependant pas de remarquer, de ressentir serait le mot juste, comme un courant d'air dans la partie basse de son anatomie. Portant aussitôt la main, il sentit son pantalon déchiré sur le bas de ses fesses. Remerciant le seigneur de porter des caleçons, cela n'arrangeait cependant pas la situation.
Une main sur la fesse droite, l'autre cherchant appuie sur quelques supports invisibles pour se maintenir droit, le jeune italien tenta de s'exraire du tas d'ordures.

- Sven, tu m'entends ? continua-t-il un peu plus fort.

L'atterissage de Sven fut dur, bien qu'amorti par un félidé acariâtre. Il songea un instant à Ivy, qui aurait vraiment adoré le spectacle, et sa chute : odorante et désagréable.
Il sortit d'un monceau d'ordures, coiffé d'une boîte portant une grosse mention BEANS couronnée d'une peau de banane.

"Je suis là Fabrisio."

Il chassa ses couvre chefs et tenta de s'extirper de la benne, puis aida Frost à en faire de même, avant de s'essuyer le dessus de la main dans un mouchoir en tissu à fleurs tissé de sa poche.

"J'ai vu défiler toute ma vie devant mes yeux. J'aurais du prendre des notes. Il y avait des choses dont je ne me rappelais plus."

Dans l'arrière-cour, Jessica et Léo descendirent le plus rapidement possible l'échelle. Une fois en bas, ils comprirent vite qu'ils n'avaient pas 36 solutions : ils ne pouvaient emprunter que la ruelle menant aux containers pour sortir du cul de sac. C'est ce faisant qu'ils retrouvèrent Fabrisio et Sven, fraîchement sortis des ordures, mais en un seul morceau.
Les "étrangers" ne semblaient pas avoir donné de suite à leurs coups de feu, pour la simple raison que le balcon du deuxième et du premier étage leur masquait leurs cibles.
Là encore, le groupe n'eut qu'une solution, suivre la rue qui contournait l'immeuble pour rejoindre l'avenue principale où était garé le van.
Il n'avait pas bougé d'un poil. On pouvait entendre son moteur tourner, mais les phares étaient éteints. Sur le trottoir devant l'immeuble, les habitants s'étaient entassés et observaient leur habitation avec l'anxiété des témoins d'un incendie. Les quatre jeunes passèrent inaperçu dans la confusion de l'évacuation.

Du côté de Myou et Frank, ils avaient couvert la distance entre l'escalier de secour et l'escalier principal en courant à travers le couloir. Les derniers habitants finissaient l'évacuation. Les deux NeXus en vadrouille purent se mêler à eux. Ils entendaient néanmoins des bruits de pas précipités dans la cage d'escalier, ainsi que des cris et de l'agitation. C'est peut-être la présence de civils dans la cage qui leur permit de descendre sans encombre, car s'ils ralentissaient leur descente, elle freinait également un peu celle de leurs poursuivants, quels qu'ils soient.
Full Metal et Gravity sortirent donc de l'immeuble quasiment au moment où le reste du groupe sortait de la ruelle.
Coupant à travers la foule, l'équipe au complet monta dans le van, dont les plaques avaient été recouvertes de morceaux de tissu.
Cassandre était assise côté conducteur. Elle ne les aurait jamais envoyés seuls là-bas en ayant entrevu un risque réel, mais il était clair que de les sentir auprès d'elle la soulageait comme jamais. Il était temps de partir, ils avaient un rendez-vous à ne pas manquer, dont l'itinéraire était déjà limpide dans son esprit.
Elle démarra en trombe dès que le dernier fut monté, la tête penchée vers le volant qu'elle tenait à deux mains. Tous phares éteints, le véhicule s'extirpa de son stationnement, secouant les occupants du van qui n'étaient pas encore assis.

Le crissement de pneus du van fut accompagné, à une dizaine de secondes d'intervalle, de celui d'un autre véhicule, une camionnette banalisée de couleur grise, dont le conducteur alluma les pleins phares.

"Ils ne vont pas s'arrêter là !" lança-t-elle en détournant le visage du pare-brise. N'importe qui ne connaissant pas leur aptitude aurait pensé qu'ils allaient se planter dans le premier mur venu.
A ces mots, les NeXus purent voir les passagers de la camionnette qui les poursuivaient ouvrir les fenêtre et y passer le buste, arme en main, avec l'intention explicite de faire feu sur eux. Visiblement, ils étaient prêt à tout pour les arrêter.


Les deux voitures slalomaient dans la circulation New Yorkaise. Cassandre grillait allégrement certains feux rouges, mais semblait éviter volontairement certains feux verts. La peur avait un impact moindre lorsqu'on était pas confronté à un visuel. La psychologue était calme et concentrée.

Les coups de feu se mirent à fuser un peu partout autour et sur le van de l'institut, qui faisait des embardées pour éviter au mieux les projectiles. L'aile droite de la camionnette percuta le pare-choc d'un taxi alors que Cassandre tentait d'éviter un tir. Le choc déclencha on ne sait comment l'autoradio, qui se mit à beugler une chanson issue d'un autre temps.
Elle eut une grimace :

"Oups..."

L'une des salves fit sauter le pare-brise arrière : la situation se corsait.

Frank avait commencé à faire le tour de la voiture pour prendre le volant lorsqu'il aperçut Cassandre à sa place. L'idée lui paraissait totalement absurde, mais il n'avait pas le temps de protester.
Il se précipita coté passager et se cala presque accroupi sur le siège, tourné vers l'arrière pour vérifier que tous était bien là, surtout Fabrisio et Sven.
Il s'assit correctement et boucla sa ceinture en même temps que le véhicule se retrouvait dans la circulation.

"Fabrisio, qu'est-ce que tu as foutu la-..."

Il fut interrompu par Cassandre, et se retourna à nouveau pour constater qu'ils étaient effectivement poursuivi.

"Bordel !"

Il se rassit et frappa le vide poche devant lui. Il s'enfonça dans le fauteuil et continua de jurer sans prêter attention à la conduite dangereuse de Cassandre.
Il ne réagit que lors des coups de feu, se retournant pour en rajouter une couche.

"Mais bordel c'est pas vrai !"

Il se tourna vers Cassandre.

"On a des armes nous ?!"

Il était venu fouiller un appartement, il ne s'attendait pas à se retrouver à nouveau dans une course-poursuite dont l'issue risquait à nouveau d'être tragique.

Léo n'en revenait pas. Ca y est, ils étaient sortis d'affaire. Le van était au bout de la rue. Tout le monde était là et le plus important personne ne semblait blessé.

* Ouf, saints et saufs... *

L'idée de voir Cassandre conduire lui parut etonnement étrange mais après tout avec elle, il n'en était pas a sa première chose bizarre.
Alors qu'il reprenait peu à peu son calme, le coeur de Léo s'emballa à nouveau.

Visiblement cette mission était bien plus dangereuse qu'il n'avait imaginé. A peine avait-il quitté l'immeuble qu'une camionnette se mit à leur poursuite.
La conduite de Cassandre n'arrangeait rien, un peu plus et tout le monde finirait par vomir. Heureusement, sa conduite dangereuse leur permit d'éviter les premiers coups de feu.

" Putain, mais j'y crois pas! Ils nous tirent dessus! "

Frank qui jura aussitôt semblait également à bout de nerfs.

"On a des armes nous ?!"

La question de Frank laissa Léo perplexe. Ok ces gens leur tiraient dessus mais les NeXus n'allaient tout de même pas à leur tour se mettre à leur tirer dessus.

" Heu... Frank? T'es sur que c'est une bonne idée? "

Il allait rajouter une question mais il n'en fit rien.
Demander à Frank si il savait magnier une arme lui semblait être une question mal approprié. Ce jeune homme semblait capable de beaucoup de choses.

Lorsque le pare brise arrière explosa, Léo se retourna pour eviter les debris. Ca devenait sérieux.

Peut-être... Peut-être pouvait-il faire quelque chose. Après tout, il avait déjà arrêté des balles... Enfin c'est ce qui lui semblait. Mais était-il capable de protéger tout une voiture?

Il se concentra alors et tenta de visualiser sa sphère de protection tout autour de la voiture. Il scrutait mignusieusement la camionnette qui les suivaient et tentait de voir à quel moment viendrait le prochain coup de feu.

Sven s'installa dans le van, et récupéra ses gants de Jess. Il jeta un regard évaluateur à sa griffure avant d'enfiler ses grosses moufles. La griffure était, comme on pouvait s'y attendre, bénigne. Elle était superficielle et n'avait pas saigné, seulement laissé une marque rouge vif.

"J'ai ramassé plein de photos au fait. Mais j'espère qu'elles ne sont pas tombées dans la poubelle. Sinon, il faudra les chercher à la décharge, ça risque d'être long."

Il ne se formalisait pas de la conduite erratique de Cassandre, et il était plus que probable qu'il conduirait de même quand il aurait le permis. Lorsqu'un coup de feu retentit, il sursauta.

"Des pétards ! Il ne manque plus que la musique !"

En parlant de musique, l'autoradio se mit en route. Sven fronça les sourcils.

"J'ai déjà vu ça, sur des archives vidéos d'une émission qui s'appelait "Le 20e ridicule"... Il y avait une chorégraphie qui faisait comme ça"

Il se mit à agiter frénétiquement les mains jusqu'à ce que la lunette arrière explose, ce qui le fit copieusement sursauter. Une petite veine pulsa à sa tempe. Non seulement il avait du sauter par la fenêtre sans qu'Ivy puisse voir ni que personne ne filme avec son portable. Non seulement il avait aterri dans une poubelle qui ne contenait aucune chaussette collector, et s'était fait au passage griffer par un chat acariâtre, mais en plus, on l'empêchait de faire sa choré.

C'en était trop.

Il jeta un coup d'oeil par la lunette explosée pour localiser la voiture et le tireur, et invoqua son pouvoir.

Un assez gros nuage apparut alors et enveloppa la voiture de leurs poursuivants, plaçant le conducteur dans une situation de brouillard épais qui, espérait-il, l'empêcherait de conduire, et le propulserait sans doute dans un lampadaire ou mieux, dans une mamie.