Jardins du palais (complet)

Kalalli n'était pas capable de maintenir la foule au calme, comme il s'en était douté malheureusement. Son pouvoir ne s'était pas amélioré à ce point là. Rapidement, les gens entrechoqués les uns contre les autres sortirent de leurs rêveries et revinrent à la réalité. Mina s'envolait avec Edeas pour aller rejoindre Tigar. Eux emprunteraient les voies terriennes, ce qui ne déplut pas au jeune garçon.

Elly actionna son bouclier pour les protéger, tant le parcours était dangereux. Des briques et autres objets étaient jetés et sans l'aide de Sphere, il était probable qu'ils se seraient pris de vilains coups.

Rapidement, le petit groupe atteignit la barrière qui protégeait le palais. Elle avait tenue jusque là mais les paroles d'un élémentaire de feu jeta de l'huile... sur le feu.

Sans hésiter, Kalalli lança une illusion effrayante à toute la première de personnes qui semblaient s'énerver un peu trop à son goût. Ils seraient paralysés et même s'ils ressortaient de l'illusion, ils auraient pris un coup au moral !

Alors que l’inuit était en train de terroriser par la paralysie les individus les plus violents, dont l’homme-torche, il put entendre dans sa tête une voix ténébreuse dont il ne perçut pas l’origine, dans la foule…

*Quel but suis-tu en t’attaquant au peuple mutant, jeune traître ?*

Et l’instant d’après, une douleur fulgurante vint le frapper en pleine tête. Une migraine atroce, qui le fit lâcher prise sur son illusion. Une attaque mentale non-identifiée. Les quelques personnes qui avaient été prisonnières de son illusion cauchemardesque en sortaient maintenant, visiblement troublés, se tenant le crâne ou jetant des regards circulaires effrayés, comme si quelque chose de terrible venait de disparaître. La voix de l’homme-torche retentit à nouveau.

« C’est quoi ce bordel ? »

Edéas essayait de ne pas regarder la foule en bas de lui, il n'avait pas le vertige mais tout de même. Cependant, la foule était bien la, mais aussi ses compagnons de l'institut, aussi il ne pouvait pas ne pas regarder leur progression. Il semblait avancer doucement mais péniblement. Son attention fut soudain attiré par l'arrivé d'un nouvel mutant volant. Ce-dernier semblait croire qu'il voulait attenter a la personne de komodo. Et surtout il semblait croire qu'Eéas était une bombe humaine.

* une bombe humaine et puis quoi encore il est pas bien ce mec, quoi que ...*
une idée commençait a germer dans l'esprit d'Edéas. Il regarda en bas ses compagnons semblait au prises avec la foule, un homme enflammé semblait arranguer les foules. Edéas n'était pas très sur car de la haut il était difficile de savoir ce qui ce passait réellement mais il sentait qu'il devait au plus vite rejoindre ses compagnons au sol et pour cela il fallait ce débarrasser de l'inconnu.

Edéas adressa donc la parole au mutant volant:

« Oui tu a raison je suis une bombe humaine »

puis il fit appel à son pouvoir afin de joindre le geste à la parole, il visualisa donc l'extrémité de ses doigts et pensa à des fils dénudés apparaissant à la place permettant ainsi de créer quelques étincelles comme s'il était en train de se charger

« je te conseille de partir d'ici au cas ou je ne sais pas si je vais pouvoir tenir la charge , tu devrais tenter d'essayer de rentrer par l'autre coté du bâtiment »

Edéas espérait que cela serait suffisant à éloigner le gêneur...

La réaction du jeune mutant volant ne se fit pas attendre…

« Trop génial ! Non tu rigoles, je veux voir ça d’ici, quand tout explosera, ça va être dément ! Et puis j’pourrai rentrer par les dégâts pour faire sa fête à Komodo ! »

Il était visiblement particulièrement motivé à l’idée de ‘se faire’ Komodo, et occasionner des dégâts au palais. Et à celle de voir Edeas exploser sur celui-ci, évidemment.

En bas, la foule continuait à reprendre conscience, et l’homme enflammé jetait un regard étrange vers l’inuit… Comme s’il avait soudainement pris conscience de ce qui venait de se passer pour lui.

Il était enfin arrivée à bon port même si l'endroit n'était pas en sécurité. Tout au long du trajet, Elly pouvait sentir chaque pavé tomber sur son bouclier. Une nouvelle sensation pour elle, car auparavant, il lui avait plutôt servi à encaisser les chocs plus qu'à protéger. Lorsqu'elle se concentrait plus sur les projectiles atterrissant sur le champ de force, elle pouvait ressentir leur lourdeur ou leur légèreté, c'était comme une présence qui apparaissait dans le coin de son cerveau et qui disparaissait une fois tombé à terre.

La mutante en apprenait de plus en plus sur son don, mais ils furent bientôt arrivés et ses pensées se focalisèrent sur "raisonner les génoshéens".
Kalalli tenta quelque chose mais l'instant d'après, il se tenait la tête de douleur.

- Kalalli! S'écria Elly en le prenant dans ses bras.

La jeune fille chercha le responsable du regard mais impossible de savoir. Entre temps, une torche humaine attisait la foule, à croire qu'ils avaient tous besoin de s'entretuer pour quelque chose de si futile. La demoiselle ne comprenait pas qu'on puisse prendre autant à coeur un jugement. Elle n'avait pas été présente aux moments des faits, mais c'était pas une raison pour se foutre les uns sur les autres.

Toujours en serrant Kalalli dans ses bras jusqu'à ce qu'il aille mieux, Elly décida d'abaisser son bouclier pour montrer son désir de non violence, s'exposant aux dangers. Mais elle sentait qu'il était nécessaire, pas de barrière entre eux, jouons franc jeu.

Elly n'avait pas l'habitude de prendre la parole en publique, mais sentant la tension, et elle qui n'aimait pas la violence, c'était le moment d'essayer de raisonner cette masse de mutants en furie.
La mutante prit une respiration profonde, ferma les yeux et se lança, d'une voix de plus en plus assurée, elle qui aimait ne pas se faire remarquer...

- Ecoutez! Ca ne sert à rien de vouloir la mort d'un homme. Il a fait un choix qu'il savait dangereux, mais nécessaire. Si ces personnes auraient été jugées par des génoshéens, croyez-vous que ça aurait été équitable? La plupart des criminels aurait été tué, car la haine vous aveugle.

De plus, nous sommes des citoyens avant d'être des mutants, et on ne peut pas juger par nous-même. Une famille ne jugera jamais elle-même le violeur de leur fille car il serait mort dans les deux secondes qui suivraient. Personne ne doit faire justice soi même, mutant comme humain. Montrons aux humains que nous ne sommes pas des brutes épaisses sans cervelles, comme certains pensent de nous. Nous sommes des citoyens civilisés et comme chaque citoyens, nous ne pouvons pas faire justice nous-même, ce sont les droits de l'homme, de la constitution et nous faisons partis de tout ça. Nous n'avons pas de privilège, et ce n'est pas parce qu'on possède des avantages qu'il faut en abuser.

Nous sommes des gens civilisés qui acceptons d'être juger par un tribunal comme n'importe quel personne dans ce pays. Mais si vous voulez donner raisons aux humains qui nous détestent, allez-y. Mais ça serait une grave erreur.

Elly se tut en espérant qu'au moins ceux des premiers rangs allaient lui donner raison et entraîner les autres.

L’homme-volant avait regardé de loin, visiblement surpris, la descente de Mina vers ceux de l’institut, et la protection d’Edeas derrière les lignes ennemies. Il avait alors froncé les sourcils, et la voyant remonter vers lui, s’était écrié :

« Ça, c’est pas cool ! »

Il avait alors foncé droit sur la harpie, en piqué, poings en avant, comme pour se la jouer un peu super-héro… Il ne tarderait pas, sans doute, à la percuter de plein fouet. Un vrai duel aérien allait s’engager, certainement.

Au sol, la situation était bien loin de s’arranger. Les mutants agités, d’un bord comme de l’autre, étaient vraiment remontés, et les bagarreurs émeutiers sentaient leur colère monter envers ceux qui protégeaient envers et contre tout le dirigeant déchu du pays des mutants. Le discours d’Elly fut cependant écouté, car même si les deux parties étaient toujours agitées, elles se turent un instant pour écouter ce que cette jolie mutante avait à dire. Hélas, les mots ne parvinrent pas à calmer la haine des émeutiers, et ils le firent clairement comprendre. L’homme enflammé rétorqua avec virulence :

« Komodo s’est planté ! C’est par lâcheté qu’il a laissé ces meurtriers se faire juger par les humains, et on a vu ce que valait la justice humaine ! »

Des cris d’assentiments parvinrent de la foule, et entraîné, il poursuivit sur sa lancée.

« Et maintenant ils sont libres ! Nous les aurions jugés pour leurs actes ! Laissez-nous le passage ou vous vous paierez avec lui ! »

Une fois de plus, la foule cria son entrain aux paroles haineuses d’une seule voix.

Cette accalmie avait néanmoins permis à Kalalli de repérer un homme, nettement plus calme que les autres, à sa gauche. Il observait la scène, vêtu d’un imper noir et d’un feutre gris, qu’il portait bas sur ses yeux…

Le chemin jusqu'à Tigar n'avait pas été trop dur. Mais la sécurité était toute relative, un jeune homme enflammé vint jouer pour tenter de percer le cordon de sécurité, en envoyant des peroles haineuse au mutant voulant l'empêcher d'entrer.
Heureusement Kalalli put contenir les plus violent, pour un instant en tout cas, mais pour une raison inconnue il lâcha prise. le répit crée par Kala permit à Elly de jouer les oratrice, avec un discours plein de bon sens. Sans grand succès malheureusement. Le bon sens ne les atteignait pas, soit, il faudrait avoir un discours plus agressif.
Daniel s'avança vers la foule, tout carapace dehors, et se mit à leur parler d'une voix forte.

C'est vraiment ce qui vous voulez? Plus de souffrances? Plus de morts? Plus de mutants morts? Vous n'en avez pas assez eu l'année dernière? Je comprend votre colère je la partage même, mais je sait que le monde à les yeux braqué sur nous. Vous voulez vraiment donner raison ceux qui pensent que nous ne somes que des monstre? Si c'est la cas, entrez et tuez tout votre saoul, et tant que vous y êtes, prenez le premier avion pour New-York et rasez l'Institut Xavier, car si vous pensez que les mutant doivent dominer par la force vous le trouverez toujours sur votre route. Mais laissez moi vous dire si c'est ce que vous voulez, vous ne valez pas mieux que Cromwell. Si vous savez encore un tant soit peu ce que signifie démocratie écoutez ce que Komodo a à dire. Si ensuite vous avez encore du rensentiment contre lui faites en sorte qu'il démissionne.

Puis Daniel remarqua l'homme au chapeau. Puis remarquant son calme, for mal à propos dans cette situation. Il dit à Kalalli en le désignant de la tête.

T'a vu le gars là-bas? il m'inspire qu'a moitié confiance. T'en pense quoi?

[HRP: désolé pour le délais, le wifi de ma résidence était en réparation, donc inutilisable, la semaine passée.]

Mina avait déposé Edeas derrière les lignes amies pour qu'il puisse participer à la défense mais être aussi protégé à son tour. Elle reprit donc de l'altitude, et se retrouva opposée au mutant volant. L’homme-volant avait regardé la progression de la Harpie de loin, visiblement surpris par le retournement de situation de la jeune mutante.

Mina entendit un « Ça, c’est pas cool ! » émanant d'en haut. Son ouie lui permettait d'entendre désormais des choses qu'elle ne devait pas forcément. Parfois c'est assez utile, ça peut même vous sauvez la vie il parait.

Il avait alors foncé droit sur la harpie, poings en avant, comme pour se la jouer un peu super-héro… Sauf que Mina avait l'occasion de se préparer à recevoir son assaut. Merci l'oreille fine.

Il lui faisait un plan à la superman, tel un pilier de football américain qui fonce vers son sac de sable, sauf que Mina n'était pas un sac de sable, ni sans défense. Elle attendrait donc que son adversaire arrive sur elle pour l'esquiver, et lui donner un coup à l'aide de ses serres. Attention, elle ne voulait pas le couper en deux, car elle savait qu'elle pouvait couper de l'acier, mais juste les lui poser dans le dos qu'il en ressente la puissance et les piccotements... Ce qui le ferait certainement réfléchir à l'issue du combat si jamais il voulait persister dans ses assauts.

Le jeune homme-volant dévia subitement sa course en voyant que Mina l’esquivait, mais pas suffisamment pour éviter les griffes puissantes de la harpie, qui se plantèrent dans son dos comme dans du beurre. Le mutant en retira un cri de douleur et de surprise avant de reprendre plus ou moins possession de son vol, un rictus douloureux plaqué sur son visage.

« Hé, ça va pas non ? J’t’ai rien fait moi, c’est Komodo qu’il faut attaquer ! »

La foule s'était à nouveau immobilisée. Pour la seconde fois, Kalalli tentait de contenir une foule dangereuse. Soudainement, il perçut une voix dans sa tête avant de ressentir un violent choc psychique qui le dérouta et lui vrillant l'esprit, lui arrachant un petit cri de surprise. La sensation était bien différente de lorsqu'il poussait trop loin ses capacités. La volonté de faire du mal était palpable. Il pensa malgré tout, des fois que le télépathe sonde encore son esprit :

* Je suis l'ennemi de la violence et non du peuple mutant ! *

Les mains sur le crâne, Kalalli sentit Elly qui l'enlaçait pour le protéger, probablement avec un champs de force. Le garçon ferma les yeux quelques secondes afin de reposer sa vue qui appréciait peu la luminosité et que son mal s'estompe.

Elly commença ensuite à essayer de raisonner la foule qui semblait convaincue que de tuer Komodo changerait quoique ce soit. Blotti contre la jeune fille, Kala avait rouvert les yeux et avait vu un homme particulièrement calme, un chapeau sur la tête lui cachant une partie du visage. Instinctivement, il le désigna comme étant le télépathe.

Pour le moment, l'homme avait adopté une position défensive puisqu'il n'attaquait pas la barrière. A nouveau, Kalalli s'hasarda à penser destination de l'individu :

* Tuer Komodo n'apaisera personne. Organisez des élections en règle et Komodo sera battu dans les règles de l'art. Chaque parti aura sa chance de le remplacer plutôt que de mener une vraie guerre de pouvoir physique ! Aidez-nous à rendre cela possible avant qu'une nouvelle guerre éclate ici, s'il vous plait ! Assez de morts.*

* Ainsi c'est comme cela, ne suis-je bon qu'a cela ? *
Edéas ne cessait de remâcher ce genre de pensée depuis que Mina l'avait déposé ici bien en sécurité derrière la ligne amie. Il savait pourtant pertinemment, que Mina n'avait pensé qu'a sa sureté et sécurité en le plaçant ici, mais Edéas ce sentait inutile, les autres risquaient peut être leur vie, et lui était la bien confortablement dans une relative sécurité. * Alors quoi ? Tu va rester là à ruminer ?* Tout à coup Edéas cessa de penser à lui même et regarda ce qui se passait. Kallali semblait avoir des problèmes et l'homme enflammé n'était pas très loin de lui, Ellie et Daniel tentait de calmer la foule par leur discours. Et Mina, Mina, Edéas leva les yeux vers le ciel elle semblait au prise avec l'homme aérien qu'il avait facilement dupé. Elle semblait s'en sortir. De toute façon à cette distance il ne pouvait rien faire. Edéas chercha donc ce qu'il pourrait faire ici au sol, il regarda Daniel et kallali tous deux semblaient regarder en direction d'un homme portant un chapeau de feutre; l'homme semblaient calme.

*Que faire, dire que les autres de l'institut sont peut être avec Komodo à l'intérieur si seulement....mais bien sur*
Edéas commença a s'activer frénétiquement il chercha son commutateur regla sur la fréquence institut de façons à ce que chacun puisse entendre ce qu'il avait à dire.

Edéas a écrit:« Allo ici Edéas nous sommes dehors dans les jardins ici c'est l'enfer, la foule est en colère et une partie est bien décidé à faire payer cher Komodo. Et vous quelle est votre situation ? »

Un temps puis il reprit:

Edéas a écrit: « Pour nous cela va être difficile de tenir plus longtemps je pense, êtes vous avec komodo ? Si oui dite lui qu'il n'a que deux choix soit sortir de la et venir ici affronter la foule soit s'enfuir par un autre chemin, nous sommes avec quelques alliés de Komodo. Actuellement nous les empêchons de rentrer dans le palais mais nous ne pourrons tenir indéfiniment. Répondez moi vite ? »

Edéas allait s'arrêter quand une idée lui parvint en tête.

Edéas a écrit: « j'ai peut être une idée, si Komodo le souhaite je pense pouvoir créer une sorte de mégaphone pour qu'il puisse transmettre ses paroles à la foule par l'intermédiaire de mon communicateur peut être que cela calmera la situation à l'extérieur et nous créeras une prote de sortie qu'en pensez vous ? »

Tout en disant cela Edéas ne quitta pas l'homme au chapeau de feutre essayant de voir s'il y avait un moyen de s'approcher de lui par derrière ou de coté mais du moins de le contourner pour le prendre à revers discrètement si possible.

La situation devenait instable, à tout moment la foule pouvait décider de leur passer dessus pour choper Komodo et lui faire la tête au carré. Sauf que cette violence ne résoudrait rien mais ces bornés ne voulaient pas l'écouter. Un discours pacifique ne suffirait peut-être pas alors quoi? On leur passe dessus avant que ça soit eux, une anticipation légitime?

Elly n'aspirait guère à la violence, si ce conflit se résolvait par une prise de conscience que Komodo avait pris la seule et unique solution, alors ça serait formidablement bien, une affaire rondement menée... Mais ses crétins voulaient du sang, de la vengeance...
Alors Daniel tenta lui aussi de les raisonner de manière plus brute.

* Oh ça va pas non! On rase personne! Tu leur donnes de sacrés bonnes idées, t'es sur d'être dans notre camp toi?*

Mais la mutante ne dit pas le fond de sa pensée, elle se contenta de jeter un coup d'oeil vers l'endroit de la foule qu'indiquait ensuite Daniel, puis qu'aperçut Kalalli... Un homme mystérieux, avec un chapeau, ne partageant pas l'hystérie commune.
Elly ne se rendait pas compte qu'elle tenait toujours le petit inuit dans ses bras. L'homme au chapeau avait captivé son attention, elle fronça des sourcils puis reposa son regard sur la foule.

C'est à ce moment qu'Edeas leur exposa son plan. Il proposait la collaboration du groupe à l'intérieur de palais.
Si Komodo se montrait à la foule de mutants en délire, ça allait mal tourner.

Elly réactiva son bouclier en tachant de le rendre le plus invisible possible. Il fallait se préparer à une attaque imminente.

Kalalli put sentir une présence dans sa tête, à l’instant où la voix intrusive lui répondait…

*Tuer Komodo permettra au système d’avancer. Le peuple a besoin de sang, de vengeance, et Komodo est ici désigné coupable de ce manque de vengeance. Des élections ne feront que retarder les frustrations du peuple. La seule manière que j’ai de vous aider sera de faire en sorte qu’il n’y ait pas trop de morts sur le chemin vengeur vers Komodo. Lui, que ce soit aujourd’hui ou demain, est condamné. Si tu te dis l’apôtre de la non-violence, laisse le peuple entrer sans l’en empêcher, afin que ce meurtre ne tourne pas en guerre…*

Les insultes de Daniel à l’égard de la foule haineuse n’eurent pas vraiment l’effet escompté : au lieu de les calmer, ça les énerva encore plus, et quelques briques volèrent dans la direction de l’homme-tortue. Heureusement que sa carapace le protégeait, car trois d’entre elles le touchèrent, sans lui faire réellement de dégâts autre qu’un choc plutôt violent.

Le bouclier d’Elly protégeait l’inuit et elle-même, et elle fit bien de le réactiver, car l’hallali fut sonné : les émeutiers mutants passèrent à l’attaque du mur, sans utilisation de pouvoir visiblement, dans un premier temps. Ils essayaient juste de forcer le passage, à coups de bousculades, de poings et de coudes. La ligne de Tigar, qui rugissait de tout son cœur, était malmenée, et se désorganisait. Elle tenait pour l’instant, mais pour combien de temps ? L’homme en feu était resté un peu plus en retrait. Visiblement, il préparait au creux de ses mains une grosse boule de feu. L’homme au chapeau n’avait pas bougé, lui non plus. Toujours calme face à tant de haine.

Dans les hauteurs du jardin, vingt mètres au dessus du sol, l’homme volant apostrophait Mina :

« Allez, fonce, l’assaut est donné ! Prouve que tu es mutante, prouve que tu veux le bien être de Génosha ! »

Et il fonça, lui aussi, à son tour, vers la mêlée. Visiblement, son but était clair : Edeas.

Edéas fut soulagé lorsqu'il entendit Jason lui répondre. Il ne connaissait pas la situation des autres mais au moins était-il en présence de komodo.
Edeas reporta son attention sur ce qu'il se passait ici le discours de Daniel enragea la foule celle-ci devint plus agressive. Le mur commençait a se désorganiser il était vraiment temps de faire quelque chose. Car d'ici peu de temps il ne pourrait plus tenir et alors qu'adviendrait-il ?

Edeas jeta de nouveau un regard en direction de l'homme au chapeau celui-ci avait vraiment l'air tranquille et un malaise s'empara d'Edéas à ce moment là. Heureusement la voix de Grégoire arriva dans son communicateur le mutant était prêt de Komodo et Edéas devait se tenir prêt.

Aussi Edéas sortit son communicateur le plaça entre ses mains. Il le tenait de façon à ce que c'est deux mains forment une sorte de cône. Puis il ferma les yeux et ce concentra, il visualisa l'objet dans sa tête, une sorte de mégaphone dans lequel le commutateur s'insérait de façon a augmenter le volume ou plutôt le signal.

Edéas ouvrit ses yeux et ses deux mains fusionnèrent s'allongèrent formèrent une cône assez grand pour diffuser la voix de Komodo. Au niveau du communicateur une sorte de structure s'adapta de façon à s'adapter à ce dernier. Le tout collé a une sorte de petite membrane permettant de diffuser les paroles.

Edéas activa le communicateur et donc le Megaphone et cria :

Edéas à tous le monde a écrit: « Peuple génoshéen écoutez!! »

A komodo maintenant de travailler.

C'est à ce moment la qu'Edéas vit l'homme volant qui fonçait dans sa direction.

* je doit avoir confiance en les autres *

il aperçut alors Mina intercepter l'homme volant qui tomba au sol cela laissait quelque instant à Edéas pour se préparer et assurer au mieux la mission qu'il c'était donné à savoir apaiser la foule grâce à Komodo.

Edéas se concentra donc une dernière fois, il modifia alors la structure de ses pieds, ses chaussures éclatèrent pour laisser apparaître une sorte de vis dans une matière informe qui s'enfonça profondément dans le sol. (une seule action par tour.)

* quoiqu'il arrive je dois tenir *

Edéas espérait vraiment que le discours de Komodo permettrait d'arrêter une partie de la foule. Et soulagerait ainsi les défenseurs du palais....

Et la voix de Komodo retentit, à travers le communicateur d'Edeas.

Komodo via le mégaphone d'Edeas a écrit:
« Mutants génoshéens, calmez vos ardeurs ! La décision de la justice humaine a failli, et c’est désormais à nous de la faire régner. Mais ne cherchons pas la vengeance, n’entrons pas dans leur jeu de violence. Nous sommes tous frères, et des frères ne se tuent pas. Ne vous trompez pas d’ennemi ! »

*Cri et bruit de coup*

« Ta gueule ! »

*Court silence*

« Ne vous dressez pas contre moi, car je vous promets l’avenir de cette nation ! Ça a toujours été mon but, et ça le restera ! »

[HRP: je posterais dans la section palais le message de mon communicateur une fois la résolution effectué. ]

Le mentaliste semblait farouchement penser que la mort de Komodo était nécessaire pour calmer le peuple, mais l'inuit restait convaincu du contraire. Il ne pouvait pas combattre cet aîné bien trop puissant pour lui. En l'air Mina se battait avec un homme volant tandis qu'au sol la foule commençait nettement à s'énerver davantage.

C'est à ce moment qu'Edeas appela la foule et que la voix de Komodo en sortit grâce à l'utilisation du communicateur. Il appelait le peuple génoshéens à se calmer évidemment. Kalalli doutait que ça suffise, lui qui était aux premières lignes.

Face à cette population qui tentait de passer par la force, il se tint prêt à utiliser une illusion agréable sur eux malgré la menace du mentaliste au chapeau et glissa dans son communicateur à Mina :

" Il y a un homme calme avec un chapeau sur ma gauche, un peu plus loin. Il faudrait que tu le neutralises si possible..."

Le discours n'eu pas vraiment l'effet recherché. La foule se mit à vociférer de plus belle et des projectiles vinrent toucher la carapace de Dany, si bien le jeune homme recula d'un pas, sous l'impact. La ligne de Tigar était bousculée et malmenée mais tenait encore son poste. Daniel observa la foule et vit que l'homme en feu préparait quelque chose et cette chose ne serait surement pas agréable pour eux. Dans le ciel aussi la bataille était engagée, Mina et un autre jouait aux avions tamponneur avec un avantage certain pour la roumaine. Daniel se tourna vers Elly et lui dit.

Va voir ce que manigance le type en feu, là-bas. Je suis pas sur que ma carapace resiste aux flammes. Je m'occupe de proteger Kala'.

Il se tourna vers l'inuit pour voir si il pouvait faire peur à "la torche", pour soutenir Elly, mais avant qu'il n'ait pu dire quoi que ce soit, une voix retentit depuis la cour du chateaux. Celle de Komodo. *Cette idée de mégaphone c'est un coup de génie.* Daniel, sur le qui-vive, observa la reaction du peuple génoshéen au discours de son dirigeant.

Rien ne se calmait, Daniel n'avait pas réussi à convaincre la foule, du coup elle paraissait plus enragée que jamais. C'était très mauvais signe, derrière sa bulle, Elly n'était pas sure qu'elle tiendrait le choc si tous décidaient de les attaquer ensemble.

C'est à ce moment qu'Edeas mit son idée à exécution et Komodo discourut devant la foule. La mutante renforça son envie de s'enfermer dans sa bulle, se concentra un maximum, il fallait parer l'éventuel attaque si le discours du dirigeant ne convenait pas aux génoshéens.

Mina avait envoyé valsé un mutant volant. Elly le remarqua au bruit sourd du contact entre le corps et la terre. Elle s'était retourné rapidement et avait vu Mina et le mutant en bas. Ca n'allait pas les aider si on commençait à s'en prendre aux mutants, mais connaissant Mina, cette dernière n'avait surement pas eu le choix.

Daniel demanda à Elly d'aller voir l'homme suspect au chapeau. Bonne idée, ça ne lui disait plus rien de dévisager les autres dans l'espoir qu'un simple regard arrêterait le troupeau de révolutionnaires.

La demoiselle rompa le rang par derrière, afin de ne pas être trop vu de la foule et aborda l'homme sur le côté.
Elle se dirigea vers lui et si son chemin n'était pas semé d'embûches (ou plutôt de torches humaines), elle lui adresserait la parole :

"Vous avez l'air plutôt calme, comparé aux autres. Etes vous génoshéens ou simple mutant, pourriez-vous nous aider à protéger un dirigeant qui ne veut que le bien de son peuple?"

Daniel fut malin d’aller protéger Kalalli : le discours de Komodo eut exactement l’effet opposé de celui escompté : les mutants furent encore plus énervés, et redoublèrent de violence à l’égard du mince filet de garde du palais qui restait là à se serrer les coudes autour de Tigar. Le mutant enflammé lança une nouvelle boule de feu au premier étage en hurlant sa rage, détruisant ce qui restait des fenêtres, et incendiant les châssis et les meubles les plus proches de l’extérieur cette aile. Les autres émeutiers parvinrent à briser le chainon défensif, et le rempart mutant fut assailli de toutes parts. Tigar fut renversé, et piétiné par des mutants haineux qui voulaient entrer dans le palais, et qui se ruaient vers celui-ci, où se tenait le tout dernier rempart : Edeas.

L’homme-tigre se débattait au sol en griffant et mordant les mollets qui passaient trop près de lui, mais sans pouvoir se relever dans la débandade. Daniel, lui, fut bousculé, mais sa masse lui permit de rester debout sans écraser l’inuit, protégé du coup de cet assaut meurtrier.

Elly parvint sans trop d’encombre jusqu’à l’homme au chapeau, et celui-ci lui répondit d’une voix lasse, sans même lever les yeux.

« Je ne peux rien faire de plus que de diriger leur haine vers Komodo, afin d’éviter d’autres victimes innocentes. Vous devriez les laisser faire, sans quoi vous pourriez être blessés, et d’autres avec vous. »

Il restait calme et parlait d’un ton monocorde, malgré le tintouin alentours.

L’émeute venait de gagner les portes et fenêtre du rez-de-chaussée. Elles furent vite enfoncées et cassées, et les mutants se tenaient prêts à entrer. Edeas n’avait pas été touché par tout ce monde, comme s’il n’existait pas, comme protégé par un pouvoir quelconque… Son communicateur en revanche fut expédié au sol et piétiné généreusement. Il représentait la voix de Komodo…

Elly comprit instantanément. Cet homme était à l'origine de l'émeute, cet homme dirigeait les génoshéens. Normal que personne ne pouvait les raisonner, ils étaient tous hypnotisés, sous le contrôle de l'homme au chapeau.
Et Elly était la mieux placé pour savoir comment ça faisait d'être sous le contrôle mental de quelqu'un, Alex s'était amusé avec elle... Et ça n'était pas une bonne expérience.

La demoiselle commença à bouiller intérieurement, cet homme ne se rendait pas compte qu'il allait tuer indirectement quelqu'un, l'origine de la violence c'était lui, il fallait l'éliminer ou du moins trouver une combine pour que la foule reprenne ses esprits. Mais son côté non violent prit le dessus. Elle se devait de tenter de raisonner l'homme pour qu'il arrête ce foutoir.

- Très bien, c'est donc vous le futur coupable d'assassinat d'un homme politique, j'espère que vous en êtes conscient. Si vous laissiez le peuple génoshéens décider par lui-même de ce qu'ils doivent faire de Komodo. Croyez-vous qu'ils auraient décidé de le tuer? Moi je ne pense pas. Vous savez que vous allez faire passer les gens de Génosha pour des brutes sanguinaires?
Vous vous rendez compte de l'effet sur l'opinion qu'ont les humains des mutants? Est-ce que vous avez bien réfléchis aux conséquences. Juste stopper votre emprise mentale, on demande l'avis des génoshéens, un vote démocratique. Nous ne sommes pas des monstres sanguinaires bordel!
Je ne crois pas que cet acte soit réfléchi.

Elly mit sa main sur l'épaule du mutant en souriant gentillement. Mais s'il s'entêtait, elle devrait prendre le taureau par les cornes, seulement la jeune fille avait peur qu'il la prenne aussi en son pouvoir.
Ce qui était bizarre, c'est que la demoiselle ne subissait pas l'emprise mentale... Ca prouvait qu'il avait une grande maîtrise de son pouvoir, peut-être était-il à l'origine du maux de tête soudain de Kalalli....

Elly avait soudain peur de l'homme en face d'elle, jusqu'où était-il capable d'aller. La jeune fille retira sa main, fronça des sourcils.

La voix de Komodo retentit alors et Edéas l'idéaliste se dit qu'enfin la foule allait se calmer.
Cependant cela ne se passa pas comme cela, la colère augmenta, le barrage fut balayé et la foule de mutant se dirigeait droit vers Edéas, le dernier rempart entre eux et Komodo.
La peur submergea Edéas, il ne voyait que faire pour contrer une telle foule, le mégaphone disparut, le communicateur tomba au sol.

Puis la foule passa, déchaina sa colère non pas sur Edéas mais sur le communicateur et ce devant Edéas tétanisé.

Edéas ne comprenait pas ce qui ce passait, il s'attendait à être bousculé, maltraité, frappé mais rien ne se passa, la foule se contenta de passer à coté de lui comme s'il n'existait pas.

* Ainsi donc c'est finis, tout cela pour rien*

Edéas était désespérer, lui et ses collègues malgré toute leur bonne volonté n'avaient rien pu faire pour arrêter la foule. Reprenant ses esprits il regarda de nouveau en direction de l'homme au chapeau, il était si calme, si étrange et Elly discutait avec lui.

Edéas laissa alors libre cours à sa colère il ne comprenait pas quel était le rôle de cet homme dans tout cela, mais cela l'énervait de n'avoir rien put faire aussi Hurla t-il de colère et désespoirs en direction de l'homme :

« MAIS QUI ETES VOUS ? QUE VOULEZ VOUS? »

Edéas était a bout cela faisait beaucoup pour lui quelque mois plus tôt il avait été le pion d'un fou qui avait tué son grand père. Aujourd'hui il voyait de nouveau des mutants se battre, se déchirer et une fois encore il avait été inutile....

Tout se passait mal. Les lignes de mutants qui tentaient de défendre le palais se faisaient enfoncer tant la population génoshéenne était imposante en cet instant. Tout était perdu, clairement et il valait à présent mieux se protéger soit même. Lorsqu'Elly lâcha le garçon, Daniel le récupéra près de lui. Il sursauta à plusieurs reprises lorsque des choses qui leurs étaient envoyés dessus ricochèrent sur les carapaces du grand mutant.

C'est alors que Kalalli aperçu Tigar tentant de se relever dans la masse de gens sans grand succès. L'inuit lança une illusion agréable sur les gens autours de lui afin de lui laisser le temps de se redresser.

" Tigar, il faut protéger Komodo à l'intérieur, c'est perdu ici ! "

Une tentative de lui faire prendre conscience qu'il était temps de penser à la priorité. Protéger le palais pour protéger Komodo devenait protéger Komodo directement... Une page se tournait sur Génosha. Ils avaient tenté d'éviter cela, sans succès.

L’homme au chapeau soupira de manière sonore à la réflexion d’Elly, sans pour autant se départir de son calme. Alors que les émeutiers entraient en masse dans le château, en continuant de ne pas s’en prendre à Edeas.

« Vous m’avez mal compris. Je ne dirige pas la haine de ces hommes vers Komodo, pas plus que je ne l’ai placée en leur cœur. Tout ce que je fais, c’est d’empêcher cette haine de faire d’autres dégats, d’autres blessés, d’autres morts. Mais je ne peux pas annuler leur ressentiment. C’est justement pour éviter de faire passer les Génoshéens pour des brutes sanguinaires que j’agis ici. »

Il n’avait pas bronché lorsque la demoiselle avait posé sa main sur son épaule, et n’avait pas plus réagi lorsqu’elle l’en avait enlevée. Lorsqu’il eut fini de répondre, il se dirigea vers le palais, suivant la foule hargneuse… Au passage, il répondit à Edeas.

« Je ne suis qu’un mutant qui, tout comme vous, désire que cela cesse. »

Et il pénétra dans le palais à son tour, avec les derniers mutants encolérés.

Tigar se relevait péniblement, sur le sol. Il était meurtri, mais sa vie n’était pas en danger. Il se tourna vers le jeune inuit, les oreilles rabattues sur le crane.

« Nous ne pouvons plus rien pour Komodo. On peut juste espérer qu’il ait la force de leur résister… Nous n’aurions rien pu faire de plus, ici. »

[HJ : La fin des deux modes-jeu du palais se déroulera dans le sujet de la réception au palais, où vous pourrez suivre, ou non, les émeutiers mutants. Vous pourrez y poster une dernière fois si vous le souhaitez, pour clôturer ce petit évènement-mission.
Je vous remercie grandement d’avoir participé à ce mode-jeu, et j’espère qu’il vous a plu !

Je vais donner ici vos points, pour une meilleure clarté.

Elly : 2 points. Un bon mode-jeu pour toi. Tes actions étaient correctes et ta présence régulière. Ton pouvoir aurait cependant pu être plus exploité, à certains moments.
Edeas : 2 points. Une bonne présence, une utilisation intéressante de ton pouvoir et une prise d’initiative correcte. Je t’encourage à être aussi imaginatif avec ton pouvoir (ou sans !) tout au long de tes prochains modes-jeu.
Kalalli : 3 points. Tu as réalisé un très bon mode-jeu ! Tes actions étaient pertinentes et bien pensées, et ta présence irréprochable. Bonne utilisation de ton pouvoir.
Mina : 2 points. Bon mode-jeu pour toi aussi : tu as géré l’homme-volant avec brio, même si tu aurais sans doute pu t’en débarrasser plus rapidement (et pas forcément par la force ^^). Attention à la lecture des résolutions, pour éviter des petites erreurs gênantes ^^
Daniel : 1 point. Ton absentéisme a eu raison de toi : trop souvent en retard, voire carrément absent, ta participation à ce mode-jeu était peu poussée. Dommage. Et les quelques actions que tu as pu effectuer n’ont pas vraiment aidé à améliorer la situation. Je t’accorde néanmoins un point pour ta prise de parole face à la foule, et la protection presque constante de Kalalli. ]