Chambre d'Alban et de Grégoire

Quelques mois après son arrivée à l'Institut, quelques aventures plus tard et les terribles évènements au Palais de Génosha passés, Grégoire n'était toujours pas le plus populaire des élèves de l'école. Non pas qu'il ne voulait pas se mélanger aux autres, au contraire, mais une pointe de timidité mal placée le rendait davantage spectateur des conversations de ses camarades que premier rôle. Quoi qu’il en soit, Grégoire appréciait les moments où il se retrouvait tranquillement sur son lit, à moitié allongé, à moitié assis en train de feuilleter des reliques qu’il avait réussi à emporter de chez lui : un vieux recueil de partitions sèches et jaunies. Il n’avait jamais pensé à demander s’il y avait un piano à l’Institut. Grégoire se suggéra l’idée de poser la question à un ancien.

Quelques sons lui échappèrent alors qu’il lisait la première page. Comme le temps avait passé ! Il ne savait pas s’il avait changé mais sa vie, en tous cas, l’était, sans hésitation. L’Institut l’avait sauvé d’une mort psychologique certaine et il se plaisait ici.

Grégoire posa sa partition : cela faisait deux trois jours qu’il n’avait pas fait de sport. Pour témoin, son jogging, posé nonchalamment sur la chaise en face de son lit. Même s’il lui était nécessaire, à vrai dire, le jeune homme ne se sentait pas le courage de mettre son corps en mouvement : trop d’effort en perspective ! Au lieu de cela, Grégoire s’affala sur son lit, tendit le bras afin d’attraper son lecteur de musique qu’il s’enfonça dans les oreilles avant de se saisir d’une revue depuis la pile, rangée sous son lit.

Il entendit du bruit dans le couloir mais ne vit passer personne par l’entre-baillement de la porte, mal fermée. Bientôt Grégoire n’entendit plus rien et ne prêta plus attention qu’aux écrits superficiels dans lequel il venait de se plonger. Grégoire bailla, se frotta un oeil et puis se passa la main sur le visage. Un après-midi bien ennuyeuse semblait pointer le bout de son nez…

Il faisait beau dehors et Georgia était encore dans sa chambre. Songeuse la blonde ? Pas tant que ça, elle avait décidé de ne plus se prendre la tête depuis Génosha 2 - Le retour. Après tout, quel intérêt à se retourner le ciboulot pour des petites affaires de cœur quand on pouvait mourir du jour au lendemain ?

C'était à une sorte de résignation toute stoïcienne que la mitalienne s'était récemment convertie. A un fatalisme non dénuée d'une certaine joie de vivre. Elle allait mourir (un jour) et elle devait apprendre à ne pas s'en préoccuper. Voilà tout.

Alors quand elle s'était levée ce matin, elle avait décidé de penser à toute autre chose qu'à Viconia ou Kanata. Il fallait en finir avec ses fantasmes roux et à sa culpabilité nipponne. Trouver un autre terrain de jeu, tout simplement.

Elle avait passé une partie de la matinée à griffonner dans son journal intime. Puis à essayer de composer une lettre pour ses parents. Sans grand succès. Aujourd'hui, la blonde n'avait pas le cœur à la tâche, aussi maigre que pouvait être celle-ci.

Aujourd'hui, elle avait besoin de nouveauté.

Georgia avait tiré à pile ou face. Pile, elle allait supplier Juliette de lui rouler une pelle et / ou de sortir avec elle. Face, elle irait faire du sport, quelque part.

Ce fut face et elle sentait que quelqu'un, tout la haut, lui en voulait à elle et à ses muscles chétifs.

Un débardeur sur le dos, un short de sport pour lui couvrir les miches et une paire de vieilles baskets aux pieds, Georgia se demandait bien qu'est ce qu'elle allait pouvoir faire pour perdre un peu de sueur, quand elle passa devant la porte d'une chambre.

La curiosité finirait par tuer le chat. Ça elle le savait. Néanmoins, elle passa la tête par l'encadrement, sourit à Grégoire et lui lança :

"Hey ! Il fait beau... Tu as un chagrin et tu comptes pas bouger de là et genre tu veux parler à personne ou... Tu as envie qu'on s'amuse tous les deux ?"

C'était dit avec tout ce qui lui restait d'innocence. Et de temps à autre, qu'est ce que c'était bon l'innocence.

"Hey ! Il fait beau... Tu as un chagrin et tu comptes pas bouger de là et genre tu veux parler à personne ou... Tu as envie qu'on s'amuse tous les deux ?"

Grégoire crut faire un bond de cinq mètres quand il vit la tête de Georgia passer par l’embrasure de la porte tellement il fut surpris. Il remarqua que la jeune femme s’était équipée d’une parure sportive. Bien sûr, Grégoire le prit comme un signe qu’il lui fallait lui aussi prendre son courage à deux mains et enfiler ce maudit jogging.

"Non, non", dit Grégoire en souriant timidement, "j’étais juste… enfin, je n’avais pas réussi à trouver la motivation nécessaire !"

Il lança son magazine au bout de son lit et retira les écouteurs qu’il avait dans les oreilles. Il se leva et commença à déboutonner son pantalon.

"J’enfile juste ce jogging et je suis prêt. Ca fait au moins quatre jours que j'ai pas été courir, j’ai presque honte."

Grégoire se retrouva donc successivement en boxer puis torse-nu devant Georgia et ce n’est qu’une fois habillé et prêt à partir qu’il se dit que cette situation aurait pu être bizarre, mais bizarrement, elle ne l’était pas. Car malgré qu'il soit bien fait, Grégoire était plutôt du genre pudique mais quelque chose en Georgia le mettait à l'aise... Allez comprendre… Il appréciait ce geste de Georgia et saurait apprécier encore davantage sa compagnie.

"Tu avais prévu quelque chose en particulier ?"

"Euh... Quand je parlais de s'amuser tous les deux, je pensais pas à ÇA. Mais on peut au moins te concéder que tu es un gars direct..." lança Georgia alors que Grégoire déboutonnait son pantalon.

Puis la blonde gloussa quand elle comprit que le mutant ne faisait qu'enfiler une tenue de sport. Elle commenta néanmoins :

"4 jours ? Moi ça fait au moins 4 mois que j'ai pas fait de sport ! Alors bon, complexe pas et rappelle toi que je ne suis qu'une pauvre petite créature... J'suis sure que si on était dans une prison pour femmes, je serai le canard pour le bain des autres détenues..."

Rassurée quant aux intentions de Grégoire, Georgia fit quelques pas dans sa chambre. Découvrant les lieux et posant finalement ses fesses sur le lit du mutant.

"Alors tu te plais à l'Institut ? Tu t'es fait un peu des potes ? Alban est pas trop pénible avec ses grandes tirades ?"

Elle gloussa à nouveau.

"Je parle trop en fait. Et je réfléchis pas. Pour tout te dire, j'ai rien prévu de particulier. Juste mettre des fringues de sport pour faire croire que j'en fais. Rien de plus, rien de moins"

Grégoire sourit aux blagues de Georgia même s’il fut un peu gêné de penser qu’elle avait pu s’imaginer d’autres choses que son intention de passer une tenue plus décontractée. Il avait dû passer par différentes teintes de rouges car il eut soudain très très chaud. Ahhh les filles !

"Oui, je me plais vraiment", dit-il en affichant un large sourire. "Fallait voir ma vie avant… Y’a pas photo. Bon, on ne peut pas dire que j’ai des tas d’amis mais…" Grégoire sembla se raviser : prétendre être asocial n’est pas la meilleure solution pour créer des liens ! "Enfin, c’est sûrement une question d’occasion. Les gens sont là depuis quelques temps et c’est vrai qu’il n’y a pas eu de week-end d’intégration !", plaisanta Grégoire en riant. "Tu es là depuis longtemps, toi ?”

"Alban ? Non, pas du tout… On ne se croise pas souvent la journée en ce moment mais il n’y a aucun soucis avec lui. Tout le monde est très gentil, mais bon… je suis pas du genre à aller m’incruster dans un group déjà formé alors… j’ai mes vieilleries avec moi", dit-il en montrant ses partitions et son lecteur de musique datant de plusieurs siècles !

"Je parle trop en fait. Et je réfléchis pas. Pour tout te dire, j'ai rien prévu de particulier. Juste mettre des fringues de sport pour faire croire que j'en fais. Rien de plus, rien de moins"

"Bah moi, on va dire que c’est sûrement l’inverse, alors on fait la paire ! ", dit-il en s’asseyant sur son lit. "Faire croire que tu fais du sport ? Tu me diras, c’est déjà bien de passer cette étape ! Moi je fais du sport presque tous les matins avant d’aller en cours et tu vois, j’ai l’impression que ça commence à prendre", dit-il amusé en contractant son bras droit.

"Et toi ? Tu as beaucoup d’amis ici ? "

"Bah, la vie d'avant c'est la vie d'avant..."

Georgia s'allongea sur le lit de Grégoire et, regardant le plafond, étira les bras en l'air.

"Fallait me voir avant. J'étais une grande gourde, pas débrouillarde pour deux sous, trouillarde au possible et un poil honteuse de mes pouvoirs. Je me suis tirée de chez moi pour pas que mes parents aient d'ennuis. Je peux même te dire que j'ai eu ma période mystique pendant laquelle je priais le p'tit Jésus de me débarrasser de mes pouvoirs..."

Et maintenant ? La blonde fronça du sourcil en se disant que pas grand chose avait changé... Sauf qu'elle ne priait plus du tout et qu'elle considérait que le Ciel était vide...

Elle se retourna et se mit sur le ventre, les jambes battant en l'air.

"J'suis là depuis un siècle... Tellement ça fait longtemps que je suis là que je me souviens plus d'avant. J'veux dire. Des fois je me rappelle même pas la gueule qu'avait ma chambre chez mes parents. Alors bon... L'Institut, on s'y fait. D'ailleurs, on se fait à tout à nos âges et c'est heureux"

Georgia avait décidé d'être de bonne humeur à partir de maintenant. Après tout si elle s'était faite à l'Institut, aux pouvoirs mutants, à ne plus vivre chez ses parents... elle pourrait se faire à l'idée de vivre sans sa rouquine. Elle sourit un peu plus largement.

"Tous les matins ? Wow. Tu veux ressembler à Jason ou à Luther pour en faire autant ? Moi, j'suis une faignante. Même en mission je cours pas tant que ça. C'est ça qui est cool quand tu fais dans le transfert de blessures : pendant que tout le monde fait des pirouettes de ninja pour éviter les balles, toi t'attends sagement d'en recevoir une pour refiler la blessure et la multiplier, plus vite que Jésus avec les petits pains, à tous les méchants. Ça a un côté reposant. Du coup, je vois la Mort comme une vieille Dame avec qui tu prendrais du thé et des petits gâteaux..."

Elle se redressa brusquement, vira ses pompes pour pas crader le lit de Grégoire, et s'assit en tailleur.

"Sinon, on peut dire que les gens ont fini par s'habituer à ma présence. Au début, je saoulais tout le monde à trop parler pour dire n'importe quoi. Maintenant... J'me vois comme un genre de mascotte. J'veux dire, les gens trouvent toujours que je dis et fais n'importe quoi mais... Ils s'y sont habitués. J'ai même eu une petite amie mais..."

Elle baissa les yeux en riant.

"... je l'ai trompée. Sinon, j'aime bien Kanata qui roule bien les pelles et Kalalli qui chougne tout le temps et Jolène qui est grognonne et..."

La blonde marqua une pause. Elle les aimait tous en fait. Et elle aurait donné cher pour pouvoir rester à l'Institut pour l'éternité.

"Mais tout ça durera pas. Enfin... Tant que t'es là, profites en bien. Et surtout... Tombe amoureux, ça aide. Moi ça m'a aidée et ça m'aide encore et encore !"

Grégoire écoutait Georgia avec attention. Les années passées, ses parents et son départ. Ce qui poussa Grégoire à se rappeler son propre départ, et c’était toujours un peu douloureux. Grégoire prit des couleurs lorsque Georgia mentionna Jason et Luther.

"Non, non, je veux juste être un peu plus en forme, quoi " dit-il dans un sourire. "Histoire de la pas être trop maigrichon ou le mec ridicule de qui on se moque dans les vestiaires quand tout le monde se déshabille !"

Greg fut étonné de voir avec quelle légèreté Georgia lui annonça qu’elle avait eu une copine et qu’elle l’avait trompée ! Grégoire fut touché de cette confiance soudaine. S’il pouvait avoir un peu de cette inhibition pour se livrer un peu aux autres, peut-être qu’il ne passait pas le plus clair de son temps entre ces quatre murs !

Grégoire manqua de s’étouffer lorsque Georgia lui donna comme conseil de tomber amoureux.

« Oui, je ne sais pas si c’est prévu mais on peut y penser ", dit-il en riant.

Mal à l’aise, il tenta une issue de secours, et attrapa un journal qu’on avait posé là. Il le feuilleta tout en repensant à ce que venait de lui dire Georgia. Soudain, son sourire se figea. Il venait de se reconnaitre dans le journal.

« Mais, mais… ce n’est pas ce qu’il s’est passé… Ma mère… Je… ». Aucune phrase ne pouvait sortir déjà construite de sa bouche. Les larmes lui montèrent aux yeux : comme si son passé le rattrapait pour lui rappeler que même ici, il ne serait jamais en paix. Il regarda Georgia. « Il faut que je contacte mes parents».

"Ben c'est simple, t'auras qu'à te déshabiller à côté de Kalalli dans les vestiaires !" lança Georgia en pouffant de rire.

"Pis t'es pas si malingre. On ferait un bras de fer que tu me foutrais la pâté. On n'a qu'à lutter ensemble, ici, si tu as un doute..."

Elle avait lancé ça le plus naturellement du monde. Elle disait tout ce qui lui passait par le crâne et le vivait plutôt bien. Elle était elle-même. Georgia.

La blonde s'avança sur les mains pour jeter un œil sur le journal. Elle le lut en tortillant du museau avant de commenter :

"Tu sais, c'est la Sentinelle, ils racontent beaucoup de bêtises... Te fais pas de bile. J'suis sure qu'en contactant tes parents, tout ira mieux !"

Georgia lut un peu plus l'article...

"Tes parents sont dans la politique ? C'est classe. Très classe. J'suis sure que les miens adoreraient les rencontrer. Pas cool, non ? Comme ça si on sort ensemble, je pourrais te présenter comme le gendre idéal..." plaisanta Georgia pour détendre un poil l'atmosphère.

Elle lut encore un peu plus la page... et éclata de rire !

"Il y a un article sur les JustiX ! La bande à Ken s'en prend plein la gueule... T'imagines ? A en croire le journal, ils seraient aller en ville en costumes, ces pignoufs... Pour une fois que je suis presque d'accord avec un article de la Sentinelle... Ça se fête !"

Et comme pour joindre l'action à la parole, Georgia se saisit de son communicateur et adressa à Juliette :

"Juju, j'ai beaucoup réfléchi. Et... Merci pour tes conseils. Je sais de qui j'ai besoin dans ma vie... Ca te dirait qu'on sorte ensemble, un de ces quatre ?"

Rangeant le communicateur, Georgia reporta son attention sur Grégoire :

"Tiens j'y pense en parlant des JustiX ! Tu comptes rejoindre une équipe ? Ou l'expérience sur Génosha t'a suffi ?"

Les mots de Georgia ne tempérèrent pas vraiment Grégoire qui savait à quel point sa mère pouvait être obstinée et obtuse. Il avait mal joué en partant aussi vite et devait en payer les conséquences. Il devait les appeler les arrondir les angles avant que cette histoire ne servent davantage d’argument à n’importe quel lobby anti-mutant malintentionné.

Grégoire esquissa un très léger sourire à la vue de l’article sur les Justix : il n’avait pas vraiment la tête à ça… Et puis, les Justix, il n’en connaissait pas des masses. Pas plus que ceux des autres équipes, d’ailleurs. Etonnement, Georgia enchaîna sur ce sujet.

"Je ne sais pas si j’entrerai dans une équipe, ça me dit bien mais… Je ne sais pas. Je sais même pas comment il faut faire. Génosha, c’était un peu inattendu mais je crois que j’ai aimé ça, en fait. Ouais, j’ai vraiment bien aimé, même si je ne maîtrise pas mon pouvoir aussi bien que vous. Mais bon, on a toujours besoin d’un vent frais qui nous pousse dans le dos pour avancer plus vite !"

Georgia venait d’interpeller « Juju » par son communicateur et lui annonçait qu’elle était prête pour une histoire. Quelle fille étrange !

"Juju ? C’est qui ? Juliette ? Mais tu as toujours été… heu… enfin tu vois quoi…" demanda Grégoire, l’air gêné.

Georgia bomba le torse et sourit comme une dératée. Pour une fois que quelqu'un se rendait compte qu'elle n'était plus une petite minette epsilon mais bien une valeureuse alpha ! Elle lança, toute enjouée :

"Bah, tu sais au début j'étais comme tout le monde. J'arrivais pas à faire grand chose. Maintenant je suis devenue une arme de destruction massive..."

Elle marqua une pause et se rembrunit. Le problème de son pouvoir étant qu'il servait aussi bien à guérir qu'à mutiler et à tuer...

"... en même temps, plus tu deviens puissant, plus tu deviens dangereux. Des fois je regrette le temps où je pouvais nuire à personne, tu comprends ?"

Ramenant ses pieds sous ses fesses, la blondinette préféra enchaîner sur autre chose.

"Mais bon, pour l'équipe, si Génosha t'as plu, c'est que tu ais prêt à faire d'autres missions. Et pour y rentrer... J'imagine t'as qu'à postuler ou attendre qu'on t'appelle. C'est une bonne expérience et ça tisse des liens avec tes collègues. Je suis sure que tu vas assurer !"

Coup sur coup la blonde reçut deux messages qui ne lui firent guère plaisir. Juliette qui n'avait pas de temps à lui consacrer et ce mufle de Kanata qui...

Elle devint écarlate. Et brailla dans le communicateur à l'attention de son mec :

"Si tu veux des gros seins, va voir Juliette !"

Puis, se ravisant, elle ajouta :

"Euh... Va voir une autre fille mais pas Juliette"

Enfin, la blonde reporta son attention sur Grégoire :

"Ben Juliette c'est Juju, oui. Je l'aime bien même si elle est un peu bizarre"

Là c'était vraiment l'hôpital qui se foutait de la charité. Mais Georgia n'était plus à ça prêt. Elle ajouta néanmoins à l'attention de Grégoire :

"Comme ça ? Tu veux dire pour les filles ? Ben euh... C'est depuis l'Institut. Voilà... Mais je suis pas hostile aux mecs. Toi, par exemple t'as l'air gentil et mignon... Mais, pourquoi cette question ?"

Elle se passa la main dans les cheveux et termina :

"Bon, vu que t'as pas l'intention de décoller de ta piaule, tu veux qu'on lutte ici sur ton lit ? Histoire de faire un peu de sport..."

Georgia était de bonne humeur et ça se voyait. Elle était même remontée à bloc.

C'est sûr que d'avoir un pouvoir puissant avait un revers de médaille. Mais quoi de plus grisant que d'être efficace en mission, pour aider son équipe et respecté pour l'intérêt que l'on peut susciter ? Grégoire enviait malgré tout Georgia, aussi parce qu'il l'avait vu en action à Génosha et que sans elle, ils y seraient enterrés.

"Non, j'ai pas postulé, même si je crois que j'aime bien les X-Rays... Mais je ne suis pas vraiment fermé. J'ai vraiment envie de faire partie d'une équipe, pour me lier mais aussi pour me dégourdir les jambes !", dit Grégoire dans un large sourire.

Soudain, la blondinette devînt rouge pivoine et se mit à hurler toute seule. Apparemment quelqu'un avait été incorrect ! Grégoire se doutait qu'il s'agissait de Katana, toujours en train de se chercher tous les deux. La réponse de Georgia le fit bien rire.

Lorsqu'elle revint à lui, sa réponse désarçonna quelque peu le jeune homme !

"Gentil et mi...? Hé hé, merci..." dit-il, en se frottant les cheveux. "Non, mais je demandais ça comme ça, j'aime bien connaître les gens c'est tout. Excuse moi si c'est un peu perso. C'est vrai que ça ne me regarde pas. Bon, allez ! Tu as raison faut se bouger ! On va courir ?" dit Grégoire en bondissant de son lit et en tendant la main à Georgia pour l'aider à se lever. Il posa au pied du lit le journal du jour qui lui rappela qu'il avait un appel très important à passer.

"Ah ben les Rays, c'est pas mal. M'sieur Z. est cool quoiqu'un peu toujours dans les nuages. Pis, j'aime bien Jeremiah, Elly est jolie, Daniel super gentil et..."

... t'as qu'à voir par toi-même pensa la blonde en son for intérieur. Elle sourit. Et plongea son regard dans les yeux de Gégoire.

Voyant que ce dernier était amusé de la communication entre Kanata et Georgia, elle s'estima obligée d'ajouter :

"Mon mec est un boulet. D'ailleurs, je vais le larguer. Sinon, Juliette va me taper dessus. Enfin, me gifler avec une rose ou me fesser avec une plume... Ou n'importe quel châtiment qui est à la mode chez les gothiques romantiques et vaporeux !"

Elle était souriante. De bonne humeur. Et avait envie d'en faire profiter le monde entier et en premier lieu son interlocuteur. Bref...

"Y a pas de mal à ta question. D'ailleurs c'est pas un secret. Tous les anciens ont suivi mon coup de cœur pour Gabrielle, ma relation avec Camille ou mes râteaux à répétition avec Viconia... Alors forcément, on finit par s'interroger mais..."

La blondinette posa un regard malicieux sur Grégoire. Puis sans crier gare, elle se dressa sur ses pieds et sauta au cou du mutant pour essayer de le maitriser avec une prise de catch qu'elle avait vu à la télévision !

Parc municipal

Daniel avait traversé la ville à pieds pour revenir à l'institut, il aurait pu prendre le bus mais il avait besoin de réfléchir. Il avait dévoilé ces sentiment à Elly et elle était partit en courant, effrayée. Le maori arriva à l'institut et fila vers les chambres il ne souhaitait croiser personne, et surtout pas discuter avec qui que ce soit. Il arriva dans le couloir des chambres et en passant devant celle d'Alban et Grégoire il entendit un brout inhabituel. Il entra dans la chambre et vit Georgia en plein "sleeper hold" sur le pauvre Grégoire. Il remit à plus tard son idée de se coucher pour réfléchir. Il hurla.

Hey! Mais il se passe quoi ici? T'es malade ou quoi? Lâche-le!

Il empoigna Georgia et tenta de séparer les deux mutants. Il ne savait pas vraiment dans quoi il s'engageait, mais il espérait que penser à autre chose lui permetrait de peser plus calmement à sa situation avec Elly.

Le Yun comptait aller se pieuter un coup lorsqu'il reçut la réponse de sa blonde depuis le pas de sa porte. Aller voir Juliette ? Pour se bouffer encore une baffe ? Surement pas tiens. "Si toi tu veux retrouver une Juliette, elle t'attend dans ta chambre, prête à se faire dessaper par une petite blonde lubrique." Soudainement, le jap était d'humeur coquine et il ne doutait pas que sa belle ne le rejoigne, attirée par l'opportunité de tripoter une gothique.

C'est à ce moment là qu'il entendit une débâcle dans une chambre juste après avoir vu Daniel entrer. Curieux comme un Kitsune, le Yun s'approcha pour voir ce qui se passait. Nom de ! Putain ! Il foutait quoi ce con ? "Lâche ma meuf espèce de connard !" Sans réfléchir, Kanata se jeta sur Daniel pour qu'il lâche Georgia. Il avait beau être une crevette face à l'imposant Maori, le jap ne manquait pas de courage (ou d'inconscience) et de vigueur pour protéger ce qui lui était cher.

Peu importait qui avait raison ou tort. Daniel était l'ennemi et G. la victime, sans aucun doute. Il avait pas peur de se bouffer deux ou trois baffes. Il avait pris l'habitude au Japon.

Georgia, fidèle à elle même et à son tempérament de feu, ne manqua de confier son sentiment sur ses coéquipiers et sur sa vie sentimentale future. Grégoire l'écoutait, un petit sourire en coin et se disait que cette fille était vraiment incroyable ! Elle lui plaisait bien... Et puis sans crier gare, elle fondit sur lui tel un sumotori sur un poussin ! Grégoire, qui avait complètement baissé sa garde, roula en arrière sous l'impulsion de la blondinette et ne put s'empêcher de pousser un cri exclamatif ! Il ne comprit pas dans l'instant que Georgia cherchait à jouer. Il tenta de se dégager mais le poids de la jeune fille l'en empêcha dans un premier temps. Grégoire éclata alors de rire et regroupa ses forces pour montrer à Georgia comme il était fort !

Aussi tôt dit, aussitôt fait : il semblait pouvoir la soulever rien que par la pensée. La muscu avait donc payée ! Grégoire n'eut pas le temps de se féliciter de son exploit qu'il vit la masse imposante de Daniel soulever Georgia par l'arrière. Déception...

Grégoire put alors se dégager bien facilement. Visiblement, le X-Rays n'avait pas compris qu'il s'agissait d'un jeu et avait pris ce chahut au premier degré. Et il n'était pas le seul ! Kanata, qui était entré dans la chambre sans prévenir, avait cru sa belle en danger et tenta de la secourir en affublant Daniel de jolis noms d'oiseaux !

"Non, non mais calmez-vous ! Tout va bien, nous étions juste en train de plaisanter", dit Grégoire très gêné par la tournure de la situation. Ils ne faisaient rien de mal après tout ! Il était juste en train de rouler sur son lit avec une jeune femme blonde, en couple avec un mec et sur le point de retrouver une autre femme !

Saisie par ce colosse de Daniel, Georgia ne put opposer qu'une résistance de façade. Elle battait des pieds et des mains dans le vide et poussa un cri de défense.

"MMMMMMMMMMIIIIIIIIIIAAAAAAAAAAAAOOOOOOOOOOOOUUUUUUUUUU"

Elle voulait griffer, elle voulait mordre. Cette jeune éprise de liberté et d'absurde ne supportait que très mal qu'on vienne la déranger de manière illégitime dans son petit jeu inoffensif. Réalisant que l'importun n'était autre que Daniel, elle tenta de se retourner pour lui faire face et lui donner le fond de sa pensée...

... sachant que derrière (de mieux en mieux), Kanata se la jouait chevalier servant !

Consternée, la mitalienne lança à Daniel :

"Lâche moi, sinon tu vas le regretter !"

Avaient-ils tous perdu l'esprit ? Seul Grégoire, la prétendue victime de son assaut, semblait avoir compris la raison de son attaque à elle. Elle abonda en son sens :

"Mince ! C'était juste un jeu ! On est sur le lit de Grégoire, dans la chambre de Grégoire... Un gars et une fille ont pas le droit de rigoler en faisant une activité physique dans une piaule ? Hein ?"

Elle percuta que ses propos pourraient être mal interprétés... D'autant plus que Kanata lui avait envoyé un message insistant sur sa propre lubricité.

"Enfin, j'veux dire... Euh... Si tu me lâches, Daniel, promis je resterai sage. Après tout comme le dit KANATA, faut que j'ailles me dépoiler et faire craquer le cercueil de Juliette..."

Hop, petite pique pour le japonais... Qui était passé du stade "touchant / mignon" à celui de "gros fâcheux"...

Daniel n'eu pas trop de mal à empêcher Georgia d'étrangler le pauvre pauvre Grégoire. Bien sur, et elle se débâtit puis elle miaulât... Cette reaction lassa le maori perplexe. Et c'est ce moment que Kanata choisit pour entrer lui aussi dans le ring de catch qu'était devenu la chambre. "Ce soir à l'Istitut Xavier Federation, le "main event" sera un match à quatre. Il opposera un jeune homme d'1m75 pour 67 kilos, il souffle le chaud et le froid, il nous viens tout droit de Reims en France voici Njord, Gréééééééégoire Deéééééliiiiiiibes! Dans le coin bleu une challenger à ne pas sous-estimer, 1m72 pour 58 kilos, La folle de little italy, la sauvage... euh non la sauveteur de New-York, Miracle Lassssss, Georgiaaaaaaaaa Beeeeeeccariaaaaaaaaa! Vien ensuite un concurrent nippon, d'1m70 pour 62 kilos, le transformeur du mont Fuji, de Kyoto, Kensai, au Japon, J'ai nommé Kanata Yunnnnnnnn! Et enfin, la carapace du pacifique, 1m80 pour 84 kilos, de New-Plymouth, Nouvelle-Zélande, Tangaroa a.k.a. Daniel Takutaaaaaiiii!" Dany eu à ce moment precis la bonne idée de se couvrir de sa carapace et de se camper sur ses jambes. Le choc avec le tonique japonais vociférant n'en fut pas moins violent, d'autant plus que Georgia proférait des menace. Il lacha sa coéquipière pour opposer toute sa masse à Kanata. Grégoires tanta bien de calmer tout le monde, sans grand succes. Daniel repoussa le Lex. Et répondit aux explication décousues de Georgia par un *Gloups* sonore. "Certains ont vraiment de drôles de partiques parfois!" Puis il enchaina.

Y'a des codes pour ce genre de chose! T'a jamais entendu parler de la cravate sur la poignée de porte par exemple?!

Daniel, excédé, pensa "Y'a des journé comme ça ou on ferait mieux de se casser une jambe." D'abord il s'était fait éconduire sans vraiment de prendre de râteau pas Elly, la pire des situation, ensuite il tombait au milieu d'un vaudeville et se faisait attaquer par un japonais furibond et en plus il était en retard pour ses révisions. Il se tourna ensuite vers Kanata et lui lança.

Je veux pas me battre avec toi, mais si tu y tiens ça ma fait pas peur! Je crois que t'a deux ou trois truc à voir avec t'a copine... enfin si c'est toujours le cas. Moi tout ce que j'ai vu c'est Grégoire qui se faisait étrangler, rien de plus. Le reste c'est entre vous et je veux rien savoir.

Il ajouta pour lui-même, "Quelle connerie les histoire de coeur!"

Daniel venait de virer le jap qui se rattrapa sur ses pattes. Heureusement qu'il venait de lâcher Georgia où il lui aurait cassé la gueule façon mangouste en conserve saveur olive. Le Maori s'était retourné pour l'engueuler et allait même jusqu'à le menacer. "Me cherche pas Takutai. Je peux te démolir de 50 façons. Et si G. est ma meuf ça me regarde !". Le Yun aussi savait se faire menaçant, et au regard qu'il portait au X-Rays, on pouvait clairement voir qu'il plaisantait pas le moins du monde malgré l'imposante masse face à lui.

Le Grégoire tentait de calmer le jeu de son côté et l'explication de sa blonde de copine ne lui fit pas trop plaisir. Mais la goutte de trop fut la pique finale. Elle était pas obligée de le sortir devant tout le monde. Chaque chose en son temps. Le jap pointa son doigt sur le gars qui s'était soit disant fait attaquer. "Fais gaffe à ce que tu fais toi. Si tu l'emmerdes, je te tombe dessus." Façon de dire, t'as le droit d'être pas trop loin tant que t'es calme.

Kanata observa un instant Georgia. S'il devait l'engueuler, il le ferait en privé. C'était pas son genre de laver le linge sale en public.

Malgré ses tentatives pour calmer le jeu, la situation dans la chambre de Grégoire ne baissait pas d’intensité. Les explications de Grégoire n’y changèrent rien. Georgia tenta alors de faire comprendre aux autres que les deux mutants ne faisaient que s’amuser. Alors que Grégoire eut l’impression qu’elle allait toucher au but, elle finit par lancer une attaque personnelle à Kanata. Grégoire leva les yeux au ciel. Non, ça ne se finirait pas aussi vite ! Les remarques de Daniel sur l’originalité des activités de Georgia et Grégoire firent rougir le français, qui ne savait plus trop où se mettre. Non mais qu’il regrettait mais il avait un minimum de pudeur et ne souhaitait forcément que ce genre de choses se retrouvent sur la place publique.

Kanata n’en démordait pas. Toujours à cran, il essaya de garder bonne contenance pour ne pas exploser devant les provocations de Georgia mais s’en prit alors à Grégoire en le menaçant, le doigt pointé.

Cette attaque coupa les jambes de Grégoire mais plutôt que de laisser faire et laisser dire comme il aurait fait avant son arrivée à l’Institut, il sentit l’énervement monter en lui. Il fit un pas en direction du jap et le regarda sévèrement :

« Déjà, tu me parles autrement ! On ne faisait rien de mal et Georgia est assez grande pour savoir ce qu’elle a envie de faire. Tu te prends pour qui ? T’es dans ma chambre, là, donc si tu as un soucis avec ce que tu vois, la porte est là », dit Grégoire en montrant la porte d’un signe de tête.

Retrouvant sa liberté, Georgia se prit le visage entre les mains pour faire part de sa consternation... Trop de testostérone tue la testostérone. Les garçons étaient vraiment tous des boulets.

Et d'ailleurs, elle caressa l'espace d'un instant l'idée délicieuse de s'enfuir à pas de louve et de les laisser se brasser mutuellement.

Mais au final cela aurait été très injuste : après tout, elle était à l'origine de cette brouille. Aussi, elle attendit que l'orage passe et qu'elle puisse reprendre la parole...

"Daniel, à ton avis - je sais que je suis farfelue - j'ai déjà essayé de tuer un élève ?"

Elle se rappela qu'elle avait effectivement refroidi un élève. Certes il était manipulé au moment où ça s'était produit... Mais le pauvre Dezba avait claqué suite à un transfert massif de blessures ! Elle en rougit l'espace d'un instant puis enchaîna :

"Si on a même plus le droit de s'attraper sur le lit de Grégoire, le pays fout le camp ! Quant à toi..."

La blonde fusilla du regard son petit copain. Kanata avait fait son temps. Et elle allait le faire exploser en vol...

"... tu sais très bien que j'ai beaucoup muri depuis que Camille m'a larguée parce que j'avais pas été fidèle. Maintenant, je sais me tenir... Je ne faisais que plaisanter !"

Et elle ouvrit les bras pour accueillir tout contre elle, s'il le désirait, le garçon dont elle souhaitait pourtant se débarrasser. Elle était lâche et elle le savait.

Georgia ajouta néanmoins :

"Mais Grégoire a raison. Je suis assez grande pour savoir ce que je fais. Et c'est sa chambre. Franchement, les gars faites la paix..."

Hrp : je saute le tour de Daniel suite à la semaine d'absence.

Le Grégoire se rebellait. Le Yun était pas impressionné pour un sous. C'était dingue ça le retournement de situation quoi. Le jap voyait sa meuf dans les bras d'un type, dans la chambre du type, et le type en question se protégeait en disant qu'il faisait ce qu'il voulait dans SA chambre. " C'est p't'être TA chambre, mais c'est MA copine qui était dans TES bras, là, mec. Donc je pense que tu devrais plutôt t'écraser. " Il avait parlé de façon neutre, sans aucune agressivité, pour une fois. Juste pour préciser les trucs quoi.

S'attraper sur le lit de Grégoire. Et elle lui sortait ça comme ça. Normal. Ouai, je me faisais prendre par un mec sur son lit, pourquoi ? Non, non ma chérie, rien. Pardon de t'avoir dérangé. Normal quoi. Puis sa blonde le fusilla du regard. Pas effrayé pour un yen, le Kitsune arqua un sourcil s'attendant à se faire hurler dessus...

... Puis non. C'était déjà ça d'économisé. Ouai elle avait ptête mûri. Il l'espérait. Kanata répondit doucement " Je sais G. " avant qu'elle ne lui tende les bras. Le sourire en coin et malgré la présence des deux autres zigotos, le Yun l'enlaça aussi en lui soufflant à l'oreille "N'empêche que j'aime pas te voir autant collée à d'autres mecs... ". Le jap recula en admettant : "Ok ok... Je te fais confiance. M'enfin tu m'excuseras de venir te porter secours quand tu te fais peloter par un gros maori pervers quoi ! "

Hé hé ! N'empêche qu'elle remettait sur le tapis le fait que ça soit sa chambre au Grégoire. Il voyait toujours pas le rapport. S'il l'a trouvait en train de le tromper dans la chambre du Grégoire et qu'elle lui sortait "Ouai mais c'est sa chambre !", le Yun se voyait mal répondre " Ha ouai, scuse. Bon ca va alors, j'ai eu peur que tu me trompes en dehors de sa chambre !". Nan mais franchement quoi. BREF. "Ouai ouai c'est bon. Ca me va tant que je trouve pas sa langue dans ta bouche ou pire. " Tant qu'il tentait rien ça irait. Mais le jap comptait quand même surveiller tout ça discrètement.

Kanata se gratta le front avec le dos de son bracelet éponge de sport en observant sa blonde. Ils étaient parti d'une relation sensée être relativement "libre". C'était ça le contrat. Mais il supportait de moins en moins l'imaginer en train de voir ailleurs. Ce genre de pensée l'énervait rapidement. Voire ça lui faisait du mal. Alors il pensait pas à ça. Mais il restait protecteur le jap. Il comptait pas se faire cocufier même s'il voulait bien croire qu'elle ait changé.

Mais ne sait-on jamais.

La réaction de Géorgia aux explications de Daniel ne se fit pas attendre. Elle lui demanda si il croyait qu'elle avait déjà tuer un élève. A vrais dire il n'en savait trop rien. Il lui répondit avec un zeste d'ironie dans la voix.

Tuer, peut-être pas. Mais agresser, ça, j'ai aucun doute là-dessus. Et si vous vous amusiez, comme vous le dites, je vous félicite vous étiez très convaincants.

Puis il se tourna ensuite vers Kanata et lui répondit, tout aussi ironique.

50 façons... Wow! j'suis impressionné. Moi, j'en connais qu'une, mais niveau efficacité, je suis sur de moi.

Gregoire tenta la technique du "je fait ce que je veux chez moi." Argument appuyé, probablement par pure extravagance, par Georgia. Mais le japonais ne se laissa pas démonter.
Daniel se sentais de moins en moins à sa place dans cette histoire. Il fit disparaitre sa carapace qui commençait à lui paraitre hors de propos. Il sentait venir l'explication musclée, discusion, hurlements puis baffe(s) et claquement de porte. Quoi que, ici, la phase hurlement avait déjà plus ou moins eu lieu. Et malgré les pique à son encontre Daniel sentit bien que la vraie cible était Grégoire. Il se dit donc qu'il serait bon de déguerpir avant d'être pris à partis.

Pour moi, l'incident est clos. Pour le reste, réglez ça en tre vous.

Il sortit ensuite de la chambre, en prenant la peine de ne pas faire attention à Kanata et lui assener l'air de rien un coup d'épaule, pour lui fair payer le truc du gros maori pervers.

Saut Temporel

HRP: Désolé du retard, j'ai eu une semaine de fou.

Grégoire comptait bien sur Georgia pour prendre sa défense ou du moins, expliquer la situation et par la même occasion laver son honneur ! Il ne fut donc pas étonné de voir la blondinette se rebiffer contre son petit-ami. Et puis, aussi étonnant que cela puisse être, Georgia finit par offrir ses bras à Kanata. Grégoire était stupéfait ! Non pas qu’il voulait que Georgia lui saute au coup, mais quand même…

Katana en profita alors pour remettre son grain de sel. Et même si Grégoire n’était pas un mauvais bougre, il n’aimait pas pour autant être accusé à tort. Il reprit alors d’une voix monocorde, comme s’il n’avait pas encore compris l’attitude de sa coéquipière X-Rays.

« Elle n’était pas dans mes bras. On chahutait. Rien de plus ». Grégoire prit un temps. « Oh et puis, mince, j’ai pas à me justifier. Crois ce que tu veux croire ».

Daniel eut sûrement la réaction la plus appropriée compte-tenu de la situation : il tourna les talons.

Grégoire se rassit, et repris la lecture là où il l’avait laissé avant que Georgia ne rentre. Il était un peu déçu : pour une fois qu’il se liait avec quelqu’un, ça dégénérait. Grégoire essaya de se concentrer sur sa lecture même si son attention était uniquement portée sur les mots de Katana. Il essaya de ne pas bondir lorsqu’il l’entendit parler de « langue dans sa bouche ». Non mais, pour qui le prenait-il ? Oui, Georgia lui plaisait bien mais il ne serait sûrement pas un briseur de couple. Et puis, de toute façon, ce n’était même pas la question ! Voilà qu’il entrait dans le jeu du Jap et qu’il commence à digresser sur ce qu’aurait pu être sa relation avec Georgia… Grégoire jeta un coup d’œil sur la jeune femme, histoire de voir comment elle réagissait à ce que venait de dire Kanata.