Dur dur le réveil.

allongée dans ses draps, Kaliska se laissait porter par son "réveil naturel". Etudier chez soit avait des avantages indéniables : se lever quand on voulait, faire ses devoirs quand on voulait... Quel délice pourquoi ne pas l'avoir fait avant ?

Elle ouvrit doucement les yeux pour se rendre compte que le soleil s'était levé bien avant elle. Son corps lui faisait mal, son dernier entraînement avait été un peu difficile et des crampes lui parcouraient le corps. Elle ouvrit les yeux doucement en soupirant :

- "Pffff... Ca va être long."

Elle pensait à l'attente qu'elle allait devoir subir avant de pouvoir de nouveau sortir avec son amie ce soir. D'après ce qu'elle avait prévue, Nathalie aurait une surprise pour elle. D'habitude, Kaliska n'aime pas trop les surprises mais pour vraiment savoir ce qui l'attendait, elle allait devoir patienter toute la journée.

Elle pris le temps de se redresser doucement et se tourner avec un manque de grâce afligeante pour aller en direction de son lavabo. Ses pas au sol était lourds et elle ne serait pas surprise d'entendre son père hurler encore un "Kaliska, t'es enfin réveillée !".

Elle posa ses coudes sur le lavabo et commença tranquillement sa toilette lorsqu'elle entendit frapper à la porte de sa chambre...

[HJ : Bienvenu sur AX! Veille à ajouter une signature et la lier à ta fiche]

-Kaliska, tu es debout? Il y a mamie qui est là! Elle a une surprise pour toi!

Le père de la jeune mutante cogna une seconde fois à la porte. Il était de notoriété familiale que la grand-mère de la jeune fille avait un caractère typiquement irlandais : têtue, impatiente et colérique, mais ô combien chaleureuse et bonne cuisinière, en contrepartie, pour ceux qu'elle aimait. Aussi jugeait-elle qu'il ne fallait pas faire attendre les gens du troisième âge et surtout qu'il était très malpoli de leur refuser ce que d'autres appelleraient certainement un caprice.

Kaliska termina rapidement ce qu'elle faisait. Si rapidement, que son visage était encore humide lorsqu'elle commença à enfiler de quoi s'habiller. Elle connaissait sa grand mère et son caractère un peu spécial. Elle s'empressa d'enfiler un jean mais à peine mis, elle commença à se ruer vers la porte... un peu maladroitement.
Elle tribucha lourdement sur le sol en ne manquant pas de faire du bruit. Le front collé au plancher, elle se mit à marmonner :

- "Commence bien cette journée..."

D'un coup de rein et d'une vive action du bras, elle termina d'enfiler son pantalon. Elle attrappa au vol un peigne. Et ouvrit la porte. Il était un peu difficile de faire croire à son père qu'elle était levée depuis un moment, elle avait beau avoir son peigne en main, ses cheveux ressemblaient encore à ceux d'une sorcière mal réveillée. Aussi, elle lui fit juste un hochement de tête avant de dévouler les escaliers comme elle le pouvait pour rejoindre sa grand-mère... une fois en bas, il aurait été bien plus difficile de lui faire une remarque sur sa tenue.

[HRP : Je te répète qu'il est impératif que tu lies ta signature à ta fiche, afin que je puisse facilement accéder à celle-ci. Si tu ne sais pas comment ou si tu n'y parviens pas, merci de me le signaler au début de ton prochain message, je pourrai alors t'aider ]

-Ah! Kaliska, te voilà! s'exclama Mamie Bridget en voyant sa petite fille descendre l'escalier.

-Je m'ennuyais un peu, toute seule à la maison, et j'ai pensé que ce pourrait être fabuleux de faire une petite activité avec ma petite-fille adorée! Et devine bien ce que j'ai trouvé en sortant de chez moi! Un message de Dieu! Une exposition canine, ma très chère, imagines-tu?



Le père de Kaliska arrivait à son tour au bas des escaliers et répondit, plus rapidement que sa fille, avec un entrain exagéré.

-Mais en voilà une bonne idée! Et puis Galway ce n'est pas bien loin! Qu'en penses-tu, Kali?

[ Je crois que c'est bon, j'arrivais pas à activer la signature, mais ça y est ^^. ]

Kaliska leva un sourcil et se mit à penser :

* Ok... Voilà pourquoi j'aime pas les surprises... *

Elle se mit à réflêchir à une excuse pour esquiver le traquenard, mais avant même qu'elle ne puisse terminer son plan, son père avait déjà répondu à sa place. Il aurait été quasiment impossible de faire comprendre aux deux entêtés que c'était pas son genre de sorties préfèrées.

Elle se tourna vers son père en faisait la moue espérant un que celui-ci ne lui évite les pinces-joues de sa grand mère et ses histoires sur la superbe carrière de sa "moman". C'était peine perdue à l'avance aussi, elle se tourna vers sa grand mère finallement avec un sourire forcé :

" - Ca tombe bien j'adore les chiens. "

Rien de plus faux, mais d'après ce que disais son père, c'est un honneur de faire plaisir aux plus anciens... Elle finissait même par se demander si son père ne voulait pas plutôt dire : Laisses tomber, tu gagneras jamais contre la mère de ta mère.

-Je sais, ma très chère! Pourquoi crois-tu que je t'ai acheté la collection complète des lonypuppys quand tu étais petite? J'ai le flair pour ce genre de choses!

Papa Wilson fit un sourire contrit à sa fille et lui proposa d'aller lui chercher un petit sandwich qu'elle pourrait manger avant de partir.

-Ah mais non! Tu pourras le manger dans la voiture, Kaliska! En attendant, va te préparer et fais bien attention à ne pas mettre de talons ou quoique ce soit : ils le font à l'ancienne sur un terrain vaseux et pittoresque!

Elle semblait enchantée, et quelques minutes plus tard, elle était en chemin avec sa petite-fille vers la gare de monorail qui les mènerait à Galway, se plaignant de la musique d'un jeune garçon qui était bien trop bruyantes pour leurs oreilles, et commentant ainsi la plupart des passants. Quand elle n'avait aucun commentaire à faire, elle faisait l'éloge de sa fille à travers divers souvenirs de jeunesse. Finalement, une fois dans le monorail, elle se remit à poser des questions à Kaliska avec un sourire de Mamy-satisfaite.

-Au fait, il y aurait un livre que tu aimerais avoir, ma très chère? Il y a une librairie juste en face de l'exposition et si je peux te gâter encore un peu plus, ça me fera plaisir.

Kaliska se sentait en plein cauchemer ... Maman a fait si, Maman a fait ça... Cette personne a mauvais goùut, tu ferai mieux de te coiffer chez ungrand coiffeur... Finallement la demande de sa grand mère fut providentielle.
Elle se mit à réflêchir :
* Oh, oui, un livre, pitié... *

- "Hm... J'aimerai bien un journal sur diverses actualités, ça pourrait m'informer un peu."

Elle continua à penser :
* Et a me concentrer sur autre chose... *

Elle tourna légèrement la tête pour voir autour d'elle. Les gens avaient l'air assez tranquilles, hormis ceux qui avaient écouté sa grand mère depuis tout à l'heure, bien entendu...

[Attention, c'est à moi de gérer les PNJs et l'environnement qui t'entoure, même quand il ne s'agit que de la réaction des gens à votre promenade!]

Mamy parut étonnée un instant puis elle sourit à sa petite-fille d'un air enjoué.

-Je suis bien contente que tu t'intéresses aux informations! C'est très important de se tenir au courant, tu sais! Attend-moi ici, j'en ai pour quelques secondes.

Elle ressortit bien rapidement après avoir échangé quelques mots au caissier, un jeune garçon dont le visage semblait être une ode à l'adolescence tant il était couvert d'acné, tendant deux feuilles de chou à la jeune fille. D'abord, il y avait le Galway's Sun, qui étalait sur 15 pages un dossier spécial "Exposition Canine Internationale 2108", puis la Sentinelle, journal dont la réputation anti-mutante n'était plus à refaire.

-C'est un brave garçon, ce Godfroy! Il m'a fait une offre : les deux journaux pour le prix d'un si je lui donnais ton numéro de téléphone! J'ai bien fait attention de choisir les plus intéressant et les plus importants pour former une jeune citoyenne modèle comme toi! Il faut bien que tu empruntes le chemin de ta mère, n'est-ce pas?

La dame âgé lui souriait d'un air benêt, les mains croisées sur son sac à main, et fit signe de continuer la route.

D'abord horrifiée par ce que venait de faire sa grand mère pour avoir des magazines moins cher, Kaliska fut ensuite blasée.

* Tu vas emprunté le chemin de ta mère hein ? *

Elle se sentait vexée comme si sa grand mère utilisait cette phrase pour lui dire : Tu compte pas rester comme tu es n'est-ce pas ?

Kaliska suivit finallement sa grand mère tranquillement et sans faire d'histoire, pour le moment, jusqu'à tomber sur un article nommé "Culture mutante". Elle avait été mal à l'aise par ce qui devait être un passe-temps anti "Mami ragot".
En regardant autour d'elle, elle se sentait épiée. Que ce soit réellement ou pas, des souvenirs concernant sa mésaventure revienne alors que la journée n'avait pas si mal démarré enfin de compte. Chaque regard qui passait sur elle était comme un spot en pleine nuit qu'elle devait évité. Même les contacts les plus furtifs devenaient une plaie.

Elle se rapprocha de sa grand mère en accélérant un peu et l'attrappa par le manche de sa veste pour se coller à elle en souriant :

- "J'aime pas trop la foule, tu sais."

Sur la petite place, à une quinzaine de mètres devant la petite tabagie où elle avait déniché les journaux, mamy regarda sa petite-fille avec des yeux ronds exagérément agrandis par ses verres. De nombreuses personnes passaient sur la place, tantôt empressées, tantôt nonchalantes, sans vraiment porter attention à Kaliska et son aïeule, qui commençait à s'échauffer.

-Allons Kaliska! Ne soit pas idiote! Personne ne te fera de mal! Et puis, ça te fera du bien de confronter tes peurs! Tes parents t'ont toujours trop surprotégée, je le leur ai toujours répété. Je voulais passer une agréable journée avec ma petite-fille, et il me semble que tu fais tout pour la gâcher!

Cette réponse, malgré le sourire de la mutant, et l'air de pitbull qui vint avec, eurent l'effet d'une douche froide sur Kaliska, qui remarqua à peine un homme en costume passer auprès d'elles en se retournant, faisant un non de la tête comme pour dire que les jeunes, de nos jours, n'étaient plus aussi respectueux que dans le temps.

[HJ : désolé du délai, je suis très pris ces temps-ci]

Kaliska fronça les sourcils mais ne dit pas un mot. Que sa grand mère ait raison o pas, il ne fallait surtout pas la contrairier parce que ça allait devenir l'horreur, surtout si elle se remettait à la baciner avec les exploits de sa mère. Elle tenta donc de faire de son possible pour ne pas montrer qu'elle était inquiète sans vraiment lacher du regard sa gran mère, jutse au cas où. Elle baissa la tête en la suivant tout en soupirant :

- "C'est juste que... Tu sais, j'ai pas l'habitude..."

Elle en profita pour glisser furtivement son bras autour de celui de sa grand mère tout en continuant :

- "Ca ira mieux quand on sera là bas je crois, je pense à tellement de chose à la fois."

Elle grimaça un petit sourire, bien faux, comme elle savait le faire si bien et se laissa guider par sa grand mère. Elle espérait surtout être bientot arrivée et trouvé quelque chose à se mettre sous la dent, en évitant de croiser des gens de son école bien entendu.

Reprenant le pas à une lenteur excessivement ridicule, Mamie prit le bras de Kaliska, en attrapant un choc électrique.

-Oulà! Un sacré choc que voilà! Ma grande, tu ne devrais pas laisser traîner tes pieds au sol, lèves-les bien en marchant!

Elle fit quelques pas de plus, le bruit de ses godasses crissant contre le pavé de la rue. Ils n'étaient même pas à 4 mètres de la boutique de journaux lorsque la vieille reprit.

-Quand nous ramèneras-tu un petit amoureux? Tu sais, ce n'est pas normal, et encore moins sain, de ne pas avoir d'histoire de coeur, à ton âge. C'est ce qui force le caractère, ma fille! Et ça ne fait pas de mal à personne, surtout pas à toi, je dirais! Tu sais, à ton âge, j'avais déjà flirté avec le beau Felix, et son petit frère Nathan. Il y a eu Cassidy ensuite, et Adam. J'étais très vigoureuse, dans le temps. Et les garçons adorent cela, crois-moi!

Mamie s'arrêta et lança un regard étrange, de côté, à Kaliska, parlant soudainement plus fort, comme si elle pensait que sa petite-fille se trouvait plusieurs mètres plus loin.

-Attend! J'ai compris! Tu ne t'intéresses pas aux garçons, c'est ça? Et tes parents sont au courants? Bien sûr! Et vous ne m'avez rien dit? Tu avais peur que je ne t'aime plus, j'imagine? Eh bien je dois t'avouer que je suis très triste de savoir que je n'aurai pas d'arrière petits-enfants, mais je respecte totalement ton choix. Sauf qu'il est hors de question qu'elle vienne manger à la maison, tu sais. Non non non! Je ne veux même pas savoir son nom! Oh lala si ton Papy Fredrik était toujours vivant pour entendre ça! Il doit bien se retourner dans sa tombe. Et tes parents? C'est pour cela que ta mère ne me donne plus de nouvelles de toi?

Étant donné la hauteur de la voix de Mamie, plusieurs personnes s'étaient retournés vers eux, choqués ou étonnés, des deux côtés de la rue. Kaliska commençait sincèrement à sentir l'énervement l'assaillir.

Lorsque sa grand mère fut prise d'un coup de courant, Kaliska ne se rendit pas du tout compte de ce qui c'était passé. Elle s'était contenté d'ouvrir grand les yeux en se demandant ce qui pouvait bien arrivé à sa grand-mère tout à coup. Mais ce sentiment de surpise fut vite ratrappé par l'annonce de sa grand mère.

Un amoureux ? Tiens donc, en voilà une drôle d'idée, du moins elle ne s'attendait pas à ce que sa grand-mère lui pose cette question. Elle fut d'abord intimidée et incapable de sortir un mot, enfin du moins si sa grand-mère lui en avait laissé le temps, elle n'aurait probablement pas su lui répondre tellement elle était génée et surprise. Elle changea pratiquement de couleurs et eu envie de se cacher dans un trou de souris. Il faut dire que sa grand-mère avait le chic pour mettre les gens mal à l'aise.

Elle se mit à penser à ses anciens camarades de classe. Il est vrai qu'elle avait passé son temps à gambader un peu partout et faire la sauvageonne sans vraiment prendre le temps de connaître mieux les gens, comme sa mère finallement... Enfin, elle ne préfèra pas faire le rapprochement avec sa mère, d'abord parce que elle avait toujours été le centre des conversation avec sa famille et ensuite parce qu'elle se persuadait qu'elle ne lui ressemblait pas. Elle eut même le temps de s'imaginer sa grand-mère étant jeune faisant du gringue aux jeunes hommes et dieu sait qu'il en fallait de l'imagination, ne serait ce que pour trouver quelqu'un pour la supporter comme feu son grand-père.

Mais la situation quelque peu, dérangeante fut à son comble lorsque la vieille dame haussa la voie. Ce fût la cerise sur le gâteau. Reprocher à Kaliska de ne pas avoir de petit-copain, c'était déjà puissant, mais en plus faire allusion, en public, à une hypothétique relation homo-sexuelle, c'était vraiment le bouquet. Kaliska tira sur la manche de sa grand-mère pour la faire taire en lui lançant un regard qui tue. Si elle n'avait pas été au centre de la situation, elle aurait appaudit tellement la performance de sa grand-mère méritait le respect. Elle l'a mise en confiance, a trouvé sa faiblesse, la surprise et la poignarder dans la foulée avec ses remarques en solde. Bravo. Kaliska n'était simplement gênée, elle était en colère et aurait pu faire n'importe quoi pour faire taire sa grand-mère. Sans parler des gens qui la regardait, elle aurait du s'en douter, ce n'est pas la mère de sa mère pour rien. Elle tira violement sur la manche de sa grand-mère une seconde fois :

- Mais arrêtes, tout le monde nous regarde.

Au moment où, furieuse, Kaliska tirait une seconde fois sur la manche de sa grand-mère, il se produisit un truc étrange. Une série de trucs étranges en fait. D'abord elle se sentit à la fois tendue et libre, ne voyant rien que la lumière qu'elle-même émettait. Mais avant d'avoir le temps d'en prendre pleinement conscience, elle se retrouva de nouveau debout, au centre de la foule, sa grand-mère étendue à ses pieds, la manche calcinée. Puis elle sentit une présence derrière elle, une main sur son épaule et il y eu un second flash lumineux, beaucoup moins agréable. Kaliska avait l'impression de sentir ses tympans se déchirer en entendant un vrombissement intense, alors même que ses yeux aussi ressentaient trop d'informations pour les traiter. Heureusement, ce malaise ne dura qu'un instant et causa une nausée à Kaliska, qui se trouvait désormais dans un parc, à quelques coins de rue de là, en compagnie du vendeur de journaux.

-Tu te sens bien? La première fois, c'est jamais très agréable...

Il y eut un silence, gêné, durant lequel le garçon ouvrit la bouche à quelques reprises sans pour autant laisser s'échapper le moindre mot.

Kaliska avait entendu ce que l'homme lui disait mais pas vraiment écouté. Son cerveau en était encore à enregistrer les informations précédentes. Elle avait d'abord tiré sur la manche de sa grand mère avant d'avoir sentit la sensation du sol se dérober sous ses pieds. Elle avait tenté de s'accorcher plus fermement pour ne pas tomber mais son bras fit élastique et elle grimpa le long de la manche de sa grand-mère. Cette sensation était étrange, une chose pareille éatit impossible alors, ses yeux continuait à scruter le vide alors qu'elle tentait de comprendre. De la chaleur, des chatouilles, de la lumière, de la vitesse, beaucoup de vitesse et une sensation de liberté. Soudain, elle sentit son coeur s'arrêter et sa poitrine se comprimer.

Il était pratiquement inutile de lui annoncer ce qu'elle venait de faire. La sensation était bien trop bizarre pour qu'elle ne sache pas. Dans un moment de sursaut, ou peut être un réflxe conditionner, elle avait bondit hors du corps de sa grand mère et frapper le sol. Son cerveau venait de déchiffrer ça à l'instant seulement. Ensuite, ce fût l'instant présent qui la boulversa. Plus de foule, plus de grand-mère, incapable de dire où elle était ses yeux tombèrent sur le visage de l'homme. Peut être l'avait elle déjà vu mais le fait de l'entendre la rappela à la réalité et contre toute attente, elle était enragée.

Son regard se fronça mais avant de dire un mot, ses jambes perdit leur force. Le manque d'endomorphine du à son état de choc était en train de faire son effet. Elle tomba à genou. Ses oreilles sifflaient et sa vision était trouble. Ca ne lui était jamais arrivé auparavant. Elle fit directement le lien avec l'homme. La culpabilité ainsi que la rage lui comprima l'estomac. Pour retenir son irrepressible envie de vomir, elle posa ses mains devant son visage. Ce fût une très mauvaise idée, l'odeur de brûler qui lui resta sur les mains l'achevère. Elle vomit le peu qu'elle avait sur l'estomac et s'essuya le visage avec son mouchoir avant de le lancer n'importe où. Elle leva la tête et lança vers l'homme avec rage :

- Qu'est ce que vous m'avez fait ?!

Le garçon attendit que l'Irlandaise se soit plus ou moins remis avant de lui répondre.

-D'abord, tu me tutoies, j'ai pas plus de deux ans de plus que toi!

Et, à vrai dire, le jeune boutonneux qu'elle reconnut comme étant celui à qui sa grand-mère venait de donner son numéro de téléphone, n'avait pas du tout l'air d'avoir 20 ans. Certainement en raison de son acné tardif.

-Ensuite, je t'ai sauvée la vie... Accessoirement, je t'ai téléportée à quelques centaines de mètres. Je sais pas si t'es au courant, mais dans notre merveilleuse société moderne, c'est pas super bien vu d'être mutant. Et l'homicide n'est pas toléré non plus, en général.

Il soupira, semblant commencer à regretter son geste héroïque.

-C'était bien un accident, n'est-ce pas?

Kaliska regarda le jeune homme en fronçant les sourcils... Effectivement, elle l'avait déjà vu. Rassurée ou pas, elle tenta de se lever un peu et ne comptait surtout pas rester là à écouter le jeune homme. Enfin, c'est ce qu'elle tenta avant que son genou ne retourne filrter avec le sol. Un peu déboussolée, elle leva une nouvelle fois la tête vers le jeune homme.
Bien qu'il lui avoua lui avoir sauver le vie, Kaliska voyait encore en lui quelqu'un d'étrange. Il venait de l'appeler "mutant", ce qui en disait déjà long sur lui. Une pensée pour ses parents l'effleura, il ne fallait absoluement pas que les choses s'ébruitent à ce sujet. Mais c'est avec horreur qu'ell repensa à sa grand mère et se remis debout d'un seul coup. Usant des quelques dons d'équilibres qui pouvaient bien lui rester après son voyage étrange, Kaliska traîna un pied devant l'autre à la vitesse d'un escargot et avec la grâce d'un éléphant saoul pour trouver son chemin et retourner là d'où elle venait :

- Ma grand-mère, il faut sauver ma grand-mère, elle est blessée.

-Blessée? En fait, je pense que tu n'as pas compris... elle a hurlé, un court instant, puis elle est tombée par terre, toute molle... Je pense que tu... je veux dire, elle doit être... elle est forcément... là-bas... fit-il en pointant son index vers le ciel.

Il garda le silence, quelques secondes, anxieux, se gratta un bouton, qui se mit à saigner et essuya sa main par terre avant de reprendre, sans oser regarder Kaliska directement dans les yeux, son regard étant fixé un peu au-dessous de son menton.

-Enfin, je me trompe peut-être, mais je ne veux pas prendre le risque d'aller vérifier... On m'a peut-être reconnu, déjà!

Elle baissa la tête :

- C'est pas ma faute... Je voulais juste...

Kaliska serra les poings, elle avait une grande envie de frapper quelque chose. Ne trouvant rien à se mettre sous la dents, elle se contenta d'envoyer un coup de pied magistral dans une poubelle non loin et poussa un hurlement de rage.

Elle avait beaucoup de mal à contenir toute la rage qui lui montait au cerveau et se sentait prête à exploser. Ses yeux devinrent rouge et au bord des larmes. Même so sa grand ùère n'est pas l apersonne qu'elle aimait le plus dans sa famille c'était déjà trop. Ses parents ne lui pardonneraient jamais si ils l'apprennaient. La rage fut doucement remplacée par de l'angoisse profonde et un sentiment de terreur, elle venait de se rendre compte que dorénavans elle était seule :

- Qu'est ce que je vais bien pouvoir faire maintenant ?... Y a plus rien à faire, c'est fini.

Elle se posa sur son arrière train et se recroquevilla, son visage était pale et elle respirait à peine.

Le garçon fit une grimace compatissante à Kaliska et, au bout de quelques secondes d'insécurités, posa doucement sa main sur l'épaule de l'irlandaise, en signe de réconfort. Il la retira presque aussitôt, comme si il s'était rendu compte qu'il avait posé un geste obscène.

-Je sais bien... je sais...

Il la regarda ensuite vider sa rage sur un poubelle et hurler, tenant lui-même sa langue.
Puis, lorsqu'elle s'adressa de nouveau à elle, il lui répondit d'une voix douce et réfléchie.

-D'abord, je m'appelle Peter. Ensuite, je ne sais pas ce que nous pouvons faire, maintenant. Je ne peux pas faire comme si rien n'était arrivé, je suis légalement ton complice... Tu as lu les journaux que ta grand-mère t'as rapportés?

Complice ? Kaliska leva un sourcil. Après tout, elle venait de tuer quelqu'un ça faisait bien d'elle une criminelle. Elle mis sa main dans la poche de sa veste pour en sortir quelques pages caclinées qu'elle envoya sur le sol d'un air blasé. Sa transformation avaité été plus intense que la dernière fois aujourd'hui, a upoint que la chair de poule lui soit rester plusieurs minutes. Se souvenir de ce qu'elle avait lu la ramena bizarrement à cet instant. Celui où les crépitement qui entourait son corps la chatouillaient étrangement.

Un sensation de froid lui grimpa le long d la colonne vertébrale comme si on venait de lui glisser un glaçon dans le cou. Elle en détourna son esprit pour tenter de revenir à la réalité.
Elle regarda Peter un moment sans rien dire, puis détourna le regard comme si son visage la dérangeait :

- Non, j'ai regardé les pages en travers.

Parmi les bouts de papiers brûlés qu'elle avait lancé au sol, elle avait encore la couverture plastique d'une brochure qu'elle avait lu auparavant. Elle détourna totalement son attention de Peter pour regarder de plus près cette chose sur le sol. En se rapprochant de la brochure à moitié brûlée, elle pouvait encore lire "Insitute" par dessus.

Elle posa un genou au sol pour regarder la brochure. En ramassant, elle la secoua un peu pour retirer la poussière et le peu de cendre qui avait réussi à l'entamer. Puis elle tendit la brochure à Peter avait un regard vide de toute émotion :

- Tu connais ?

[HJ : La description du décor et la gestion des éléments du décor sont faites par le MJ. Cette fois, comme ça ne gêne pas vraiment, je laisse ainsi, mais fais attention dorénavant.]

Peter lança un nouveau regard pataud à la jeune mutante et lui répondit non sans un grincement de dents ironique.

-Bien sûr que je connais, je vends ces papiers à la journée longue et je dois même en discuter avec certains des plus charmants clients... que je laisserais bien sur le toit de l'église parfois. Ainsi ils seraient plus près de leur Dieu anti-mutant...

Il toussota, comme pour s'excuser de ses émotions, et ce qui n'était pas déjà d'un rouge acnéique pris la même teinte alors qu'il baissait le regard par terre, pour se rendre compte que Kaliska parlait en fait de l'institut, et non de ses journaux.

-Ah oui, je connais! C'est une maison de fous! Des dangereux! Il sont toujours en guerre contre je sais pas qui, il paraît! Tu devrais pas penser à aller là! C'est pas ce à quoi tu pensais, dit?

Une voiture de police passa alors dans la rue de l'autre côté du parc, précédé par sa sirène. Le téléporteur lança un regard à la jeune femme en fronçant les sourcils, puis lui déclara, en pointant le pignon d'une église qui dépassait la rangée de maisons bordant le parc.

-Faut se bouger.

Il lui saisit l'épaule, Kaliska eut de nouveau l'impression que ses sens voulaient la tuer, puis elle se retrouva dans l'ambiance caractéristique d'une église, silencieuse et éclairée d'une inquiétante courtepointe de lumières bigarrées. Il lui demanda à voix basse, le ton pressant.

-Alors? Tu pensais vraiment t'y rendre? Et sinon, c'est quoi ton nom?

Le temps de se remettre de son voyage spatio-temporel, Kaliska regardait là où elle avait attérrit. Une église : Super, avoir mis à mort ma grand-mère il m'emmène à l'église. Elle posa un oeil curieux sur le jeune homme. A se demander si il le faisait exprès ou si il était vraiment gaffeur.
Elle pris le temps d'observer ses manières, après tout il l'aidait, elle ne le connaissait pas et en plus, il était mutant quoi de plus inquiétant que ça. Il avait peut être une mauvaise idée dernière la tête.
Elle posa son derrière sur le sol en se recrocquevillant sur elle même par reflexe. Puis elle se contenta d'attendre, sachant pertinament que le pauvre garçon avait l'air aussi largué qu'elle.
Elle l'écouta en travers, histoire de faire la conversation, puisqu'il n'y avait pas de solutions à son problème actuellement, du moins, en ce qui la concerne.
Après que ce dernier la questionne, elle leva la tête vers lui avec un regard inexpressif.

- M'y rendre ?

Elle pris le temps de bien prendre sa respiration avant de continuer d'un ton autain :

- Je sais pas si t'as vu le match à la télé mais je viens de tackler ma grand mère à coup d'éclair. Tu crois quoi que je vais rentrer chez moi comme si de rien n'était ?

Regardant le jeune homm, elle soupira :

- Excuses moi, je voulais pas te crier dessus c'est juste que,... J'ai nulle part où aller, je sais pas quoi faire, j'ai faim et je viends de perdre ma grand mère...

Se rappelant ce que lui avait demander le jeune homme, elle continua :

-Je m'appelle Kaliska.

Le visage de Peter perdit toute expressivité lorsque l'électromorphe s'attaqua verbalement à lui. Ni trace de peur, de rancoeur, de colère ou de quoi que ce soit. La simple expression de si totale neutralité qu'on en venait à penser qu'il y avait travaillé longtemps. Bien longtemps.

Puis, il se déforma rapidement, donnant une impression de pâte à modeler de diverses couleurs que l'on pétri et se mêlent sans se mélanger, puis il disparut.

Kaliska était désormais seule, à s'excuser pitoyablement au fantôme de son sauveur.
Lorsqu'elle le prononça, son nom résonna quelques instants en échos contre les murs de bois bien vernis, puis le silence.

Le silence et un bruit. Un pas.

-Enchanté. Je suis sincèrement désolé pour toi, et je compatis... Mais la prochaine fois que tu ne te contrôles pas, je te laisse vraiment. Je veux pas finir en mutant flambé, moi!

Lorsque Kaliska se retourna vers la sacristie pour le voir, Peter avait disparu, mais il réapparu une minute plus tard à ses côté avec un hamburger et un soda.

-Voilà qui devrait régler un de tes problèmes!

Kaliska ne put s'empêcher de sourire en regardant le jeune homme, certes, on avait l'impression qu'il avait fui mais il avait répondu d'une manière franche et elle finit même par le trouver drôle. Finallement, lorsque son estomac se mit à grogner, Kaliska compris totalement qu'elle devait d'abord commencer par remplir son ventre et qu'elle irait un peu mieux après.
Elle pris donc le repas apporté par Peter et lui réponidt timidement :

- "Merci beaucoup."

Elle s'empressa d'ouvrir la petit boîte pour manger aussi vite qu'elle pouvait s'en même se soucier de ses manières, après tout, elle n'allait pas commencer maintenant.

Tout en mangeant, elle tentait de parler à Peter avec la bouche à motité pleine :

- "Fé Fraiment Ventil de ta part, V'avais vrameint frès faim."