Dur dur le réveil.

Le burger était étonnament chaud et délicieux.

Kaliska mangeait si vite qu'elle ne s'aperçut même pas que Peter ne parlait plus. Il regardait Kaliska manger, tout simplement. Oui, il la regardait manger. Elle. Il la regardait. Avec insistance. Beaucoup d'insistance. Un brin de désir, aussi, peut-être? En tout cas, il avait les yeux rivés sur la mutante, le sourire dans le vague.

Kaliska avait mangé tellement vite qu'ell evait bien cru s'étouffer, elle se frappant un grand coup sur le torse pour bien tout faire descendre. Ses manière un peu rustique faisait grand contraste avec ceux de sa mère. Après tout, Kaliska voulait être idfférente d'elle depuis sa naissance. Elle posa ensuite les yeux sur Peter :

- "Tu vas bien ?"
Il avait l'air de la fixer, elle ne savait pas trop pourquoi. Cela ne 'linquièta pas vraiment plus que ça après tout, est ce que ça pouvait être pire. Plus de maison, pas d'argent, probablement plus d'ami... Ah si un, qui la fixait justement comme un poisson fris. C'était drôle mais un peu bizarre. Elle se laissa donc inspirée par sa propre curiosité et fixa Peter en retour.

- "Heu... Excuse hein, je suis un peu ... Je manque un peu de manière."

Elle posa les yeux un peu plus bas :

- "Dis... Ca fait longtemps que t'es ? .... Enfin tu sais."

-Oui oui, ça va. répondit Peter d'une voix lente et vibrante.

Lorsque Kaliska s'excusa, il lui sourit sans rien dire, puis il se rapprocha d'elle et, lorsqu'elle lui posa la dernière question, il lui prit les mains.

-Que je sais quoi? Que je suis amoureux de toi? En fait c'est plutôt récent, même quand ta grand-mère m'a donné ton numéro je...

Il se retourna vivement vers un vitrail. Kaliska aussi avait entendu les petits coups qui s'y donnaient.

Kaliska ouvrit grand les yeux. Elle venait d'entendre quelque chose qui venait de la boulversée. Comme quoi, il vaut mieux finir ses phrases. Désirant lui demander depuis combien de temps le jeune homme était mutant, sa timidité lui avait empêcher de finir sa phrase. Elle se s'attendait vraiment pas à l'entendre parler de sentiments.

Sa poitrine fut la victime d'un grand coup, comme si son coeur venait de sortir et partir en courant. Pendant qu'elle devenait rouge de timidité. Elle regardait Peter continuer à parler sans même réussir à sortir un mot de sa bouche. Doucement, les souvenirs de sa grand mère lui parvinrent comme des flash...

* C'est un brave garçon. *
* ... les deux journaux pour le prix d'un si je lui donnais ton numéro de téléphone... *

Elle sentait la chaleur de ses mains l'envahir et doucement se laissais bercer par son souvenir de voyage avec Peter... Rapide comme portée par une vague...

* Quand nous ramèneras-tu un petit amoureux? *
* Tu sais, ce n'est pas normal ... de ne pas avoir d'histoire de coeur, à ton âge.*

Elle regardait Peter avec un regard bien moins froid qu'avant sans vraiment réussir à sortir ses yeux des siens. Le moment en devenait presque plaisant.

* ... ça ne fait pas de mal à personne, surtout pas à toi...*

Au moment où elle allait se décidé à ouvrir la bouche pour parler, elle susauta en entendant un bruit. ELle lacha rapidement les mains de Peter pour se tourner vers l'origine du son :

- C'était quoi ce bruit ?

[[ Aie, aie aie, les paroles de la grand-mère piquent un peu les yeux, j'ai pas retrouvé la même couleurs dans la sélection de couleur ]]

[HJ : Si tu veux, utilise ce code, c'est lui que j'ai pris. Quand tu cherches à savoir un truc, tu peux toujours citer le message dans lequel tu as vu ce qui t'intéresse. C'est un bon moyen de découvrir les codes
Je me suis permis de l'éditer pour toi dans ton post ]

Code:

[color=pink]"Paroles de la grand-mère"[/color]

-Sais pas.

Peter avait rougi, et regardait Kaliska d'un air étonné. Amoureux, mais étonné. Il ne semblait pas vraiment porter attention au bruit qui se répétait, des cailloux lancés contre les vitraux. Ce devait être ça, oui. C'était la mode en Irlande depuis quelques temps, auprès des jeunes voyoux. Ils commençaient par lancer des cailloux, puis ils entraient parfois en forçant les portes et restaient à l'intérieur, à traîner, souvent une bouteille à la main.

Peter gratta sur un de ses boutons, puis poussa l'audace jusqu'à prendre l'épaule de Kaliska en lui demandant :

-Tu... Tu as peur?

Kaliska était tellement absorbée par sa tentative de comprendre d'où venait ce bruit qu'elle ne fit même pas attention aux gestes du jeune homme :

- Sérieusement, y a du bruit. C'est peut être quelqu'un qui a besoin d'aide.

Elle se leva délicatement laissant glisser la main de Peter contre elle. Elle se stoppa un moment, par réflexe mais continua finallement de se lever en désignant l'emplacement du bruit de la main :

- Ca viend de là bas... Tu veux pas aller voir ?

Elle avait attrappé la main de Peter en plein dans son mouvement pour insister sur sa demande :

- Vu que tu peut t'échapper rapidement...

Haussant les épaules avec une mine boudeuse, Peter se leva lentement et disparut tout aussi bizarrement que la fois précédente, au même instant où la voix d'un jeune homme de 16 ou 17 ans lançait :

-Hey! J'ai entendu quelque chose à l'intérieur... C'est pas censé être vide?

Quelques coups plus tard sur la porte, celle-ci s'ouvrit sur un gaillard qui tenait une brique à la main et avait manifestement forcé la serrure. Derrière lui, trois autres loubards la dévisageaient, jusqu'à ce que l'un d'eux, en clignant des yeux, déclare d'un ton agressif :

-Mais je la reconnais, je l'ai vue en m'en venant, c'est la mutante qui tue les gens âgés!

Les quatre garçons entrèrent alors, sans refermer la porte derrière euh, celui qui tenait la brique ayant un air particulièrement malveillant.

-Mouais... c'est pas gentil gentil ça!

Kaliska posa les yeux sur la briques, puis sur celui qui la tenait, elle se mit à penser :

* D'accord... Peter, Peter où es tu ? j'ai soudainement envie de faire un petit voyage... *

Reprenant doucement son calme, elle observa les autres jeunes hommes. Ils n'avaient effectivement pas l'air très... amicaux. Premièrement, ils semblaient être amis avec le premier et de plus, ils avaient été témoins de l'incident.

Kaliska fit un pas en arrière tout en répondant :

- "Vous devez vous tromper de personne. Pourquoi je tuerai une personne agée ? Ca n'a aucun sens."

Elle croisa les bras pour feindre de ne pas être inquiétée par eux.

Kaliska avait reculée le dos contre le côté d'un confessionnal, prise dans un coin. Il y eut de nouveau du bruit, du côté de la sacristie cette fois, puis des sons essoufflés et la voix de Peter, avant qu'il n'apparaisse au coin.

-J'comprends pas, j'ai pas réussi à me rendre, j'ai failli me prendre un mur, et quand j'ai réessayer, ben j'ai ri.. argh?

Deux des acolytes venaient de le saisir par les bras au moment même où il perdait connaissance, épuisé. Le plus niais des deux le regarda d'un air stupide en demandant aux autres :

-De quoi il parlait? Il est fou? En plus il est trop peureux, de tomber dans les pommes en nous voyant!

-Mais non! Tu le reconnais pas...?

-Oh! Oui, ca pourrait être celui qui l'a sauvée... mais on ne l'a pas vu bien longtemps...

Le chef répondit finalement à Kaliska.

-Les actes des mutants n'ont jamais aucun sens! Ce sont des envoyés du démon... Du moins c'est ce qu'ils disent à l'église. Moi je pense que ce sont juste des gens normaux qui aiment bien se prendre pour Dieu...

Lançant un coup de tête à celui qui n'avait pas parlé, il lui intima un ordre, puis revint à Kaliska, s'approchant d'elle :

-Va chercher l'eau du bénitier et asperge-le, qu'il se réveille un peu! Et toi, tu arrêtes de nous prendre pour des gourdes. Ca fera que tout rendre pire, tu sais, ma jolie...

Kaliska pris un air blasé. Les mutants... Les mutants... C'était un accident. A l'entendre parler, on aurait dit qu'il l'accusait d'avoir souhaiter la mort de sa grand mère. Elle sentit très vite la colère monter. Son don pour la patience et la répartie avait été grandement ébralée par les derniers incidents, de plus le fait de voir Peter entre les mains des loubards ne l'avait vraiment pas disposée à être très aimable :

- Bon, ok. Tu veux quoi ? De la tune ? J'en ai pas. Tu vas faire quoi là avec tes potes et ta brique ? Tu vas jouer les super héros ? L'exorciste ? C'est bon là. Tu me saoule. C'était un accident. Si t'es un peu courageux, t'arrêtes ton char et viens, un contre un.

Elle venait de retirer son manteau pour envelopper son bras avec et se tenait droite en attendant. Plus agressive que d'habitude, son coeur battait la chamade et son corps était suffisament excité pour qu'au moindre mouvement elle bondirait sur lui avec toute la rage qu'elle contenait. Elle venait de perdre sa grand mère et probablement toute sa famille en un éclair, c'est le cas de le dire. Elle n'avait plus rien à perdre si ce n'est Peter. Il était absoluement hors de question de les laisser faire quitte à laisser cette... chose... prendre le dessus et transformer ses agresseurs en sapin de noël.

Pendant que le jeune homme de peu de mot réanimait Peter avec l'eau du bénitier, manquant de lui échappé également le bénitier sur la tête, le chef répondit d'un ton fort ironique.

-Hey! On fait quoi tu penses, Stuart est en train de réanimer ta tapette de copain! Je ne jouerai pas les super-héros si je te reproches de te prendre pour Dieu, non mais! Si t'étais courageuse, tu serais allée voir les bleus pour leur expliqué ce qui se passe, tu aurais pas fui comme une lâche!

-Ouais, Mik aussi il trouve facilement les reproches à faire!

Peter commença à se remettre, mais il avait perdu ses couleurs et était visiblement très faible. L'attention de Kaliska ne put rester longtemps sur lui, par contre, car la brique qui se fracassait sur le sol, lancée par Mik, attira son attention.

-Tu veux vraiment te battre? Tu crois pas que t'as causé assez de mal aujourd'hui? On sait tous que tu peux nous tuer... mais puisque tu y tiens, je veux bien me prendre en duel contre toi...

-Ouais, montre-lui!

-No way, fais pas de conneries, dude!

Pendant que le gars un peu bête encourageait Mik, Stuart et leur autre ami avait pris chacun une épaule de leur chef pour le retenir, et Peter avait un regard en point d'interrogation.

Kaliska regardait le "leader" d'un air blasé. Elle ne savait vraiment pas à quoi rimait de ceci. Pas d'argent, pas de baston, elle se demandait bien ce que ces gens voulaient :

- C'était un accident. J'a jamais voulu faire de mal à personne moi.

Elle pointa la brique et celui qui tentait de réanimer Peter :

- Y aurait moyen que vous arrêtiez ça ?

Puis elle se mit à penser à quelque chose : A quoi bon les raisonner, ils ne peuvent peut être pas comprendre ce qui lui arrivait et peut être même voulaient ils les emmener faire un tour au poste de police... Pourquoi ? Personne ne comprendrait. Elle n'avait pas envie que ça se sache ni de faire un tour en prison... Dans un laboratoire dans le pire des cas.

Elle fit quelques pas en avant vers Peter en tentant de s'approcher de lui, et en gardant un oeil sur celui qui avait l'air un peu plus excité que les autres :

- Ecoutez, on va s'en aller, ok ?

Mik lança un regard clair au bêta et se défit de la prise de ses camarades, l'air passablement frustré par la tournure des événements. Il lança une réplique courroucée à la jeune fille en lui demandant d'un ton violent :

-Ça quoi? On n'fait rien!

Il se retourna ensuite vers ses amis et se mis à leur parler rapidement, à voix basse, pendant que Peter se relevait péniblement et sautait dans les bras de Kaliska. Après quelques secondes, il releva la tête en direction des confessionnaux et serra un peu plus fort la jeune fille. Une voix grave, mature, froide et avec un timbre légèrement hystérique se fit alors entendre.

-Mais vous n'irez qu'à l'exorcisme!

En se retournant, Kaliska n'eut que le temps de voir s'abattre un chandelier sur sa tête, pendant que les 4 bourrins fuyaient en jurant et que Peter la serrait de plus en plus fort.



Lorsqu'elle se réveilla, Kaliska était seule dans une étroite cellule blanche. Elle avait les pieds et les poings attachés au mur par des menottes en plastique et sentait la céramique froide dans son dos et sous elle, au travers de ses vêtements.

Kaliska secoua la tête légèrement. elle voyait encore des papillottes et des petites tâches lumineuses. Doucement sa vision revint ainsi qu'une partie de ses sens :

"Aïe.."

Elle se contenta de grogner cette phrase à mesure qu'elle prenait conscience d'avoir pris un coup sur la tête. La vue commençait à lui revenir d'abord par une image floue puis finallement par quelque chose d'assez trouble mais suffisament correct pour s'appercevoir que ses cheveux lui cachait la vue. Elle tenta de bouger une mêche avec sa main en se rendant compte que que cette dernière était attachée. En boucgeant une ou deux pour tester la solidité des liens, elle pris totalement conscience d'être ammarrée à quelque chose. Elle començait aussi à se rendre compte que quelque chose de foird était contre son dos et d'après le frottement, elle aurait pu parié que c'était quelque chose de lisse. Autour d'elle le blanc lui donnait légèrement mal à la tête. Elle fronça les sourcils comme étant un peu éblouie et se mit à parler :

"Hey... Y a quelqu'un ?"

Elle ne se sentait pas vraiment à l'aise mais elle préfèrait ne pas paniqué, après tout, elle avait déjà vu ce que ça avait donné la dernière fois...

"Tais-toi, fille du démon! Le Grand Exorciste n'aime pas que les enfants du diable parlent et ils n'hésite pas à leur couper la langue."

Une voix rauque, caverneuse, s'était faite entendre par une minuscule fente dans la porte, qui s'était ouverte et presque immédiatement refermée.

Kaliska n'eut plus le moindre contact avec le monde extérieur pendant ce qui sembla être des heures, jusqu'à ce que la porte s'ouvre et que trois hommes entrent, en combinaison, dans la lumière crue des néons.


"C'est à l'exorcisme du numéro 42. Le Grand Exorciste tiens à la voir en personne. Et n'oubliez pas les gants de caoutchouc."

Ils la traînèrent alors dans un long corridor où s'alignaient une douzaine de portes comme la sienne. Après avoir parcouru de nombreux corridors hermétiques, ils arrivèrent enfin devant une porte ouverte, par laquelle Kaliska ne pouvait que voir un bureau face à une fenêtre, derrière une chaise au haut dossier, qui leur faisait dos.